Forty-three acres at the Sepulveda Basin were reduced to piles of broken limbs and bare dirt by the Army Corps of Engineers in preparation for replanting with native grasses. Photo by Mel Melcon, Los Angeles Times / December 28, 2012 - 43 acres du Sepulveda Basin on été mis à sac pour préparer le terrain à une plantation d'herbacées indigènes
J'imagine qu'on pense bien faire quand on intervient dans un écosystème riverain. Mais parfois, c'est difficile de comprendre la logique des gens et de certaines agences gouvernementales et para-gouvernementales.
C'est comme quand Hydro-Québec s'acharne à couper la végétation qui colonise la base de son ancienne centrale à Richelieu. (voir mon entrée de blog ici: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2011/08/riviere-richelieu-hydro-quebec-continue.html et ici: http://lesamisdurichelieu.blogspot.ca/2011/01/coupe-de-vegetation-inutile-et-peut.html).
Ici, je traduis un reportage d'un tel massacre en Californie. Insensé, je vous dis...
Le Army Corps of Engineers, l'agence gouvernementale des grands projets aux États-Unis, a fait une coupe à blanc dans l'habitat fertile d'une vallée. L'intention de ces travaux dans cette région de gestion de végétation dans le bassin versant de la rivière Sepulveda est de remplacer les arbres et les buissons par des herbacées indigènes, améliorer l'accès pour les employés du Army Corps et décourager les activités criminelles.
Juste la semaine passée, c'était un habitat sauvage dense, hébergeant des populations variées d'oiseaux au sud de la Californie. Maintenant, ce n'est que de la poussière et des branches brisées, et c'est le U.S. Army Corps of Engineers qui est l'auteur du massacre.
Des membres de la Société Audubon est arrivé par tout hasard dans cet espace déblayé la fin de semaine passée pendant leur compte annuel des oiseaux de Noël. Maintenant, ils demandent qu'on fasse enquête sur la perte d'environ 43 acres de bosquets de peupliers et de saules, de végétation et de marais qui comptaient un inventaire riche de mammifères, de reptiles et 250 espèces d'oiseaux.
La majorité de la végétation de la région avait été plantée durant les années 1980: cela faisait parti d'un projet du Army Corps qui a transformé cette partie de la plaine inondable de la rivière Los Angeles, assez pour qu'elle soit désignée comme réserve faunique.
En marchant dans la boue vendredi, la botaniste Ellen Zunino, l'une des centaines de bénévoles qui avaient planté des saules, des arbustes et d'autres arbres dans la région, s'étouffait de colère, de tristesse et d'incrédulité.
"J'ai le coeur brisé. J'étais si fière de notre travail." dit la dame de 66 ans, en reprenant son souffle. "Je ne vois pas aucun signe de préparation pour un tel travail, comme des arbres marqués ou de petits drapeaux colorés." ajoute Zunino. "Cela semble fait au hasard et méchamment, comme si quelqu'un voulait se venger sur l'habitat."
En 2010, la réserve avait été reclassée comme une région de gestion de végétation, avec une nouvelle mission de 5 ans pour remplacer les arbres et les buissons par des herbacées indigènes afin d'en améliorer l'accès pour les employés du Army Corps, améliorer la sécurité publique et décourager les actes criminels dans une région reconnue pour ses sites d'échanges de sexe pour des drogues.
L'agence Army Corps a déclaré qu'un rapport d'impacts environnementaux sur les travaux n'était pas nécessaire puisque cela ne dérangerait pas beaucoup l'habitat de la faune.
Mais vendredi, par contre, presque toute la végétation, les espèces indigènes comme les autres, avait été arrachée. Les pistes de granite décomposé, les affiches, les structures en pierre et les autres améliorations achetées et installées avec de l'argent du public avaient été labourées.
Dans une entrevue, Alexander Deraney, le commandant du district du Army Corps a reconnu qu'il était clair que les communications n'avaient pas été claires avec les environnementalistes et les groupes communautaires pour faire connaître le plan révisé pour la région à 17 milles au nord-ouest de Los Angeles. Il ajoute que l'agence verrait à ce que les procédures soient plus transparentes à l'avenir.
Mais Kris Ohlenkamp, le président de conservation de la Société Audubon de San Fernando, affirme que l'agence a mal interprété son intention dès le début.
En marchant vendredi sur un terrain qui avait déjà été un arrêt migratoire pour des oiseaux les plus rares de l'état, Ohlenkamp dit qu'il savait que l'agence avait une nouvelle vision pour cette région, mais ne pensait jamais que çà en viendrait à çà.
Des inondations fréquentes et catastrophiques ont motivé les décideurs civils durant les années 1930 à transformer la rivière en région pour contrôler les inondations. Presque tout le fond de la rivière, sur 51 milles de long, avait été recouvert de béton, excepté à quelques endroits comme le Sepulveda Basin.
Au cour des décennies qui suivirent, on réalisa le potentiel récréatif de la région. Et avec des pressions venant des groupes environnementaux, le comté de Los Angeles et les officiels du Corps ont fait des changements majeurs durant les années 1980. Le cour d'eau et la plaine inondable autour ont lentement été transformés en ceinture verte composée de parcs, d'arbres et de pistes cyclables, grâce à l'accord financier des contribuables.
Mais en 2010, l'EPA décida que la rivière au complet sera déclarée comme étant navigable, et donc sujette à des protections accordées selon le Clean Water Act.
L'an passé, le colonel Mark Toy de l'Army Corps of Engineers du district a émis un permis qui authorisait la section de Los Angeles d'opérer un programme de bateau à pédales dans le Sepulveda Basin, sur une longueur de 1,5 milles de la rivière à l'ombre d'arbres pleins de hérons, d'aigrettes et de cormorans.
Cet été, des clients paieront pour débarquer à des centaines de verges de la plus récente coupe à blanc de l'agence.
"La responsabilité environnementale est primordiale pour nous." dit Deraney. "Mais assurer la sécurité publique et l'accès aux infrastructures désignées pour gérer les inondations sont d'une priorité capitale."
Pendant qu'il parlait, un épervier de Cooper descendait en piqué pour se percher sur un chicot.
Photo: Matt Tekulsky
"Army Corps of Engineers clear-cuts lush habitat in Valley
The goal for the 'vegetation management area' in the Sepulveda Basin is to replace trees and shrubs with native grasses, improve access for Army Corps staffers and discourage crime.
By Louis Sahagun, Los Angeles Times
December 29, 2012
An area that just a week ago was lush habitat on the Sepulveda Basin's wild side, home to one of the most diverse bird populations in Southern California, has been reduced to dirt and broken limbs — by the U.S. Army Corps of Engineers.
Audubon Society members stumbled upon the barren landscape last weekend during their annual Christmas bird count. Now, they are calling for an investigation into the loss of about 43 acres of cottonwood and willow groves, undergrowth and marshes that had maintained a rich inventory of mammals, reptiles and 250 species of birds.
Much of the area's vegetation had been planted in the 1980s, part of an Army Corps project that turned that portion of the Los Angeles River flood plain into a designated wildlife preserve.
Tramping through the mud Friday, botanist Ellen Zunino — who was among hundreds of volunteers who planted willows, coyote brush, mule fat and elderberry trees in the area — was engulfed by anger, sadness and disbelief.
"I'm heartbroken. I was so proud of our work," the 66-year-old said, taking a deep breath. "I don't see any of the usual signs of preparation for a job like this, such as marked trees or colored flags," Zunino added. "It seems haphazard and mean-spirited, almost as though someone was taking revenge on the habitat."
In 2010, the preserve had been reclassified as a "vegetation management area" — with a new five-year mission of replacing trees and shrubs with native grasses to improve access for Army Corps staffers, increase public safety and discourage crime in an area plagued by sex-for-drugs encampments.
The Army Corps declared that an environmental impact report on the effort was not necessary because it would not significantly disturb wildlife and habitat.
By Friday, however, nearly all of the vegetation — native and non-native — had been removed. Decomposed granite trails, signs, stone structures and other improvements bought and installed with public money had been plowed under.
In an interview, Army Corps Deputy District Cmdr. Alexander Deraney acknowledged that "somehow, we did not clearly communicate" to environmentalists and community groups the revised plan for the area 17 miles northwest of downtown Los Angeles. He added that the corps would "make the process more transparent in the future."
But Kris Ohlenkamp, conservation chairman of the San Fernando Valley Audubon Society, asserted that the corps had misrepresented its intent all along.
Walking Friday through what once had been a migratory stop for some of the rarest birds in the state — scissor-tailed flycatchers, yellow-billed cuckoos, least Bell's vireos, rose-breasted grosbeaks — Ohlenkamp said: "We knew that the corps had a new vision for this area, but we never thought it would ever come to this."
Frequent catastrophic floods prompted civic leaders in the 1930s to transform the river into a flood-control channel. Nearly the entire 51-mile river bottom was sheathed in concrete, except in a few spots such as the Sepulveda Basin.
Over the decades, awareness of the river's recreational potential grew. And with pressure from environmental groups, Los Angeles County and corps officials in the 1980s made major changes. The waterway and surrounding flood plain were slowly transformed into a greenbelt of parks, trees and bike paths, courtesy of bond measures approved by voters.
Then in 2010, the Environmental Protection Agency deemed the entire river to be navigable and therefore subject to protections under of the Clean Water Act.
A year ago, Army Corps of Engineers District Cmdr. Col. Mark Toy issued a license allowing the Los Angeles Conservation Corps to operate a paddle-boat program in the Sepulveda Basin, along a 1.5-mile stretch of river shaded by trees teeming with herons, egrets and cormorants.
This summer, paying customers will disembark a hundred yards from the corps' recent clear-cuts.
"Environmental stewardship is critical for us," Deraney said. "But assuring public safety and access to infrastructure designed to deal with flooding are paramount."
As he spoke, a Cooper's hawk swooped down and landed on a nearby tree stump."
Link: http://www.latimes.com/news/local/la-me-sepulveda-basin-cleared-20121229,0,496760.story
Photo: Mathew Tekulsky