Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Tuesday, January 31, 2012

Conservation - Pour quelques arbres en paix dans leur dernière forêt

Photo: Maxime Dorais

La destruction planifiée du boisé des Hirondelles, à Saint-Bruno-de-Montarville, est un bon enseignement sur la nature, «un terreau fertile en éducation». Pas besoin d'organiser une soirée universitaire: l'histoire est un rendez-vous quotidien quand nos forêts sont menacées. Car à moins de réveiller tous les morts des cimetières de la Montérégie, de bloquer les routes ou d'occuper quelques hôtels de ville, cette forêt mature sera par le Grand Guignol «changée» en maisons de luxe respectables.
Manif à Longueuil, devant les bureaux du MDDEP, hier matin.

Pour qui seront ces maisons énergivores? Pour les nouveaux riches peut-être apparentés au Plan Nord libéral, qui sait? Aussi, pour qui seront ces condos de luxe qu'on cachera dans l'ancienne maison-mère des Soeurs de Jésus-Marie à Outremont, que l'Université de Montréal a revendue à de gros joueurs financiers? Ma soeur, une religieuse et une infirmière de cette communauté, est morte dans cette bâtisse patrimoniale en 1995. Quant au mont Saint-Bruno qui héberge la forêt «incriminée», j'y suis né en 1946; je connais la géographie de cette montagne comme ma propre vie jusqu'ici.

On change les lois quand ça fait l'affaire des seuls pouvoirs financiers et politiques; cette démocratie est piégée. C'est ce qui arrive aussi avec la chère biodiversité: la réalité de la violence rattrape la nature inhumaine. Quand nos forêts boréales se vidaient pour remplir les poches des actionnaires, une nouvelle loi («écrite» de haute lutte d'abord par des artistes!) viendra répondre à la crise systémique de cette économie indigente et indigeste, inflammable et contrefaite. Notre foresterie industrielle et industrieuse cherche aujourd'hui ses forêts, recherche «scientifiquement» des arbres disparus. Ô écologie, où te caches-tu?

«Nous sommes aujourd'hui dans une situation bien pire que celle qui prévalait dans le temps, alors que nous pensions déjà qu'il y avait problème», a écrit Harvey L. Mead dans L'indice de progrès véritable du Québec. Quand l'économie dépasse l'écologie.

Nous avons affaire ici, avec la nature manipulée (ou, ailleurs, empoisonnée au Round Up), à une champignonnière de spéculateurs, une forêt (entêtée mais sans tête) d'incultes individus. Leurs âmes élues et complices ont pris, sur nous la plèbe, le chemin du pouvoir mensonger. Le coeur à l'argent est leur comédie et notre tragédie.

Cette économie est une hypocrisie, un développement endurci, insensible à toute mémoire affective qui a vu les paysages défigurés par la commercialisation omniprésente, omnivore. Le déracinement est non seulement biologique, mais historique. Cette urbanisation forcée perdure et achève de faire de nous des démunis face aux mafias qui partout sur la planète sont en compétition, sur notre dos et le dos des autres.

Une dernière histoire vraie. On a maintenant clôturé joliment les douze micocouliers (ce sont des arbres) de la Grande Bibliothèque, coin Maisonneuve et Berri, à Montréal. Plantés lors de son ouverture, ils sont morts l'un après l'autre, faute de protection et d'attention (vélos, etc.). On en fera peut-être des vieilles sculptures pour fêter la disparition du Grand livre de la nature. N'ai-je pas vu récemment qu'on avait coupé trois beaux gros ginkgos, près de chez moi, pour faire pousser des condos? L'abrutissement est protégé par l'État. En espérant que ce brûlot éveillera les oreilles musicales des aveugles électeurs.

***

Luc Fournier - Tourneur sur bois et travailleur en forêt

Lien: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/341357/libre-opinion-pour-quelques-arbres-en-paix-dans-leur-derniere-foret

Un-authorized translation of an opinion published in Le Devoir January 30 2012

So that a few trees be left in peace in one of the last forests

The planned destruction of the Boisé des Hirondelles in Saint-Bruno-de-Montarville (Quebec) is a good lesson for nature, "a fertile learning medium in education". No need to organize a university conference: history is a daily occurrence when our forests are in jeopardy. Because unless all the corpses wake up in the Montérégie cemeteries, unless all the roads are blocked off or unless a few city halls are occupied, this mature forest will be transformed by the Great Puppet into respectable luxury housing.
For whom are destined these energy wasting houses? For the newly rich people tied to the liberal Plan Nord? Who knows? Also, for whom are destined these luxurious condos that will hide behind the walls of the old nunnery of the Soeurs de Jésus-Marie in Outremont that the University of Montreal sold to big money players? My sister, a nun and nurse of this community, died in this historical building in 1995. As for the Saint-Bruno mountain, site of the "incriminated" forest, I was born there in 1946: I know the geography of that mountain like my own life up to today.

Laws are changed when financial and political powers want them to change: this democracy is booby-trapped. That's what happens also to our dear biodiversity: the reality of violence catches up to the inhuman nature. When our boreal forests were being emptied to fill up shareholders' pockets, a new law ( "written" with great gusto first by artists!) will come to answer to the systemic crisis of this destitute and indigestible economy, flame-proof and fake. Our wood and industrious industry today looks for it's forests, "scientifically" looking for long gone trees. Oh ecology, where are you hiding?

"We are today in a much worse situation than way back then, when we thought we already had a problem." wrote Harvey L. Mead in his "L'indice de progrès véritable du Québec". When the economy surpasses ecology.

We are in the presence here with manipulated nature (or elsewhere, poisoned by Round Up), with a culture of speculators, a forest (stubborn, but headless) full of uneducated individuals. Their elected and complicit souls have taken the plebs on us, the road to lying power. The heart for money is their comedy and our tragedy.

This economy is an hypocrisy, a hardened development, insensible to any emotional memory that has seen landscapes being torn apart by the ever-present commercialization, omnivorous. The uprooting is not only biological, but historical. This forced urbanization goes on and finally makes us helpless against the mafioso that are in competition everywhere on the planet, at our expense and at the expense of everybody else.

One last true story. There is now a fine pretty fence around the 12 hackberries (they are trees) of the Grande Bibliothèque, at the corner of Maisonneuve and Berri, in Montreal. Planted there at the opening ceremony, they have died, one after the other, by lack of protection and care (bicycles, etc.). Maybe we'll make old sculptures to celebrate the passing of Nature's Big Book. Didn't I read recently that 3 big, beautiful Gingko were cut close to where I live, so that condos could grow? Morons are protected by the State. Hoping that this rant will awaken the musical ears of blind voters.

Signed: Luc Fournier, wood turner and forestry worker

Monday, January 30, 2012

Gaz de schiste - quand l'industrie se fait jouer des tours (par sa faute!)

Photo: Mike Groll / AP

En anglais, l'industrie a raccourci l'expression "fracturation hydraulique" avec le mot "fracking", épelé de différentes façons, dépendant à qui l'on parle. Le mot avait été aussi adopté dans la série télévisée de science fiction "Battlestar Gallactica" pour remplacer un juron bien connu ici sur terre depuis quelques générations. Cette historique du mot m'a toujours intéressée, puisqu'en 2008, étant au courant de ce qui menaçait le Québec, je devais trouver une traduction française à ce procédé encore inconnu pour la plupart des francophones de la Planète. J'ai opté pour l'expression "fracturation hydraulique", et vous connaissez le reste...

Voici donc une traduction libre d'un article du Associated Press qui a fait un peu le travail pour moi.

L'industrie énergétique n'aime pas le mot "fracking"

Un autre mot commençant par la lettre "f" est à la source d'un débat linguistique et politique aussi controversé que ce qu'il représente. Le mot est "fracking", pour remplacer l'expression "fracturation hydraulique", une technique utilisée depuis longtemps par l'industrie pétrolière et gazière afin de libérer le pétrole et-ou le gaz du roc. Il n'est pas (encore) dans le dictionnaire, l'industrie le haït, et le Président Barack Obama ne la pas prononcé durant son sermon "State of the Union", même en louant les subventions fédérales qui l'alimente financièrement.

Le mot, quand il est dit tout haut, semble méchant, et les défenseurs de l'environnement ont pu l'utiliser pour générer de l'opposition, et du dégoût, pour ce qu'ils décrivent comme un procédé qui menace les sources d'eau potable. "C'est évident qu'il nous rappelle d'autres mots pas considérés comme poli dans la société, et les gens ont pu profiter de cela." dit Kate Sinding, une avocate sénior pour le Natural Resources Defense Council (NRDC) qui travaille sur les questions de forage. L'un des slogans répétés durant la manif à Albany ce mois-ci était: "No fracking way!" (jamais de la vie!)

Les exécutifs de l'industrie disent que le mot est mal épelé par exprès par les activistes en environnement et qu'il est devenu une insulte qui ne devrait pas être utilisé par les médias qui se vantent d'être objectifs. "C'est un mot coopté, mal épelé de façon à le rendre choquant." dit Michael Kehs, vice-président de Strategic Affairs (affaires stratégiques) pour Chesapeake Energy, le deuxième plus important producteur de gaz naturel de la nation.

Pour ceux qui ont vu la série d'émissions de science-fiction "Battlestar Galactica", cela n'a rien à voir avec le pétrole et le gaz. Il est employé pour remplacer un juron bien connu par les terriens.

Michael Weiss, un professeur en linguistiques à l'université Cornell, dit que le mot est venu du jargon de l'industrie, mais a pris une couleur négative avec le temps, un peu comme le mot "silly" (ridicule) a déjà voulu dire "sacré".

Mais le mot "frack" dit à voix haute ressemble à "smack" (giffle) et "whack" (coup) avec des couleurs plus violentes. "Quand vous entendez le mot 'fracking', cela est perçu dans votre cerveau comme un blasphème." dit Deborah Mitchell, qui enseigne le marketing au School of Business à l'université du Wisconsin. "Des choses négatives vous viennent en tête." dit-elle.

Obama n'a pas employé le mot dans son discours "Sate of the Union" de janvier 2012, quand il disait que son administration aider à assurer que le gaz naturel sera exploité de façon sécuritaire, avançant que cela créera 600,000 emplois d'ici à la fin de la décennie.

Durant la fracturation hydraulique, des millions de gallons d'eau, de sable et de produits chimiques sont pompés dans un puits afin de fissurer les formations de roc souterraines et créer des voies d'échappement pour le pétrole et le gaz. Depuis quelques années, l'industrie a appris à combiner la pratique avec la capacité de forer horizontalement dans les formations de schiste, des couches de roche à grains très petits qui ont emprisonné dans certains cas des matières organiques qui se sont transformées en pétrole et en gaz. Ce faisant, les foreurs ont extrait du gaz dans des formations au travers l'est, le sud et le midwest, suffisamment pour fournir du gaz aux États-Unis pendant des décennies. Les prix du gaz naturel ont baissé à des niveaux records pour la dernière décennie, faisant baisser ainsi les factures des consommateurs et encourageant le secteur manufacturier qui dépendent du gaz à augmenter leurs opérations aux É.-U.

Des environnementalistes s'inquiètent que le fluide pourrait fuir dans les sources d'eau à cause de coffrages fendillés dans les puits. Ils sont aussi préoccupés par le fait que les eaux usées du procédé pourraient contaminer les sources d'eau de puits si elles ne sont pas assez traitées ou mal disposées. Et ils s'inquiètent que les méthodes actuelles permettent à de trop grandes quantités de méthane, l'ingrédient principal du gaz naturel et un GES très puissant, de s'échapper.

Certains veulent l'interdiction complète de cette pratique, tandis que d'autres aimeraient des règlements plus serrés, un encadrement plus sévère.

L'EPA fédéral étudie la question et pourrait proposer des règlements fédéraux. L'industrie préfère que ce soit les états qui règlemente le procédé.

Certains états l'ont interdit. Un projet de loi dans l'état de New York qui prévoyait lever le moratoire a vu 40,000 commentaires du public, une quantité jamais vue, inspirés en parti par des slogans comme "Don't Frack With New York" (ne badinez pas avec New York).

L'industrie du forage épèle le mot habituellement sans la lettre "K", utilisant les termes "frac job" ou "frac fluid".

L'historien en questions énergétiques Daniel Yergin épelle le mot "fraccing" dans son livre intitulé "The Quest: Energy, Security and the Remaking of the Modern World". Le glossaire tenu par Schlumberger, une compagnie fournisseur de services pour les sites pétroliers mentionne seulement "frac" et "hydraulic fracturing".

La façon d’épeler "fracking" a commencé à paraître dans les médias et dans la nomenclature des compagnies pétrolières et gazières bien avant que le procédé devienne controversé. Il a été utilisé dans un reportage d'Associated Press en 1981. La même année, Velvet Exploration, une compagnie de pétrole et de gaz en Colombie-Britannique, a émis un communiqué de presse qui détaillait son projet de compléter la fracturation d'un puits et a utilisé le mot "fracking". Le mot a été employé dans des revues spécialisées durant les années 1980. En 1990, Robert Mosbacher, le secrétaire du commerce a annoncé que des ingénieurs pétroliers des É.-U. iraient en Union Soviétique pour partager des connaissances en technologie de forage, dont la fracturation (fracking). Le mot n'apparaît pas dans un guide pour les médias en nouvelles, "The Associated Press Stylebook". David Minthorn, l'éditeur en charge des normes à Associated Press, dit qu'il y a un projet possible pour inclure une entrée dans l'édition de 2012. Il dit que les normes courantes veulent qu'on évite d'utiliser le mot, excepté dans les citations directes, mais d'utiliser plutôt "hydraulic fracturing", fracturation hydraulique.

Cela n'empêchera pas les activistes, parfois appelés "fracktivistes", de répéter le mot aussi souvent que possible. "C'est une créature de l'industrie, et l'industrie devra vivre avec." dit Sinding du NRDC.

Dave McCurdy, le PDG du American Gas Association, est d'accord avec elle, bien à contrecœur: "C'est l'enfer pour Madison Avenue." dit-il. (NDLR: Madison Avenue est considéré comme le coeur de la pub)
Photo: JAY LaPRETE

"No energy industry backing for the word 'fracking'

A different kind of F-word is stirring a linguistic and political debate as controversial as what it defines. The word is "fracking" — as in hydraulic fracturing, a technique long used by the oil and gas industry to free oil and gas from rock. It's not in the dictionary, the industry hates it, and President Barack Obama didn't use it in his State of the Union speech — even as he praised federal subsidies for it.

The word sounds nasty, and environmental advocates have been able to use it to generate opposition — and revulsion — to what they say is a nasty process that threatens water supplies. "It obviously calls to mind other less socially polite terms, and folks have been able to take advantage of that," said Kate Sinding, a senior attorney at the Natural Resources Defense Council who works on drilling issues. One of the chants at an anti-drilling rally in Albany earlier this month (January 2012) was "No fracking way!"

Industry executives argue that the word is deliberately misspelled by environmental activists and that it has become a slur that should not be used by media outlets that strive for objectivity. "It's a co-opted word and a co-opted spelling used to make it look as offensive as people can try to make it look," said Michael Kehs, vice president for Strategic Affairs at Chesapeake Energy, the nation's second-largest natural gas producer.

To the surviving humans of the sci-fi TV series "Battlestar Galactica," it has nothing to do with oil and gas. It is used as a substitute for the very down-to-Earth curse word.

Michael Weiss, a professor of linguistics at Cornell University, says the word originated as simple industry jargon, but has taken on a negative meaning over time — much like the word "silly" once meant "holy."

But "frack" also happens to sound like "smack" and "whack," with more violent connotations. "When you hear the word 'fracking,' what lights up your brain is the profanity," says Deborah Mitchell, who teaches marketing at the University of Wisconsin's School of Business. "Negative things come to mind."

Obama did not use the word in his State of the Union address Tuesday night (January 24 2012), when he said his administration will help ensure natural gas will be developed safely, suggesting it would support 600,000 jobs by the end of the decade.

In hydraulic fracturing, millions of gallons of water, sand and chemicals are pumped into wells to break up underground rock formations and create escape routes for the oil and gas. In recent years, the industry has learned to combine the practice with the ability to drill horizontally into beds of shale, layers of fine-grained rock that in some cases have trapped ancient organic matter that has cooked into oil and gas. By doing so, drillers have unlocked natural gas deposits across the East, South and Midwest that are large enough to supply the U.S. for decades. Natural gas prices have dipped to decade-low levels, reducing customer bills and prompting manufacturers who depend on the fuel to expand operations in the U.S.

Environmentalists worry that the fluid could leak into water supplies from cracked casings in wells. They are also concerned that wastewater from the process could contaminate water supplies if not properly treated or disposed of. And they worry the method allows too much methane, the main component of natural gas and an extraordinarily potent greenhouse gas, to escape.

Some want to ban the practice altogether, while others want tighter regulations.

The Environmental Protection Agency is studying the issue and may propose federal regulations. The industry prefers that states regulate the process.

Some states have banned it. A New York proposal to lift its ban drew about 40,000 public comments — an unprecedented total — inspired in part by slogans such as "Don't Frack With New York."

The drilling industry has generally spelled the word without a "K," using terms like "frac job" or "frac fluid."

Energy historian Daniel Yergin spells it "fraccing" in his book, "The Quest: Energy, Security and the Remaking of the Modern World." The glossary maintained by the oilfield services company Schlumberger includes only "frac" and "hydraulic fracturing."

The spelling of "fracking" began appearing in the media and in oil and gas company materials long before the process became controversial. It first was used in an Associated Press story in 1981. That same year, an oil and gas company called Velvet Exploration, based in British Columbia, issued a press release that detailed its plans to complete "fracking" a well. The word was used in trade journals throughout the 1980s. In 1990, Commerce Secretary Robert Mosbacher announced U.S. oil engineers would travel to the Soviet Union to share drilling technology, including fracking. The word does not appear in The Associated Press Stylebook, a guide for news organizations. David Minthorn, deputy standards editor at the AP, says there are tentative plans to include an entry in the 2012 edition. He said the current standard is to avoid using the word except in direct quotes, and to instead use "hydraulic fracturing."

That won't stop activists — sometimes called "fracktivists" — from repeating the word as often as possible. "It was created by the industry, and the industry is going to have to live with it," says the NRDC's Sinding.

Dave McCurdy, CEO of the American Gas Association, agrees, much to his dismay: "It's Madison Avenue hell," he says."

Jonathan Fahey for Associated Press published here: http://www.timesunion.com/business/article/No-energy-industry-backing-for-the-word-fracking-2734895.php

Sunday, January 29, 2012

Déclaration pour le 22 avril 2012, Jour de la Terre


L'auteur de la déclaration m'a demandé de la retirer de mon blog.

Declaration for April 22 2012 - Earth Day
The author of the declaration asked me to remove this posting from my blog.

Saturday, January 28, 2012

Il n'y a pas d'eaux usées, seulement de l'eau gaspillée


Un jeu de mots qui se traduit bien mal: en anglais, les eaux usées se traduisent par "wastewater", et gaspiller, c'est le verbe "to waste". Mais voici quand même une traduction libre d'un article bien intéressant. Je suis toute pour qu'on traite mieux nos eaux usées, mais nous avons aussi besoin d'assainir le milieu naturel qui nous entoure, en même temps.

Gaspiller les eaux usées

Chaque jour, les municipalités américaines déversent assez d'eaux usées traitées dans les cours d'eau naturel pour remplir le lac Champlain en 6 mois. La pression croissante qui se fait sur les sources d'eau et les appels à mettre à jour les infrastructures souterraines désuètes font qu'on porte plus attention à cette étape du procédé de traitement qui est souvent qualifié de gaspilleur et non nécessaire par une variété de voix.

"À ce début du 21e siècle, la communauté humaine se cherche des nouveaux paradigmes pour s'alimenter en eau et la gérer." dit un rapport rendu public ce mois-ci (janvier 2012) par le comité Water Science and Technology Board du National Research Council, une division du National Academy of Sciences. Le rapport fait l'enquête du potentiel d'établir une source d'eau pour la nation qui serait plus résiliente grâce au recyclage direct des eaux usées municipales. "Selon la loi et en pratique, on a toujours retourné l'eau dans la rivière ou sous terre, ou dans l'océan, avant d'en reprendre pour la traiter davantage." dit Brent Haddad, fondateur et directeur du centre Center for Integrated Water Research à l'université de la Californie à Santa Cruz, et un membre du comité qui a écrit le rapport. La question cruciale, selon lui, est: "Est-ce que cette étape naturelle de traitement est vraiment une étape efficace pour traiter."

Seize experts qui représentaient l'industrie, le gouvernement, et les différents domaines de recherche dansa les sciences sociales et les sciences pures ont collaboré pendant 3 ans pour produire cette étude. Ils ont tout examinés, des risques des pathogènes jusqu'aux perceptions du public sur la réutilisation. Ultimement, le comité a conclus que la ré-utilisation des eaux usées municipales peut augmenter l'eau potable et non-potable disponible pour la nation d'une façon sécuritaire et importante, sans la déverser dans l'environnement naturel à un moment donné dans le cycle. "La technologie pour traiter les eaux usées est assez efficace que nous n'avons pas besoin de cette intervention-là." dit le Docteur Haddad.

La réutilisation non-potable des eaux usées n'est pas une nouvelle idée, surtout dans les régions où l'eau est une ressource rare depuis le début de l'histoire humaine. Depuis des décennies, en Floride, le Southwest Florida Water Management District utilise des eaux usée recyclées dans l'industrie, en agriculture et dans les commerces. Dix pour-cent de toute l'eau utilisée dans ce district est recyclée aujourd'hui.

Par contre, on recycle moins de trois tiers d'un pour-cent de toute l'eau consommée aux États-Unis.

Malgré l'exemple donné par la Floride, pas une seule goutte n'est versée d'une bouteille ou bue dans un verre: l'eau réutilisée sert à arroser les pelouses et les terrains de golf, ou pour refroidir de la machinerie industrielle ou faire tourner des turbines à la vapeur. Il y a toujours un préjugé contre l'idée de boire des eaux usées recyclées, bien que des experts disent que cette crainte est en grande partie injustifiée.

"Dans la réalité, les gens boivent déjà de l'eau réutilisée." dit Ken Herd, le directeur du programme fournisseur d'eau pour le district sud-ouest de la Floride. C'est un procédé connu sous le nom de "réutilisation de facto": les installations municipales de prises d'eau sont habituellement situées sur des rivières ou des réservoirs en aval d'autres installations de traitement d'eaux usées, ce qui mène à une progression de réutilisation d'eau d'une manière non planifiée et non règlementée, d'une usine à l'autre au fil des cours d'eau.

Le rapport indique que les niveaux de concentrations de produits chimiques dans les sources d'eau actuelles et dans l'eau recyclée sont essentiellement les mêmes. Les concentrations de pathogènes étaient aussi équivalentes, et même parfois moindres dans l'eau recyclée, selon le rapport. "Néanmoins, quand la réutilisation devient le but premier dans la gestion de l'eau, cela tend à ne pas passer avec le public." dit M. Herd.

Les défis légaux et règlementaires pour la réutilisation "at large" des eaux usées persistent toujours. Le rapport indique que les usines de traitement d'eaux usées qui déversent dans les océans ou les estuaires, comme beaucoup en Floride par exemple, sont mieux conçues pour se transformer en usines de recyclage; des taux élevés de recyclage sur des rivières à l'intérieur des terres pourraient diminuer le volume d'écoulement du cours d'eau et soulever des questions légales sur les droits d'accès aux usagers en aval. Sur les 32 milliards de gallons d'eaux usées déversées à tous les jours, 12 milliards de gallons sont déversés dans des océans et des estuaires. Les règlements sur les programmes de réutilisation de l'eau pourraient s'avérer être une question controversée. Des programmes au niveau des états ou des districts pourraient être refusés si une agence fédérale venait à être mise responsable d'établir des directives de santé publique ou environnementale, par exemple.

"Plusieurs états et fonctionnaires locaux sont méfiants à l'idée de nouvelles normes nationales, soit écrites ou implantées de façon unilatérale (la même chose pour tout le monde)." dit Ben Grumbles, le président du Clean Water America Alliance et membre du Water Science and Technology Board. Les coûts et les bienfaits de la réutilisation de l'eau dépend du contexte, argumente-il, et les mandats fédéraux pourraient s'avérer inutilement coûteux dans bien des régions. "C'est pourquoi tellement de gens croient que les questions de l'eau sont toujours locales." dit-il.

Ce n'est pas clair si l'EPA fédérale a l'autorité pour pouvoir imposer des normes de réutilisation de l'eau à la grandeur de la nation, puisque ce genre de gestion de l'eau se trouve dans une région grise entre le Clean Water Act et le Safe Drinking Water Act.

Malgré ces défis, M. Grumbles affirme que "l'avenir de l'eau est dans le mouvement vers la réutilisation." La population croissante de la nation et la densification urbaine augmentent la demande pendant que les changements climatiques déstabilisent lentement la ressource, note-il. La désalinisation est déjà aux limites de sa capacité d'exploitation, ajoute-il. "Tout ceci donne à la réutilisation de l'eau toute son importance." dit M. Grumbles.

Bien que la réutilisation de l'eau n'est pas une sinécure, de tels efforts doivent se faire avec de la conservation, moins coûteuse, et des programmes d'efficacité, les eaux recyclées deviendront inévitablement "une partie bien importante de notre portfolio national de la gestion de l'eau." prédit M. Herd.

M. Grumbles est d'accord avec lui. "Essentiellement, des eaux usées, çà n'existe pas; il y a seulement de l'eau gaspillée." dit-il.
"Wasting the Wastewater

Each day, American municipalities discharge enough treated wastewater into natural sources to fill Lake Champlain within six months. Growing pressure on water supplies and calls for updating the ancient subterranean piping infrastructure have brought new scrutiny to this step in the treatment process, which is labeled wasteful and unnecessary by a spectrum of voices.

“As the world enters the 21st century, the human community finds itself searching for new paradigms for water supply and management,” says a report released this month (January 2012) by the Water Science and Technology Board of the National Research Council, a division of the National Academy of Sciences. The report investigates the potential for establishing a more resilient national water supply through the direct recycling of municipal wastewater. “Law and practice have always been that water goes back into a river or into groundwater or the ocean before it returns for further treatment,” said Brent Haddad, founder and director of the Center for Integrated Water Research at the University of California, Santa Cruz, and a member of the committee that wrote the report. The critical question, he said, is “whether that natural stage of treatment is actually an efficient stage of treatment.”

Sixteen experts representing industry, government, and research fields in the social sciences and hard sciences collaborated over three years to produce the study, examining everything from pathogenic risks to public attitudes about reuse. The committee ultimately concluded that the reuse of municipal wastewater can safely and significantly increase the nation’s available water resources – potable and non-potable – without intermediate discharge into the natural environment. “The technology for treating wastewater is good enough that we don’t need that intervention,” Dr. Haddad said.

The non-potable reuse of wastewater is not a new idea, especially where water is a historically stressed resource. For decades, the Southwest Florida Water Management District has used recycled wastewater in industry, agriculture and commerce. Ten percent of total water use district-wide now comes from recycling.

By contrast, less than three-tenths of 1 percent of total water use across the United States involves recycling.

Despite Florida’s national leadership in water reuse, not one drop is ever poured from a pitcher or sipped from a glass; it is instead used to keep lawns and golf courses green or to cool industrial machinery and drive steam turbines. A stigma tilts against the idea of drinking recycled wastewater, though experts say that this is largely unwarranted.

“The fact is, people already drink reused water,” said Ken Herd, the water supply program director for the southwest Florida district. In a process known as “de facto reuse,” municipal water facilities are commonly sited on rivers or reservoirs downstream from other wastewater treatment facilities, which leads to a progression of unplanned and unregulated water reuse, from one plant down to the next.

The report found that levels of chemicals in existing water supplies and recycled water are essentially equivalent. Pathogen levels were also equivalent, and sometimes even lower, in recycled water, it said. “Nonetheless, when reuse becomes the primary intention of water management, this tends to create public pause,” Mr. Herd said.

Legal and regulatory hurdles to widespread wastewater reuse persist. The report notes that wastewater plants that make discharges into ocean and estuaries, like many in Florida, are most suitable for recycling retrofits; high recycling rates along inland rivers could inhibit stream flow and raise legal questions over access rights for downstream users. Of the 32 billion gallons of wastewater discharged every day, 12 billion gallons is discharged into oceans and estuaries. Regulation of water reuse programs could prove a contentious issue. State- or district-level programs could be upset or overturned if a federal agency were charged with setting public or environmental health guidelines, for example.

“Many state and local officials are leery of a new national standard, either written or implemented as one size fits all,” said Ben Grumbles, the president of the Clean Water America Alliance and a member of the Water Science and Technology Board. The costs and benefits of water reuse depend on context, he argues, and federal mandates could prove unnecessarily costly in many areas. “That’s why so many people believe that water issues are always local,” he said.

It is not clear whether the federal Environmental Protection Agency has the authority to impose national water reuse standards, as this kind of water management falls into a gray area between the Clean Water Act and the Safe Drinking Water Act.

Despite these challenges, Mr. Grumbles asserts, “the future of water is the reuse movement.” The nation’s swelling population and increasing urban density are driving up demand as climate change slowly destabilizes the supply, he noted.
Desalination and long-distance imports are energy-intensive and costly. Aquifers are being overdrawn, and most dammable rivers are already at the limits of exploitability, he added. “All of this puts a premium on water reuse,” Mr. Grumbles said.

Though reuse is not a silver bullet – such efforts must be accompanied by less costly conservation and efficiency programs – recycled water will inevitably become a “very important part of our national water management portfolio,” Mr. Herd predicts.

Mr. Grumbles agrees. “In essence, there is no wastewater,” he said. “Just wasted water.”"

Article written by DYLAN WALSH published in The New York Times here: http://green.blogs.nytimes.com/2012/01/24/wasting-the-wastewater/

Friday, January 27, 2012

Gaz de schiste - EauSecours! écrit à Arcand


Communiqué: Traitement des eaux de fracturation par les usines d'épuration municipales: EauSecours! questionne le Ministre Arcand


Montréal, le 24 janvier 2012 – La Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau – Eau Secours! a fait parvenir une lettre au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, afin d’obtenir des éclaircissements concernant le certificat d’autorisation accordé à la ville de Huntingdon pour le traitement des eaux de forage.

Dans cette lettre, Eau Secours! se questionne sur la pertinence d’accorder un permis de traitement des eaux de fracturation à Huntingdon et ce, avant que l’ÉES ou les experts du gouvernement n’aient évalué si tous les contaminants peuvent être enlevés par ce procédé.

Dans le journal Le Devoir du 20 janvier dernier, on apprend qu’un expert en toxicologie environnementale de l’Université de Sherbrooke, Raymond Van Coillie, a effectué un rapport pour le Vérificateur général du Québec et en est venu à la conclusion que nos usines d’épuration municipales «ne sont pas conçues» pour traiter les eaux de fracturation de l’industrie des gaz de schiste. Le MDDEP continue toutefois d’affirmer que le procédé est sécuritaire.

La rivière Châteauguay présente déjà tous les signes d’une grave problématique de pollution agricole et industrielle (lagunes de Mercier). De plus, les villes de Châteauguay et de Mercier ajoutent des fluorures à leur eau potable, lesquels finissent aussi par se retrouver dans la rivière. Par conséquent, Eau Secours! se demande si l’ensemble de ces contaminants se retrouvera, à son tour, dans l’eau potable des municipalités qui s’approvisionnent dans la rivière Châteauguay. Les impacts sur la santé de la population humaine, ainsi que ceux sur la faune et la flore ont-ils été bien documentés?

« Un problème de leadership semble aussi se manifester dans ce dossier. Le maire de Huntingdon peut-il décider seul d’accepter les eaux de fracturation de partout au Canada pour financer sa municipalité comme il l’a déclaré publiquement et ce, au détriment de toutes les autres villes s’approvisionnant en eau potable à la rivière Châteauguay ?» questionne Martine Chatelain, présidente d’Eau Secours!

La Coalition Eau Secours! se demande comment, malgré l’immense mouvement de protestation et de questionnement citoyen, un maire peut décider seul et unilatéralement de l’avenir de l’eau potable d’une région entière.

« Aux États-Unis, en Pennsylvanie, des problèmes de contamination d’une rivière, la Monongahela, par l’industrie des gaz de schiste, ont privé d’eau potable un bassin de 500 000 habitants. Des cas de contamination des nappes d’eau souterraine et de puits privés sont dorénavant documentés chez nos voisins du sud. La Pennsylvanie interdit maintenant le traitement des eaux de fracturation par les usines municipales d’épuration et l’état de New-York a instauré un moratoire pour protéger les sources d’eau potable. Pourquoi ne pas s’en inspirer chez nous? » ajoute Martine Chatelain

La Coalition pour une gestion responsable de l’eau, Eau Secours! a demandé au ministre Arcand un moratoire immédiat sur toute exploration ou exploitation des gaz de schiste et l’arrêt immédiat du traitement des eaux de fracturation par des usines d’épuration des eaux municipales. Elle a également réclamé des analyses des eaux de fracturation avant et après traitement municipal, et le dévoilement du nom de tous les contaminants des eaux de fracturation traitées, ainsi que leur proportion (%).

Eau Secours! demande au MDDEP la preuve écrite qu’aucun contaminant ne peut nuire à la santé de la population et de l’environnement. Le principe de prudence et le simple bon sens devraient s’appliquer pour protéger le patrimoine hydrique des Québécoises et des Québécois.

Lettre envoyé au ministre Arcand

Article du Devoir: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/340662/traitement-des-eaux-de-fracturation-du-gaz-de-schiste-les-usines-d-epuration-ne-suffisent-pas-estime-un-expert

Lien du communiqué: http://eausecours.org/2012/01/communique-traitement-des-eaux-de-fracturation-par-les-usines-d%E2%80%99epuration-municipales/


Photo: http://madcitymike.blogspot.com

Press release: Fracking wastewater treated by municipal treatment plants: EauSecours! questions Minister Arcand

Montreal, January 24 2012 - La "Coalition québécoise pour une gestion responsable de l'eau - Eau Secours!" (The Quebec Coalition for a responsible management of water) has sent a letter to the Minister of Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP - minister of the environment), Pierre Arcand, so that he would explain de authorization certificate given to the municipality of Huntingdon, letting it treat drilling and fracking wastewater.

In this letter, Eau Secours! wonders about the relevancy of giving a permit to treat fracking wastewater in Huntingdon even before the ÉES (Strategic environmental Evaluation) or government experts have evaluated if all contaminants can be removed with this procedure.

On January 20, in the newspaper Le Devoir, we learn that Raymond Van Coillie, an expert in environmental toxicology from Sherbrooke University, has done a report for Quebec's Auditor General that came to the conclusion that our municipal wastewater treatment plants "are not designed" to treat shale gas industry's fracking wastewater. The MDDEP keeps on saying that this procedure is safe.

The Chateauguay river already has all the signs of important agricultural and industrial pollution (Mercier lagoons). Also, the towns of Chateauguay and Mercier add fluoride to their drinking water, which also ends up in the river. Therefore, Eau Secours! wonders if all these contaminants will end up also in the drinking water of the towns that take their water from the Chateauguay river. Have all the health impacts for the human population and for wildlife been well documented?

"A leadership problem seems to emerge from this file. Can the mayor of Huntingdon take upon himself to decide accepting fracking water from everywhere in Canada to help finance his municipality like he declared publicly, no matter the consequences for all the towns downstream that take their drinking water from the Chateauguay River?" asks Martine Chatelain, Eau Secours!'s president.

The Coalition Eau Secours! wonders how one mayor can decide all by himself and unilaterally of the future of drinking water of a whole region, despite the wave of citizens' protests and questions.

"In the United States, in Pennsylvania, the Monongahela River problems of contamination caused by the shale gas industry have deprived 500,000 people of their drinking water. Groundwater contamination cases and private wells contamination cases are now well documented in our southern neighbors' country. Pennsylvania now does not let fracking wastewater be treated by municipal treatment plants and the state of New York has declared a moratorium to protect drinking water sources. Why not follow their example?" adds Martine Chatelain.

The coalition Coalition pour une gestion responsable de l'eau, Eau Secours! has asked minister Arcand to declare an immediate moratorium on all shale gas exploration and extraction and the immediate treatment of fracking wastewater by municipal wastewater treatment plants, and also the unveiling of all the contaminants of the treated fracking wastewater and their ratio (%).

Eau Secours! asks the MDDEP a written proof that no contaminant can harm the population's health and the environment's. The precaution principle and common good sense should be used to protect the aquatic inheritance of all Quebecois.

Un-authorized translation of letter sent to Minister Arcand.
Photo: MTQ

Thursday, January 26, 2012

Rivière Richelieu - savons-nous tout sur la crue de 2011?

Photo: Maxine Landry TVA Nouvelles

"La pluie! C’est la faute à la pluie! Les habitants vivant dans les environs du Lac Champlain et de la rivière Richelieu ont les pieds dans l’eau et selon les médias, la faute est due exclusivement aux fortes précipitations. Mais ne serait-ce pas eux qui se précipitent un peu vite en dénonçant un seul coupable qui a bon dos? Si les inondations sont bien sur dues à une pluie incessante, il n’en reste pas moins que si l’homme s’était montré plus raisonnable, les conséquences auraient été moindres.



Inondations du Richelieu : seulement la faute de la pluie?

Pendant des semaines, ce fut la même litanie dans les médias : des précipitations presque record ont eu pour conséquence d’élever le niveau du Lac Champlain, ce qui a vu du même coup le Richelieu débordé, puisque c’est par cette rivière que s’évacue l’eau du lac. La question classique était : « Alors Jocelyne (ou n’importe quelle autre personne présentant la météo), quelles sont les prévisions pour les prochains jours? Comment expliquer ces inondations, a-t-il trop plu? A-t-on connu des records? » Et Jocelyne de répondre invariablement : « Ce ne sont pas des records, mais oui il a énormément plus et cela explique ce que l’on voit présentement ».

Fermez le banc, Jocelyne a trouvé toute seule le coupable : les fortes pluies!

Pendant des semaines, ce ne fut que cela… Il n’y a qu’à deux moments au cours desquels les médias, de tout ce que j’ai suivi (mais je n’ai pu tout entendre, lire ou écouter tant la couverture a été énorme), ont tenu un discours légèrement différent : Désautels sur la Première chaîne de Radio-Canada, lorsqu’il a interviewé une spécialiste des milieux humides, et François Cardinal, de La Presse, qui a dénoncé le développement immobilier qui a débouché sur la construction de nombreuses maisons en zone inondable.


Derrières les inondations, l’homme

En fait, il suffit d’écouter l’entrevue de Kim Marineau, biologiste, spécialiste des milieux humides, par Désautels, pour comprendre déjà mieux : si l’homme n’avait pas aussi mal géré le territoire en réalisant du développement immobilier et économique de manière aussi irresponsable, les conséquences des « fortes pluies » auraient été bien moindres. La preuve? La crue de 2011 dépasse de plus de 1 pi, soit environ 40 cm, les records de tous les temps alors que le Lac Champlain est observé depuis 1827 (source La Presse, 5 juin 2011)!

En détruisant de nombreux milieux humides, c’est tout le système d’écoulement des eaux qui s’est trouvé bouleversé. Ceux-ci agissent comme des éponges : quand il pleut, ils retiennent l’eau. Inversement, ils la restituent graduellement lors des périodes de sécheresse, ce qui permet d’éviter l’assèchement des cours d’eau. Si vous les remplacez par des maisons, des routes et des stationnements en asphalte, l’eau, au lieu d’être retenue va au contraire ruisseler, pour ne pas dire dévaler, et arriver directement dans la rivière ou le lac, provoquant une hausse rapide des eaux.

Et il n’y a pas que la destruction des milieux humides qui soit en cause : les coupes d’arbres sont également à blâmer. Ceux-ci permettent en effet de « fixer » l’eau. Mais pour faire de nouveaux quartier, des champs plus grands et augmenter les rendements, on n’hésite pas à couper ces éléments gêneurs.

Mais il y a encore pire : « le redressement des cours d’eau ». Pour rendre les choses plus pratiques, de plus en plus de petits cours d’eau sont redressés à la pelle mécanique. Le but est de les rendre plus droits, ce qui permet d’augmenter les surfaces cultivables et d’augmenter leurs débits. Ainsi, plutôt que de provoquer de petites inondations sur les bords des champs lors de fortes pluies, l’eau est directement expédiée dans la rivière. Comme les débits augmentent, d’importants embâcles se créent au printemps, provoquant des inondations, ce qui force les municipalités à envoyer d’autres pelles mécaniques dans la rivière pour briser la glace!

Quand on est rendu à envoyer des pelles mécaniques dans les rivières, c’est que quelque chose ne va pas…

Bref, l’aménagement du territoire est complètement à revoir. Il va falloir protéger les milieux humides existant et en recréer. De nombreuses maisons situées en zones inondables vont être démolies. Il est à espérer que cette inondation reste dans les mémoires longtemps mais il est fort probable que dans moins d’une dizaine d’années, on recommence à bâtir près des berges dans des zones inondables, un grand classique! En fait, je ne croyais pas si bien dire : à la surprise générale, le gouvernement vient d’autoriser la reconstruction en milieux inondables. C’est tout simplement surréaliste! Avec des gestionnaires pareil, comment s’étonner que les ponts s’effondrent, que tout le pays s’écroule?!!
En France, tout cela est connu depuis les années 1990 lorsque soudainement des inondations de grandes ampleur commencèrent à se répéter quasiment tous les ans.


Pas de coupable

Comme dans le cas du Pont Mercier, la presse qui est toujours si prompte à trouver les coupables, n’a cette fois-ci non plus trouvé personne à blâmer, si ce n’est la pluie! Le gouvernement et les élus locaux peuvent donc dormir tranquille. Tout comme les promoteurs immobiliers, qui vont pouvoir continuer à bétonner et asphalter en toute quiétude.

Du coup, la catastrophe risque de se reproduire. En effet, s’il a beaucoup plus ce printemps, les chutes de neige de l’hiver avaient été dans la moyenne. En fait, il est surprenant que cette catastrophe ne se soit pas produite plus tôt. Mais des « petits miracles » avaient jusque -là retardé l’échéance. Ainsi, les hivers 2008 et 2009 avaient été exceptionnels par le volume de neige tombé et en avril et mai, lacs et cours d’eau étaient au plus haut. Mais miraculeusement, pas une goûte de pluie n’était alors tombée. Je me rappelle encore de Pascal Kouvarakis, qui présente la météo à Radio-Canada, et qui répétait que cette période de sécheresse était du jamais vu. Heureusement! Sinon les inondations vues ce printemps auraient déjà eu lieu.

Il est donc fort à craindre que le phénomène ne se reproduise. Mais cela n’empêche pas gouvernement et élus locaux de refaire les mêmes erreurs, comme si rien ne s’était passé! Heureusement, les médias ont trouvé la solution : la technologie va nous sauver. Il suffira de mettre en place un évacuateur de crue (La Presse, 5 juin 2011) :

Un barrage avec évacuateur de crue pourrait être réalisé dans les rapides de Saint-Jean, au centre de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le fond de la rivière serait creusé pour augmenter le débit. Cela permettrait de baisser au besoin le niveau du lac d’environ 30 cm, tout en étalant le pic de crue sur plusieurs jours.

Et voilà le travail! Il est vrai qu’il est beaucoup plus simple et moderne de creuser le fond du fleuve plutôt que d’éviter de construire de manière anarchique…"

Texte de Christian Leray publié sur le site analysepresse.com ici: http://www.analysepresse.com/Blog/inondations-du-richelieu-les-medias-ont-ils-tout-dit/

Wednesday, January 25, 2012

Gaz de schiste - un expert doute de la capacité de traiter des usines municipales

Photo: TXsharon

"Traitement des eaux de fracturation du gaz de schiste - Les usines d'épuration ne suffisent pas, estime un expert

Une expertise commandée par le Vérificateur général du Québec conclut que nos usines d'épuration municipales «ne sont pas conçues» pour traiter les eaux de fracturation de l'industrie des gaz de schiste, révèle ce rapport produit en février dernier, dont Le Devoir a obtenu copie.

Au ministère de l'Environnement du Québec, qui a autorisé quelques villes à traiter des eaux de fracturation, notamment Trois-Rivières et Huntingdon, on soutenait pourtant hier que cette pratique est sécuritaire.

Les eaux de fracturation brisent sous pression les schistes afin de créer des chemins au méthane et de le diriger vers la surface. C'est à un expert en toxicologie environnementale de l'Université de Sherbrooke, Raymond Van Coillie, que le Vérificateur général du Québec a commandé un avis «sur la capacité des usines de traitement des eaux de prendre en charge ces substances et de les éliminer lors du traitement». Dans son rapport, M. Van Coillie rappelle que 11 usines d'épuration respectaient les cinq exigences posées par les Affaires municipales. Les usines en question, note l'expert, doivent notamment n'avoir fait l'objet d'aucune surcharge hydraulique ou organique en 2009 et limiter l'apport quotidien en eaux de fracturation à un maximum de 1 % du débit de conception de la station d'épuration. Mais, précise-t-il, ces usines sont conçues pour travailler avec des «charges surtout organiques» afin d'y réduire la demande biologique en oxygène (DBO5), les matières en suspension et les coliformes fécaux.

«On peut par exemple, écrit-il, s'interroger sur les effets des métaux, des éléments radioactifs et de plusieurs substances organiques très réactives de ce cocktail sur les micro-organismes de biodégradation des systèmes d'épuration des eaux municipales. Une inhibition au moins partielle de ces micro-organismes aura probablement lieu, ce qui affecterait le rendement de ces systèmes d'épuration.» «Il serait plus approprié, poursuit cet expert, de concevoir des traitements spécifiques pour les rejets de l'industrie du gaz de shale/schiste, comme les minières, les papetières et les pétrolières l'ont fait pour leurs effluents respectifs en investissant et en aménageant des systèmes de traitement adéquat.» Ainsi, précise-t-il, l'industrie devrait «adopter des procédés particuliers tels qu'une précipitation des métaux et (ou) leur captation par chélation chimique, une suroxycation, une adsorption de contaminants sur du charbon actif et éventuellement une épuration anaérobie avant les traitements plus conventionnels.» Ce qui coûterait plus cher.

M. Van Collie a passé en revue les produits chimiques «utilisés» pour la fracturation hydraulique pour constater que, parmi les 56 principaux, 14 % sont réputés «toxiques» au sens de la Loi canadienne de protection de l'environnement (LCPE) et que 25 % de ces produits sont «cancérogènes». Quant aux 48 produits de fracturation récupérés via le reflux vers la surface du méthane, 27 % sont reconnus comme toxiques et 19 %, comme cancérogènes. Dans ce contexte, la volonté des ministères québécois d'autoriser les usines municipales pour traiter ces eaux de fracturation «paraît peu appropriée, conclut l'expert, même pour un faible transfert (de 1 % seulement) car les stations d'épuration municipale ne sont pas conçues pour les substances des eaux usées de l'industrie et peuvent être affectées par ces dernières».

Pratique sécuritaire

Pour Pierre Paquin, directeur régional de la Montérégie et de l'Estrie au ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), il n'y a plus d'eaux de fracturation entreposées en sol québécois depuis quelques semaines et le peu qu'il y avait a été traité, à son avis, sécuritairement dans les usines d'épuration municipales autorisées.
Celles de Talisman ont été traitées à Drummondville puis à Trois-Rivières, un contrat de 192 000 $. Quant aux eaux de fracturation de Cambrian, elles ont été traitées à Huntingdon.

Pierre Paquin précise que le ministère a exigé que ces eaux de fracturation affichent des concentrations compatibles avec les traitements municipaux. Un test a été fait à Trois-Rivières, dit-il, qui a démontré que la ligne de traitement utilisée pour les eaux de fracturation présentait les mêmes caractéristiques de rejet qu'une autre ligne qui traitait des effluents conventionnels.

Pour un expert en traitement des eaux du ministère des Affaires municipales, qui tient à son anonymat, «quand on n'utilise pas de traitement spécialisé, comme dans une usine municipale, on rejette en définitive au cours d'eau des molécules toxiques que le système ne peut pas capter, sauf accidentellement. Ce n'est pas parce que c'est très dilué à la sortie et peu détectable qu'il n'y a pas d'accumulation dans l'environnement, donc de pollution». "

Article écrit par Louis-Gilles Francoeur publié dans Le Devoir ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/340662/traitement-des-eaux-de-fracturation-du-gaz-de-schiste-les-usines-d-epuration-ne-suffisent-pas-estime-un-expert


Photo: Keith Srakocic - AP

Un-authorized translation of a newspaper article written by Louis-Gilles Francoeur in the newspaper Le Devoir.

The treatment of shale gas fracking wastewater - municipal treatment plants can't do the job, says an expert.

A study ordered by Quebec's Auditor General concludes that our municipal wastewater treatment plants "are not designed" to treat shale gas industry's fracking wastewater, says this report that came out in February and of which Le Devoir got a copy.

At the Environment ministry of Quebec, which authorized a few towns to treat fracking wastewater like Three Rivers and Huntingdon, they kept on saying that this practice is safe.

Fracking wastewater opens up the shale by sheer pressure in order to make pathways for the methane to flow and go to the surface. Raymond Van Coillie, an expert in environmental toxicology of the University of Sherbrooke, was asked by Quebec's Auditor General to give his opinion on "the capacity of wastewater treatment plants to take charge of these substances and eliminate them during the treatment process." In his report, Mr Van Coillie reminds us that 11 treatment plants met the 5 conditions put down by Municipal Affairs. These plants, says the expert, must not have been found in any surplus of hydraulics or organics in 2009, among other things, and limit their intake of fracking water to a maximum of 1% of their planned flow. But, he adds, these plants are designed to work "especially with organics" in order to reduce the biological demand in oxygen (DBO5), suspended matter and fecal coliforms.

"We can question ourselves, for example, on the effects of metals, radioactive elements and many organic substances very reactive to this cocktail on the micro-organisms that bio-degrade municipal wastewater in the treatment system. At least a partial inhibition of these micro-organisms will probably happen, which will affect the performance of these treatment systems. It would be more appropriate to design specific treatments for shale gas industry wastes, like it was done for the mining, paper and oil industries for each of their effluents by investing and installing adequate treatment systems." says the expert. He goes on to say that the industry should "adopt particular processes like metal precipitation and - or their harnessing by chemical chelation, suroxycation, absorption of contaminants on active charcoal and eventually anaerobic treatment before more conventional treatments." That would cost more.

Mr Van Collie reviewed the chemicals used to frack and concluded that among the most 56 used, 14% are toxic as per the Canadian Environmental Protection Act, 1999 (CEPA), and that 25% of these products are carcinogenic. As for the 48 fracking products that came from the flowback, 27% are recognized as toxic and 19% are carcinogenic. In this context, the eagerness of Quebec's ministries to authorize municipal plants to treat this fracking wastewater "seems not appropriate, even for a weak transfer (of 1% only), because these municipal treatment plants are not designed for the substances found in the industry's wastewater and could be affected by them." says the expert.

Safe practices

For Pierre Paquin, regional director for the Montérégie and Eastern Townships regions at the ministry of the environment, there is no more fracking wastewater sitting on Quebec soil since the last of it was trucked off a few weeks ago, and the little of it that was treated, he thinks, was done safely in authorized municipal plants. Talisman's wastewater was treated in Drummondville first, then in Three Rivers, under a $192,000 contract. Cambrian's wastewater was treated in Huntingdon.

Pierre Paquin says that the ministry insisted that the fracking wastewater had concentrations compatible with municipal plants. One test was done in Three Rivers, he says, that showed that the treatment line used to treat fracking wastewater had the same effluent characteristics as another line that treated conventional effluents.

For an expert on water treatments at the Municipal Affairs Ministry that wants to stay anonymous, "when not using specialized treatments, like the one in a municipal plant, toxic molecules are rejected in the watercourse that the system could not catch, except accidentally. It's not because it's very diluted at the output and hard to detect that there is not accumulation in the environment, therefore pollution."
Photo: usgs.gov

Tuesday, January 24, 2012

Lac Champlain - le manque de glace change l'écologie

Photo: http://freecabinporn.com

Le manque de glace sur la surface du Lac Champlain pourrait impacter son écologie

Beaucoup moins de gens marchent sur l'eau du Lac Champlain qu'avant. Le lac Champlain gèle moins souvent et sur une surface moins grande qu'il y a quelques décennies.

"C'est évidemment clair que le lac ne gèle pas autant qu'avant." dit Mike Winslow, un scientifique sur le comité Lake Champlain Committtee.

Le manque de couverture de glace pourrait commencer à impacter l'écologie du lac, et probablement change la culture hivernale de la pêche sur glace de la région. La pêche sur glace, une tradition qui se pratique sur le lac Champlain pour aussi longtemps que les gens se souviennent, se déplace de plus en plus de la partie centrale du lac et au nord vers les parties du lac Champlain qui gèlent d'une façon plus constante. Les données des dates que le lac se recouvre de glace sont colligées depuis le début du 19e siècle. Les données indiquent qu'à chaque décennie depuis les années 1820 jusqu'aux années 1920, le lac gelait à tous les ans, ou une partie restait sans glace qu'une seule fois par chaque tranche de 10 années. Le lac n'a pas gelé de bord en bord deux fois durant les années 1930, puis une seule fois dans les années 1940. Depuis ce temps-là, c'est très rare que le lac gèle complètement. Dans les années 1980 et les années 2000, le lac s'est recouvert de glace complètement seulement sur la moitié des années de chaque décennie. Durant les années 1990, le lac a gelé sur toute sa surface pour seulement 3 hivers. Depuis mars 2007, le lac Champlain n'a jamais été complètement recouvert de glace de bord en bord.

Un rapport de 2010 du Nature Conservancy (Conservation de la Nature) mentionnait que quand le lac gèle sur toute sa surface, cela se produit en moyenne 2 semaines plus tard en hiver que durant le 19e siècle.

Les changements climatiques pourraient être responsable de ce manque de glace dernièrement, mais ce n'est pas le seul facteur qui entre en jeu ici. La couverture de glace avait commencé à diminuer dans les années 1950, avant même qu'on remarque une tendance marquée des températures d'hiver dans la vallée du lac Champlain. Les observateurs disent qu'une partie de la raison que le nombre décroissant d'années où la glace ne recouvre pas complètement le lac, c'est que les petits endroits où la glace n'est pas complètement prise sont plus visibles vus des airs, en avion, que vus de la rive.

D'autres facteurs autres que les hivers doux pourraient entrer en jeu, dit James Ehlers du Lake Champlain International. Il se demandait si les eaux traitées sont plus chaudes que l'eau qui se déverse normalement dans le lac. Et les eaux pluviales qui ruissellent sur l'asphalte sont plus chaudes, selon lui. Est-ce que cette eau plus chaude aurait un effet sur la glace du lac, ou est-ce que la quantité est trop minime pour faire une différence? Ehlers dit qu'il ne le sait pas, mais ce serait intéressant de le savoir.

Peut importe. La glace est sans aucun doute très importante pour les sportifs sur le lac. Un sondage de 2010 du ministère Fish and Wildlife Department auprès des pêcheurs sportifs indique que 19,000 des 75,000 pêcheurs sportifs ont fait de la pêche sur glace en 2009. Environ 2,900 personnes sont venues d'ailleurs pour pêcher sur la glace du lac Champlain, selon le sondage.

Les impacts sur l'écologie

Ce n'est pas clair si le manque de glace sur le lac Champlain aurait eu des impacts sur l'environnement local. Personne n'a remarqué rien d'important, selon Winslow. Plusieurs autres lacs dans l'hémisphère nord gèlent moins complètement qu'avant à cause du réchauffement du climat. Un peu de données peuvent être ramassées sur ces plans d'eau, selon Winslow. Des études sur des lacs en Allemagne indiquent que moins de glace fait que le plancton se reproduit à des moments différents de l'année qu'avant. Le plancton est un aliment à la base de la chaîne alimentaire de l'écosystème d'un lac, et le poisson est un important consommateur de plancton. Cela pourrait mener à des problèmes dans les périodes de fraie si le poisson devient mal synchronisé avec la croissance du plancton, selon Winslow. Des scientifiques essaient toujours de déterminer comment la diminution de surface de glace pourrait impacter une variété d'espèces. Peut-être que le gaspareau, qui est perçu comme une nuisance dans le lac Champlain, pourrait être impacté négativement par le manque de couverture de glace. Une autre espèce envahissante, la millefeuille, pourrait germer à un temps différent, mais quel serait l'impact sur la population en général de cette espèce nuisible, on ne le sait pas, dit Winslow.

Les poissons d'eau froide comme la truite, le saumon de l'Atlantique et le corégone ne vont probablement pas souffrir d'avoir moins de glace, dit Brian Chipman, un biologiste en pêcheries au ministère du Vermont Department of Fish and Wildlif. Le lac est immense, avec beaucoup d'eau froide en profondeur pour ces espèces, peu importe si le lac gèle à la surface ou pas.

Toutefois, le rapport de la Conservation de la Nature n'est pas d'accord avec cet avis, disant qu'il y a un potentiel de nuire aux poissons d'eau froide si la glace continue de diminuer, parce que ces poissons pourraient ne pas être capable de s'adapter assez rapidement aux changements de température de l'eau et de la couverture de glace à la surface.

En général, il se pourrait que ce soit difficile d'arriver à une conclusion sur les effets provoqués par le manque de glace ou les autres facteurs, comme une température de l'eau plus élevée.

La culture

Le lac dans sa largeur vis-à-vis de Burlington, est à découvert, ce qui se produit de plus en plus souvent. Durant ces années-là, la partie interne du port de Burlington, de la rive jusqu'au brise-lames, avait l'habitude de geler, mais pas à tous les ans. Le résultat: les gens qui aiment aller se promener sur la glace à l'intérieur de l'abri du brise-lame durant les belles journées de l'hiver sont de plus en plus rare.

Depuis quelques décennies, le lac a commencé à rester sans glace plus loin au sud, près de Thompson's Point, selon Bruce Chipman, un biologiste en pêcheries du ministère du Vermont Department of Fish and Wildlife.

Bien qu'il y ait bien peu d'effet discernable sur l'écologie à cause du manque de glace près de Thompson's Point, il y a beaucoup moins de pêche sur glace dans la région sud de Chittenden et dans les comtés nordiques d'Addison.

Leo Collins, 84 ans, résident de Berkshire, dit qu'il a de bons souvenirs de pêche sur glace près de Thompson's Point, vis-à-vis Charlotte, et à Long Point, près de Ferrisburgh, durant les années 1940. "Nous avions l'habitude d'aller près de Charlotte, sur la glace, pour pêcher l'éperlan." dit-il. "Durant les années 1940, il y avait beaucoup de pêcheurs. Nous allions là, et c'était comme un petit village. Un bel évènement social. On se rendait visite, on sortait de notre chalet de pêche pour jaser et prendre des nouvelles, savoir si le poisson mordait." dit Collins. Quand la glace était bonne près de Charlotte, habituellement de la mi-janvier jusqu'à la fin de février, il y avait un petit village d'environ une douzaine de cabanes. Collins dit qu'il a arrêté de faire de la pêche sur glace il y a quelques années à cause de son âge, et il avait peur de glisser. Tomber aurait été catastrophique. Avec beaucoup moins de glace près de Thompson's Point, Collins dit qu'il s'imagine de la pêche à l'éperlan est beaucoup moins bonne. Les gens ont sans doute déménagé au nord vers les iles Champlain Islands, où il y a beaucoup de perchaude de lac, mais pas beaucoup d'éperlan, dit Collins.

Chipman dit que les habitudes changent parmi les amateurs de pêche sur glace. Ils se déplacent vers le nord, où ils peuvent encore marcher sur l'eau.

Le nord

Durant une après-midi, dernièrement, les baies autour d'Alburgh et North Hero avaient de la glace au moins un pied d'épaisseur, et un bon nombre d'amateurs de pêche sur glace étaient sortis pour profiter du beau soleil et une brise du sud. Le manque de neige jusqu'à date cet hiver gardait la glace exposée; une glace dure, claire recouvre les baies et les criques dans Champlain Islands. Le soleil se reflète sur la surface rugueuse, et le lac a l'air d'une photo de vaguelettes qui rident la surface faites par le vent. Quelques petits bancs de neige est tout ce qui reste de la petite chute de neige de la semaine dernière, se protégeant du vent en se collant à la rive comme des baigneurs qui hésitent d'aller dans l'eau froide.

Roger et Ann Davis de Danielsville, en Pennsylvanie, disent qu'ils ont passé la majorité de la semaine à North Hero, enfermé dans une cabane à 40 pieds de la rive, leur auto stationné juste à côté, bien installés sur la glace un pied d'épaisseur. Le lac Champlain attire le couple parce que les plans d'eau près de leur résidence ne gèlent pas. Il fait trop chaud en Pennsylvanie, dit Roger Davis. "Cela n'a pas gelé encore où nous vivons." dit-il. "Nous courrons après la glace." Le couple dit qu'ils prévoient faire leurs valises et se diriger vers le nord au Canada pour faire encore plus de pêche sur la glace.

Pendant que les Davis attrapaient de la petite perchaude, Chris Wright, 41 ans, résident d'Alburgh, à environ un demi-mille de là, pas protégé par une cabane, pêchait aussi la perchaude. Il dit que çà ne mordait pas trop jeudi. Wright, bien emmitouflé sous plusieurs épaisseurs de vêtements pour se protéger des bonnes bourrasques, dit qu'il pêche à la glace au moins 5 fois par semaine. Il a remarqué comment peu de personnes étaient sur le lac. C'est probablement pas à cause du manque de glace, selon lui. Après tout, il y en avait en masse sous lui, ici. Il pense que la diminution de la popularité du sport à cause du prix élevé de l'essence, ce qui décourage les gens de conduire sur le lac, et les jeunes semblent moins aimer la pêche sur la glace que leurs parents. "Les jeunes, pour la plupart, n'en font pas autant. Ils sont assis devant l'ordi tout le temps." dit Wright. "Quand j'étais ado, on ne faisant que çà: chasser et pêcher."

Chipman dit que la culture de la pêche sur glace sur le lac est en période de changements, et le manque de glace sur des parties du lac est seulement partiellement responsable de cela. La technologie moderne, comme des cabanes portables, démontables, rendent les déplacements plus aisés. "Les villages de cabanes à pêcher plus ou moins permanents ne se voient pas aussi souvent. Les cabanes portatives pourraient rendre la formation de petites communautés moins probables durant l'hiver." dit Chipman. Il ne croit pas que la pratique de pêcher sur la glace est finie. Si une partie du lac ne gèle pas, il y a plein d'autres endroits à aller. "Ce que les gens se rendent compte est que vous aurez beaucoup plus de poisson si vous êtes prêts à vous déplacer." dit Chipman. Les populations de poissons en général et la santé du lac Champlain sont robustes, ajoute Chipman.

De grandes régions du lac Champlain demeurent sans glace. La température clémente attendue cette semaine pourrait empêcher d'autre glace de se former. Mais personne ne peut savoir si le lac gèlera complètement cet hiver. Un mois de février froid pourrait quand même recouvrir le lac, dit Winslow.Photo: nysed.gov

"Lack of ice cover might be affecting the ecology of Lake Champlain

Fewer people around Lake Champlain are walking on water than they once did. Lake Champlain is freezing over less frequently and less extensively than in decades past.

"It's entirely clear the lake isn't freezing over as much as it used to," said Mike Winslow, a staff scientist with the Lake Champlain Committee.

The lack of complete ice cover might be starting to affect the ecology of the lake, and likely has a hand in altering the winter ice-fishing culture on the lake. Ice fishing, a tradition on Lake Champlain for as long as anybody can remember, is shifting away from the increasingly open central part of the lake and north toward sections Lake Champlain that freeze more reliably.
Freeze-up records have been kept for the lake since the early part of the 19th century. The data showed that in each decade from the 1820s through the 1920s, the lake froze every year, or stayed open just once in each 10-year period. The lake failed to close twice in the 1930s, then once in the 1940s. Since then, freeze-overs are far less likely. In the 1980s and 2000s, the lake froze over in just half the years each decade. In the 1990s, the lake froze completely in just three winters. Lake Champlain has not completely frozen over since March 2007.

A 2010 Nature Conservancy report noted that when the lake does freeze over, it happens on average two weeks later in the winter than it did during the 19th century.

Global warming might be responsible for the lack of recent lake ice, but it's probably not the whole story. Ice cover began diminishing in the 1950s, before there was a marked increase in winter temperatures in the Champlain Valley. Observers say part of the reason for the fewer reported number of years with solid ice on the lake is that small gaps in the ice are more visible from airplanes than they are from shore.

Other issues besides warm winters conceivably could be at work, said James Ehlers of Lake Champlain International. He wondered if treated wastewater is warmer than water that would normally flow into the lake. And stormwater flowing over pavement is warmer than it otherwise would be, he said. Is that warmer water having any effect on lake ice, or is it too small of an amount to make a difference? Ehlers said he doesn't know, but it would be interesting to learn.

In any event, the ice unquestionably is important to sportspeople on the lake. A 2010 Fish and Wildlife Department anglers' survey indicates 19,000 of the state's 75,000 anglers ice-fished on Lake Champlain in 2009. About 2,900 people from out-of-state also ice-fished on Lake Champlain, according to the survey.

Ecological impact

It's unclear whether the lack of ice on Lake Champlain has had any effects on the local environment. Nobody has noticed anything major, Winslow said. Many other lakes in the Northern Hemisphere also are freezing less completely than they used to as the climate warms. A bit of data can be gleaned from those bodies of water, Winslow said. Studies from German lakes indicate that less ice causes plankton to grow at different times than in the past. Plankton is a basic food in a lake ecosystem, and fish are a big consumer of plankton. That could lead to problems if the spawning schedule of fish gets out of sync with plankton growth, Winslow said. Scientists still are trying to determine how less ice would affect a variety of species. Perhaps alewives, which is considered a nuisance species in Lake Champlain, might be harmed by less ice cover. Another invasive pest, milfoil, might germinate at different times, but what effect that would have on the overall population of the nuisance plant is unknown, Winslow said.

Cold-water fish, such as trout, Atlantic salmon and whitefish, probably won't suffer at all with less ice, said Brian Chipman, a fisheries biologist at the Vermont Department of Fish and Wildlife. The lake is immense, with plenty of deep, cold water for these species regardless of whether the lake freezes.

However, the Nature Conservancy report disagrees, saying there is the potential for harm to cold-water fish if ice continues to diminish, because they might not be able to adapt quickly enough to changing water temperatures or ice cover.

Overall, it might be hard to tease out effects caused by a lack of lake ice or other factors, such as warmer water temperatures.

The lack of ice is affecting only parts of Lake Champlain. The northern end of the lake is, for the most part, rather shallow and regularly freezes over completely. The freeze-over in the bays near the northern Champlain Islands was late this year — around Christmas — but a foot of ice now covers several bays and inlets near Alburgh and North Hero.

The culture

The broad lake, off Burlington, is wide open, which is an increasingly common occurrence. In some of those years, Burlington's inner harbor, from the shore to the breakwater, would freeze, but not every year. The result: The throngs of people often seen strolling on the ice inside the breakwater on nice winter days is a less common sight.

In recent decades, the lake also has started to stay open farther south, near Thompson's Point, said Bruce Chipman, a fisheries biologist with the Vermont Department of Fish and Wildlife.

Although there's been little discernable ecological effect of the scant ice near Thompson's Point, there's a lot less ice fishing off of southern Chittenden and northern Addison counties.

Leo Collins, 84, of Berkshire says he has fond memories of ice fishing near Thompson's Point off Charlotte and Long Point off neighboring Ferrisburgh in the 1940s. "We used to go down below Charlotte, go out and fish for smelt," he said. "Back in the 1940s, there were quite a lot of fishermen. We used to go down there, and it would be like a little village. A good get-together. They'd visit and come out of their shanties and visit and ask how the fish were biting," Collins said. When the ice was good near Charlotte, usually from mid January until the end of February, there would be a little village of roughly a dozen shanties. Collins said he stopped ice fishing several years ago because age caught up with him, and he worried a slip and fall would be catastrophic. With so much less ice near Thompson's Point, Collins said he imagines smelt fishing has taken a dive. People have no doubt retreated north to the Champlain Islands, where there's plenty of lake perch but not much smelt, Collins said.

Chipman said there's a change in behavior among ice-fishing enthusiasts, he said. They're migrating north, to where they still can walk on water.

The north

One recent afternoon, the bays around Alburgh and North Hero had ice at least a foot thick, and a number of ice-fishing enthusiasts were out in bright sunshine and a chilly south wind. The lack of snow so far this winter exposed most of the hard, clear ice covering the bays and inlets in the Champlain Islands. Sun glared off the rough surface, making the lake resemble a photograph of small ripples on water stirred up by the wind. A few small, lonely snow drifts, the legacy of a brief snow squall last week, were scattered near the shore like timid swimmers wading into cold water.

Roger and Ann Davis of Danielsville, Pa., said they spent most of the week in North Hero, ensconced in a fishing shanty about 40 feet off shore, their car parked conveniently next to it — atop solid ice about a foot thick. Lake Champlain attracted the pair because bodies of water near their home aren't freezing. It's been too warm in Pennsylvania, Roger Davis said. "It's not frozen where we are," he said. "We're chasing the ice." The couple said they were planning to pack up and head north into Canada for more ice fishing.

As the Davises kept catching small perch, Chris Wright, 41, of Alburgh was about a half a mile north, unprotected by a shanty, also seeking perch. He said his catch Thursday was, at best, so-so. Wright, bundled beneath layer upon layer of clothes to shield against moderate wind gusts, said he ice fishes at least five times a week. He remarked how few people there were on the lake. It probably wasn't a lack of ice, he said. After all, he was standing on plenty of it. He attributed the decline to reasons such as high gas prices, which discourage people from driving to the lake, and young people who are less inclined to ice fish than their parents. "Young kids, for the most part, don't do this as much. They're at the computer all the time," Wright said. "When I was a teen, that's all we did: hunt and fish."

Chipman said if the culture of ice fishing on the lake is changing, a lack of ice on parts of the lake is only a part of the reason why. Modern technology, such as portable, collapsible shanties, make coming and going easier. "Those more-or-less permanent shanty towns are not as prevalent as they used to be. The portable shanties might make it less likely for little communities to spring up in any one location in the winter," Chipman said. He doesn't see an end to ice fishing any time soon. If one part of the lake is open, there's plenty of other areas to go. "What a lot of people are finding is, you'll get a lot more fish if you're willing to wander," Chipman said. And overall fish numbers and health in Lake Champlain are robust, Chipman added.

Vast areas of Lake Champlain remain ice-free. Warm weather expected early this week would prevent much additional freezing. But it's anyone's guess as to whether the lake will freeze entirely this winter. A cold February still could lock in the lake, Winslow said."

Article written by Matt Sutkoski published here: http://www.burlingtonfreepress.com/article/20120122/GREEN01/201220305/Lack-ice-cover-might-affecting-ecology-Lake-Champlain
Photo: MATT SUTKOSKI, Free Press

Monday, January 23, 2012

Gaz de schiste - quoi faire avec les déchets radioactifs?

Photo: Dustin Ingram | Williston Herald

L'une des facettes de la fracturation qui m'inquiète beaucoup est le fait qu'on va jouer avec des produits radioactifs, et que le système n'est pas conçu pour détecter et traiter correctement des déchets légèrement radioactifs. Dans le Dakota du Nord, ce sont les sites d'enfouissement qui ont la responsabilité de mesurer et refuser les déchets radioactifs. J'imagine que c'est peut-être comme cela au Québec, mais comment savoir?

Alors donc, au Dakota du Nord, les sites d'enfouissement interceptent les voyages de camions qui contiennent des produits radioactifs, comme du sable de fracturation ou des filtres utilisés par les pétrolières et les gazières, mais que font les camionneurs avec leur charge ensuite? Et attendez de voir d'où vient une partie de ces déchets!

Voici une traduction libre d'un article d'un quotidien local qui suit le problème de très près:

Pas de solutions de rechange pour les camionneurs pris avec des substances radioactives refusées: les préoccupations sanitaires restent sans solution.

Les autorités de l'état du Dakota du Nord dans le département de la santé publique ont rencontré le public à la mi-janvier afin de discuter de la prise de position du site d'enfouissement Williston Landfill à propos des substances dangereuses et radioactives. Depuis le mois de juin, le site d'enfouissement a refusé 23 voyages de camion à cause de contaminants radioactifs. Ce n'est pas clair où certains de ces déchets refusés ont abouti, et dernièrement, des spécimens ont été rendus publics par une compagnie indépendante, dont des filtres et des billes de céramiques (proppant), objets utilisés durant des procédés de production pétrolière, qui s'avéraient positifs lors de tests de radiation.

Selon Scott Jolsten de la Municipalité de Williston, la composition des proppants utilisés pour les tests était du "nouveau sable", voulant dire qu'il n'avait pas passé par un procédé de fracturation hydraulique.

Les tests ont été fait pour détecter le radium-226, le radium-228 et le plomb-210. Ces matériaux sont des matériaux naturellement radioactifs, ou qualifiés de NORM. Dan Harman, le directeur du Radiation Division du North Dakota Department of Health, dit que l'EPA ne règlemente pas ces matériaux.

Un proppant de céramique semblable se retrouve entassé du côté est de la gare ferroviaire de BNSF. Les quelques douzaines de sacs de proppant n'ont pas été testés par un compteur Geiger pour leur radioactivité, mais le matériel a été importé du même endroit: la Chine.
Photo: Dustin Ingram | Williston Herald

Le commissaire Howard Klug de la Municipalité de Williston est préoccupé du fait que le produit est entassé dehors à la vue de tous. "Premièrement, comment se fait-il que cette saloperie puisse entrer au pays?" demande Klug. "Deuxièmement, devrait-on permettre l'entreposage n'importe où, pas dans un endroit clos?"

Harman a détourné la question en disant que la ville pourrait songer à émettre un décret pour gérer cette question. Harman, ni personne d'autre de la Santé Publique de l'état présents, n'ont fourni une analyse officielle, à savoir si oui ou non la radiation était un danger pour les travailleurs ou pour le public.

Les employés de l'état ont aussi dit aux camionneurs quels matériaux ils ne pouvaient pas décharger au site d'enfouissement de Williston, mais n'ont pas suggéré d'autres solutions, à savoir où et comment les compagnies pouvaient se débarrasser des déchets radioactifs.

"Où est-ce que je peux emmener mes toiles imperméables de bassins de décantation et mes filtres dans l'état du Dakota du Nord?" a demandé un cammionneur présent à la réunion.

"Tu ne peux pas." a dit un autre travailleur présent à la réunion.

En ce moment, le site le plus proche pour disposer des déchets radioactifs est situé au Colorado.

Les camionneurs et les compagnies qui desservent les sites pétroliers ont exprimé leurs préoccupations: les camionneurs pourraient être pénalisés pour simplement faire ce qu'on les ordonne de faire, puisqu'ils transportent souvent sans le savoir des déchets radioactifs. Aucune proposition officielle n'a été avancée sur la façon que le gouvernement va faire avec les voyages refusés.
Un puits d'injection à grande profondeur près de Youngstown, en Ohio
Photo: AP / Amy Sancetta

"No option for haulers on rejected radioactive substances: Health concerns unaddressed

State officials from the North Dakota Department of Health met with the public on Thursday (January 19 2012) to discuss the Williston Landfill's position on hazardous and radioactive substances. Since June, the landfill has rejected 23 loads due to radiation contaminants. It is unclear where some of the rejected waste ends up, and recently, samples were released by an independent company that showed filter socks and ceramic proppant, among other things used in the oil production process, tested positive for radiation.

According to Scott Jolsten of the City of Williston, the proppant composition used for testing was "new sand," meaning it has not been through the hydraulic fracturing process.

The tests were done for radium-226, radium-228 and lead-210. These materials are naturally occurring radioactive materials, or NORM. Dan Harman, director of the Radiation Division at the North Dakota Department of Health, states that the Environmental Protection Agency excludes the materials from regulation.

A similar ceramic proppant can be found stacked to the east of the BNSF train depot. These several dozen bags of proppant have not been tested by a Geiger counter for radioactivity, but the material is shipped from the same place: China.

City of Williston Commissioner Howard Klug expressed concern about the product being stacked out in the open. "Number one, how is this stuff coming in the country," asked Klug. "And number two, should we allow it to be offloaded anywhere that is not enclosed?"

Harman deferred the question by stating the city may want to consider ordinances to deal with the situation. Harman, nor anyone else present from the state's Department of Health, provided an official analysis of whether or not the radiation poses occupational or public health risks.

Employees of the state also told haulers which materials they could not bring to the Williston landfill, but offered no solutions with regard to where and how companies can dispose of radioactive waste.

"Where can I take my pit liners and (filter) socks in the state of North Dakota," asked a hauler present at the event.

"You can't," stated another worker present at the meeting.

Currently, the nearest site to dispose of radioactive waste is located in Colorado.

Haulers and oilfield service companies expressed concern that haulers may be penalized for simply doing what they're told, as they often unknowingly transport radioactive waste. No official proposals have been made with regard to how the government will handle rejected loads."

Article written by Dustin Ingram published in the Williston Herald here: http://www.willistonherald.com/news/no-option-for-haulers-on-rejected-radioactive-substances-health-concerns/article_99fa6f94-4387-11e1-a01d-001871e3ce6c.html


Photo: Alex Rose