Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, October 31, 2014

Le fracking, un voisin toxique cancérigène

Photo: Tim Shaffer

Voici ma traduction libre d'un reportage d'Alan Neuhauser publié sur le site de U.S. News. Comme tout rapport scientifique qui se respecte, on parle ici des fracturations hydrauliques faites dans 5 états bien spécifiques aux É.-U. Mais ne vous laissez pas leurrer par les affirmations de l'industrie qui répète partout la même rengaine: "On ne fera pas çà comme çà chez vous. On va faire beaucoup mieux." L'industrie ne peut pas faire mieux: cela coûterait trop cher. Le fracking est un moyen d'extraction si onéreux que tous les passe-droits possibles et imaginables pour sauver quelques dollars seront employés pour atteindre leur but: exploiter le plus que possible au moindre coût que possible.

Des produits toxiques, cancérigènes, augmentent en flèche près des sites de fracturations hydrauliques. Les pics mèneront presque certainement à des augmentations de cas de cancers dans les régions avoisinantes dit l'auteur de cette étude.

Partout au pays, des puits pétroliers et gaziers crachent des produits chimiques "dangereux" et cancérigènes dans l'air selon une nouvelle étude qui corrobore davantage les rapports de problèmes de santé autour des sites où il se fait des fracturations hydrauliques.

"Ceci est un risque significatif pour la santé publique," dit le Docteur David Carpenter, directeur du Institute of Health and the Environment à l'université d'Albany de l'état de New York et auteur principal de l'étude qui a été publiée jeudi dans la publication scientifique Environmental Health. "Le cancer a une période de latence assez longue, alors on n'observe pas une hausse des cancers dans ces communautés. Mais dans 5, 10 ou 15 ans, il est presque certain qu'il se produira une hausse de cas de cancers."

Huit produits chimiques poisons se sont retrouvés près des sites de puits et de fracturations hydrauliques en Arkansas, au Colorado, en Pennsylvanie, en Ohio et au Wyoming à des niveaux qui dépassaient de beaucoup les normes fédérales recommandées. Le benzène, un cancérigène, était le plus souvent récurrent, ainsi que le formaldéhyde, qui a aussi des liens reconnus à des cancers. Le sulfure d'hydrogène, qui sent comme des oeufs pourris et peut nuire au cerveau et au système respiratoire, a aussi été mesuré.

"J'ai été surpris," dit Carpenter. "Cinq fois au-dessus des normes fédérales pour le benzène a été mesuré sur un site, c'est incroyable. Vous pourriez pratiquement allumer une allumette et causer une explosion à cette concentration-là.

"Cela indique comment ces systèmes ont des fuites."

Les impacts sur la santé de vivre près d'un site de fracking ont été ressentis ailleurs, selon une autre recherche. Une étude publiée le mois passé par des chercheurs de l'université de Washington et de Yale a trouvé que des résidents qui vivent à moins d'un kilomètre d'un puits avaient jusqu'à deux fois plus de problèmes de santé que ceux qui vivent à plus de 2 kilomètres de distance.

"La façon dont la fracturation hydraulique se fait dans ces 5 états, ce n'est pas fait sécuritairement," dit Carpenter.

Pour l'étude de Carpenter, des bénévoles entraînés vivant près des puits ont mené des mesures de l'air, prélevant 35 spécimens d'air pendant les activités industrielles intenses ou quand ils ressentaient des symptômes comme des étourdissements, des nausées ou des maux de tête. Quarante et un tests passifs additionnels, c'est-à-dire que les spécimens ont été prélevés à des périodes spécifiques, et non seulement quand les niveaux avaient des pics, ont été mené pour faire le monitorage du formaldéhyde. Les tests ont ensuite été envoyés vers des laboratoires accrédités.

Pas tous les spécimens ne dépassaient les normes recommandées. Mais ceux qui les dépassaient, et cela un peu moins que la moitié des spécimens prélevés, les niveaux de benzène étaient de 25 à 770,000 fois les concentrations normales, ou jusqu'à 33 fois l'exposition qu'un conducteur pourrait recevoir en faisant le plein de son véhicule. Aussi, les niveaux de sulfure d'hydrogène au-dessus des normes fédérales étaient de 90 à 60,000 fois plus élevés que la normale, suffisants pour causer des irritations aux yeux et au système respiratoire, de la fatigue, de l'irritabilité, des problèmes de mémoire et des étourdissements après une heure d'exposition.

Des niveaux excessifs de formaldéhyde étaient de 30 à 240 fois plus élevés que la normale, ce qu'une phrase de l'étude décrit comme étant "plus que le double de concentration de formaldéhyde dans une pièce où les étudiants en médecine font la dissection de cadavres humains, et où la plupart des étudiants rapportent avoir des irritations respiratoires."

Une loi passée en vigueur en 2005 par le Congress incluait ce que l'on appelle communément la "faille Halliburton" qui rendent les compagnies pétrolières et gazières exemptées des règlements fédéraux sur le monitorage et la divulgation obligatoire des produits chimiques utilisés pour les fracturations hydrauliques.

"C'est un cadeau empoissonné, plus vous êtes exposés à ces choses," dit Deb Thomas, résidente du Wyoming qui a vu un puits se faire forer l'autre côté de la rue de chez elle en 1999 et qui a aidé à ramasser des spécimens d'air pour l'étude de Carpenter. "J'ai eu une attaque d'asthme, même si je n'ai jamais souffert d'asthme. J'ai abouti à l'hôpital où ils m'ont fait des traitements pour respirer. J'avais aussi des méchantes irritations cutanées."

Thomas a aussi constaté des symptômes semblables sur d'autres sites pétroliers et gaziers non conventionnels au travers le pays, où en tant que directeur exécutif d'un OBNL appelé ShaleTest, elle a aidé à prélever des spécimens d'air pour des familles à faibles revenus et des communautés affectées par le fracking.

"Nous voyons aussi beaucoup de problèmes cognitifs," dit-elle. "Les gens ont des crises d'asthme ou ont des problèmes à respirer, ou ont des polypes, ou quelque chose dans leurs yeux, ou des cillements dans les oreilles, le genre de chose qui commence très subtilement, mais vous commencez à les remarquer."

Toutefois, c'est difficile à déterminer quels problèmes de santé sont le résultat d'opérations pétrolières ou gazières et lesquels sont causés par d'autres facteurs, parce que les symptômes commencent souvent graduellement et les études de qualité de l'air du gouvernement s'avèrent limitées dans leur portée.

"C'est vraiment difficile à dire qu'est-ce qui est causé par l'exposition," dit Thomas. "Cela fait très peur. C'est très difficile d'obtenir de l'information sur la nature même du développement. Vous vivez votre vie normale, et tout à coup, un jour, les gens commencent à être vraiment malades et ne peuvent pas obtenir des réponses."

Les produits chimiques peuvent être un danger important pour les travailleurs dans le pétrole et le gaz aussi.

"On n'a même pas parlé des expositions du métier," dit Carpenter. "Si il y a quelqu'un qui est exposé aux niveaux de nos résultats, ce sont bien ces employés qui sont exposés à des niveaux phénoménaux."

Le groupe de lobbyistes le plus important de l'industrie pétrolière et gazière, le American Petroleum Institute, et le groupe américain Natural Gas Alliance, qui représente les compagnies indépendantes d'exploration et de production gazières, ont tous les deux refusé de commenter mercredi, en prévision du lancement de cette étude. Les porte-paroles de chaque groupe nous référaient à un autre organisme de l'industrie appelé Energy In Depth, qui rejetait les méthodes de l'étude et qualifiait les conclusions comme étant "douteux" en répondant à nos questions.

"Leur engagement à faire interdire le développement pétrolier et gazier, et leur position idéologique étant que le fracking ne pourra jamais être règlementé adéquatement, sont clairement la raison pourquoi ce rapport arrive à des conclusions si sévères.," dit Katie Brown, porte-parole de Energy In Depth, en se référant au groupe qui a formé les bénévoles, Global Community Monitor. "Ils étaient probablement bien décidés avant même le début du projet."

Les résultats de l'étude sont révélés justement au moment où le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, un Démocrate, vient de retarder le dévoilement d'une étude de l'état du département de la Santé Publique sur l'industrie, pour attendre que les élections soient passées mardi.

En tant que professeur et chercheur dans la capitale de New York, Carpenter dit qu'il espère que son étude "influencera le débat."

"Il y a certainement des raisons économiques pour explorer la fracturation hydraulique," dit-il. "Je ne m'oppose pas religieusement contre le fracking. Bien que je préfère des énergies renouvelables, on et encore loin de çà. Je veux seulement que ce soit fait de façon sécuritaire. On débat sur sa sécurité et les dangers de la chose, et nos résultats démontrent qu'il y a un problème."

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Toxic Chemicals, Carcinogens Skyrocket Near Fracking Sites
The spikes almost certainly will lead to a cancer increase in surrounding areas, a study author says.

Oil and gas wells across the country are spewing “dangerous" cancer-causing chemicals into the air, according to a new study that further corroborates reports of health problems around hydraulic fracturing sites.

“This is a significant public health risk,” says Dr. David Carpenter, director of the Institute for Health and the Environment at the University at Albany-State University of New York and lead author of the study, which was published Thursday in the journal Environmental Health. “Cancer has a long latency, so you’re not seeing an elevation in cancer in these communities. But five, 10, 15 years from now, elevation in cancer is almost certain to happen.”

Eight poisonous chemicals were found near wells and fracking sites in Arkansas, Colorado, Pennsylvania, Ohio and Wyoming at levels that far exceeded recommended federal limits. Benzene, a carcinogen, was the most common, as was formaldehyde, which also has been linked to cancer. Hydrogen sulfide, which smells like rotten eggs and can affect the brain and upper-respiratory system, also was found.

“I was amazed,” Carpenter says. “Five orders of magnitude over federal limits for benzene at one site – that’s just incredible. You could practically just light a match and have an explosion with that concentration.

“It’s an indication of how leaky these systems are.”

The health effects of living near a fracking site have been felt elsewhere, according to separate research. A study published last month by researchers from the University of Washington and Yale University found residents within a kilometer of a well had up to twice the number of health problems as those living at least 2 kilometers away.

“The way fracking’s being done in these five states, it’s not being done safely,” Carpenter says.

For Carpenter's study, trained volunteers living near the wells conducted air measurements, taking 35 “grab air” samples during heavy industrial activity or when they felt symptoms such as dizziness, nausea or headaches. Another 41 “passive” tests – meaning samples were taken during a designated period, not merely when levels spiked – were conducted to monitor for formaldehyde. The tests were then sent to accredited labs.

Not every sample exceeded the recommended limits. But in those that did – slightly less than half the samples taken – benzene levels were 35 to 770,000 times greater than normal concentrations, or up to 33 times the exposure a driver might get while fueling his or her car. Similarly, hydrogen sulfide levels above federal standards were 90 to 60,000 times higher than normal – enough to cause eye and respiratory irritation, fatigue, irritability, poor memory and dizziness after just one hour of exposure.

Excessive formaldehyde levels were 30 to 240 times higher than normal, which a statement on the study described as “more than twice the formaldehyde concentration that occurs in rooms where medical students are dissecting human cadavers, and where most students report respiratory irritation.”

A law passed in 2005 by Congress included what's commonly known as the "Halliburton loophole," which exempts oil and gas companies from federal regulations involving the monitoring and disclosure of fracking chemicals.

“It’s the gift that keeps on giving, the longer you’re exposed to these things,” says Wyoming resident Deb Thomas, who saw a well open across the road from her in 1999 and helped collect air samples for Carpenter’s study. “I had an asthmatic episode – I’ve never had any asthma, I don’t have a history of asthma. I ended up at the hospital where they gave me breathing treatments. I’ve had really bad rashes.”

Thomas has come across similar symptoms at other unconventional oil and gas sites across the country, where as executive director of the nonprofit group ShaleTest, she’s helped take air samples for low-income families and communities affected by fracking.

“We see a lot of cognitive difficulties,” she says. “People get asthma or breathing difficulty or nose polyps or something with their eyes or their ears ring – the sorts of things that come on very subtly, but you start to notice them.”

However, it’s difficult to determine which health issues are a result of oil and gas operations and which stem from other factors, because symptoms often start only gradually and government air quality studies have proved limited in scope.

“It’s really hard to say what’s from the actual exposure,” Thomas says. “It’s very scary. It’s very hard to get information about what the development is. One minute you’re living your normal life, the next, people start to get really sick and they can’t get any answers.”

The chemicals may pose major risks to oil and gas workers, too.

“The occupational exposures we’re not even talking about,” Carpenter says. “If anybody is exposed at the levels our results show, these workers are exposed at tremendous levels.”

The American Petroleum Institute, the oil and gas industry’s largest trade and lobbying group, and America’s Natural Gas Alliance, which represents independent gas exploration and production companies, both declined to comment Wednesday ahead of the study’s release. Spokesmen at each group referred questions to another industry organization, Energy In Depth, which dismissed the study's methods and conclusions as "dubious."

"Their commitment to banning oil and gas development, and their ideological position that fracking can never be adequately regulated, is clearly why this report comes to such harsh conclusions," says Energy In Depth spokeswoman Katie Brown, referring to the group that trained the volunteers, Global Community Monitor. "They were probably determined before the project ever began."

The study's findings come as New York Gov. Andrew Cuomo weighs whether to end a state moratorium on fracking. Cuomo, a Democrat, has delayed the release of a state health department study on the industry until after elections Tuesday.

As a professor and researcher in the New York state capital, Carpenter says he hopes his study “does influence the debate.”

“There’s certainly economic reasons to explore fracking,” he says. “I’m not religiously opposed to fracking. While I prefer renewable fuels, we’re a long way from that. I just want it done safely. There’s been debate about how safe or unsafe it is, and our results say there is a problem.”

Link: http://www.usnews.com/news/articles/2014/10/30/toxic-chemicals-and-carcinogens-skyrocket-near-fracking-sites-study-says

Thursday, October 30, 2014

Une soirée mémorable


Témoignages inspirants hier soir entendus à l'UQAM de Pierre Béland et Michel Bélanger lors de la soirée qui a fait partie du cycle de conférences organisé par le Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste , accent étant mis surtout sur la lutte que doivent mener les Québécois de bonne volonté afin de protéger notre héritage du fleuve Saint-Laurent, ses populations de bélugas et autres créatures, dont les humains, contre l'invasion des combustibles fossiles.

Wednesday, October 29, 2014

Ce soir à l'UQAM

Pierre Béland et Michel Bélanger aborderont différents aspects de cette problématique.
Avec la participation de JiCi Lauzon, artiste-citoyen.

Wednesday, October 22, 2014

C'est une encéphalopathie de Wernicke!



Il a encore dit à la préposée d'aide à l'hygiène que ses problèmes étaient causés par une ponction lombaire. Ce n'est pas vrai! Il est presque mort à la maison AVANT qu'une ambulance l'emmène à l'hôpital!

Il nie toujours que c'est parce qu'il est alcoolique et qu'il souffre de problèmes neurologiques à cause de dommages causés par l'abus de l'alcool et une mauvaise alimentation.

Son diagnostic est clair: c'est une encéphalopathie de Wernicke.

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He is still saying that his problems are due to a lumbar puncture (spinal tap). This week, that is what he was saying to the help that came while he was having a shower. It is not true. He almost died at home BEFORE an ambulance rushed him to the hospital!

He still thinks his alcoholism has nothing to do with the neurological problems he has because he drank too much and did not eat enough!

His diagnostic is very clear: it is Wernicke's encephalopathy.

Link: http://www.alzscot.org/assets/0000/0166/alcohol.pdf

Sunday, October 19, 2014

Thésaurisation


La pièce qui était ma salle de lavage et de couture quand j'ai connu T - This used to be the laundry and sewing room before I met T

Il a dit à ses amis qu'il ne faisait pas de rénovations à la maison parce qu'elle était ma maison. D'un autre côté, il s'est construit un garage immense pour continuer à amasser ses choses parce que la maison est déjà presque pleine de choses qu'il veut garder.

Alors sans rénover la maison, il la remplit de vieilles choses qu'il collectionne, nous empêchant ainsi de rénover la maison parce qu'elle est trop pleine!

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He told his friends that he did not renovate the house because it was my house. On the other hand, he built himself a big garage to go on hoarding stuff because the house was already almost full of things he collects.

So while not working on the house, he keeps on filling it up with old things, thus making it even more difficult to renovate it because it is so full of stuff!

Ma mère


En l'honneur de ma mère, je porte parfois ses blouses, ou ses pantalons, ou ses bas; beaucoup portant son nom que j'ai brodé de fils de soie colorés pour qu'ils lui reviennent. Lentement, au fil du temps, ses vêtements s'usent, les fils de soie s'effilochent et son nom perd une lettre, puis une autre. Et de plus en plus son amitié me manque, j'efface ses manies qui me tombaient sur les nerfs, et j'aimerais avoir son oreille attentive pour lui parler. C'est ainsi que je vois les années s'écouler sans elle.

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To honor my mother, I sometimes wear her blouses, or a pair of pants, or some of her socks; a lot of them have her name that I embroidered with colored silk thread so her clothes would come back to her in the homes where she lived in the end. Slowly, as time goes by, her clothes get frayed, silk threads unravel and her name loses one letter, then another. I miss her friendship more and more, conveniently forgetting the things about her I could not stand, and I wish I could still talk to her about the little things, and the big things, in our lives. That is how I can tell that the years are slipping by, even without her.

Friday, October 17, 2014

L'argent, la mort et le danger dans la capitale du fracking en Dakota du Nord

photo: Steve Oehlenschlager

Vous savez le pétrole qui a brûlé dans le désastre de Lac-Mégantic? Oui, celui qui provient des exploitations au Dakota du Nord grâce à la fracturation hydraulique?

Vous pensez que les trains de la mort sont effrayants? Imaginez vivre où ce produit est sorti de la roche-mère grâce à la technique d'extraction la plus violente jamais inventée par l'homme.

Voici ma traduction libre du témoignage d'une personne qui est allée sur place pour s'en rendre compte par elle-même. Pas aussi effrayant que le désastre de Lac-Mégantic, mais plus insidieux...


Dès 21h en cette soirée d'août, quand je suis arrivée sur mon premier shift comme serveuse chez Whispers, l'un des deux clubs de danseuses au centre-ville de Williston, je ne m'attendais pas à ce qu'un jeune homme de 25 ans soit battu à mort juste devant l'établissement. C'est vrai que je ne m'attendais pas à la plupart des choses que j'ai vu en faisant ce reportage cet été sur le boom pétrolier dans la partie ouest du Dakota du Nord.

"Peux-tu prendre le plancher en charge?" crie l'autre serveuse vers 22h pendant qu'elle se glisse, vêtue d'un chandail raccourci, derrière le bar pour que les barmans et les bras puissent sortir dehors pour s'occuper de la cohue dehors. Je me suis concentrée à servir les Miller Lites et les verres de Fireball avec vigueur. Je ne savais pas qui se battaient, mais j'ai présumé que c'était l'un de mes clients les moins appréciés de la soirée: deux jeunes frères qui sautaient devant la scène, prenant leurs testicules à pleine main comme le font les garçons blancs qui émulent Eminem et qui ont trop bu. L'un avait un buzz cut, une coupe de cheveux à ras sur les côtés de la tête mais laissant les cheveux longs sur le dessus, et l'autre avait les cheveux doux comme de la laine d'agneau.

Le reste de la soirée a été une succession de bouteilles de bières et d'ordres de clients qui veulent que je souris davantage. C'est seulement plus tard, après que la clientèle soit expulsée avec la chanson thème "The Closing Song" de Red Peter dont les paroles: sort d'ici, finit cette bière, et que les danseuses soient sorties des pièces pour se changer en polards, que j'ai réalisé que tout le monde était sur les gros nerfs.

"Qu'est-ce qu'il y a ?" j'ai demandé au bouncer barbu qui me reconduisait à mon auto poussiéreuse dont le siège arrière me servirait bientôt de chambre de motel.

"Le gars va en mourir," dit-il. Il s'avère que l'un des frères s'est fait ouvrir le crâne par un homme qui tenait un tuyau de fer. Il s'est fait aéroporté dans la ville voisine de Minot où il mourra quelques jours plus tard.

***

Je n'avais pas conduit pendant 2,000 milles de Brooklyn pour travailler comme serveuse dans un bar de danseuses. (Cela est arrivé quand j'ai manqué d'argent.) J'étais partie avec l'intention de faire un reportage sur le boom pétrolier qui transformait les villes dans les prairies du Dakota du Nord tout en désiquilibrant les forces mondiales et l'atmosphère de la terre.

Au printemps, la production du Dakota du Nord dépassait le million de barils de pétrole par jour. La source de cet or noir, comme on l'appelle là-bas, est le schiste du Bakken: une formation géologique à plusieurs couches, énergétiquement riche, qui s'étend sous le Dakota du Nord, un coin du Montana, jusqu'au Canada. On le considérait inaccessible jusqu'à ce que des développements en forage et la fracturation hydraulique ont rendu l'extraction du pétrole économiquement faisable. En 2008, le Geological Survey des É.-U. (USGS) annonçait que le schiste du Bakken contenait 25 fois plus de pétrole récupérable qu'on ne le pensait, ce qui a déclenché la plus grosse ruée pétrolière de l'histoire de cet état.

Maintenant, six ans plus tard, la région porte toutes les marques classiques contemporaines de l'enfer: des flammes toxiques 24h sur 24; de la fumée noire crachée par les camions-citernes; des explosions intermittentes causées pas l'éclair frappant les citernes pleines d'eaux usées rendues nécessaires à cause des fracturations hydrauliques; un Walmart immense; une abondance de meth, crack et boisson; des hivers glacials; des loyers plus dispendieux qu'à Manhattan; et beaucoup, beaucoup trop d'hommes. Pour les compagnies pétrolières, par exemple, le champ d'exploitation est Terre Sainte, l'un des seuls de l'histoire à dépasser le million de barils par jour, se méritant une "place dans le petit panthéon des vrais champs pétroliers," comme disait un analyste du marché de Reuters.

Cet été, propulsé partiellement par le boom du Dakota du Nord, les États-Unis ont dépassé la production totale de pétrole et de gaz de l'Arabie Saoudite, transformant non seulement cette nation le plus important consommateur de combustibles fossiles mais aussi le plus important producteur. (La Chine mène en ce moment quand il s'agit d'émissions annuelles de carbone, bien que ce pays ait plus d'émissions par habitant.) À peu près en même temps, le Pentagone a émis un avertissement que les changements climatiques, causés par une extraction incontrôlée de combustibles fossiles, "aggravera les stress outre-mer comme la pauvreté, la dégradation environnementale, l'instabilité politique, et les tensions sociales, des conditions qui favorisent les activités de terroristes et d'autres formes de violence." Un rapport subséquent émis par le comité conseil CNA Corporation Military Advisory Board, un organisme de recherche militaire financé par le gouvernement, ajoutait en plus que les effets des changements climatiques, l'insécurité alimentaire et les déplacements obligés de masse, pour n'en nommer que deux, "serviront de catalyseurs pour l'instabilité et les conflits."

Alors, quand je suis arrivée à Williston cet été, navigant mon véhicule entre les torchères et une affiche d’accueil affirmant "Boomtown USA!", j'anticipais faire un reportage sur certains des aspects les moins couverts du réveil de l'énergie domestique, comme la pollution des terres agricoles et la militarisation grandissante de l'industrie. Mais je suis aussi venue à Williston seulement pour être, pour explorer la question existentielle de la vie parmi une frénésie d'activités qui, les scientifiques nous ont assurés, menaceront probablement l'existence même de l'humanité telle qu'on la connaît depuis les dernières quelques milliers d'années.

***

Durant ma première nuit en ville, j'ai abouti dans une cabane en bois non fini d'un teneur de bar local et son ami, un homme immense de 230 livres qui travaille sur un site pétrolier et qui me rappelait de Fred Flintstone. Pendant que nous préparions des côtelettes de porc dans une coupe Campbell aux champignons tout en sirotant du Southern Confort aux cerises, les deux s'échangeaient des histoires de Williston, le genre d'histoires qui n'étaient pas publiées dans les journaux, disaient-ils.

Une fois, un homme menaçait de tuer le teneur du bar, et les policiers sont arrivés, et l'ont laissé partir, en disant: "Bien, il conduit un camion de la compagnie...". Bien des compagnies ici fournissent un camion à leurs employés, le plus souvent des pick-ups blancs Ford Super Duty avec le logo de "Halliburton" sur la porte du passager.

Ils ont recyclés les rumeurs sur les batailles secrètes dans des pièces isolés avec des murs isolés et des portes capitonnées, où le gagnant peut remporter de $50,000 à $60,000 en argent contant, et des parties de poker avec des mises de plus de $1,000. J'ai vite commencé à apprendre le défi de faire des reportages dans les champs d'exploitation pétroliers: les rumeurs ne manquent pas: par exemple, il n'y a pas une cachette d'armes et d'explosifs dans un bunker derrière le magasin Scenic Sports and Liquor, malgré tout ce qu'on en dit; pourtant, les choses les plus improbables se sont vraiment réalisées.

Pour ne mentionner que 3 d’entre elles qui se sont avérées très vraies: Pendant l'hiver, un résident de longue date a loué une cabane à glace pour $5 la nuitée à des travailleurs nouvellement arrivés qui se cherchaient une place; des membres d'une compagnie de sécurité privée appelée Black Hawk (sans liens avec la firme de mercenaires anciennement connue sous le nom de Blackwater, bien que le fondateur profite du "facteur intimidant" venant avec l'imbroglio) a déjà envoyé ses hommes armés avec des M-4 pour garder 30,000 livres d'explosifs destinés à faire des fracturations hydrauliques en plein milieu des badlands; des compagnies pétrolières ici ont brûlé à l'air libre du gaz naturel d'une valeur de milliards de dollars parce que c'était moins de trouble que de construire des gazoducs pour le transporter.

Que les histoires racontées par ces deux hommes ce soir-là étaient vraies, peu importe: j'étais surprise par leur générosité et la gentillesse des autres. Durant seulement cette première journée, une femme qui travaillait à la réception du Aspen Lodge & Suites m'a même prêté une chemise, suggéré des idées pour mon reportage, et m'a servi un repas cuisiné maison. Peut-être que les liens sociaux bien ancrés et l'humilité innée du Dakota du Nord avant le boom continue de s'imprégner dans la culture pétrolière, comme l'a suggéré un résident de longue date. Mais aussi, parfois la générosité peut s'imprégner dans d'autres choses entièrement différentes. Ce serveur de bar, par exemple, essayera de m'attirer dans l'industrie du sexe clandestin en me promettant que j'y aurais accès sans obligation d'y participer à cause que j'étais journaliste. Je n'avais qu'un seul test à passer qui m'obligeait à le faire sur mes genoux.

J'aurais aimé que tu le passes pour que je puisse t'aider dans ton reportage... m'a-t-il texté après que je suis partie de là.

***

La fois suivante que j'ai vu Fred Flintstone, il était fatigué de son horaire bizarre avec Key Energy, une compagnie fournisseur des pétrolières, alors nous avons passé l'après-midi à se promener dans son Ford Mercury à visiter les bureaux de ses compétiteurs parce qu'il se cherchait un nouvel emploi. Il portait des shorts bleu pâle et sa lèvre inférieure portait une ligne de points de suture, les restes d'une bataille récente dans un bar. Il est un amant, pas un batailleur, m'assure-t-il, bien qu'il a aussi ajouté que l'autre gars avait la mâchoire cassée et quelques sutures au crâne.

Selon les résidents et les travailleurs pétroliers, incluant Fred, il y a seulement deux choses à faire dans Williston: travailler et boire. Les raisons sont bien simple. Contrairement à d'autres parties du pays, les jobs bien payantes sont faciles à trouver dans les champs d'exploitation pétroliers. Ce qui fait que le Dakota du Nord peut se vanter d'avoir le plus faible taux de chômage de la nation, seulement 2,8%. Pour avoir ces emplois, toutefois, la majorité des travailleurs ont dû quitter leurs familles et déménager dans cette région reculée, ou ils se sont souvent retrouvés dans des logis fournis par la compagnie dans des conteneurs en acier, et où le nombre d'hommes, parfois dangereusement, dépasse celui des femmes. Plusieurs de ces hommes, par contre, ressentent de la solitude et de l'aliénation, ce qui les poussent à boire.

Fred était si certain qu'il se trouverait un nouvel employeur avant la fin de la semaine qu'il a mis un terme à sa recherche pour une job quand une chance s'est présentée pour se présenter à une femme. (Je sais que cela semble insensé,"il demanda à la secrétaire de Nabors, un sous-contractant des foreurs, "mais êtes-vous mariée? Non? Alors, à quelle heure finissez-vous de travailler?") Pas longtemps après, nous avons arrêté chez le restaurant R. Rooster BBQ Co. pour manger du porc effiloché, ensuite allé voir un Honda Accord 1998. Il me jura qu'il avait déjà acheté puis revendu 68 autos. Pour finir la journée, pour une raison que je n'ai jamais compris, nous sommes arrêté pour visiter un étal de boucherie.

À ma grande surprise, en route, il m'a expliqué qu'il n'était pas très d'accord avec toute cette chose d'extraction de pétrole; il a passé beaucoup de temps à regarder le canal de National Geographic à la télé et était préoccupé par la déforestation de la forêt amazonienne et les changements climatiques. "Quand ils disent que les ours polaires pourraient être disparus d'ici quelques années, c'est évident qu'on fait quelque chose de très, très mal."

Il n'était pas le premier travailleur pétrolier que j'ai rencontré qui se posait des questions sur son travail et manifestait des préoccupations sur les changements climatiques. Plusieurs s'avéraient très au courant que les torchères pour brûler le gaz naturel qui sortaient des puits forés contribuaient aux changements climatiques ou comment les eaux usées générées par les fracturations hydrauliques renversées peuvent stériliser les terres. J'ai même rencontré un ancien guide de rivière maintenant travailleur pétrolier qui m'a envoyé un poème complet de Terry Tempest Williams lors de mon départ.

Malgré de telles préoccupations bien réelles, la plupart étaient d'accord avec l'affirmation de Fred: "Moi, un seul homme tout seul... je ne peux rien y faire. Alors je vais juste m'enrichir puis ensuite déménager bien loin, me trouver une terre en Iowa ou au Nebraska, ou au Kansas, qu'importe, et vivrait ma vie en conséquence."

Quand je l'ai rencontré une semaine plus tard dans le centre récréatif récemment ouvert de Williston d'une valeur de $70,000, il s'était trouvé autre chose, bien sûr.

Bien sûr, il y a quelques endroits aux É.-U. où les résidents soulèvent une résistance sérieuse à l'extraction des combustibles fossiles. Pour en nommer quelques-uns: à P.R. Springs au Utah, les protecteurs des terres tentent d'arrêter la construction de la première mine commerciale de sables bitumineux de la nation; sur une réserve sur le plateau Black Mesa en Arizona, les Diné (souvent appelés Navajo, le nom que leur avaient donné les conquistadors espagnols) se battent pour fermer définitivement une mine de charbon; au Nebraska, des chefs Autochtones et des ranchers locaux se sont unis pour tenter de bloquer la dernière partie de l'oléoduc Keystone XL destiné à transporter la production sale des sables bitumineux de l'Alberta, au Canada, vers la côte du Golfe aux É.-U.. Mais Williston n'est pas l'un de ces endroits.

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C'est difficile de savoir si Williston, avec toute sa prouesse technologique pour extraire les combustibles fossiles de la terre, est une fenêtre qui laisse entrevoir l'avenir de la nation, ou un dernier soupir de son passé. Ce qui est sûr, les opinions très divergentes sur ce boom pétrolier donne une idée de la polarisation croissante dans ce pays sur ce que les années à venir devraient nous réserver. D'un côté, les promoteurs du boom y voient une renaissance énergétique domestique, exactement ce que l'Amérique a besoin: plus d'endroits où n'importe qui veut avoir un emploi peut travailler, où la supériorité technologie règne et où les richesses (peut importe qui les possèdent) sont là pour ceux qui veulent bien les saisir, surtout si vous êtes un homme, ou un blanc, ou les deux. De l'autre côté, les opposants à la folie pétrolière considèrent qu'elle est la dernière incarnation cracheuse de feu des pires traditions de l'Amérique: une cupidité sans bornes, un pilleur de ressources, et un machisme violent. Ce dernier devient un problème croissant car les travailleurs qui ne sont pas de la place se réfugient dans les réserves locales des Three Affiliated Tribes, où ils sont à l'abri des poursuites par les gouvernements des tribus. Comme l'un d'eux s'est confié, "Vous pouvez faire n'importe quoi sauf tuer quelqu'un."

À Williston, une seule expression résume bien les deux côtés de la médaille: la plupart des travailleurs ici appellent cet endroit le "Wild West".

Juste sous ce sentiment de vertige et de promesse dans cette nouvelle frontière du nouvel empire énergétique de l'Amérique se cache une solitude indescriptible. Depuis le début du boom, au moins 15,000 travailleurs, la plupart des hommes, sont venus à Williston. Quand vous les rencontrez, c'est clair que la plupart traînent avec eux des résidus de demi-vies d'ailleurs: des photos de leurs enfants, des souvenirs de leurs anciennes épouses, des accents de langages parlés au Minnesota ou en Libye. "Vous pouvez presque voir ce qu'ils ont perdu, l'air désespéré dans leur visage," me dira Marc Laurent. Il est le gérant du Aspen Lodge & Suites où j'ai resté au début, avant que le prix dépasse mes moyens, et comme la plupart des nouveaux arrivants à Williston, à un moment donné, je me suis résignée à vivre dans mon auto.

Buck était l'un des invités de Laurent et exactement le genre d'homme qu'il m'a décrit. Un constructeur de charpentes de maisons, je l'ai rencontré la première fois à déambuler autour du Aspen avec un air du lendemain de la veille. Il avait déjà eu une épouse "là-bas, chez lui", mais cela n'a pas fonctionné.

On se connaissait à peine quelques minutes quand il m'a invité à diner, et ensuite être son colocataire. Juste pour sauver de l'argent, précise-t-il. (Je n'ai pas accepté.) Nous avons jasé sur le trottoir en bois non terminé qui devait connecter une série de chambres de motel qui sont arrivées pré-assemblées par camion à peine 6 mois auparavant. Il m'explique qu'il est ici depuis 8 mois, la plupart du temps à ériger l'ossature de maisons unifamiliales que les compagnies faisaient construire le plus rapidement que possible.

Un homme joufflu aux épaules pendantes, Buck disait: "J'essaye seulement de me reconstruire." Ses mots me faisaient penser à une image de lui qui tentait de se refaire une ossature, mesurant la longueur de ses bras, l'angle de son épaule, jusqu'à ce que finalement, il se cloue bien droit comme il se doit. Il y avait quelque chose de désespéré dans la façon dont lui et les autres comme lui sont venus ici. Il y en avait tellement, après tout, qui sont venus dans cette ville parce qu'ils avaient besoin de travail, parce que l'économie locale s'était effondrée en 2008 et n'était jamais vraiment revenue. Par contre, ils n'étaient pas disposés à se couler des bases solides à Williston. Plutôt, comme plusieurs m'ont affirmé avec force, après quelques années, après avoir fait leur argent, ils partiraient.

Un sentiment de déracinement s'encra en moi pendant que les semaines s'étiraient à ne plus en finir. Parfois, ce que j'apprenais me laissais étourdie, comme les évaluations assumées que j'ai entendues que le boom Bakken durerait facilement un autre 20 ans. Ou que les compagnies énergétiques étaient à développer en ce moment des plans pour faire de la fracturation hydraulique à grande profondeur sous l'eau dans le Golfe du Mexique. Ou que le comté de Tulare, en Californie, n'avait plus d'eau potable pendant cette sécheresse qui n'en finissait plus. Mais la plupart du temps, je me sentais engourdie. Quand l'un des bras fort de la place de danseuses où je travaillais me dit plus tard que la tête du garçon mort s'était ouverte "comme un cantaloup," je me suis surprise à ne pas sentir grand chose parce qu'il ne m'avait pas laissé un pourboire.

"Je pense à rester au Dakota du Nord pendant un bout de temps," j'ai dit au répondeur de mon meilleur ami avant de faire mon quart de travail comme serveuse, environ un mois après avoir commencé mon voyage. Je faisais de la bonne argent chez Whispers. J'ai fait aussi au moins quelques bons amis que je savais n'étaient pas des proxénètes, et je commençais à m'habituer à vivre dans mon auto. Je parlais de moins en moins souvent à mes parents et mes souvenirs de la côte est semblaient s'effacer. Il semblerait que je commençais à faire parti du pays du pétrole, et il commençait à faire parti de moi.

Mon amie, par contre, n'était pas impressionnée. "Non, ne fait pas çà," me dit-il au téléphone le lendemain. "C'est le temps de revenir à la maison."

Alors, environ une semaine plus tard, j'ai rempli mon coffre à gant avec mes cahiers de notes et pris le chemin vers l'est, laissant derrière les torchères oranges dans la nuit noire, les raffineries de métal tordu de l'Indiana et l'Ohio, les têtes de puits fracturés parsemant les champs de la Pennsylvanie, consommant de l'essence tout le long, les souvenirs de Williston toujours bien présents dans ma tête.

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Money, death, and danger in North Dakota’s fracking capital

By Laura Gottesdiener

Cross-posted from Tom Dispatch
14 Oct 2014 7:09 AM


At 9 p.m. on that August night, when I arrived for my first shift as a cocktail waitress at Whispers, one of the two strip clubs in downtown Williston, I didn’t expect a 25-year-old man to get beaten to death outside the joint. Then again, I didn’t really expect most of the things I encountered reporting on the oil boom in western North Dakota this past summer.

“Can you cover the floor?” the other waitress yelled around 11 p.m. as she and her crop-top sweater sidled behind the bar to take over for the bouncers and bartenders. They had rushed outside to deal with a commotion. I resolved to shuttle Miller Lites and Fireball shots with extra vigor. I didn’t know who was fighting, but assumed it involved my least favorite customers of the night: two young brothers who had been jumping up and down in front of the stage, their hands cupping their crotches the way white boys, whose role models are Eminem, often do when they drink too much. One sported a buzz cut, the other had hair like soft lamb’s wool.

The rest of the night was a blur of beer bottles and customer commands to smile more. It was only later, after the clientele was herded out to Red Peters’ catchy “The Closing Song” — “get the fuck out of here, finish up that beer” — and the dancers had emerged from the dressing room in sweatshirts, that I realized everyone was on edge.

“What’s wrong?” I asked the scraggly bearded bouncer walking me to my dusty sedan, whose backseat would soon double as my motel room.

“The kid’s going to die,” he replied. Turned out one of the brothers had gotten his head bashed in by a man wielding a metal pipe. He’d been airlifted to the nearby city of Minot where he would pass away a few days later.

***

I hadn’t driven nearly 2,000 miles from Brooklyn to work as a cocktail waitress in a strip club. (That only happened after I ran out of money.) I had set off with the intention of reporting on the domestic oil boom that was reshaping North Dakota’s prairie towns as well as the balance of both global power and the earth’s atmosphere.

This spring, production in North Dakota surged past one million barrels of oil a day. The source of this liquid gold, as it is locally known, is the Bakken Shale: a layered, energy-rich rock formation that stretches across western North Dakota, the corner of Montana, and into Canada. It had been considered inaccessible until breakthroughs in drilling and hydraulic fracturing made the extraction of oil from it economically feasible. In 2008, the United States Geological Survey (USGS) announced that the Bakken Shale contained 25 times more recoverable oil than previously thought, sparking the biggest oil rush in state history.

Now, six years later, the region displays all the classic contemporary markers of hell: toxic flames that burn around the clock; ink-black smoke billowing from 18-wheelers; intermittent explosions caused by lightning striking the super-conductive wastewater tanks that hydraulic fracturing makes a necessity; a massive Walmart; an abundance of meth, crack, and liquor; freezing winters; rents higher than Manhattan; and far, far too many men. To oil companies, however, the field is hallowed ground, one of the few in history to break the million-barrel-a-day benchmark, earning it “a place in the small pantheon of truly elite oil fields,” as one Reuters market analyst wrote.

This summer, driven partially by North Dakota’s boom, the United States surpassed Saudi Arabia in total oil and gas production, making the nation not only the number one consumer of fossil fuels but also the number one producer. (China is currently leading when it comes to annual carbon emissions, although this country still has higher emissions per capita.) Around the same time, the Pentagon issued a warning that climate change, caused by unchecked fossil-fuel extraction, “will aggravate stressors abroad such as poverty, environmental degradation, political instability, and social tensions — conditions that can enable terrorist activity and other forms of violence.” A subsequent report issued by the CNA Corporation Military Advisory Board, a government-funded military research organization, went even further, stating that the effects of climate change — food insecurity and massive forced displacement, just to name two — “will serve as catalysts for instability and conflict.”

And so, when I arrived in Williston this summer, easing my sedan past the fiery flare offs and the welcome sign exclaiming “Boomtown U.S.A.!,” my plan was to report on some of the less discussed aspects of the domestic energy revival, such as farmland pollution and the oil industry’s increasing militarization. But I had also come to Williston just to be, to explore the existential question of what it’s like to live amid a frenzy of activities that, as scientists have assured us, are likely to threaten the very existence humanity has known for the last few thousand years.

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On my first night in town, I landed in the unfinished, wood-walled cabin of a local bartender and his friend, a flat-faced, 230-pound hulk of a man who worked on an oil rig and reminded me of Fred Flintstone. As we prepared pork chops stewed in Campbell’s mushroom soup and sipped cherry-flavored Southern Comfort, the two traded stories about Williston — the kind, they said, that don’t make the newspapers.

There was the time a man threatened to kill the bartender, and when the cops arrived, they let him go, arguing, “Well, he’s driving a company truck … .” Plenty of companies here issue their employees trucks, although by far the most common branded vehicles in Williston are white Ford Super Duty pick-ups with “Halliburton” stenciled on the front passenger door.

They recycled rumors about secret fights in rooms with padded walls and padded doors, where a winner can walk away with $50,000 to $60,000 in cash, and home poker games with buy-ins of more than $1,000. I quickly began learning the challenge of reporting from the oilfields: Rumors are rampant — there is not, for example, a cache of weapons and explosives stashed in a bunker behind Scenic Sports and Liquor, despite claims that it’s so — yet the most insane-sounding things have actually happened.

To mention just three that turned out to be all too true: During the winter, a long-time resident rented out an ice house for $5 a night to newly arrived workers struggling to find lodging; members of the Black Hawk private security company (no relation to the mercenary firm formerly known as Blackwater, although the founder enjoys the “intimidation factor” caused by the confusion) once set its men, armed with M-4 assault rifles, to guard 30,000 pounds of fracking-related explosives in the middle of the badlands; oil companies here have burned billions of dollars worth of natural gas straight into the atmosphere because it was less hassle than building pipelines to transport it.

Whether or not any of the stories those two men told that night were accurate, I was struck by their generosity and the kindness of others. That first day alone, I’d been lent a shirt by a woman working at the front desk of the Aspen Lodge & Suites, offered ideas for stories, and fed a home-cooked meal. Perhaps the deep social ties and steadfast humility of pre-boom North Dakota continued to permeate oilfield culture, as one lifelong resident optimistically suggested. Then again, sometimes generosity can shade over into other things entirely. That bartender, for example, would later try to lure me into the underground sex industry by promising no-participation-required journalistic access. I only had to pass one test, which involved being on my knees.

I wish you could have followed through so i could of helped your story … he texted me after I walked out.

***

The next time I saw Fred Flintstone, he was tired of his haphazard schedule with Key Energy, an oilfield service company, so we spent the afternoon cruising in his Ford Mercury, visiting the offices of its competitors as he looked for a new job. He wore baby blue surfboard shorts and his lower lip was embroidered with a line of black stitches from a recent bar brawl. He was a lover, not a fighter, he assured me, although he also mentioned that the other guy had a broken jaw and a few staples in his head.

According to residents and oilfield workers, including Fred, there are only two things to do in Williston: work and drink. The reasons are simple enough. Unlike in significant parts of the country, well-paying jobs are easy to acquire in the oil fields. As a result, North Dakota boasts the lowest unemployment rate in the nation, an eye-popping 2.8 percent. To access these jobs, however, the majority of workers had to leave their families and relocate to this remote region, where you often end up living in company-provided housing in steel shipping containers and the number of men vastly, sometimes dangerously, exceeds that of women. Many of these men, in turn, experience feelings of loneliness and alienation, which is where the drinking comes in.

Fred was so confident he’d have a new employer by the end of the week that he suspended the day’s job-hunting when the remotest possibility of picking up a woman arose. (“I know this is crazy,” he asked the secretary at Nabors, a drilling contractor, “but are you all married up? No? Well, when do you get off?”) Soon enough, we parked at R. Rooster BBQ Co. to down some pulled pork, then stopped to check out a ’98 Honda Accord. He swore that he’s bought and sold 68 cars over the years. To end our day, for reasons that passed me by, we stopped and checked out a butcher’s shop.

To my surprise, as we drove, he explained that he wasn’t a big fan of the whole oil extraction thing; he’d spent much time watching the National Geographic Channel and was concerned about the deforestation of the rainforest and the warming of the atmosphere. “When they say polar bears could be extinct in the next few years, you’re obviously doing something very, very wrong.”

He wasn’t the first oilfield worker I’d met who wondered just what he was involved in and exhibited concern about climate change. Many proved surprisingly aware of the way that flaring off the natural gas that surges out of the drilled wells contributes to global warming or how spilled wastewater from the hydro-fracking process can sterilize land. I’d even met one former river guide turned oilfield worker who texted me an entire Terry Tempest Williams poem upon my departure.

Despite such genuine concerns, most agreed with Fred’s assessment: “I, one man alone … I can’t do a fucking thing about it. So I’ll just get rich and I’ll move away, find my acreage back in Iowa or Nebraska or Kansas or whatever, and live my life accordingly.”

When I ran into him again about a week later at Williston’s recently opened $70 million recreation center, sure enough, he had a new gig.

Of course, there are a slew of sites in the United States where residents are mounting serious resistance to fossil fuel extraction. To name just three: in P.R. Springs, Utah, land defenders are attempting to stop the construction of the nation’s first commercial tar sands mine; on a reservation on the Black Mesa plateau in Arizona, the Diné (often called Navajo, the name imposed by Spanish conquistadors) are fighting to permanently shut down a coal mine; in Nebraska, indigenous leaders and local ranchers have joined forces to try to block the final leg of the Keystone XL pipeline slated to bring carbon-dirty tar sands from Alberta, Canada, to the U.S. Gulf Coast. But Williston is not one of those places.

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It’s hard to know whether Williston, for all its technological prowess in extracting fossil fuels from the earth, is a window into the nation’s future — or a last gasp from its past. Certainly, the sharply divergent opinions of what to make of the oil boom catch something of the country’s increasing polarization over what the coming years ought to hold. On one side, supporters of the boom see a domestic energy revival as exactly what America needs: more places where anyone who wants a job can work, where technological superiority carries the day, and where riches (never mind whose) are there for the taking — especially if you are a man, or white, or both. On the other side, opponents of the oil frenzy consider it the latest methane-gas-flaring incarnation of the worst American traditions: unbridled greed, resource plunder, and violent machismo. The latter is becoming an increasing problem as non-native oilfield workers flock to the local reservations of the Three Affiliated Tribes, where they are immune from prosecution by tribal governments. As one told the Atlantic, “You can do anything short of killing somebody.”

In Williston, a single term catches both views: Workers here overwhelming call this place “the Wild West.”

Just beneath the sense of giddiness and possibility in this frontier outpost of America’s new energy empire lurks loneliness of an almost indescribable sort. Since the boom began, at least 15,000 workers — mostly men — have descended on Williston alone. When you meet them, it’s clear that most carry the residue of half-lives from someplace else: photographs of their children, memories of ex-wives, accents bred in Minnesota or Liberia. “You can almost see the lost-ness, the desperation in their faces,” Marc Laurent told me. He’s the manager of the Aspen Lodge & Suites where I first stayed, before the cost of housing got the best of me and, like almost all newcomers to Williston at one point or another, I resigned myself to living in my car.

Buck was one of Laurent’s guests and exactly the type of man he was describing. A house framer, I first met him wandering around the Aspen’s dirt courtyard looking hangover-haggard. He had once had a wife — “back home” — but it didn’t work out.

Within minutes of meeting, he invited me out to lunch — and then to be his roommate. Just to save money, he clarified. (I declined the offer.) We spoke on the unfurnished wooden walkway that connected a series of row-house motel rooms that had arrived pre-assembled on a tractor-trailer less than six months before. He explained that he’d been here about eight months, mostly framing the single-family houses that companies were putting up as fast as possible.

A jowly man of sagging posture, Buck said, “I’m just trying to rebuild myself.” His words conjured up for me an image of him attempting to frame himself, measuring the length of his arms, the angle of his shoulders until, finally, he hammered himself back into shape. There was something desperate about the way he and others like him had come here. So many, after all, flocked to this town because they needed the work, because their local economies had collapsed in 2008 and had never really come back. They weren’t, however, looking to pour themselves a new foundation in Williston. Instead, as so many reassured me, after a few years, after the money was made, they would leave.

A sense of rootlessness gripped me as the weeks stretched on. Sometimes what I was learning left me feeling dizzy — like the commonplace estimates I heard that the Bakken boom could easily last another 20 years. Or that energy companies were now developing plans for deepwater fracking in the Gulf of Mexico. Or that the county of Tulare, Calif., had run out of tap water in that state’s never-ending mega-drought. But most of time I just felt numb. When one of the bouncers at the strip joint where I worked later told me that the dead boy’s head had cracked open “like a cantaloupe,” I found myself not caring all that much because he hadn’t left me a tip.

“I’ve been thinking maybe I’ll just stay in North Dakota for a while,” I told my best friend’s answering machine before walking into a waitressing shift about a month into my trip. I was making good money at Whispers. I had made at least a few friends who I knew were not pimps, and I’d gotten the hang of living out of my car. I spoke to my parents less and less frequently and my memories of the East Coast seemed to be fading. I had, it seemed, become part of oil country — and it was becoming part of me.

My friend, however, was not impressed. “No, don’t do that,” he said on the phone the next day. “You need to come home.”

So, about a week later, I stuffed my glove compartment with my Staples spiral notebooks and headed east, past orange flares licking the black night, past the tangled-metal refineries of Indiana and Ohio, past fracking-well pumps pecking at the fields of Pennsylvania, burning gasoline the whole way, the memory of Williston never quite receding.


Link: http://grist.org/business-technology/money-death-and-danger-in-north-dakotas-fracking-capital/

Thursday, October 16, 2014

INGRATITUDE



Depuis 29 ans, je partage son lit, sa table, lave et prend soin de son linge. Depuis 7 mois et demi, je le soigne pour qu'il puisse reprendre un peu d'indépendance suite à son encéphalopathie de Wernicke: je l'aide au bain, à s'habiller, je cuisine des bons plats, je réponds à ses questions, je trouve ses choses.

Mais il ne prend pas sa douche et ne change pas son linge pour moi. Non, parce qu'il sort déjeuner avec des anciens collègues de travail, c'est à ce moment-là qu'il prend sa douche et change de vêtements. Pas pour moi. Mais pour eux.

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For 29 years, we have shared a bed, food; I have washed and taken care of his clothes. For the past 7 months and a half, I have cared for him, helped him wash and get dressed, changed his dressings, fed him good food so he could regain a bit of independence after his Wernicke's encephalopathy. I answer his questions, calm his fears, find his stuff.

But he will not shower and change his clothes for me. No. He does it when he goes out with old workmates. But for me? No. For them, yes. But not for me.

Junex commence ses forages en Gaspésie


La compagnie Junex a amorcé ce matin le forage du puits Galt No 4 Horizontal. L'entreprise revendique ainsi « le projet pétrolier le plus avancé au Québec ».

Junex utilise sa propre foreuse qui peut atteindre 3000 mètres de profondeur.

« Le puits Galt No 4 Horizontal est une « première » à deux niveaux : non seulement il s'agit du premier puits horizontal à être foré sur notre propriété pétrolière de Galt, mais il s'agit aussi du premier puits horizontal d'exploration pétrolière jamais foré par l'industrie dans l'est du Québec », précise le président et chef de la direction, Peter Dorrins.

Durant deux mois, la compagnie veut valider le potentiel de son site aux mille et une promesses prospecté depuis 20 ans.

« C'est-à-dire que ça va être un forage de 3300 mètres, dont 1300 à l'horizon. Donc on va entrer à nouveau dans le puits Galt numéro 4 qu'on a foré en 2012 et on va tourner à l'horizontale sur un rayon de 250 mètres », explique Peter Dorrins.

Junex soutient qu'aucun fluide de forage ne sera injecté et qu'aucune fracturation hydraulique n'est envisagée.

« Cependant, on va voir ce que ça va nous donner comme résultats, mais à ce stade-ci, on ne prévoit pas fracturer ça avec de l'eau ou d'autres produits », confirme M. Dorrins.

La propriété pétrolière de Galt se trouve en Territoire non organisé. Elle n'est donc pas soumise au règlement provincial sur la protection de l'eau potable, ce que dénoncent les écologistes, inquiets pour la contamination des bassins versants.

« Les produits qui sont utilisés pour les forages peuvent aller dans les cours d'eau et les petits cours d'eau, malheureusement, se jettent dans les plus grands cours d'eau » fait valoir Martine Chatelain, de Coalition Eau Secours.

« Oui, Junex jouit d'une certaine protection par le fait qu'ils sont plus loin de la ville, mais encore là, ce qu'on voit, c'est que ce projet-là n'a eu aucune contre-expertise », renchérit Lise Chartrand, du comité Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé.

La compagnie dit aussi avoir obtenu du gouvernement du Québec un nouveau permis de forage pour son prochain puits horizontal, Junex Galt No 5, que la Société va forer après Galt No 4.

La propriété de Galt, situé à une vingtaine de kilomètres de Gaspé, contiendrait environ 330 millions de barils de pétrole.

Pétrolia aussi va forer

De son côté, Pétrolia, l'autre pétrolière en territoire gaspésien, compte relancer son forage au puits Haldimand numéro 4 au début de novembre, après bientôt deux ans d'interruption.

La société d'exploration respecte, cette fois, les nouvelles distances imposées par le règlement provincial sur la protection de l'eau potable.

D'après les informations recueillies par Martin Toulgoat

Junex est une petite compagnie d'exploration pétrolière et gazière qui détient des droits d'exploration sur environ 5,2 millions d'acres, dans le bassin géologique des Appalaches, au Québec. Pétrolia possède des intérêts sur un territoire de plus de 14 000 kilomètres carrés dans l'Est du Québec. Ce territoire représente entre 70 % et 80 % du potentiel pétrolier en milieu terrestre au Québec.

Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2014/10/14/009-junex-forage-galt-gaspe-petrole.shtml

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JUNEX STARTS DRILLING ITS GALT NO. 4 HORIZONTAL WELL

Junex Inc. has started drilling its Junex Galt No. 4 Horizontal well with its recently-acquired, 3,000 meter-capacity Foragaz No. 4 drilling rig.

The Company also announces reception of a new drilling permit from the Quebec government for its next horizontal well on the property, the Junex Galt No. 5 Horizontal well, which the Company intends to drill following the Galt No. 4 Horizontal well.

Mr. Peter Dorrins, Junex's President & Chief Executive Officer comments: "The Galt No. 4 Horizontal well is a "First" in two respects: not only is it the first horizontal well on our Galt Oil Property but it is also the first horizontal oil exploration well ever to be drilled by industry anywhere east of Quebec City in the province of Quebec. With our long-standing partner in the Galt Oil Property, Mr. Bernard Lemaire, we are quite excited to be drilling this milestone well in the most advanced oil project in Quebec. We are proud that this well is being drilled with our own drilling rig staffed by our Quebec-resident employees."

Wednesday, October 15, 2014

Les puits gaziers polluent l'air de campagne en Ohio


Kathryn King (avec sa dinde Kojak) élève des dindes du patrimoine rares qui ont conservées des charactéristiques historiques qui ne se retrouvent plus dans la majorité des volailles d'élevage d'aujourd'hui, sur sa propriété de 3 acres dans la campagne de Loudon Township dans la partie sud de Carroll County - Kathryn King (with her turkey Kojak) raises rare heritage turkeys, which retain historic characteristics that are no longer present in the majority of the birds raised today, at her 3-acre property in rural Loudon Township in southern Carroll County.Photo: Jim Cummings, Times Reporter.com

Des chercheurs ont trouvé des produits chimiques dans l'air de la campagne de Carroll County (Ohio).


Ma traduction libre d'un reportage publié dans un journal local en Ohio.


Des chercheurs ont compilé les résultats des tests de la qualité de l'air effectués dans Carroll County et ont trouvé 32 des 62 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) mesurables présents dans les spécimens de l'air ambiant.

Pendant plus de 30 ans, Kathryn King s'est plu à vivre sur sa propriété de 3 acres dans la ruralité de Loudon Township situé dans le sud de Carroll County.

"Quand on ouvrait la porte, il y avait des parfums agréables comme des fleurs et de la bonne air," dit-elle.

Il y a 5 ans, elle commença à élever des dindes chez elle, dont des dindes rares du patrimoine qui portent toujours des caractéristiques historiques qui ne se retrouvent plus dans la majorité des dindes élevées présentement.

Dernièrement, King avait commencé à remarquer qu'il y avait une odeur forte de produits chimiques dans l'air, surtout le matin. "C'est une odeur forte," dit-elle. "Parfois cela brûle mes sinus et ma gorge."

Elle croit que cela est dû au développement du schiste de l'Utica dans Carroll County.

Quatre puits de gaz naturel ont été forés près de chez elle depuis un an environ, deux au nord-est de sa maison dans la direction de Kilgore; l'un à environ un mille et demi au sud dans la direction de Jewett et un à l'ouest dans la direction de Perrysville.

De plus, une station de compression de gaz a été construite juste au nord de sa maison sur l'autoroute 164.

En décembre, King apprenait d'un voisin que des chercheurs des universités de Cincinnati et de l'Oregon feraient des études de la qualité de l'air dans Carroll County. Elle a donc entré en contact avec l'université de Cincinnati, et des membres du projet de recherche ont installé des instruments de monitorage sur sa propriété en février.

King était l'une des 23 propriétaires terriens dans le comté qui avaient des instruments de prélèvements de l'air passifs sur leur propriété. Après 3 semaines, les spécimens ont été retourné à l'université de l'Oregon pour se faire analyser.

Selon les chercheurs, le matériel de prélèvements de spécimens de l'air utilisé peut ramasser des milliers de produits chimiques différents, dont des composés organiques volatils qui peuvent avoir un impact sur la santé humaine. Parmi les produits chimiques, il y a les hydrocarbures aromatiques polycycliques qui peuvent être liés aux activités de forage.

Les HAPs sont un groupe de plus de 100 produits chimiques qui sont produits durant la combustion incomplète du charbon, du pétrole ou du gaz, ainsi que les déchets, selon le CDC des É.-U. On peut "raisonnablement s'attendre" à ce que les HAPs provoquent des cancers chez l'humain.

Les chercheurs ont compilé les résultats de Carroll County et ont trouvé 32 des 62 HAPs mesurables présents dans les échantillons de l'air. Les niveaux de HAPs ont ensuite été comparé à une étude faite en 1997 qui s'était penché sur 20 HAPs au centre-ville de Chicago et South Haven au Michigan.

L'étude trouva que les niveaux dans Carroll County pour les 20 HAPs étaient en moyenne plus élevés que ceux de Chicago ou la ruralité au Michigan. Aussi, les niveaux moyens de ces HAPs sont les plus élevés quand les instruments de mesures dans Carroll County étaient situés en dedans de 0,1 mille d'un puits en production, selon les chercheurs.

King reçoit ses résultats en juin.

Cela ne l'a pas rassurée. "C'était plus un sentiment de confirmation," dit-elle. "Au moins maintenant je sais ce qui se passe."

King dit que ses 130 dindes ont commencé à avoir des problèmes respiratoires qu'elles n'avaient pas auparavant. Elle ajoute qu'elle n'a pas de preuve que ces problèmes sont reliés aux forages.

"Je me sens mal à l'aise pour mes dindes," dit-elle. "Elles doivent respirer cet air là."

Paul Feezel, président du groupe citoyen Carroll Concerned Citizens, dit qu'il n'est pas surpris par les résultats parce que les instruments de mesures n'étaient pas situés juste à côté des puits, mais à un quart de mille ou à un demi-mille de distance.

"Ces composés chimiques sont très préoccupants," dit-il en parlant des HAPs.

Durant la réunion du 8 janvier du groupe, les chercheurs vont partager les résultats non individuels avec le public.

"Ils nous diront, en se basant sur leurs analyses, si il y a des signes qui nous disent que les risques sont plus élevés dans des régions de gaz de schiste plutôt que dans d'autres régions," dit Feezel. "C'est une étude pas mal étroite, seulement 25 propriétaires terriens. Ils espéreront recevoir davantage de financement pour faire une étude plus large."

Shawn Bennett, vice-président sénior du Ohio Oil and Gas Association, dit que l'industrie n'est pas une menace pour la sécurité.

"Plusieurs études faites par des agences régulatrices partout au pays, dont l'Ohio, ont toutes confirmé que les émissions des sites de puits sont bien inférieures aux normes acceptables pour protéger la santé publique," dit-il.

King dit qu'elle n'est pas surprise de voir que certaines personnes ne croient pas que les forages nuisent à la qualité de l'air dans Carroll County.

"Ils disent, 'Comment pouvez-vous savoir que la pollution n'était pas là depuis toujours?'" dit-elle. "Je sais dans mon coeur qu'elle n'y était pas. Je ne sentais pas ces horribles odeurs."

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Researchers find chemicals in the air in rural Carroll County
Researchers compiled results from Carroll County air-quality tests and found 32 of the 62 measurable PAHs present in the air samples.


For more than 30 years, Kathryn King has enjoyed living on her 3-acre property in rural Loudon Township in southern Carroll County.

“When you opened the door, you would have pleasant odors like flowers and fresh air,” she said.

Five years ago, she began raising turkeys at her home, including rare heritage turkeys, which retain historic characteristics that are no longer present in the majority of turkeys raised today.

Recently, King began noticing a strong chemical smell in the air, especially in the morning. “It’s a strong smell,” she said. “Sometimes it burns my sinuses and my throat.”

She attributes it to development of the Utica shale play in Carroll County.

Four natural-gas wells have been drilled near her home in the past year or so — two northeast of her home toward Kilgore; one about one and a half miles to the south toward Jewett and one to the west toward Perrysville.

In addition, a natural-gas compression station has been built just north of her home on state Route 164.

In December, King learned from a neighbor that researchers from the University of Cincinnati and Oregon State University would be conducting an air-quality study in Carroll County. She contacted the University of Cincinnati, and members of the research project installed monitors on her property in February.

King was one of 23 property owners in the county who had passive air samplers on their property. After three weeks, the samples were returned to Oregon State University to be analyzed.

According to researchers, the air-sampling material used can collect thousands of different chemicals, including semivolatile organic compounds that can have an impact on human health. The chemicals include polycyclic aromatic hydrocarbons, which may be related to drilling activities.

PAHs are a group of more than 100 chemicals that are formed during the incomplete burning of coal, oil and gas, and garbage, according to the Centers for Disease Control and Prevention. PAHs are “reasonably anticipated” to cause cancer in humans.

Researchers compiled the results from Carroll County and found 32 of the 62 measurable PAHs present in the air samples. The level of PAHs then was compared to a 1997 study that looked at 20 PAHs in downtown Chicago and South Haven, Michigan.

The study found that Carroll County levels for the 20 PAHs were on average higher than in Chicago or rural Michigan. Also, the average level of those PAHs was highest when the Carroll County sampler was located within 0.1 mile of an active well, researchers said.

King got her results in June.

She didn’t feel relieved. “It was more a feeling of confirmation,” she said. “At least now I know what’s going on.”

King said her 130 turkeys have begun experiencing respiratory problems that they didn’t have before. She added that she has no proof that those problems are related to the drilling.

“I feel bad for my turkeys,” she said. “They have to smell that air.”

Paul Feezel, chair of the Carroll Concerned Citizens group, said he was surprised by the results because the samplers weren’t located next to the wells, but a quarter of a mile or a half a mile away.

“These are compounds that are very concerning,” he said of the PAHs.

At the Jan. 8 meeting of Carroll Concerned Citizens, the researchers will share non-individual results with the public.

“They will say, based on their analysis, whether there are indications that say the risks are higher in shale-gas areas than (in) other areas,” Feezel said. “It was a fairly narrow study, 25 property owners. They’re hoping to get additional funding to do a much broader study.”

Shawn Bennett, senior vice president of the Ohio Oil and Gas Association, said the industry poses no safety threat.

“Numerous studies from regulatory agencies across the country, including Ohio, have all confirmed emissions from well sites are well within the acceptable limits to protect public health,” he said.

King said she’s not surprised some people do not believe that drilling is harming the air quality in Carroll County.

“They say, ‘How do you know the pollution wasn’t in the air all along?’ ” she said. “I know in my heart it wasn’t. I didn’t smell this ungodly smell.”

Link: http://www.cantonrep.com/article/20141012/NEWS/141019810

Tuesday, October 14, 2014

Quand le gaz rend les vaches laitières toxiques

Photo: Neralie & Damien O'Sullivan, courtoisie Queensland Country Life

Des toxines du gaz se retrouvent dans le bétail de Kingaroy

Ma traduction libre d'un reportage dans une publication en Australie.

Des traces de produits chimiques toxiques comme le benzène et le toluène ont été détectées dans le bétail se trouvant près de l'usine de gazéification souterraine de Cougar Energy à Kingaroy.

Les résultats ont encore soulevé des préoccupations sur les impacts d'un projet pilote d'usine de gazéification de gaz naturel de houille (UCG) sur les premiers producteurs de South Burnett.

Biosecurity Queensland a encore confirmé cette semaine qu'on a trouvé des traces de benzène et de toluène dans des spécimens de gras prélevés de 5 génisses sur une propriété appartenant à Damien et Neralie O'Sullivan près de Kingaroy en juillet.

Ron Glanville, le chef en biosécurité, a contacté les O'Sullivan après avoir reçu les premiers résultats le mois passé afin de les aviser que les résultats s'avéraient être à "de faibles niveaux".

Une deuxième batterie de tests menés par des autorités gouvernementales sur le même bétail en septembre, faite à la demande de M. O'Sullivan, ont révélé que les produits chimiques ne se trouvaient plus dans les génisses.

M. Glanville n'a pas voulu faire de commentaires à savoir si la proximité du bétail affecté à l'usine UCG de Cougar pouvait être un facteur qui contribue aux résultats positifs.

La propriété de 190 hectares des O'Sullivan est à moins de 2 km de l'usine UCG de Cougar Energy.

M. Glanville dit qu'il pourrait y avoir plusieurs sources potentielles de benzène et de toluène dans l'environnement et qu'on "ne peut pas présumer" de la source.

"L'évaluation scientifique est que les produits chimiques auraient été rapidement éliminés par le bétail, et cela s'est avéré ainsi dans des tests subséquents," dit-il.

"Pas d'impacts à long terme escomptés."

Il dit qu'une exposition à ces produits chimiques à court terme n'était pas considérée comme étant dangereuse et qu'il n'y a pas de projets de nouveaux tests pour le bétail affecté à des dates ultérieures.

Depuis qu'on l'a avisé des résultats, M. O'Sullivan a demandé que le département du gouvernement fasse des tests sur le lait de ses vaches laitières, ainsi que sur l'eau potable sur sa propriété.

Il a écrit à Queensland Health (Santé Publique) leur demandant si lui et sa famille devraient être testés également pour des traces de benzène et de toluène et si ils devraient subir des biopsies à l'hôpital.

M. Glanville dit qu'un nouveau système pour détecter ces produits chimiques dans le lait a dû être développé pour répondre à sa demande.

Il n'a pas pu donner de date à savoir quand ces résultats pourront être disponibles.

Une méthode pour détecter du benzène dans les matières solides a dû être développé par Biosecurity Queensland en septembre après qu'il s'est avéré qu'aucun laboratoire n'était capable de faire un tel test.

M. O'Sullivan dit que vu qu'on en sait si peu sur ces produits chimiques, cela soulevait des "préoccupations sérieuses" sur les impacts de l'usine énergétique UCG pourraient avoir sur les industries productrices primaires de la région.

"Ils nous disent que les résultats sont faibles, mais qu'est-ce que cela veut dire?" dit-il.

"Cette usine UCG est tellement proche d'une région très productive et toute cette histoire souligne comment il aurait dû y avoir des tests au préalable, pendant et après avoir donné le feu vert à l'usine. Ils doivent mieux comprendre ces produits chimiques.

"Nous sommes très reconnaissants que le gouvernement ait fermé cette usine pour que cet expérimentation ne puisse pas continuer.

En ce qui nous concerne, la seule solution tenable est que le site soit fermé pour de bon."

Le couple dit qu'ils hésitaient à parler publiquement de leurs résultats de tests de peur de nuire à la réputation de l'industrie du boeuf de la région.

Mme O'Sullivan dit que le couple a souvent demandé à Cougar Energy de leur fournir des preuves d'analyses scientifiques indépendantes et révisées par des pairs de n'importe où au monde que le processus de UCG était sécuritaire et n'aurait pas d'effets nuisibles sur les communautés environnantes.

Toutefois, elle dit qu'en 3 ans d'échanger avec la compagnie, le couple n'a pas encore reçu de telles informations.

"Nous avons présumé que nous étions en sécurité, mais tout ce que nous pouvons faire, c'est d'espérer pour le mieux," dit-elle.

Len Walker, le gérant directeur de Cougar Energy, dit qu'il n'a pas été informé des résultats des tests par le gouvernement.

Toutefois, il nie tout lien entre la détection du benzène et du toluène dans les spécimens de gras et l'usine UCG à Kingaroy.

"Je dirais que la probabilité d'un lien est presque négligeable," dit le Docteur Walker.

"Nos équipements sont 60 mètres sous la surface alors je dirais que c'est peu probable que nous pourrions avoir des effets au niveau du sol."

Le Docteur Walker dit que la compagnie a tenté de s'impliquer dans la communauté.

"Ce n'est pas parce que nous n'avons pas essayé, mais c'est évident qu'il y a un groupe de lobbyistes puissant en ville qui ne veulent pas que nous soyons ici," dit-il.

"Il y en a dans la communauté qui ne veulent même pas nous parler."

M. et Mme O'Sullivan sont tous les deux membres de l'association contre le UCG appelée le Kingaroy Concerned Citizens Group (le groupe de citoyens préoccupés de Kingaroy).

Le projet pilote de l'usine UCG de Cougar Energy à Kingaroy a été mis en suspens d'opérer par le gouvernement de l'état en juillet après que des traces de benzène et de toluène ont été trouvées dans l'eau souterraine sur le site et chez une propriété avoisinante qui n'appartenait pas à la famille des O'Sullivan.

En août, le département de gestion de l'environnement et des ressources a rejeté un rapport environnemental de Cougar Energy parce qu'il ne contenait pas toutes les informations demandées par le gouvernement.

La Ministre des changements climatiques et du développement durable Kate Jones avait dit que le gouvernement de l'état ne suspendrait pas l'ordonnance de protection de l'environnement qui empêchait la compagnie de recommencer ses opérations tant qu'il ne recevrait pas un rapport environnemental adéquat.

La semaine dernière, le Docteur Walker venait à la défense de la compagnie dans une lettre adressée aux politiciens de l'état, qualifiant le programme de Kingaroy "les meilleures pratiques au monde" qui "ne posaient aucun danger pour le bétail ou les humains".



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Gas toxins found in Kingaroy cattle
TROY ROWLING


TRACES of the toxic chemicals benzene and toluene have been detected in cattle bordering the controversial Cougar Energy underground coal gasification plant at Kingaroy.

The results have again raised concerns over the impact the UCG trial is having on South Burnett primary producers.

Biosecurity Queensland this week confirmed traces of benzene and toluene were detected in fat samples taken from five heifers at a property owned by Damien and Neralie O'Sullivan near Kingaroy in July.

Chief biosecurity officer Ron Glanville contacted the O'Sullivans after the first results became available last month to inform the pair the results were "low levels".

A second round of tests conducted by government officials on the same cattle in September, at Mr O'Sullivan's request, revealed the chemicals were no longer present in the heifers.

Mr Glanville would not comment to Queen-sland Country Life on whether the close proximity of affected cattle to the Cougar UCG plant was a contributing factor to the positive test results.

The O'Sullivans' 190-hectare property is less than 2km from the Cougar Energy UCG Plant.

Mr Glanville said there were many potential sources of benzene and toluene in the environment and the source "cannot be assumed".

"Scientific assessment is that the chemicals would have been quickly eliminated from cattle and this is supported by follow-up testing," he said.

"No long-term impacts are expected."

He said short-term exposure to these chemicals was not considered dangerous and there were no plans to re-test the affected cattle at a later date.

Since being informed of the results, Mr O'Sullivan has requested the government department test milk from his dairy cows, as well as drinking water from the property.

He has written to Queensland Health asking if he and his family should be tested for traces of benzene and toluene and if they should undergo biopsies at hospital.

Mr Glanville said a new system to test for these chemicals in milk had to be developed to meet this request.

He could not provide a date as to when these results might be available.

A method to test for benzene in solids had to be developed by Biosecurity Queensland in September after it was revealed no laboratory was capable of perfor-ming such a test.

Mr O'Sullivan said with so little understood about the chemicals, it raised "serious concerns" about what impact the UCG energy plant might have on the region's primary production industries.

"They tell us the results are low - but what does low mean?" he said.

"This UCG plant is too close to a highly productive area and this whole episode highlights how there needed to be tests conducted before, during and after the plant was able to go ahead. They need to better understand the chemicals.

"We're very thankful the government has closed the plant down so this experiment is not able to continue.

"As far as we're concerned, the only tenable solution is that the site is closed down permanently."

The couple said they were reluctant to speak publicly about their test results for fear of jeopardising the reputation of the region's beef industry.

Mrs O'Sullivan said the couple had repeatedly requested Cougar Energy provide evidence of independent and peer-reviewed scientific analysis from anywhere in the world proving the UCG process was safe and would not have any detrimental effect on the surrounding community.

However, she said in three years of dealings with the company, the couple was yet to receive any such information.

"We've been presuming we'll be safe - but all we can do is hope," she said.

Cougar Energy managing director Len Walker said he had not been informed by the government about the test results.

However, he rejected any link between the detection of benzene and toluene in the fat samples and the Kingaroy UCG plant.

"I would say the likelihood of there being a connection is almost negligible," Dr Walker said.

"Our processors are 60m below the surface so I would say it is unlikely we would be affecting the ground level."

Dr Walker said the company had attempted to engage with the community.

"It is not for lack of trying - but obviously there is a strong lobby group in the town who don't want us to be there," he said.

"There are some in the community who don't even want to talk to us."

Mr and Mrs O'Sullivan are both members of the anti-UCG protest association, the Kingaroy Concerned Citizens Group.

The Cougar Energy UCG trial plant at Kingaroy was suspended from operations by the State Government in July after traces of benzene and toluene were found in groundwater at the site and a neighbouring property, which did not belong to the O'Sullivan family.

In August, the Department of Environment and Resource Management rejected a Cougar Energy environmental report because it did not provide all the information requested by the government.

Climate Change and Sustainability Minister Kate Jones has said the State Government would not lift the environmental protection order, which is preventing the company from reopening its operation, until it received an adequate environmental report.

Last week, Dr Walker defended the company in the letter to state politicians, calling the Kingaroy program "world's best practice" that "poses no danger to livestock or humans".

Link: http://www.queenslandcountrylife.com.au/news/agriculture/cattle/general-news/gas-toxins-found-in-kingaroy-cattle/1963682.aspx

Monday, October 13, 2014

Quand un débat part mal...


Je m'insurge contre la façon qu'on a présenté le débat entre Gabriel Nadeau-Dubois et Lise Ravary à C'est pas trop tôt lundi matin à Radio-Canada Première Chaîne sur la mobilisation citoyenne en fin de semaine, particulièrement à Cacouna.

D'entrée de jeu, la question assume que l'environnement et l'économie sont deux concepts opposés dans leur nature. On a donc tombé encore dans le piège du "économie vs environnement", comme si on pouvait avoir l'un sans l'autre.

Les gens se sont mobilisés en fin de semaine pas seulement parce qu'ils sont CONTRE, mais parce que nos gouvernements font les MAUVAIS CHOIX! On croirait que nos journalistes soient capables de nuancer.

Nous citoyens proposons que si l'on cessait de subventionner les combustibles fossiles, le motocycliste interviewé de Cacouna aurait pu chevaucher une moto électrique. Au lieu de prendre des autobus au diesel, les militants de la vallée aurait pu prendre un TGV électrique pour se rendre à Cacouna.

Et il me semble qu'avec le problème mondial des changements climatiques, on aura enfin compris que les projets de Cacouna et d'oléoducs pour exporter le dilbit de l'Alberta n'impactent pas seulement les voisins immédiats du projet, mais bien tous les écosystèmes dont l'humanité dépend pour sa survie.

Si Radio-Canada veut persister au Québec, ses journalistes devraient s'efforcer à mieux comprendre les grands enjeux que la population tente de mettre en priorité chez ses médias et ses gouvernements.

Lien: http://ici.radio-canada.ca/emissions/c_est_pas_trop_tot/2014-2015/archives.asp?date=2014%2F10%2F13&indTime=2134&idmedia=7177750