Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, December 18, 2009

Dossier Porcin: 19 décembre 2005

NOVE Environnement inc. illustre le territoire affecté par les odeurs de la porcherie à Richelieu: le centre urbain de Richelieu en haut, l'Île Sainte-Thérèse et Saint-Jean-sur-Richelieu en bas. Important: les odeurs venant des bâtisses, PAS l'épandage!~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
NOVE Environnement inc. report shows area that will smell Richelieu's pig farm: downtown Richelieu to the north, Île Sainte-Thérèse and Saint-Jean-sur-Richelieu to the south. Note: odors coming from the barns and pits, NOT the slurry spreading!


Afin de rassurer les élus municipaux et les citoyens qui s'objectaient à la méga-porcherie de Richelieu, le député libéral de Saint-Jean d'alors, Jean-Pierre Paquin, à la demande du maire de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, a organisé une séance d'information qui a eu lieu à l'Hôtel de Ville de Saint-Jean le 19 décembre 2005. Des experts des ministères de l'Agriculture, de l'Environnement, des Affaires municipales et de la Santé publique sont venus s'expliquer longuement, exposant des détails souvent entendus ailleurs par ceux qui suivaient déjà le dossier. Tellement longuement que le temps a manqué pour d'autres qui auraient voulus présenter leurs propres arguments: j'y étais pour plaider la survie du chevalier cuivré et la santé de la rivière Richelieu, mais j'ai dû me contenter d'écouter et de prendre des notes (que j'ai conservées précieusement). J'ai pu constater aussi que beaucoup de maires présents étaient manifestement très frustrés du manque de droits et de pouvoirs laissés aux municipalités dans ce dossier.

Certaines paroles qui sont sorties des bouches de ces experts de notre gouvernement provincial nous ont tout simplement choqués et révoltés. Le Dr Claude Tremblay y était pour représenter la Santé publique de la Montérégie, et il a appuyé le président du Conseil régional de l'Environnement en Montérégie, Claude Marois, quand il a dit que le principe de précaution aurait dû s'appliquer avant la levée du moratoire sur l'élevage porcin. C'est à cette rencontre que l'on a appris que la Santé publique avait décidé de ne plus envoyer de représentants aux consultations publiques lors d'implantation de nouvelles porcheries, plaidant que la Santé publique n'était pas plus au courant des nouveaux projets que le public dans la salle. Entendant cela, plusieurs avaient l'impression d'être abandonnés par ceux qui devaient se préoccuper et voir à notre santé.

Le représentant d'alors du Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, l’expert Jacques Roy, nous a aussi très secoués. Il s'est présenté comme étant agronome et ingénieur en béton. Il a commencé par dire qu'on la protégeait adéquatement, l'eau, en ce moment. Il a ajouté que le Ministère ne regardait que les problèmes de pollution de l'eau et ne touchait pas aux odeurs. C'est lui qui nous a dit qu'en 2005, les normes environnementales du Québec dataient de 1978 et avaient besoin d'être révisées. C'est durant cette après-midi là que j'ai appris que le provincial avait cessé d'essayer de sauver les puits de surface, et que tous ceux qui se révèlent contaminés devront être creusés plus creux, les appelants des artésiens, et que les prélèvements, les tests en laboratoire et les nouveaux puits seront aux frais du propriétaire. C'est aussi à cette réunion que j'ai entendu la personne qui se disait la force derrière le REA (Règlement sur les Exploitations Agricoles) de 2002 @ 2005 dire que si le Ministre Mulcair (Ministre de l'Environnement en 2005) l'écoutait, toute la province passerait au lisier.

Comme moi, toutes les personnes qui ne voulaient pas de porcherie, pour une raison ou pour une autre, et qui étaient présentes à cette séance d'information ne s'en sont pas sorties rassurées, loin de là. C'était pourtant une rencontre pour nous donner "l'heure juste". Moi, j'ai eu le souffle coupé, plus certaine que jamais que l'augmentation du cheptel porcin sur gestion liquide dans notre vallée, sans l'application de mesures environnementales beaucoup plus strictes et préventives, était une grosse, grosse erreur. À ma connaissance, le grand public sera mis au courant de cette réunion, et de ce qu'y s'est dit en ce lundi après-midi de décembre d’il y a 4 ans, que dans un article signé Marc-Olivier Trépanier dans Le Canada Français du 21 décembre 2005, en page A-18.

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Pig File: December 19th, 2005

In order to reassure elected municipal officials and citizens opposed to a pig CAFO(Confined Animal Feeding Operation) in Richelieu, the then Liberal MP of Saint-Jean Jean-Pierre Paquin granted the Mayor of Saint-Jean-sur-Richelieu his wish to have an information meeting that took place at City Hall in the afternoon of December 19th, 2005. Experts from many Ministries, Agriculture, Environment, Municipal Affaires and Public Health were to come and explain laboriously their point of view about pig CAFOs in our province, explanations often heard again and again by those that had been following this controversial file for a while. They went on for so long that many of those that were there to expose their own arguments for not having factory-like pig feedlots were told that we had ran out of time. I was there to plead in the name of the Copper redhorse, an endangered species that tries to reproduce in the river in front of my home, and also plead in the name of the Richelieu river itself, whose ecosystems were already stressed from the pollution. I resigned myself to just sit down, listen, and take notes that I have kept religiously. I could also see that many city mayors there were also frustrated by the lack of rights and power left to municipalities that were stuck between a rock and a hard place.

What we heard from some of these provincial government experts left us shaken and shocked. Dr Claude Tremblay was there to represent Montérégie Public Health, and he stood behind the president of the Regional Council of the Environment in the Montérégie, Claude Marois, when he said that the precautionary principle should have been applied before the moratorium on pig production was lifted. It is in this meeting that day that we first heard that Public Health would no longer send a representative to Public Consultations held for new pig farms, pleading that they knew as little as the audience when they were called up to attend such a meeting. A lot of us then felt abandoned by those that we feel should protect our health.

The then representative of the Ministry of the Environment, expert Jacques Roy, also surprised us greatly, to say the least. He introduced himself as being an agronomist and a concrete engineer. He started by saying that we protected the water adequately right now, and added that his Ministry looked after water pollution, not bad smells. He is the one that told us that in this year of 2005, environmental norms in Québec dated back to 1978 and needed to be updated. It is on this December afternoon that I learned that our provincial government had given up on protecting private shallow wells: any well that became contaminated had to be tested and if polluted, had to be replaced by an artesian well, all at the owner's expense. It also at this meeting that I heard the person claiming to be the one behind the REA ( Règlements sur les Exploitations Agricoles - rules on farm production) from 2002 to 2005 say that if Minister Mulcair, minister of the Environment at the time, listened to him, the whole province would switch to liquid manure, or slurry.

Much like me, all the people there that did not want a pig CAFO for one reason or another, did not come out of this meeting feeling any better, far from it! It was to be a meeting to set the record straight. Personally, I had my breath taken away, like if I had been kicked in the stomach. I was as sure as ever that more pigs and slurry in our valley, without better preventive and stricter environmental measures, was a big, big mistake. As far as I can tell, the public was only made aware of this important meeting and what was said there in the local newspaper Le Canada Français published December 21st, 2005, an article signed by Marc-Olivier Trépanier on page A-18.

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