Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Friday, March 5, 2010

Toujours des bandes riveraines!


En 1985, j'ai remarqué que mes lettres aux gouvernement fédéral, provincial et municipal restaient sans réponses valables. J'ai commencé alors à garder des copies et les accusés de réception que je recevais parfois. Mes demandes étaient toujours les mêmes: pourquoi est-ce que la municipalité de Richelieu fait des coupes à blanc le long des rives de la rivière Richelieu à toutes les 2-3 années, alors que les messages publics nous demandent de planter des arbres?

Bien sûr, tout le monde se renvoyait la balle, mais lentement, les choses se sont mises à changer. Les coupes devenaient plus rares, les règlements plus clairs. Aujourd'hui, on parle d'élagage, et la ville doit avoir un CA (certificat d'autorisation) du MDDEP (Ministère du développement durable, de l'environnement et des parcs) avant de sortir la scie à chaîne et les sécateurs.

Nos horizons se sont élargis en 2005, quand l'annonce d'une méga-porcherie de 5,800 cochons a paru en page une du journal local. Depuis quelques années, les agriculteurs ont eu de plus en plus de terres agricoles à leur disposition. Les bandes riveraines, le terrain non-cultivé entre un champ labouré et épandu et un cours d'eau, sont passées de 10 mètres, à 5 mètres, puis à 3 et sont maintenant à 1 mètre. Les bandes riveraines sont sensées filtrer le ruissellement de l'eau de pluie et empêcher les particules de sols et ce qui s'y rattachent de couler dans l'eau, et une promenade à la campagne peut facilement laisser croire que le mètre obligatoire semble être mesuré à partir du milieu du fond du fossé!

C'est assez aberrant de penser qu'un agriculteur ne s'inquiète pas de voir la terre s'échapper dans les ruisseaux, les rivières et les lacs, lui privant de son médium de culture. C'est encore plus effrayant pour nous tous de constater que les particules de sol charrient aussi les pathogènes, les excréments d'animaux, les hormones, les pesticides et les antibiotiques.

Je reviens sur le sujet aujourd'hui, parce que le préfet suppléant de la MRC de Rouville cette semaine semble avoir oublié comment le sujet des bandes riveraines a été une cible d'argumentation depuis biens des années. Il n'était pas le maire de Richelieu quand la demande de bandes riveraines plus larges ait été faite à la MRC et à la mairie de Richelieu en septembre 2005. On peut l'excuser pour cela.

Mais le CRMQV a fait la demande officielle à la MRC de Rouville en novembre 2006: suivez l'exemple de la MRC de Nicolet Yamaska et changer le schéma d'aménagement pour exiger des bandes riveraines de 10 mètres, même en zone verte! Le CRMQV avait même reçu une lettre de la MRC datée du 12 janvier 2007: "...le conseil a alors convenu de prendre cette reqête en considération dans le cadre de l'élaboration, au cours des prochains mois, des modifications envisagées au Schéma d'aménagement révisé...".

En avril 2007, nous avions demandés quels étaient les frais encourus depuis 5 ans pour nettoyer et entretenir les cours d'eau dans son territoire, puisqu'à la réunion de la MRC, on apprend que ces travaux se font surtout en milieu rural aux frais de la municipalité, alors que les agriculteurs se font rembourser 85% de leurs taxes municipales: ce sont donc les autres ruraux et les urbains qui paient pour les dommages le plus souvent causés par les agriculteurs. Pas de réponse encore, 3 ans plus tard.

En août 2007, on apprend que la MRC des Pays-d'en-Haut mettent à 10 mètres la bande minimum de protection riveraine dans leur schéma d'aménagement. À la fin août, Conservation de la Nature nous invite à visiter un site de stabilisation de rives le long de terres agricoles près de Ste-Brigide d'Iberville. Les résultats sont concluants: le fond du ruisseau-fossé est pierreux, l'eau est claire, les poissons sont revenus. Les agriculteurs perdent un peu de surface de culture aux arbres, aux arbustes et aux herbacées, mais l'érosion et l'éboulement des rives ont cessés. On est bien loin de la Grande Décharge et du Trait Carré avec leurs eaux opaques et puantes!

Tout çà pour dire qu'on ose encore nous dire en pleine face que le problème des bandes riveraines, c'est tout nouveau et qu'on travaille dessus! Pas vite, pas vite.
Buffer zones: an endless request

In 1985, I started to notice that my letters to the federal, provincial and municipal governments where left without satisfactory responses: I started to keep a copy for myself and keep track of the answers that did come in. I was always asking about the same thing: how come my town kept cutting down all the trees along the river every few years when the public was asked to plant trees?

Of course, every body kept pointing the finger at others, but slowly, things began to change a bit. Clearcuts became rarer, the laws clearer. Today, requests for permits to prune have to be submitted before the chain saw can be cranked up and the branch cutters put to work.

Our gaze went further outward when in 2005, public knowledge of a 5,800 pig farm upriver came to our attention. For the past years, the green belt, the buffer zones between a cultivated field and watercourses was getting narrower almost every year: they were at 10 meters, then went down to 3, and are now at 1 meter, and seem to be measured from the bottom middle of the ditch! They are there to filter rain run-off and keep the soil from being washed down in rivers and lakes.

It is surprising enough to think that a farmer will not worry about seeing his soil washed out to sea: it is, after all, his growing medium! It is scarier for us to know that those soil particles also wash out pathogens, animal poo, hormones, pesticides and antibiotics!

I'm back on this subject today because the replacing presiding prefect of our MRC this week seems to forget that we have been bringing up this problem for years now. He wasn't our town mayor when we asked for wider buffer zones in our MRC and in our town in 2005. We can forgive him for that.

But the CRMQV officially requested the MRC Rouville in November 2006 to do like the MRC Nicolet-Yamaska to put their buffer zones ate 10 meters, even in agricultural zoning. The citizens's group even received a MRC letter-head answer saying that the next changes done to the laws would take our request in consideration.

In April 2007, we asked our town for the past 5 years' expenses to clean up and maintain our ditches and streams because we learned that the work was done on the city's budget. That is quite unnerving, because most of the damage is done around farmland, and farmers have their municipal taxes reimbursed at 85%. It is then all other country folks and city dwellers that pay for damage that is mostly done by farm machinery. We are still waiting for an answer, 3 years later.

In August 2007, the MRC Pays-d'en-Haut has their buffer zone up to 10 meters. At the end of that month, Nature Conservancy invites us to visit a ditch-stream between cultivated fields that have been planted with trees, bushes and grasses. The result is there for all who want to see: water is crystal clear, pebbles shine on the bottom and fish are back. The farmer lost a bit of area to farm, but gone is the erosion and bank collapse! Stark contrast to the stinky and muddy Grande Décharge and the Trait Carré that drain the pig farm in Richelieu!

All this to say that they still dare tell us to our face that the buffer zones problem is new and they're working on it! As slowly as possible.

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