Photo: TXsharon
Voici une traduction libre des paragraphes les plus percutants de l'article publié dans le quotidien The New York Times en fin de semaine.
Comme on le sait maintenant, la fracturation hydraulique produit des eaux usées. Un puits peut générer plus d'un million de gallons d'eaux usées qui sont souvent contaminées de sels corrosifs, des cancérigènes comme le benzène et des éléments radioactifs comme le radium, tous des contaminants qui peuvent se retrouver naturellement à des centaines de pieds de profondeur sous terre. D'autres matériaux cancérigènes peuvent se trouver dans les eaux usées à cause des produits chimiques utilisés dans la fracturation hydraulique.
Bien que l'on connaisse l'existence de tels déchets toxiques, des milliers de documents internes obtenus par le quotidien The New York Times du Environmental Protection Agency (EPA), des législateurs d'états et des compagnies de forage démontrent que les dangers à l'environnement et à la santé sont beaucoup plus importants que l'on croyait.
Les documents révèlent que les eaux usées qui sont parfois transportées vers des usines de traitement qui ne sont pas conçues pour les traiter et sont ensuite déversées dans des rivières qui sont des sources d'eau potable et que ces eaux usées sont radioactives à des niveaux plus élevés que l'on croyait, et certainement plus élevés que le niveau accepté par les législateurs fédéraux pour être manipulées par ces usines de traitement.
D'autres documents et entrevues démontrent que plusieurs scientifiques de l'EPA sont alarmés, nous avisant que les déchets de forage sont une menace pour l'eau potable en Pennsylvanie. Leurs préoccupations sont basées sur une étude de 2009 qui n'a jamais été rendue publique, rédigée par un consultant de l'EPA qui arrivait à la conclusion que certaines usines de traitement d'eaux usées étaient incapables de retirer certains contaminants dans des déchets de forage et enfreignaient probablement à certaines lois.
Le Times a aussi découvert des études jamais rapportées par l'EPA et une étude confidentielle de l'industrie de forage qui arrivaient toutes à la conclusion que la radioactivité dans les déchets de forage ne pouvaient pas être diluée complètement dans les rivières et d'autres cours d'eau.
Mais l'EPA n'est pas intervenue. En fait, les législateurs fédéraux et des états permettent à la plupart des usines de traitement d'eaux usées qui acceptent des eaux usées de forage de ne pas tester pour la radioactivité. Et la plupart des usines de filtration qui prélèvent l'eau pour les aqueducs en aval de ces usines de traitement d'eaux usées en Pennsylvanie, avec l'accord des législateurs, n'ont pas testé pour la radioactivité depuis avant 2006, même si le boom de forage est commencé depuis 2008.
En d'autres mots, il n'y a aucun moyen de garantir que l'eau potable de toutes ces usines est saine. Et cela inquiète les experts.
"Nous brûlons les meubles pour chauffer la maison." dit John H. Quigley, qui a quitté son poste le mois passé. Il était le secrétaire du Department of Conservation and Natural Resources de la Pennsylvanie. " En remplaçant le charbon par le gaz naturel, nous essayons d'avoir de l'air plus propre, mais nous produisons des quantités énormes d'eaux toxiques qui contiennent des sels et des matériaux naturellement radioactifs, et ce n'est pas clair si nous avons un plan pour traiter correctement ces déchets."
Les risques sont particulièrement criants en Pennsylvanie, qui a vu une augmentation importante de forages, avec 71,000 puits actifs. Le niveau de radioactivité dans les eaux usées sont parfois des centaines, et parfois des milliers de fois le maximum permis par les normes fédérales pour l'eau potable. Bien que les gens ne boivent pas les eaux usées des forages, les normes d'eau potable sont utilisées pour fin de comparaisons parce qu'il n'y a pas de normes considérées comme tolérables pour la radioactivité dans les eaux usées de forage.
Les foreurs ont transporté par camion au moins la moitié de ces déchets vers des usines de traitement d'eaux usées publiques en Pennsylvanie en 2008 et 2009, selon les autorités de l'état. Parfois, les camions ont transporté ces matières vers d'autres états, dont New York et la Virginie Occidentale.
Pourtant, les opérateurs d'usines de traitement d'eaux usées disent qu'ils sont bien moins capables d'enlever les contaminants radioactifs que la plupart des autres substances toxiques. En effet, la plupart de ces usines ne peuvent pas enlever assez des matériaux radioactifs pour respecter les normes fédérales d'eau potable avant de déverser les eaux traitées dans les rivières, parfois seulement à quelques milles en amont de prises d'eau pour les usines de filtration pour l'eau potable. En Pennsylvanie, ces usines de traitement déversent leurs eaux traitées dans plusieurs bassins versants importants de l'état. Les plus grandes quantités des eaux traitées ont été déversées dans la Monongahela River, qui fournit l'eau potable à plus de 800,000 personnes dans la partie ouest de l'état, dont Pittsburgh, et dans la Susquehanna River, qui se déverse dans la Baie du Chesapeake et fournit l'eau potable à plus de 6 millions de personnes, dont Harrisburg et Baltimore. Des quantités moindres ont été déversées dans la Delaware River qui fournit l'eau potable à plus de 15 millions de personnes à Philadelphie et la partie est de la Pennsylvanie.
Dans l'état de New York, les eaux usées ont été envoyées à deux usines de traitement qui déversent dans Southern Cayuga Lake, près d'Itaca, et Owasco Outlet, près d'Auburn. En Virginie Occidentale, une usine à Wheeling déverse dans la rivière Ohio.
"Les impacts de la fracturation hydraulique associées avec des problèmes de santé ainsi que la contamination à grande échelle de l'air et de l'eau ont été rapportés dans au moins une douzaine d'états" affirme Walter Hang, le président de Toxics Targeting, une compagnie d'Ithaca, dans l'état de New York, qui compile des données sur le forage gazier.
Des problèmes dans d'autres régions
Bien que la Pennsylvanie soit un cas extrême, les risques de la fracturation hydraulique s'étendent au travers le pays. Il y avait plus de 493,000 puits de gaz naturel actifs dans les États-Unis en 2009, presque le double de 1990. Environ 90% ont été fracturés pour extraire plus de gaz, selon l'industrie gazière.
Le gaz s'est infiltré dans des sources d'eau potable souterraines dans au moins 5 états, dont le Colorado, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Texas et la Virginie Occidentale, et les résidents disent que c'est à cause du forage pour le gaz naturel.
La menace de la pollution de l'air augmente également. Au Wyoming, par exemple, la qualité de l'air ne rencontrait pas les normes pour la première fois de son histoire en 2009, à cause des émanations contenant du benzène et du toluène générés par 27,000 puits environ, dont la plupart ont été forés durant les 5 dernières années.
Dans le très peu peuplé Sublette County dans le Wyoming, qui a la plus grande densité de puits, les vapeurs ont réagi avec les rayons du soleil et ont contribué à des alertes d'ozone plus élevées que celles de Houstoin ou de Los Angeles.
Au Texas, les hôpitaux dans les 6 comtés les plus forés, 25% des enfants souffrent d'asthme, alors que le taux de l'état au complet n'est que de 7%.
Le Times a passé au travers de plus de 30,000 pages de dossiers du fédéral, des états et de compagnies sur plus de 200 puits en Pennsylvanie, 40 puits en Virginie Occidentale et 20 usines de traitement d'eaux usées publiques et privées pour avoir une vue d'ensemble des eaux usées générées par les puits et leurs dangers. La plupart de l'information vient de rapports de forage depuis les 3 dernières années, obtenus en allant à des bureaux régionaux au travers la Pennsylvanie, et de documents ou de banques de données fournis par l'état et des législateurs fédéraux à la demande de documents.
Le Times a découvert que:
- Plus de 1,3 milliards de gallons d'eaux usées ont été générées par les puits de la Pennsylvanie depuis 3 ans, beaucoup plus qu'on avait rapporté auparavant. La majorité de cette eau a été envoyée à des usines de traitement pas équipées pour enlever beaucoup des matériaux toxiques qui sont dans les déchets de forage.
-Au moins 12 usines de traitement d'eaux usées dans 3 états ont accepté des eaux usées des gazières et ont déversé des déchets seulement partiellement traités dans des rivières, des lacs et des cours d'eau.
-Parmi les plus de 179 puits qui ont généré des eaux usées hautement radioactives, au moins 116 ont rapportés des niveaux de radium ou d'autres matériaux radioactifs 100 fois plus élevés que les normes d'eau potable tolérées par le fédéral. Au moins 15 puits ont généré des eaux usées contenant plus de 1,000 fois la quantité d'éléments radioactifs considérée comme acceptable. Les résultats venaient de sondages menés sur le terrain par des législateurs de l'état ou du fédéral, des rapports annuels présentés par des compagnies de forage et des tests commandés par l'état pour des usines de traitement publiques. La plupart des tests mesuraient le radium dans les eaux usées, ou mesuraient la radiation "gross alpha" qui vient habituellement du radium, de l'uranium ou d'autres éléments. Pourtant, l'industrie dit qu'elle n'est pas inquiète.
La radioactivité dans les eaux usées n'est pas nécessairement dangereuse pour les gens qui sont tout près. Même notre peau nous protège de cette exposition. Mais selon l'EPA et des chercheurs de l'industrie disent que les plus grands dangers de la radioactivité dans les eaux usées sont les dangers de contamination de l'eau potable ou de s'insérer dans la chaîne alimentaire par les poissons ou l'agriculture. Une fois que le radium pénètre le corps d'un individu par la nourriture, l'eau ou en respirant, il peut causer des cancers ou d'autres problèmes de santé selon plusieurs études fédérales.
Peu de tests pour la radioactivité
Selon la loi fédérale, les tests pour la radioactivité dans l'eau potable sont requis seulement aux usines de filtration d'aqueduc. Mais les législateurs fédéraux et des états ont donné la permission à presque toutes les centrales qui prélèvent l'eau potable de tester seulement une fois tous les 6 à 9 ans.
Le Times a passé en revue des données de plus de 65 centrales de prélèvement d'eau potable en aval des régions les plus forés de l'état. Personne n'avait fait de tests pour la radioactivité depuis 2008, et la plupart n'avaient pas fait de tests depuis au moins 2005, bien avant la production de déchets de forage ne commence.
Et en 2009 et 2010, les usines de traitement d'eaux usées publiques directement en amont de ces centrales de prélèvements d'eau potable ont accepté des eaux usées qui contenaient des niveaux de radioactivité aussi élevés que 2,122 fois la norme acceptable pour l'eau potable. Mais la plupart des usines de traitement d'eaux usées ne sont pas obligées de faire le monitorage les éléments radioactifs dans l'eau traitée qu'elles déversent. Alors il y a pratiquement aucunes données sur ces contaminants dans l'eau qui sort de ces usines.
D'autres études fédérales, des états et académiques ont aussi trouvé des problèmes de dilution quand il s'agit des déchets de forage radioactifs.
En décembre 2009, ces risques ont poussé des scientifiques de l'EPA d'aviser New York dans une lettre que les usines de traitement d'eaux usées ne devraient pas accepter des déchets de forage avec des niveaux de radium 12 fois ou plus les normes tolérées pour l'eau potable. Le Times a trouvé des niveaux de radium dans les eaux usées qui étaient des centaines de fois cette norme. Les scientifiques ont ajouté que les usines ne devraient jamais déverser des contaminants radioactifs plus élevés que les normes de l'eau potable.
En 2009, les scientifiques de l'EPA ont étudié la question et ont aussi déterminé que certaines rivières de la Pennsylvanie étaient incapables de diluer suffisamment les eaux usées contaminées au radium que l'on déversait dedans. Questionnés à propos de ces études, les législateurs de la Pennsylvanie disaient ne pas les connaître.
Trois mois après que le Times ait commencé à poser des questions sur la radioactivité et d'autres produits toxiques qui se font déverser dans certaines rivières, les législateurs de l'état ont placé des station de monitorage pour la radioactivité près des endroits où des eaux de forage sont déversées. Les données ne seront pas disponibles avant le mois prochain, selon les autorités de l'état.
Mais le monitorage dans la Monongahela est en amont des 2 usines de traitement d'eaux usées qui selon l'état, déversent toujours de grandes quantités de déchêts de forage "traités" dans la rivière, laissant toujours ces déversements de ces usines sans surveillance et Pittsburgh exposé au danger.
Les opérateurs d'usines pas au courant
Dans des entrevues, un M. McCurdy dit que son usine de traitement accepte 20,000 gallons d'eaux de forage par jour. Son usine déverse dans la Clarion River, qui coule dans les rivières Ohio et Mississippi. Comme l'on dit plusieurs opérateurs en entrevue, M. McCurdy dit que son usine n'est pas équipée pour enlever les matériaux radioactifs et ne fait pas de tests pour les détecter. Des documents déposés par des foreurs de l'état, par exemple, indiquent qu'en 2009, son usine aurait reçu des eaux usées de puits contaminées avec du radium à des concentrations 275 fois les normes d'eau potable et avec d'autres types de radiation à plus de 780 fois la norme tolérée.
Peu de surveillance
La contamination du forage va dans l'environnement aussi par les déversements. Durant les 3 dernières années, au moins 16 puits montrent dans leurs dossiers des niveaux de radioactivité élevés dans leurs eaux usées ont aussi rapporté des déversements accidentels, des fuites ou des défaillances de leurs bassins qui contenaient des fluides de fracturation, selon les dossiers de l'état.
Les gazières sont laissées à elles-mêmes quand il s'agit des déversements. En Pennsylvanie, les législateurs ne font pas des inspections surprise pour trouver des signes de déversements. Les gazières rapportent elles-mêmes leurs déversements, écrivent leurs propres plans d'urgence et mènent leurs travaux de nettoyage. Ces plans d'urgence approuvés par l'état semblent souvent être en infraction à la loi. À un site de forage où plusieurs renversements se sont produits dans une semaine, dont une fois le liquide déversé a abouti dans un ruisseau, l'opérateur du puits avait déposé un plan d'urgence qui disait qu'il y a vait très peu de chance que des déchets aboutissent dans un cours d'eau.
C'est plus facile et moins coûteux de déverser que de traiter. D'octobre 2008 à octobre 2010, les législateurs ont 2 fois plus de chance d'émettre un avertissement que d'imposer une amende pour des infractions environnementales ou de sécurité, selon les données de l'état. Pendant cette période de temps, 15 compagnies ont reçu des amendes pour des infractions de forages en 2008 et 2009, et les compagnies ont versé en moyenne environ $44,000 par année.
Cela fait en moyenne moins que la moitié des profits de certaines compagnies pour une journée et une très petite fraction des plus de $2 millions dépensés annuellement par certaines d'elles pour transporter et traiter ces déchêts. Photo: startelegraph.blogspot.com
"Regulation Is Lax for Water From Gas Wells
The American landscape is dotted with hundreds of thousands of new wells and drilling rigs, as the country scrambles to tap into this century’s gold rush — for natural gas. The gas has always been there, of course, trapped deep underground in countless tiny bubbles, like frozen spills of seltzer water between thin layers of shale rock. But drilling companies have only in recent years developed techniques to unlock the enormous reserves, thought to be enough to supply the country with gas for heating buildings, generating electricity and powering vehicles for up to a hundred years.
So energy companies are clamoring to drill. And they are getting rare support from their usual sparring partners. Environmentalists say using natural gas will help slow climate change because it burns more cleanly than coal and oil. Lawmakers hail the gas as a source of jobs. They also see it as a way to wean the United States from its dependency on other countries for oil.
But the relatively new drilling method — known as high-volume horizontal hydraulic fracturing, or hydrofracking — carries significant environmental risks. It involves injecting huge amounts of water, mixed with sand and chemicals, at high pressures to break up rock formations and release the gas.
With hydrofracking, a well can produce over a million gallons of wastewater that is often laced with highly corrosive salts, carcinogens like benzene and radioactive elements like radium, all of which can occur naturally thousands of feet underground. Other carcinogenic materials can be added to the wastewater by the chemicals used in the hydrofracking itself.
While the existence of the toxic wastes has been reported, thousands of internal documents obtained by The New York Times from the Environmental Protection Agency, state regulators and drillers show that the dangers to the environment and health are greater than previously understood.
The documents reveal that the wastewater, which is sometimes hauled to sewage plants not designed to treat it and then discharged into rivers that supply drinking water, contains radioactivity at levels higher than previously known, and far higher than the level that federal regulators say is safe for these treatment plants to handle.
Other documents and interviews show that many E.P.A. scientists are alarmed, warning that the drilling waste is a threat to drinking water in Pennsylvania. Their concern is based partly on a 2009 study, never made public, written by an E.P.A. consultant who concluded that some sewage treatment plants were incapable of removing certain drilling waste contaminants and were probably violating the law.
The Times also found never-reported studies by the E.P.A. and a confidential study by the drilling industry that all concluded that radioactivity in drilling waste cannot be fully diluted in rivers and other waterways.
But the E.P.A. has not intervened. In fact, federal and state regulators are allowing most sewage treatment plants that accept drilling waste not to test for radioactivity. And most drinking-water intake plants downstream from those sewage treatment plants in Pennsylvania, with the blessing of regulators, have not tested for radioactivity since before 2006, even though the drilling boom began in 2008.
In other words, there is no way of guaranteeing that the drinking water taken in by all these plants is safe.
That has experts worried.
“We’re burning the furniture to heat the house,” said John H. Quigley, who left last month as secretary of Pennsylvania’s Department of Conservation and Natural Resources. “In shifting away from coal and toward natural gas, we’re trying for cleaner air, but we’re producing massive amounts of toxic wastewater with salts and naturally occurring radioactive materials, and it’s not clear we have a plan for properly handling this waste.”
The risks are particularly severe in Pennsylvania, which has seen a sharp increase in drilling, with roughly 71,000 active gas wells, up from about 36,000 in 2000. The level of radioactivity in the wastewater has sometimes been hundreds or even thousands of times the maximum allowed by the federal standard for drinking water. While people clearly do not drink drilling wastewater, the reason to use the drinking-water standard for comparison is that there is no comprehensive federal standard for what constitutes safe levels of radioactivity in drilling wastewater.
Drillers trucked at least half of this waste to public sewage treatment plants in Pennsylvania in 2008 and 2009, according to state officials. Some of it has been sent to other states, including New York and West Virginia.
Yet sewage treatment plant operators say they are far less capable of removing radioactive contaminants than most other toxic substances. Indeed, most of these facilities cannot remove enough of the radioactive material to meet federal drinking-water standards before discharging the wastewater into rivers, sometimes just miles upstream from drinking-water intake plants. In Pennsylvania, these treatment plants discharged waste into some of the state’s major river basins. Greater amounts of the wastewater went to the Monongahela River, which provides drinking water to more than 800,000 people in the western part of the state, including Pittsburgh, and to the Susquehanna River, which feeds into Chesapeake Bay and provides drinking water to more than six million people, including some in Harrisburg and Baltimore. Lower amounts have been discharged into the Delaware River, which provides drinking water for more than 15 million people in Philadelphia and eastern Pennsylvania.
In New York, the wastewater was sent to two plants that discharge into Southern Cayuga Lake, near Ithaca, and Owasco Outlet, near Auburn. In West Virginia, a plant in Wheeling discharged gas-drilling wastewater into the Ohio River.
“Hydrofracking impacts associated with health problems as well as widespread air and water contamination have been reported in at least a dozen states,” said Walter Hang, president of Toxics Targeting, a business in Ithaca, N.Y., that compiles data on gas drilling.
Problems in Other Regions
While Pennsylvania is an extreme case, the risks posed by hydrofracking extend across the country.
There were more than 493,000 active natural-gas wells in the United States in 2009, almost double the number in 1990. Around 90 percent have used hydrofracking to get more gas flowing, according to the drilling industry.
Gas has seeped into underground drinking-water supplies in at least five states, including Colorado, Ohio, Pennsylvania, Texas and West Virginia, and residents blamed natural-gas drilling.
Air pollution caused by natural-gas drilling is a growing threat, too. Wyoming, for example, failed in 2009 to meet federal standards for air quality for the first time in its history partly because of the fumes containing benzene and toluene from roughly 27,000 wells, the vast majority drilled in the past five years.
In a sparsely populated Sublette County in Wyoming, which has some of the highest concentrations of wells, vapors reacting to sunlight have contributed to levels of ozone higher than those recorded in Houston and Los Angeles.
Industry officials say any dangerous waste from the wells is handled in compliance with state and federal laws, adding that drilling companies are recycling more wastewater now. They also say that hydrofracking is well regulated by the states and that it has been used safely for decades.
But hydrofracking technology has become more powerful and more widely used in recent years, producing far more wastewater. Some of the problems with this drilling, including its environmental impact and the challenge of disposing of waste, have been documented by ProPublica, The Associated Press and other news organizations.
And recent incidents underscore the dangers. In late 2008, drilling and coal-mine waste released during a drought so overwhelmed the Monongahela that local officials advised people in the Pittsburgh area to drink bottled water. E.P.A. officials described the incident in an internal memorandum as “one of the largest failures in U.S. history to supply clean drinking water to the public.”
In Texas, which now has about 93,000 natural-gas wells, up from around 58,000 a dozen years ago, a hospital system in six counties with some of the heaviest drilling said in 2010 that it found a 25 percent asthma rate for young children, more than three times the state rate of about 7 percent.
“It’s ruining us,” said Kelly Gant, whose 14-year-old daughter and 11-year-old son have experienced severe asthma attacks, dizzy spells and headaches since a compressor station and a gas well were set up about two years ago near her house in Bartonville, Tex. The industry and state regulators have said it is not clear what role the gas industry has played in causing such problems, since the area has had high air pollution for a while.
“I’m not an activist, an alarmist, a Democrat, environmentalist or anything like that,” Ms. Gant said. “I’m just a person who isn’t able to manage the health of my family because of all this drilling.”
And yet, for all its problems, natural gas offers some clear environmental advantages over coal, which is used more than any other fuel to generate electricity in the United States. Coal-fired power plants without updated equipment to capture pollutants are a major source of radioactive pollution. Coal mines annually produce millions of tons of toxic waste. But the hazards associated with natural-gas production and drilling are far less understood than those associated with other fossil fuels, and the regulations have not kept pace with the natural-gas industry’s expansion. Pennsylvania, Ground Zero
Pennsylvania, which sits atop an enormous reserve called the Marcellus Shale, has been called the Saudi Arabia of natural gas.
This rock formation, roughly the size of Greece, lies more than a mile beneath the Appalachian landscape, from Virginia to the southern half of New York. It is believed to hold enough gas to supply the country’s energy needs for heat and electricity, at current consumption rates, for more than 15 years.
Drilling companies were issued roughly 3,300 Marcellus gas-well permits in Pennsylvania last year, up from just 117 in 2007.
This has brought thousands of jobs, five-figure windfalls for residents who lease their land to the drillers and revenue for a state that has struggled with budget deficits. It has also transformed the landscape of southwestern Pennsylvania and brought heavy burdens.
Drilling derricks tower over barns, lining rural roads like feed silos. Drilling sites bustle around the clock with workers, some in yellow hazardous material suits, and 18-wheelers haul equipment, water and waste along back roads.
The rigs announce their presence with the occasional boom and quiver of underground explosions. Smelling like raw sewage mixed with gasoline, drilling-waste pits, some as large as a football field, sit close to homes.
Anywhere from 10 percent to 40 percent of the water sent down the well during hydrofracking returns to the surface, carrying drilling chemicals, very high levels of salts and, at times, naturally occurring radioactive material.
While most states require drillers to dispose of this water in underground storage wells below impermeable rock layers, Pennsylvania has few such wells. It is the only state that has allowed drillers to discharge much of their waste through sewage treatment plants into rivers.
Regulators have theorized that passing drilling waste through the plants is safe because most toxic material will settle during the treatment process into a sludge that can be trucked to a landfill, and whatever toxic material remains in the wastewater will be diluted when mixed into rivers. But some plants were taking such large amounts of waste with high salt levels in 2008 that downstream utilities started complaining that the river water was eating away at their machines.
Regulators and drilling companies have said that these cases, and others, were isolated.
“The wastewater treatment plants are effective at what they’re designed to do — remove material from wastewater,” said Jamie Legenos, a spokeswoman for the Pennsylvania Department of Environmental Protection, adding that the radioactive material and the salts were being properly handled.
Overwhelmed, Underprepared
For proof that radioactive elements in drilling waste are not a concern, industry spokesmen and regulators often point to the results of wastewater tests from a 2009 draft report conducted by New York State and a 1995 report by Pennsylvania that found that radioactivity in drilling waste was not a threat. These two reports were based on samples from roughly 13 gas wells in New York and 29 in Pennsylvania.
But a review by The Times of more than 30,000 pages of federal, state and company records relating to more than 200 gas wells in Pennsylvania, 40 in West Virginia and 20 public and private wastewater treatment plants offers a fuller picture of the wastewater such wells produce and the threat it poses.
Most of the information was drawn from drilling reports from the last three years, obtained by visiting regional offices throughout Pennsylvania, and from documents or databases provided by state and federal regulators in response to records requests.
Among The Times’s findings:
¶More than 1.3 billion gallons of wastewater was produced by Pennsylvania wells over the past three years, far more than has been previously disclosed. Most of this water — enough to cover Manhattan in three inches — was sent to treatment plants not equipped to remove many of the toxic materials in drilling waste.
¶At least 12 sewage treatment plants in three states accepted gas industry wastewater and discharged waste that was only partly treated into rivers, lakes and streams.
¶Of more than 179 wells producing wastewater with high levels of radiation, at least 116 reported levels of radium or other radioactive materials 100 times as high as the levels set by federal drinking-water standards. At least 15 wells produced wastewater carrying more than 1,000 times the amount of radioactive elements considered acceptable. Results came from field surveys conducted by state and federal regulators, year-end reports filed by drilling companies and state-ordered tests of some public treatment plants. Most of the tests measured drilling wastewater for radium or for “gross alpha” radiation, which typically comes from radium, uranium and other elements. Industry officials say they are not concerned.
“These low levels of radioactivity pose no threat to the public or worker safety and are more a public perception issue than a real health threat,” said James E. Grey, chief operating officer of Triana Energy.
In interviews, industry trade groups like the Marcellus Shale Coalition and Energy in Depth, as well as representatives from energy companies like Shell and Chesapeake Energy, said they were producing far less wastewater because they were recycling much of it rather than disposing of it after each job.
But even with recycling, the amount of wastewater produced in Pennsylvania is expected to increase because, according to industry projections, more than 50,000 new wells are likely to be drilled over the next two decades.
The radioactivity in the wastewater is not necessarily dangerous to people who are near it. It can be blocked by thin barriers, including skin, so exposure is generally harmless.
Rather, E.P.A. and industry researchers say, the bigger danger of radioactive wastewater is its potential to contaminate drinking water or enter the food chain through fish or farming. Once radium enters a person’s body, by eating, drinking or breathing, it can cause cancer and other health problems, many federal studies show.
Little Testing for Radioactivity
Under federal law, testing for radioactivity in drinking water is required only at drinking-water plants. But federal and state regulators have given nearly all drinking-water intake facilities in Pennsylvania permission to test only once every six or nine years.
The Times reviewed data from more than 65 intake plants downstream from some of the busiest drilling regions in the state. Not one has tested for radioactivity since 2008, and most have not tested since at least 2005, before most of the drilling waste was being produced.
And in 2009 and 2010, public sewage treatment plants directly upstream from some of these drinking-water intake facilities accepted wastewater that contained radioactivity levels as high as 2,122 times the drinking-water standard. But most sewage plants are not required to monitor for radioactive elements in the water they discharge. So there is virtually no data on such contaminants as water leaves these plants. Regulators and gas producers have repeatedly said that the waste is not a threat because it is so diluted in rivers or by treatment plants. But industry and federal research cast doubt on those statements.
A confidential industry study from 1990, conducted for the American Petroleum Institute, concluded that “using conservative assumptions,” radium in drilling wastewater dumped off the Louisiana coast posed “potentially significant risks” of cancer for people who eat fish from those waters regularly.
The industry study focused on drilling industry wastewater being dumped into the Gulf of Mexico, where it would be far more diluted than in rivers. It also used estimates of radium levels far below those found in Pennsylvania’s drilling waste, according to the study’s lead author, Anne F. Meinhold, an environmental risk expert now at NASA.
Other federal, state and academic studies have also found dilution problems with radioactive drilling waste.
In December 2009, these very risks led E.P.A. scientists to advise in a letter to New York that sewage treatment plants not accept drilling waste with radium levels 12 or more times as high as the drinking-water standard. The Times found wastewater containing radium levels that were hundreds of times this standard. The scientists also said that the plants should never discharge radioactive contaminants at levels higher than the drinking-water standard.
In 2009, E.P.A. scientists studied the matter and also determined that certain Pennsylvania rivers were ineffective at sufficiently diluting the radium-laced drilling wastewater being discharged into them.
Asked about the studies, Pennsylvania regulators said they were not aware of them.
“Concerned? I’m always concerned,” said Dave Allard, director of the Bureau of Radiation Protection. But he added that the threat of this waste is reduced because “the dilutions are so huge going through those treatment plants.”
Three months after The Times began asking questions about radioactive and other toxic material being discharged into specific rivers, state regulators placed monitors for radioactivity near where drilling waste is discharged. Data will not be available until next month, state officials said.
But the monitor in the Monongahela is placed upstream from the two public sewage treatment plants that the state says are still discharging large amounts of drilling waste into the river, leaving the discharges from these plants unchecked and Pittsburgh exposed.
Plant Operators in the Dark
In interviews, five treatment plant operators said they did not believe that the drilling wastewater posed risks to the public. Several also said they were not sure of the waste’s contents because the limited information drillers provide usually goes to state officials.
“We count on state regulators to make sure that that’s properly done,” said Paul McCurdy, environmental specialist at Ridgway Borough’s public sewage treatment plant, in Elk County, Pa., in the northwest part of the state.
Mr. McCurdy, whose plant discharges into the Clarion River, which flows into the Ohio and Mississippi Rivers, said his plant was taking about 20,000 gallons of drilling waste per day.
Like most of the sewage treatment plant operators interviewed, Mr. McCurdy said his plant was not equipped to remove radioactive material and was not required to test for it. Documents filed by drillers with the state, though, show that in 2009 his facility was sent water from wells whose wastewater was laced with radium at 275 times the drinking-water standard and with other types of radiation at more than 780 times the standard. Part of the problem is that industry has outpaced regulators. “We simply can’t keep up,” said one inspector with the Pennsylvania Department of Environmental Protection who was not authorized to speak to reporters. “There’s just too much of the waste.”
“If we’re too hard on them,” the inspector added, “the companies might just stop reporting their mistakes.”
Recently, Pennsylvania has tried to increase its oversight, doubling the number of regulators, improving well-design requirements and sharply decreasing how much drilling waste many treatment plants can accept or release. The state is considering whether to require treatment plants to begin monitoring for radioactivity in wastewater.
Even so, as of last November, 31 inspectors were keeping tabs on more than 125,000 oil and gas wells. The new regulations also allowed at least 18 plants to continue accepting the higher amounts set by their original permits.
Furthermore, environmental researchers from the University of Pittsburgh tested wastewater late last year that had been discharged by two treatment plants. They say these tests will show, when the results are publicly released in March, that salt levels were far above the legal limit.
Lax Oversight
Drilling contamination is entering the environment in Pennsylvania through spills, too. In the past three years, at least 16 wells whose records showed high levels of radioactivity in their wastewater also reported spills, leaks or failures of pits where hydrofracking fluid or waste is stored, according to state records.
Gas producers are generally left to police themselves when it comes to spills. In Pennsylvania, regulators do not perform unannounced inspections to check for signs of spills. Gas producers report their own spills, write their own spill response plans and lead their own cleanup efforts.
A review of response plans for drilling projects at four Pennsylvania sites where there have been accidents in the past year found that these state-approved plans often appear to be in violation of the law.
At one well site where several spills occurred within a week, including one that flowed into a creek, the well’s operator filed a revised spill plan saying there was little chance that waste would ever enter a waterway.
“There are business pressures” on companies to “cut corners,” John Hanger, who stepped down as secretary of the Pennsylvania Department of Environmental Protection in January, has said. “It’s cheaper to dump wastewater than to treat it.”
Records back up that assertion.
From October 2008 through October 2010, regulators were more than twice as likely to issue a written warning than to levy a fine for environmental and safety violations, according to state data. During this period, 15 companies were fined for drilling-related violations in 2008 and 2009, and the companies paid an average of about $44,000 each year, according to state data.
This average was less than half of what some of the companies earned in profits in a day and a tiny fraction of the more than $2 million that some of them paid annually to haul and treat the waste.
And prospects for drillers in Pennsylvania are looking brighter.
In December, the Republican governor-elect, Tom Corbett, who during his campaign took more gas industry contributions than all his competitors combined, said he would reopen state land to new drilling, reversing a decision made by his predecessor, Edward G. Rendell. The change clears the way for as many as 10,000 wells on public land, up from about 25 active wells today.
In arguing against a proposed gas-extraction tax on the industry, Mr. Corbett said regulation of the industry had been too aggressive.
“I will direct the Department of Environmental Protection to serve as a partner with Pennsylvania businesses, communities and local governments,” Mr. Corbett says on his Web site. “It should return to its core mission protecting the environment based on sound science.” "
Excerpts from article written by Ian Urbina published in The New York Times here: http://www.nytimes.com/2011/02/27/us/27gas.htmlPhoto: runningwater.us
Monday, February 28, 2011
Sunday, February 27, 2011
Barrage en démolition en Caroline du Sud
Photo: IndependentMail.com
Aux États-Unis, les endroits très pollués par les industries qui doivent être réhabilités sont baptisés des "Superfund Site" et reçoivent ainsi du financement et un appui légal du fédéral pour restaurer les lieux. Voici l'histoire de deux barrages qui sont démolis et un cours d'eau qui reprend du naturel après un tel nettoyage, en Caroline du Sud.
La démolition du barrage à Cateechee.
Le juge G. Ross Anderson junior, U.S. District Judge avance dans sa chaise roulante pour mieux voir les travaux sur le barrage qui a barré la route de Twelve Mile Creek pendant plus d'un siècle dans Pickens County. Anderson pousse un bouton qui actionne une sirène, et au signal de départ, un marteau-piqueur d'un bulldozer se met à l'ouvrage et attaque l'ouvrage de ciment. Pour les 90 prochains jours, le barrage sera complètement démoli et enlevé, ses morceaux transportés vers un site d'enfouissement tout près. "Je ne pensais pas en voir le jour." dit Ross, 82 ans. "Maintenant nous allons voir la rivière reprendre son cours naturel."
Le but d'enlever le barrage Woodside I et un autre plus en aval, Woodside II, est de réparer les dommages causés au bassin versant quand l'usine de condensateurs à Pickens a jeté plus de 400,000 livres d'eaux usées toxiques dans Town Creek, un affluent de Twelve Mile. Encore plus de produits toxiques, des biphényles polychlorés, se sont infiltrés dans le cours d'eau, venant de sites d'enfouissement avec des fuites situés autour de l'usine de Sangamo Weston à Pickens. Sangamo Weston utilisait des BPC entre 1955 et 1977, la date que le chimique cancérigène, si prisé car il absorbait si bien la chaleur, ait été banni.
Schlumberger Technology Corp,. une compagnie fournisseur de puits de pétrole dont la maison mère se trouve à Houston, a hérité du site quand la compagnie a acheté Sangamo Weston Inc dans les années 1970, selon Craig Zeller, un gérant de l'EPA d'Atlanta qui travaille avec Schlumberger: "Ils ont été de très bon partenaires pour faire le boulot la plupart du temps, surtout que ce ne sont pas eux qui ont fait cette saloperie." assure Zeller.
L'EPA déclara le site de l'usine de compensateurs grand de 228 acres, plus ses sites d'enfouissement et le bassin versant pollué qui s'étend sur 1,000 acres à partir de Hartwell Lake en aval, un site Superfund dans les années 1990. Pour faire le travail de nettoyage, on a divisé le site en deux: le sol contaminé et l'eau polluée. Le nettoyage se déroule depuis 10 ans maintenant, sous la surveillance de l'EPA, selon Zeller, et se prolongera encore pour plusieurs décennies.
La destruction des 2 barrages de Woodside fait partie d'un jugement séparé prononcé contre Schlumberger pour compenser 6 états et des agences fédérales pour les dommages causés aux ressources naturelles de la région. Le juge Anderson a prononcé le décret pour le travail en 2006 et quand le travail n'avait pas encore commencé 3 ans plus tard, il déclara qu'il superviserait le projet lui-même.
En juillet 2009, Anderson donna à Schlumberger 12 mois pour enlever les barrages: "J'ai été aussi indulgent qu'on peut l'être vis-à-vis un criminel" Anderson avait dit à ce moment-là, ajoutant "Je ne suis pas un ingénieur. Mais c'est ce que tu mérites quand t'essaies de berner la cour fédérale."
Après des années de planification et des tests environnementaux, les premiers signes visibles du progrès apparurent il y a un an quand un site d'enfouissement a été ouvert tout près du barrage Cateechee. Environ 220,000 verges cubes de boues toxiques qui s'étaient accumulées derrière le barrage ont été draguées depuis le début de 2010 et transportées vers le site d'enfouissement. Une fois rendues, une série de filtres séparent l'eau des sédiments. Les sédiments sont enterrés et l'eau retourne à Twelve Mile Creek après avoir été traitée.
En enlevant les barrages, l'écoulement naturel du cours d'eau reprendra, ce qui transportera des sédiments en aval vers Hartwell Lake, couvrant les sédiments chargés de BPC encore plus profondément dans le fond du lac. "C'est la seule méthode connue pour se débarrasser des BPC, les recouvrir" affirme Anderson.
Un résident de Cateechee, Rodney Ladd dit que l'enlèvement des sédiments a créé des rapides en amont du barrage près de son terrain riverain: "Je pouvais entendre l'eau gargouiller sur les roches l'autre soir." dit Ladd. "Ce sera paisible une fois que les tracteurs soient partis." ajoute son fils Adam.
Larry Dyck, un biologiste à la retraite, dit qu'il aimerait mieux que plus de sédiments soient enlevés des rives du cours d'eau, maintenant exposés à l'air libre. Des bandes de sédiments plus foncés maintenant visibles sur les rives contiennent probablement des BPC, selon lui. "Ce serait irresponsable de laisser des matières pleines de BPC là."
Rod Nelson, le vice-président en communications de Schlumberger, est venu de Houston en avion pour être témoin de la démolition du barrage: "Ce projet passera à l'histoire." dit Nelson "Nous sommes fiers de voir qu'il se réalise. C'est le plus grand projet de réhabilitation auquel Schlumberger ait participé."
Bien que les chiffres de la compagnie ne sont pas disponibles, Zeller de l'EPA dit que Schlumberger a probablement dépensé à peu près $100 millions sur l'usine de Sangamo Weston et son panache de pollution dans les sols et l'eau de surface de la région.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dam’s demolition begins in Cateechee
U.S. District Judge G. Ross Anderson Jr. leaned forward in his wheelchair overlooking a dam that has choked Twelve Mile Creek in southwest Pickens County for more than a century. Anderson pressed a button wired to a foghorn, and with that signal, a jackhammer affixed to the business end of an earthmover fired up Tuesday morning and started an hour-and-half long assault on the cement structure. Over the next 90 days, the dam will be removed entirely and its rubble carried to a landfill nearby. “I never thought I’d live to see this day,” said Ross, who is 82. “Now we will get the river back to its natural state.”
The aim of removing this dam, Woodside I, and another downstream, Woodside II, is to compensate for ecological damage the watershed incurred when a capacitor manufacturing plant in Pickens discarded more than 400,000 pounds of toxic wastewater into Town Creek, a tributary of Twelve Mile. Still more of the toxin — polychlorinated biphenyls — has worked its way into the watershed from leaky landfills at and around the old Sangamo Weston plant in Pickens. Sangamo Weston used PCBs between 1955 and 1977, after which the use of the carcinogenic chemical, popular because it absorbed heat in capacitors, was outlawed.
Schlumberger Technology Corp., an oilfield service company based in Houston, inherited the site and its pollution when it purchased Sangamo Weston Inc. in the 1970s, said Craig Zeller, an Atlanta-based Environmental Protection Agency project manager working with Schlumberger. “For the most part, they have been real good partners to work with, considering they didn’t do it,” Zeller said.
The EPA declared the 228-acre site of the capacitor plant, its landfills and the watershed it polluted — which stretches from Town Creek to about 1,000 acres of Hartwell Lake downstream — a Superfund site in the 1990s. Divided into two pieces — the polluted land and the polluted water — the Superfund site’s cleanup has been under way for 10 years under EPA oversight, Zeller said, and will likely continue “for decades.”
Destroying the two Woodside dams is part of a separate ruling against Schlumberger to compensate six state and federal agencies for damage to natural resources in the region. Judge Anderson issued a consent decree for the work in 2006 and, when the work had failed to begin three years later, declared he would oversee the project personally.
In July 2009, Anderson gave Schlumberger 12 months to have the dams gone. “I’ve been as lenient as I have with any criminal,” Anderson said at the time, adding, “I’m not an engineer. But this is what you get into when you stoop to fooling a federal court.”
After years of planning and environmental tests, the first visible signs of progress started about a year ago with the creation of a landfill within sight of the Cateechee dam. About 220,000 cubic yards of toxic mud that had built up behind the dam has been dredged since early 2010 and piped uphill to the landfill. Once there, a series of filters has separated water from sediment. The sediment is buried, and the treated water returned to Twelve Mile Creek.
With removal of the dams, the natural flow of the creek will resume, which will carry sediment downstream to Hartwell Lake — burying PCB-laden sediment ever deeper on the lake bottom. “That’s the only method known to man to get rid of PCBs — to cover them up,” Anderson said Tuesday.
Cateechee resident Rodney Ladd said the sediment removal has revealed rapids upstream from the dam next to his creek-side property. “I could hear the water babbling over the rocks the other night,” Ladd said. “It will be peaceful once they get these tractors out of here,” Ladd’s son, Adam, added.
Retired Clemson biologist Larry Dyck said he’d prefer that more sediment be removed from the newly exposed creek banks. Bands of darker sediments now visible in those banks, he said, likely contain more PCBs. “It would be irresponsible to leave PCB-laden material behind,” Dyck said.
Rod Nelson, Schlumberger’s vice president for communication, flew in from Houston to view the dam’s demolition. “This project is historic,” Nelson said. “We are happy to see it get done. It’s the biggest recovery project Schlumberger has ever done.”
Though figures from the company were unavailable, the EPA’s Zeller said Schlumberger has probably spent about $100 million dealing with the old Sangamo Weston plant and its plumes of pollution into the region’s ground and surface water."
Excerpts from article written by Anna Mitchell here: http://www.independentmail.com/news/2011/feb/22/dams-demolition-begins-cateechee/Photo: Sefton Ipock
Aux États-Unis, les endroits très pollués par les industries qui doivent être réhabilités sont baptisés des "Superfund Site" et reçoivent ainsi du financement et un appui légal du fédéral pour restaurer les lieux. Voici l'histoire de deux barrages qui sont démolis et un cours d'eau qui reprend du naturel après un tel nettoyage, en Caroline du Sud.
La démolition du barrage à Cateechee.
Le juge G. Ross Anderson junior, U.S. District Judge avance dans sa chaise roulante pour mieux voir les travaux sur le barrage qui a barré la route de Twelve Mile Creek pendant plus d'un siècle dans Pickens County. Anderson pousse un bouton qui actionne une sirène, et au signal de départ, un marteau-piqueur d'un bulldozer se met à l'ouvrage et attaque l'ouvrage de ciment. Pour les 90 prochains jours, le barrage sera complètement démoli et enlevé, ses morceaux transportés vers un site d'enfouissement tout près. "Je ne pensais pas en voir le jour." dit Ross, 82 ans. "Maintenant nous allons voir la rivière reprendre son cours naturel."
Le but d'enlever le barrage Woodside I et un autre plus en aval, Woodside II, est de réparer les dommages causés au bassin versant quand l'usine de condensateurs à Pickens a jeté plus de 400,000 livres d'eaux usées toxiques dans Town Creek, un affluent de Twelve Mile. Encore plus de produits toxiques, des biphényles polychlorés, se sont infiltrés dans le cours d'eau, venant de sites d'enfouissement avec des fuites situés autour de l'usine de Sangamo Weston à Pickens. Sangamo Weston utilisait des BPC entre 1955 et 1977, la date que le chimique cancérigène, si prisé car il absorbait si bien la chaleur, ait été banni.
Schlumberger Technology Corp,. une compagnie fournisseur de puits de pétrole dont la maison mère se trouve à Houston, a hérité du site quand la compagnie a acheté Sangamo Weston Inc dans les années 1970, selon Craig Zeller, un gérant de l'EPA d'Atlanta qui travaille avec Schlumberger: "Ils ont été de très bon partenaires pour faire le boulot la plupart du temps, surtout que ce ne sont pas eux qui ont fait cette saloperie." assure Zeller.
L'EPA déclara le site de l'usine de compensateurs grand de 228 acres, plus ses sites d'enfouissement et le bassin versant pollué qui s'étend sur 1,000 acres à partir de Hartwell Lake en aval, un site Superfund dans les années 1990. Pour faire le travail de nettoyage, on a divisé le site en deux: le sol contaminé et l'eau polluée. Le nettoyage se déroule depuis 10 ans maintenant, sous la surveillance de l'EPA, selon Zeller, et se prolongera encore pour plusieurs décennies.
La destruction des 2 barrages de Woodside fait partie d'un jugement séparé prononcé contre Schlumberger pour compenser 6 états et des agences fédérales pour les dommages causés aux ressources naturelles de la région. Le juge Anderson a prononcé le décret pour le travail en 2006 et quand le travail n'avait pas encore commencé 3 ans plus tard, il déclara qu'il superviserait le projet lui-même.
En juillet 2009, Anderson donna à Schlumberger 12 mois pour enlever les barrages: "J'ai été aussi indulgent qu'on peut l'être vis-à-vis un criminel" Anderson avait dit à ce moment-là, ajoutant "Je ne suis pas un ingénieur. Mais c'est ce que tu mérites quand t'essaies de berner la cour fédérale."
Après des années de planification et des tests environnementaux, les premiers signes visibles du progrès apparurent il y a un an quand un site d'enfouissement a été ouvert tout près du barrage Cateechee. Environ 220,000 verges cubes de boues toxiques qui s'étaient accumulées derrière le barrage ont été draguées depuis le début de 2010 et transportées vers le site d'enfouissement. Une fois rendues, une série de filtres séparent l'eau des sédiments. Les sédiments sont enterrés et l'eau retourne à Twelve Mile Creek après avoir été traitée.
En enlevant les barrages, l'écoulement naturel du cours d'eau reprendra, ce qui transportera des sédiments en aval vers Hartwell Lake, couvrant les sédiments chargés de BPC encore plus profondément dans le fond du lac. "C'est la seule méthode connue pour se débarrasser des BPC, les recouvrir" affirme Anderson.
Un résident de Cateechee, Rodney Ladd dit que l'enlèvement des sédiments a créé des rapides en amont du barrage près de son terrain riverain: "Je pouvais entendre l'eau gargouiller sur les roches l'autre soir." dit Ladd. "Ce sera paisible une fois que les tracteurs soient partis." ajoute son fils Adam.
Larry Dyck, un biologiste à la retraite, dit qu'il aimerait mieux que plus de sédiments soient enlevés des rives du cours d'eau, maintenant exposés à l'air libre. Des bandes de sédiments plus foncés maintenant visibles sur les rives contiennent probablement des BPC, selon lui. "Ce serait irresponsable de laisser des matières pleines de BPC là."
Rod Nelson, le vice-président en communications de Schlumberger, est venu de Houston en avion pour être témoin de la démolition du barrage: "Ce projet passera à l'histoire." dit Nelson "Nous sommes fiers de voir qu'il se réalise. C'est le plus grand projet de réhabilitation auquel Schlumberger ait participé."
Bien que les chiffres de la compagnie ne sont pas disponibles, Zeller de l'EPA dit que Schlumberger a probablement dépensé à peu près $100 millions sur l'usine de Sangamo Weston et son panache de pollution dans les sols et l'eau de surface de la région.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dam’s demolition begins in Cateechee
U.S. District Judge G. Ross Anderson Jr. leaned forward in his wheelchair overlooking a dam that has choked Twelve Mile Creek in southwest Pickens County for more than a century. Anderson pressed a button wired to a foghorn, and with that signal, a jackhammer affixed to the business end of an earthmover fired up Tuesday morning and started an hour-and-half long assault on the cement structure. Over the next 90 days, the dam will be removed entirely and its rubble carried to a landfill nearby. “I never thought I’d live to see this day,” said Ross, who is 82. “Now we will get the river back to its natural state.”
The aim of removing this dam, Woodside I, and another downstream, Woodside II, is to compensate for ecological damage the watershed incurred when a capacitor manufacturing plant in Pickens discarded more than 400,000 pounds of toxic wastewater into Town Creek, a tributary of Twelve Mile. Still more of the toxin — polychlorinated biphenyls — has worked its way into the watershed from leaky landfills at and around the old Sangamo Weston plant in Pickens. Sangamo Weston used PCBs between 1955 and 1977, after which the use of the carcinogenic chemical, popular because it absorbed heat in capacitors, was outlawed.
Schlumberger Technology Corp., an oilfield service company based in Houston, inherited the site and its pollution when it purchased Sangamo Weston Inc. in the 1970s, said Craig Zeller, an Atlanta-based Environmental Protection Agency project manager working with Schlumberger. “For the most part, they have been real good partners to work with, considering they didn’t do it,” Zeller said.
The EPA declared the 228-acre site of the capacitor plant, its landfills and the watershed it polluted — which stretches from Town Creek to about 1,000 acres of Hartwell Lake downstream — a Superfund site in the 1990s. Divided into two pieces — the polluted land and the polluted water — the Superfund site’s cleanup has been under way for 10 years under EPA oversight, Zeller said, and will likely continue “for decades.”
Destroying the two Woodside dams is part of a separate ruling against Schlumberger to compensate six state and federal agencies for damage to natural resources in the region. Judge Anderson issued a consent decree for the work in 2006 and, when the work had failed to begin three years later, declared he would oversee the project personally.
In July 2009, Anderson gave Schlumberger 12 months to have the dams gone. “I’ve been as lenient as I have with any criminal,” Anderson said at the time, adding, “I’m not an engineer. But this is what you get into when you stoop to fooling a federal court.”
After years of planning and environmental tests, the first visible signs of progress started about a year ago with the creation of a landfill within sight of the Cateechee dam. About 220,000 cubic yards of toxic mud that had built up behind the dam has been dredged since early 2010 and piped uphill to the landfill. Once there, a series of filters has separated water from sediment. The sediment is buried, and the treated water returned to Twelve Mile Creek.
With removal of the dams, the natural flow of the creek will resume, which will carry sediment downstream to Hartwell Lake — burying PCB-laden sediment ever deeper on the lake bottom. “That’s the only method known to man to get rid of PCBs — to cover them up,” Anderson said Tuesday.
Cateechee resident Rodney Ladd said the sediment removal has revealed rapids upstream from the dam next to his creek-side property. “I could hear the water babbling over the rocks the other night,” Ladd said. “It will be peaceful once they get these tractors out of here,” Ladd’s son, Adam, added.
Retired Clemson biologist Larry Dyck said he’d prefer that more sediment be removed from the newly exposed creek banks. Bands of darker sediments now visible in those banks, he said, likely contain more PCBs. “It would be irresponsible to leave PCB-laden material behind,” Dyck said.
Rod Nelson, Schlumberger’s vice president for communication, flew in from Houston to view the dam’s demolition. “This project is historic,” Nelson said. “We are happy to see it get done. It’s the biggest recovery project Schlumberger has ever done.”
Though figures from the company were unavailable, the EPA’s Zeller said Schlumberger has probably spent about $100 million dealing with the old Sangamo Weston plant and its plumes of pollution into the region’s ground and surface water."
Excerpts from article written by Anna Mitchell here: http://www.independentmail.com/news/2011/feb/22/dams-demolition-begins-cateechee/Photo: Sefton Ipock
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Saturday, February 26, 2011
Gaz de schiste - impacts sur les pêches
Pendant que les législateurs de la Virginie Occidentale préparent un projet de loi qui encadrerait les forages pour le gaz naturel dans le shale du Marcellus, une question devient de plus en plus claire: le procédé et ses liens avec l'eau. L'eau qui serait prélevée des cours d'eau; l'eau, une fois utilisée, pourrait être contaminée avec des chimiques et des métaux toxiques; l'eau, si jamais elle s'échappe, pourrait contaminer les mêmes cours d'eau d'où elle a été puisée.
"Je ne pense pas que le citoyen moyen de la Virginie Occidentale comprenne la quantité phénoménale d'eau requise pour faire ces puits" dit Frank Jernejcic, un biologiste de district pour la Division des Ressources naturelles de l'état (DNR). "Cela prend de 1 à 5 millions de gallons par puits. La plupart des camions-citernes peuvent contenir 4,5 gallons. Si un puits a besoin d'un million de gallons, le foreur aurait besoin de 220 camions pour transporter l'eau vers le site du puits. Si le puits a besoin de 5 millions de gallons, cela prendra environ 1,000 voyages de camions pour fair le travail."
L'eau est utilisée pour un procédé appelé fracturation hydraulique, ou fracking. Les foreurs ajoutent des produits chimiques à l'eau et la pompent dans le puits sous haute pression pour fracturer les couches profondes de roc et aide à libérer des volumes supplémentaires de gaz. Les compagnies forent déjà dans la formation Marcellus, et les plus grands volumes d'eau qu'elles utilisent sont pompées des cours d'eau situés près des têtes de puits. Beaucoup de ces cours d'eau sont assez petits.
Jernejcic et ses collègues croient que prélever trop d'eau, ou pomper durant les périodes de sécheresses, pourraient assécher certains ruisseaux à tel point que les poissons et la vie aquatique pourraient périr. "En ce moment, nous n'avons pas de lois qui règlementent les prélèvements d'eau des ruisseaux, et nous en avons grandement besoin." dit Jernejcic."La Division de la Protection de l'Environnement (DEP) possède un outil interactif de prélèvements d'eau sur son site Web qui donne des conseils aux foreurs quand un ruisseau est trop à sec pour y pomper de l'eau, mais c'est réellement que des suggestions sans dents."
Janet Clayton, une biologiste du DNR spécialisée en recherche sur les moules, dit que plusieurs colonies de moules ont été asséchées l'été passé dans des ruisseaux où il se faisait du pompage pour le Marcellus. "Nous ne pouvons être sûrs si le pompage était la cause, mais les compagnies prélevaient de l'eau de ces cours d'eau pendant une sécheresse." dit Clayton. "On ne peut pas assécher un cours d'eau et s'attendre à ce que la vie aquatique continue de survivre." Une espèce menacée de moules se trouve dans les bassins versants de la Little Kanawha River et le Middle Island Creek, deux régions où l'exploitation du gaz est intensive. Une deuxième espèce commune de ces cours d'eau est actuellement en observation et pourrait se retrouver également sur la liste des espèces menacées. "En théorie, si une compagnie pompe assez d'eau pour tuer l'une ou l'autre de ces moules pourraient être en infraction de la loi fédérale des espèces en danger." selon Clayton.
Les biologistes s'inquiètent également du fait que les quantités de sédiments qui se font brassés par des activités liées à l'exploitation gazière, comme la construction de routes d'accès, la circulation dans les ruisseaux et la construction des sites de forages. Les scientifiques des questions de pêches et les groupes de conservation sont préoccupés: le forage pour le gaz de schiste dans le Marcellus pourrait impacter les pêches, surtout dans les petits ruisseaux, surtout dans les bassins versants du Tygard et la Little Kanawha où il se fait beaucoup de forage en ce moment.
"Il y a des choses très graves qui se passent en ce moment" dit Jernejcic. "Le meilleur exemple est ce qui c'est passé dans le bassin de Fish Creek dans Wetzel County. L'une des compagnies a construit une route juste au bord du ruisseau appelé Blake Run. Ils ont buldozé une chute et on fait du remblayage. C'est une route maintenant. L'EPA fédéral enquête ce cas-là en ce moment."
De plus grandes rivières comme la Ohio et la Monongahela sembleraient plus propices environnementalement parlant pour des sites de prélèvements massifs d'eau, mais Jernejcic dit que ces bassins versants ont quelques points en leur défaveur. "Premièrement, il y a les coûts de transport." explique-t-il. "Cela prend beaucoup moins de carburant pour 200 camions qui font la navette entre un petit ruisseau que de les envoyer de 25 à 30 milles vers une grosse rivière." Et il y a les préoccupations sur les pertes potentielles d'eau qui pourraient alimenter les rivières navigables. Le Corps of Engineers des É.-U. s'est déjà prononcer contre les prélèvements d'eau des lacs Tygart et Stonewall Jackson."
Un autre problème associé aux pêches est les potentiel de pollution de l'eau causée par les renversements d'eaux de fracturation. De 20% à 50% de l'eau utilisée pour fracturer un puits revient à la surface. Les compagnies transportent cette eau par camion vers un site d'entreposage ou un centre de traitement, la pompent dans des petits réservoirs construits pour cela, ou la réinjectent creux dans la terre sous les nappes phréatiques connues.
Les lois proposées se portent surtout sur les questions de transport par camion. Larry Orr, un vice-président environnemental adjoint pour Trout Unlimited, région de Kanawha Valley, aimerait mieux que l'on s'attarde sur les quantités d'eau prélevées et dans la prévention de contamination des cours d'eau par les eaux usées de fracturation. "D'un point de vue d'un pêcheur, la quantité et la qualité de l'eau sont d'une importance primordiale" dit Orr, un ingénieur en chimie à la retraite. "Je suis préoccupé par la façon qu'ils gèrent toutes ces saumures. Je m'inquiète qu'ils veulent commencer à réinjecter tout çà sous terre sans les traiter au préalable. Ils disent que çà ne reviendra jamais à la surface. J'ai bien de la difficulté à croire cela."
Pendant que les législateurs sont pris avec tout çà, les compagnies construisent les infrastructures nécessaires pour fournir l'exploitation du Marcellus à encore plus grande échelle. "Certaines de ces compagnies creusent d'immenses étangs où ils pourront entreposer des millions de gallons d'eau." dit Jernejcic. "Ils construisent des pipelines pour sortir l'eau des rivières. Dans Wetzel County, il y a au moins une douzaine de ces étangs de creusés. Ils couvrent 5 acres et sont de 30 àm 40 pieds de creux.
"Et les compagnies continuent de demander des permis pour forer. Ces permis sont bons pour 2 ans, alors vous avez des comptables dans des bureaux corporatifs qui décident où le forage se fera en regardant où ils pourraient avoir X millions de gallons d'eau. J'ai rendu visite à l'un de ces sites de forage juché sur une pente d'une falaise à pic. J'ai demandé au patron pourquoi ils avaient choisi cet endroit, et il m'a dit que quelqu'un à Oklahoma City lui avait envoyé les coordonnées GPS."
"Çà se résume à dire que des gens en dehors de la Virginie Occidentale prennent des décisions sur ce qui se fera ici, et nous n'avons pas d'encadrement législatif cohérent en place. Nous en avons besoin. Nous avons besoin d'un point de référence pour que si quelqu'un fait une gaffe, les autorités pourront y voir."
Effect of Marcellus drilling on West Virginia fisheries could be profound
As West Virginia's lawmakers work on a bill that would regulate natural-gas drilling in the state's Marcellus Shale deposits, one point has become abundantly clear: The process revolves around water - water that would be pumped from creeks and rivers; water that, once used, would be polluted with chemicals and toxic metals; water that, if later allowed to escape, could contaminate the very streams and rivers it was drawn from.
"I don't think the average West Virginian understands the sheer amount of water required for these wells," said Frank Jernejcic, a district fisheries biologist for the state Division of natural Resources. "It takes 1 million to 5 million gallons per well. Most tanker trucks hold about 4,500 gallons. If a well needs a million gallons, the driller would need 220 trucks to transport the water to the well site. If the well needs 5 million gallons, it's going to take around 1,000 truckloads to do the job."
The water is used for a process called hydraulic fracturing, or "fracking." Drillers add chemicals to the water and pump it into the well under intense pressure, where it fractures deep-lying rock strata and frees up additional volumes of gas. Companies are already drilling in the Marcellus formation, and much of the water they're using is pumped from streams located near wellheads. Many of those streams are quite small.
Jernejcic and his colleagues believe too much pumping, or pumping during dry spells, could dewater some streams to a point where fish and other aquatic life would die. "We currently have no law regulating water withdrawal from streams, and we need one," Jernejcic said. "The [Division of Environmental Protection] has an 'interactive water withdrawal tool' on its website that recommends to drillers when a stream is too low to pump from, but it's really only a suggestion and it has no teeth."
Janet Clayton, a DNR biologist who specializes in mussel research, said several beds of mussels were left high and dry last summer on streams where Marcellus pumping was taking place. "We don't know definitively if pumping led to those mussel beds being stranded, but companies were removing water from those streams during a drought," Clayton said. "You can't dewater a stream and expect aquatic life to live." One endangered mussel species - the clubshell mussel - is known to exist in the Little Kanawha River and Middle Island Creek watersheds, both Marcellus-drilling hotspots. A second species common to those streams, the snuffbox mussel, is currently under consideration for endangered status. "Theoretically, a company withdrew enough water from those streams to kill a snuffbox or a clubshell, the company would be in violation of the federal Endangered Species Act," Clayton said.
Biologists also worry about the amount of sediment being stirred up by Marcellus-related activity by road building, stream crossings and well-site development. Fisheries scientists and conservation groups worry that gas drilling in the Marcellus Shale might affect fishing, particularly in small streams and more particularly in the Tygart and Little Kanawha river watersheds, the current hotbeds of Marcellus activity.
"Some of the stuff that's going on is pretty bad," Jernejcic said. "The big, bad example is in the Fish Creek drainage of Wetzel County. One of the companies built a road right up the streambed of a little stream named Blake Run. They bulldozed a waterfall and filled it in. It's a road now. The [federal] EPA is investigating that one."
Large rivers such as the Ohio and Monongahela would appear to be environmentally friendlier water-withdrawal sites, but Jernejcic said those watersheds have a couple of strikes against them. "First there are the transportation costs," he explained. "It takes a lot less fuel to move 200 trucks a few miles from a little headwater stream than it would take to move them 25 or 30 miles from a major river. "And then there concerns about the potential loss of water that could be used to supplement river flows for navigation. The [U.S. Army] Corps of Engineers has already expressed misgivings about having water taken from Tygart and Stonewall Jackson lakes."
Yet another fisheries-related concern is the potential for water pollution caused by escaped frack water. Twenty to 50 percent of the water used to frack a well returns to the surface. Companies can truck that water to storage or treatment facilities, pump it to small reservoirs built for that purpose, or re-inject it into the earth deep below existing water tables.
The legislation under consideration largely deals with issues related to truck transportation. Larry Orr, acting environmental vice-president for the Kanawha Valley Chapter of Trout Unlimited, would rather see it focus on the amount of water being withdrawn and with preventing frack water from poisoning streams. "From a fisherman's point of view, water quantity and quality have to be the main concerns," said Orr, a retired chemical engineer. "My concern is how they handle all that [frack water] brine. My concern is that they want to start injecting it underground without treatment. They say it isn't ever going to [resurface]. I have a problem believing that."
Even as the legislative wrangling takes place, companies are building the infrastructure needed to support Marcellus drilling on an even larger scale. "Some of the companies are building big pits where they can store millions of gallons of water," Jernejcic said. "They're building pipelines so they can pump the water up from the rivers. In Wetzel County, there must be dozens of those pits. They're up to 5 acres in size, and 30 to 40 feet deep.Photo: Google Earth
"And the companies are continuing to apply for drilling permits. Those permits are good for two years, so you have accountants in corporate offices deciding where to drill based on where they can get X million gallons of water. I visited one well site perched way up on the side of a steep slope. I asked the boss why they chose that spot, and he told me someone in Oklahoma City had sent him the [GPS] coordinates.
"The bottom line is that people outside West Virginia are making decisions about what is going to be done here, and we don't have a coherent regulatory apparatus in place. We need one. We need a bottom line so if someone messes up, [state officials] can give them a proper kick in the ass."
Excerpts from article written by John McCoy published in The Charleston Gazette here: http://wvgazette.com/Outdoors/201102192178
Friday, February 25, 2011
La pollution et les cancers
Les médias nous rapportent de partout de cas de cancers chez des jeunes personnes avec des bonnes habitudes de vie et jusque là parfaitement en santé. Cette maladie met un fardeau bien lourd sur le dos des familles et de notre société au complet.
Aujourd'hui, les statistiques indiquent qu'un homme sur deux aux États-Unis aura probablement un cancer dans sa vie, et un homme sur 4 en mourra. Pour les femmes, une femme sur 3 aura un cancer, et une sur 5 en mourra. D'année en année, ces nombres augmentent. Entre 1973 et 1999, les "chances" qu'un enfant ait un cancer ont augmenté de 26%, et çà continue d'augmenter, selon la American Cancer Society (ACS).
Alors que fait notre gouvernement? Il donne du financement à la recherche du cancer pour que l'on découvre des nouveaux traitements. C'est sûr que les personnes déjà souffrantes ont besoin de nouveaux médicaments et des nouveaux traitements. Mais plus de financement et nos efforts devraient aller vers les causes et de la prévention. Bien qu'il soit quasiment impossible de retracer la cause du cancer d'une seule personne, plusieurs cancérigènes connus ont déjà été identifiés.
Certains cancers ont des liens héréditaires, mais les facteurs environnementaux causent de 75% à 80% des cancers et des décès aux États-Unis selon l'ACS. Cela nous mène directement vers les liens entre notre environnement pollué et l'augmentation des cancers, surtout chez les enfants et les jeunes adultes.
En accordant plus d'importance à la création d'emploi plutôt qu'à la sécurité, nous avons permis aux industries de déverser des toxines dans l'air et l'eau, parfois délibérément. Nous avons construit des centrales nucléaires près de grandes villes où elles émettent des radiations dans l'air et déversent du tritium radioactif dans les rivières. Nous avons épandus des millions de livres d'herbicides, de pesticides et d'engrais sur nos sols où ils se ramassent dans notre eau souterraine et les cours d'eau. La plupart de nos récoltes sont arrosées avec des chimiques toxiques. La viande que nous consommons est engraissées grâce à des hormones de croissance et jusqu'à dernièrement, des antibiotiques. (Au Québec, c'est plutôt l'inverse, mais le résultat est le même!).
Les vaches reçoivent des hormones pour augmenter leur production de lait, changeant ainsi la composition du lait que nous buvons. Nous consommons des médicaments d'ordonnance qui aboutissent dans nos sources d'eau potable et que ne pouvons pas filtrer. Beaucoup des produits chimiques dans nos produits de nettoyage, des savons et des cosmétiques sont toxiques, dont certains sont liés à des cancers. Nous épandons des pesticides cancérigènes dans et autour de nos résidences et des écoles. La plupart de nos breuvages sont embouteillées dans des contenants en plastique qui contient des BPA qui est aussi toxique. En brûlant nos déchets, nous relâchons dans l'air que nous respirons des dioxines, des furanes et des métaux lourds, tous reconnus comme étant cancérigènes.
Au Tennessee, nous incinérons des déchets radioactifs, relâchant des radiations dans l'air, dans nos sols, dans l'eau et dans notre nourriture. Dans les années 1970, les lois pour protéger la qualité de l'air et de l'eau ont été mises en place, mais depuis ce temps-là, les lois qui nous protégeaient ont été affaiblies et sont maintenant sous le feu politique.
Peut-on être surpris que plus de 1,5 millions de citoyens des États-Unis sont diagnostiqués avec un cancer à tous les ans, et qu'à chaque année, plus d'un demi million de nos êtres chers en meurent? (ACS)
Pendant des décennies, plusieurs médecins de la santé nous ont prévenus des dangers d'un environnement pollué sur notre santé: le docteur John W. Gofman (Poisoned Power), le docteur Samuel S. Epstein (Cancer-Gate: How to Win the Losing Cancer War", la docteur Helen Caldicott (Nuclear Power is not the Answer), la docteur Doris J. Rapp (Our Toxic World). Il n'y a pas de solutions faciles, mais comme société et en tant qu'individus, nous devons agir pour protéger notre santé et surtout la santé de nos enfants.
L'auteur, Kathleen Ferris, est co-fondatrice du groupe Citizens to End Nuclear Dumping in Tennessee. Elle est résidente de Murfreesboro.
Le lien pour le site de ENDIT: http://www.citizenstoendit.org/Photo: citizenstoendit.org
"Cancer rates traced to our environmental impact
In her article, "Cancer: We pray against all odds'' Feb. 4, Susan Estrich tells the heartbreaking story, repeated throughout the country, about seemingly healthy and clean-living people getting cancer and dying young. As Ms. Estrich notes, cancer victims and their families suffer terribly. This blight upon our society takes an enormous toll, both in human suffering and in medical costs.
Today, one in two men in the U.S. are likely to get cancer during their lifetimes, and one in four will die. For women, the odds are one in three, with one in five dying. Year by year the numbers grow. Between 1973 and 1999, children's chances of getting cancer increased by 26 percent, and they are still rising. (American Cancer Society).
So what is our government doing about this problem? Pouring money into cancer research; seeking new cures. Certainly cures are needed for the people already affected. But more money and attention need to be given to cause and prevention. Though it is almost impossible to trace the cause of a single person's cancer, many known carcinogens have already been identified.
Some cancers have a hereditary link, but environmental factors account for 75-80 percent of cancer cases and deaths in the U.S. (ACS). This fact points to the connection between our polluted environment and the increase we see in cancers, especially among children and young adults.
Putting jobs over safety, we have allowed industries to pour toxins into our air and water, some deliberately dumped. We have built nuclear reactors near large cities, where they routinely emit radiation into air and spill radioactive tritium into rivers. We have dumped millions of pounds of weed killers, pesticides and fertilizers onto our soil, where they find their way into our groundwater and streams. Most of our crops are sprayed with toxic chemicals. The meat we consume is pumped with growth hormones and, until recently, antibiotics.
Cows are given hormones to increase milk production, thereby changing the composition of the milk we drink. We use prescription drugs, which get into our water sources and cannot be filtered out. Many of the chemicals in our cleaning products, soaps and cosmetics are toxic, some cancer-causing. We spray carcinogenic pesticides in and around our homes and schools. Most of our beverages are packaged in plastic containers, which contain BPA, also toxic. By incinerating waste, we release dioxins, furans and heavy metals, known carcinogens, into the air we breathe.
Here in Tennessee, we incinerate radioactive waste, releasing radiation into our air, soil, water and food supplies. In the '70s, clean air and water acts were enacted, but since that time, protective laws have been eroded and are now under political attack.
Is it any wonder that annually over 1.5 million Americans discover they have cancer, and that each year we lose over half a million of our loved ones to this dreaded disease? (ACS).
For decades, many medical doctors have warned us of the dangers to our health from our polluted environment: Dr. John W. Gofman (Poisoned Power), Dr. Samuel S. Epstein, (Cancer-Gate: How To Win the Losing Cancer War), Dr. Helen Caldicott, (Nuclear Power is Not the Answer), Dr. Doris J. Rapp, (Our Toxic World). There are no easy answers, but as a society and as individuals, we need to act to protect our health and especially the health of our children."
Kathleen Ferris is co-founder of Citizens to End Nuclear Dumping in Tennessee. She lives in Murfreesboro.
The link to the site of ENDIT: http://www.citizenstoendit.org/
Link for above article: http://www.citizen-times.com/article/DN/20110214/OPINION03/102140351/0/COLUMNIST0401/Cancer-rates-traced-our-environmental-impact?odyssey=nav|head
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Thursday, February 24, 2011
Gaz de schiste - affichons-nous!
Les intempéries (et les écureuils) ont fait la vie dure à mes pancartes anti-schiste cet hiver. Une croûte sur la neige, une belle journée ensoleillée et pas trop de vent m'ont permis de m'afficher de nouveau, avec en plus un chiffon rouge.
Le chiffon rouge est une idée de nos amis de Montréal qui ont pensé à une façon simple et respectueuse des règlements municipaux sur les nuisances pour quiconque d'afficher son appui au mouvement s'opposition aux gaz de schiste.
Bad weather and a lot of squirrel horseplay got the better of my anti-shale signs this winter. But a hard snow surface, a nice sunny day with very little wind was all I needed to put my signs back up.
Plus, our friends from Montreal thought of a nice simple way for those who want to show their support to the anti-shale gas movement while respecting municipal by-laws: just hang a red rag from your window or balcony! No sooner said than done!
Wednesday, February 23, 2011
Pollution - des poissons s'adaptent au BPC et aux dioxines
Photo: Mark Mattson
Certains poissons dans le fleuve Hudson dans l'état de New York ont développé une résistance à plusieurs polluants toxiques dans le cours d'eau. Au lieu de tomber malade d'avoir ingérer des dioxines et des composés semblables dont certains biphényles polychlorés, le poulamon atlantique se défend en accumulant ces poisons dans son gras, selon une nouvelle étude scientifique.
Mais si cela permet à cette espèce de poisson des bas-fonds de survivre, cela pourrait mettre en danger les espèces qui s'en nourrissent, selon Isaac Wirgin de l'Institute of Environmental Medicine du New York University School of Medicine à Tuxedo. Chaque bouchée de poulamon ingérée par un prédateur contient une puissante dose de chimiques toxiques qui migrera dans la chaîne alimentaire, éventuellement dans des espèces qui pourraient aboutir dans nos assiettes.
De 1947 à 1976, deux usines de General Elecric sur les rives de la Hudson River ont généré des BPC qui avaient plusieurs usages, dont des fluides d'isolation dans des transformateurs électriques. Pendant des années, les niveaux de BPC et de dioxines dans les foies des poulamons ont augmenté à un tel point qu'ils étaient les plus élevés dans la nature. M. Wirgin et ses collègues ont écrit en ligne le 17 février 2011 dans la revue Science. Parce que ces poissons ne se désintoxiquent pas de leurs BPC, selon Wirgin, c'était une surprise de constater que les poissons accumulaient cette contamination sans s'empoisonner. Son équipe rapporte maintenant que le poulamon se protège grâce à une mutation d'un seul gène. Ce gène rend possible la production d'une protéine qui semble s'attaquer à la toxicité des polluants.
Tous les vertébrés contiennent des molécules dans leurs cellules qui s'attachent aux dioxines et des composés semblables. En effet, ces protéines appelés des récepteurs aryl hydrocarbone (AHR) sont aussi baptisé des récepteurs de dioxines. Une fois que ces poisons sont dans une cellule, chaque molécule peut s'unir avec un récepteur et ensembles elles s'accrochent à une troisième. Ce trio peut donc ensuite s'arrimer avec certains segments de l'ADN dans le noyau de la cellule pour allumer des gènes qui peuvent empoissonner l'animal récepteur.
Le poulamon possède en réalité deux types de AHR, dont l'AHR-2 qui s'accroche particulièrement bien aux polluants comme la dioxine. Mais un variant du AHR-2 naturel, le résultat d'une mutation du gène, s'avère plus difficile à s'attacher selon les découvertes de l'équipe de Wirgin. Cela prend 5 fois plus de polluants pour obtenir un lien qu'avec le AHR-2 conventionnel.
Dans les rivières locales relativement moins polluées aux dioxines et au BPC, 95% des poulamons portent le AHR-2 dans sa forme conventionnelle seulement. Mais dans le fleuve Hudson chargée de BPC, l'équipe de Wirgin a trouvé que 99% des poulamons avaient la protéine AHR-2 dans sa variante qui se lie difficilement.
Les récepteurs mutés semblent avoir évolué il y a très longtemps et sont répandus largement dans la population. Mais dans le fleuve Hudson, les poissons avec le gène qui provoque le récepteur mutant sont nombreux, tandis que les autres qui ne l'ont pas sont morts, dit Wirgin.
Les adaptions pour résister aux poisons existent souvent en biologie selon le toxicologue moléculaire John Stegeman du Woods Hole Oceanographic Institution au Massachusetts. Ce procédé explique pourquoi certains pesticides n'ont plus d'effets sur les espèces ciblées et c'est pourquoi certains microbes deviennent résistants aux antibiotiques.
M. Stegeman a beaucoup écrit sur la résistance aux BPC toxiques et sur les hydrocarbures aromatiques polycycliques chez une autre espèce côtière, le killi: "Mais le mécanisme de défense du killi n'est pas encore connu, malgré notre travail assidu pour le découvrir." dit-il.
Connaître les mécanismes génétiques à la source de la résistance chimique peut aider à prédire l'éclosion d'une résistance en devenir, explique-t-il, et peut aider à découvrir des façons de profiter du mécanisme de résistance, même comprendre comment un chimique est toxique." Les mécanismes de la génétique en résistance chimique chez les espèces sauvages sont connus chez certains invertébrés, comme certains insectes. Selon Stegeman, à sa connaissance, cette découverte chez un poulamon est une première pour un vertébré. Photo: Rob Yasinsac
"Packing away the poison
Genetic mutation allows Hudson River fish to adapt to PCBs, dioxins
Some fish in New York’s Hudson River have become resistant to several of the waterway’s more toxic pollutants. Instead of getting sick from dioxins and related compounds including some polychlorinated biphenyls, Atlantic tomcod harmlessly store these poisons in fat, a new study finds.
But what’s good for this bottom-dwelling species could be bad for those feeding on it, says Isaac Wirgin of the New York University School of Medicine’s Institute of Environmental Medicine in Tuxedo. Each bite of tomcod that a predator takes, he explains, will move a potent dose of toxic chemicals up the food chain — eventually into species that could end up on home dinner tables.
From 1947 to 1976, two General Electric manufacturing plants along the Hudson River produced PCBs for a range of uses, including as insulating fluids in electrical transformers. Over the years, PCB and dioxin levels in the livers of the Hudson’s tomcod rose to become “among the highest known in nature,” Wirgin and his colleagues note online February 17 (2011)in Science. Because these fish don’t detoxify PCBs, Wirgin explains, it was a surprise that they could accumulate such hefty contamination without becoming poisoned. His team now reports that the tomcod’s protection traces to a single mutation in one gene. The gene is responsible for producing a protein needed to unleash the pollutants’ toxicity.
All vertebrates contain molecules in their cells that will bind to dioxins and related compounds. Indeed, these proteins — aryl hydrocarbon receptors, or AHRs — are often referred to as dioxin receptors. Once these poisons diffuse into an exposed cell, each molecule can mate with a receptor and together they eventually pick up a third molecule. This trio can then dock with select segments of DNA in the cell’s nucleus to inappropriately turn on genes that can poison the host animal.
The tomcod actually has two types of AHRs, with AHR-2 offering the most effective binding to dioxin-like pollutants. But one naturally occurring AHR-2 variant, the result of a gene mutation, proves a very poor mate, Wirgin’s team has found. It takes five times more of the pollutants to get substantial binding than is needed with the conventional AHR-2.
In local rivers relatively free of dioxins and PCBs, 95 percent of tomcod possess AHR-2 only in the conventional form. But in the PCB-rich Hudson, Wirgin’s group finds, the only kind of AHR-2 protein in 99 percent of tomcod is the poorly binding variant.
The mutant receptor appears to have evolved long ago and to be widely dispersed. But in the Hudson, fish with the gene to make the mutant receptor have thrived, while those without it have died out, Wirgin notes.
Adaptation to resist poisons occurs throughout biology, observes molecular toxicologist John Stegeman of the Woods Hole Oceanographic Institution in Massachusetts. This process explains why some pesticides no longer kill their targets and why some microbes become immune to antibiotics.
Stegeman has been chronicling resistance to toxic PCBs and polycyclic aromatic hydrocarbons in another coastal species, a killifish. “But the mechanism in the killifish has not been uncovered, despite a long effort to determine it,” he says.
Knowing the genetic underpinnings for chemical resistance can help predict the likelihood of that resistance developing, he explains, and can point to “how one might exploit resistance — even understand why chemicals are toxic.” Genetic mechanisms for chemical resistance in wild species are known for some invertebrates, such as bugs. Stegeman says, to his knowledge, this tomcod finding is the first in a vertebrate."
Excerpts from article written by Janet Raloff published in ScienceNews here: http://www.sciencenews.org/view/generic/id/69976/title/Packing_away_the_poisonPhoto: dec.ny.gov
Certains poissons dans le fleuve Hudson dans l'état de New York ont développé une résistance à plusieurs polluants toxiques dans le cours d'eau. Au lieu de tomber malade d'avoir ingérer des dioxines et des composés semblables dont certains biphényles polychlorés, le poulamon atlantique se défend en accumulant ces poisons dans son gras, selon une nouvelle étude scientifique.
Mais si cela permet à cette espèce de poisson des bas-fonds de survivre, cela pourrait mettre en danger les espèces qui s'en nourrissent, selon Isaac Wirgin de l'Institute of Environmental Medicine du New York University School of Medicine à Tuxedo. Chaque bouchée de poulamon ingérée par un prédateur contient une puissante dose de chimiques toxiques qui migrera dans la chaîne alimentaire, éventuellement dans des espèces qui pourraient aboutir dans nos assiettes.
De 1947 à 1976, deux usines de General Elecric sur les rives de la Hudson River ont généré des BPC qui avaient plusieurs usages, dont des fluides d'isolation dans des transformateurs électriques. Pendant des années, les niveaux de BPC et de dioxines dans les foies des poulamons ont augmenté à un tel point qu'ils étaient les plus élevés dans la nature. M. Wirgin et ses collègues ont écrit en ligne le 17 février 2011 dans la revue Science. Parce que ces poissons ne se désintoxiquent pas de leurs BPC, selon Wirgin, c'était une surprise de constater que les poissons accumulaient cette contamination sans s'empoisonner. Son équipe rapporte maintenant que le poulamon se protège grâce à une mutation d'un seul gène. Ce gène rend possible la production d'une protéine qui semble s'attaquer à la toxicité des polluants.
Tous les vertébrés contiennent des molécules dans leurs cellules qui s'attachent aux dioxines et des composés semblables. En effet, ces protéines appelés des récepteurs aryl hydrocarbone (AHR) sont aussi baptisé des récepteurs de dioxines. Une fois que ces poisons sont dans une cellule, chaque molécule peut s'unir avec un récepteur et ensembles elles s'accrochent à une troisième. Ce trio peut donc ensuite s'arrimer avec certains segments de l'ADN dans le noyau de la cellule pour allumer des gènes qui peuvent empoissonner l'animal récepteur.
Le poulamon possède en réalité deux types de AHR, dont l'AHR-2 qui s'accroche particulièrement bien aux polluants comme la dioxine. Mais un variant du AHR-2 naturel, le résultat d'une mutation du gène, s'avère plus difficile à s'attacher selon les découvertes de l'équipe de Wirgin. Cela prend 5 fois plus de polluants pour obtenir un lien qu'avec le AHR-2 conventionnel.
Dans les rivières locales relativement moins polluées aux dioxines et au BPC, 95% des poulamons portent le AHR-2 dans sa forme conventionnelle seulement. Mais dans le fleuve Hudson chargée de BPC, l'équipe de Wirgin a trouvé que 99% des poulamons avaient la protéine AHR-2 dans sa variante qui se lie difficilement.
Les récepteurs mutés semblent avoir évolué il y a très longtemps et sont répandus largement dans la population. Mais dans le fleuve Hudson, les poissons avec le gène qui provoque le récepteur mutant sont nombreux, tandis que les autres qui ne l'ont pas sont morts, dit Wirgin.
Les adaptions pour résister aux poisons existent souvent en biologie selon le toxicologue moléculaire John Stegeman du Woods Hole Oceanographic Institution au Massachusetts. Ce procédé explique pourquoi certains pesticides n'ont plus d'effets sur les espèces ciblées et c'est pourquoi certains microbes deviennent résistants aux antibiotiques.
M. Stegeman a beaucoup écrit sur la résistance aux BPC toxiques et sur les hydrocarbures aromatiques polycycliques chez une autre espèce côtière, le killi: "Mais le mécanisme de défense du killi n'est pas encore connu, malgré notre travail assidu pour le découvrir." dit-il.
Connaître les mécanismes génétiques à la source de la résistance chimique peut aider à prédire l'éclosion d'une résistance en devenir, explique-t-il, et peut aider à découvrir des façons de profiter du mécanisme de résistance, même comprendre comment un chimique est toxique." Les mécanismes de la génétique en résistance chimique chez les espèces sauvages sont connus chez certains invertébrés, comme certains insectes. Selon Stegeman, à sa connaissance, cette découverte chez un poulamon est une première pour un vertébré. Photo: Rob Yasinsac
"Packing away the poison
Genetic mutation allows Hudson River fish to adapt to PCBs, dioxins
Some fish in New York’s Hudson River have become resistant to several of the waterway’s more toxic pollutants. Instead of getting sick from dioxins and related compounds including some polychlorinated biphenyls, Atlantic tomcod harmlessly store these poisons in fat, a new study finds.
But what’s good for this bottom-dwelling species could be bad for those feeding on it, says Isaac Wirgin of the New York University School of Medicine’s Institute of Environmental Medicine in Tuxedo. Each bite of tomcod that a predator takes, he explains, will move a potent dose of toxic chemicals up the food chain — eventually into species that could end up on home dinner tables.
From 1947 to 1976, two General Electric manufacturing plants along the Hudson River produced PCBs for a range of uses, including as insulating fluids in electrical transformers. Over the years, PCB and dioxin levels in the livers of the Hudson’s tomcod rose to become “among the highest known in nature,” Wirgin and his colleagues note online February 17 (2011)in Science. Because these fish don’t detoxify PCBs, Wirgin explains, it was a surprise that they could accumulate such hefty contamination without becoming poisoned. His team now reports that the tomcod’s protection traces to a single mutation in one gene. The gene is responsible for producing a protein needed to unleash the pollutants’ toxicity.
All vertebrates contain molecules in their cells that will bind to dioxins and related compounds. Indeed, these proteins — aryl hydrocarbon receptors, or AHRs — are often referred to as dioxin receptors. Once these poisons diffuse into an exposed cell, each molecule can mate with a receptor and together they eventually pick up a third molecule. This trio can then dock with select segments of DNA in the cell’s nucleus to inappropriately turn on genes that can poison the host animal.
The tomcod actually has two types of AHRs, with AHR-2 offering the most effective binding to dioxin-like pollutants. But one naturally occurring AHR-2 variant, the result of a gene mutation, proves a very poor mate, Wirgin’s team has found. It takes five times more of the pollutants to get substantial binding than is needed with the conventional AHR-2.
In local rivers relatively free of dioxins and PCBs, 95 percent of tomcod possess AHR-2 only in the conventional form. But in the PCB-rich Hudson, Wirgin’s group finds, the only kind of AHR-2 protein in 99 percent of tomcod is the poorly binding variant.
The mutant receptor appears to have evolved long ago and to be widely dispersed. But in the Hudson, fish with the gene to make the mutant receptor have thrived, while those without it have died out, Wirgin notes.
Adaptation to resist poisons occurs throughout biology, observes molecular toxicologist John Stegeman of the Woods Hole Oceanographic Institution in Massachusetts. This process explains why some pesticides no longer kill their targets and why some microbes become immune to antibiotics.
Stegeman has been chronicling resistance to toxic PCBs and polycyclic aromatic hydrocarbons in another coastal species, a killifish. “But the mechanism in the killifish has not been uncovered, despite a long effort to determine it,” he says.
Knowing the genetic underpinnings for chemical resistance can help predict the likelihood of that resistance developing, he explains, and can point to “how one might exploit resistance — even understand why chemicals are toxic.” Genetic mechanisms for chemical resistance in wild species are known for some invertebrates, such as bugs. Stegeman says, to his knowledge, this tomcod finding is the first in a vertebrate."
Excerpts from article written by Janet Raloff published in ScienceNews here: http://www.sciencenews.org/view/generic/id/69976/title/Packing_away_the_poisonPhoto: dec.ny.gov
Tuesday, February 22, 2011
Gaz de schiste - Mémoire du couple Larin
Photo: thelinknewspaper.ca
Mémoire présenté au:
Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE)
DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L’INDUSTRIE DES GAZ DE SCHISTE AU QUÉBEC
Présenté par:
Odette Larin
Roland Larin
Novembre 2010
Monsieur le président
Madame et messieurs les commissaires
Mon mari et moi sommes retraités depuis décembre 2006. Nous habitons la municipalité de Saint-Louis, dans le district de Richelieu, depuis 1979. Nous y avons aussi vécu notre enfance et notre adolescence, moi pour y être née et mon mari pour y être arrivé à l’âge de deux ans. La seule période de notre vie qui c'est déroulée hors de Saint-Louis fut de 1969 à 1979, période pendant laquelle nous avons vécu à Longueuil et où nos enfants sont nés. Puis, nous avons dû choisir entre la vie mouvementée à la ville, ou la paix et la quiétude à la campagne. Pour offrir à nos enfants et à nous-mêmes le calme, l’air pur et la tranquillité que nous avons jugés nécessaires, nous avons choisi de nous établir définitivement à Saint-Louis, notre petit paradis.
À l’été 2007, une compagnie d’exploitation gazifière est venu forer un puits. à la recherche de gaz naturel. Elle s’est installée sur un terrain vague, en plein centre du périmètre urbain, à 250 pieds (76 mètres) de notre propriété, sans aucune consultation ni information préalable. C’est en voulant en savoir davantage et après plusieurs démarches que nous avons réussi à obtenir quelques informations d’un représentant du ministère des Ressources naturelles, Il nous a mentionné le nom des compagnies impliquées, qu’elles détenaient tous les permis nécessaires et que nous n’avions pas à nous inquiéter, qu’il n’y avait aucun danger. On apprendra plus tard, lors de la dernière rencontre d’information de l’Association gazière. que la compagnie qui détient le “claim” avait besoin de trouver rapidement un terrain en zone blanche afin d’éviter que la foreuse retourne en Alberta et pour éviter le délais d’attente pour l’obtention d’une autorisation de la CPTAQ. si les travaux avaient été faits en zone agricole. Ainsi, pour quelques préoccupations d’ordre matériel, la compagnie n’a eu aucun
scrupule à s’installer en plein centre de notre petit village.
C’est seulement lorsque les travaux d'installation ont été terminés que le représentant de cette compagnie est venu nous rencontrer pour nous informer et discuter avec nous en expliquant qu’une fois les travaux terminés, ils ne reviendraient plus. Ils ont foré pendant 22 jours, nuit et jour.
Puis, à l'été 2008. une compagnie américaine partenaire est venue et encore une fois, lorsque les installations ont été complétées, le représentant nous a rencontré en mentionnant que le même genre de travaux qu’en 2007 seraient faits et qu’ensuite, ce serait fini. Ces travaux ont duré 28 jours, 24 heures sur 24. Et finalement, à l’automne 2008, la compagnie partenaire a fait de la fracturation hydraulique, d’octobre à janvier 2009, en plein milieu du village. Nous avons vécu, pendant 93 jours, toutes les opérations et manœuvres reliées à la fracturation hydraulique, presque toujours 24 heures sur 24. Nous avons subi deux explosions en plein milieu de la nuit dont une particulièrement traumatisante qui a fait trembler les fenêtres de notre maison. Nous avons subi des nuisances en raison de l’éclairage, du fonctionnement des génératrices, du va-et-vient continuel de machinerie et de la circulation de camions semi-remorque. Pendant six jours, nous avons été fortement intoxiqués par les émanations de monoxyde de carbone des moteurs diésel et par la machinerie lourde très nombreuse qu’il est anormal de retrouver dans le village d’une municipalité agricole. Le bruit causé par ces mastodontes était insoutenable. La compagnie a aussi aménagé trois bassins dont un plus grand pour la récupération des eaux de fracturation, toujours en plein centre du village. Selon des études publiées récemment, ces eaux contiendraient des gaz volatils et d’autres produits nocifs pour la santé.
Pour appuyer nos dires, nous joignons à l’annexe 1 deux photographies aériennes et, à l’annexe 2, une vidéo amateur que nous avons tournée. Les photographies aériennes ont été prises par la compagnie gazière en octobre 2008. Juste avant les
travaux de fracturation alors qu’une bonne partie de la machinerie nécessaire était déjà sur place pour les travaux. Notre résidence est encerclée sur les photos. Le DVD a été filmé par nous-mêmes à différentes périodes entre octobre et décembre 2008 et pour la dernière partie du film, à l’été 2009. Ce DVD montre un peu la machinerie utilisée pour injecter à très haute pression l’eau dans le puits. Il permet aussi d’entendre le bruit et de voir la pollution émise par les moteurs diésel
durant la fracturation. Quelques prises de vue montrent la flamme qui sort de la torchère ainsi que les lumières utilisées pour éclairer le site pendant la soirée et la nuit. On y voit aussi la foreuse de service pour la fracturation, un peu plus petite que les foreuses servant à faire les forages verticaux et horizontaux.
Lors de la deuxième journée d'audiences du BAPE, l’industrie gazifière a affirmé que les opérations de fracturation n’émettent pas plus de 40 décibels et qu’advenant que certains travaux dérangent, des mesures d’atténuation pourraient être prises. L’industrie, en citoyen qui se dit responsable, peut bien prétendre ce qu’elle veut. Mais à voir la taille de ces mastodontes, la taille des moteurs diésel qui les alimentent et le nombre de ces machines, quelles mesures concrètes peuvent-ils bien appliquer pour rendre leurs opérations acceptables quand on sait qu’elles nécessitent une quinzaine de ces machines?
Un autre aspect à approfondir est celui des redevances, ou plutôt du congé de redevances accordé aux gazifières. Si nous avons bien compris le principe, le gouvernement donnerait un congé de redevances durant les 5 premières années de l’exploitation. Nous joignons en annexe 3 la copie d’un document publié par Wellington West Capital Market. July 22. 2008. qui démontre que l’exploitation principale se fera surtout durant les 3 premières années. Comment peut-on affirmer qu’il y aura de l’argent pour les québécois si les puits sont à sec ou presque après 5 ans?
La loi sur les mines, qui date de la fin du 19e siècle, permet aux compagnies de procéder aux travaux pourvu quelles soient à au moins 100 mètres des résidences. Nous sommes au XXle siècle et il n’est pas besoin d'être un spécialiste pour dire que la machinerie et les procédés utilisés de nos jours ne se comparent pas à ceux utilisés au début du siècle précédent. Pour toutes les raisons mentionnées précédemment. voici nos suggestions qui permettraient peut-être d’en arriver à l’acceptabilité sociale tellement recherchée de part et d’autres.
Premièrement, nous suggérons qu’il soit strictement interdit de forer dans les limites de tout périmètre urbain. À cet effet, et pour éviter d’autres préjudices, nous suggérons qu’on oblige les compagnies impliquées à abandonner et à condamner e puits de forage creusé dans le village de Saint-Louis.
Deuxièmement, nous suggérons qu’on interdise aux compagnies de forer à moins de un kilomètre de toute résidence, vu les pollutions atmosphérique, sonore et lumineuse engendrées durant les opérations d’exploration.
Finalement, et même si le BAPE n’est pas la tribune appropriée pour raire cette demande, nous demandons aussi qu’un moratoire soit décrété pour que les instances concernées aient le temps et se donnent les moyens nécessaires pour évaluer le bien-fondé de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste Que voulons-nous léguer à nos enfants et à nos petits-enfants? Un sous-sol vidé des ressources qu’il contient encore? Un environnement pollué? Ou voulons-nous leur laisser un peu de richesse pour qu’ils puissent aussi avoir une chance de prospérer.
En conclusion malgré que nous nous questionnions sur ce qui résultera du mandat restreint qui vous a été octroyé malgré que nous ayons de forts doutes sur l’influence que vos recommandations auront sur nos décideurs, malgré que nous ayons hésité longuement avant de vous présenter notre position. nous osons espérer que cette démarche démocratique n’est pas un vain mot et que notre intervention fera un peu pencher la balance. Photo: neb-one.gc.ca
Mémoire présenté au:
Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE)
DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L’INDUSTRIE DES GAZ DE SCHISTE AU QUÉBEC
Présenté par:
Odette Larin
Roland Larin
Novembre 2010
Monsieur le président
Madame et messieurs les commissaires
Mon mari et moi sommes retraités depuis décembre 2006. Nous habitons la municipalité de Saint-Louis, dans le district de Richelieu, depuis 1979. Nous y avons aussi vécu notre enfance et notre adolescence, moi pour y être née et mon mari pour y être arrivé à l’âge de deux ans. La seule période de notre vie qui c'est déroulée hors de Saint-Louis fut de 1969 à 1979, période pendant laquelle nous avons vécu à Longueuil et où nos enfants sont nés. Puis, nous avons dû choisir entre la vie mouvementée à la ville, ou la paix et la quiétude à la campagne. Pour offrir à nos enfants et à nous-mêmes le calme, l’air pur et la tranquillité que nous avons jugés nécessaires, nous avons choisi de nous établir définitivement à Saint-Louis, notre petit paradis.
À l’été 2007, une compagnie d’exploitation gazifière est venu forer un puits. à la recherche de gaz naturel. Elle s’est installée sur un terrain vague, en plein centre du périmètre urbain, à 250 pieds (76 mètres) de notre propriété, sans aucune consultation ni information préalable. C’est en voulant en savoir davantage et après plusieurs démarches que nous avons réussi à obtenir quelques informations d’un représentant du ministère des Ressources naturelles, Il nous a mentionné le nom des compagnies impliquées, qu’elles détenaient tous les permis nécessaires et que nous n’avions pas à nous inquiéter, qu’il n’y avait aucun danger. On apprendra plus tard, lors de la dernière rencontre d’information de l’Association gazière. que la compagnie qui détient le “claim” avait besoin de trouver rapidement un terrain en zone blanche afin d’éviter que la foreuse retourne en Alberta et pour éviter le délais d’attente pour l’obtention d’une autorisation de la CPTAQ. si les travaux avaient été faits en zone agricole. Ainsi, pour quelques préoccupations d’ordre matériel, la compagnie n’a eu aucun
scrupule à s’installer en plein centre de notre petit village.
C’est seulement lorsque les travaux d'installation ont été terminés que le représentant de cette compagnie est venu nous rencontrer pour nous informer et discuter avec nous en expliquant qu’une fois les travaux terminés, ils ne reviendraient plus. Ils ont foré pendant 22 jours, nuit et jour.
Puis, à l'été 2008. une compagnie américaine partenaire est venue et encore une fois, lorsque les installations ont été complétées, le représentant nous a rencontré en mentionnant que le même genre de travaux qu’en 2007 seraient faits et qu’ensuite, ce serait fini. Ces travaux ont duré 28 jours, 24 heures sur 24. Et finalement, à l’automne 2008, la compagnie partenaire a fait de la fracturation hydraulique, d’octobre à janvier 2009, en plein milieu du village. Nous avons vécu, pendant 93 jours, toutes les opérations et manœuvres reliées à la fracturation hydraulique, presque toujours 24 heures sur 24. Nous avons subi deux explosions en plein milieu de la nuit dont une particulièrement traumatisante qui a fait trembler les fenêtres de notre maison. Nous avons subi des nuisances en raison de l’éclairage, du fonctionnement des génératrices, du va-et-vient continuel de machinerie et de la circulation de camions semi-remorque. Pendant six jours, nous avons été fortement intoxiqués par les émanations de monoxyde de carbone des moteurs diésel et par la machinerie lourde très nombreuse qu’il est anormal de retrouver dans le village d’une municipalité agricole. Le bruit causé par ces mastodontes était insoutenable. La compagnie a aussi aménagé trois bassins dont un plus grand pour la récupération des eaux de fracturation, toujours en plein centre du village. Selon des études publiées récemment, ces eaux contiendraient des gaz volatils et d’autres produits nocifs pour la santé.
Pour appuyer nos dires, nous joignons à l’annexe 1 deux photographies aériennes et, à l’annexe 2, une vidéo amateur que nous avons tournée. Les photographies aériennes ont été prises par la compagnie gazière en octobre 2008. Juste avant les
travaux de fracturation alors qu’une bonne partie de la machinerie nécessaire était déjà sur place pour les travaux. Notre résidence est encerclée sur les photos. Le DVD a été filmé par nous-mêmes à différentes périodes entre octobre et décembre 2008 et pour la dernière partie du film, à l’été 2009. Ce DVD montre un peu la machinerie utilisée pour injecter à très haute pression l’eau dans le puits. Il permet aussi d’entendre le bruit et de voir la pollution émise par les moteurs diésel
durant la fracturation. Quelques prises de vue montrent la flamme qui sort de la torchère ainsi que les lumières utilisées pour éclairer le site pendant la soirée et la nuit. On y voit aussi la foreuse de service pour la fracturation, un peu plus petite que les foreuses servant à faire les forages verticaux et horizontaux.
Lors de la deuxième journée d'audiences du BAPE, l’industrie gazifière a affirmé que les opérations de fracturation n’émettent pas plus de 40 décibels et qu’advenant que certains travaux dérangent, des mesures d’atténuation pourraient être prises. L’industrie, en citoyen qui se dit responsable, peut bien prétendre ce qu’elle veut. Mais à voir la taille de ces mastodontes, la taille des moteurs diésel qui les alimentent et le nombre de ces machines, quelles mesures concrètes peuvent-ils bien appliquer pour rendre leurs opérations acceptables quand on sait qu’elles nécessitent une quinzaine de ces machines?
Un autre aspect à approfondir est celui des redevances, ou plutôt du congé de redevances accordé aux gazifières. Si nous avons bien compris le principe, le gouvernement donnerait un congé de redevances durant les 5 premières années de l’exploitation. Nous joignons en annexe 3 la copie d’un document publié par Wellington West Capital Market. July 22. 2008. qui démontre que l’exploitation principale se fera surtout durant les 3 premières années. Comment peut-on affirmer qu’il y aura de l’argent pour les québécois si les puits sont à sec ou presque après 5 ans?
La loi sur les mines, qui date de la fin du 19e siècle, permet aux compagnies de procéder aux travaux pourvu quelles soient à au moins 100 mètres des résidences. Nous sommes au XXle siècle et il n’est pas besoin d'être un spécialiste pour dire que la machinerie et les procédés utilisés de nos jours ne se comparent pas à ceux utilisés au début du siècle précédent. Pour toutes les raisons mentionnées précédemment. voici nos suggestions qui permettraient peut-être d’en arriver à l’acceptabilité sociale tellement recherchée de part et d’autres.
Premièrement, nous suggérons qu’il soit strictement interdit de forer dans les limites de tout périmètre urbain. À cet effet, et pour éviter d’autres préjudices, nous suggérons qu’on oblige les compagnies impliquées à abandonner et à condamner e puits de forage creusé dans le village de Saint-Louis.
Deuxièmement, nous suggérons qu’on interdise aux compagnies de forer à moins de un kilomètre de toute résidence, vu les pollutions atmosphérique, sonore et lumineuse engendrées durant les opérations d’exploration.
Finalement, et même si le BAPE n’est pas la tribune appropriée pour raire cette demande, nous demandons aussi qu’un moratoire soit décrété pour que les instances concernées aient le temps et se donnent les moyens nécessaires pour évaluer le bien-fondé de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste Que voulons-nous léguer à nos enfants et à nos petits-enfants? Un sous-sol vidé des ressources qu’il contient encore? Un environnement pollué? Ou voulons-nous leur laisser un peu de richesse pour qu’ils puissent aussi avoir une chance de prospérer.
En conclusion malgré que nous nous questionnions sur ce qui résultera du mandat restreint qui vous a été octroyé malgré que nous ayons de forts doutes sur l’influence que vos recommandations auront sur nos décideurs, malgré que nous ayons hésité longuement avant de vous présenter notre position. nous osons espérer que cette démarche démocratique n’est pas un vain mot et que notre intervention fera un peu pencher la balance. Photo: neb-one.gc.ca
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