Friends of the Richelieu. A river. A passion.



"Tout cedit pays est fort uny, remply de forests, vignes & noyers. Aucuns Chrestiens n'estoient encores parvenus jusques en cedit lieu, que nous, qui eusmes assez de peine à monter le riviere à la rame. " Samuel de Champlain


"All this region is very level and full of forests, vines and butternut trees. No Christian has ever visited this land and we had all the misery of the world trying to paddle the river upstream." Samuel de Champlain

Wednesday, October 31, 2012

Gazoduc à Carignan - c'est quoi le problème???

Presqu'à tous les ans, la sortie de gazoduc dans ma région semble subir des travaux quelconques. Est-ce à cause de travaux d'agrandissement ou de réparation? Dans un cas comme dans l'autre, je n'aime pas ce qui se trame derrière toute cette activité...
Voici l'endroit tel que croqué par Google Street
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This gas pipeline station seems to be in continual flux: they're either making repairs or expanding. In either case, I don't like what it means...

Pour l'Halloween



Tuesday, October 30, 2012

Gaz de schiste et agriculture industrialisée: des exemples de démocratie fracturée

Les élevages intensifs et la fracturation hydraulique, une conférence sur la démocratie fracturée, a eu lieu en Pennsylvanie, dimanche le 28 octobre 2012, organisé par le groupe agricole Peach Bottom Concerned Citizens and Socially Responsible Agriculture Project.

Mais ne vous faites pas d'illusions: tout comme notre agriculture a copié le modèle américain sous forme de monocultures génétiquement modifiés jusqu'aux élevages intensifs sur gestion liquide, le Québec n'a rien à envier à la Pennsylvanie, à part du fait que la mobilisation citoyenne a pu retarder l'invasion gazière!

Voici la traduction libre du tract:

Joignez-vous à nous pour écouter des conférenciers et des leaders de notre communauté qui discuterons des défis de notre héritage en agriculture, des élevages intensifs industrialisés jusqu'aux activités de gaz de schiste et l'épandadage des boues municipales. Nous examinerons les aspects économiques, les impacts sur la santé publique et animale, les impacts sur l'environnement, la sécurité alimentaire et l'influence des industries qui prennent avantage de leurs groupes de pression puissants pour manipuler nos fermes et nos politiques économiques, la règlementation et la démocratie.

Comment pouvons-nous nous protéger? Qu'arrive-t-il quand les agences de l'état et le gouvernement ne nous protègent pas? Comment pouvons-nous encourager des politiques qui avantageront nos fermes indépendantes et nos communautés rurales? Comment soutenir notre environnement et garder nos fermes indépendantes viables?

Voici les conférenciers de la journée:

Patrick Baron, du Hopkins Bloomberg School of Public Health, parlera des impacts de la production animale industrialisée, les antibiotiques et les maladies résistantes aux antibiotiques comme le MRSA sur la santé publique.

Katy Martin, une spécialiste en environnement, parlera des impacts des élevages intensifs et de la fracturation hydraulique sur les communautés et l'environnement.

Craig Watts, un fermier à contrat pour l'industrie de la volaille en Caroline du Nord, nous dira ce qu'il a vu derrière ces portes closes en acier: la production animale industrialisée perçue par un fermier à contrats.

Terry Spence est un éleveur de bétail du Missouri et un consultant et parlera de ce qui empêche les changements pour la prévention dans notre système alimentaire: les subventions et l'influence de l'industrie agro-alimentaire.

Charlie Speer de la firme d'avocats Speer nous décrira de ce qui survient quand les gouvernements fédéraux, de l'état et locaux n'en font pas assez pour règlementer la pollution générée par l'industrie.

Julie Huntsman est vétérinaire et une élue municipale de New York et parlera des impacts de la fracturation hydraulique sur les élevages avoisinants, en mettant l'accent sur la santé animale et la sécurité alimentaire.

Ron Gulla est un activiste qui informe sur les impacts des activités gazières sur sa ferme de 141 acres dans le sud-ouest de la Pennsylvanie: il a été nommé l'Homme du Marcellus de l'année.

Terry Greenwood élève des bovins dans le sud-ouest de la Pennsylvanie et parlera de son vécu avec les forages gaziers, la perte de sa source d'eau potable et son cheptel.

Carol French et Carolyn Knapp sont propriétaires de fermes laitières en Pennsylvanie et sont co-fondatrices du groupe Pennsylvania Landowner Group for Awareness and Solutions. Elles parleront des baux signés avec les gazières et partageront leur vécu, les impacts des forages sur leurs familles, leurs fermes et leur cheptel.

L'évènement a été organisé par Peach Bottom Concerned Citizens and Socially Responsible Agriculture Project - Le projet des citoyens engagés et l'agriculture socialement responsable de Peach Bottom.
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PBCCG CAFO (Factory Farms) and HYDRAULIC FRACTURING Conference DEMOCRACY FRACTURED

Sunday, October 28th starting at 12:00 PM and ending at 6:30 PM EDT

Join us as keynote speakers and community leaders address the challenges to PA’s agricultural heritage, from factory farms to Marcellus Shale natural gas extraction and biosolids. We will examine the economics, public health, animal health, environmental impacts, food safety and the influence of powerful well lobbied industries on our farms, economic policy, regulation and democracy.

How do we protect ourselves? What happens when state agencies and government fail to protect us? How do we invest in policies that benefit our independent farms and rural communities? How do we sustain our environment and keep local independent farms viable?

Patrick Baron: Hopkins Bloomberg School of Public Health - Public Health Implications and Industrialized Animal Production/ Antibiotics and MRSA

Kathy Martin: Environmental Specialist - Community and Environmental Impact of CAFOs and Hydraulic Fracturing of Marcellus Shale

Craig Watts: North Carolina Poultry Contract Farmer - What goes on behind those steel doors? See industrialized animal production through the eyes of a contract farmer.

Terry Spence: Missouri Beef Cattle farmer /SRAP Consultant –What is preventing progressive changes to our food system? Subsidies and influence in agribusiness.

Charlie Speer : Speer Law Firm – What happens when federal, state and local governments are not doing enough to regulate pollution from industry ?

Julie Huntsman: Veterinarian and NY Council Woman – Effects on livestock near hydraulic fracturing. What about animal health and food safety?

Ron Gulla: Ron tirelessly educates about the effects of industrial gas development on his 141 acre farm in Southwestern Pennsylvania. Marcellus Man of the Year.

Terry Greenwood: Beef Cattle farmer in SW PA who will talk about his experience with gas drilling, loss of water source and cattle.

Carol French / Carolyn Knapp: PA Dairy farmers (PLGAS) and co-founders of Pennsylvania Landowner Group for Awareness and Solutions. They will talk about leases and share how drilling has impacted their family, farms and livestock.

Sponsored by Peach Bottom Concerned Citizens and Socially Responsible Agriculture Project
Contact Maria Payan to reserve a seat 717 456 5800 payans@zoominternet.net
Or mail check to: PBCCG, P.O. Box 307 Delta PA 17314 Student -
Requested Donation $10
Public - Requested Donation $20

farm tour is being offered before the conference

Sunday, October 28, 2012

D'un cimetière à l'autre

Il y a quelques jours, j'ai enterré les cendres de mon beau-père dans un cimetière de Toronto. L'endroit est magnifique: un vrai jardin botanique! J'aurais pris des photos toute la journée en me promenant dans les sentiers sinueux de l'endroit: à chaque tournant, des arbres et arbustes teintés des couleurs de l'automne rendait les lieux quasiment festifs. On en oublie presque les pierres tombales et les monuments funéraires.

Malheureusement, j'ai aussi enterré les cendres de ma mère dans le cimetière de Richelieu cet été. Là, je ne peux même pas planter un plant d'hydrangée (une plante sans problèmes d'entretien, s'il en est une, et qui offre quelque chose de beau toute l'année! D'ailleurs, son nom commun est un "quatre-saisons". Ma mère avait le pouce vert, et j'aimerais tellement faire pousser une plante qui fleurit sur sa tombe, mais c'est défendu.

Il semblerait que la Fabrique survit à peine grâce au dévouement de quelques bénévoles: il n'y a tout simplement pas de personnel pour entretenir le cimetière de ma communauté.

Et pourquoi pas moi, vous dites? Ma notion de beauté d'un jardin est l'idée de ce que se font certaines personnes d'un terrain abandonné: j'aime l'aspect "naturel" d'un jardin, m'inspirant davantage des jardins "à l'anglaise" que les lignes droites et ce que j'appelle les "déserts verts" des terrains de golf. J'ai des voisins qui détestent ma propriété parce que je ne respecte pas l'idée qu'ils se font de "propreté". Alors laissez-moi pas lousse dans un cimetière!
Ma mère dans son jardin potager ~ My Mother in her veggie patch
A few days ago, we buried my hubby's father's ashes in a Toronto cemetary. The place was wonderfully beautiful! Half the trees and bushes still had their fall foliage, and the rest colored the hilly grass with their colorfully, almost festive, decorations. I would have walked for hours in the sinuous paths going up and down the small hills: vistas at every turn!

But I also buried my mother's ashes this summer, and here, in Richelieu, planting is not allowed. How I would have liked to plant a flowering plant on her grave! She had such a green thumb!

What a difference a lot of money can make!
Ma mère parmi ses fleurs ~ My Mother amongst her flowers

Saturday, October 27, 2012

Gaz de schiste - Lettre ouverte à Lucien Bouchard


"Ressources naturelles - Lettre à un vieux politicien

écrite par Dominic Champagne publiée dans Le Devoir du 26 octobre 2012 ici: http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/362400/lettre-a-un-vieux-politicien

Monsieur Lucien Bouchard,

Dans les dernières pages de vos Lettres à un jeune politicien, vous évoquez avec mansuétude notre rencontre privée de juin 2011 en affirmant qu’en « affaires comme en politique, il faut chercher à résoudre les conflits par des solutions rationnelles » et que « le fait de diaboliser l’adversaire ou l’opposant ne conduit qu’à la polarisation des positions et à l’impasse ».


Après avoir constaté cette semaine le peu de respect manifeste que vous affichez à l’égard de ceux que cavalièrement vous appelez les « bloqueux » et autres « sectes environnementalistes », alors que ces gens-là sont porteurs d’un idéal de développement, d’une exigence d’avenir et de progrès véritable qui devrait mériter toute votre considération, vous me permettrez de vous écrire aujourd’hui cette lettre, pour tenter de dénouer un peu l’impasse où votre jugement nous entraîne.

En février 2011, vous acheviez votre première entrevue publique comme lobbyiste de l’industrie en déclarant que vous aviez pris le parti de vous mêler à cette affaire des gaz de schiste pour bâtir un meilleur avenir pour vos fils, qui sont le coeur de votre vie. Comme vous savez, j’ai trois fils et je suis entré dans cette affaire pour des raisons similaires. Aujourd’hui, ce sont deux visions de notre avenir qui s’opposent. Je voudrais bien croire à la possibilité d’un compromis qui nous permette de marcher d’un même pas vers l’avenir, mais plus je vous entends mener votre propre campagne de propagande, plus vos propos sonnent comme une insulte à l’intelligence de tout citoyen qui suit le dossier de près. De quel dialogue s’agit-il ici ?


Le principe de précaution

Ce que vous appelez l’âge d’or du gaz naturel est en train de polluer l’existence de milliers de citoyens à travers le monde. Le premier conseil que je pourrais vous donner serait de vous rendre, avec un guide indépendant de l’industrie, dans les cantons pas très éloignés de la Pennsylvanie, pour y constater à quel point ce modèle de développement ne devrait en aucun cas nous faire envie. Ce n’est pas ce pays-là, ni ce progrès, ni cet avenir que vous rêvez pour vos fils, j’en suis persuadé.

À défaut de vous y rendre, et d’entendre les citoyens de là-bas vous implorer de ne pas laisser cette industrie s’implanter sur nos terres, vous pouvez plonger dans la lecture des plus récentes études indépendantes de l’industrie, qui se multiplient pour conclure que les risques liés à cette exploitation existent bel et bien. Contrairement à ce que les études commanditées colportent. Et vous avec elles…

À la lumière de ces conclusions, il ne devrait faire aucun doute que dans une zone agricole habitée comme la vallée du Saint-Laurent, le principe de précaution doit prévaloir. Voici quelques pistes pour alimenter votre réflexion.

Ces dernières années, plus de 1000 cas de contamination, d’explosions et autres dommages collatéraux ont été documentés et soumis à des tribunaux ou à des instances gouvernementales dans plusieurs États américains. En 2011, une étude de l’Université Cornell a conclu que « du point de vue climatique, le gaz de schiste est pire que le gaz conventionnel, que le charbon et que le pétrole ». En juillet dernier, une étude menée par l’Université Duke confirme les liens entre les formations rocheuses où est contenu le gaz et les nappes phréatiques, concluant que « des réserves d’eau potable risquent d’être contaminées par des gaz s’échappant des puits d’exploitation ». Dans une autre étude récente parue en mars 2012, des chercheurs de l’Université du Colorado ont comparé deux groupes de personnes vivant à des distances variables des puits pour conclure que les proches résidants courent un risque de cancer supérieur en raison d’une exposition accrue aux gaz volatils.


Développement aveugle

En colportant sans nuances le discours de l’industrie, c’est votre crédibilité même que vous mettez en jeu. Soyons d’honnêtes hommes et essayons de regarder l’avenir de nos fils bien en face. La question climatique — qui est sans doute l’une des questions politiques actuelles les plus capitales qui soient — ne sera résolue que par un recours croissant aux énergies propres et une diminution de notre consommation d’énergies sales. C’est un défi énorme. À notre imagination, à notre courage, à notre sens du partage et de la justice. C’est le défi de l’heure. Poursuivre dans la voie d’un développement aveugle serait immoral.

Nous ne pouvons sacrifier l’avenir des prochaines générations sur l’autel du rendement économique à tout prix et du profit à court terme des actionnaires, si puissants soient-ils. La cupidité, menée par la main invisible de la libre entreprise, au détriment de l’intérêt public, est un bien mauvais maître.

Plusieurs citoyens de la vallée du Saint-Laurent qui ont milité pour imposer le respect à l’industrie ont acquis au cours de cette saga une connaissance approfondie du dossier. Et aussi une importante prise de conscience quant aux impacts liés à notre développement énergétique. Et s’ils méritent qu’on considère d’abord et avant tout leurs préoccupations comme légitimes, c’est parce qu’ils sont les habitants des terres convoitées, qu’ils sont les premiers propriétaires de la ressource, les véritables experts de leur milieu de vie, profondément voués à la défense du bien commun.

Encore de la souveraineté

Vous avez été un extraordinaire rassembleur, Monsieur Bouchard, dans la quête de la souveraineté de notre peuple. Or, c’est encore de souveraineté qu’il s’agit quand on parle de disposer librement, et en toute connaissance de cause, des richesses qui sont les nôtres : l’eau, l’air, la terre et… le gaz contenu dans notre sous-sol.

Pour la suite de notre monde, vous pouvez jouer un rôle important dans l’utilisation démocratique de la richesse collective. En militant pour un usage intelligent, sage et juste de nos ressources en énergie. De même que René Lévesque nous a fait avancer vers un horizon meilleur, avec l’appropriation de nos ressources hydroélectriques, souhaitons qu’en allant rationnellement, rigoureusement vers une connaissance approfondie du dossier énergétique, vous saurez nourrir cette tradition, plutôt que d’y opposer des forces rétrogrades. Ceux qui privilégient les énergies propres marchent vers l’avenir.

Vos paroles ont du charme et vous pourriez user de votre autorité et de votre leadership pour influencer les entrepreneurs que vous représentez afin qu’ils investissent davantage dans les sources d’un progrès et d’un enrichissement collectif véritables.

Sur papier, à vue de nez, l’exploitation des gaz de schiste a pris des allures de pactole. Or, le récent boum gazier a fait chuter de moitié les investissements dans les énergies renouvelables. Nous savons pourtant de quel côté des choses se trouvent ceux qui préparent l’avenir. Dans le nord de l’Europe, en Allemagne notamment, d’importants sites de biométhanisation sont en production pour transformer les déchets organiques en gaz naturel. Au Québec, en investissant davantage de ce côté-là, on pourrait combler la moitié de nos besoins en gaz naturel, et ce proprement, en réglant un important problème de déchets ! Contrairement à ce que peuvent affirmer les diverses campagnes de désinformation commanditées par l’industrie qui a tout avantage, à court terme, à déprimer ces efforts-là.

Après des années où le gouvernement s’est cavalièrement très peu soucié des préoccupations des citoyens, l’arrivée de la ministre Martine Ouellet aux commandes nous permet d’espérer un changement marqué dans la défense de l’intérêt public.

Cependant, la composition de l’équipe des experts de l’Etude environnementale stratégique (EES) en cours demeure un problème. En nommant un comité composé notamment de membres de l’industrie, sans contrepartie citoyenne et écologiste, on a porté une atteinte importante à la crédibilité de cette étude. Vous aurez beau marteler qu’il faut en attendre les conclusions, nous savons déjà que c’est un cadre de développement au service de l’industrie qui sera déposé. Le mandat même, tendancieux, de cette étude, ne vise clairement qu’à « établir la pertinence » de ce développement sans évaluer sérieusement les solutions de rechange au gaz de schiste.

Les richesses naturelles du Québec sont collectives, et il revient au gouvernement d’en assurer le contrôle démocratique et la maîtrise d’oeuvre, avec le consentement libre, préalable et éclairé de la population.

C’est un triste jour, celui où le grand défenseur de l’intérêt public que vous avez été use de tout son poids pour tenter de faire accepter l’inacceptable, de discréditer nombre de forces vives et de faire passer l’intérêt de ses clients avant les intérêts supérieurs de la nation.

Il n’est pas trop tard pour vous commettre !

Quant à moi, je demeure votre tout dévoué."

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Translation of letter written to Lucien Bouchard, spokesperson for the Oil and Gas Association of Quebec and ex Prime Minister signed by Dominic Champagne, famous producer and artist that became outspoken opponent to shale gas in Quebec

Mister Lucien Bouchard.

In the last pages of your Letters to a young politician, you mention our private meeting in June 2011 and say that in business like in politics, problems have to be solved by rational solutions and that by demonizing your opponent, that only polarizes positions and leads to a dead end.

After observing the little respect you showed this week to those you call "blockers" and other "environmental sects", when these people propose a different ideal of development, ask only for a better future and true progress and deserve all your consideration, you will let me write to you today to try to untangle the deadlock where your reasoning is leading you to.

In February 2011, you were finishing your first public interview as a lobbyist for the industry by declaring that you had decided to get involved in the shale gas affair in order to build a better future for your sons, the heart of your life. As you well know, I have three sons of my own and I have also gotten involved because of very similar reasons. Today, these are two opposite visions of our future that are facing each other. I would like to believe that there is a possibility of a compromise that will let us march toward a better future, but the more I hear you promote your own propaganda campaign, the more your words sound like an insult to the intelligence of any citizen that follows this file closely. What dialog are you talking about here?

The precautionary principle

What you call the golden age of gas is polluting the existence of thousands of citizens across the planet. The first advice I could give you would be to go in the counties in Pennsylvania with a guide independent of the industry so you can see for yourself that this model of development should in no case be attractive to you. It is not this country, nor this kind of progress, nor this future that you dream of for your sons, of that I am sure.

If you yourself cannot go listen to the people over there that implore you not to let this industry settle on our land, you could read some of the most recent independent studies that keep coming out that conclude that the risks associated with this kind of extraction are very real indeed. Studies paid for by the industry come to completely opposite conclusions. And so do you...

Enlightened by these conclusions, there is no doubt that an agricultural region like the St. Lawrence Lowlands should adopt the precautionary principle. Here are a few thoughts to help you along in your reflections about the subject:

In the last few years, more than a thousand cases of contamination, explosions and other collateral damages have been documented and presented in a legal court or to governmental agencies in many states in the US. In 2011, a report from Cornell University concluded that when it comes to climate change, shale gas is worse than conventional gas, coal or oil. Last July, a report from Duke University confirmed the link between shale gas formation and underground water tables, concluding that drinking water reserves are at risk of being contaminated by the gases leaking from exploration wells. In another report that came out in March 2012, researchers at Colorado University compared two groups of people living at different distances from wells and came to the conclusion that those living nearer to wells ran a greater risk of catching cancer because of their greater exposure to gases generated from the drilling activities.

Blind development

By repeating blindly the industry's mantra, it's your own credibility that you risk of loosing. Let's be honest men of good will and try to talk about our sons' future truthfully. Climate change, one of the most important political questions right now, will only be resolved by switching to clean renewable sources of energy and cutting ourselves off gradually from dirty energy. It's an enormous challenge. A challenge to our imagination, our courage, our sense of sharing and of justice. Its the challenge of today. To keep on doing blind development would be immoral.

We cannot sacrifice the future of the next generations on the altar of economic performance at any price and of short term profit for the shareholders, no matter how powerful they are. Cupidity under the invisible hand of free enterprise to the detriment of public interest is a bad master.

Many citizens of the St. Lawrence Lowlands that have been actively requesting respect from the industry have acquired during this saga a deep knowledge of this question. Also a great conscious awareness of the impacts of our energy development. And if they deserve that their preoccupations be perceived as being legitimate, it is because that they live on the land the industry is yearning for. These inhabitants are the top owners of the resource, the real experts of their way of life, deeply involved in the protection of the common good.

And then there's sovereignty

You have once been a rallying person, Mr Bouchard, when it came to obtain sovereignty of our people. It is still sovereignty we are talking about here, when it comes to exploit freely, fully aware of our riches that are ours: the water, the air, the soil, and the gas imprisoned underground.

For what is to come, you could play an important role in the democratic use of our collective wealth. By doing the promotion of intelligent, wise and just use of our energy resources. As René Lévesque had brought us towards a promising horizon by the appropriation of our hydro-electric resources, let's hope that by rationally, rigorously going towards a deep knowledge of the energy file, you will continue in this tradition rather than oppose it with backward forces. Those that promote clean sources of energy march towards the future.

Your words can be charming, and you could use of your authority and your leadership to influence the promoters that you represent so that they invest more into the sources of progress and real collective enrichment.

On paper, at first glance, the exploitation of shale gas seems like a bonanza. But the recent gas boom has made half of the investments go down in renewables, even though we know on what side the tendency is for those that plan the future. In Northern Europe, especially in Germany, big biomethane sites are in production right now to transform organic waste into natural gas. In Quebec, by investing more in that sector, we could meet half of our needs in natural gas, in a clean way, and by solving an important waste problem! Contrary to misinformation campaigns funded by the industry that gain, in the short term anyway, by snuffing these efforts.

After years when the government has very little taken care of it's citizens preoccupations, the arrival of Minister Martine Ouellet lets us hope that change will be done in the public's interests.

But the members of the team of experts of the Strategic Environmental Study (ÉES) going on right now are still a point in contention. By electing a committee partially made out of members of the industry, without any citizen or ecologist representation, that is a great blow to the credibility of this study. You can go on repeating that we have to wait for their conclusions, we already know that it is a report made to order for the development of the industry that will come out of it. The mandate itself, tendentious in its nature, is clearly meant to establish the pertinence of it's development without seriously evaluating alternative solutions to shale gas.

The natural resources of Quebec are collective, and it's up to the government to insure the democratic control and the decider, with the free consent of the population that will be well informed first.

It is a sad day, the day when the defender of public good that you once were decides to use your influence to try to make the unacceptable acceptable, to discredit many active forces of the community and make the interests of his clients before the superior interests of the nation.

It's not too late for you to compromise!

As for myself, I remain faithfully yours.

Friday, October 26, 2012

Fuckée du bilinguisme hâtif?

Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec Foglia:

"Pour un Trudeau (le père), pour un Charest, combien de petits fuckés du bilinguisme hâtif? Le débat a déjà été très vif au Québec sur cette question de l'âge idéal pour commencer à apprendre une langue étrangère. Au début des années 70, une avant-garde de garderies multiculturelles proposait de former des bébés polyglottes, j'exagère, mais il y avait de ça. Le sentiment populaire allait dans le même sens: allez hop, l'anglais au biberon. Ceux qui, comme moi, disaient comme Mme Malavoy, passaient pour des vieux croûtons, j'étais déjà vieux en 70, imaginez." Pierre Foglia dans La Presse du 20 octobre 2012 ici: http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201210/20/01-4585372-la-bombe-malavoy.php

J'ai eu l'anglais et le français au sein (et pas au biberon, comme dit Foglia; je n'ai jamais bu au biberon. J'ai passé directement du sein à la tasse). Est-ce que mon français en a souffert? Je ne le crois pas. Je crois même qu'avec beaucoup d'efforts, mon français, surtout écrit, est maintenant meilleur que la plupart des Québécois "pur laine" que je connaisse.

D'ailleurs, en parlant de "pure laine", les arbres généalogiques de ma mère et de mon père remontent aux années 1600 venus directement de la France. Alors, selon certaines définitions, j'en suis une, "pur laine".

Par contre, est-ce que ma "culture" a souffert de mon bilinguisme français-anglais? Certains vous dirons que oui. Mes lectures, mes goûts, mon mode de vie pourraient être facilement qualifiés comme étant nord-américains plutôt que strictement "québécois". Mais comme la plupart des véritables bilingues que je connaisse, je crois que cela nous rend différents certes, mais aussi meilleurs, avec une qualité humaine universelle qui est de plus en plus "tendance" au fur à mesure que la mondialisation et les technologies d'échanges sociaux influencent les nouvelles générations.

D'ailleurs, j'ai gagné humblement ma vie grâce à mon bilinguisme, alors je serais très ingrate de ne pas le reconnaître et de ne pas en être reconnaissante.

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Am I all fucked up because I was bilingual too young?

For once, I do not agree with Foglia. Here's a translation of a recent piece he had in La Presse:

"For one Trudeau (father) an a Charest, how many fucked up kids because of being bilingual too young? The debate used to be very intense in Quebec about what would be the ideal age to start to learn a new language. In the early 70s, the first multicultural kindergartens were suggesting multilingual speaking babies. I am exaggerating, but there was a little bit of this. Popular sentiment was similar: English along with the milk bottle. Those that like me that talked like Mrs Malavoy were frowned upon. I was already old in the 70s. Can you believe it?"

I myself was served English and French along with the breast milk (no feeding bottle for me: I went straight from the breast to the cup). Did my French suffer from this? I don't think so. I even think that with a lot of hard work, my French, especially in writing, is now better than most Quebecker I know.

Native Quebecker, by the way, (they call themselves pur laine, pure wool), like to put themselves above more recently arrived immigrants. Well, in my case, both on my mother's and my father's side, came in directly from France in the early 1600s. So by most definitions of "real" Quebecker, I'm one.

Though, I must admit that my "culture" may have suffered from my English-French bilingualism. My taste in reading, my lifestyle could be qualified as being North-American rather than typically from "Quebec". But like most born and bred bilingual people I know, I think that we form a different cultural class of our own, one that is much closer to the "global" man. With globalization and all the social medias, I think that cultural lines will break down in the end anyway.

After all, I have been able to earn a living thanks to my bilingualism: I'd be very ungrateful to deny it now.

Monday, October 22, 2012

Sunday, October 21, 2012

La luminosité changeante de l'automne

Vus de ma fenêtre, le soleil et ses reflets sans cesse changeants sur les couleurs de l'automne font une mise en scène à jamais mouvante et émouvante. Difficile de s'empêcher de prendre des photos à chaque fois qu'on regarde dehors!

En voici quand même quelques-unes:






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The ever changing patterns of colors and light make it almost impossible not to stop and take a picture every time I look out a window these days.

Sometimes, I just can't resist!

Saturday, October 20, 2012

Gaz de schiste - un problème de démocratie

C'est pas seulement un problème pour l'eau, c'est aussi un problème de démocratie:

Pour visionner, allez voir ici: http://vimeo.com/50224134

Friday, October 19, 2012

Richelieu et ses puits contaminés - Le maire n'est pas curieux


Dans l'édition du 12 octobre 2012 du Journal de Chambly, dans l'article titré "Des puits contaminés à Richelieu", on comprend que le maire de Richelieu veut régler un problème de contaminations de puits artésiens aux coliformes par un prolongement d'aqueduc.

Lien: http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2012/10/14/des-puits-contamines-a-richelieu

Bien sûr, les gens aux prises avec cette contamination aimeraient qu'on y voit d'une façon ou d'une autre et à moindre coûts possibles. La solution avancée par le maire est de prolonger l'aqueduc municipal, à condition qu'il puisse obtenir une subvention.

Dans l'édition suivante du Journal de Chambly, celle du 19 octobre, l'article intitulé "La ville ignore la source de la contamination", le maire de Richelieu ne semble pas se soucier outre mesure de la cause de cette contamination, et ne semble pas avoir la volonté de régler le problème. Selon lui, il semblerait que ce serait si évident de tout simplement se lancer dans des travaux d'infrastructures!


Mais dans un atmosphère de corruption dans le domaine de la construction et dans le milieu municipal, et en ces temps modernes où la conscience environnementale est bien éveillée et la pénurie des sources d'eau potable est une menace mondiale, il me semble que les contribuables auraient intérêt à vouloir que l'on consacre l'argent du peuple à trouver la source de la contamination, à y remédier, et redonner à ces propriétaires de puits artésiens la sérénité qu'ils méritent dans leur chez-soi.

Faut-il rappeler au maire que des subventions, c'est l'argent du contribuable également!

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In a previous edition of the local newspaper, we learned that a lot of private artesian water wells in my hometown are contaminated with coliforms. The mayor is willing to yield to public opinion and have town water main brought in as long as he can get a government subsidy to help pay for the expense.

Of course, homeowners who are stuck with a contaminated water source want this resolved as soon as possible with a minimum of spending on their part.

This week's edition of the same newspaper has the mayor explaining that this is a small problem that can be easely solved by bringing in town water. He does not seem to want to know where the contamination is coming from, nor seem to think that cleaning up the contamination is worth the bother.

He does mention that he lives in that area and has his own private waterwell. He also mentions that the source of the contamination would be hard to determine because de region affected is so vast and that there is a creek nearby.

Well, if you go on Google Maps, you can see for yourself that this creek drains agricultural land. So of course finding a coliform contamination source is going to be hard to find: it could be a defective septic system, or it could be from agricultural slurry spreading on nearby farmland.

Either way, a lot of money will have to be spent: either trying to find the contamination source and cleaning it up, or bringing in town water via aqueducs.

But there is a lot of talk about corruption in the construction and municipal sectors these days. This eagerness to spend public money in infrastructure rather than find the cause of contamination, stopping it and restoration of the region's groundwater smells fishy. To me, anyway.

Plus, the mayor seems to forget that government subsidies are taxpayers' money too!!!

Thursday, October 18, 2012

Agriculture - quand l'élevage industrialisé ne fonctionne plus


"Sainte-Élisabeth
Des centaines de porcs retrouvés enfouis

SAINTE-ÉLISABETH – Un homme a découvert une centaine de carcasses de porcs en décomposition dans une immense fosse dissimulée dans un secteur boisé de Sainte-Élisabeth, dans la région de Lanaudière, a-t-on appris mercredi.

Il était en train de se promener avec son chien lorsqu’il a remarqué un attroupement d’oiseaux charognards qui survolaient un point précis.

«C’est dégueulasse, tu ne fais pas ça dans la nature», a-t-il commenté, en souhaitait garder l’anonymat.

Les cadavres, empêtrés dans la boue, reposaient dans une cavité qui semblait avoir été spécifiquement creusée pour ça. Une forte odeur de putréfaction s’en dégageait.

Le «Journal de Joliette» a tenté par deux fois d’aller constater l’étendue du problème, mais des gens qui surveillaient visiblement les lieux l’en ont empêché. Toutefois, de nombreux oiseaux charognards survolaient encore les lieux.

Le promeneur a prévenu le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

«Ce n’est pas normal d’agir ainsi, c’est dangereux pour les cours d’eau et la nappe phréatique», a-t-il déclaré.

Le propriétaire de la porcherie la plus près du charnier n’avait pas retourné les appels mercredi après-midi.

«Nous ne pouvons cautionner un tel geste», a dit Claude Laflamme, de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Lanaudière, ajoutant que chaque producteur est responsable de la manière dont il dispose des restes d’animaux morts et que l’UPA ne se porterait pas à la défense du fautif en cas de sanctions.

La Ville de Sainte-Élisabeth a exprimé sa surprise et son dégoût face à la situation et a promis de mener sa propre enquête.

Une enquête ouverte

Si le responsable de ce charnier n’avait pas encore été formellement identifié, mercredi, l’auteur de la macabre découverte a souligné qu’il n’y a qu’une seule ferme porcine dans les environs.

Maurice Lamontagne, qui agit comme directeur adjoint à la direction de l’inspection des viandes au MAPAQ, a confirmé du bout des lèvres que le dossier faisait l’objet d’une enquête très sérieuse de la part du ministère, mais s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire.

Il a toutefois précisé que les producteurs doivent s’en tenir à un protocole très strict quand arrive le moment de se débarrasser des carcasses d’animaux. Deux options sont possibles, soit la récupération, soit l’enfouissement.

«Il peut arriver que par un souci d’économie, le producteur décide d’enfreindre les règles et enfouisse les animaux de manière inadéquate», a reconnu M. Lamontagne. Mais il a assuré que la très grande majorité des producteurs agricoles font appel à des compagnies d’équarrissage.

«L’enfouissement ne se produit que dans des cas très spécifiques», a-t-il dit.

En cas d’infraction, les éleveurs s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 $, et jusqu’à 45 000 $ en cas de récidive."

Article écrit par Mathieu Ferland pour QMI publié ici: http://www.journaldemontreal.com/2012/10/17/des-centaines-de-porcs-retrouves-enfouis

Note personnelle: les questions qu'on se se pose pas ici, c'est "Quelle est la cause d'une telle mortalité dans un élevage, et que doit-on faire pour l'éviter?"

Est-il normal qu'un nombre si important d'animaux périssent d'un seul coup dans un élevage d'animaux destinés à nourrir des humains? Serait-ce les méthodes d'élevages qui laissent à désirer? Le mal qui a terrassé un tel élevage persiste-t-il dans les bêtes survivantes, et est-ce que ce mal est transmissible à l'homme?

Ne faudrait-il pas revoir notre façon d'élever les bêtes qui nous nourrissent? Ces mortalités ne témoignent-elles pas d'un mal plus profond?

Comment peut-on se soucier des gens qui ont faim et de la qualité de notre nourriture et ne pas dénoncer ce gaspillage de vies animales et de nourriture en devenir?

Aussi, la production porcine est très subventionnée. Le contribuable réalise-t-il que c'est son argent qu'on enterre avec ces bêtes?


Wednesday, October 17, 2012

Des BPC dans une rivière à saumon

Photo: Todd Coyne

Des centaines de litres d'huiles toxiques déversées dans un cour d'eau de West Vancouver

Des centaines de litres d'huiles industrielles contenant des BPC toxiques se sont déversées dans un cour d'eau de West Vancouver dimanche, polluant ainsi un ruisseau à saumon et un étang à canards après qu'un poteau de BC Hydro s'est fait renverser par le vent.

La crise environnementale a commencé quand un grand arbre est tombé près de l'intersection de Keith Road et Taylor Way, emportant avec lui un poteau et ses fils électriques, congestionnant la circulation routière de la région toute la soirée.

Mais avant que les équipes de l'hydro puisse intervenir, trois transformateurs en forme de barils montés sur le poteau se sont brisés, ouverts près d'un drain d'égout, déversant 320 litres d'huiles de transfo qui se sont écoulés dans les égouts pluviaux, rejoignant le cour d'eau Sway'wey Creek et l'étang à canards du parc Ambleside Park, à plus d'un kilomètre de là, selon Jeff McDonald, le porte-parole du District of West Vancouver.

"Malheureusement, il semblerait que le ruisseau et l'étang ont été impactés par l'huile, mais jusqu'à date, la faune ailée de l'étang semble intacte." disait McDonald lundi matin.

Lundi après-midi, des équipes de nettoyage ont étendu des centaines de mètres de ruban de délimitation jaune où l'eau huileuse s'est accumulée près de Marine Drive et Pound Road, et installé des tampons absorbants au travers des fossés et milieux humides pour tenter d'arrêter l'écoulement du polluant.

Le district de West Vancouver et BC Hydro ont tous deux confirmés avec le journal lundi après-midi que des BPC (biphényles polychlorés) toxiques étaient présents dans l'huile du transformateur et se trouvaient dans le déversement.

"Nous avons menés des tests du contenu d'huile et le rapport est revenu cet après-midi qui nous a confirmé qu'il s'y trouvait des concentrations faibles de BPC." dit Donna McGeachie, la patronne des relations publiques de BC Hydro pour la région Lower Mainland.

Bien que ni Hydro ni le district ne croient que le déversement n'est un danger pour la santé des résidents de l'endroit, les risques pour la vie sauvage est bien plus probable puisque les BPC sont toxiques pour les poissons, les oiseaux et les mammifères, surtout près des milieux humides, selon Environnement Canada.

"Nous avons maîtrisé l'huile déversée hors de portée du public." dit McGeachie. "Il y a quelques canards dans la région mais nous travaillons avec le District de West Vancouver, juste au cas où l'huile se soit rendue dans l'étang des canards à cet endroit, et nous verrons à empêcher les canards de se poser dans la région."

Toutefois, des douzaines de canards se trouvaient à l'étang Ambleside lundi après-midi, et des douzaines de plus étaient sur la rive, se souciant peu du danger potentiel dans l'eau, semble-t-il.

L'importation, la fabrication et la vente des BPC sont interdits au Canada depuis 1977 et relâcher ce produit dans l'environnement est illégal depuis 1985. Toutefois, des lois fédérales permettent aux propriétaires d'équipement de BPC, comme les compagnies fournisseurs d'électricité, de continuer d'utiliser de l'équipement qui en contient jusqu'à la fin de leur durée utile.

Les champs de soccer à Ambleside Park ont été fermés pour des travaux d'assainissement et de remédiation lundi soir et resteront fermés jusqu'à ce que BC Hydro donne le feu vert pour sa réouverture, selon McDonald.

Les tampons absorbants resteront sur les lieux dans les cours d'eau pour encore quelques jours, dit McGeachie, jusqu'à ce qu'on se rende compte que l'huile ait été éliminée.
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"Hundreds of litres of toxic oil spilled in West Vancouver waterway

Hundreds of litres of industrial oil containing toxic PCBs spilled into a West Vancouver waterway Sunday ( October 14 2012) , polluting a salmon creek and duck pond, after a BC Hydro utility pole was toppled in the wind.

The environmental crisis began when a large tree fell near the intersection of Keith Road and Taylor Way, taking with it an adjacent utility pole and power lines, and halting all traffic in the area into the evening.

But before hydro crews had restored power at the scene, three large drum-shaped transformers mounted on the fallen pole had broken open near a storm drain, leaking 320 litres of transformer oil "which traveled through storm sewers and affected Sway'wey Creek and the duck pond at Ambleside Park" more than a kilometre and a half away, according to the District of West Vancouver's acting spokesman Jeff McDonald.

"Unfortunately, it appears that the creek and pond are affected by the oil, but so far bird life in the pond is not affected," McDonald said Monday morning.

On Monday afternoon, private clean-up crews had strung up hundreds of metres of yellow caution tape where the oily water was pooling near Marine Drive and Pound Road and had laid containment booms and absorbent pads across culverts and marshlands in an effort to stem the flow of the pollutant.

Both West Van district and BC Hydro confirmed with The Outlook Monday afternoon that toxic polychlorinated biphenyls (PCBs) were present in the transformer oil and found within the spill.

"We tested the oil content and the report came back this afternoon that there's low levels of PCB," said Donna McGeachie, BC Hydro's community relations manager for the Lower Mainland.

While neither Hydro nor the district said they believe the spill poses any health risks to area residents, danger to wildlife is more likely as polychlorinated biphenyls (PCBs) are toxic to fish, birds and mammals, especially around wetlands, according to Environment Canada.

"We've contained it all to where it's now away from public access," McGeachie said. "There's some ducks in the area but we've been working with the District of West Vancouver, just in case any of the oil got to the duck pond that's down there, that we'd prohibit any ducks from landing in the area."

However, dozens of ducks were on the Ambleside duck pond Monday afternoon and dozens more on the shore, seemingly oblivious to the potential danger in the water.

The import, manufacture and sale of PCBs has been illegal in Canada since 1977 and the release of environmental PCBs has been illegal since 1985. However, federal law allows PCB equipment owners, such as electrical power companies, to continue using the equipment until the end of its service life.

The soccer fields at Ambleside Park were closed down for clean-up and remediation work Monday evening and will remain closed until BC Hydro gives the go-ahead to reopen, McDonald said.

The booms and pads will remain on the area waterways for a few days, McGeachie said, until it's determined the oil has been eliminated."

Article written by Todd Coyne from the North Shore Outlook published here: http://www.northshoreoutlook.com/news/174292451.html

Tuesday, October 16, 2012

Working Class Hero - John Lennon


Sur la lutte de la classe moyenne pour sortir de sa médiocrité, et la célébrité mondiale d'un gars de Liverpool.

Monday, October 15, 2012

Gaz de schiste - l'histoire de Carol French

Photo: Les Stone

Histoire d'une ferme laitière de Bradford County, en Pennsylvanie: Ce qui est arrivé à notre famille et à notre ferme.

Une propriétaire d'une ferme laitière raconte son expérience de contamination après les forages gaziers.

Voici l'histoire de Carol French, partie 1

Ce que nous avons fait: Presque 30% des fermes rurales de Bradford County, en Pennsylvanie, avaient déjà signé avec des gazières avant 2006. Nous, et 50% du comté avions décidé de louer nos terres pour entre $5 et $85 l'acre. Il se passera 2 ans de plus pour que les gazières puissent convaincre un autre 10% des gens à louer leurs terres à $2,500 par acre ou plus. Durant cette période de signatures de baux, on pouvait sentir la frénésie dans l'air. C'était le sujet de l'heure. On chuchotait même que si un puits de gaz était foré sur une propriété, le propriétaire deviendrait le prochain millionnaire du schiste. Tout le monde était pour en profiter: des nouvelles routes, du travail, des revenus grâce aux baux et aux redevances.

C'était trop beau pour être vrai!

Dès le printemps de 2009, les fermiers qui avaient laissé forer des puits gaziers sur leurs terres commençaient à ressentir des malaises. Les journaux locaux rapportaient des cas de contamination de puits d'eau potable, de la mortalité sur un site de forage, et le fermier devait se mettre à l'évidence qu'il pouvait perdre sa ferme à cause d'un litige impliquant les opérations des gazières. Pour ma part, je pensais que notre voisin chanceux était pour devenir le prochain millionnaire de la région parce qu'il avait un puits de gaz foré chez lui. J'ai changé d'avis dans pas grand temps.

Ces fermiers recevaient des pénalités qui leur étaient infligées à cause que leurs terres à vocation agricole devenaient des zones industrielles.

Des propriétaires terriens ont dû se chercher des conseils légaux pour se faire dire que les avocats n'étaient pas familiers avec les lois encadrant le pétrole et le gaz, et qu'il y avait des conflits d'intérêt. Par exemple, si le propriétaire ne pouvait pas se payer les frais d'avocat, l'avocat pouvait simplement ajouter son nom aux paiements de redevances. Ma voisine Carolyn et moi avons assisté à une présentation d'un professeur du Penn State University. Il avait un message à nous passer: nous devions faire un sacrifice, c'était notre devoir de patriote que d'assurer que notre comté serait indépendant du pétrole étranger. Je ne pouvais pas accepter ce que je venais d'entendre.

Est-ce qu'il y a une législation qui nous garantit que nos ressources naturelles restent dans notre pays? Que voulait-il dire quand il disait que nous devions faire des sacrifices?

Entre décembre 2010 et janvier 2011, trois puits gaziers ont été foré près de notre ferme. De la bonne terre agricole se faisait arracher comme du vieux tissu d'une couette. À la mi-2011, cinq puits de gaz ont été foré autour de notre ferme. Deux des puits gaziers étaient à moins de 4,000 pieds de chez nous. Mon eau a changé le 15 mars 2011. Notre eau a viré d'un blanc laiteux. Ensuite, il y a eu une couche de mousse verte qui flottait sur le dessus, une couche d'un quart de pouce de sable au fond d'une eau gélatineuse. À la mi-octobre 2011, ma fille tomba malade. Elle avait de la fièvre (haute température), de la diarrhée; elle s'est mise à perdre du poids, 10 livres en 7 jours, souffrant de maux sévères à l'abdomen. À l'hôpital, ils ont constaté que son foie, sa rate et son ovaire droit étaient beaucoup enflés. Notre voisine au nord de nous souffrait des mêmes symptômes après que son eau ait changé au mois de mars de la même année, excepté que sa rate a explosé durant sa 3e journée à l'hôpital.

Nous savions que notre fille allait devoir quitter la Pennsylvanie si elle voulait vivre une vie normale et en santé.

Elle est déménagée au Tennessee. Nous ne buvons pas l'eau ni le lait de nos vaches, mais nous nous lavons toujours avec. Notre agence de l'état (DEP - Department of Environmental Protection) refuse de faire des tests sur notre eau, alors la gazière refuse de nous fournir de l'eau pour nos vaches et notre famille. Je pense comprendre maintenant ce que l'on voulait dire par "faire des sacrifices".

C'est maintenant le 3 octobre 2012: plusieurs qui avaient quitté leur emploi pour travailler chez les fournisseurs des gazières sont maintenant sur le chômage.

Nous sommes devenus des "partenaires prudents" avec la compagnie de gaz, et en signant un bail, nous nous retrouvons maintenant responsable de leurs dettes.

Il y a beaucoup d'enseignes "À Vendre" dans la cour d'une ferme contaminée. La ferme perd de 80 à 90% de sa valeur, et possiblement perd son marché laitier, et qui achèterait ses vaches? Plusieurs vivant dans Bradford County ont leur eau "changée" et se fient sur les gazières pour leur fournir de l'eau pour leurs familles et leur ferme. C'est maintenant une charge financière énorme pour les compagnies de gaz. Certaines compagnies de gaz qui opèrent dans Bradford County ont décidé de ne pas payer pour la facture d'eau, ce qui fait qu'il n'y a plus de livraison d'eau chez les familles lésées. Souvent, des résidents se font donner des systèmes de filtration d'eau, ce qui occasionne des frais additionnels pour ces résidents.

On nous a fait rêver en couleur, ne sachant pas la vraie valeur de ce qui se trouve si profondément sous nos terres. N'étant pas au courant des genres d'opérations qui se dérouleraient sur nos terres. Nous avons cru les fausses promesses de l'industrie gazière.

Maintenant je me demande: est-ce que ces compagnies gazières qui produisent du gaz naturel le font pour notre pays ou pour le vendre outremer, vendant au plus offrant? Cela démolirait la théorie voulant qu'on se sacrifie pour notre pays afin de nous libérer du pétrole étranger. Je ne cesse de me demander: mais qu'avons nous fait?

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"Bradford County Farmer: What happened to our family and farm

Dairy Farmer in Bradford County tells her story of Contamination after gas drilling...

This is Carol French's Story-- part 1--

Status Update By Carol French

What have We Done: Nearly 30% of the rural farm land located in Bradford County, Pennsylvania was already leased prior 2006. We and 50% of the county decided to lease our land for an average $5- $85/per acre. It would take two more years before the gas companies would convince another 10% to lease their land at $2,500 or more/per acre. During this leasing process, you could feel the excitement. It was the talk of the town. There were suggestions made that if a gas well was drilled on your property you would become the next “shaleionaires.” Everyone was to prosper, new roads, jobs, additional money from leasing and royalties.

It was too good to be true!

By the spring of 2009 there was uneasiness among the farmers that had had a gas well drilled on their property. The local newspaper was reporting contamination found in water wells, death occurring on a gas pad and the farmer was facing the fact that he could lose his farm due to a lawsuit based on the gas companies operation. For myself, I was thinking that our lucky neighbor was going to become the next Millionaire, because they had the gas well drilled on them. Soon my mind changed.

Those farmers were facing penalties lodged against them, due to their land becoming industrial use instead of agricultural use.

Landowners found themselves seeking legal advice, only to find that the attorneys were not experienced in Oil & Gas law, and had a conflict of interest. Example: If the landowner could not afford the attorneys fee, the attorney would simply attach his name to the royalty interest for payment. My neighbor (Carolyn) and I attended a presentation by a professor from Penn State University. He made a statement, saying that we must sacrifice; it was our patriotic duty to assure our Country would be independent from foreign oil. I could not wrap my mind around what he was saying.

Was there legislation insuring that our natural resources would stay in this country? What did he mean we would have to sacrifice?


In December, 2010 – January 2011, three gas wells were drilled near our farm. Farm land was getting ripped up like old material for a patch work quilt. In the middle of 2011, five more gas wells were drilled, surrounding our farm. Two of the gas wells were less than 4,000 feet away. My water changed March 15, 2011. Our water appeared pearly white. Then it had a layer of green moss settling on top of a 1/4 inch of sand as the water would become gelatin like. By October 2011, my daughter became ill. She had a high fever, diarrhea, weight loss of 10 pounds in 7 days, and severe pains in her abdomen. At the hospital they found her liver, spleen and her right ovary was extremely enlarged. Our neighbor living north of us had the same health issues after her water changed in March of that year, except her spleen burst three days after she went to the hospital.

We knew our daughter would have to leave Pennsylvania in order to have a chance of a healthy, normal life.

She moved to Tennessee. We don’t drink the water or the milk from our cows. We still have to bathe in it. Our state agency (Department of Environmental Protection) refuses to test our water; therefore the gas company will not provide water for our cows and my family. I now believe I understand what he met by “we are to sacrifice”

It is October 3, 2012. Many that quit their previous job to work for the gas related companies are now unemployed.

We have become “prudent partners” with the gas company, by signing a lease, now are finding ourselves responsible for their debts (Mechanics Leans).

There are for sale signs in the yard of a contaminated farm. The farm lost 80%-90% of its value, possibly losing his milk market, and who will buy his cows? Many living in Bradford County have “changed” water, depending on the gas companies to provide water for their families and farms. This has become a huge, expensive burden to the gas companies. Some of the gas companies operating in Bradford County have chosen not to pay for the water bill, resulting in no more water deliveries to the effected families. Other residents have been given water filtration systems, resulting in additional cost to the resident.

We were given a chance to dream, not knowing the true value of what lie so far beneath our land. Not aware of the type of operations that would be conducted on our land. We believed in the false promises made by the gas industry.

Now I wonder, will these private gas companies produce natural gas for this country or produce natural gas for sales overseas, selling to the highest bidder. This would crush the theory of “sacrifice for our country allowing independence from foreign oil”. I keep asking myself, what have we done?
Posted by Peacegirl at 11:14 AM"

Link: http://dearsusquehanna.blogspot.ca/2012/10/bradford-county-farmer-what-happened-to.html


Sunday, October 14, 2012

Des puits contaminés à Richelieu


"Des puits contaminés à Richelieu

Article écrit par Alex Bernard publié dans l'édition du 12 octobre 2012 du Journal de Chambly ici:

Richelieu - Plusieurs des puits artésiens du quartier "Le Nouveau développement Notre-Dame-de-bon-secours" seraient contaminés. Pour remédier à la situation, la Ville étudie actuellement la possibilité d'y prolonger le réseau d'aqueduc municipal.

"Lors de la campagne électorale de 2009, j'ai été interpellé par rapport à la possibilité d'amener l'eau dans ce quartier. J'ai alors pris l'engagement de faire un sondage auprès des gens concernés pour voir combien d'entre eux seraient intéressés à connaître les coûts d'installation de l'aqueduc" explique Jacques Ladouceur, maire de Richelieu.

Au cours d'une rencontre publique, plusieurs citoyens se sont manifestés au sujet de leurs puits artésiens contaminés par des coliformes. Devant cette situation, la municipalité a décidé d'entreprendre des démarches pour évaluer l'étendue du problème. "On a fait 50 tests d'eau à travers les 160 maisons concernées. ON souhaitait vérifier si c'était un problème localisé, ou si la contamination se retrouvait à la grandeur du quartier. Finalement, çà s'est avéré que c'était partout. Plus de 50% des résidences testées ont des problèmes."

Suite aux résultats, la majorité des gens du quartier se sont prononcés en faveur des travaux. "La réalisation du projet est conditionnelle à l'obtention d'une subvention. On a été très conservateurs. On a prévu un niveau de subventions très bas afin de prévoir les coûts maximums des travaux. Mais sans subvention, on oublie çà", affirme M. Ladouceur.

Le dossier progresse. Dans les prochaines semaines, la Ville a prévu une rencontre avec des ingénieurs afin de préparer la demande de subvention. Entre temps, les citoyens dont le puits est contaminé doivent faire bouillir leur eau avant de la consommer."

Lien: http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2012/10/14/des-puits-contamines-a-richelieu

Note personnelle: cela fait depuis novembre 2011 que ce dossier mijote à Richelieu, mais personne semble s'en soucier outre mesure.

Nous apprenons enfin que des puits artésiens (donc très profonds) d'eau potable sont contaminés aux coliformes, mais on n'en sait pas plus: des coliformes fécaux? Probablement. De l'E.coli? Sait pas. De source humaine ou animale? Sait pas. Quelle est la source de cette contamination? Personne pose la question.

L'an passé, quand j'ai osé poser cette question à la séance ordinaire du conseil de ville, un conseiller m'a répondu brusquement que cela n'avait rien à voir avec la porcherie d'une capacité de 5,800 porcs à Richelieu, ni avec l'épandage sur les champs agricoles autour. Comment peut-il en être si sûr?

Soit que les gens ne sont vraiment pas curieux, soit qu'on ne veut vraiment pas le savoir.

Mais moi, je trouve très inquiétant de savoir que la nappe phréatique sous ma municipalité est contaminée, et j'aimerais bien savoir d'où çà vient!

Friday, October 12, 2012

Rivière Richelieu et ses chênes

Les arbres font parti de notre patrimoine. Ici, un groupe de 4 chênes rouges hybrides plus que centenaires sur un terrain riverain appartenant à Conservation de la Nature qui est en négociation d'échanges de terrain avec la Ville de Richelieu.

Je me rappelle, enfant, d'aller me baigner avec ma mère: nous traversions la rue, je lui tenais la main. Nous descendions les marches en bois construites par mon père et mon voisin, M. Panet. Nous passions sous les chênes, protégées du soleil pendant quelques instants sous leur ombre dense. Souvent, des gens du village venaient y faire un pic-nic, profitant de la fraîcheur sous les chênes qui étaient déjà immenses à ce moment-là. C'était dans les années 1950.
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Trees are part of our natural heritage. Here's a photo taken yesterday of 4 big red oaks living on Nature Conservancy's property that they are planning to exchange with my municipality.

As a child, I would cross the street, holding my mother's hand, and we would go swimming in the river. We would walk down the wooden steps my neighbor built with the help of my father, then walk in their shade for a few moments, protected from the hot sun. Sometimes, some people from the city would come and have a pic-nic there.

Those oaks were already big then: it was in the 1950s.