Des portes-paroles du Sinn Féin, Michael Colreavy (Sligo/North Leitrim) et Phil Flanagan de l'Assembly (Fermanagh & South Tyrone), affirment que la fracturation hydraulique doit être interdite partout en Irlande et que de simplement tenter d'atténuer les pires impacts ne sera pas suffisant.
Prenant la parole après avoir été présents à un évènement au Killyhevlin Hotel à Enniskillen organisé par le groupe d'opposants Fermanagh Fracking Awareness Network où la Docteur Eilish Cleary, médecin hygiéniste en chef de la province du Nouveau-Brunswick était conférencière sur les impacts du fracking, ils ont dit:
"Nous avons été enchantés de cet évènement et souhaitons la bienvenue au Docteur Eilish Cleary à Fermanagh afin de l'entendre parler de son expérience au Nouveau-Brunswick.
Toutefois, ayant étudié son rapport et les recommandations qu'il contient, c'est parfaitement clair que de simplement tenter de mitiger les pires aspects de la fracturation hydraulique ne sera pas suffisant pour l'île de l'Irlande.
Nous ne devrions pas tenter de se charger du nettoyage et des dommages qui surviendront inévitablement si la fracturation va de l'avant.
La fracturation hydraulique doit être interdite en Irlande et le Sinn Féin continuera d'être du côté des gens qui s'opposent à cette dangereuse méthode d'explorer pour le gaz au travers le pays."
Lien pour lire le rapport du Docteur Cleary et ses principales recommandations: http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2012/10/16/006-reactions-rapport-gaz-schiste-sante-nouveau-brunswick.shtml
Fracking must be banned, not mitigated against - Sinn Féin
Published: 29 January, 2013
Sinn Féin's spokespersons on Energy in the Oireachtas, Michael Colreavy TD (Sligo/North Leitrim) & in the Assembly Phil Flanagan MLA (Fermanagh & South Tyrone) have stated that fracking must be banned across Ireland and that simply attempting to mitigate against its most negative impacts will not suffice.
Speaking after they both attended an event in the Killyhevlin Hotel, Enniskillen organised by Fermanagh Fracking Awareness Network, which was addressed by Dr Eilish Cleary, Chief Medical Officer of Health for the Province of New Brunswick, on the impacts of fracking, they said:
"We were delighted to attend this event and welcome Dr Eilish Cleary back to Fermanagh to hear from her experience in New Brunswick.
"However, having studied her report and the recommendations it contains, it is abundantly clear that simply attempting to mitigate against the worst aspects of fracking will not suffice on the island of Ireland.
"We should not be attempting to deal with the cleanup and damage that will inevitably come if fracking goes ahead.
"Fracking needs to be banned in Ireland and Sinn Féin will continue to stand with those opposed to this dangerous method of gas exploration across the country."
Link: http://www.fermanaghsouthtyronesf.com/news/23616
Link towards Dr Eilish Cleary's report and main recommendations: http://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/story/2012/10/15/nb-shale-gas-health-report-cleary.html
Thursday, January 31, 2013
Wednesday, January 30, 2013
Gaspé obligerait Québec à trancher
Photo: QMI
"Des projets comme Haldimand 4 seront probablement interdits
Paul Journet
Dans l'édition papier de La Presse du 25 janvier 2013, page 4 dans la section Affaires
Québec - Des projets comme le puits Haldimand 4 de Pétrolia, qui est situé à environ 350 mètres de la maison la plus proche à Gaspé, pourraient bientôt être interdits. C'est ce qu'a annoncé à La Presse le ministre du Développement durable, Yves-François Blanchet.
Il prévoit se pencher sur la protection des eaux potables et souterraines. "Si çà avait été fait avant que Pétrolia n'obtienne ses permis, il n'y aurait probablement pas eu de Haldimand 4. (...)La question va être tranchée à relativement court terme. Je ne présume de rien, mais je serais très surpris qu'on conclue que c'est acceptale de foer à 350 mètres d'une maison", avance-t-il.
On ignore si un nouveau projet de loi sera déposé. "On évalue quelle est la meilleure façon d'intervenir", indique le ministre. Il tiendra compte de plusieurs paramètres, comme la proximité d'un puits artésien et des sources d'approvisionnement d'eau ou les risques de déversement.
Face à la grogne du conseil municipal de Gaspé, Pétrolia a été contrainte hier de "momentanément reporter" son forage exploratoire au puits Haldimand 4, qui contiendrait près de 8 millions de barils de pétrole. La société détenait depuis l'été dernier un permis de forage, qui ne nécessite pas de fracturation hydraulique ou de stimulation hydraulique. Mais Gaspé craignait néanmoins pour son eau potable. La municipalité a adopté en décembre dernier un règlement pour protéger son eau, et bloquer ainsi le forage.
Selon Pétrolia, le règlement "outre-passe les pouvoirs de la municipalité" et brime ses "droits légitimement obtenus". M. Blanchet croit que le règlement de Gaspé était "légitime et valide". Le permis de Pétrolia l'était tout autant, reconnaît-il. Il ne veut pas dire lequel aurait eu préséance devant les tribunaux. Depuis le début, il plaide au contraire pour une entente au lieu d'un affrontement juridique.
"On ne mènera pas de bataille non plus contre Gaspé, annonce le président de Pétrolia, André Proulx. On veut que les choses se fassent de façon harmonieuse."
M. Blanchet pense que Pétrolia a pris une sage décision. "L'acceptabilité sociale est importante, et les citoyens de Gaspé se sont exprimés avec beaucoup de clarté. Avec la décision prise, on va permettre ainsi à tout le monde de prendre du recul", estime-t-il. Pétrolia veut laisser une foreuse à Gaspé, mais déménagera d'autres équipements ailleurs. Elle se consacrera davantage à son gisement Bourque, en Gaspésie, et en Anticosti.
La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, doit déposer en début de session parlementaire un nouveau projet de loi sur les mines. Elle déposera ensuite un premier projet de loi sur les hydrocarbures.
Pétrolia rappelle que son forage au puits Haldimand 4 est crucial pour le reste de ses activités. "Çà fait 100 ans qu'on sait qu'il y a du pétrole en Gaspésie, mais on ne sait pas comment l'exploiter. On pense avoir trouvé la clé avec Haldimand (...), qui montre le système de fracture naturel dans le sol", raconte M. Proulx. S'il réussit à comprendre le système de fracture dans le sol et la façon de forer le pétrole, il trouvera la recette pour exploiter le pétrole dans d'autres gisements. "J'aimerais çà pouvoir déplacer le gisement Haldiman, mais ce n'est pas possible."
Lien: http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201301/24/01-4614675-petrolia-doit-suspendre-son-projet-a-gaspe.php
Photo: Le Soleil
Projects like Haldimand 4 will probably be banned
translation of an article written by Paul Journet published in La Presse hard copy dated January 25 2013 in the business section, page 4.
Quebec - Projects like Petrolia's Haldimand 4 well, at about 350 meters from the nearest home in Gaspé, could soon be banned. That is what the Minister of Sustainable Development Yves-François Blanchet told La Presse.
He plans to look at the protection of sources of drinking water and groundwater. "If that had been done before Petrolia got it's permits, there would probably never had been any Haldimand 4. (...) The question will be cleared up on a relatively short term. I won't presume on anything, but I would be very surprised to see the conclusion be that it's acceptable to drill at 350 meters from a home." he says.
We don't know if a new bill will be tabled. "We evaluate the best way to settle this" says the minister. He will take into account many parameters, like the proximity to artesian wells and sources of drinking water or the risks of having a spill.
Faced with the ire of the municipal board of Gaspé, Petrolia has had to "temporarily put back" it's exploratory drilling at the Haldimand 4 well that could hold around 8 millions of barrels of oil. The company holds a drilling permit since last summer, without the need of fracking or hydraulic stimulation. But Gaspé still feared for it's drinking water. The town board adopted in December a bylaw to protect it's water, and thus stop the drilling.
Petrolia says the bylaw goes beyond the powers of the municipality and violates it's rights legitimately obtained. Mr Blanchet believes that the Gaspé bylaw is legitimate and valid. Petrolia's permit is also, he recognizes. He will not say which one would have precedence in court. Since the beginning, he would rather there be an understanding rather than a legal battle.
"We won't get into a fight against Gaspé either, says Petrolia's president André Proulx. We want things be resolved in an harmonious way."
M. Blanchet thinks that Petrolia made a good decision. "Social acceptability is important, and the citizens of Gaspé have expressed themselves very clearly. Now that the decision has been taken, we will let everybody stand back and take a deep breath." he says. Petrolia wants to leave a drilling rig in Gaspé, but will move some other equipment elsewhere. The company will concentrate on it's Bourque play in the Gaspésie, and on Anticosti Island.
Martine Ouellet, the Minister of Natural Resources, should present a new bill on mining regulations at the beginning of the parliamentary session. She will then present a first bill on hydrocarbons.
Petrolia likes to remind us that the drilling at the Haldimand 4 site is crucial to the rest of it's activities. "It's been 100 years that we've known that there is oil in the Gaspésie, but we did not know how to extract it. We think we found the key with Haldimand (...), that shows us the natural fractures of the formation" says Mr Proulx. If he manages to understand the fracture system underground and the way to drill for oil, he will have found the recipe to exploit the oil in other deposits. "I would like to be able to move the Haldiman field, but that's not possible."
"Des projets comme Haldimand 4 seront probablement interdits
Paul Journet
Dans l'édition papier de La Presse du 25 janvier 2013, page 4 dans la section Affaires
Québec - Des projets comme le puits Haldimand 4 de Pétrolia, qui est situé à environ 350 mètres de la maison la plus proche à Gaspé, pourraient bientôt être interdits. C'est ce qu'a annoncé à La Presse le ministre du Développement durable, Yves-François Blanchet.
Il prévoit se pencher sur la protection des eaux potables et souterraines. "Si çà avait été fait avant que Pétrolia n'obtienne ses permis, il n'y aurait probablement pas eu de Haldimand 4. (...)La question va être tranchée à relativement court terme. Je ne présume de rien, mais je serais très surpris qu'on conclue que c'est acceptale de foer à 350 mètres d'une maison", avance-t-il.
On ignore si un nouveau projet de loi sera déposé. "On évalue quelle est la meilleure façon d'intervenir", indique le ministre. Il tiendra compte de plusieurs paramètres, comme la proximité d'un puits artésien et des sources d'approvisionnement d'eau ou les risques de déversement.
Face à la grogne du conseil municipal de Gaspé, Pétrolia a été contrainte hier de "momentanément reporter" son forage exploratoire au puits Haldimand 4, qui contiendrait près de 8 millions de barils de pétrole. La société détenait depuis l'été dernier un permis de forage, qui ne nécessite pas de fracturation hydraulique ou de stimulation hydraulique. Mais Gaspé craignait néanmoins pour son eau potable. La municipalité a adopté en décembre dernier un règlement pour protéger son eau, et bloquer ainsi le forage.
Selon Pétrolia, le règlement "outre-passe les pouvoirs de la municipalité" et brime ses "droits légitimement obtenus". M. Blanchet croit que le règlement de Gaspé était "légitime et valide". Le permis de Pétrolia l'était tout autant, reconnaît-il. Il ne veut pas dire lequel aurait eu préséance devant les tribunaux. Depuis le début, il plaide au contraire pour une entente au lieu d'un affrontement juridique.
"On ne mènera pas de bataille non plus contre Gaspé, annonce le président de Pétrolia, André Proulx. On veut que les choses se fassent de façon harmonieuse."
M. Blanchet pense que Pétrolia a pris une sage décision. "L'acceptabilité sociale est importante, et les citoyens de Gaspé se sont exprimés avec beaucoup de clarté. Avec la décision prise, on va permettre ainsi à tout le monde de prendre du recul", estime-t-il. Pétrolia veut laisser une foreuse à Gaspé, mais déménagera d'autres équipements ailleurs. Elle se consacrera davantage à son gisement Bourque, en Gaspésie, et en Anticosti.
La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, doit déposer en début de session parlementaire un nouveau projet de loi sur les mines. Elle déposera ensuite un premier projet de loi sur les hydrocarbures.
Pétrolia rappelle que son forage au puits Haldimand 4 est crucial pour le reste de ses activités. "Çà fait 100 ans qu'on sait qu'il y a du pétrole en Gaspésie, mais on ne sait pas comment l'exploiter. On pense avoir trouvé la clé avec Haldimand (...), qui montre le système de fracture naturel dans le sol", raconte M. Proulx. S'il réussit à comprendre le système de fracture dans le sol et la façon de forer le pétrole, il trouvera la recette pour exploiter le pétrole dans d'autres gisements. "J'aimerais çà pouvoir déplacer le gisement Haldiman, mais ce n'est pas possible."
Lien: http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201301/24/01-4614675-petrolia-doit-suspendre-son-projet-a-gaspe.php
Photo: Le Soleil
Projects like Haldimand 4 will probably be banned
translation of an article written by Paul Journet published in La Presse hard copy dated January 25 2013 in the business section, page 4.
Quebec - Projects like Petrolia's Haldimand 4 well, at about 350 meters from the nearest home in Gaspé, could soon be banned. That is what the Minister of Sustainable Development Yves-François Blanchet told La Presse.
He plans to look at the protection of sources of drinking water and groundwater. "If that had been done before Petrolia got it's permits, there would probably never had been any Haldimand 4. (...) The question will be cleared up on a relatively short term. I won't presume on anything, but I would be very surprised to see the conclusion be that it's acceptable to drill at 350 meters from a home." he says.
We don't know if a new bill will be tabled. "We evaluate the best way to settle this" says the minister. He will take into account many parameters, like the proximity to artesian wells and sources of drinking water or the risks of having a spill.
Faced with the ire of the municipal board of Gaspé, Petrolia has had to "temporarily put back" it's exploratory drilling at the Haldimand 4 well that could hold around 8 millions of barrels of oil. The company holds a drilling permit since last summer, without the need of fracking or hydraulic stimulation. But Gaspé still feared for it's drinking water. The town board adopted in December a bylaw to protect it's water, and thus stop the drilling.
Petrolia says the bylaw goes beyond the powers of the municipality and violates it's rights legitimately obtained. Mr Blanchet believes that the Gaspé bylaw is legitimate and valid. Petrolia's permit is also, he recognizes. He will not say which one would have precedence in court. Since the beginning, he would rather there be an understanding rather than a legal battle.
"We won't get into a fight against Gaspé either, says Petrolia's president André Proulx. We want things be resolved in an harmonious way."
M. Blanchet thinks that Petrolia made a good decision. "Social acceptability is important, and the citizens of Gaspé have expressed themselves very clearly. Now that the decision has been taken, we will let everybody stand back and take a deep breath." he says. Petrolia wants to leave a drilling rig in Gaspé, but will move some other equipment elsewhere. The company will concentrate on it's Bourque play in the Gaspésie, and on Anticosti Island.
Martine Ouellet, the Minister of Natural Resources, should present a new bill on mining regulations at the beginning of the parliamentary session. She will then present a first bill on hydrocarbons.
Petrolia likes to remind us that the drilling at the Haldimand 4 site is crucial to the rest of it's activities. "It's been 100 years that we've known that there is oil in the Gaspésie, but we did not know how to extract it. We think we found the key with Haldimand (...), that shows us the natural fractures of the formation" says Mr Proulx. If he manages to understand the fracture system underground and the way to drill for oil, he will have found the recipe to exploit the oil in other deposits. "I would like to be able to move the Haldiman field, but that's not possible."
Tuesday, January 29, 2013
Monday, January 28, 2013
Thursday, January 24, 2013
Deux ans ce matin
Tôt le matin, à cette date-ci il y a 2 ans, ma mère perdait sa longue lutte contre la maladie de l'Alzheimer.
Elle habite souvent mes rêves, la nuit. Des scénarios inventés, mais dans lesquels elle a encore toute sa tête, probablement vers l'âge que j'ai en ce moment. Étrange, ce que nos neurones nous font vivre, parfois...Voici une photo prise à côté de son lit de mort, son visage de profil à peine visible, avec une vue des arbres dehors, un livre sur le bord de la fenêtre dont j'aimais lui lire des passages ("The Day Gone By", auto-biographie de l'auteur Richard Adams). ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mommy died 2 years ago this morning. Miss you, Mom!
Elle habite souvent mes rêves, la nuit. Des scénarios inventés, mais dans lesquels elle a encore toute sa tête, probablement vers l'âge que j'ai en ce moment. Étrange, ce que nos neurones nous font vivre, parfois...Voici une photo prise à côté de son lit de mort, son visage de profil à peine visible, avec une vue des arbres dehors, un livre sur le bord de la fenêtre dont j'aimais lui lire des passages ("The Day Gone By", auto-biographie de l'auteur Richard Adams). ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mommy died 2 years ago this morning. Miss you, Mom!
Wednesday, January 23, 2013
Cold snap!
Je déteste l'hiver quand le mercure descend en bas du moins 20! Çà, c'est du négatif en Fahrenheit!
Hier, j'ai rempli mes 3 mangeoires d'oiseaux avec des graines de tournesol. Je crois que c'est la meilleur nourriture pour nourrir le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux sans attirer ceux qu'on aime moins: les pigeons et les oiseaux noirs. Pendant que je pendais l'une des mangeoires au crochet, j'ai entendu un merle d'Amérique glousser dans les buissons tout près de moi.
Je ne pouvais pas le croire! Je pensais que le froid me faisait entendre des choses.
Hé bien non! J'ai pu le croquer, ce merle, ce matin avant qu'il ne s'envole.
J'ai des fruits dans le sorbier et les rosiers sauvages, et des baies dans les Berbéris. C'est pas mal çà pour toi, mon ami!
Hier, j'ai rempli mes 3 mangeoires d'oiseaux avec des graines de tournesol. Je crois que c'est la meilleur nourriture pour nourrir le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux sans attirer ceux qu'on aime moins: les pigeons et les oiseaux noirs. Pendant que je pendais l'une des mangeoires au crochet, j'ai entendu un merle d'Amérique glousser dans les buissons tout près de moi.
Je ne pouvais pas le croire! Je pensais que le froid me faisait entendre des choses.
Hé bien non! J'ai pu le croquer, ce merle, ce matin avant qu'il ne s'envole.
J'ai des fruits dans le sorbier et les rosiers sauvages, et des baies dans les Berbéris. C'est pas mal çà pour toi, mon ami!
Tuesday, January 22, 2013
Gaz de schiste - Leclercville et la Rivière-du-Chêne
Photo: Paul Grant
Photo: maisonoctogonale.Com
Photo: Wikipedia
Photo: benoitpelletierWordpress.Com
Photo: m-em
Photo: ZIPles2Rives
Octobre 2008: la municipalité donne un permis temporaire à Talisman Energy pour des prélèvements massifs d'eau à partir de la halte routière. De l'eau volée à la rivière pour alimenter les forages et les fracturations hydrauliques de Talisman Energy (voir page 5): http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&ved=0CD4QFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.munleclercville.qc.ca%2Fdoc%2FPVO61008.DOC&ei=GbryUN7lBdGM0QHs9oDYDQ&usg=AFQjCNHc6dlb4QjTcFiXZrTAsBepiWwmnA&sig2=ASF-zLl-23iWnHYoMl0lxw&cad=rja
Et puis Talisman est arrivé en ville.
Selon le site du RIGSVSL:
Leclercville 1
Début du forage : 9 janvier 2009
Profondeur : 2166m
Opérateur : Talisman
Test Rate: 900mcf/d
Plan de raccordement du pipeline à réaliser pendant l'hiver 2010-2011.
Ces puits ont été forés à l’hiver 2010 et fracturés à l’été 2010 par Talisman Energy. Ils ont été testés à la fin de l’été 2010 afin de vérifier la production à l’aide d’incinérateurs qui brulaient les gaz 24 heures sur 24 et 7 jours par semaine pendant plusieurs semaines. Ils sont prêts à entrer en production puisqu’un gazoduc sera construit cet hiver afin de les relier au réseau de Gaz métro.
Photo: Le Soleil
Photo: Annick MH de Carufel
Photo: Comité de Vigilance
Photo: Annik MH de Carufel
Çà, ce sont des camions-citernes pleins d'eau de la Rivière-du-Chêne embourbées sur des routes pas conçues pour la circulation lourde exigée pour alimenter un site de forage de gaz de schiste qui exige des fracturations hydrauliques.
Photo: Pierre Bluteau
Cliquez sur l'image pour l'agrandir:
Les problèmes avec le puits de gaz de schiste de Leclercville, rapportés par les médias:
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/20/01-4362043-le-probleme-du-puits-de-leclercville-passe-inapercu.php
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/27/01-4364462-fuite-au-puits-de-leclercville-talisman-en-infraction.php
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/20/01-4362215-quebec-silencieux-sur-les-fuites-du-puits-a-leclercville.php
-http://exruefrontenac.com/nouvelles-generales/environnement/32623-schiste-reparations-majeures-leclercville
-http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/24802
-http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2011/01/20/002-puits_gaz_de_schiste-leclercville-emanation.shtml
-http://www.lapresse.ca/environnement/201104/06/01-4386948-schiste-la-fuite-du-puits-de-leclercville-est-colmatee.php
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201104/27/01-4393699-talisman-a-frappe-une-faille-naturelle-a-leclercville.php
-http://www.hebdosregionaux.ca/chaudiere-appalaches/2011/12/19/talisman-a-invesit-392-000-a-leclercville
-http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2012/12/fuite-methane-colmatee-Leclercville.html
Problems with the Leclercville shale gas well in the English media:
http://www.canada.com/story.html?id=bbe3de22-7ec7-4b50-b4bd-6a3bc98f03f8
http://m.theglobeandmail.com/report-on-business/industry-news/energy-and-resources/quebec-rethinking-policy-on-shale-gas/article1879374/?service=mobile
Çà, c'est ce que l'exploration du gaz de schiste a fait dans une communauté du Québec. Une parmi une trentaine jusqu'à date dans la province. On comprend qu'on ne souhaite pas çà à personne. Et on n'en veut surtout pas partout dans la vallée du fleuve Saint-Laurent, là où se trouvent la majorité de la population du Québec et là où il se fait le plus d'agriculture dans la province.
Photo: maisonoctogonale.Com
Photo: Wikipedia
Photo: benoitpelletierWordpress.Com
Photo: m-em
Photo: ZIPles2Rives
Octobre 2008: la municipalité donne un permis temporaire à Talisman Energy pour des prélèvements massifs d'eau à partir de la halte routière. De l'eau volée à la rivière pour alimenter les forages et les fracturations hydrauliques de Talisman Energy (voir page 5): http://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&ved=0CD4QFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.munleclercville.qc.ca%2Fdoc%2FPVO61008.DOC&ei=GbryUN7lBdGM0QHs9oDYDQ&usg=AFQjCNHc6dlb4QjTcFiXZrTAsBepiWwmnA&sig2=ASF-zLl-23iWnHYoMl0lxw&cad=rja
Et puis Talisman est arrivé en ville.
Selon le site du RIGSVSL:
Leclercville 1
Début du forage : 9 janvier 2009
Profondeur : 2166m
Opérateur : Talisman
Test Rate: 900mcf/d
Plan de raccordement du pipeline à réaliser pendant l'hiver 2010-2011.
Ces puits ont été forés à l’hiver 2010 et fracturés à l’été 2010 par Talisman Energy. Ils ont été testés à la fin de l’été 2010 afin de vérifier la production à l’aide d’incinérateurs qui brulaient les gaz 24 heures sur 24 et 7 jours par semaine pendant plusieurs semaines. Ils sont prêts à entrer en production puisqu’un gazoduc sera construit cet hiver afin de les relier au réseau de Gaz métro.
Photo: Le Soleil
Photo: Annick MH de Carufel
Photo: Comité de Vigilance
Photo: Annik MH de Carufel
Çà, ce sont des camions-citernes pleins d'eau de la Rivière-du-Chêne embourbées sur des routes pas conçues pour la circulation lourde exigée pour alimenter un site de forage de gaz de schiste qui exige des fracturations hydrauliques.
Photo: Pierre Bluteau
Cliquez sur l'image pour l'agrandir:
Les problèmes avec le puits de gaz de schiste de Leclercville, rapportés par les médias:
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/20/01-4362043-le-probleme-du-puits-de-leclercville-passe-inapercu.php
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/27/01-4364462-fuite-au-puits-de-leclercville-talisman-en-infraction.php
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/20/01-4362215-quebec-silencieux-sur-les-fuites-du-puits-a-leclercville.php
-http://exruefrontenac.com/nouvelles-generales/environnement/32623-schiste-reparations-majeures-leclercville
-http://www.la-vie-rurale.ca/contenu/24802
-http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2011/01/20/002-puits_gaz_de_schiste-leclercville-emanation.shtml
-http://www.lapresse.ca/environnement/201104/06/01-4386948-schiste-la-fuite-du-puits-de-leclercville-est-colmatee.php
-http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201104/27/01-4393699-talisman-a-frappe-une-faille-naturelle-a-leclercville.php
-http://www.hebdosregionaux.ca/chaudiere-appalaches/2011/12/19/talisman-a-invesit-392-000-a-leclercville
-http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2012/12/fuite-methane-colmatee-Leclercville.html
Problems with the Leclercville shale gas well in the English media:
http://www.canada.com/story.html?id=bbe3de22-7ec7-4b50-b4bd-6a3bc98f03f8
http://m.theglobeandmail.com/report-on-business/industry-news/energy-and-resources/quebec-rethinking-policy-on-shale-gas/article1879374/?service=mobile
Çà, c'est ce que l'exploration du gaz de schiste a fait dans une communauté du Québec. Une parmi une trentaine jusqu'à date dans la province. On comprend qu'on ne souhaite pas çà à personne. Et on n'en veut surtout pas partout dans la vallée du fleuve Saint-Laurent, là où se trouvent la majorité de la population du Québec et là où il se fait le plus d'agriculture dans la province.
Monday, January 21, 2013
Gaz de schiste - les meilleurs reportages de l'audience du 18 janvier
Photo: Colin Smith
Voici une traduction libre des 2 meilleurs reportages, selon moi, de l'audience de Jessica Ernst qui s'est tenue à Calgary vendredi passé le 18 janvier 2013. Un procès qui sera sûrement un précédent judiciaire dans le dossier du gaz de schiste.
Un procès marquant dans lequel une femme de l'Alberta dit que la fracturation a détruit sa source d'eau potable est embourbé dans des arguments constitutionnels avant même de commencer
Jessica Ernst dit que les fracturations hydrauliques faites par Encana près de sa résidence à Rosebud a forcé du méthane dans sa maison et elle entame un procès contre le géant énergétique, le gouvernement de l'Alberta et la commission énergétique Energy Resource Conservation Board (ERCB).
La fracturation est l'injection à haute pression d'une solution dans des formations de schiste afin d'en extraire du gaz naturel et d'autres ressources.
Ernst dit que les régulateurs ont été négligents en n'établissant pas de règlements pour restreindre l'activité de fracturer une fois qu'ils ont su qu'il y avait un problème.
L'argumentaire est centré autour du fait que la ERCB de l'Alberta peut ou ne pas être actionnée pour ce que la commission aurait fait.
La ERCB prétend que selon la loi provinciale, elle ne peut pas être poursuivie peu importe ce qu'elle fait et que son nom devrait être rayé du procès.
Murray Klippenstein, l'avocat de Mme Ernst, prétend que son droit de s'exprimer librement a été violé parce que ERCB a ignoré ses plaintes et a même retourné ses lettres sans les ouvrir.
Klippenstein dit que la Charte des Droits outrepasse l'immunité provinciale de la ERCB.
"Mme Ernst soutient en cour que sa liberté d'expression, selon la Charte qui est fondamentale au bon fonctionnement d'une société démocratique, devrait lui avoir permis d'être au moins entendue d'une façon minimale par la ERCB. La ERCB n'a pas aimé ses critiques de la commission et pour plus d'un an a gardé la position qu'elle ne communiquerait pas du tout avec elle. " dit Klippenstien.
Klippenstein dit que la liberté d'expression exige qu'un gouvernement ou une agence du gouvernement ne lui ferme pas la porte au nez et aurait dû au moins recevoir ses communications.
"La ERCB prétend que la législature aurait déclaré légalement son immunité des actions légales peu importe ce qu'elle fait ou quels sont les motifs. Mais ce que Mme Ernst veut emmener à notre attention est que la Charte de Libertés est constitutionnelle et outrepasse la législation provinciale." dit Klippenstein.
Un avocat de la commission énergétique dit que l'immunité provinciale s'applique sur toutes les actions de la ERCB, incluant la négligence.
La salle d'audience du 15e étage était remplie à capacité par des propriétaires ruraux vendredi qui disent que l'aboutissement de ce dossier impactera les droits des propriétaires terriens partout dans la province.
Jan Slomp représente la section de l'Alberta du National Farmers Union, un syndicat national agricole, et dit que les résultats de cette audience pourrait avoir des impacts sur des dossiers légaux à venir.
"Jessica n'est pas toute seule. Jessica est la première qui a persévéré si longtemps et d'une façon si universelle. Elle a si bien documenté son dossier et elle symbolise beaucoup pour les propriétaires terriens: beaucoup de gens en Alberta se sentent systématiquement laissés pour compte en matière de justice, en matière d'équité avec l'exploration énergétique." dit Slomp.
Slomp dit qu'il espère que le gouvernement se servira de l'information pour mieux règlementer tous les secteurs de l'exploration énergétique.
Ernst demande $11,7 millions en dommages d'Encana et $10,7 millions en dommages de la province et de la ERCB chacune.
Le dossier ne s'est toujours pas rendu à l'étape d'un procès et aucune de ses accusations n'ont pas été prouvées.
-----------------
Une critique boycotte l'audience d'Encana mais sa croisade contre la fracturation est loin d'être terminée.
La longue bataille de Jessica Ernst avec le géant du gaz naturel Encana a été déplacée dans une salle d'audience remplie à craquer à Calgary vendredi, mais l'actrice principale a boycotté les procédures parce qu'elles ont été déplacées du coeur de l'Alberta: il y avait très peu de drame qui se jouait en cour aujourd'hui.
Ernst veut que son dossier, ses supporteurs l'ont baptisé comme étant un procès majeur contre la fracturation, soit entendu à la cour de Drumheller qui est plus près de sa résidence dans la communauté de Rosebud.
"C'est ici que je vis. Mon eau est ici. C'est ici que les puits de méthane des formations de charbon ont été forés. C'est ici que mes puits ont été contaminés." dit Ernst dans une déclaration lue à la cour par son avocat Murray Klippenstein. "C'est important pour les ruraux de l'Alberta que les disputes et les torts qui se produisent dans leurs communautés soient jugés dans ces communautés."
Peu importe, la séance a eu lieu au 15e étage du Calgary Courts Centre, entouré par les tours à bureaux où se trouve l'industrie du pétrole et du gaz du Canada.
Le boycott ajoute un autre élément à un dossier déjà très complexes qui a commencé il y a presque une décennie déjà quand Ernst s'inquiétait de plus en plus de la qualité de l'eau d'un puits sur sa propriété pendant qu'Encana menait un programme de forage dans la région.
Effectivement, le procès de $33 millions passe en jugement la pratique et la règlementation de la fracturation hydraulique." dit Klippenstein, l'avocat de Ernst dont les bureaux sont à Toronto.
En plus d'Encana, la poursuite nomme aussi le gouvernement de l'Alberta et la commission provinciale Energy Resources Conservation Board (ERCB). La ERCB est citée par Ernst parce qu'elle n'aurait pas pris des mesures adéquates pour protéger son eau et méprise son droit constitutionnel à la liberté d'expression.
Ceci ne fait que commencer à décrire les légalités du dossier.
"Il n'y a rien de simple dans ce dossier." dit la juge Barbara Veldhuis de la Cour du Banc de la Reine. "Il y a beaucoup de matériel...tout le monde s'entend pour dire que ceci est un dossier complexe."
La requête originale de Ernst, déposée en 2007, a été amendée 4 fois. Les procédures de vendredi étaient surtout pour l'argumentaire légal sur la responsabilité de la Couronne et l'immunité d'être poursuivi plutôt que sur la fracturation et la qualité de l'eau.
Personne ne s'attend à ce que la justice tranche rapidement. À un certain point, Veldhuis a admis que toute décision qu'elle prendrait sur la question de l'immunité de la Couronne irait probablement en appel dans une cour supérieure tandis que Klippenstein dit que Ernst reconnaît que cela prendra probablement des années pour que l'aspect plus large du dossier soit résolu.
Veldhuis a quand même offert l'usage d'une connection vidéo des procédures à Calgary avec la cour de Drumheller pour Mme Ernst.
Les procédures de vendredi faisaient parti de l'aspect de la gérance du dossier du système de justice qui regardent la logistique du passage d'un litige important et complexe aux travers les cours de justice.
Le sujet plutôt aride entre la demi-douzaine d'avocats en habit gris n'a pas découragé environ 70 personnes, beaucoup d'entre eux des fermiers venant du coeur de l'Alberta, qui se sont entassés dans la salle d'audience. Le commis de la cour a dû trouver des chaises supplémentaires pour accommoder tous les spectateurs.
Si Ernst n'était pas là en personne, elle était certainement là en esprit.
"Jessica n'est pas toute seule." dit Jan Slomp, propriétaire d'une ferme laitière de Rimby et représentant du syndicat agricole National Farmers Union. "Elle représente beaucoup pour les propriétaires terriens."
Beaucoup de personnes dans la salle d'audience ont exprimé leur inquiétude de ne pas être entendu par le régulateur si une dispute survient avec l'industrie pétrolière et gazière, si nécessaire à l'économie provinciale et une source majeure des revenus du gouvernement.
"Les personnes qui sont des gens ordinaires ne sont pas entendus." ajoute Linde Turner, qui est venu de Drumheller et a dû payer $31.50 pour pouvoir stationner au centre-ville et appuyer son ancienne voisine de Rosebud.
Les problèmes à la résidence de Ernst à Rosebud datent de 2004 justement quand l'Alberta connaissait un boom de forages avec plus de 22,000 nouveaux puits qui se faisaient forer. Ces puits incluent les premiers forages importants pour le méthane dans les formations de charbon, l'une des sources non conventionnelles, tout comme le gaz de schiste, des sources qui remplacent les sources de gaz conventionnel qui se tarissaient rapidement.
Le procédé qui a permis à Encana et les autres de développer la ressource originalement difficile à extraire était la pratique émergente de la fracturation des formations géologiques. La requête de Ernst se réfère encore et encore à la fracturation hydraulique bien qu'Encana soutient que la compagnie a fait des fracturations environnementalement plus bénins avec de l'azote, selon les meilleures pratiques de l'industrie pour les réservoirs de gaz peu profonds.
Mme Ernst est une scientifique qui a travaillé comme consultante pour l'industrie pétrolière et gazière, a connu une notoriété au début de 2005 quand elle a démontré comment elle pouvait allumer l'eau de son robinet dans sa maison, de l'eau qui était bonne quand elle avait acheté la propriété en 1998. Des tests ont confirmé la présence de niveaux de concentrations élevés de méthane, le composé principal du gaz naturel.
Elle a confié au journaliste environnemental Andrew Nikiforuk, qui a publié l'article dans la revue Canadian Business en 2006, qu'elle se doutait que les forages et les fracturations dans les formations de charbon avaient aggravé un problème déjà existant: les migrations de gaz naturel de puits peu profonds et de puits plus âgés à cause des activités de forages sans précédents.
Encana était catégorique: les tests de la compagnie indiquaient que les puits n'étaient pas la source des problèmes d'eau de Ernst.
Ces deux là sont à couteaux tirés depuis ce temps-là.
À un certain moment donné durant ses conversations avec la ERCB en 2004, Ernst a mentionné cavalièrement (ses avocats utilisent le mot "offhand") le cas de Wiebo Ludwig, un activiste qui menait des bombardements sur des sites pétroliers durant les années 1990. Cette remarque a poussé la commission à la ficher comme étant une "éco-terroriste" et ont coupé toute communication avec elle pendant plus d'un an.
Au moins une des lettres qu'elle leur a écrites est revenue par courrier sans que personne ne l'ait ouverte. Klippenstein a dit vendredi que vu le rôle de régulateur de la ERCB sur l'indutrie du pétrole et du gaz, en refusant toute communication, cela équivalait à une violation de la Charte des Droits sur la liberté d'expression.
"Ils ne peuvent pas lui fermer la porte au nez et s'en aller parce qu'ils ne l'aiment pas." dit-il.
Ironie du sort, s'il y a quelque chose d'évident à conclure de la dernière décennie, c'est que boycott ou pas, ce n'est pas demain la veille que Mme Ernst va lâcher ce dossier.
Photo: Prince Albert Daily Herald
"A landmark lawsuit in which an Alberta woman says fracking destroyed her water supply is mired in constitutional arguments before it even starts.
Jessica Ernst says fracking by Encana near her Rosebud home caused methane to seep into her home and she is suing the energy giant, the Alberta government and the Energy Resource Conservation Board.
Fracking involves injecting a highly pressurized solution into shale formations to extract natural gas and other resources.
Ernst says that the regulators were negligent in not passing any rules to restrict the fracking activity once they knew there was a problem.
The argument centres around whether Alberta's Energy Resource Conservaton Board can actually be sued for anything it does.
The ERCB says under provincial law it can't be sued for anything it does and that its name should be taken off the lawsuit.
Ernst’s lawyer, Murray Klippenstein, contends that her right to free expression was violated because the ERCB ignored her complaints and even returned her letters unopened.
Klippenstein says that the Charter of Rights trumps the ERCB’s provincial immunity.
“Miss Ernst is arguing in court that her freedom of expression under the Charter, which is fundamental to the operation of a democratic society, should have allowed her to at least be heard in a minimal way at least by the ERCB. The ERCB didn’t like her criticisms of the board and for more than a year said we are not going to communicate with you at all,” said Klippenstien.
Klippenstein says freedom of expression requires a government or a government agency not to slam the door in her face and to at least receive her communications.
“The ERCB is claiming that the legislature has made it legally immune from law suits no matter what it does or what its motive. But what Miss Ernst is pointing out is that the Charter of Rights are constitutional and they override provincial legislation,” said Klippenstein.
A lawyer for the resource board says that provincial immunity extends to anything the ERCB does including negligence.
The fifteenth floor courtroom was packed with rural landowners on Friday, who say the outcome of the case will affect property rights across the province.
Jan Slomp represents the Alberta section of the National Farmers Union and says the results of the hearing may have an impact on future cases.
“Jessica is not alone. Jessica is the first one that has pursued it this far and so extensive, so well documented her case but she represents a lot of land owners, a lot of people in Alberta that feel step-by-step left out in terms of justice, in terms of equal playing fields with the energy exploration,” said Slomp.
Slomp says he hopes the government will use the information to better regulate all sectors of energy exploration.
Ernst is seeking $11.7 million in damages from Encana and $10.7 million in damages each from the province and the ERCB.
The case has not yet gone to trial and none of her allegations have been proven."
Link: http://calgary.ctvnews.ca/fight-on-to-recover-damages-from-fracking-1.1120686
------------------------------
"Critic boycotts Encana hearing, but crusade against fracking far from over
Jessica Ernst’s long battle with natural gas giant Encana moved into a packed Calgary courtroom Friday, but with the lead player boycotting the proceeding because it was moved from central Alberta, there was little in the way of courtroom drama.
Ernst wants the case — her supporters bill it as a “landmark lawsuit” against fracking — to be heard in Drumheller, which is closer to her home in the village of Rosebud.
“This is where I live. This is where my water is. This is where the coal bed methane wells were drilled. This is where my wells were contaminated,” Ernst said in a statement read to the court by lawyer Murray Klippenstein.“It is important to rural Albertans that disputes and harms that occur in their communities are judged in those communities.”
Regardless, the hearing took place on the 15th floor of the Calgary Courts Centre, surrounded by the office towers that are home to the Canadian oil and gas industry.
The boycott adds another element to an already complex case that began almost a decade ago as Ernst grew increasingly worried about the water from a well on her property as Encana conducted a drilling program in the area.
The $33-million lawsuit “effectively puts on trial the practice and regulation of hydraulic fracturing.” said Klippenstein, Ernst’s Toronto-based lawyer.
In addition to Encana, the suit also names the Alberta government and the provincial Energy Resources Conservation Board. The ERCB is cited by Ernst for not taking adequate steps to protect her water and disregarding her constitutional right to freedom of speech.
That only scratches the surface of the legalities in the case.
“There is nothing simple about this case,” said Justice Barbara Veldhuis of the Court of Queen’s Bench. “There is a lot of material … everyone agrees this is a complex case.”
Ernst’s original statement of claim, filed in 2007, has been amended four times. The proceedings Friday largely consisted of legal arguments about Crown liability and immunity from prosecution rather than fracking or water quality.
Nobody is expecting swift justice. At one point, Veldhuis acknowledged any ruling she made on the Crown immunity issue would likely be appealed to a higher court while Klippenstein said Ernst recognizes it will likely take years for the larger case to be resolved.
Veldhuis did offer to provide a video link to future proceedings in Calgary at the Drumheller court for Ernst.
Friday’s proceedings were part of the “case management” aspect of the justice system that deals with the logistics of getting large, complex litigation through the courts.
The dry subject matter involving a half-dozen grey-suited lawyers didn’t deter about 70 people — many of them farmers from central Alberta — from cramming into the courtroom. The court clerk had to corral extra chairs to accommodate all the onlookers.
If Ernst wasn’t present in person, she certainly was there in spirit.
“Jessica is not alone,” said Jan Slomp, a dairy farmer from Rimby and a representative from the National Farmers Union. “She represents a lot of landowners.”
Many of the people in the courtroom expressed concern they are not heard by the regulator if a dispute arises with the oil and gas industry that is the lifeblood of the provincial economy and a leading source of government revenues.
“The people who are the regular people are not being heard,” added Linde Turner, who made the drive from Drumheller and paid $31.50 to park in a downtown lot so she could support her former Rosebud neighbour.
The issues at Ernst’s home in Rosebud date to 2004 just as Alberta was experiencing a drilling boom with more than 22,000 wells spudded. Those wells included the first major move into coal bed methane, one of the unconventional resources, such as shale gas, emerging to replace conventional gas supplies that were rapidly declining.
The process that allowed Encana and others to develop the historically tough-to-produce resources was the emerging practice of formation fracturing. Ernst’s statement of claim repeatedly refers to hydraulic fracturing although Encana contends that it applied more environmentally benign nitrogen gas fracks as per industry best practices for shallow gas reservoirs.
Ernst, a scientist who worked as a consultant for the oil and gas industry, gained notoriety beginning in 2005 when she demonstrated how she could ignite the tap water in her home that was fine when she moved there in 1998. Testing confirmed elevated levels of methane, the main component in natural gas.
She told environmental journalist Andrew Nikiforuk, in a 2006 article for Canadian Business magazine, she suspected drilling and fracking for CBM had “aggravated” an existing problem: Natural gas migration from shallow wells and older wells due to unprecedented drilling activity.
Encana was adamant: The company’s testing showed its wells did not cause Ernst’s water woes.
The two have been at loggerheads ever since.
At one point during her conversations with the ERCB, Ernst in 2004 made what her lawyers have called an “offhand” reference to 1990s oilpatch bomber Wiebo Ludwig. The remark prompted the board to deem her an “eco-terrorist” and cut off communication for more than a year.
At least one letter she wrote was returned unopened. Klippenstein said Friday that given the ERCB’s role regulating the oil and gas industry, denying all communication amounted to a breach of Charter rights around freedom of speech.
“They cannot slam the door in her face and walk away because they don’t like her,” he said.
Ironically, if anything is evident from the last decade it’s that, boycott or not, Ernst isn’t about to walk away from this case any time soon."
Link: http://www.calgaryherald.com/mobile/business/top-stories/Critic+boycotts+Encana+hearing+crusade+against+fracking+from/7842205/story.html
Photo: Colin Smith
Voici une traduction libre des 2 meilleurs reportages, selon moi, de l'audience de Jessica Ernst qui s'est tenue à Calgary vendredi passé le 18 janvier 2013. Un procès qui sera sûrement un précédent judiciaire dans le dossier du gaz de schiste.
Un procès marquant dans lequel une femme de l'Alberta dit que la fracturation a détruit sa source d'eau potable est embourbé dans des arguments constitutionnels avant même de commencer
Jessica Ernst dit que les fracturations hydrauliques faites par Encana près de sa résidence à Rosebud a forcé du méthane dans sa maison et elle entame un procès contre le géant énergétique, le gouvernement de l'Alberta et la commission énergétique Energy Resource Conservation Board (ERCB).
La fracturation est l'injection à haute pression d'une solution dans des formations de schiste afin d'en extraire du gaz naturel et d'autres ressources.
Ernst dit que les régulateurs ont été négligents en n'établissant pas de règlements pour restreindre l'activité de fracturer une fois qu'ils ont su qu'il y avait un problème.
L'argumentaire est centré autour du fait que la ERCB de l'Alberta peut ou ne pas être actionnée pour ce que la commission aurait fait.
La ERCB prétend que selon la loi provinciale, elle ne peut pas être poursuivie peu importe ce qu'elle fait et que son nom devrait être rayé du procès.
Murray Klippenstein, l'avocat de Mme Ernst, prétend que son droit de s'exprimer librement a été violé parce que ERCB a ignoré ses plaintes et a même retourné ses lettres sans les ouvrir.
Klippenstein dit que la Charte des Droits outrepasse l'immunité provinciale de la ERCB.
"Mme Ernst soutient en cour que sa liberté d'expression, selon la Charte qui est fondamentale au bon fonctionnement d'une société démocratique, devrait lui avoir permis d'être au moins entendue d'une façon minimale par la ERCB. La ERCB n'a pas aimé ses critiques de la commission et pour plus d'un an a gardé la position qu'elle ne communiquerait pas du tout avec elle. " dit Klippenstien.
Klippenstein dit que la liberté d'expression exige qu'un gouvernement ou une agence du gouvernement ne lui ferme pas la porte au nez et aurait dû au moins recevoir ses communications.
"La ERCB prétend que la législature aurait déclaré légalement son immunité des actions légales peu importe ce qu'elle fait ou quels sont les motifs. Mais ce que Mme Ernst veut emmener à notre attention est que la Charte de Libertés est constitutionnelle et outrepasse la législation provinciale." dit Klippenstein.
Un avocat de la commission énergétique dit que l'immunité provinciale s'applique sur toutes les actions de la ERCB, incluant la négligence.
La salle d'audience du 15e étage était remplie à capacité par des propriétaires ruraux vendredi qui disent que l'aboutissement de ce dossier impactera les droits des propriétaires terriens partout dans la province.
Jan Slomp représente la section de l'Alberta du National Farmers Union, un syndicat national agricole, et dit que les résultats de cette audience pourrait avoir des impacts sur des dossiers légaux à venir.
"Jessica n'est pas toute seule. Jessica est la première qui a persévéré si longtemps et d'une façon si universelle. Elle a si bien documenté son dossier et elle symbolise beaucoup pour les propriétaires terriens: beaucoup de gens en Alberta se sentent systématiquement laissés pour compte en matière de justice, en matière d'équité avec l'exploration énergétique." dit Slomp.
Slomp dit qu'il espère que le gouvernement se servira de l'information pour mieux règlementer tous les secteurs de l'exploration énergétique.
Ernst demande $11,7 millions en dommages d'Encana et $10,7 millions en dommages de la province et de la ERCB chacune.
Le dossier ne s'est toujours pas rendu à l'étape d'un procès et aucune de ses accusations n'ont pas été prouvées.
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Une critique boycotte l'audience d'Encana mais sa croisade contre la fracturation est loin d'être terminée.
La longue bataille de Jessica Ernst avec le géant du gaz naturel Encana a été déplacée dans une salle d'audience remplie à craquer à Calgary vendredi, mais l'actrice principale a boycotté les procédures parce qu'elles ont été déplacées du coeur de l'Alberta: il y avait très peu de drame qui se jouait en cour aujourd'hui.
Ernst veut que son dossier, ses supporteurs l'ont baptisé comme étant un procès majeur contre la fracturation, soit entendu à la cour de Drumheller qui est plus près de sa résidence dans la communauté de Rosebud.
"C'est ici que je vis. Mon eau est ici. C'est ici que les puits de méthane des formations de charbon ont été forés. C'est ici que mes puits ont été contaminés." dit Ernst dans une déclaration lue à la cour par son avocat Murray Klippenstein. "C'est important pour les ruraux de l'Alberta que les disputes et les torts qui se produisent dans leurs communautés soient jugés dans ces communautés."
Peu importe, la séance a eu lieu au 15e étage du Calgary Courts Centre, entouré par les tours à bureaux où se trouve l'industrie du pétrole et du gaz du Canada.
Le boycott ajoute un autre élément à un dossier déjà très complexes qui a commencé il y a presque une décennie déjà quand Ernst s'inquiétait de plus en plus de la qualité de l'eau d'un puits sur sa propriété pendant qu'Encana menait un programme de forage dans la région.
Effectivement, le procès de $33 millions passe en jugement la pratique et la règlementation de la fracturation hydraulique." dit Klippenstein, l'avocat de Ernst dont les bureaux sont à Toronto.
En plus d'Encana, la poursuite nomme aussi le gouvernement de l'Alberta et la commission provinciale Energy Resources Conservation Board (ERCB). La ERCB est citée par Ernst parce qu'elle n'aurait pas pris des mesures adéquates pour protéger son eau et méprise son droit constitutionnel à la liberté d'expression.
Ceci ne fait que commencer à décrire les légalités du dossier.
"Il n'y a rien de simple dans ce dossier." dit la juge Barbara Veldhuis de la Cour du Banc de la Reine. "Il y a beaucoup de matériel...tout le monde s'entend pour dire que ceci est un dossier complexe."
La requête originale de Ernst, déposée en 2007, a été amendée 4 fois. Les procédures de vendredi étaient surtout pour l'argumentaire légal sur la responsabilité de la Couronne et l'immunité d'être poursuivi plutôt que sur la fracturation et la qualité de l'eau.
Personne ne s'attend à ce que la justice tranche rapidement. À un certain point, Veldhuis a admis que toute décision qu'elle prendrait sur la question de l'immunité de la Couronne irait probablement en appel dans une cour supérieure tandis que Klippenstein dit que Ernst reconnaît que cela prendra probablement des années pour que l'aspect plus large du dossier soit résolu.
Veldhuis a quand même offert l'usage d'une connection vidéo des procédures à Calgary avec la cour de Drumheller pour Mme Ernst.
Les procédures de vendredi faisaient parti de l'aspect de la gérance du dossier du système de justice qui regardent la logistique du passage d'un litige important et complexe aux travers les cours de justice.
Le sujet plutôt aride entre la demi-douzaine d'avocats en habit gris n'a pas découragé environ 70 personnes, beaucoup d'entre eux des fermiers venant du coeur de l'Alberta, qui se sont entassés dans la salle d'audience. Le commis de la cour a dû trouver des chaises supplémentaires pour accommoder tous les spectateurs.
Si Ernst n'était pas là en personne, elle était certainement là en esprit.
"Jessica n'est pas toute seule." dit Jan Slomp, propriétaire d'une ferme laitière de Rimby et représentant du syndicat agricole National Farmers Union. "Elle représente beaucoup pour les propriétaires terriens."
Beaucoup de personnes dans la salle d'audience ont exprimé leur inquiétude de ne pas être entendu par le régulateur si une dispute survient avec l'industrie pétrolière et gazière, si nécessaire à l'économie provinciale et une source majeure des revenus du gouvernement.
"Les personnes qui sont des gens ordinaires ne sont pas entendus." ajoute Linde Turner, qui est venu de Drumheller et a dû payer $31.50 pour pouvoir stationner au centre-ville et appuyer son ancienne voisine de Rosebud.
Les problèmes à la résidence de Ernst à Rosebud datent de 2004 justement quand l'Alberta connaissait un boom de forages avec plus de 22,000 nouveaux puits qui se faisaient forer. Ces puits incluent les premiers forages importants pour le méthane dans les formations de charbon, l'une des sources non conventionnelles, tout comme le gaz de schiste, des sources qui remplacent les sources de gaz conventionnel qui se tarissaient rapidement.
Le procédé qui a permis à Encana et les autres de développer la ressource originalement difficile à extraire était la pratique émergente de la fracturation des formations géologiques. La requête de Ernst se réfère encore et encore à la fracturation hydraulique bien qu'Encana soutient que la compagnie a fait des fracturations environnementalement plus bénins avec de l'azote, selon les meilleures pratiques de l'industrie pour les réservoirs de gaz peu profonds.
Mme Ernst est une scientifique qui a travaillé comme consultante pour l'industrie pétrolière et gazière, a connu une notoriété au début de 2005 quand elle a démontré comment elle pouvait allumer l'eau de son robinet dans sa maison, de l'eau qui était bonne quand elle avait acheté la propriété en 1998. Des tests ont confirmé la présence de niveaux de concentrations élevés de méthane, le composé principal du gaz naturel.
Elle a confié au journaliste environnemental Andrew Nikiforuk, qui a publié l'article dans la revue Canadian Business en 2006, qu'elle se doutait que les forages et les fracturations dans les formations de charbon avaient aggravé un problème déjà existant: les migrations de gaz naturel de puits peu profonds et de puits plus âgés à cause des activités de forages sans précédents.
Encana était catégorique: les tests de la compagnie indiquaient que les puits n'étaient pas la source des problèmes d'eau de Ernst.
Ces deux là sont à couteaux tirés depuis ce temps-là.
À un certain moment donné durant ses conversations avec la ERCB en 2004, Ernst a mentionné cavalièrement (ses avocats utilisent le mot "offhand") le cas de Wiebo Ludwig, un activiste qui menait des bombardements sur des sites pétroliers durant les années 1990. Cette remarque a poussé la commission à la ficher comme étant une "éco-terroriste" et ont coupé toute communication avec elle pendant plus d'un an.
Au moins une des lettres qu'elle leur a écrites est revenue par courrier sans que personne ne l'ait ouverte. Klippenstein a dit vendredi que vu le rôle de régulateur de la ERCB sur l'indutrie du pétrole et du gaz, en refusant toute communication, cela équivalait à une violation de la Charte des Droits sur la liberté d'expression.
"Ils ne peuvent pas lui fermer la porte au nez et s'en aller parce qu'ils ne l'aiment pas." dit-il.
Ironie du sort, s'il y a quelque chose d'évident à conclure de la dernière décennie, c'est que boycott ou pas, ce n'est pas demain la veille que Mme Ernst va lâcher ce dossier.
Photo: Prince Albert Daily Herald
"A landmark lawsuit in which an Alberta woman says fracking destroyed her water supply is mired in constitutional arguments before it even starts.
Jessica Ernst says fracking by Encana near her Rosebud home caused methane to seep into her home and she is suing the energy giant, the Alberta government and the Energy Resource Conservation Board.
Fracking involves injecting a highly pressurized solution into shale formations to extract natural gas and other resources.
Ernst says that the regulators were negligent in not passing any rules to restrict the fracking activity once they knew there was a problem.
The argument centres around whether Alberta's Energy Resource Conservaton Board can actually be sued for anything it does.
The ERCB says under provincial law it can't be sued for anything it does and that its name should be taken off the lawsuit.
Ernst’s lawyer, Murray Klippenstein, contends that her right to free expression was violated because the ERCB ignored her complaints and even returned her letters unopened.
Klippenstein says that the Charter of Rights trumps the ERCB’s provincial immunity.
“Miss Ernst is arguing in court that her freedom of expression under the Charter, which is fundamental to the operation of a democratic society, should have allowed her to at least be heard in a minimal way at least by the ERCB. The ERCB didn’t like her criticisms of the board and for more than a year said we are not going to communicate with you at all,” said Klippenstien.
Klippenstein says freedom of expression requires a government or a government agency not to slam the door in her face and to at least receive her communications.
“The ERCB is claiming that the legislature has made it legally immune from law suits no matter what it does or what its motive. But what Miss Ernst is pointing out is that the Charter of Rights are constitutional and they override provincial legislation,” said Klippenstein.
A lawyer for the resource board says that provincial immunity extends to anything the ERCB does including negligence.
The fifteenth floor courtroom was packed with rural landowners on Friday, who say the outcome of the case will affect property rights across the province.
Jan Slomp represents the Alberta section of the National Farmers Union and says the results of the hearing may have an impact on future cases.
“Jessica is not alone. Jessica is the first one that has pursued it this far and so extensive, so well documented her case but she represents a lot of land owners, a lot of people in Alberta that feel step-by-step left out in terms of justice, in terms of equal playing fields with the energy exploration,” said Slomp.
Slomp says he hopes the government will use the information to better regulate all sectors of energy exploration.
Ernst is seeking $11.7 million in damages from Encana and $10.7 million in damages each from the province and the ERCB.
The case has not yet gone to trial and none of her allegations have been proven."
Link: http://calgary.ctvnews.ca/fight-on-to-recover-damages-from-fracking-1.1120686
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"Critic boycotts Encana hearing, but crusade against fracking far from over
Jessica Ernst’s long battle with natural gas giant Encana moved into a packed Calgary courtroom Friday, but with the lead player boycotting the proceeding because it was moved from central Alberta, there was little in the way of courtroom drama.
Ernst wants the case — her supporters bill it as a “landmark lawsuit” against fracking — to be heard in Drumheller, which is closer to her home in the village of Rosebud.
“This is where I live. This is where my water is. This is where the coal bed methane wells were drilled. This is where my wells were contaminated,” Ernst said in a statement read to the court by lawyer Murray Klippenstein.“It is important to rural Albertans that disputes and harms that occur in their communities are judged in those communities.”
Regardless, the hearing took place on the 15th floor of the Calgary Courts Centre, surrounded by the office towers that are home to the Canadian oil and gas industry.
The boycott adds another element to an already complex case that began almost a decade ago as Ernst grew increasingly worried about the water from a well on her property as Encana conducted a drilling program in the area.
The $33-million lawsuit “effectively puts on trial the practice and regulation of hydraulic fracturing.” said Klippenstein, Ernst’s Toronto-based lawyer.
In addition to Encana, the suit also names the Alberta government and the provincial Energy Resources Conservation Board. The ERCB is cited by Ernst for not taking adequate steps to protect her water and disregarding her constitutional right to freedom of speech.
That only scratches the surface of the legalities in the case.
“There is nothing simple about this case,” said Justice Barbara Veldhuis of the Court of Queen’s Bench. “There is a lot of material … everyone agrees this is a complex case.”
Ernst’s original statement of claim, filed in 2007, has been amended four times. The proceedings Friday largely consisted of legal arguments about Crown liability and immunity from prosecution rather than fracking or water quality.
Nobody is expecting swift justice. At one point, Veldhuis acknowledged any ruling she made on the Crown immunity issue would likely be appealed to a higher court while Klippenstein said Ernst recognizes it will likely take years for the larger case to be resolved.
Veldhuis did offer to provide a video link to future proceedings in Calgary at the Drumheller court for Ernst.
Friday’s proceedings were part of the “case management” aspect of the justice system that deals with the logistics of getting large, complex litigation through the courts.
The dry subject matter involving a half-dozen grey-suited lawyers didn’t deter about 70 people — many of them farmers from central Alberta — from cramming into the courtroom. The court clerk had to corral extra chairs to accommodate all the onlookers.
If Ernst wasn’t present in person, she certainly was there in spirit.
“Jessica is not alone,” said Jan Slomp, a dairy farmer from Rimby and a representative from the National Farmers Union. “She represents a lot of landowners.”
Many of the people in the courtroom expressed concern they are not heard by the regulator if a dispute arises with the oil and gas industry that is the lifeblood of the provincial economy and a leading source of government revenues.
“The people who are the regular people are not being heard,” added Linde Turner, who made the drive from Drumheller and paid $31.50 to park in a downtown lot so she could support her former Rosebud neighbour.
The issues at Ernst’s home in Rosebud date to 2004 just as Alberta was experiencing a drilling boom with more than 22,000 wells spudded. Those wells included the first major move into coal bed methane, one of the unconventional resources, such as shale gas, emerging to replace conventional gas supplies that were rapidly declining.
The process that allowed Encana and others to develop the historically tough-to-produce resources was the emerging practice of formation fracturing. Ernst’s statement of claim repeatedly refers to hydraulic fracturing although Encana contends that it applied more environmentally benign nitrogen gas fracks as per industry best practices for shallow gas reservoirs.
Ernst, a scientist who worked as a consultant for the oil and gas industry, gained notoriety beginning in 2005 when she demonstrated how she could ignite the tap water in her home that was fine when she moved there in 1998. Testing confirmed elevated levels of methane, the main component in natural gas.
She told environmental journalist Andrew Nikiforuk, in a 2006 article for Canadian Business magazine, she suspected drilling and fracking for CBM had “aggravated” an existing problem: Natural gas migration from shallow wells and older wells due to unprecedented drilling activity.
Encana was adamant: The company’s testing showed its wells did not cause Ernst’s water woes.
The two have been at loggerheads ever since.
At one point during her conversations with the ERCB, Ernst in 2004 made what her lawyers have called an “offhand” reference to 1990s oilpatch bomber Wiebo Ludwig. The remark prompted the board to deem her an “eco-terrorist” and cut off communication for more than a year.
At least one letter she wrote was returned unopened. Klippenstein said Friday that given the ERCB’s role regulating the oil and gas industry, denying all communication amounted to a breach of Charter rights around freedom of speech.
“They cannot slam the door in her face and walk away because they don’t like her,” he said.
Ironically, if anything is evident from the last decade it’s that, boycott or not, Ernst isn’t about to walk away from this case any time soon."
Link: http://www.calgaryherald.com/mobile/business/top-stories/Critic+boycotts+Encana+hearing+crusade+against+fracking+from/7842205/story.html
Photo: Colin Smith
Sunday, January 20, 2013
Gaz de schiste - L'ÉES s'en va au Texas
Mes contacts m'ont permis de comprendre qu'une équipe du H.E.C. de Montréal est mandaté par le comité de l'ÉES d'aller passer en entrevue des militants contre la fracturation hydraulique au Texas en février.
Une équipe de l'Université de Montréal avait le même mandat à la fin de l'année 2012 pour faire à peu près la même chose au Québec. Ici, il s'agissait de remplir un questionnaire par écrit.
La première réaction de nos gens a été : "Il n'en est pas question!" Et après consultations parmi les membres et les comités des différentes régions du Québec, on s'est entendu pour dire qu'on ne contribuerait pas à alimenter un rapport rédigé par un comité qui est loin d'être neutre, facilement influencé par l'industrie qui d'ailleurs ne s'est pas gênée pour dire qu'elle attendait ce rapport avec impatience!
Il ne faut pas oublier que l'ÉES sur le gaz de schiste n'a pas le mandat de décider si oui ou non la fracturation hydraulique est une pratique acceptable dans la vallée habitée et agricole du fleuve Saint-Laurent! L'évaluation environnementale stratégique cherche un moyen de le faire qui soit socialement acceptable, ce qui est un tour de magie impossible à réaliser.
Au Texas, il semblerait que les entrevues seront orales et enregistrées.
On s'entend pour dire qu'au Texas, les gens sont pas mal plus habitués d'avoir des tours de forage en pleine ville ou dans leur cour arrière, mais il existe tout de même des personnes qui militent activement pour une industrie plus responsable et des protections légales efficaces pour les gens et l'eau depuis des années.
Difficile d'aller dire aux gens au Texas de ne pas répondre aux questions qui serviront à alimenter le rapport de l'ÉES sur le gaz de schiste ici au Québec!
Mais je suis insultée de savoir que nos étudiants de Montréal iront se promener au Texas pour recueillir des renseignements qui pourront ensuite être utilisés contre nous, ici, au Québec.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Thanks to my few but reliable contacts, I was able to find out that a team from a Montreal institution, the H.E.C., received a mandate from the committee of the SAE to go interview people that could be called fractivists in Texas in February.
A similar team from the University of Montreal had received the same mandate at the end of 2012 to do much of the same thing here in Quebec. Here, people were to fill a written questionnaire.
Our first reaction, here in Quebec, was: "No way!". After consulting among our members and different citizens' committees all across Quebec, it was decided that we would not answer those questionnaires whose information would probably only feed a report issued by a committee that is far from being neutral and can be easily pressured by the industry, which industry did not hesitate to say they could hardly wait to see what recommendations this report would bring forward!
Let's recall that the SAE on shale gas does not have the mandate to determine if fracking is an acceptable method of extraction here in the populated and agricultural St. Lawrence Valley! This Strategic Environmental Assessment Committee is only looking for a way to do it in a socially acceptable way, which is an impossible feat by any stretch of the imagination!
In Texas, it seems that the interviews will be done orally and be recorded.
We understand that some people in Texas are more used to having drilling rigs in the middle of town or in their backyard, but there are still some of them that work hard to make the industry work more responsibly and get legal protection for the people and the water for years now!
It would be hard for us to tell the people of Texas to not answer those questions from these students: their answers will only help feed the SAE report on shale gas here in Quebec! Do they know that we only have about 30 fracked shale gas wells here, and that most of them leak already?
I'm so insulted to know now that some of our students in Montreal will travel down to Texas to gather information that could then be used against us, here, in Quebec.
UPDATE:
To make things even more confusing, I've just learned about this: "State Rep. Ken King (R-Canadian) has been named a member of the newly created House Energy Caucus (HEC), a legislative caucus of the Texas House of Representatives, to focus on energy production and the issues facing adjacent communities. "
Link: http://thepampanews.com/pages/2013/01/king-joins-house-energy-caucus/
I'm afraid the people of Texas will think the people from Montreal are part of this new body in Texas.
Une équipe de l'Université de Montréal avait le même mandat à la fin de l'année 2012 pour faire à peu près la même chose au Québec. Ici, il s'agissait de remplir un questionnaire par écrit.
La première réaction de nos gens a été : "Il n'en est pas question!" Et après consultations parmi les membres et les comités des différentes régions du Québec, on s'est entendu pour dire qu'on ne contribuerait pas à alimenter un rapport rédigé par un comité qui est loin d'être neutre, facilement influencé par l'industrie qui d'ailleurs ne s'est pas gênée pour dire qu'elle attendait ce rapport avec impatience!
Il ne faut pas oublier que l'ÉES sur le gaz de schiste n'a pas le mandat de décider si oui ou non la fracturation hydraulique est une pratique acceptable dans la vallée habitée et agricole du fleuve Saint-Laurent! L'évaluation environnementale stratégique cherche un moyen de le faire qui soit socialement acceptable, ce qui est un tour de magie impossible à réaliser.
Au Texas, il semblerait que les entrevues seront orales et enregistrées.
On s'entend pour dire qu'au Texas, les gens sont pas mal plus habitués d'avoir des tours de forage en pleine ville ou dans leur cour arrière, mais il existe tout de même des personnes qui militent activement pour une industrie plus responsable et des protections légales efficaces pour les gens et l'eau depuis des années.
Difficile d'aller dire aux gens au Texas de ne pas répondre aux questions qui serviront à alimenter le rapport de l'ÉES sur le gaz de schiste ici au Québec!
Mais je suis insultée de savoir que nos étudiants de Montréal iront se promener au Texas pour recueillir des renseignements qui pourront ensuite être utilisés contre nous, ici, au Québec.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Thanks to my few but reliable contacts, I was able to find out that a team from a Montreal institution, the H.E.C., received a mandate from the committee of the SAE to go interview people that could be called fractivists in Texas in February.
A similar team from the University of Montreal had received the same mandate at the end of 2012 to do much of the same thing here in Quebec. Here, people were to fill a written questionnaire.
Our first reaction, here in Quebec, was: "No way!". After consulting among our members and different citizens' committees all across Quebec, it was decided that we would not answer those questionnaires whose information would probably only feed a report issued by a committee that is far from being neutral and can be easily pressured by the industry, which industry did not hesitate to say they could hardly wait to see what recommendations this report would bring forward!
Let's recall that the SAE on shale gas does not have the mandate to determine if fracking is an acceptable method of extraction here in the populated and agricultural St. Lawrence Valley! This Strategic Environmental Assessment Committee is only looking for a way to do it in a socially acceptable way, which is an impossible feat by any stretch of the imagination!
In Texas, it seems that the interviews will be done orally and be recorded.
We understand that some people in Texas are more used to having drilling rigs in the middle of town or in their backyard, but there are still some of them that work hard to make the industry work more responsibly and get legal protection for the people and the water for years now!
It would be hard for us to tell the people of Texas to not answer those questions from these students: their answers will only help feed the SAE report on shale gas here in Quebec! Do they know that we only have about 30 fracked shale gas wells here, and that most of them leak already?
I'm so insulted to know now that some of our students in Montreal will travel down to Texas to gather information that could then be used against us, here, in Quebec.
UPDATE:
To make things even more confusing, I've just learned about this: "State Rep. Ken King (R-Canadian) has been named a member of the newly created House Energy Caucus (HEC), a legislative caucus of the Texas House of Representatives, to focus on energy production and the issues facing adjacent communities. "
Link: http://thepampanews.com/pages/2013/01/king-joins-house-energy-caucus/
I'm afraid the people of Texas will think the people from Montreal are part of this new body in Texas.
Saturday, January 19, 2013
Friday, January 18, 2013
Agriculture - Les antibiotiques nous rendent-ils obèses?
Photo: Daniel Pepper
Les animaux d'élevage destinés à la consommation humaine sont pompés pleins d'antibiotiques pour leur faire prendre du poids plus rapidement. Quels sont les impacts sur notre obésité?
Comme des patients d'hôpitaux, les animaux d'élevage de l'Amérique sont pour la plupart restreints dans des espaces, entassés, et sous-dosés avec des antibiotiques. Mais là cesse toute ressemblance. Les hôpitaux distribuent des antibiotiques afin de sauver des vies. Dans les productions industrielles de viandes de l'Amérique, le but est d'engraisser les animaux le plus vite possible pour les acheminer à l'abattoir aussi tôt que possible.
Et il s'avère que les antibiotiques aident à l'engraissement. Durant les années 1940, des scientifiques ont découverts que des petites doses d'antibiotiques servies sur une base régulière augmentait la productivité: c'est-à-dire qu'ils aidaient les animaux à prendre plus de poids par portion de moulée. Personne ne comprenait pourquoi, mais les fermiers en ont profité. Déjà durant les années 1980, les moulées sous-dosées de médicaments devinrent la norme pour un élevage et une production de viande de plus en plus modifiés selon des critères industriels.
En 2009, on estimait que 80% des antibiotiques vendus aux États-Unis étaient donnés au bétail.
Cette année, des scientifiques ont finalement compris pourquoi des petites doses d'antibiotiques accélèrent la prise de poids: ils font de petits changements de ce que l'on appelle le microbiome de l'intestin, l'univers habité par des milliards de microbes qui vivent dans le tube digestif des animaux. Dans de la recherche récente, le microbiome est devenu un régulateur clé pour la santé, lié à des dérangements du système immunitaire comme des allergies et l'asthme ainsi qu'à la capacité de combattre les pathogènes.
Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature en août, une équipe de chercheurs de l'université de New York ont étudié des souris auxquelles ont avait administré des petites doses d'antibiotiques, tout comme on le fait aux vaches, aux porcs et aux poules élevés dans des élevages intensifs. Le résultat était qu'après 7 semaines, les souris droguées avaient une composition de microbiota dans leur système digestif différente de celle du groupe de contrôle, et elles avaient mis du poids: de 10% à 15% plus de gras corporel.
Pourquoi? Les microbes dans notre système digestif sont capables de digérer certains glucides que nous sont incapables de digérer selon Ilseung Cho, un chercheur de NYU et co-auteur de l'étude. Les antibiotiques semblent augmenter la capacité de ces organismes à décomposer les hydrates de carbone pour les convertir en gras corporel. Il en résulte que ces souris nourries aux antibiotiques soutirent davantage d'énergie venant de la même diète que les souris de contrôle, selon lui. Cela est épatant si vous essayer d’engraisser une porcherie pleine de cochons, mais qu'arrive-t-il aux espèces animales à 2 pattes qui sont souvent exposées aux antibiotiques?
Justement, l'équipe de NYU a soumis un autre rapport récent qui se penche sur cette question. Ils ont analysé des données d'une étude de Grande Bretagne datant des années 1990 pour voir s'ils ne pouvaient pas trouver de liens entre l'exposition aux antibiotiques et le poids des enfants. L'étude impliquait plus de 11,000 enfants, dont environ le tiers avaient reçu une ordonnance d'antibiotiques pour une infection avant l'âge de 6 mois. Le résultat: les bébés qui avaient été exposés aux antibiotiques avaient 22% de chances plus élevées de souffrir de surpoids à l'âge de 3 ans que ceux qui ne l'étaient pas (bien qu'à l'âge de 7 ans, l'effet ne semblait plus se prolonger).
Le lien soulève une autre question évidente: sommes-nous exposés à de petites doses d'antibiotiques par la viande que nous consommons, et est-ce que cela change notre flore intestinale? Il s'avère que l'agence des É.-U. Food and Drug Administration (FDA) tolère une limite de résidus d'antibiotiques au-dessus de laquelle la viande ne devrait pas aboutir sur le marché et finalement vers les consommateurs. Mais Keeve Nachman, qui fait de la recherche sur l'usage des antibiotiques par l'industrie de production de viande pour le centre de recherche Johns Hopkins Center for a Livable Future, a révélé au journaliste que la FDA établit cette limite en se basant seulement sur la recherche financée et menée par l'industrie elle-même, et refuse de rendre public les données complètes ou même enclencher de la recherche indépendante.
"Nous ne comprenons peut-être pas la pertinence biologique aux expositions par la consommation des viandes à ces niveaux-là." dit-il. En effet, une étude récente européenne démontrait que de faibles doses d'antibiotiques pourraient avoir un impact sur les microorganismes. Les chercheurs ont pris de la viande, l'ont soumise à des résidus d'antibiotiques près des normes acceptables des États-Unis, et ont employé la technique traditionnelle pour la transformer en saucisse en l'inoculant avec des bactéries qui produisent de l'acide lactique. Dans la fabrication normale de saucisse, l'acide lactique venant des bactéries mères se répand dans la viande et tue des pathogènes comme l'E.coli. Les chercheurs ont découvert, par contre, que les traces d'antibiotiques étaient assez puissante pour nuire aux bactéries mères tout en laissant l'E. coli se reproduire. En d'autres mots, même à des concentrations très faibles, des antibiotiques peuvent être désastreux pour les "bonnes" bactéries, et ainsi faciliter la propagation de germes qui peuvent tuer.
Nachman souligne que nous n'avons tout simplement pas assez d'information pour dire si oui ou non la viande que nous consommons est nuisible au microbiome de notre système digestif. Mais il ajoute que ce n'est pas une méfiance déraisonnable que de se poser des questions. Si çà, ce n'est pas suffisant pour vous mettre l'estomac à l'envers, il y a aussi le fait que les pathogènes résistants aux antibiotiques, qui se propagent souvent dans le bétail sous-dosé d'antibiotiques des élevages intensifs, sont de plus en plus présents. Souvenez-vous de la salmonelle super-puissante qui a forcé Cargill de rappeler 36 millions de livres de dinde hachée l'an passé? Heureusement pour moi, il est peu probable que de la viande mêlée à ces médicaments ne dérangera mon système digestif. Je pense avoir perdu l’appétit!
Photo: The PEW Environment Group
"Can Antibiotics Make You Fat?
Factory animals are pumped full of antibiotics to make them gain weight. What does that mean for our waistlines?
—By Tom Philpott
Like hospital patients, US farm animals tend to be confined to tight spaces and dosed with antibiotics. But that's where the similarities end. Hospitals dole out antibiotics to save lives. On America's factory-scale meat farms, the goal is to fatten animals for their date at the slaughterhouse.
And it turns out that antibiotics help with the fattening process. Back in the 1940s, scientists discovered that regular low doses of antibiotics increased "feed efficiency"—that is, they caused animals to put on more weight per pound of feed. No one understood why, but farmers seized on this unexpected benefit. By the 1980s, feed laced with small amounts of the drugs became de rigueur as US meat production shifted increasingly to factory farms. In 2009, an estimated 80 percent of the antibiotics sold in the United States went to livestock.
This year, scientists may have finally figured out why small doses of antibiotics "promote growth," as the industry puts it: They make subtle changes to what's known as the "gut microbiome," the teeming universe populated by billions of microbes that live within the digestive tracts of animals. In recent research, the microbiome has been emerging as a key regulator of health, from immune-related disorders like allergies and asthma to the ability to fight off pathogens.
In an August study published in Nature, a team of New York University researchers subjected mice to regular low doses of antibiotics—just like cows, pigs, and chickens get on factory farms. The result: After seven weeks, the drugged mice had a different composition of microbiota in their guts than the control group—and they had gained 10 to 15 percent more fat mass.
Why? "Microbes in our gut are able to digest certain carbohydrates that we're not able to," says NYU researcher and study coauthor Ilseung Cho. Antibiotics seem to increase those bugs' ability to break down carbs—and ultimately convert them to body fat. As a result, the antibiotic-fed mice "actually extracted more energy from the same diet" as the control mice, he says. That's great if you're trying to fatten a giant barn full of hogs. But what about that two-legged species that's often exposed to antibiotics?
Interestingly, the NYU team has produced another recent paper looking at just that question. They analyzed data from a UK study in the early '90s to see if they could find a correlation between antibiotic exposure and kids' weight. The study involved more than 11,000 kids, about a third of whom had been prescribed antibiotics to treat an infection before the age of six months. The results: The babies who had been exposed to antibiotics had a 22 percent higher chance of being overweight at age three than those who hadn't (though by age seven the effect had worn off).
The connection raises another obvious question: Are we being exposed to tiny levels of antibiotics through residues in the meat we eat—and are they altering our gut flora? It turns out that the Food and Drug Administration maintains tolerance limits for antibiotic residue levels, above which meat isn't supposed to be released to the public (PDF). But Keeve Nachman, who researches antibiotic use in the meat industry for the Johns Hopkins Center for a Livable Future, told me that the FDA sets these limits based solely on research financed and conducted by industry—and it refuses to release the complete data to the public or consider independent research.
"We may not understand the biological relevance of exposures through consuming meat at those levels," he says. Indeed, a recent European study showed that tiny levels of antibiotics could have an effect on microorganisms. The researchers took some meat, subjected it to antibiotic residues near the US limit, and used a traditional technique to turn it into sausage, inoculating it with lactic-acid-producing bacteria. In normal sausage making, the lactic acid from the starter bacteria spreads through the meat and kills pathogens like E. coli. The researchers found, though, that the antibiotic traces were strong enough to impede the starter bacteria, while still letting the E. coli flourish. In other words, even at very low levels, antibiotics can blast "good" bacteria—and promote deadly germs.
Nachman stressed that we simply don't have sufficient information to tell whether the meat we eat is messing with our gut microbiome. But, he adds, "It's not an unreasonable suspicion." If that's not enough to churn your stomach, there's also the fact that drug-resistant bugs—which often emerge in antibiotic-dosed livestock on factory farms—are increasingly common: Remember the super-salmonella that caused Cargill to recall 36 million pounds of ground turkey last year? Luckily for me, it's unlikely that drug-laced meat will mess with my gut. I think I've lost my appetite."
Link: http://www.motherjones.com/environment/2013/12/can-antibiotics-make-you-fat
Les animaux d'élevage destinés à la consommation humaine sont pompés pleins d'antibiotiques pour leur faire prendre du poids plus rapidement. Quels sont les impacts sur notre obésité?
Comme des patients d'hôpitaux, les animaux d'élevage de l'Amérique sont pour la plupart restreints dans des espaces, entassés, et sous-dosés avec des antibiotiques. Mais là cesse toute ressemblance. Les hôpitaux distribuent des antibiotiques afin de sauver des vies. Dans les productions industrielles de viandes de l'Amérique, le but est d'engraisser les animaux le plus vite possible pour les acheminer à l'abattoir aussi tôt que possible.
Et il s'avère que les antibiotiques aident à l'engraissement. Durant les années 1940, des scientifiques ont découverts que des petites doses d'antibiotiques servies sur une base régulière augmentait la productivité: c'est-à-dire qu'ils aidaient les animaux à prendre plus de poids par portion de moulée. Personne ne comprenait pourquoi, mais les fermiers en ont profité. Déjà durant les années 1980, les moulées sous-dosées de médicaments devinrent la norme pour un élevage et une production de viande de plus en plus modifiés selon des critères industriels.
En 2009, on estimait que 80% des antibiotiques vendus aux États-Unis étaient donnés au bétail.
Cette année, des scientifiques ont finalement compris pourquoi des petites doses d'antibiotiques accélèrent la prise de poids: ils font de petits changements de ce que l'on appelle le microbiome de l'intestin, l'univers habité par des milliards de microbes qui vivent dans le tube digestif des animaux. Dans de la recherche récente, le microbiome est devenu un régulateur clé pour la santé, lié à des dérangements du système immunitaire comme des allergies et l'asthme ainsi qu'à la capacité de combattre les pathogènes.
Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature en août, une équipe de chercheurs de l'université de New York ont étudié des souris auxquelles ont avait administré des petites doses d'antibiotiques, tout comme on le fait aux vaches, aux porcs et aux poules élevés dans des élevages intensifs. Le résultat était qu'après 7 semaines, les souris droguées avaient une composition de microbiota dans leur système digestif différente de celle du groupe de contrôle, et elles avaient mis du poids: de 10% à 15% plus de gras corporel.
Pourquoi? Les microbes dans notre système digestif sont capables de digérer certains glucides que nous sont incapables de digérer selon Ilseung Cho, un chercheur de NYU et co-auteur de l'étude. Les antibiotiques semblent augmenter la capacité de ces organismes à décomposer les hydrates de carbone pour les convertir en gras corporel. Il en résulte que ces souris nourries aux antibiotiques soutirent davantage d'énergie venant de la même diète que les souris de contrôle, selon lui. Cela est épatant si vous essayer d’engraisser une porcherie pleine de cochons, mais qu'arrive-t-il aux espèces animales à 2 pattes qui sont souvent exposées aux antibiotiques?
Justement, l'équipe de NYU a soumis un autre rapport récent qui se penche sur cette question. Ils ont analysé des données d'une étude de Grande Bretagne datant des années 1990 pour voir s'ils ne pouvaient pas trouver de liens entre l'exposition aux antibiotiques et le poids des enfants. L'étude impliquait plus de 11,000 enfants, dont environ le tiers avaient reçu une ordonnance d'antibiotiques pour une infection avant l'âge de 6 mois. Le résultat: les bébés qui avaient été exposés aux antibiotiques avaient 22% de chances plus élevées de souffrir de surpoids à l'âge de 3 ans que ceux qui ne l'étaient pas (bien qu'à l'âge de 7 ans, l'effet ne semblait plus se prolonger).
Le lien soulève une autre question évidente: sommes-nous exposés à de petites doses d'antibiotiques par la viande que nous consommons, et est-ce que cela change notre flore intestinale? Il s'avère que l'agence des É.-U. Food and Drug Administration (FDA) tolère une limite de résidus d'antibiotiques au-dessus de laquelle la viande ne devrait pas aboutir sur le marché et finalement vers les consommateurs. Mais Keeve Nachman, qui fait de la recherche sur l'usage des antibiotiques par l'industrie de production de viande pour le centre de recherche Johns Hopkins Center for a Livable Future, a révélé au journaliste que la FDA établit cette limite en se basant seulement sur la recherche financée et menée par l'industrie elle-même, et refuse de rendre public les données complètes ou même enclencher de la recherche indépendante.
"Nous ne comprenons peut-être pas la pertinence biologique aux expositions par la consommation des viandes à ces niveaux-là." dit-il. En effet, une étude récente européenne démontrait que de faibles doses d'antibiotiques pourraient avoir un impact sur les microorganismes. Les chercheurs ont pris de la viande, l'ont soumise à des résidus d'antibiotiques près des normes acceptables des États-Unis, et ont employé la technique traditionnelle pour la transformer en saucisse en l'inoculant avec des bactéries qui produisent de l'acide lactique. Dans la fabrication normale de saucisse, l'acide lactique venant des bactéries mères se répand dans la viande et tue des pathogènes comme l'E.coli. Les chercheurs ont découvert, par contre, que les traces d'antibiotiques étaient assez puissante pour nuire aux bactéries mères tout en laissant l'E. coli se reproduire. En d'autres mots, même à des concentrations très faibles, des antibiotiques peuvent être désastreux pour les "bonnes" bactéries, et ainsi faciliter la propagation de germes qui peuvent tuer.
Nachman souligne que nous n'avons tout simplement pas assez d'information pour dire si oui ou non la viande que nous consommons est nuisible au microbiome de notre système digestif. Mais il ajoute que ce n'est pas une méfiance déraisonnable que de se poser des questions. Si çà, ce n'est pas suffisant pour vous mettre l'estomac à l'envers, il y a aussi le fait que les pathogènes résistants aux antibiotiques, qui se propagent souvent dans le bétail sous-dosé d'antibiotiques des élevages intensifs, sont de plus en plus présents. Souvenez-vous de la salmonelle super-puissante qui a forcé Cargill de rappeler 36 millions de livres de dinde hachée l'an passé? Heureusement pour moi, il est peu probable que de la viande mêlée à ces médicaments ne dérangera mon système digestif. Je pense avoir perdu l’appétit!
Photo: The PEW Environment Group
"Can Antibiotics Make You Fat?
Factory animals are pumped full of antibiotics to make them gain weight. What does that mean for our waistlines?
—By Tom Philpott
Like hospital patients, US farm animals tend to be confined to tight spaces and dosed with antibiotics. But that's where the similarities end. Hospitals dole out antibiotics to save lives. On America's factory-scale meat farms, the goal is to fatten animals for their date at the slaughterhouse.
And it turns out that antibiotics help with the fattening process. Back in the 1940s, scientists discovered that regular low doses of antibiotics increased "feed efficiency"—that is, they caused animals to put on more weight per pound of feed. No one understood why, but farmers seized on this unexpected benefit. By the 1980s, feed laced with small amounts of the drugs became de rigueur as US meat production shifted increasingly to factory farms. In 2009, an estimated 80 percent of the antibiotics sold in the United States went to livestock.
This year, scientists may have finally figured out why small doses of antibiotics "promote growth," as the industry puts it: They make subtle changes to what's known as the "gut microbiome," the teeming universe populated by billions of microbes that live within the digestive tracts of animals. In recent research, the microbiome has been emerging as a key regulator of health, from immune-related disorders like allergies and asthma to the ability to fight off pathogens.
In an August study published in Nature, a team of New York University researchers subjected mice to regular low doses of antibiotics—just like cows, pigs, and chickens get on factory farms. The result: After seven weeks, the drugged mice had a different composition of microbiota in their guts than the control group—and they had gained 10 to 15 percent more fat mass.
Why? "Microbes in our gut are able to digest certain carbohydrates that we're not able to," says NYU researcher and study coauthor Ilseung Cho. Antibiotics seem to increase those bugs' ability to break down carbs—and ultimately convert them to body fat. As a result, the antibiotic-fed mice "actually extracted more energy from the same diet" as the control mice, he says. That's great if you're trying to fatten a giant barn full of hogs. But what about that two-legged species that's often exposed to antibiotics?
Interestingly, the NYU team has produced another recent paper looking at just that question. They analyzed data from a UK study in the early '90s to see if they could find a correlation between antibiotic exposure and kids' weight. The study involved more than 11,000 kids, about a third of whom had been prescribed antibiotics to treat an infection before the age of six months. The results: The babies who had been exposed to antibiotics had a 22 percent higher chance of being overweight at age three than those who hadn't (though by age seven the effect had worn off).
The connection raises another obvious question: Are we being exposed to tiny levels of antibiotics through residues in the meat we eat—and are they altering our gut flora? It turns out that the Food and Drug Administration maintains tolerance limits for antibiotic residue levels, above which meat isn't supposed to be released to the public (PDF). But Keeve Nachman, who researches antibiotic use in the meat industry for the Johns Hopkins Center for a Livable Future, told me that the FDA sets these limits based solely on research financed and conducted by industry—and it refuses to release the complete data to the public or consider independent research.
"We may not understand the biological relevance of exposures through consuming meat at those levels," he says. Indeed, a recent European study showed that tiny levels of antibiotics could have an effect on microorganisms. The researchers took some meat, subjected it to antibiotic residues near the US limit, and used a traditional technique to turn it into sausage, inoculating it with lactic-acid-producing bacteria. In normal sausage making, the lactic acid from the starter bacteria spreads through the meat and kills pathogens like E. coli. The researchers found, though, that the antibiotic traces were strong enough to impede the starter bacteria, while still letting the E. coli flourish. In other words, even at very low levels, antibiotics can blast "good" bacteria—and promote deadly germs.
Nachman stressed that we simply don't have sufficient information to tell whether the meat we eat is messing with our gut microbiome. But, he adds, "It's not an unreasonable suspicion." If that's not enough to churn your stomach, there's also the fact that drug-resistant bugs—which often emerge in antibiotic-dosed livestock on factory farms—are increasingly common: Remember the super-salmonella that caused Cargill to recall 36 million pounds of ground turkey last year? Luckily for me, it's unlikely that drug-laced meat will mess with my gut. I think I've lost my appetite."
Link: http://www.motherjones.com/environment/2013/12/can-antibiotics-make-you-fat
Thursday, January 17, 2013
Gaz de schiste - communiqué de presse de Jessica Ernst
Photo: Jessica Ernst
Procès marquant reprend à la cour de Calgary, en Alberta
Un régulateur clé de l’Alberta prétend qu’il n’a pas le devoir de protection envers les propriétaires terriens et l’eau souterraine
Vendredi le 18 janvier à la Cour du Banc de la Reine
Suite 705-N, 601 – 5e Rue SO, Calgary T2P 5P7
10:00 heures à 16:00 heures
Jessica Ernst, une consultante pour l’industrie pétrolière et gazière et scientifique de Rosebud en Alberta, âgée de 55 ans, revient devant le tribunal ce vendredi pour continuer son procès de plusieurs millions de dollars contre EnCana, l’un des plus important producteurs de gaz non conventionnel du continent, à cause de négligence qui aurait causé de la contamination de l’eau.
Son procès important prétend aussi que la commission Energy Resources Conservation Board (ERCB) de l’Alberta, le régulateur de l’énergie de la province, aurait violé sa Charte de Droits et aurait manqué à son devoir “d’exercer une norme raisonnable de protection, compétences et diligence en prenant des mesures raisonnables et adéquates pour protéger son eau de puits de la contamination prévisible causée en forant à la recherche de gaz de méthane peu profond.”
Des décisions récentes de la cour d’appel démontrent que la ERCB a une historique de ne pas faire respecter ses propres lois et même la Société royale du Canada a réprimandé l’agence pour un incident de 2007 durant lequel le régulateur a espionné sur des propriétaires terriens et nuit à “sa crédibilité en tant qu’une commission indépendante quasi judiciaire.”
Dans un document de la cour déposé le 5 décembre 2012, la ERCB soutient qu’elle est exemptée de toute responsabilité de ses actions dans la cause Ernst et n’a pas “le devoir de protection” envers les propriétaires terriens impactés par le développement pétrolier et gazier.
“Je pense que la plupart des Albertains seraient choqués d’apprendre que le régulateur de la province argumente qu’il est complètement exonéré de toute responsabilité légale même s’il y a eu extrême négligence et incompétence,” dit Murray Klippenstein, l’avocat de Jessica Ernst.
En décembre dernier, une enquête de la ERCB a déclaré une compagnie coupable d’avoir “accidentellement” perforé au-dessus de la base de protection de l’eau souterraine et avait contaminé l’eau souterraine près de Grand Prairie mais n’a émis aucune amende, disant que l’incident “ne posait pas de risque important à la ressource d’eau potable” dans un aquifère de formation de grès. Un tiers de la population de l’Alberta dépend de l’eau souterraine pour son eau potable.
Pendant la dernière décennie, EnCana a intentionnellement perforé et fracturé des centaines de puits de gaz bien au-dessus de la bas de protection de l’eau souterraine à Rosebud. Les régulateurs continuent de permettre Encana de le faire.
En décembre 2012, une fois qu’environ 171,000 puits énergétiques avaient déjà été fracturés en Alberta, et seulement à ce moment-là, la ERCB a émit son ébauche de règlements. La période pour recevoir les commentaires du public termine en cette journée de séance le 18 janvier 2013.
En réalité, le procès de $33 millions met en cause la pratique et les règlements encadrant la fracturation hydraulique: le dynamitage controversé des formations de charbon, qu’elles soient à faible profondeur ou très creuses, des réservoirs étanches dans le sable ou le schiste, des formations contenant du pétrole ou du gaz, avec des produits chimiques toxiques, du sable et de l’eau.
La technologie, si peu étudiée, qui peut provoquer des séismes et des fuites de méthane, a déclenché des moratoires, des interdictions, des débats et des enquêtes régulatrices du Nouveau-Brunswick jusqu’en Afrique du Sud à cause des préoccupations grandissantes pour les contaminations de l’eau souterraine, les dévaluations des propriétés, la pollution de l’air, les impacts sur la santé et les changements climatiques.
Ni EnCana, ni les régulateurs de l’Alberta n’ont encore déposé des requêtes pour la défense à propos des incidents qui ont eu lieu il y a de cela 9 ans maintenant et qui sont la source de plusieurs plaintes de problèmes d’eau souterraine.
EnCana, dont le PDG a brusquement démissionné la semaine dernière, a été au coeur de plusieurs controverses publiques récemment. La compagnie est toujours impliquée dans une étude gouvernementale sur l’eau souterraine aux États-Unis à Pavillion, au Wyoming, qui fait des liens entre la fracturation hydraulique aux contaminations de l’aquifère ainsi qu’avec une enquête antitrust toujours en cour au Michigan pour une présumée collusion avec Chesapeake Energy afin de garder les valeurs des terres à la baisse. Un groupe populaire de mères a aussi mis au défi les opérations agressives de la compagnie au Colorado.
EnCana a reçu des amendes qui ont battu des record de la Commission pétrolière et gazière du Colorado pour avoir contaminé l’eau en 2004.
Murray Klippenstein: 1-416-937-8634
Jessica Ernst: 1-403-677-2074 (cell: 403-436-2062) contact@jessicaernst.ca
Mise en contexte
Un rapport de 2008 d’un comité de révision scientifique pour Environnement Alberta prévenait que les “données préliminaires venant de Rosebud, en Alberta, laissait penser que les concentrations de gaz dans l’eau souterraine sont sous-estimées par un facteur de trois.”
Une présentation au groupe International Wellbore Intergrity Network en 2008 à Paris, France, dont la ERCB était un coauteur, admettait que la “fracturation à haute pression” augmentait le potentiel de créer des passages vers l’eau souterraine, et “la probabilité que le gaz, à cause de la migration à travers les zones peu profondes, peut s’accumuler dans les bâtiments.”
Un papier dont ERCB est aussi un co-auteur datant de 2009 sur la migration du gaz étant un problème chronique rapporte que “l’accumulation importante de la pression peut potentiellement forcer le gaz à pénétrer dans les aquifères d’eau souterraine” et que les facteurs affectant les fuites de gaz et la migration “peuvent être généralisés et s’appliquer à d’autres basins et/ou d’autres juridictions.”
Landmark Alberta Fracking Lawsuit Resumes in Calgary Court
Alberta’s Key Regulator Argues It Has No Duty of Care to Landowners and Groundwater
Friday Jan. 18 at Court of Queen’s Bench
Suite 705-N, 601 – 5th St SW, Calgary T2P 5P7
10 AM to 4 PM
Jessica Ernst, a 55-year-old oil and gas industry consultant and scientist from Rosebud, Alberta, returns to court this Friday to continue her multi-million dollar lawsuit against EnCana, one of the continent’s largest unconventional gas producers, for negligence causing water contamination.
Her landmark lawsuit also alleges that the Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB), the province’s energy regulator, breached her Charter Rights and failed to “exercise a reasonable standard of care, skill and diligence in taking reasonable and adequate steps to protect her well water from foreseeable contamination caused by drilling for shallow methane gas.”
Recent Court of Appeal decisions show the ERCB has a history of not upholding its own laws and even the Royal Society of Canada chided the agency for a 2007 incident in which the regulator spied on landowners and damaged “its credibility as an independent quasi-judicial board.”
In a court document filed on December 5/2012, the ERCB argues that it is exempt from liability for its actions in the Ernst case and that it owes no “duty of care” to landowners impacted by oil and gas development.
“I suspect that most Albertans will be shocked to learn that the province’s oil and gas regulator is arguing that it is totally immune from legal accountability even if there is gross negligence and incompetence,” says Murray Klippenstein, lawyer for Jessica Ernst.
Last December, an ERCB investigation found a company guilty of “accidentally” perforating above the Base of Groundwater Protection and contaminating groundwater near Grand Prairie but issued no fine saying the incident “posed an insignificant risk to drinking water resources” in a sandstone aquifer. One third of Alberta’s population is dependent on groundwater for drinking purposes.
During the last decade, EnCana intentionally perforated and fractured hundreds of gas wells above the Base of Groundwater Protection at Rosebud. The regulators continue to allow EnCana to do this.
In December 2012, only after about 171,000 energy wells were already fractured in Alberta, did the ERCB release draft regulations. Public input closes the day of this hearing on January 18, 2013.
The $33-million lawsuit effectively puts on trial the practice and regulation of hydraulic fracturing: the controversial blasting of both shallow and deep coal, tight sands, oil and shale formations with toxic chemicals, sand and water.
The poorly studied technology, which can cause earthquakes and methane leaks, has sparked moratoriums, bans, debates and regulatory investigations from New Brunswick to South Africa due to growing concerns about groundwater contamination, property devaluation, air pollution, health impacts and climate change.
Neither EnCana nor the Alberta regulators have yet filed statements of defense on incidents that took place nine years ago that resulted in scores of groundwater complaints.
EnCana, whose CEO abruptly resigned last week, has been the subject of many recent public controversies. It remains the subject of a major US government groundwater study in Pavillion, Wyoming linking hydraulic fracturing to aquifer contamination as well as an ongoing antitrust investigation in Michigan for allegedly colluding with Chesapeake Energy to keep land prices low. A grassroots organization of mothers has also challenged the company’s aggressive fracing operations in Colorado.
EnCana received record fines from Colorado’s Oil and Gas Commission for contaminating water in 2004.
Murray Klippenstein: 1-416-937-8634
Jessica Ernst: 1-403-677-2074 (cell: 403-436-2062) contact@jessicaernst.ca
Background
A 2008 scientific review panel report for Alberta Environment warned that “preliminary data from the Rosebud, Alberta area suggest groundwater gas concentrations are being underestimated by a factor of three.”
A 2008 presentation to the International Wellbore Intergrity Network in Paris, France, co-authored by the ERCB, admitted “high pressure fracturing” increased the potential to create pathways to groundwater, and “the likelihood that gas, due to migration through shallow zones, can accumulate in buildings.”
A 2009 paper also co-authored by the ERCB on gas migration being a chronic problem reports that “high buildup pressures may potentially force gas into underground water aquifers” and that the factors affecting gas leakage and migration “can be generalized and applied to other basins and/or jurisdictions.”
Photo: Jessica Ernst
Link: http://www.ernstversusencana.ca/the-lawsuit
Procès marquant reprend à la cour de Calgary, en Alberta
Un régulateur clé de l’Alberta prétend qu’il n’a pas le devoir de protection envers les propriétaires terriens et l’eau souterraine
Vendredi le 18 janvier à la Cour du Banc de la Reine
Suite 705-N, 601 – 5e Rue SO, Calgary T2P 5P7
10:00 heures à 16:00 heures
Jessica Ernst, une consultante pour l’industrie pétrolière et gazière et scientifique de Rosebud en Alberta, âgée de 55 ans, revient devant le tribunal ce vendredi pour continuer son procès de plusieurs millions de dollars contre EnCana, l’un des plus important producteurs de gaz non conventionnel du continent, à cause de négligence qui aurait causé de la contamination de l’eau.
Son procès important prétend aussi que la commission Energy Resources Conservation Board (ERCB) de l’Alberta, le régulateur de l’énergie de la province, aurait violé sa Charte de Droits et aurait manqué à son devoir “d’exercer une norme raisonnable de protection, compétences et diligence en prenant des mesures raisonnables et adéquates pour protéger son eau de puits de la contamination prévisible causée en forant à la recherche de gaz de méthane peu profond.”
Des décisions récentes de la cour d’appel démontrent que la ERCB a une historique de ne pas faire respecter ses propres lois et même la Société royale du Canada a réprimandé l’agence pour un incident de 2007 durant lequel le régulateur a espionné sur des propriétaires terriens et nuit à “sa crédibilité en tant qu’une commission indépendante quasi judiciaire.”
Dans un document de la cour déposé le 5 décembre 2012, la ERCB soutient qu’elle est exemptée de toute responsabilité de ses actions dans la cause Ernst et n’a pas “le devoir de protection” envers les propriétaires terriens impactés par le développement pétrolier et gazier.
“Je pense que la plupart des Albertains seraient choqués d’apprendre que le régulateur de la province argumente qu’il est complètement exonéré de toute responsabilité légale même s’il y a eu extrême négligence et incompétence,” dit Murray Klippenstein, l’avocat de Jessica Ernst.
En décembre dernier, une enquête de la ERCB a déclaré une compagnie coupable d’avoir “accidentellement” perforé au-dessus de la base de protection de l’eau souterraine et avait contaminé l’eau souterraine près de Grand Prairie mais n’a émis aucune amende, disant que l’incident “ne posait pas de risque important à la ressource d’eau potable” dans un aquifère de formation de grès. Un tiers de la population de l’Alberta dépend de l’eau souterraine pour son eau potable.
Pendant la dernière décennie, EnCana a intentionnellement perforé et fracturé des centaines de puits de gaz bien au-dessus de la bas de protection de l’eau souterraine à Rosebud. Les régulateurs continuent de permettre Encana de le faire.
En décembre 2012, une fois qu’environ 171,000 puits énergétiques avaient déjà été fracturés en Alberta, et seulement à ce moment-là, la ERCB a émit son ébauche de règlements. La période pour recevoir les commentaires du public termine en cette journée de séance le 18 janvier 2013.
En réalité, le procès de $33 millions met en cause la pratique et les règlements encadrant la fracturation hydraulique: le dynamitage controversé des formations de charbon, qu’elles soient à faible profondeur ou très creuses, des réservoirs étanches dans le sable ou le schiste, des formations contenant du pétrole ou du gaz, avec des produits chimiques toxiques, du sable et de l’eau.
La technologie, si peu étudiée, qui peut provoquer des séismes et des fuites de méthane, a déclenché des moratoires, des interdictions, des débats et des enquêtes régulatrices du Nouveau-Brunswick jusqu’en Afrique du Sud à cause des préoccupations grandissantes pour les contaminations de l’eau souterraine, les dévaluations des propriétés, la pollution de l’air, les impacts sur la santé et les changements climatiques.
Ni EnCana, ni les régulateurs de l’Alberta n’ont encore déposé des requêtes pour la défense à propos des incidents qui ont eu lieu il y a de cela 9 ans maintenant et qui sont la source de plusieurs plaintes de problèmes d’eau souterraine.
EnCana, dont le PDG a brusquement démissionné la semaine dernière, a été au coeur de plusieurs controverses publiques récemment. La compagnie est toujours impliquée dans une étude gouvernementale sur l’eau souterraine aux États-Unis à Pavillion, au Wyoming, qui fait des liens entre la fracturation hydraulique aux contaminations de l’aquifère ainsi qu’avec une enquête antitrust toujours en cour au Michigan pour une présumée collusion avec Chesapeake Energy afin de garder les valeurs des terres à la baisse. Un groupe populaire de mères a aussi mis au défi les opérations agressives de la compagnie au Colorado.
EnCana a reçu des amendes qui ont battu des record de la Commission pétrolière et gazière du Colorado pour avoir contaminé l’eau en 2004.
Murray Klippenstein: 1-416-937-8634
Jessica Ernst: 1-403-677-2074 (cell: 403-436-2062) contact@jessicaernst.ca
Mise en contexte
Un rapport de 2008 d’un comité de révision scientifique pour Environnement Alberta prévenait que les “données préliminaires venant de Rosebud, en Alberta, laissait penser que les concentrations de gaz dans l’eau souterraine sont sous-estimées par un facteur de trois.”
Une présentation au groupe International Wellbore Intergrity Network en 2008 à Paris, France, dont la ERCB était un coauteur, admettait que la “fracturation à haute pression” augmentait le potentiel de créer des passages vers l’eau souterraine, et “la probabilité que le gaz, à cause de la migration à travers les zones peu profondes, peut s’accumuler dans les bâtiments.”
Un papier dont ERCB est aussi un co-auteur datant de 2009 sur la migration du gaz étant un problème chronique rapporte que “l’accumulation importante de la pression peut potentiellement forcer le gaz à pénétrer dans les aquifères d’eau souterraine” et que les facteurs affectant les fuites de gaz et la migration “peuvent être généralisés et s’appliquer à d’autres basins et/ou d’autres juridictions.”
EnCana fait de l'épandage de déchets de forages sur des terres agricoles de Rosebud, en Alberta. Photo de Jessica Ernst - EnCana spraying drilling waste at Rosebud
Landmark Alberta Fracking Lawsuit Resumes in Calgary Court
Alberta’s Key Regulator Argues It Has No Duty of Care to Landowners and Groundwater
Friday Jan. 18 at Court of Queen’s Bench
Suite 705-N, 601 – 5th St SW, Calgary T2P 5P7
10 AM to 4 PM
Jessica Ernst, a 55-year-old oil and gas industry consultant and scientist from Rosebud, Alberta, returns to court this Friday to continue her multi-million dollar lawsuit against EnCana, one of the continent’s largest unconventional gas producers, for negligence causing water contamination.
Her landmark lawsuit also alleges that the Alberta Energy Resources Conservation Board (ERCB), the province’s energy regulator, breached her Charter Rights and failed to “exercise a reasonable standard of care, skill and diligence in taking reasonable and adequate steps to protect her well water from foreseeable contamination caused by drilling for shallow methane gas.”
Recent Court of Appeal decisions show the ERCB has a history of not upholding its own laws and even the Royal Society of Canada chided the agency for a 2007 incident in which the regulator spied on landowners and damaged “its credibility as an independent quasi-judicial board.”
In a court document filed on December 5/2012, the ERCB argues that it is exempt from liability for its actions in the Ernst case and that it owes no “duty of care” to landowners impacted by oil and gas development.
“I suspect that most Albertans will be shocked to learn that the province’s oil and gas regulator is arguing that it is totally immune from legal accountability even if there is gross negligence and incompetence,” says Murray Klippenstein, lawyer for Jessica Ernst.
Last December, an ERCB investigation found a company guilty of “accidentally” perforating above the Base of Groundwater Protection and contaminating groundwater near Grand Prairie but issued no fine saying the incident “posed an insignificant risk to drinking water resources” in a sandstone aquifer. One third of Alberta’s population is dependent on groundwater for drinking purposes.
During the last decade, EnCana intentionally perforated and fractured hundreds of gas wells above the Base of Groundwater Protection at Rosebud. The regulators continue to allow EnCana to do this.
In December 2012, only after about 171,000 energy wells were already fractured in Alberta, did the ERCB release draft regulations. Public input closes the day of this hearing on January 18, 2013.
The $33-million lawsuit effectively puts on trial the practice and regulation of hydraulic fracturing: the controversial blasting of both shallow and deep coal, tight sands, oil and shale formations with toxic chemicals, sand and water.
The poorly studied technology, which can cause earthquakes and methane leaks, has sparked moratoriums, bans, debates and regulatory investigations from New Brunswick to South Africa due to growing concerns about groundwater contamination, property devaluation, air pollution, health impacts and climate change.
Neither EnCana nor the Alberta regulators have yet filed statements of defense on incidents that took place nine years ago that resulted in scores of groundwater complaints.
EnCana, whose CEO abruptly resigned last week, has been the subject of many recent public controversies. It remains the subject of a major US government groundwater study in Pavillion, Wyoming linking hydraulic fracturing to aquifer contamination as well as an ongoing antitrust investigation in Michigan for allegedly colluding with Chesapeake Energy to keep land prices low. A grassroots organization of mothers has also challenged the company’s aggressive fracing operations in Colorado.
EnCana received record fines from Colorado’s Oil and Gas Commission for contaminating water in 2004.
Murray Klippenstein: 1-416-937-8634
Jessica Ernst: 1-403-677-2074 (cell: 403-436-2062) contact@jessicaernst.ca
Background
A 2008 scientific review panel report for Alberta Environment warned that “preliminary data from the Rosebud, Alberta area suggest groundwater gas concentrations are being underestimated by a factor of three.”
A 2008 presentation to the International Wellbore Intergrity Network in Paris, France, co-authored by the ERCB, admitted “high pressure fracturing” increased the potential to create pathways to groundwater, and “the likelihood that gas, due to migration through shallow zones, can accumulate in buildings.”
A 2009 paper also co-authored by the ERCB on gas migration being a chronic problem reports that “high buildup pressures may potentially force gas into underground water aquifers” and that the factors affecting gas leakage and migration “can be generalized and applied to other basins and/or jurisdictions.”
Photo: Jessica Ernst
Link: http://www.ernstversusencana.ca/the-lawsuit
Wednesday, January 16, 2013
Gaz de schiste - Jessica continue son procès
Photo: Colin Smith.
Gaz de schiste - L'Alberta se bat contre l'héroïne Jessica Ernst
Comment l'Alberta se battera contre l'héroïne populaire fractiviste Jessica Ernst
Dans le fameux dossier légal de l'eau qui prend feu, le régulateur argumentera qu'il n'a pas de devoir de protection envers les propriétaires terriens ou l'eau.
Traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le journal indépendant The Tyee.
Le principal régulateur pour le pétrole et le gaz en Alberta argumentera en cour juridique de l'Alberta ce vendredi qu'il n'a pas de devoir de protection envers l'eau souterraine de la fracturation hydraulique et que le régulateur peut violer les droits fondamentaux des citoyens si il les considère comme des éco-terroristes.
Dans un procès marquant qui a attiré l'attention du monde entier, Jessica Ernst, une scientifique âgée de 55 ans, consultante pour les pétrolières, entame un procès contre la commission provinciale Energy Resources Conservation Board (ERCB), ainsi que contre Alberta Environment et Encana pour avoir contaminé son eau de puits avec du méthane et d'autres produits chimiques il y a déjà presque une décennie de cela.
Le procès de $33 millions qui a attiré l'attention des médias mondialement dans les faits met la pratique de la fracturation hydraulique sur le banc des accusés.
L'injection de grandes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques à haute pression afin de fracturer les formations rocheuses qui contiennent des hydrocarbures peut provoquer des séismes, contaminer l'eau souterraine et provoquer des fuites importantes de méthane dans l'atmosphère.
Déposée originalement en 2007, le procès Ernst prétend qu'Encana a foré et fracturé des puits de gaz dans la source locale d'eau souterraine entre 2001 et 2004 près de Rosebud, en Alberta, et aurait donc pollué son puits d'eau potable.
'Implications pour plusieurs juridictions'
Au lieu de faire respecter ses propres politiques et faire enquête sur la contamination, la ERCB a ensuite violé les droits de Ernst selon la Charte canadienne des Droits et Libertés en interdisant la présence de la propriétaire terrienne à l'enquête de la commission et du processus de plainte, ajoute la requête de la demanderesse.
"Ce que la demande de Ernst dit au public canadien est que la contamination de l'eau souterraine par fracturation hydraulique en faible profondeur est un fait." dit Murray Klippenstein, l'avocat de Toronto qui représente la propriétaire terrienne.
"La demanderesse dit que cela lui est arrivé et cette injustice devrait être reconnue et correctement réparer dans l'intérêt public. Les pouvoirs et les soins des cours seront la solution requise, dans ce cas-ci. Son dossier comporte des implications pour plusieurs juridictions."
Ni Encana ni la ERCB n'ont encore présent leurs requêtes du défendeur à propos des incidents qui ont eu lieu il y a de cela 9 ans déjà. À ce moment-là, l'industrie a foré et fracturé des milliers de puits à faible profondeur dans une formation géologique de charbon située au coeur de l'Alberta, et il en est résulté plusieurs plaintes de problèmes d'eau souterraine, des protestations et des réunions publiques.
Encana, dont le PDG Randy Eresman a brusquement présenté sa démission la semaine dernière, n'est pas étranger à la controverse. La compagnie aux prises avec des dettes et une dépendance exagérée à la production controversée du gaz de schiste, demeure le sujet d'une étude importante du gouvernement des États-Unis sur l'eau souterraine de Pavillion, au Wyoming qui a fait des liens entre la fracturation hydraulique à la contamination de l'aquifère.
Les autorités du Michigan enquêtent aussi la compagnie pour une collusion prétendue avec Chesapeake Energy afin de garder les prix des terrains à la baisse. Encana, la cible d'une campagne mystérieuse de bombardements au nord de la Colombie-Britannique en 2008, a aussi écoper d'amendes records de la commission Colorado's Oil and Gas Commission pour avoir contaminé l'eau en 2004.
Le devoir de protection de la commission énergétique prend fin ici?
Les propriétaires terriens de l'Alberta se plaignent souvent que la ERCB réagit trop lentement aux préoccupations du public. L'agence est l'une des derniers régulateurs du continent pour le pétrole et le gaz, par exemple, à préparer des règlements pour encadrer la fracturation hydraulique.
Quelques décisions récentes de la cour aussi font preuve que la ERCB a une historique de ne pas faire respecter ses propres lois.
En 2010, la Société royale du Canada, l'organisme scientifique le plus important de la nation, a critiqué la commission pour l'incident de 2007 durant lequel le régulateur a espionné des propriétaires terriens et nuit à la crédibilité d'une commission indépendante aux pouvoirs quasi-judiciaires.
Dans un document de la cour déposé le 5 décembre 2012, des avocats qui représentaient la ERCB ont argumenté qu'un régulateur qui doit développer les ressources de pétrole et de gaz dans l'intérêt du public n'a pas le devoir de protection envers l'eau souterraine d'un citoyen.
De plus, le procès de Ernst ne pointe pas les omissions de la part de la ERCB mais un manquement de l'ERCB d'agir conformément selon les attentes de la plaignante.
Klippenstein dit que les argumentaires de l'ERCB sont à la fois inhabituels et pas orthodoxes.
"Je suis étonné par la position que la ERCB argumente ouvertement devant la cour. Je pense que la plupart des Albertains ne seraient pas à l'aise avec un régulateur qui dit qu'il est exonéré de toute responsabilité légale dans une démocratie, peu importe leur incompétence ou à quel point il a été négligent. C'est une position très inhabituelle pour un régulateur."
Le sommaire légal de la défense de la ERCB dépeint aussi Ernst comme étant une "écoterroriste" et dit que l'agence a cessé toute communication avec elle par peur de violence en 2004 après que Ernst avait fait fait un commentaire désinvolte sur la façon d'agir de Wiebo.
Wiebo Ludwig était un propriétaire terrien du nord de l'Alberta qui avait organisé une campagne sans pareil de sabotage industriel contre l'industrie du pétrole et du gaz vers la fin des années 1990 après 5 ans de plaintes civiles et peu de réaction de la part des régulateurs. Depuis ce temps-là, des centaines de propriétaires terriens en Alberta et en Colombie-Britannique ont passé des commentaires sur "the Wiebo Way", la façon d'agir de Wiebo.
Un sommaire légal présenté par les avocats de Ernst argumente que les allégations de la ERCB ne sont pas cautionnées par des témoignages du public et la quantité de salissage à la réputation des gens.
Une transcription d'une conversation téléphonique avec un avocat de la ERCB lue et entendue par ce journaliste semble contredire le contenu de ce sommaire de la ERCB. En 2006, un avocat de la commission avait admis à Ernst devant témoin que l'agence n'avait pas de véritables préoccupations de sécurité avec Ernst, mais n'aimait pas le fait qu'elle critiquait la commission publiquement parce que c'était rendu humiliant.
"La ERCB prend la position préjudiciable, vexante, sans preuves et totalement insupportable que l'expression que la plaignante cherche à protéger était une menace violente et que la ERCB a cessé tout contact avec Mme Ernst afin de protéger son personnel, le public de l'Alberta et l'industrie pétrolière et gazière de l'Alberta de futures actes d'éco-terrorisme. C'est une accusation qui porte préjudice et irresponsable qui est entièrement sans fondement."
On lit aussi dans le sommaire: "Si la ERCB veut continuer avec sa théorie complètement absurbe et irresponsable que la remarque cavalière de Mme Ernst au sujet de Wiebo Ludwig était en quelque sorte une "menace violente", et qu'une réaction appropriée pour se protéger de tout futur actes d'éco-terrorisme était de cesser toute communication avec la plaignante, cela a beaucoup à voir avec un témoignage pertinent à venir. La ERCB n'a pas, et franchement ne peut pas, avancer une telle preuve."
Le gouvernement veut radier des mots du sommaire de la plaignante
L'an passé, la GRC a accusé une mère de trois enfants habitant au coeur de l'Alberta, Kim Mildenstein, d'avoir écrit une menace contre une compagnie pétrolière et gazière après qu'une densité dangereuse de transport routier desservant un site de fracturation hydraulique menaçait la sécurité des enfants d'une école locale.
Louis Frank et 2 autres femmes de la réserve Blood Nation Reserve ont aussi été mises en arrestation pour avoir bloqué la route à un véhicule de fracturation au sud de l'Alberta en 2011.
Mildestein a plaidé coupable et a reçu la sentence d'une année de liberté conditionnelle tandis que la Couronne a laissé tombé les accusations contre Frank l'an passé.
Par contre, Ernst n'a jamais été mise sous arrestation ou accusée d'avoir prononcé quelque menace que ce soit.
Les avocats qui représentent Alberta Environment demandent le retrait de plus d'une douzaine de paragraphes de la requête modifiée de Ernst. Tout spécialement, le gouvernement veut que toute mention d'autres propriétaires terriens et d'autres puits d'eau potable soit rayés de la requête de Ernst, comme cette phrase, par exemple:
"Vers le milieu de l'année 2005, Environment Alberta savait qu'un certain nombre de propriétaires terriens avaient placé des plaintes au sujet de contamination soupçonnées de l'aquifère de Rosebud potentiellement causée par le développement pétrolier et gazier."
Les avocats du gouvernement disent que de tels affirmations sont sans rapport et déplacés parce que le gouvernement pourrait devoir répondre à des témoignages de faits similaires. Le gouvernement argumente également que l'usage des mots comme "dangereux" ou "polluants" pour décrire la contamination souterraine sont sujet à être argumentés et devraient être radiés.
Une étude faite par l'EPA des É.-U. en 2004 sur la fracturation dans des formations de charbon prévenait que la pratique pourrait contaminer les aquifères ainsi que les puits d'eau potable: "Si les fluides de fracturations ont été injectés à un point situé en dehors de la zone de capture du puits, ils ne seront pas récupérés par la pompe de production et si mobiles, pourraient être disponibles pour migrer vers un aquifère."
De l'eau qui prend feu
Une enquête du quotidien The New York Times avait trouvé des preuves de contamination de l'eau souterraine par la fracturation dès 1987 dans des formations de charbon. Elle avait aussi trouvé que l'industrie avait l'habitude de masquer les preuves de contamination de l'eau souterraine en signant un gros chèque aux propriétaires terriens et ensuite leur demander de signer une entente de confidentialité.
Une étude scientifique révisée par des paires de Karlis Muelenbachs en 2011, un expert mondial pour identifier la pollution générée par les forages pétroliers et gaziers, a trouvé de la contamination importante dans des puits d'eau potable dans la région de Rosebud causé par une accumulation de forages et de fracturations pétroliers et gaziers en combinaison avec des trous de forages qui fuyaient. "Des années d'exploitation intensive de la resource dans des régions agricoles ont laissées des impacts sur certains puits d'eau potable domestiques." concluait l'étude.
Le procès de Ersnt se prolonge depuis des années. L'industrie et le gouvernement ont commencé par dire qu'ils voulaient une requête moins longue. Ensuite ils ont pétitionné pour que le dossier de la cour soit déplacé de la cour rurale de Drumheller à Calgary où il se trouve moins de gens directement impactés par la fracturation hydraulique.
"Ce genre d'entêtement durant une lutte légale se produit souvent quand quelqu'un met au défi le gouvernement ou les corporations qui ont beaucoup de moyens pour se battre" explique Klippenstein, l'un des meilleurs avocats plaidants du Canada.
Avant les fracturations intensives dans les formations de charbon au coeur de l'Alberta, seulement 4 des 2,300 dossiers historiques des puits d'eau potable en dedans d'un rayon de 50 kilomètres de Rosebud indiquaient la présence de méthane.
Mais après qu'Encana ait fracturé la région, Ernst a dit qu'il y avait tellement de méthane qui sortait de son robinet de cuisine qu'il sifflait comme un train de marchandise et pouvait être allumé avec une allumette. Se laver lui brûlait la peau.
Son procès, le premier de la sorte au Canada, a donné à Ernst, une chercheuse discrète et privée, une réputation d'héroïne populaire à travers les communautés rurales en Irlande, dans New York, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Nouvelle-Écosse et au travers l'ouest canadien.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"How Alberta Will Fight Fracking Folk Hero Jessica Ernst
In famous flaming water case, regulator to argue 'no duty of care' to landowners or groundwater.
By Andrew Nikiforuk, Today, TheTyee.ca
Alberta's main oil and gas regulator will argue in an Alberta court this Friday that it owes "no duty of care" to protect groundwater from hydraulic fracturing and that a regulator can violate the basic rights of citizens if it regards them as an "eco-terrorist."
In a landmark case that has attracted global attention, Jessica Ernst, a 55-year-old scientist and oil patch consultant is suing the Energy Resources Conservation Board (ERCB), the Alberta Environment and Encana for contaminating her water well with methane and other chemicals nearly a decade ago.
The $33-million lawsuit, which has attracted media attention around the world, effectively puts the practice of hydraulic fracturing on public trial.
The high-pressured injection of large amounts of water, sand and chemicals to shatter hydrocarbon-bearing rock formations can cause earthquakes, contaminate groundwater and result in significant releases of methane into the atmosphere.
Originally filed in 2007, the Ernst lawsuit alleges that Encana drilled and fracked gas wells into the local groundwater supply between 2001 and 2004 near Rosebud, Alberta and polluted her water well.
'Implications for many jurisdictions'
Instead of upholding its own policies and investigating the contamination, the ERCB then violated Ernst's rights under the Canadian Charter of Rights and Freedoms by banishing the landowner from the board's investigation and complaint process, adds the claim.
"What the Ernst claim is saying to the Canadian public is that groundwater contamination by shallow hydraulic fracturing happens," says Murray Klippenstein, the Toronto lawyer representing the landowner.
"The claim says that it happened to her and this injustice should be recognized and properly redressed in the public interest. The power and carefulness of the courts shall be the solution here. Her case has implications for many jurisdictions."
Neither Encana nor the ERCB have yet filed statements of defence on incidents that took place nine years ago. At the time industry drilled and fracked thousands of shallow wells in a coal formation in central Alberta resulting in scores of groundwater complaints, protests and public meetings.
Encana, whose CEO Randy Eresman abruptly resigned last week, is no stranger to controversy. The company, which is struggling with debt and an over-reliance on controversial shale gas production, remains the subject of a major U.S. government groundwater study in Pavillion, Wyoming, that has linked hydraulic fracturing to aquifer contamination.
Michigan authorities are also investigating the company for allegedly colluding with Chesapeake Energy to keep land prices low. Encana, the target of a mysterious bombing campaign in northern B.C. in 2008, also received record fines from Colorado's Oil and Gas Commission for contaminating water in 2004.
Energy board's 'duty of care' stops where?
A common complaint against Alberta landowners claim the ERCB reacts slowly to public concerns. It was one of the continent's last oil and gas regulators, for example, to table regulations on hydraulic fracturing.
Several recent court decisions also show that ERCB has a history of not upholding its own laws.
In 2010 the Royal Society of Canada, the nation's top scientific organization, criticized the board for 2007 incident in which the regulator spied on landowners and damaged "its credibility as independent quasi-judicial board."
In a court document filed on Dec. 5, 2012 lawyers representing the ERCB argue that a regulator charged to develop oil and gas resources in the public interest owes no duty of care to protect a citizen's groundwater.
Furthermore the Ernst lawsuit does "not indicate omissions on the part of the ERCB but a failure of the ERCB to act in accordance with the Plaintiff's expectations."
Klippenstein says the ERCB's arguments are both unusual and unorthodox.
"I'm taken aback by the position that the ERCB is openly arguing before the court. I think most Albertans would not be comfortable with a regulator that says it is basically immune from legal accountability in a democracy no matter how incompetent and negligent they are. That's a very unusual position for a regulator."
In 2010 the Royal Society of Canada, the nation's top scientific organization, criticized the board for 2007 incident in which the regulator spied on landowners and damaged "its credibility as independent quasi-judicial board."
In a court document filed on Dec. 5, 2012 lawyers representing the ERCB argue that a regulator charged to develop oil and gas resources in the public interest owes no duty of care to protect a citizen's groundwater.
Furthermore the Ernst lawsuit does "not indicate omissions on the part of the ERCB but a failure of the ERCB to act in accordance with the Plaintiff's expectations."
Klippenstein says the ERCB's arguments are both unusual and unorthodox.
"I'm taken aback by the position that the ERCB is openly arguing before the court. I think most Albertans would not be comfortable with a regulator that says it is basically immune from legal accountability in a democracy no matter how incompetent and negligent they are. That's a very unusual position for a regulator."
The ERCB legal defense brief also portrays Ernst as an "ecoterrorist" and says it ceased all communication with her out of concern of violence in 2004 after Ernst made an offhand comment about "the Wiebo Way."
Wiebo Ludwig was a northern Alberta landowner who orchestrated a unprecedented campaign of industrial sabotage against the oil and gas industry in the late 1990s after five years of civil complaints and little regulatory response. Since then hundreds of landowners in Alberta and British Columbia have made comments about "the Wiebo Way."
A legal brief submitted by Ernst's lawyers argue that the ERCB's allegations are not supported by public evidence and amount to character assassination.
A transcript of a taped conversation with an ERCB lawyer read and heard by this reporter seems to contradict the contents of this ERCB brief. In 2006 a board lawyer admitted to Ernst and a witness that the agency had no real safety concerns with Ernst, but disliked her public criticism of the board because it had become "humiliating."
"The ERCB takes the prejudicial, vexatious, unsupported and wholly unsupportable position that the 'expression' the Plaintiff seeks to protect was a 'threat of violence' and that the ERCB ceased communication with Ms. Ernst 'in order to protect its staff, the Alberta public and the Alberta oil and gas industry from further acts of eco-terrorism.' This is a prejudicial and irresponsible accusation that is entirely without foundation."
Adds the brief: "If the ERCB wishes to advance its patently absurd and irresponsible theory that Ms. Ernst's offhand reference to Wiebo Ludwig was somehow a 'threat of violence,' and that an appropriate response to 'protect against further acts of eco-terrorism' was to cease communication with the Plaintiff, it must do so by forwarding cogent evidence. The ERCB has not, and frankly cannot, put forward such evidence."
Government wants words struck from plaintiff's brief
Last year the RCMP charged a mother of three children in central Alberta, Kim Mildenstein, for writing a threat against an oil and gas company after a dangerous volume of fracking traffic threatened the safety of children at a local school.
Louis Frank and two other women from the Blood Nation Reserve were also arrested for blockading a fracking vehicle in southern Alberta in 2011.
Mildenstein pleaded guilty and was sentenced to a year of probation while the Crown dropped all charges against Frank last year.
In contrast Ernst has never been arrested or charged with uttering threats of any kind.
Lawyers representing Alberta Environment are asking for the removal of more than a dozen paragraphs from Ernst's amended statement of claim. In particular the government wants any mention of other landowners and other water wells struck from Ernst's claim such as the following sentence:
"By mid 2005 Alberta Environment knew that a number of landowners had made complaints regarding suspected contamination of the Rosebud Aquifer potentially caused by oil and gas development."
Government lawyers say such statements are irrelevant and improper because the government might have to respond to "similar fact evidence." The government also argues that the use of words such as "hazardous" and "pollutants" to describe groundwater contamination are "argumentative and should be struck."
A 2004 study by the U.S. Environmental Protection Agency on the fracking of coal formations warned that the practice could contaminate aquifers and well waters: "If fracturing fluids have been injected to a point outside of the well's capture zone, they will not be recovered through production pumping and, if mobile, may be available to migrate through an aquifer."
Water that combusts
A New York Times investigation found evidence of groundwater contamination by fracking as early as 1987 in coal formations. It also found that industry routinely covered up evidence of groundwater contamination by writing landowners a large cheque and then demand they sign confidentiality agreements.
A peer reviewed 2011 study by Karlis Muelenbachs, a world expert on identifying oil and gas drilling pollution, found extensive contamination of water wells in the Rosebud area due to cumulative oil and gas drilling and fracking combined with leaking wellbores. "Years of intensive resource exploitation in agricultural areas have left an impact on some domestic water wells," concluded the study.
The Ernst lawsuit has dragged on now for years. Both industry and government first argued for a shorter statement claim. Then they petitioned to have the court case moved from rural Alberta (Drumheller) to Calgary, where fewer people are directly impacted by hydraulic fracturing.
"This kind of determined legal battling goes on frequently whenever someone challenges government or corporations who have lots of resources to fight with," explains Klippenstein, one of Canada's top litigation lawyers.
Prior to extensive CBM fracking in central Alberta, only four of 2,300 historic water well records within a 50-kilometre radius of Rosebud showed any presence of methane.
But after Encana fracked the region, Ernst reported so much methane flowing from her kitchen tap that it whistled like a freight train and could be set on fire. Bathing burned her skin.
Her lawsuit, the first of its kind in Canada, has given Ernst, a shy and private researcher, folk hero status throughout rural communities in Ireland, New York, Michigan, New Brunswick, Quebec, Nova Scotia and western Canada. [Tyee] "
Link: http://thetyee.ca/News/2013/01/16/Ernst-Frack-Update/
Gaz de schiste - L'Alberta se bat contre l'héroïne Jessica Ernst
Comment l'Alberta se battera contre l'héroïne populaire fractiviste Jessica Ernst
Dans le fameux dossier légal de l'eau qui prend feu, le régulateur argumentera qu'il n'a pas de devoir de protection envers les propriétaires terriens ou l'eau.
Traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le journal indépendant The Tyee.
Le principal régulateur pour le pétrole et le gaz en Alberta argumentera en cour juridique de l'Alberta ce vendredi qu'il n'a pas de devoir de protection envers l'eau souterraine de la fracturation hydraulique et que le régulateur peut violer les droits fondamentaux des citoyens si il les considère comme des éco-terroristes.
Dans un procès marquant qui a attiré l'attention du monde entier, Jessica Ernst, une scientifique âgée de 55 ans, consultante pour les pétrolières, entame un procès contre la commission provinciale Energy Resources Conservation Board (ERCB), ainsi que contre Alberta Environment et Encana pour avoir contaminé son eau de puits avec du méthane et d'autres produits chimiques il y a déjà presque une décennie de cela.
Le procès de $33 millions qui a attiré l'attention des médias mondialement dans les faits met la pratique de la fracturation hydraulique sur le banc des accusés.
L'injection de grandes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques à haute pression afin de fracturer les formations rocheuses qui contiennent des hydrocarbures peut provoquer des séismes, contaminer l'eau souterraine et provoquer des fuites importantes de méthane dans l'atmosphère.
Déposée originalement en 2007, le procès Ernst prétend qu'Encana a foré et fracturé des puits de gaz dans la source locale d'eau souterraine entre 2001 et 2004 près de Rosebud, en Alberta, et aurait donc pollué son puits d'eau potable.
'Implications pour plusieurs juridictions'
Au lieu de faire respecter ses propres politiques et faire enquête sur la contamination, la ERCB a ensuite violé les droits de Ernst selon la Charte canadienne des Droits et Libertés en interdisant la présence de la propriétaire terrienne à l'enquête de la commission et du processus de plainte, ajoute la requête de la demanderesse.
"Ce que la demande de Ernst dit au public canadien est que la contamination de l'eau souterraine par fracturation hydraulique en faible profondeur est un fait." dit Murray Klippenstein, l'avocat de Toronto qui représente la propriétaire terrienne.
"La demanderesse dit que cela lui est arrivé et cette injustice devrait être reconnue et correctement réparer dans l'intérêt public. Les pouvoirs et les soins des cours seront la solution requise, dans ce cas-ci. Son dossier comporte des implications pour plusieurs juridictions."
Ni Encana ni la ERCB n'ont encore présent leurs requêtes du défendeur à propos des incidents qui ont eu lieu il y a de cela 9 ans déjà. À ce moment-là, l'industrie a foré et fracturé des milliers de puits à faible profondeur dans une formation géologique de charbon située au coeur de l'Alberta, et il en est résulté plusieurs plaintes de problèmes d'eau souterraine, des protestations et des réunions publiques.
Encana, dont le PDG Randy Eresman a brusquement présenté sa démission la semaine dernière, n'est pas étranger à la controverse. La compagnie aux prises avec des dettes et une dépendance exagérée à la production controversée du gaz de schiste, demeure le sujet d'une étude importante du gouvernement des États-Unis sur l'eau souterraine de Pavillion, au Wyoming qui a fait des liens entre la fracturation hydraulique à la contamination de l'aquifère.
Les autorités du Michigan enquêtent aussi la compagnie pour une collusion prétendue avec Chesapeake Energy afin de garder les prix des terrains à la baisse. Encana, la cible d'une campagne mystérieuse de bombardements au nord de la Colombie-Britannique en 2008, a aussi écoper d'amendes records de la commission Colorado's Oil and Gas Commission pour avoir contaminé l'eau en 2004.
Le devoir de protection de la commission énergétique prend fin ici?
Les propriétaires terriens de l'Alberta se plaignent souvent que la ERCB réagit trop lentement aux préoccupations du public. L'agence est l'une des derniers régulateurs du continent pour le pétrole et le gaz, par exemple, à préparer des règlements pour encadrer la fracturation hydraulique.
Quelques décisions récentes de la cour aussi font preuve que la ERCB a une historique de ne pas faire respecter ses propres lois.
En 2010, la Société royale du Canada, l'organisme scientifique le plus important de la nation, a critiqué la commission pour l'incident de 2007 durant lequel le régulateur a espionné des propriétaires terriens et nuit à la crédibilité d'une commission indépendante aux pouvoirs quasi-judiciaires.
Dans un document de la cour déposé le 5 décembre 2012, des avocats qui représentaient la ERCB ont argumenté qu'un régulateur qui doit développer les ressources de pétrole et de gaz dans l'intérêt du public n'a pas le devoir de protection envers l'eau souterraine d'un citoyen.
De plus, le procès de Ernst ne pointe pas les omissions de la part de la ERCB mais un manquement de l'ERCB d'agir conformément selon les attentes de la plaignante.
Klippenstein dit que les argumentaires de l'ERCB sont à la fois inhabituels et pas orthodoxes.
"Je suis étonné par la position que la ERCB argumente ouvertement devant la cour. Je pense que la plupart des Albertains ne seraient pas à l'aise avec un régulateur qui dit qu'il est exonéré de toute responsabilité légale dans une démocratie, peu importe leur incompétence ou à quel point il a été négligent. C'est une position très inhabituelle pour un régulateur."
Le sommaire légal de la défense de la ERCB dépeint aussi Ernst comme étant une "écoterroriste" et dit que l'agence a cessé toute communication avec elle par peur de violence en 2004 après que Ernst avait fait fait un commentaire désinvolte sur la façon d'agir de Wiebo.
Wiebo Ludwig était un propriétaire terrien du nord de l'Alberta qui avait organisé une campagne sans pareil de sabotage industriel contre l'industrie du pétrole et du gaz vers la fin des années 1990 après 5 ans de plaintes civiles et peu de réaction de la part des régulateurs. Depuis ce temps-là, des centaines de propriétaires terriens en Alberta et en Colombie-Britannique ont passé des commentaires sur "the Wiebo Way", la façon d'agir de Wiebo.
Un sommaire légal présenté par les avocats de Ernst argumente que les allégations de la ERCB ne sont pas cautionnées par des témoignages du public et la quantité de salissage à la réputation des gens.
Une transcription d'une conversation téléphonique avec un avocat de la ERCB lue et entendue par ce journaliste semble contredire le contenu de ce sommaire de la ERCB. En 2006, un avocat de la commission avait admis à Ernst devant témoin que l'agence n'avait pas de véritables préoccupations de sécurité avec Ernst, mais n'aimait pas le fait qu'elle critiquait la commission publiquement parce que c'était rendu humiliant.
"La ERCB prend la position préjudiciable, vexante, sans preuves et totalement insupportable que l'expression que la plaignante cherche à protéger était une menace violente et que la ERCB a cessé tout contact avec Mme Ernst afin de protéger son personnel, le public de l'Alberta et l'industrie pétrolière et gazière de l'Alberta de futures actes d'éco-terrorisme. C'est une accusation qui porte préjudice et irresponsable qui est entièrement sans fondement."
On lit aussi dans le sommaire: "Si la ERCB veut continuer avec sa théorie complètement absurbe et irresponsable que la remarque cavalière de Mme Ernst au sujet de Wiebo Ludwig était en quelque sorte une "menace violente", et qu'une réaction appropriée pour se protéger de tout futur actes d'éco-terrorisme était de cesser toute communication avec la plaignante, cela a beaucoup à voir avec un témoignage pertinent à venir. La ERCB n'a pas, et franchement ne peut pas, avancer une telle preuve."
Le gouvernement veut radier des mots du sommaire de la plaignante
L'an passé, la GRC a accusé une mère de trois enfants habitant au coeur de l'Alberta, Kim Mildenstein, d'avoir écrit une menace contre une compagnie pétrolière et gazière après qu'une densité dangereuse de transport routier desservant un site de fracturation hydraulique menaçait la sécurité des enfants d'une école locale.
Louis Frank et 2 autres femmes de la réserve Blood Nation Reserve ont aussi été mises en arrestation pour avoir bloqué la route à un véhicule de fracturation au sud de l'Alberta en 2011.
Mildestein a plaidé coupable et a reçu la sentence d'une année de liberté conditionnelle tandis que la Couronne a laissé tombé les accusations contre Frank l'an passé.
Par contre, Ernst n'a jamais été mise sous arrestation ou accusée d'avoir prononcé quelque menace que ce soit.
Les avocats qui représentent Alberta Environment demandent le retrait de plus d'une douzaine de paragraphes de la requête modifiée de Ernst. Tout spécialement, le gouvernement veut que toute mention d'autres propriétaires terriens et d'autres puits d'eau potable soit rayés de la requête de Ernst, comme cette phrase, par exemple:
"Vers le milieu de l'année 2005, Environment Alberta savait qu'un certain nombre de propriétaires terriens avaient placé des plaintes au sujet de contamination soupçonnées de l'aquifère de Rosebud potentiellement causée par le développement pétrolier et gazier."
Les avocats du gouvernement disent que de tels affirmations sont sans rapport et déplacés parce que le gouvernement pourrait devoir répondre à des témoignages de faits similaires. Le gouvernement argumente également que l'usage des mots comme "dangereux" ou "polluants" pour décrire la contamination souterraine sont sujet à être argumentés et devraient être radiés.
Une étude faite par l'EPA des É.-U. en 2004 sur la fracturation dans des formations de charbon prévenait que la pratique pourrait contaminer les aquifères ainsi que les puits d'eau potable: "Si les fluides de fracturations ont été injectés à un point situé en dehors de la zone de capture du puits, ils ne seront pas récupérés par la pompe de production et si mobiles, pourraient être disponibles pour migrer vers un aquifère."
De l'eau qui prend feu
Une enquête du quotidien The New York Times avait trouvé des preuves de contamination de l'eau souterraine par la fracturation dès 1987 dans des formations de charbon. Elle avait aussi trouvé que l'industrie avait l'habitude de masquer les preuves de contamination de l'eau souterraine en signant un gros chèque aux propriétaires terriens et ensuite leur demander de signer une entente de confidentialité.
Une étude scientifique révisée par des paires de Karlis Muelenbachs en 2011, un expert mondial pour identifier la pollution générée par les forages pétroliers et gaziers, a trouvé de la contamination importante dans des puits d'eau potable dans la région de Rosebud causé par une accumulation de forages et de fracturations pétroliers et gaziers en combinaison avec des trous de forages qui fuyaient. "Des années d'exploitation intensive de la resource dans des régions agricoles ont laissées des impacts sur certains puits d'eau potable domestiques." concluait l'étude.
Le procès de Ersnt se prolonge depuis des années. L'industrie et le gouvernement ont commencé par dire qu'ils voulaient une requête moins longue. Ensuite ils ont pétitionné pour que le dossier de la cour soit déplacé de la cour rurale de Drumheller à Calgary où il se trouve moins de gens directement impactés par la fracturation hydraulique.
"Ce genre d'entêtement durant une lutte légale se produit souvent quand quelqu'un met au défi le gouvernement ou les corporations qui ont beaucoup de moyens pour se battre" explique Klippenstein, l'un des meilleurs avocats plaidants du Canada.
Avant les fracturations intensives dans les formations de charbon au coeur de l'Alberta, seulement 4 des 2,300 dossiers historiques des puits d'eau potable en dedans d'un rayon de 50 kilomètres de Rosebud indiquaient la présence de méthane.
Mais après qu'Encana ait fracturé la région, Ernst a dit qu'il y avait tellement de méthane qui sortait de son robinet de cuisine qu'il sifflait comme un train de marchandise et pouvait être allumé avec une allumette. Se laver lui brûlait la peau.
Son procès, le premier de la sorte au Canada, a donné à Ernst, une chercheuse discrète et privée, une réputation d'héroïne populaire à travers les communautés rurales en Irlande, dans New York, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Nouvelle-Écosse et au travers l'ouest canadien.
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"How Alberta Will Fight Fracking Folk Hero Jessica Ernst
In famous flaming water case, regulator to argue 'no duty of care' to landowners or groundwater.
By Andrew Nikiforuk, Today, TheTyee.ca
Alberta's main oil and gas regulator will argue in an Alberta court this Friday that it owes "no duty of care" to protect groundwater from hydraulic fracturing and that a regulator can violate the basic rights of citizens if it regards them as an "eco-terrorist."
In a landmark case that has attracted global attention, Jessica Ernst, a 55-year-old scientist and oil patch consultant is suing the Energy Resources Conservation Board (ERCB), the Alberta Environment and Encana for contaminating her water well with methane and other chemicals nearly a decade ago.
The $33-million lawsuit, which has attracted media attention around the world, effectively puts the practice of hydraulic fracturing on public trial.
The high-pressured injection of large amounts of water, sand and chemicals to shatter hydrocarbon-bearing rock formations can cause earthquakes, contaminate groundwater and result in significant releases of methane into the atmosphere.
Originally filed in 2007, the Ernst lawsuit alleges that Encana drilled and fracked gas wells into the local groundwater supply between 2001 and 2004 near Rosebud, Alberta and polluted her water well.
'Implications for many jurisdictions'
Instead of upholding its own policies and investigating the contamination, the ERCB then violated Ernst's rights under the Canadian Charter of Rights and Freedoms by banishing the landowner from the board's investigation and complaint process, adds the claim.
"What the Ernst claim is saying to the Canadian public is that groundwater contamination by shallow hydraulic fracturing happens," says Murray Klippenstein, the Toronto lawyer representing the landowner.
"The claim says that it happened to her and this injustice should be recognized and properly redressed in the public interest. The power and carefulness of the courts shall be the solution here. Her case has implications for many jurisdictions."
Neither Encana nor the ERCB have yet filed statements of defence on incidents that took place nine years ago. At the time industry drilled and fracked thousands of shallow wells in a coal formation in central Alberta resulting in scores of groundwater complaints, protests and public meetings.
Encana, whose CEO Randy Eresman abruptly resigned last week, is no stranger to controversy. The company, which is struggling with debt and an over-reliance on controversial shale gas production, remains the subject of a major U.S. government groundwater study in Pavillion, Wyoming, that has linked hydraulic fracturing to aquifer contamination.
Michigan authorities are also investigating the company for allegedly colluding with Chesapeake Energy to keep land prices low. Encana, the target of a mysterious bombing campaign in northern B.C. in 2008, also received record fines from Colorado's Oil and Gas Commission for contaminating water in 2004.
Energy board's 'duty of care' stops where?
A common complaint against Alberta landowners claim the ERCB reacts slowly to public concerns. It was one of the continent's last oil and gas regulators, for example, to table regulations on hydraulic fracturing.
Several recent court decisions also show that ERCB has a history of not upholding its own laws.
In 2010 the Royal Society of Canada, the nation's top scientific organization, criticized the board for 2007 incident in which the regulator spied on landowners and damaged "its credibility as independent quasi-judicial board."
In a court document filed on Dec. 5, 2012 lawyers representing the ERCB argue that a regulator charged to develop oil and gas resources in the public interest owes no duty of care to protect a citizen's groundwater.
Furthermore the Ernst lawsuit does "not indicate omissions on the part of the ERCB but a failure of the ERCB to act in accordance with the Plaintiff's expectations."
Klippenstein says the ERCB's arguments are both unusual and unorthodox.
"I'm taken aback by the position that the ERCB is openly arguing before the court. I think most Albertans would not be comfortable with a regulator that says it is basically immune from legal accountability in a democracy no matter how incompetent and negligent they are. That's a very unusual position for a regulator."
In 2010 the Royal Society of Canada, the nation's top scientific organization, criticized the board for 2007 incident in which the regulator spied on landowners and damaged "its credibility as independent quasi-judicial board."
In a court document filed on Dec. 5, 2012 lawyers representing the ERCB argue that a regulator charged to develop oil and gas resources in the public interest owes no duty of care to protect a citizen's groundwater.
Furthermore the Ernst lawsuit does "not indicate omissions on the part of the ERCB but a failure of the ERCB to act in accordance with the Plaintiff's expectations."
Klippenstein says the ERCB's arguments are both unusual and unorthodox.
"I'm taken aback by the position that the ERCB is openly arguing before the court. I think most Albertans would not be comfortable with a regulator that says it is basically immune from legal accountability in a democracy no matter how incompetent and negligent they are. That's a very unusual position for a regulator."
The ERCB legal defense brief also portrays Ernst as an "ecoterrorist" and says it ceased all communication with her out of concern of violence in 2004 after Ernst made an offhand comment about "the Wiebo Way."
Wiebo Ludwig was a northern Alberta landowner who orchestrated a unprecedented campaign of industrial sabotage against the oil and gas industry in the late 1990s after five years of civil complaints and little regulatory response. Since then hundreds of landowners in Alberta and British Columbia have made comments about "the Wiebo Way."
A legal brief submitted by Ernst's lawyers argue that the ERCB's allegations are not supported by public evidence and amount to character assassination.
A transcript of a taped conversation with an ERCB lawyer read and heard by this reporter seems to contradict the contents of this ERCB brief. In 2006 a board lawyer admitted to Ernst and a witness that the agency had no real safety concerns with Ernst, but disliked her public criticism of the board because it had become "humiliating."
"The ERCB takes the prejudicial, vexatious, unsupported and wholly unsupportable position that the 'expression' the Plaintiff seeks to protect was a 'threat of violence' and that the ERCB ceased communication with Ms. Ernst 'in order to protect its staff, the Alberta public and the Alberta oil and gas industry from further acts of eco-terrorism.' This is a prejudicial and irresponsible accusation that is entirely without foundation."
Adds the brief: "If the ERCB wishes to advance its patently absurd and irresponsible theory that Ms. Ernst's offhand reference to Wiebo Ludwig was somehow a 'threat of violence,' and that an appropriate response to 'protect against further acts of eco-terrorism' was to cease communication with the Plaintiff, it must do so by forwarding cogent evidence. The ERCB has not, and frankly cannot, put forward such evidence."
Government wants words struck from plaintiff's brief
Last year the RCMP charged a mother of three children in central Alberta, Kim Mildenstein, for writing a threat against an oil and gas company after a dangerous volume of fracking traffic threatened the safety of children at a local school.
Louis Frank and two other women from the Blood Nation Reserve were also arrested for blockading a fracking vehicle in southern Alberta in 2011.
Mildenstein pleaded guilty and was sentenced to a year of probation while the Crown dropped all charges against Frank last year.
In contrast Ernst has never been arrested or charged with uttering threats of any kind.
Lawyers representing Alberta Environment are asking for the removal of more than a dozen paragraphs from Ernst's amended statement of claim. In particular the government wants any mention of other landowners and other water wells struck from Ernst's claim such as the following sentence:
"By mid 2005 Alberta Environment knew that a number of landowners had made complaints regarding suspected contamination of the Rosebud Aquifer potentially caused by oil and gas development."
Government lawyers say such statements are irrelevant and improper because the government might have to respond to "similar fact evidence." The government also argues that the use of words such as "hazardous" and "pollutants" to describe groundwater contamination are "argumentative and should be struck."
A 2004 study by the U.S. Environmental Protection Agency on the fracking of coal formations warned that the practice could contaminate aquifers and well waters: "If fracturing fluids have been injected to a point outside of the well's capture zone, they will not be recovered through production pumping and, if mobile, may be available to migrate through an aquifer."
Water that combusts
A New York Times investigation found evidence of groundwater contamination by fracking as early as 1987 in coal formations. It also found that industry routinely covered up evidence of groundwater contamination by writing landowners a large cheque and then demand they sign confidentiality agreements.
A peer reviewed 2011 study by Karlis Muelenbachs, a world expert on identifying oil and gas drilling pollution, found extensive contamination of water wells in the Rosebud area due to cumulative oil and gas drilling and fracking combined with leaking wellbores. "Years of intensive resource exploitation in agricultural areas have left an impact on some domestic water wells," concluded the study.
The Ernst lawsuit has dragged on now for years. Both industry and government first argued for a shorter statement claim. Then they petitioned to have the court case moved from rural Alberta (Drumheller) to Calgary, where fewer people are directly impacted by hydraulic fracturing.
"This kind of determined legal battling goes on frequently whenever someone challenges government or corporations who have lots of resources to fight with," explains Klippenstein, one of Canada's top litigation lawyers.
Prior to extensive CBM fracking in central Alberta, only four of 2,300 historic water well records within a 50-kilometre radius of Rosebud showed any presence of methane.
But after Encana fracked the region, Ernst reported so much methane flowing from her kitchen tap that it whistled like a freight train and could be set on fire. Bathing burned her skin.
Her lawsuit, the first of its kind in Canada, has given Ernst, a shy and private researcher, folk hero status throughout rural communities in Ireland, New York, Michigan, New Brunswick, Quebec, Nova Scotia and western Canada. [Tyee] "
Link: http://thetyee.ca/News/2013/01/16/Ernst-Frack-Update/
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