Ici, je compare des paysages changeants le long des rives de la rivière Richelieu au fil des années. Les photos à gauche ont été prises cette semaine. Je termine avec une photo porteuse d'espoir, malgré les plaies laissées par la crue de 2011, bien que je réalise que la plante en fleur est considérée comme une espèce envahissante importée d'Europe.
Friday, August 31, 2012
Rivière Richelieu - Paysages en mutation
Thursday, August 30, 2012
Rivière Richelieu - Août 2011 - 2012
Wednesday, August 29, 2012
Rivière Richelieu - Crue et étiage, de 2011 à 2012
Photo: cehq.gouv.ca
Depuis le mois de mai, le débit de la rivière Richelieu est à la baisse selon les données cumulées depuis 41 ans. Remarquez que nous sommes près du minimum enregistré également. Les quelques 15mm de pluie reçus le 27 août durant l'après-midi ont à peine ralenti la tendance vers le bas.
La crue du début de l'été 2011 a été cruelle pour bien des riverains. À Richelieu, les dommages causés aux installations humaines ont été minimes, mais devant chez moi, c'est la nature, la végétation et les sols qui en ont pris tout un coup. Les plaies commencent à peine à guérir, plus d'un an plus tard.
J'ai descendu sur le bord de l'eau pour prendre des photos au début de la semaine, et je les comparerai à celles prises les années passées. C'est un exercice qui se veut objectif, neutre, mais qui m'attriste beaucoup quand même.
Les photos jumelées sont du mois de mai 2011 et du 28 août 2012, en ordre inversé, bien sûr.
Et pour finir sur une image qui donne de l'espoir:
Depuis le mois de mai, le débit de la rivière Richelieu est à la baisse selon les données cumulées depuis 41 ans. Remarquez que nous sommes près du minimum enregistré également. Les quelques 15mm de pluie reçus le 27 août durant l'après-midi ont à peine ralenti la tendance vers le bas.
La crue du début de l'été 2011 a été cruelle pour bien des riverains. À Richelieu, les dommages causés aux installations humaines ont été minimes, mais devant chez moi, c'est la nature, la végétation et les sols qui en ont pris tout un coup. Les plaies commencent à peine à guérir, plus d'un an plus tard.
J'ai descendu sur le bord de l'eau pour prendre des photos au début de la semaine, et je les comparerai à celles prises les années passées. C'est un exercice qui se veut objectif, neutre, mais qui m'attriste beaucoup quand même.
Les photos jumelées sont du mois de mai 2011 et du 28 août 2012, en ordre inversé, bien sûr.
Et pour finir sur une image qui donne de l'espoir:
Tuesday, August 28, 2012
Gaz de schiste - pauvre Dimock!
Photo, Ruth Fremson, The New York Times
La longue bataille contre la fracturation hydraulique continue de diviser une municipalité en Pennsylvanie
Traduction libre d'un article écrit par Andrew Maykuth pour le quotidien Inquirer dont le lien est ici: http://www.philly.com/philly/business/20120826_Long_fight_over_fracking_still_divides_Pa__town.html
Dimock, Pennsylvanie - Plus de 3 années après que des résidents de cette communauté de Susquehanna County se soient plaint que les activités de gaz naturel dans le schiste du Marcellus aient pollué leurs puits privés d'eau potable, les procès se règlent en cour de justice, les activistes retournent chez eux, et le forage pour le gaz s'apprête à reprendre.
Mais les blessures de guerre ne sont pas guéries à Dimock, dont le nom est devenu synonyme avec la fracturation hydraulique (fracking). L'empressement à forer a percé un profond réservoir d'hostilité.
Des résidents qui appuient ou s'opposent au développement de l'extraction du gaz de schiste se plaignent que leurs voisins cherchent un moyen rapide de faire de l'argent, que ce soit en redevances minières ou par entente hors cour. Ils échangent des commentaires secs au bureau de poste et se dévisagent à l'épicerie. Ils tiennent des contre-manifs aux démonstrations des autres, soulevant des verres pleins d'eau sale ou propre, selon leur prise de position.
La mesquinerie a été notée dans les dossiers présentés à la cour. Une famille qui a coopéré avec une gazière pour assainir leur source d'eau potable a érigé une toile pour leur cacher la vue de leurs voisins qui avaient entamé un procès contre les foreurs et accusés leurs voisins de se laisser acheter. La famille qui a entamé un procès a érigé des pancartes autour de leur modeste demeure qui lit: "À Vendre: $5,000,000."
"Cela a créé des ennemis aigris." dit James C. Grimsley, 70 ans, un plombier à la retraite de la ville de New York qui est déménagé ici il y a de cela 9 ans avec son épouse. Il est pour le développement du gaz, et exprime ses opinions sur une affiche clouée sur sa maison qui se trouve sur la route principale qui traverse Dimock: "Fore, mon ami, fore!" (Drill baby drill).
"Les voisins se sont montés contre leurs voisins, les municipalités contre les villes voisines." dit Raymond D. Kemble, un mécanicien qui est l'un des résidents qui a entamé un procès contre Cabot Oil & Gas Corp. M. Kemble a décoré sa cour avec environ 3 douzaines de pancartes contre la fracturation hydraulique, ainsi qu'une affiche de 40 pieds ( environ 13 mètres) appuyée sur une maison mobile.
M. Kemble, âgé de 57 ans, a refusé de signer une entente hors cour avec Cabot, bien que la plupart des plaignants se sont entendu avec la compagnie de forages dernièrement. L'entente s'est réalisée après que les régulateurs environnementaux de l'état et du fédéral ont testé l'eau plusieurs fois et n'ont pas trouvé de raisons pour intervenir davantage dans le dossier. Les résultats des tests ont été dévastateurs sur la validité des demandes des plaignants.
"Je ne dis pas que je suis satisfait avec l'entente." dit Bill Ely, âgé de 61 ans, qui a signé un accord de non-divulgation et ne peut pas aller dans les détails. "Je ne dis pas que je ne suis pas satisfait. Je suis juste content que çà soit fini."
Cabot a refusé de dévoiler les détails de l'accord, mais Dan O. Dinges, le président de la compagnie, dit que les analystes ont dit le mois passé que 32 des 36 plaignants ont signé l'accord. "La valeur totale des accords ne sont pas un item d'importance pour les rapports financiers de Cabot." dit-il.
La semaine dernière (NDLR: l'avant-dernière d'août), le département de protection de l'environnement de la Pennsylvanie a annoncé que Cabot s'était soumis à un ordre de consentement à une obligation de réparer les puits gaziers qui étaient la source du méthane, et permettait à Cabot de compléter les 7 puits qui n'étaient pas terminés au moment oì l'état avait ordonné l'arrêt des travaux à Dimock en 2010. Tout ce qu'il reste à faire pour l'état, c'est de lever l'interdiction de forer des nouveaux puits à Dimock.
Les résidents qui appuient les forages gaziers ici, et il y en a plusieurs, se plaignent que le moratoire de 28 mois déclaré par l'état les a plutôt lésés eux que nuit à Cabot qui a tout simplement déménagé ses tours de forages dans les régions avoisinantes et a continuer d'explorer. Les puits de Cabot dans Susquehanna County sont parmi ceux qui produisent le plus dans l'état, et la compagnie produit maintenant environ 700 millions de pieds cube de gaz naturel par jour, assez pour fournir la demande annuelle de la ville de Philadelphie en 3 mois.
"Finalement, on nous a privé de nos redevances." dit Ann Van Lenten, l'épouse de Jim Grimsley. Elle a fondé un groupe appelé "Dimock Proud" pour améliorer la réputation de leur ville comme étant en abandon.
La saga de Dimock a eu plusieurs victimes: les résidents dont l'eau de leurs puits a été contaminée, et la réputation de la ville. Une partie importante du film Gasland contre les forages se concentre sur Dimock et la Pennsylvanie, dont le réalisateur Josh Fox a décrit comme étant mal préparés pour l'amplitude du boom gazier du Marcellus.
"La réputation de l'état a été grandement salie à un certain niveau par les médias, dont certains ont été irresponsables et d'autres plus justes." dit John Hanger, l'ancien secrétaire du département de protection de l'environnement qui a géré la réponse régulatoire au cas de Dimock. "L'état en a souffert, l'industrie gazière en a souffert."
Tout a commencé en 2008 quand Cabot, une compagnie dont les bureaux sont à Houston, a commencé à faire des forages exploratoires sur des terres dans Susquehanna County dont les droits miniers avaient été loués à la sauvette. Les forages dans le Marcellus s'étaient limités alors dans la partie ouest de la Pennsylvanie, mais Cabot prenait le pari de trouver quelque chose dans la formation de 300 pieds d'épaisseur à un mille de profondeur sous Dimock.
Certains résidents près des puits de Cabot dans Dimock ont commencé à rapporter des changements dramatiques dans la qualité de leur eau. Au Jour de l'An de 2009, le méthane s'était accumulé sous un couvercle de béton au-dessus d'un puits d'eau a explosé, allumé par une étincelle de la pompe électrique du puits. L'explosion a retenu l'attention des régulateurs et des médias.
Le département de la protection de l'environnement (DEP), qui est responsable de règlementer l'industrie, a commencé une enquête. Cabot disait que le forage n'était pas la cause de l'incident, insistant pour dire que la migration du méthane était un phénomène qui se produit naturellement dans les régions du nord de la Pennsylvanie.
Les activistes contre les forages ont mis le blâme sur la fracturation hydraulique, le procédé qui implique l'injection de grandes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques bien creux dans un puits afin de fracturer le schiste et faire relâcher le gaz naturel. Les enquêteurs du DEP ont dit qu'aucun produit chimique associé avec la fracturation hydraulique n'a été trouvé dans l'eau, mais que dans la tête du public, le coupable, c'était la fracturation hydraulique.
L'enquête du DEP est finalement venu à la conclusion que les puits mals construits de Cabot étaient la source du problème. L'enquête dit que les sous-contractants de Cabot n'ont pas scellé correctement les puits avec le ciment. Le gaz naturel a réussi à migrer à la surface par les vides en dehors des coffrages d'acier qui sont censés sceller les puits, ce qui a donné un passage au méthane qui a fuit dans les aquifères peu profonds pour ensuite migrer dans les puits privés d'eau potable.
Mais l'enquête du DEP a pris du temps à en arriver à cette conclusion, et la réaction de Cabot envers les résidents semblait froide et indifférente. Certains résidents de Dimock qui étaient fâchés d'avoir signé des baux pour de petites sommes avant que l'échelle de la découverte du Marcellus soit rendue publique, ont entamé un procès contre Cabot en novembre 2009, affirmant que leur propriété et leur santé étaient lésées.
"L'une des choses que j'ai appris durant la guerre du schiste, c'est que des gens et des intérêts qui profitent d'un conflit." dit Hanger. "Il y a certainement de l'argent à faire à se battre, que ce soit pour les avocats, les consultants, ou les campagnes de levées de fonds. Il y a probablement plus d'argent à faire avec une bonne vieille bataille qu'avec un règlement à l'amiable. "
Le DEP a conclu que 18 puits d'eau potable desservant 19 familles ont été contaminés et a ordonné à Cabot de réparer ses puits gaziers défectueux. Quand les réparations n'ont pas éliminé le problème de méthane dans l'eau, le département a ordonné à Cabot de fermer 3 de ses puits en 2010.
"Les preuves que nous avions amassées à ce moment-là étaient pas mal fracassantes selon moi." dit Hanger. Les enquêteurs pouvaient apercevoir le gaz naturel faire des bulles à la surface de l'eau autour des puits.
L'expérience du DEP à Dimock a poussé l'état à ré-écrire ses normes de construction des puits, et agrandir la région où les foreurs sont présumés responsables de nuire à la qualité de l'eau, passant de 1,000 pieds à 2,500 pieds d'un puits gazier. Maintenant, habituellement, les foreurs testent l'eau dans les puits d'eau potable privés qui se trouvent en dedans d'un demi-mille de leurs sites de forages afin d'établir un niveau de référence, si jamais des problèmes surviennent plus tard.
Même après que Cabot ait été obligé de réparer ses puits, le méthane a continué d'être un problème pour certains résidents de Dimock.
L'administration Rendell a ordonné à Cabot de payer un pipeline de $12 millions pour amener de l'eau douce à 19 résidences. Cabot s'est objecté, ainsi que certains résidents dans Susquehanna County qui trouvaient que ce projet était exagéré, et craignaient qu'ils en paieraient la note un jour.
"Le pipeline n'avait pas d'allure." dit Bill Aileo, un avocat de l'armée à la retraite qui a organisé un groupe appelé "Enough Is Enough" afin de s'opposer au projet dispendieux du pipeline.
L'on s'attendait à ce que la nouvelle administration de Corbett était pour tuer dans l'oeuf le projet de pipeline, alors Hanger a négocié une entente alternative avec Cabot. La compagnie mettrait de côté $4,1 millions pour déverser à chacune des résidences des 19 familles lésées un montant équivalent à 2 fois la valeur de leur maison et installer un système de traitement d'eau potable pour enlever le méthane de leur eau potable.
Les familles qui ne faisaient pas parti du procès ont accepté l'argent de Cabot, mais seulement l'une des 11 familles du procès ont accepté l'offre d'un système de traitement d'eau.
"On se doit de leur laisser la chance de nettoyer notre eau." dit Ely, expliquant pourquoi il a été le seul plaignant à accepter le système. "Tout çà, c'est pour l'eau; c'est pas pour l'argent."
M. Ely a accompagné un visiteur la semaine dernière pour lui expliquer le fonctionnement de son système de traitement d'eau potable d'une valeur de $30,000 installé dans un cabanon à l'extérieur de sa maison. Bien que Cabot teste son système à toutes les semaines, il n'a toujours pas confiance. "Une fois que votre eau est mauvaise, c'est difficile de se convaincre de recommencer à la boire." dit-il.
Mais des tests approfondis menés par l'état et l'EPA des États-Unis ont trouvé que l'eau n'était pas dangereuse pour la santé. Bien que les tests ont détecté la présence de certains contaminants: l'arsenic, le baryum, du sodium et du manganèse, aucun de ces matériaux ne sont liés aux forages. Les niveaux élevés de méthane peuvent être contrôlés par un système de traitement d'eau potable.
Kemble, le mécanicien avec toutes les affiches sur son terrain qui est l'un qui n'a pas réglé un accord avec la compagnie ne croit pas que les tests d'eau sont exacts. Cabot a affirmé que la source des contaminants dans son eau venaient plutôt de son commerce de réparation d'autos, et des véhicules entreposés sur sa propriété.
Kemble est en colère contre à peu près tout le monde: Cabot, les régulateurs, ses propres avocats, et son ex-épouse qui a accepté l'accord avec Cabot, réduisant ainsi le montant qui lui était alloué. Il dit qu'il recevrait seulement $79,000 de cette entente, après les frais légaux.
"Je ne me tairai pas." dit Kemble, qui laisse voir son pistolet qui pend à sa ceinture à tous ceux qui le visitent. Parfaitement légal, assure-t-il.
"J'ai encore ma liberté d'expression." dit-il. "Et le droit de porter une arme."
Photo: ProtectingourWaters.worpress.com
Long fight over fracking still divides Pa. town
By Andrew Maykuth
Inquirer Staff Writer
DIMOCK, Pa. - More than three years after residents in this Susquehanna County town complained that Marcellus Shale natural gas development polluted their private water wells, the lawsuits are getting settled, the activists are going away, and gas drilling is set to resume.
But the battle scars are unhealed in Dimock, whose name has become synonymous with hydraulic fracturing - fracking. The rush to drill struck a deep reservoir of hostility.
Residents who support or oppose shale-gas development complain that their neighbors are looking for a quick payday, either from gas-drilling royalties or a legal settlement. They exchange snippy comments at the post office and glares at the grocery. They hold counterdemonstrations to each other's rallies, hoisting glasses of dirty water or clean water, depending upon their point of view.
The pettiness was documented in court papers. One family who cooperated with the gas company to fix their water supply erected a tarp to block out their neighbors, who had sued the drillers and accused their neighbors of selling out. The family that sued posted signs around its modest ranch house: "For Sale: $5,000,000."
"It's really made some bitter enemies," said James C. Grimsley, 70, a retired New York City plumber who moved here nine years ago with his wife. He favors gas development, and expresses his sentiments on a sign nailed to his house on the main highway through Dimock: "Drill baby drill."
"You got neighbors against neighbors, towns against towns," said Raymond D. Kemble, a mechanic who is one of the residents who sued the Cabot Oil & Gas Corp. Kemble has festooned his yard with about three dozen anti-fracking signs, as well as a 40-foot billboard propped up against a mobile home.
Kemble, 57, has refused to sign a settlement with Cabot, although most of the litigants have recently come to terms with the gas driller. The settlement was reached after state and federal environmental regulators tested the water repeatedly and found no reason to intervene. The tests devastated the strength of the litigants' claims.
"I'm not saying I'm satisfied with the settlement," said Bill Ely, 61, who has signed a nondisclosure agreement and can't talk about details. "I'm not saying I'm dissatisfied. I'm just glad it's over."
Cabot declined to disclose the terms of the settlement, but Dan O. Dinges, the company's chief executive, told analysts last month that 32 of 36 litigants had signed off. "The aggregate value of the settlements are not a material item with respect to Cabot's financial statements," he said.
Last week, the Pennsylvania Department of Environmental Protection said that Cabot had complied with a consent order requiring it to fix the gas wells that were the source of methane, and was allowing Cabot to complete seven wells that were unfinished before the state suspended drilling in Dimock in 2010. All that remains is for the state to lift its ban on drilling new wells in Dimock.
Residents here who support gas drilling - and there are many - complain that the state's 28-month moratorium hurt them rather than Cabot, which simply moved its drill rigs into surrounding areas and continued exploration. Cabot's Susquehanna County wells are among the state's most prolific, and the company now produces about 700 million cubic feet of gas a day, enough to supply Philadelphia's entire annual demand in three months.
"We're basically missing out on royalties," said Ann Van Lenten, Jim Grimsley's wife. She formed a group called Dimock Proud to counter the image of their town as a wasteland.
The Dimock saga has caused numerous casualties - the residents whose well water was contaminated, and the town's image. Much of the anti-drilling movie Gasland is focused on Dimock and Pennsylvania, which filmmaker Josh Fox portrayed as unprepared for the scale of the Marcellus Shale boom.
"The reputation of the state has been badly damaged at some level by the media coverage, some of it irresponsible and some of it accurate," said John Hanger, the former DEP secretary who oversaw the regulatory response to Dimock. "The state has suffered, the gas industry has suffered."
The stage was set in 2008 when Cabot, which is based in Houston, began drilling exploratory wells on Susquehanna County land whose mineral rights it had quietly leased. Marcellus drilling then was confined mostly to Western Pennsylvania, but Cabot was betting on the 300-foot-thick formation buried a mile beneath Dimock.
Some residents near Cabot wells in Dimock began reporting dramatic changes in their water quality. On New Year's Day in 2009, methane that had built up beneath the concrete cover of a private water well blew up, ignited by the well's electric pump. The explosion got the attention of regulators and the media.
The DEP, which is responsible for regulating the industry, began an investigation. Cabot denied its drilling was responsible, insisting that methane migration was a naturally occurring phenomenon in northern Pennsylvania.
Anti-drilling activists blamed hydraulic fracturing, the process of injecting large amounts of water, sand, and chemicals deep into a well to shatter the shale and release natural gas. The DEP's investigators said no chemicals associated with fracking were found in the drinking water, but in the public's mind, "fracking" became the culprit.
The DEP's investigation eventually concluded that Cabot's poorly constructed wells were to blame. It said Cabot's contractors had failed to properly seal off the wells with concrete. Natural gas was able to migrate upward through voids outside the steel casing that lined the wells, providing a pathway for methane to leak into shallow aquifers and then into private water wells.
But the DEP's investigation took a long time to reach a conclusion, and Cabot's response to the residents seemed cold and indifferent. Some Dimock residents, who were angry they had signed leases for small sums before the scale of the Marcellus discovery was known, sued Cabot in November 2009, claiming their property and health were affected.
"One of the things I've learned in the shale wars, there are people and interests that profit from conflict," said Hanger. "There's certainly money to be made from fighting, whether it's lawyers, consultants, or fund-raising appeals. There's probably more to be made out of a good old fight than a peaceful resolution."
The DEP concluded that 18 water wells serving 19 households had been contaminated and ordered Cabot to fix its gas wells. When the repairs failed to eliminate the methane problem, it ordered Cabot to plug three wells in 2010.
"The evidence that we had marshaled at that point was in my view pretty overwhelming," said Hanger. Investigators could actually see natural gas bubbling to the surface around the wells.
The DEP's experience in Dimock prompted the state to rewrite its well-construction standards, and to enlarge the area that drillers are presumed liable for impairing water quality, from 1,000 feet to 2,500 feet from a gas well. Drillers now typically test water in private wells within a half-mile of their drill sites, to establish a baseline should problems arise.
Even after Cabot was forced to repair its wells, methane continued to be a problem with some Dimock residents.
The Rendell administration ordered Cabot to pay for a $12 million pipeline to bring fresh water to 19 households. Cabot objected, and so did some residents in Susquehanna County, who saw the project as excessive, and feared they would be left paying the cost.
"The pipeline made no sense," said Bill Aileo, a retired Army lawyer who organized a group called Enough Is Enough to protest the expensive pipeline project.
The incoming Corbett administration was certain to kill the pipeline project, so Hanger negotiated an alternative agreement with Cabot. The company would set aside $4.1 million to pay each of the 19 households two times the value of their homes and install a water-treatment system to remove methane from their water.
The families that weren't part of the lawsuit accepted Cabot's money, but only one of the 11 families in the lawsuit agreed to accept the offer of a water system.
"You sort of have to give them the opportunity to fix your water," said Ely, explaining why he was the only litigant to accept the system. "It's all about the water; it's not about the money."
Ely walked a visitor last week through the $30,000 system, which is contained in a shed outside his house. Though Cabot tests his system weekly, he still does not trust it. "Once your water is bad, it's hard to get back to drinking it," he said.
But extensive testing conducted by the state and the U.S. Environmental Protection Agency found that the water posed no health risks. Though the tests showed the presence of some contaminants - arsenic, barium, sodium, manganese - none of the materials were linked to drilling. The high methane levels can be controlled by a treatment system.
Kemble, the mechanic with the yard signs who is one of the holdouts on the legal settlement, does not believe the water tests are accurate. Cabot had alleged that the contaminants in his water were more likely caused by his car-repair business, and the junked vehicles on his property.
Kemble is angry at just about everybody - Cabot, regulators, his own lawyers, and his ex-wife, who accepted the settlement, thereby reducing the amount offered to him. He said he would only see $79,000 from the deal, after legal fees.
"I won't shut up," said Kemble, who let visitors see he is packing a .25-caliber semiautomatic in his pants - fully licensed, he said.
"I still have the right to freedom of speech," he said, "and the right to bear arms."
Lien: http://www.philly.com/philly/business/20120826_Long_fight_over_fracking_still_divides_Pa__town.html
La longue bataille contre la fracturation hydraulique continue de diviser une municipalité en Pennsylvanie
Traduction libre d'un article écrit par Andrew Maykuth pour le quotidien Inquirer dont le lien est ici: http://www.philly.com/philly/business/20120826_Long_fight_over_fracking_still_divides_Pa__town.html
Dimock, Pennsylvanie - Plus de 3 années après que des résidents de cette communauté de Susquehanna County se soient plaint que les activités de gaz naturel dans le schiste du Marcellus aient pollué leurs puits privés d'eau potable, les procès se règlent en cour de justice, les activistes retournent chez eux, et le forage pour le gaz s'apprête à reprendre.
Mais les blessures de guerre ne sont pas guéries à Dimock, dont le nom est devenu synonyme avec la fracturation hydraulique (fracking). L'empressement à forer a percé un profond réservoir d'hostilité.
Des résidents qui appuient ou s'opposent au développement de l'extraction du gaz de schiste se plaignent que leurs voisins cherchent un moyen rapide de faire de l'argent, que ce soit en redevances minières ou par entente hors cour. Ils échangent des commentaires secs au bureau de poste et se dévisagent à l'épicerie. Ils tiennent des contre-manifs aux démonstrations des autres, soulevant des verres pleins d'eau sale ou propre, selon leur prise de position.
La mesquinerie a été notée dans les dossiers présentés à la cour. Une famille qui a coopéré avec une gazière pour assainir leur source d'eau potable a érigé une toile pour leur cacher la vue de leurs voisins qui avaient entamé un procès contre les foreurs et accusés leurs voisins de se laisser acheter. La famille qui a entamé un procès a érigé des pancartes autour de leur modeste demeure qui lit: "À Vendre: $5,000,000."
"Cela a créé des ennemis aigris." dit James C. Grimsley, 70 ans, un plombier à la retraite de la ville de New York qui est déménagé ici il y a de cela 9 ans avec son épouse. Il est pour le développement du gaz, et exprime ses opinions sur une affiche clouée sur sa maison qui se trouve sur la route principale qui traverse Dimock: "Fore, mon ami, fore!" (Drill baby drill).
"Les voisins se sont montés contre leurs voisins, les municipalités contre les villes voisines." dit Raymond D. Kemble, un mécanicien qui est l'un des résidents qui a entamé un procès contre Cabot Oil & Gas Corp. M. Kemble a décoré sa cour avec environ 3 douzaines de pancartes contre la fracturation hydraulique, ainsi qu'une affiche de 40 pieds ( environ 13 mètres) appuyée sur une maison mobile.
M. Kemble, âgé de 57 ans, a refusé de signer une entente hors cour avec Cabot, bien que la plupart des plaignants se sont entendu avec la compagnie de forages dernièrement. L'entente s'est réalisée après que les régulateurs environnementaux de l'état et du fédéral ont testé l'eau plusieurs fois et n'ont pas trouvé de raisons pour intervenir davantage dans le dossier. Les résultats des tests ont été dévastateurs sur la validité des demandes des plaignants.
"Je ne dis pas que je suis satisfait avec l'entente." dit Bill Ely, âgé de 61 ans, qui a signé un accord de non-divulgation et ne peut pas aller dans les détails. "Je ne dis pas que je ne suis pas satisfait. Je suis juste content que çà soit fini."
Cabot a refusé de dévoiler les détails de l'accord, mais Dan O. Dinges, le président de la compagnie, dit que les analystes ont dit le mois passé que 32 des 36 plaignants ont signé l'accord. "La valeur totale des accords ne sont pas un item d'importance pour les rapports financiers de Cabot." dit-il.
La semaine dernière (NDLR: l'avant-dernière d'août), le département de protection de l'environnement de la Pennsylvanie a annoncé que Cabot s'était soumis à un ordre de consentement à une obligation de réparer les puits gaziers qui étaient la source du méthane, et permettait à Cabot de compléter les 7 puits qui n'étaient pas terminés au moment oì l'état avait ordonné l'arrêt des travaux à Dimock en 2010. Tout ce qu'il reste à faire pour l'état, c'est de lever l'interdiction de forer des nouveaux puits à Dimock.
Les résidents qui appuient les forages gaziers ici, et il y en a plusieurs, se plaignent que le moratoire de 28 mois déclaré par l'état les a plutôt lésés eux que nuit à Cabot qui a tout simplement déménagé ses tours de forages dans les régions avoisinantes et a continuer d'explorer. Les puits de Cabot dans Susquehanna County sont parmi ceux qui produisent le plus dans l'état, et la compagnie produit maintenant environ 700 millions de pieds cube de gaz naturel par jour, assez pour fournir la demande annuelle de la ville de Philadelphie en 3 mois.
"Finalement, on nous a privé de nos redevances." dit Ann Van Lenten, l'épouse de Jim Grimsley. Elle a fondé un groupe appelé "Dimock Proud" pour améliorer la réputation de leur ville comme étant en abandon.
La saga de Dimock a eu plusieurs victimes: les résidents dont l'eau de leurs puits a été contaminée, et la réputation de la ville. Une partie importante du film Gasland contre les forages se concentre sur Dimock et la Pennsylvanie, dont le réalisateur Josh Fox a décrit comme étant mal préparés pour l'amplitude du boom gazier du Marcellus.
"La réputation de l'état a été grandement salie à un certain niveau par les médias, dont certains ont été irresponsables et d'autres plus justes." dit John Hanger, l'ancien secrétaire du département de protection de l'environnement qui a géré la réponse régulatoire au cas de Dimock. "L'état en a souffert, l'industrie gazière en a souffert."
Tout a commencé en 2008 quand Cabot, une compagnie dont les bureaux sont à Houston, a commencé à faire des forages exploratoires sur des terres dans Susquehanna County dont les droits miniers avaient été loués à la sauvette. Les forages dans le Marcellus s'étaient limités alors dans la partie ouest de la Pennsylvanie, mais Cabot prenait le pari de trouver quelque chose dans la formation de 300 pieds d'épaisseur à un mille de profondeur sous Dimock.
Certains résidents près des puits de Cabot dans Dimock ont commencé à rapporter des changements dramatiques dans la qualité de leur eau. Au Jour de l'An de 2009, le méthane s'était accumulé sous un couvercle de béton au-dessus d'un puits d'eau a explosé, allumé par une étincelle de la pompe électrique du puits. L'explosion a retenu l'attention des régulateurs et des médias.
Le département de la protection de l'environnement (DEP), qui est responsable de règlementer l'industrie, a commencé une enquête. Cabot disait que le forage n'était pas la cause de l'incident, insistant pour dire que la migration du méthane était un phénomène qui se produit naturellement dans les régions du nord de la Pennsylvanie.
Les activistes contre les forages ont mis le blâme sur la fracturation hydraulique, le procédé qui implique l'injection de grandes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques bien creux dans un puits afin de fracturer le schiste et faire relâcher le gaz naturel. Les enquêteurs du DEP ont dit qu'aucun produit chimique associé avec la fracturation hydraulique n'a été trouvé dans l'eau, mais que dans la tête du public, le coupable, c'était la fracturation hydraulique.
L'enquête du DEP est finalement venu à la conclusion que les puits mals construits de Cabot étaient la source du problème. L'enquête dit que les sous-contractants de Cabot n'ont pas scellé correctement les puits avec le ciment. Le gaz naturel a réussi à migrer à la surface par les vides en dehors des coffrages d'acier qui sont censés sceller les puits, ce qui a donné un passage au méthane qui a fuit dans les aquifères peu profonds pour ensuite migrer dans les puits privés d'eau potable.
Mais l'enquête du DEP a pris du temps à en arriver à cette conclusion, et la réaction de Cabot envers les résidents semblait froide et indifférente. Certains résidents de Dimock qui étaient fâchés d'avoir signé des baux pour de petites sommes avant que l'échelle de la découverte du Marcellus soit rendue publique, ont entamé un procès contre Cabot en novembre 2009, affirmant que leur propriété et leur santé étaient lésées.
"L'une des choses que j'ai appris durant la guerre du schiste, c'est que des gens et des intérêts qui profitent d'un conflit." dit Hanger. "Il y a certainement de l'argent à faire à se battre, que ce soit pour les avocats, les consultants, ou les campagnes de levées de fonds. Il y a probablement plus d'argent à faire avec une bonne vieille bataille qu'avec un règlement à l'amiable. "
Le DEP a conclu que 18 puits d'eau potable desservant 19 familles ont été contaminés et a ordonné à Cabot de réparer ses puits gaziers défectueux. Quand les réparations n'ont pas éliminé le problème de méthane dans l'eau, le département a ordonné à Cabot de fermer 3 de ses puits en 2010.
"Les preuves que nous avions amassées à ce moment-là étaient pas mal fracassantes selon moi." dit Hanger. Les enquêteurs pouvaient apercevoir le gaz naturel faire des bulles à la surface de l'eau autour des puits.
L'expérience du DEP à Dimock a poussé l'état à ré-écrire ses normes de construction des puits, et agrandir la région où les foreurs sont présumés responsables de nuire à la qualité de l'eau, passant de 1,000 pieds à 2,500 pieds d'un puits gazier. Maintenant, habituellement, les foreurs testent l'eau dans les puits d'eau potable privés qui se trouvent en dedans d'un demi-mille de leurs sites de forages afin d'établir un niveau de référence, si jamais des problèmes surviennent plus tard.
Même après que Cabot ait été obligé de réparer ses puits, le méthane a continué d'être un problème pour certains résidents de Dimock.
L'administration Rendell a ordonné à Cabot de payer un pipeline de $12 millions pour amener de l'eau douce à 19 résidences. Cabot s'est objecté, ainsi que certains résidents dans Susquehanna County qui trouvaient que ce projet était exagéré, et craignaient qu'ils en paieraient la note un jour.
"Le pipeline n'avait pas d'allure." dit Bill Aileo, un avocat de l'armée à la retraite qui a organisé un groupe appelé "Enough Is Enough" afin de s'opposer au projet dispendieux du pipeline.
L'on s'attendait à ce que la nouvelle administration de Corbett était pour tuer dans l'oeuf le projet de pipeline, alors Hanger a négocié une entente alternative avec Cabot. La compagnie mettrait de côté $4,1 millions pour déverser à chacune des résidences des 19 familles lésées un montant équivalent à 2 fois la valeur de leur maison et installer un système de traitement d'eau potable pour enlever le méthane de leur eau potable.
Les familles qui ne faisaient pas parti du procès ont accepté l'argent de Cabot, mais seulement l'une des 11 familles du procès ont accepté l'offre d'un système de traitement d'eau.
"On se doit de leur laisser la chance de nettoyer notre eau." dit Ely, expliquant pourquoi il a été le seul plaignant à accepter le système. "Tout çà, c'est pour l'eau; c'est pas pour l'argent."
M. Ely a accompagné un visiteur la semaine dernière pour lui expliquer le fonctionnement de son système de traitement d'eau potable d'une valeur de $30,000 installé dans un cabanon à l'extérieur de sa maison. Bien que Cabot teste son système à toutes les semaines, il n'a toujours pas confiance. "Une fois que votre eau est mauvaise, c'est difficile de se convaincre de recommencer à la boire." dit-il.
Mais des tests approfondis menés par l'état et l'EPA des États-Unis ont trouvé que l'eau n'était pas dangereuse pour la santé. Bien que les tests ont détecté la présence de certains contaminants: l'arsenic, le baryum, du sodium et du manganèse, aucun de ces matériaux ne sont liés aux forages. Les niveaux élevés de méthane peuvent être contrôlés par un système de traitement d'eau potable.
Kemble, le mécanicien avec toutes les affiches sur son terrain qui est l'un qui n'a pas réglé un accord avec la compagnie ne croit pas que les tests d'eau sont exacts. Cabot a affirmé que la source des contaminants dans son eau venaient plutôt de son commerce de réparation d'autos, et des véhicules entreposés sur sa propriété.
Kemble est en colère contre à peu près tout le monde: Cabot, les régulateurs, ses propres avocats, et son ex-épouse qui a accepté l'accord avec Cabot, réduisant ainsi le montant qui lui était alloué. Il dit qu'il recevrait seulement $79,000 de cette entente, après les frais légaux.
"Je ne me tairai pas." dit Kemble, qui laisse voir son pistolet qui pend à sa ceinture à tous ceux qui le visitent. Parfaitement légal, assure-t-il.
"J'ai encore ma liberté d'expression." dit-il. "Et le droit de porter une arme."
Photo: ProtectingourWaters.worpress.com
Long fight over fracking still divides Pa. town
By Andrew Maykuth
Inquirer Staff Writer
DIMOCK, Pa. - More than three years after residents in this Susquehanna County town complained that Marcellus Shale natural gas development polluted their private water wells, the lawsuits are getting settled, the activists are going away, and gas drilling is set to resume.
But the battle scars are unhealed in Dimock, whose name has become synonymous with hydraulic fracturing - fracking. The rush to drill struck a deep reservoir of hostility.
Residents who support or oppose shale-gas development complain that their neighbors are looking for a quick payday, either from gas-drilling royalties or a legal settlement. They exchange snippy comments at the post office and glares at the grocery. They hold counterdemonstrations to each other's rallies, hoisting glasses of dirty water or clean water, depending upon their point of view.
The pettiness was documented in court papers. One family who cooperated with the gas company to fix their water supply erected a tarp to block out their neighbors, who had sued the drillers and accused their neighbors of selling out. The family that sued posted signs around its modest ranch house: "For Sale: $5,000,000."
"It's really made some bitter enemies," said James C. Grimsley, 70, a retired New York City plumber who moved here nine years ago with his wife. He favors gas development, and expresses his sentiments on a sign nailed to his house on the main highway through Dimock: "Drill baby drill."
"You got neighbors against neighbors, towns against towns," said Raymond D. Kemble, a mechanic who is one of the residents who sued the Cabot Oil & Gas Corp. Kemble has festooned his yard with about three dozen anti-fracking signs, as well as a 40-foot billboard propped up against a mobile home.
Kemble, 57, has refused to sign a settlement with Cabot, although most of the litigants have recently come to terms with the gas driller. The settlement was reached after state and federal environmental regulators tested the water repeatedly and found no reason to intervene. The tests devastated the strength of the litigants' claims.
"I'm not saying I'm satisfied with the settlement," said Bill Ely, 61, who has signed a nondisclosure agreement and can't talk about details. "I'm not saying I'm dissatisfied. I'm just glad it's over."
Cabot declined to disclose the terms of the settlement, but Dan O. Dinges, the company's chief executive, told analysts last month that 32 of 36 litigants had signed off. "The aggregate value of the settlements are not a material item with respect to Cabot's financial statements," he said.
Last week, the Pennsylvania Department of Environmental Protection said that Cabot had complied with a consent order requiring it to fix the gas wells that were the source of methane, and was allowing Cabot to complete seven wells that were unfinished before the state suspended drilling in Dimock in 2010. All that remains is for the state to lift its ban on drilling new wells in Dimock.
Residents here who support gas drilling - and there are many - complain that the state's 28-month moratorium hurt them rather than Cabot, which simply moved its drill rigs into surrounding areas and continued exploration. Cabot's Susquehanna County wells are among the state's most prolific, and the company now produces about 700 million cubic feet of gas a day, enough to supply Philadelphia's entire annual demand in three months.
"We're basically missing out on royalties," said Ann Van Lenten, Jim Grimsley's wife. She formed a group called Dimock Proud to counter the image of their town as a wasteland.
The Dimock saga has caused numerous casualties - the residents whose well water was contaminated, and the town's image. Much of the anti-drilling movie Gasland is focused on Dimock and Pennsylvania, which filmmaker Josh Fox portrayed as unprepared for the scale of the Marcellus Shale boom.
"The reputation of the state has been badly damaged at some level by the media coverage, some of it irresponsible and some of it accurate," said John Hanger, the former DEP secretary who oversaw the regulatory response to Dimock. "The state has suffered, the gas industry has suffered."
The stage was set in 2008 when Cabot, which is based in Houston, began drilling exploratory wells on Susquehanna County land whose mineral rights it had quietly leased. Marcellus drilling then was confined mostly to Western Pennsylvania, but Cabot was betting on the 300-foot-thick formation buried a mile beneath Dimock.
Some residents near Cabot wells in Dimock began reporting dramatic changes in their water quality. On New Year's Day in 2009, methane that had built up beneath the concrete cover of a private water well blew up, ignited by the well's electric pump. The explosion got the attention of regulators and the media.
The DEP, which is responsible for regulating the industry, began an investigation. Cabot denied its drilling was responsible, insisting that methane migration was a naturally occurring phenomenon in northern Pennsylvania.
Anti-drilling activists blamed hydraulic fracturing, the process of injecting large amounts of water, sand, and chemicals deep into a well to shatter the shale and release natural gas. The DEP's investigators said no chemicals associated with fracking were found in the drinking water, but in the public's mind, "fracking" became the culprit.
The DEP's investigation eventually concluded that Cabot's poorly constructed wells were to blame. It said Cabot's contractors had failed to properly seal off the wells with concrete. Natural gas was able to migrate upward through voids outside the steel casing that lined the wells, providing a pathway for methane to leak into shallow aquifers and then into private water wells.
But the DEP's investigation took a long time to reach a conclusion, and Cabot's response to the residents seemed cold and indifferent. Some Dimock residents, who were angry they had signed leases for small sums before the scale of the Marcellus discovery was known, sued Cabot in November 2009, claiming their property and health were affected.
"One of the things I've learned in the shale wars, there are people and interests that profit from conflict," said Hanger. "There's certainly money to be made from fighting, whether it's lawyers, consultants, or fund-raising appeals. There's probably more to be made out of a good old fight than a peaceful resolution."
The DEP concluded that 18 water wells serving 19 households had been contaminated and ordered Cabot to fix its gas wells. When the repairs failed to eliminate the methane problem, it ordered Cabot to plug three wells in 2010.
"The evidence that we had marshaled at that point was in my view pretty overwhelming," said Hanger. Investigators could actually see natural gas bubbling to the surface around the wells.
The DEP's experience in Dimock prompted the state to rewrite its well-construction standards, and to enlarge the area that drillers are presumed liable for impairing water quality, from 1,000 feet to 2,500 feet from a gas well. Drillers now typically test water in private wells within a half-mile of their drill sites, to establish a baseline should problems arise.
Even after Cabot was forced to repair its wells, methane continued to be a problem with some Dimock residents.
The Rendell administration ordered Cabot to pay for a $12 million pipeline to bring fresh water to 19 households. Cabot objected, and so did some residents in Susquehanna County, who saw the project as excessive, and feared they would be left paying the cost.
"The pipeline made no sense," said Bill Aileo, a retired Army lawyer who organized a group called Enough Is Enough to protest the expensive pipeline project.
The incoming Corbett administration was certain to kill the pipeline project, so Hanger negotiated an alternative agreement with Cabot. The company would set aside $4.1 million to pay each of the 19 households two times the value of their homes and install a water-treatment system to remove methane from their water.
The families that weren't part of the lawsuit accepted Cabot's money, but only one of the 11 families in the lawsuit agreed to accept the offer of a water system.
"You sort of have to give them the opportunity to fix your water," said Ely, explaining why he was the only litigant to accept the system. "It's all about the water; it's not about the money."
Ely walked a visitor last week through the $30,000 system, which is contained in a shed outside his house. Though Cabot tests his system weekly, he still does not trust it. "Once your water is bad, it's hard to get back to drinking it," he said.
But extensive testing conducted by the state and the U.S. Environmental Protection Agency found that the water posed no health risks. Though the tests showed the presence of some contaminants - arsenic, barium, sodium, manganese - none of the materials were linked to drilling. The high methane levels can be controlled by a treatment system.
Kemble, the mechanic with the yard signs who is one of the holdouts on the legal settlement, does not believe the water tests are accurate. Cabot had alleged that the contaminants in his water were more likely caused by his car-repair business, and the junked vehicles on his property.
Kemble is angry at just about everybody - Cabot, regulators, his own lawyers, and his ex-wife, who accepted the settlement, thereby reducing the amount offered to him. He said he would only see $79,000 from the deal, after legal fees.
"I won't shut up," said Kemble, who let visitors see he is packing a .25-caliber semiautomatic in his pants - fully licensed, he said.
"I still have the right to freedom of speech," he said, "and the right to bear arms."
Lien: http://www.philly.com/philly/business/20120826_Long_fight_over_fracking_still_divides_Pa__town.html
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Monday, August 27, 2012
Anticosti - Pétrolia et le développeur enragé
Pétrolia est une des 4 entreprises avec Junex qui possèdent des permis d'exploration pour les hydrocarbures sur Anticosti. L'exploration en pétrole de schiste n'est pas une opération inoffensive comme certains aimeraient nous le faire croire. La vente des permis aux compagnies est encore secrète. Ces permis appartenaient à la section Pétrole et Gaz de Hydro-Québec, aujourd'hui démantelée. De plus le gouvernement du Québec investit notre argent, soit la somme de 15 millions de dollars cet été, pour que ces compagnies effectuent les forages qui serviront à la fracturation du sol ultérieurement.
André Proulx est président, administrateur et 2e actionnaire de Pétrolia
Il est le troisième actionnaire et administrateur d'EXPLORATION PUMA INC. qui a la même adresse que Petrolia Inc. à Rimouski
André Proulx est aussi administrateur d'Appalaches Resources Inc. (APP: Venture)
Vice-président de Forages La Virole Inc. compagnie engagée pour faire les forages actuellement sur Anticosti.
pour plus d'information: meteopolitique.com (dossier Pétrolia) meteopolitique.com/plan/fiches/environnement/gaz/gazieres/petrolia.htm
SIGNER LA PÉTITION AVAAZ : http://www.avaaz.org/fr/petition/Lile_dAnticosti_un_tresor_du_patrimoine_naturel_mondial_en_danger_face_aux_petrolieres/
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Il est le troisième actionnaire et administrateur d'EXPLORATION PUMA INC. qui a la même adresse que Petrolia Inc. à Rimouski
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Vice-président de Forages La Virole Inc. compagnie engagée pour faire les forages actuellement sur Anticosti.
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Sunday, August 26, 2012
La pollution dans le Lac Champlain à Saint-Armand
"
Lac Champlain à Saint-Armand
Odeurs nauséabondes et poissons morts
Photo: Francis Lareau
Des citoyens de Saint-Armand en Montérégie se sont plaints d'odeurs nauséabondes jeudi et vendredi derniers (16&17 août 2012)alors que des centaines de poissons morts et de l'écume blanche sont apparus sur les berges de la baie Missisquoi, dans le lac Champlain.
"Je trouve çà épouvantable" a dit Francis Lareau, qui réside à Saint-Armand depuis environ six ans. Ne sachant pas à qui se référer, M. Lareau a lui-même pris en photo l'état désastreux des berges. "Les poissons morts, c'est tout le bord du lac. Çà sent la charogne", a-t-il ajouté.
Si les résidents de l'endroit se disent habitués de voir des algues bleues sur les berges de la baie, l'état de l'eau au cours des derniers jours en a surpris et inquiété plus d'un.
Photo: Francis Lareau
"Il y a eu une écume blanche sur le lac toute la journée (jeudi), a indiqué Isabelle Charlebois, gérante d'un restaurant situé en bordure de l'eau. C'est la première fois que je voyais çà en cinq ans, il y avait des centaines de poissons morts sur les berges."
Le même jour, un avis d'ébullition de l'eau a été envoyé aux citoyens utilisant le réseau d'aqueduc du secteur de Philipsburg, en raison d'un "manque de chlore dans le réseau". Bien que rien n'indique pour l'instant que les deux évènements soient liés, l'avis était toujours en vigueur lundi.
Des citoyens exaspérés
"Ici les gens sont biaisés, ils savent que rien ne va se passer", a déploré M. Lareau, ajoutant qu'il avait dû fermer ses fenêtres, jeudi et vendredi, mais également durant la fin de semaine, tellement l'odeur était insupportable.
"C'est sûr tout le monde se demande c'était quoi, a souligné Mme Charlebois qui a emménagé dans le secteur il y a cinq ans. Cette dernière soutient qu'elle a vu très peu d'améliorations en ce qui a trait à la qualité de l'eau depuis son arrivée dans la région. "Ce n'est pas agréable. Le lac, on ne peut pas se baigner çà fait longtemps."
"Les odeurs sont moindres et çà va s'en aller dans les prochains jour", a pour sa part indiqué, dimanche, une autre commerçante de Saint-Armand, selon qui cette situation est habituelle.
Photo: Francis Lareau
Le maire attend des réponses
Le maire de Saint-Armand, Réal Pelletier, qui est natif de l'endroit, dit avoir contacté le ministère de l'Environnement, jeudi, afin de l'aviser de la situation. "C'est une odeur qu'on n'avait pas l'habitude de sentir. Donc, c'est pour çà que je veux qu'ils regardent, je veux des réponses", a-t-il affirmé.
Selon M. Pelletier, des experts du ministère de l'Environnement se sont finalement rendus sur les lieux, vendredi. Le maire a par ailleurs dit que, selon lui, le bas niveau de l'eau n'aidait en rien. "L'eau est basse comme on n'a jamais vu."
"C'est vrai qu'il est très bas, a commenté, samedi, Pierre Corbin, d'Hydro-Météo. Ça se situe "entre la normale et le bas minimum, mais c'est plus proche du bas minimum." En milieu d'après-midi, lundi, une opération nettoyage a été mise en branle à Saint-Armand. Selon le maire Pelletier, les employés du ministère, qui se seraient à nouveau déplacés, ont indiqué qu,il n'y avait aucun danger à ramasser les poissons.
Les riverains ont donc été invités à prêter main-forte aux employés municipaux afin d'enlever les nombreux poissons morts qui se trouvaient toujours sur les berges. L'écume, observée quelques jours plus tôt, semblait s'être dissipée faisant place à une eau plus claire.
Joint par téléphone, lundi, le ministère de l'Environnement n'a pas été en mesure de donner suite à notre demande d'entrevue."
Article écrit par Elizabeth Laplante, publié à TVA Nouvelles ici: http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/autresregions/archives/2012/08/20120820-200245.html
Lac Champlain à Saint-Armand
Odeurs nauséabondes et poissons morts
Photo: Francis Lareau
Des centaines de poissons morts et de l'écume blanche sont apparus sur les berges de la baie Missisquoi, dans le lac Champlain.
Des citoyens de Saint-Armand en Montérégie se sont plaints d'odeurs nauséabondes jeudi et vendredi derniers (16&17 août 2012)alors que des centaines de poissons morts et de l'écume blanche sont apparus sur les berges de la baie Missisquoi, dans le lac Champlain.
"Je trouve çà épouvantable" a dit Francis Lareau, qui réside à Saint-Armand depuis environ six ans. Ne sachant pas à qui se référer, M. Lareau a lui-même pris en photo l'état désastreux des berges. "Les poissons morts, c'est tout le bord du lac. Çà sent la charogne", a-t-il ajouté.
Si les résidents de l'endroit se disent habitués de voir des algues bleues sur les berges de la baie, l'état de l'eau au cours des derniers jours en a surpris et inquiété plus d'un.
Photo: Francis Lareau
"Il y a eu une écume blanche sur le lac toute la journée (jeudi), a indiqué Isabelle Charlebois, gérante d'un restaurant situé en bordure de l'eau. C'est la première fois que je voyais çà en cinq ans, il y avait des centaines de poissons morts sur les berges."
Le même jour, un avis d'ébullition de l'eau a été envoyé aux citoyens utilisant le réseau d'aqueduc du secteur de Philipsburg, en raison d'un "manque de chlore dans le réseau". Bien que rien n'indique pour l'instant que les deux évènements soient liés, l'avis était toujours en vigueur lundi.
Des citoyens exaspérés
"Ici les gens sont biaisés, ils savent que rien ne va se passer", a déploré M. Lareau, ajoutant qu'il avait dû fermer ses fenêtres, jeudi et vendredi, mais également durant la fin de semaine, tellement l'odeur était insupportable.
"C'est sûr tout le monde se demande c'était quoi, a souligné Mme Charlebois qui a emménagé dans le secteur il y a cinq ans. Cette dernière soutient qu'elle a vu très peu d'améliorations en ce qui a trait à la qualité de l'eau depuis son arrivée dans la région. "Ce n'est pas agréable. Le lac, on ne peut pas se baigner çà fait longtemps."
"Les odeurs sont moindres et çà va s'en aller dans les prochains jour", a pour sa part indiqué, dimanche, une autre commerçante de Saint-Armand, selon qui cette situation est habituelle.
Photo: Francis Lareau
Le maire attend des réponses
Le maire de Saint-Armand, Réal Pelletier, qui est natif de l'endroit, dit avoir contacté le ministère de l'Environnement, jeudi, afin de l'aviser de la situation. "C'est une odeur qu'on n'avait pas l'habitude de sentir. Donc, c'est pour çà que je veux qu'ils regardent, je veux des réponses", a-t-il affirmé.
Selon M. Pelletier, des experts du ministère de l'Environnement se sont finalement rendus sur les lieux, vendredi. Le maire a par ailleurs dit que, selon lui, le bas niveau de l'eau n'aidait en rien. "L'eau est basse comme on n'a jamais vu."
"C'est vrai qu'il est très bas, a commenté, samedi, Pierre Corbin, d'Hydro-Météo. Ça se situe "entre la normale et le bas minimum, mais c'est plus proche du bas minimum." En milieu d'après-midi, lundi, une opération nettoyage a été mise en branle à Saint-Armand. Selon le maire Pelletier, les employés du ministère, qui se seraient à nouveau déplacés, ont indiqué qu,il n'y avait aucun danger à ramasser les poissons.
Les riverains ont donc été invités à prêter main-forte aux employés municipaux afin d'enlever les nombreux poissons morts qui se trouvaient toujours sur les berges. L'écume, observée quelques jours plus tôt, semblait s'être dissipée faisant place à une eau plus claire.
Joint par téléphone, lundi, le ministère de l'Environnement n'a pas été en mesure de donner suite à notre demande d'entrevue."
Article écrit par Elizabeth Laplante, publié à TVA Nouvelles ici: http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/autresregions/archives/2012/08/20120820-200245.html
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Saturday, August 25, 2012
Gaz de schiste - journée fracktiviste en Espagne
Friday, August 24, 2012
Algues bleues-vertes: c'est le phosphore!
Photo: Canada.com
Un expert de l'université de l'Alberta rappelle qu'il est urgent de se concentrer sur le contrôle des intrants de phosphore contre les algues bleues-vertes.
David Schindler, le scientifique expert en eau de l'université de l'Alberta a reçu une vague d'appels à l'aide cet été à cause des gens inquiets des floraisons d'algues bleues-vertes.
Mercredi le 22 août, dans un papier scientifique publié dans la revue Proceedings of the Royal Society of London, le chercheur en eau douce de renommée mondiale a renouvelé ses appels à réduire le phosphore comme nutriment dans la lutte contre les algues bleues-vertes et ses impacts nuisibles sur les lacs, la faune et la flore. Après avoir révisé des études en eau douce partout sur la planète, Schindler dit qu'il est plus convaincu que jamais que d'éliminer le phosphore est la meilleure façon de redonner la santé aux lacs qui ont été saturé des eaux de ruissellement pleines d'excréments ou d'engrais.
Le rapport vise les scientifiques. Mais selon Schindler, le message est important et doit être passé au public et les législateurs, comme il tente de le faire depuis des décennies.
Cela survient en même temps que les scientifiques débattent le fait que l'azote doit être contrôlé à la place, ou en plus du phosphore.
"Il y a de bonnes nouvelles dans mon papier qui se fie à la fois sur mon analyse d'expériences sur des lacs au complet et ma révision des histoires d'assainissements réussis de lacs." dit Schindler au Journal. "La bonne nouvelle, c'est que tout ce que nous devons contrôler, c'est le phosphore."
Schindler admet qu'il y aura des scientifiques qui ne seront pas d'accord. "Il y a quelques scientifiques qui ont fait une carrière à dire que l'azote doit être contrôlé, et ceux-là n'aimeront pas mon message." dit-il.
Le docteur Schindler dit que prendre des mesures pour retirer l'azote peut être très dispendieux. Par exemple, enlever l'azote et le phosphore des égouts de Winnipeg pourrait coûter de 4 à 8 fois plus que d'enlever seulement le phosphore, selon son rapport.
Et il n'y a pas d'études de cas ou d'études à long terme qui démontre que d'enlever l'azote aiderait les choses, dit-il. Les algues bleues-verts absorbent l'azote de l'air ambiant, mais sa seule source de phosphore est dans l'eau.
L'Alberta a connu quelques alertes d'algues bleues-vertes cet été. En juillet, la province a émis des alertes sur des lacs du centre de la province qui sont très populaires auprès des populations, dont Lake Isle, Lac Ste. Anne et Pigeon Lake.
Le docteur Schindler dit que les municipalités ont fait un bien meilleur travail à empêcher le phosphore de polluer les rivières de l'Alberta depuis quelques années, mais les lacs sont toujours impactés par plusieurs sources de pollution. Les bassins versants continuent d'être populaires pour le développement des maisons secondaires et les forêts sont remplacées par des terres agricoles.
"Seulement en transformant les forêts en pâturage double la quantité de phosphore qui aboutit dans un lac." dit-il. "Les choses se sont empirées depuis les 20 dernières années et la population a beaucoup augmentée, et parce que nous avons que quelques lacs, nous aimons littérallement nos lacs à mort."Photo: Reuters
"U of A water expert urges focus on phosphorous in fight against blue-green algae
University of Alberta water scientist David Schindler has had a rash of calls this summer from people worried about blue-green algae blooms.
On Wednesday (August 22 2012), in a paper published in the Proceedings of the Royal Society of London, the internationally respected water researcher renewed his calls to target the nutrient phosphorous in the fight against blue-green algae and its harmful impacts on lakes and wildlife. After reviewing water studies from around the world, Schindler said he is more convinced than ever that eliminating phosphorous is the best way to help restore the health of lakes that have been saturated with run-off filled with livestock excrement or fertilizers.
The paper is directed at scientists. But the message is one that Schindler thinks is important to share with the public and policy makers, as he has been doing for decades.
It comes at a time when some scientists have argued that nitrogen should be controlled, instead of, or in addition to, phosphorous.
“There is a good news message in my paper based on both my analysis of whole lake experiments and reviewing these histories of successful lake recoveries,” Schindler said to the Journal. “That is that we really only need to control the phosphorous.”
Schindler acknowledged that there will be some scientists who disagree. “There are a few scientists who have made their careers around nitrogen being controlled who won’t be too happy” he said.
Schindler said taking steps to remove nitrogen can be extremely expensive. For example, removing nitrogen and phosphorous from Winnipeg sewage would cost four to eight times more than removing only phosphorous, according to the paper.
And there are no case histories or long-term studies that prove removing nitrogen will help, he said. Blue-green algae can absorb nitrogen from the air, but its only source of phosphorous is the water.
Alberta has seen several blue-green algae warnings this summer. In July, the province issued warnings for popular central Alberta lakes, including Lake Isle, Lac Ste. Anne and Pigeon Lake.
Schindler says cities have done a much better job keeping phosphorous out of Alberta’s rivers in recent years, but lakes are still under pressure from several sources. Watersheds continue to be popular for cottage developments and forest is being converted to agricultural land.
“Just a simple conversion from forest to grasslands doubles the amount of phosphorous that runs into a lake,” he said. “We’ve gone downhill in the past 20 years and we have a lot more people and because we have few lakes, we’re literally loving our lakes to death.”"
Article written by Sarah O'Donnell published in the Edmonton Journal here: http://www.edmontonjournal.com/technology/water%20expert%20urges%20focus%20phosphorous%20fight%20against%20blue/7130466/story.html
Un expert de l'université de l'Alberta rappelle qu'il est urgent de se concentrer sur le contrôle des intrants de phosphore contre les algues bleues-vertes.
David Schindler, le scientifique expert en eau de l'université de l'Alberta a reçu une vague d'appels à l'aide cet été à cause des gens inquiets des floraisons d'algues bleues-vertes.
Mercredi le 22 août, dans un papier scientifique publié dans la revue Proceedings of the Royal Society of London, le chercheur en eau douce de renommée mondiale a renouvelé ses appels à réduire le phosphore comme nutriment dans la lutte contre les algues bleues-vertes et ses impacts nuisibles sur les lacs, la faune et la flore. Après avoir révisé des études en eau douce partout sur la planète, Schindler dit qu'il est plus convaincu que jamais que d'éliminer le phosphore est la meilleure façon de redonner la santé aux lacs qui ont été saturé des eaux de ruissellement pleines d'excréments ou d'engrais.
Le rapport vise les scientifiques. Mais selon Schindler, le message est important et doit être passé au public et les législateurs, comme il tente de le faire depuis des décennies.
Cela survient en même temps que les scientifiques débattent le fait que l'azote doit être contrôlé à la place, ou en plus du phosphore.
"Il y a de bonnes nouvelles dans mon papier qui se fie à la fois sur mon analyse d'expériences sur des lacs au complet et ma révision des histoires d'assainissements réussis de lacs." dit Schindler au Journal. "La bonne nouvelle, c'est que tout ce que nous devons contrôler, c'est le phosphore."
Schindler admet qu'il y aura des scientifiques qui ne seront pas d'accord. "Il y a quelques scientifiques qui ont fait une carrière à dire que l'azote doit être contrôlé, et ceux-là n'aimeront pas mon message." dit-il.
Le docteur Schindler dit que prendre des mesures pour retirer l'azote peut être très dispendieux. Par exemple, enlever l'azote et le phosphore des égouts de Winnipeg pourrait coûter de 4 à 8 fois plus que d'enlever seulement le phosphore, selon son rapport.
Et il n'y a pas d'études de cas ou d'études à long terme qui démontre que d'enlever l'azote aiderait les choses, dit-il. Les algues bleues-verts absorbent l'azote de l'air ambiant, mais sa seule source de phosphore est dans l'eau.
L'Alberta a connu quelques alertes d'algues bleues-vertes cet été. En juillet, la province a émis des alertes sur des lacs du centre de la province qui sont très populaires auprès des populations, dont Lake Isle, Lac Ste. Anne et Pigeon Lake.
Le docteur Schindler dit que les municipalités ont fait un bien meilleur travail à empêcher le phosphore de polluer les rivières de l'Alberta depuis quelques années, mais les lacs sont toujours impactés par plusieurs sources de pollution. Les bassins versants continuent d'être populaires pour le développement des maisons secondaires et les forêts sont remplacées par des terres agricoles.
"Seulement en transformant les forêts en pâturage double la quantité de phosphore qui aboutit dans un lac." dit-il. "Les choses se sont empirées depuis les 20 dernières années et la population a beaucoup augmentée, et parce que nous avons que quelques lacs, nous aimons littérallement nos lacs à mort."Photo: Reuters
"U of A water expert urges focus on phosphorous in fight against blue-green algae
University of Alberta water scientist David Schindler has had a rash of calls this summer from people worried about blue-green algae blooms.
On Wednesday (August 22 2012), in a paper published in the Proceedings of the Royal Society of London, the internationally respected water researcher renewed his calls to target the nutrient phosphorous in the fight against blue-green algae and its harmful impacts on lakes and wildlife. After reviewing water studies from around the world, Schindler said he is more convinced than ever that eliminating phosphorous is the best way to help restore the health of lakes that have been saturated with run-off filled with livestock excrement or fertilizers.
The paper is directed at scientists. But the message is one that Schindler thinks is important to share with the public and policy makers, as he has been doing for decades.
It comes at a time when some scientists have argued that nitrogen should be controlled, instead of, or in addition to, phosphorous.
“There is a good news message in my paper based on both my analysis of whole lake experiments and reviewing these histories of successful lake recoveries,” Schindler said to the Journal. “That is that we really only need to control the phosphorous.”
Schindler acknowledged that there will be some scientists who disagree. “There are a few scientists who have made their careers around nitrogen being controlled who won’t be too happy” he said.
Schindler said taking steps to remove nitrogen can be extremely expensive. For example, removing nitrogen and phosphorous from Winnipeg sewage would cost four to eight times more than removing only phosphorous, according to the paper.
And there are no case histories or long-term studies that prove removing nitrogen will help, he said. Blue-green algae can absorb nitrogen from the air, but its only source of phosphorous is the water.
Alberta has seen several blue-green algae warnings this summer. In July, the province issued warnings for popular central Alberta lakes, including Lake Isle, Lac Ste. Anne and Pigeon Lake.
Schindler says cities have done a much better job keeping phosphorous out of Alberta’s rivers in recent years, but lakes are still under pressure from several sources. Watersheds continue to be popular for cottage developments and forest is being converted to agricultural land.
“Just a simple conversion from forest to grasslands doubles the amount of phosphorous that runs into a lake,” he said. “We’ve gone downhill in the past 20 years and we have a lot more people and because we have few lakes, we’re literally loving our lakes to death.”"
Article written by Sarah O'Donnell published in the Edmonton Journal here: http://www.edmontonjournal.com/technology/water%20expert%20urges%20focus%20phosphorous%20fight%20against%20blue/7130466/story.html
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Thursday, August 23, 2012
Wednesday, August 22, 2012
Tuesday, August 21, 2012
Monday, August 20, 2012
Dis-moi, mon PM...
"ON N'ALLAIT PAS CÉDER À LA RUE" dit Jean Charest à La Presse.Photo: FFQ
Dis-moi, mon PM, qui descend dans la rue pour se rendre aux urnes pour aller voter?
Dis-moi, mon PM, qui descend dans la rue pour aller travailler afin de pouvoir payer ses impôts, ses taxes, et "faire marcher l'économie"?
Dis-moi, mon PM, quels sont ces citoyens engagés qui défendent des causes au nom de leur communauté, de leur famille, des gens lésés ou des droits bafoués? Tu penses pas qu'ils vont voter, eux aussi?
D'où vient ce mépris envers tes citoyens?
Tu crois vraiment que toutes ces marches auxquelles j'ai participé depuis plusieurs années, Du Pain et des Roses, contre les porcheries industrielles, contre la privatisation du Mont Orford, contre la perte de boisés urbains, contre le gaz de schiste, j'aurais fait çà pour rien? NOUS aurions fait cela pour rien?
Nous ne pesons pas lourds dans ta balance, n'est-ce pas, mon PM?
WE WOULD NOT HAVE GIVEN IN TO THE STREETS says Jean Charest in an interview with La Presse.
Tell me, my PM, who takes to the streets to go cast their ballot on voting day?
Tell me, my PM, who takes to the streets to go to work in order to be able to pay all those taxes and so the economy flourishes?
Tell me, my PM, who are these committed citizens that stand up for causes in the name of their community, their family, for people who have been wronged and rights that have been trampled upon? Don't you think these people also vote?
Where does this contempt for your people come from?
Do you really believe that all these rallies I have been to for the past years, Bread and Roses, against pig CAFOs, against the privatisation of Mount Orford, against the loss of the last urban forests, against fracking, are you telling me it was all for naught?
We don't count for much in your scheme of things, do we, my PM?
Dis-moi, mon PM, qui descend dans la rue pour se rendre aux urnes pour aller voter?
Dis-moi, mon PM, qui descend dans la rue pour aller travailler afin de pouvoir payer ses impôts, ses taxes, et "faire marcher l'économie"?
Dis-moi, mon PM, quels sont ces citoyens engagés qui défendent des causes au nom de leur communauté, de leur famille, des gens lésés ou des droits bafoués? Tu penses pas qu'ils vont voter, eux aussi?
D'où vient ce mépris envers tes citoyens?
Tu crois vraiment que toutes ces marches auxquelles j'ai participé depuis plusieurs années, Du Pain et des Roses, contre les porcheries industrielles, contre la privatisation du Mont Orford, contre la perte de boisés urbains, contre le gaz de schiste, j'aurais fait çà pour rien? NOUS aurions fait cela pour rien?
Nous ne pesons pas lourds dans ta balance, n'est-ce pas, mon PM?
WE WOULD NOT HAVE GIVEN IN TO THE STREETS says Jean Charest in an interview with La Presse.
Tell me, my PM, who takes to the streets to go cast their ballot on voting day?
Tell me, my PM, who takes to the streets to go to work in order to be able to pay all those taxes and so the economy flourishes?
Tell me, my PM, who are these committed citizens that stand up for causes in the name of their community, their family, for people who have been wronged and rights that have been trampled upon? Don't you think these people also vote?
Where does this contempt for your people come from?
Do you really believe that all these rallies I have been to for the past years, Bread and Roses, against pig CAFOs, against the privatisation of Mount Orford, against the loss of the last urban forests, against fracking, are you telling me it was all for naught?
We don't count for much in your scheme of things, do we, my PM?
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Sunday, August 19, 2012
Le gaz de schiste et les élections provinciales
Personne m'a demandé pourquoi je n'étais pas allée à la dernière réunion du Comité Inter-Régional à Drummond. Mais je vais vous le dire quand même.
J'estime que mon rôle dans la lutte contre le gaz de schiste au Québec se résume à informer les gens des impacts environnementaux et sociaux de cette industrie. Point à la ligne. C'est pour cette raison que je me suis impliquée dans les réunions de comités de citoyens qui luttent contre l'invasion des gazières.
Je sais que la politique y est pour quelque chose. C'est inévitable.
Mais je crois que mon rôle n'est pas de dire aux gens pour qui voter aux élections. Et je ne crois pas que ce devrait être le rôle des comités de citoyens contre le gaz de schiste non plus.
Voyez-vous, même ceux qui votent pour les libéraux ont droit à de l'eau propre. Même les personnes qui aiment Charest comme notre Premier Ministre ont droit à respirer de l'air pur.
Même le fermier qui a signé avec une gazière a droit de savoir les risques qu'il court à le faire, et les dangers auxquels il expose ses voisins.
Tout comme je me considère une personne appartenant à la civilisation nord-américaine, je crois que les souverainistes autant que les fédéralistes ont aussi besoin de savoir à quoi s'attendre si on laisse les gazières exploiter au Québec.
À mes yeux, la politique, la langue, les convictions nationalistes n'ont rien à voir. À mes yeux, tous ont besoin de savoir quels sont les impacts de l'exploration et l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste.
Parce que nous respirons tous le même air, buvons tous la même eau, et en bout de ligne, consommons tous plus ou moins la même nourriture.
Un électeur alerté des enjeux, et responsable de sa décision pour qui aller voter, votera bien pour qui il veut. C'est à moi, c'est à nous, citoyens contre le gaz de schiste, d'informer, d'alerter, de sensibiliser le plus de gens possibles, peu importe leurs convictions politiques. Même Charest lui-même pourrait être du nombre!
Alors je crois que ce n'est pas mon rôle, et je crois que ce n'est pas le rôle des comités de citoyens contre le gaz de schiste non plus, de dire au monde pour qui voter, ou pour monter une stratégie pré-électorale pour tenter d'influencer le vote citoyen, ou pour tenter d'influencer un parti politique, ou plusieurs.
En bout de ligne, la journée du vote, je dois me dire que j'ai fait tout ce que j'ai pu, et m'en remettre à la décision de la majorité.
POLITICS AND FRACKING
Nobody asked my why I didn't go to the last meeting where all the representatives of all the citizens groups against shale gas had to decide what to do about the upcoming provincial elections. But I'm going to tell you anyway.
I feel that my role in this fracking war in Quebec is strictly to get the information out to as much people as possible: information about the environmental and social impacts of this industry. That's it. That's why I got involved in all the meetings with citizens' committees that got together to stop the gas invasion.
I know politics has something to do with it. There's no avoiding it.
But I still believe that it is not my job to tell people who to vote for. And I don't believe it's the citizens committees against shale gas either.
You see, event those who vote for the Liberals need clean water to drink. Even the folks who like Charest as our PM deserve clean air to breathe.
Even the farmer that signed with a driller deserves the right to know about the risks, and the dangers he exposes his neighbours to.
I consider myself belonging to a North-American civilization, and I believe that separatists as well as federalists need to know what to expect if we let the gas industry invade Quebec.
To me, politics, the language issue, nationalistic views have nothing to do with this. To me, we all need to know what will be the impacts of fracking to get to the oil and gas imbedded in the shale.
Because we all breathe the same air, drink the same water, and mostly eat all the same food.
An electorate well aware of the risks, and responsible for the decision at the ballot box, will ultimately vote. It's up to me, it's up to us, citizens against shale gas, to inform, sound the alert, raise the question with as many people as possible, no matter their political convictions. Charest himself could be one of them: I cannot eliminate that possibility.
So I think it is not up to me, and I don't think it's the citizens' committees against shale gas either, to tell folks who to vote for, or to elaborate a pre-electoral strategy to try to influence people's vote, or to influence the strategy of one or more political parties.
At the end of the day, when votes will be cast, I have to tell myself I did all that I could, and bow to the majority's decision.
J'estime que mon rôle dans la lutte contre le gaz de schiste au Québec se résume à informer les gens des impacts environnementaux et sociaux de cette industrie. Point à la ligne. C'est pour cette raison que je me suis impliquée dans les réunions de comités de citoyens qui luttent contre l'invasion des gazières.
Je sais que la politique y est pour quelque chose. C'est inévitable.
Mais je crois que mon rôle n'est pas de dire aux gens pour qui voter aux élections. Et je ne crois pas que ce devrait être le rôle des comités de citoyens contre le gaz de schiste non plus.
Voyez-vous, même ceux qui votent pour les libéraux ont droit à de l'eau propre. Même les personnes qui aiment Charest comme notre Premier Ministre ont droit à respirer de l'air pur.
Même le fermier qui a signé avec une gazière a droit de savoir les risques qu'il court à le faire, et les dangers auxquels il expose ses voisins.
Tout comme je me considère une personne appartenant à la civilisation nord-américaine, je crois que les souverainistes autant que les fédéralistes ont aussi besoin de savoir à quoi s'attendre si on laisse les gazières exploiter au Québec.
À mes yeux, la politique, la langue, les convictions nationalistes n'ont rien à voir. À mes yeux, tous ont besoin de savoir quels sont les impacts de l'exploration et l'exploitation du gaz et du pétrole de schiste.
Parce que nous respirons tous le même air, buvons tous la même eau, et en bout de ligne, consommons tous plus ou moins la même nourriture.
Un électeur alerté des enjeux, et responsable de sa décision pour qui aller voter, votera bien pour qui il veut. C'est à moi, c'est à nous, citoyens contre le gaz de schiste, d'informer, d'alerter, de sensibiliser le plus de gens possibles, peu importe leurs convictions politiques. Même Charest lui-même pourrait être du nombre!
Alors je crois que ce n'est pas mon rôle, et je crois que ce n'est pas le rôle des comités de citoyens contre le gaz de schiste non plus, de dire au monde pour qui voter, ou pour monter une stratégie pré-électorale pour tenter d'influencer le vote citoyen, ou pour tenter d'influencer un parti politique, ou plusieurs.
En bout de ligne, la journée du vote, je dois me dire que j'ai fait tout ce que j'ai pu, et m'en remettre à la décision de la majorité.
POLITICS AND FRACKING
Nobody asked my why I didn't go to the last meeting where all the representatives of all the citizens groups against shale gas had to decide what to do about the upcoming provincial elections. But I'm going to tell you anyway.
I feel that my role in this fracking war in Quebec is strictly to get the information out to as much people as possible: information about the environmental and social impacts of this industry. That's it. That's why I got involved in all the meetings with citizens' committees that got together to stop the gas invasion.
I know politics has something to do with it. There's no avoiding it.
But I still believe that it is not my job to tell people who to vote for. And I don't believe it's the citizens committees against shale gas either.
You see, event those who vote for the Liberals need clean water to drink. Even the folks who like Charest as our PM deserve clean air to breathe.
Even the farmer that signed with a driller deserves the right to know about the risks, and the dangers he exposes his neighbours to.
I consider myself belonging to a North-American civilization, and I believe that separatists as well as federalists need to know what to expect if we let the gas industry invade Quebec.
To me, politics, the language issue, nationalistic views have nothing to do with this. To me, we all need to know what will be the impacts of fracking to get to the oil and gas imbedded in the shale.
Because we all breathe the same air, drink the same water, and mostly eat all the same food.
An electorate well aware of the risks, and responsible for the decision at the ballot box, will ultimately vote. It's up to me, it's up to us, citizens against shale gas, to inform, sound the alert, raise the question with as many people as possible, no matter their political convictions. Charest himself could be one of them: I cannot eliminate that possibility.
So I think it is not up to me, and I don't think it's the citizens' committees against shale gas either, to tell folks who to vote for, or to elaborate a pre-electoral strategy to try to influence people's vote, or to influence the strategy of one or more political parties.
At the end of the day, when votes will be cast, I have to tell myself I did all that I could, and bow to the majority's decision.
Saturday, August 18, 2012
Gaz de schiste - entrevue avec Rebecca Roter
Rebecca Roter a plusieurs puits de gaz de schiste autour de sa propriété. Elle vit dans le bassin versant de la rivière Susquehanna en Pennsylvanie. Dans cette entrevue, elle nous explique qu'il y a 3 puits à se faire forer derrière elle, et d'autres ont été forés et fracturés dernièrement devant elle, le tout à moins de quelques milles de sa maison.
Elle a acheté une maison de valeur historique et visite souvent le cimetière tout près pour aller à la tombe de la famille qui a construit sa demeure. Il y a un site en construction juste à côté du cimetière. Le permis a été donné pour une station de compression, mais plusieurs croient comme Rebecca qu'il y aura aussi un gazoduc qui passera par là également.
Dernièrement, elle était au cimetière avec un journaliste qui prenait des photos d'elle, car beaucoup de journalistes viennent s'enquérir de la vie des gens impactés par les gazières. Cette journée-là, juste devant le cimetière après une entrevue, une employée de la compagnie qui construit la station de pompage de compression est venu la voir pour lui dire qu'elle ne pouvait pas être là, que c'était une propriété privée.
"Une employée est venu du site de construction de Williams ( le nom est oblitéré de la piste de son) et m'a dit que me trouvais sur une propriété privée et que ce n'était pas permis d'être là, et je lui ai dit: 'Ce cimetière est sur ma colline, ceci est ma communauté. Comment osez-vous me dire que je ne peux pas visiter un cimetière où la famille de l'homme qui a construit ma maison est enterré?' Et je l'ai regardé et j'ai dit 'Hors de ma vue!', et j'ai perdu le contrôle. Je n'ai rien dit d'impoli, j'étais très émotive. Mais c'est émotif, parce que des gens viennent ici et ils s'en fichent."
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Rebecca Roter was visiting the Newton Hill Cemetery (as she often does) wich is right beside the construction site of compression station (Williams Midstream Planned Central Station) and possibly the Constitution pipeline. While she was there, a construction worker from the construction site came up to her. Rebecca was with a reporter taking pictures of her. And this is some of the things Rebecca says:
"A Worker came over to me from the Williams site (name withheld) and told me that I was on private property and that I was not allowed to be there, and I said to her : this is my hill, this is my community. How dare you tell me I can't visit a cemetery where the family of the man who built my house is buried. And I just looked at her and said Get out of my face and I lost it. I did not say anything rude, I was very emotional. But it is emotional, because you have people coming in, they just don't care. They just don't care."
Friday, August 17, 2012
Lettre ouverte aux candidats
Thursday, August 16, 2012
Wednesday, August 15, 2012
Pour une prospérité durable
Lien pour télécharger le pdf de 12 pages:
http://www.aqlpa.com/catalogue-de-documents/doc_download/180-qc2012plateformecommuneenvironnement.html
Tuesday, August 14, 2012
Agriculture - un reportage incomplet
Une partie de la porcherie Ferme Notre Dame à Richelieu croquée par Google Maps.
Une charte de l'étude de dispersion des odeurs qui émaneraient des bâtiments d'élevage de la Ferme Notre Dame faite par NOVE Environnement pour le CRMQV.
Environmental Health News critique un reportage incomplet d'Associated Press.
Les dangers pour la santé publique sont importants dans les reportages sur la controverse des élevages.
Un reportage d'Associated Press soulève la question du travail difficile que doit faire l'EPA des États-Unis pour tenter de gérer les installations d'engraissement d'animaux d'élevages (CAFO, pour Concentrated Animal Feeding Operations, appelés élevages intensifs, ou industriels, ou sur gestion liquide ici au Québec. NDLR.) L'agence gouvernementale est responsable de la protection de la santé publique, mais n'a toujours pas accès à l'information sur où sont situés ces sites et leur ordre de grandeur.
La journaliste Tammy Webber devrait être félicitée pour parler de cette problématique importante. Par contre, bien qu'elle explique certains problèmes politiques et écologiques, son reportage ne mentionne pas une autre raison importante de connaître où ces installations se trouvent: afin de protéger les gens de l'air et de l'eau pollués.
La recherche scientifique démontre que les sites d'engraissement peuvent contribuer à la pollution locale de l'eau à cause des nutriments comme le phosphore et l'azote qui peuvent provoquer de la mortalité de poissons et la contamination de l'eau de surface et souterraine. Et tout dernièrement, la recherche a fait des liens entre le fait de vivre près des grosses fermes d'élevage et un risque à la hausse d'avoir des impacts sur la santé comme l'asthme, la respiration difficile, des irritations des yeux, des maux de tête et des nausées, tout cela pour avoir respiré des particules aériennes, des allergènes et des produits chimiques comme du sulfure d'hydrogène généré par les fermes. Les résidents avoisinants peuvent aussi être exposés à des pathogènes qui viennent des fermes. La recherche publiée tout dernièrement des Pays-Bas laisse comprendre que vivre près des animaux d'élevages intensifs, comme des chèvres et des poules dans cette étude, augmente le risque d'attraper la fièvre Q et une pneumonie pour les humains.
Savoir où se trouve ces fermes n'est pas suffisant. Pour complètement aider à évaluer les impacts à grande échelle de ces élevages dans une région donnée, l'agence devrait aussi avoir à la portée de main de l'information à jour et pertinente sur le nombre de bêtes qui y sont élevées, les pratiques de disposition de leurs excréments et d'autres données de base de ces opérations. Cette information est nécessaire pour établir des stratégies de monitorage et de surveillance.
À l'avenir, les journalistes qui font des reportages sur ce sujet important informeraient mieux leurs lecteurs si ils incluent les dangers pour la santé publique que représentent ces installations d'engraissement industrielles.
"Public health risks important to livestock controversy
Posted by Beth Feingold
An Associated Press article raises the issue of the difficult task the U.S. Environmental Protection Agency faces in regulating concentrated animal feeding operations (CAFOs). The agency is responsible for protecting public health yet does not have access to information about the feedlots' locations and sizes.
Reporter Tammy Webber should be commended for bringing this important issue to the public. However, while she explains some of the political and ecological issues, the article fails to explicitly mention another important reason for knowing where feedlots are: to protect people from polluted air and water.
Research shows feedlots can contribute to local water pollution in the form of nutrients, such as phosphorous and nitrogen, which can lead to fish kills and tainted surface and well water. But, more recently, research has connected living near large livestock farms to an increased risk for a host of health effects – such as asthma, wheezing, eye irritation, headaches and nausea – from breathing particulates, allergens and chemicals like hydrogen sulfide emitted by the feedlots. Nearby residents also can be exposed to pathogens originating on the farms. Research just published from the Netherlands indicates that living near high densities of farm-raised animals – goats and chickens in this study – increases risks of people contracting Q fever and pneumonia.
Merely knowing where the farms are located is not enough. To fully aid in assessing the wider impact of farms in a given area, the agency should have current and relevant information on how many animals are raised there, what their waste management practices are and other basic metrics of their operations. This information is necessary to target monitoring and enforcement strategies.
Reporters who cover this important topic in the future would better inform readers if they included more about the public health risks of confined feeding operations."
Link: http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/blog/2012-0813-public-health-risks-cafo-controversy
Monday, August 13, 2012
Gaz de schiste - revue de presse
Cela fait 2 ans maintenant que je fait une revue de presse quotidienne sur le gaz de schiste en Amérique du Nord, en mettant l'accent sur les impacts environnementaux et sociaux de l'industrie et ses activités connexes.
J'ai commencé ce travail assidu parce que j'avais l'impression que les médias du Québec ne voulait pas dévoiler les risques de se lancer dans l'exploration et l'exploitation de cette source d'énergie non seulement non renouvelable et non conventionnelle, mais très, très dangereuse. Heureusement, avec le temps, les choses ont changées, un peu...
Pourtant, pour ceux qui se donnaient la peine de chercher sur l'Internet, il y avait déjà amplement de preuves que les gens et l'environnement payaient le prix pour ce qui semblait être une collusion et un pacte du silence entre l'industrie gazière et pétrolière et nos gouvernements, à tous les niveaux, aux États-Unis comme au Canada.
Je me suis vite rendue compte qu'il fallait que je me lève dès 4-5 heures du matin pour faire une recherche soignée: plusieurs alertes Google, quelques sites de références, et finalement, des mots clés dans un moteur de recherche, jour après jour, pendant des heures.
J'ai l'avantage de lire très vite, d'avoir appris le doigté sur un clavier, et d'avoir un cerveau qui fonctionne aussi bien dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. Une mémoire visuelle est très commode aussi pour éviter de faire des duplicata d'un jour à l'autre.
Le prix à payer? Devoir se coucher tôt pour pouvoir toujours dormir les 8 heures de sommeil que j'ai besoin pour garder l'esprit sain dans un corps (relativement) sain. Ce qui fait qu'il est très difficile pour moi de me remettre des sorties en soirée.
Un travail de moine qu'on m'a souvent dit, et c'est probablement très vrai!
Je sais que mon boulot sert à plusieurs, pour différentes raisons. Je m'en réjouis! Çà m'encourage à continuer, savoir que des personnes influentes, savantes et intéressées se fient sur moi pour leur envoyer le courriel tous les matins.
Bonnes lectures!
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
I've been posting and Emailing a daily press review on shale gas in North America for 2 years now. Hundreds of French and English readers keep abreast of what fracking does to our communities and our environment every day. A lot of my research is done with the help of Environmental Health News. Link: http://www.environmentalhealthnews.org/
Thank you, EHN!
J'ai commencé ce travail assidu parce que j'avais l'impression que les médias du Québec ne voulait pas dévoiler les risques de se lancer dans l'exploration et l'exploitation de cette source d'énergie non seulement non renouvelable et non conventionnelle, mais très, très dangereuse. Heureusement, avec le temps, les choses ont changées, un peu...
Pourtant, pour ceux qui se donnaient la peine de chercher sur l'Internet, il y avait déjà amplement de preuves que les gens et l'environnement payaient le prix pour ce qui semblait être une collusion et un pacte du silence entre l'industrie gazière et pétrolière et nos gouvernements, à tous les niveaux, aux États-Unis comme au Canada.
Je me suis vite rendue compte qu'il fallait que je me lève dès 4-5 heures du matin pour faire une recherche soignée: plusieurs alertes Google, quelques sites de références, et finalement, des mots clés dans un moteur de recherche, jour après jour, pendant des heures.
J'ai l'avantage de lire très vite, d'avoir appris le doigté sur un clavier, et d'avoir un cerveau qui fonctionne aussi bien dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare. Une mémoire visuelle est très commode aussi pour éviter de faire des duplicata d'un jour à l'autre.
Le prix à payer? Devoir se coucher tôt pour pouvoir toujours dormir les 8 heures de sommeil que j'ai besoin pour garder l'esprit sain dans un corps (relativement) sain. Ce qui fait qu'il est très difficile pour moi de me remettre des sorties en soirée.
Un travail de moine qu'on m'a souvent dit, et c'est probablement très vrai!
Je sais que mon boulot sert à plusieurs, pour différentes raisons. Je m'en réjouis! Çà m'encourage à continuer, savoir que des personnes influentes, savantes et intéressées se fient sur moi pour leur envoyer le courriel tous les matins.
Bonnes lectures!
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I've been posting and Emailing a daily press review on shale gas in North America for 2 years now. Hundreds of French and English readers keep abreast of what fracking does to our communities and our environment every day. A lot of my research is done with the help of Environmental Health News. Link: http://www.environmentalhealthnews.org/
Thank you, EHN!
Sunday, August 12, 2012
Rivière Yamaska - souvenirs de jeunesse
Ah ! ma Yamaska…
Paul-Henri Frenière
"Je me suis déjà baigné dans la Yamaska. C’était à la fin des années ’50. L’été, mes parents louaient un chalet à Douville. À l’époque, il y avait plein de quais flottants sur le bord de la rivière. Des quais pour les chaloupes, bien sûr, mais aussi des quais en forme de piscine pour permettre aux enfants de se baigner en toute sécurité.
À ce moment-là,la Yamaska était une source de plaisir. C’était chouette d’avoir la possibilité de faire trempette si près de chez soi, surtout les journées de canicule comme celles que l’on connaît cet été.Photo: l'auteur à 5 ans
Puis un jour, au cours des années ’60 si je me souviens bien, la rumeur a couru à l’effet que certains enfants avaient eu des problèmes de peau à cause de l’eau. Alors, mes amis et moi, on a arrêté de se baigner. Comme tous les Maskoutains d’ailleurs.
Au fil du temps, on a fini par oublier qu’une rivière traversait la ville de part en part. On savait qu’elle était là, mais il valait mieux l’oublier puisqu’on ne pouvait plus en profiter.
Samedi dernier, empreint de nostalgie, j’ai eu envie de la revoir, ma Yamaska. Paraît-il que depuis plus d’une dizaine d’années, des gens très sérieux se penchent sur son état piteux.
On a formé des organismes (les OBV), on a rédigé de nombreux rapports et l’on a élaboré des plans d’action pour la remettre en santé. Je m’attendais donc à ce qu’elle ait retrouvé des couleurs, ma Yamaska, autres que le brun caca.
Je me suis donc rendu au débarcadère de la rue Girouard, là où l’on peut emprunter un canot, un kayak ou un pédalo pour profiter de notre précieux plan d’eau.
J’avais apporté ma caméra, j’ai pris des photos.
Photo : PHF.
J’avais pourtant lu le texte d’Alain Charpentier avant d’y aller : La Yamaska ne se porte guère mieux. Les fameuses algues bleues (qui sont vertes, à vrai dire) venaient me confirmer que rien n’avait vraiment changé, que la rivière était toujours aussi polluée. Un poisson, sur le dos, apportait lui aussi son témoignage éloquent.
De retour à la maison, j’apprends enfin une bonne nouvelle : Des états généraux sur la Yamaska à l’automne, titre la Voix de l’Est. Et en plus, celui qui fait cette annonce, c’est Pierre Arcand, le ministre du Développement durable et de l’Environnement.
Un Maskoutain d’origine, comme moi, qui a dû lui aussi se baigner dans la Yamaska puisque nous sommes à peu près du même âge. Si quelqu’un peut comprendre ma nostalgie, c’est bien lui, je me suis dit.
Je continue à lire l’article et les bras me tombent. Le ministère va verser la mirobolante somme de 20 000$ pour régler le problème. Un petit cadeau parmi tant d’autres que le gouvernement libéral distribue allègrement avant les élections.
Avec cet argent, l’OBV de la Yamaska devra consulter les intervenants, rédiger un rapport et… élaborer un plan d’action. Bref, du déjà-vu.
Sacramant ! La Yamaska est la rivière la plus polluée, mais aussi la plus étudiée du Québec depuis au moins 40 ans. On devrait peut-être commencer à avoir une petite idée de « c’est quoi » la source principale du problème !!!
Avec toutes ces études pointues, on est en train de noyer le poisson (si vous me permettez la métaphore facile). On en vient même à comptabiliser les cacas de canards. Faut le faire…
Admettons donc, une fois pour toutes, que c’est l’agriculture industrielle qui a créé toute cette merde. L’élevage intensif, notamment du porc, qui a amené le déboisement systématique pour créer des champs de maïs à perte de vue, des champs qui servent à se débarrasser du lisier que l’on produit – c’est le cas de le dire -, en quantité industrielle.
Le gouvernement québécois a voulu favoriser l’exportation du porc, on en paie maintenant le prix. Les producteurs sont entrés dans cet engrenage et nous vivons tous, citadins comme ruraux, avec les inconvénients : un désastre environnemental et même un danger pour la santé publique.
Alors, existe-t-il une solution ? Tant que les principaux intéressés ne feront pas leur examen de conscience et que leur puissant lobby syndical continuera à les protéger, la santé de la Yamaska continuera à se dégrader.
Ah ! ma Yamaska… ma pauvre Yamaska."
Lien: http://www.journalmobiles.com/spip.php?article380
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Different river, same problems. This guy lived and is still living the same heaven (as a child) and the same hell (since the pollution) as I am. And we all know who the culprits are, don't we, but we don't want to hurt a few farmers feelings, don't we...
Paul-Henri Frenière
"Je me suis déjà baigné dans la Yamaska. C’était à la fin des années ’50. L’été, mes parents louaient un chalet à Douville. À l’époque, il y avait plein de quais flottants sur le bord de la rivière. Des quais pour les chaloupes, bien sûr, mais aussi des quais en forme de piscine pour permettre aux enfants de se baigner en toute sécurité.
À ce moment-là,la Yamaska était une source de plaisir. C’était chouette d’avoir la possibilité de faire trempette si près de chez soi, surtout les journées de canicule comme celles que l’on connaît cet été.Photo: l'auteur à 5 ans
Puis un jour, au cours des années ’60 si je me souviens bien, la rumeur a couru à l’effet que certains enfants avaient eu des problèmes de peau à cause de l’eau. Alors, mes amis et moi, on a arrêté de se baigner. Comme tous les Maskoutains d’ailleurs.
Au fil du temps, on a fini par oublier qu’une rivière traversait la ville de part en part. On savait qu’elle était là, mais il valait mieux l’oublier puisqu’on ne pouvait plus en profiter.
Samedi dernier, empreint de nostalgie, j’ai eu envie de la revoir, ma Yamaska. Paraît-il que depuis plus d’une dizaine d’années, des gens très sérieux se penchent sur son état piteux.
On a formé des organismes (les OBV), on a rédigé de nombreux rapports et l’on a élaboré des plans d’action pour la remettre en santé. Je m’attendais donc à ce qu’elle ait retrouvé des couleurs, ma Yamaska, autres que le brun caca.
Je me suis donc rendu au débarcadère de la rue Girouard, là où l’on peut emprunter un canot, un kayak ou un pédalo pour profiter de notre précieux plan d’eau.
J’avais apporté ma caméra, j’ai pris des photos.
Photo : PHF.
J’avais pourtant lu le texte d’Alain Charpentier avant d’y aller : La Yamaska ne se porte guère mieux. Les fameuses algues bleues (qui sont vertes, à vrai dire) venaient me confirmer que rien n’avait vraiment changé, que la rivière était toujours aussi polluée. Un poisson, sur le dos, apportait lui aussi son témoignage éloquent.
De retour à la maison, j’apprends enfin une bonne nouvelle : Des états généraux sur la Yamaska à l’automne, titre la Voix de l’Est. Et en plus, celui qui fait cette annonce, c’est Pierre Arcand, le ministre du Développement durable et de l’Environnement.
Un Maskoutain d’origine, comme moi, qui a dû lui aussi se baigner dans la Yamaska puisque nous sommes à peu près du même âge. Si quelqu’un peut comprendre ma nostalgie, c’est bien lui, je me suis dit.
Je continue à lire l’article et les bras me tombent. Le ministère va verser la mirobolante somme de 20 000$ pour régler le problème. Un petit cadeau parmi tant d’autres que le gouvernement libéral distribue allègrement avant les élections.
Avec cet argent, l’OBV de la Yamaska devra consulter les intervenants, rédiger un rapport et… élaborer un plan d’action. Bref, du déjà-vu.
Sacramant ! La Yamaska est la rivière la plus polluée, mais aussi la plus étudiée du Québec depuis au moins 40 ans. On devrait peut-être commencer à avoir une petite idée de « c’est quoi » la source principale du problème !!!
Avec toutes ces études pointues, on est en train de noyer le poisson (si vous me permettez la métaphore facile). On en vient même à comptabiliser les cacas de canards. Faut le faire…
Admettons donc, une fois pour toutes, que c’est l’agriculture industrielle qui a créé toute cette merde. L’élevage intensif, notamment du porc, qui a amené le déboisement systématique pour créer des champs de maïs à perte de vue, des champs qui servent à se débarrasser du lisier que l’on produit – c’est le cas de le dire -, en quantité industrielle.
Le gouvernement québécois a voulu favoriser l’exportation du porc, on en paie maintenant le prix. Les producteurs sont entrés dans cet engrenage et nous vivons tous, citadins comme ruraux, avec les inconvénients : un désastre environnemental et même un danger pour la santé publique.
Alors, existe-t-il une solution ? Tant que les principaux intéressés ne feront pas leur examen de conscience et que leur puissant lobby syndical continuera à les protéger, la santé de la Yamaska continuera à se dégrader.
Ah ! ma Yamaska… ma pauvre Yamaska."
Lien: http://www.journalmobiles.com/spip.php?article380
Extrait du documentaire « Au chevet de la Yamaska » :
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Different river, same problems. This guy lived and is still living the same heaven (as a child) and the same hell (since the pollution) as I am. And we all know who the culprits are, don't we, but we don't want to hurt a few farmers feelings, don't we...
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