Photo: Olivier Pontbriand La Presse
"Aujourd’hui a été le premier anniversaire du jour où j’ai perdu la vue de mon œil droit,
où j’ai commencé à avoir des maux de tête de façon régulière,
où j’ai commencé à avoir des douleurs lorsqu’il y a de la lumière,
où mes passions pour la création et l’art se sont énormément complexifiées,
où je me suis senti diminué physiquement par rapport aux autres,
où j’ai commencé à avoir peur des forces policières
et des bruits semblables à ceux produits par les outils de répression qu’elles utilisent.
Bien qu’étant un triste anniversaire, le 7 mars est aussi le jour où j’ai arrêté de croire et que j’ai su.
J’ai su qu’il faut toujours se battre pour avoir justice et que la violence, les menaces et la haine
ne pourront jamais mettre un frein à mon désir de justice"
Francis Grenier, 7 mars 2013
Judith Lachapelle
La Presse
Liberté d'expression bafouée, usage excessif de la force, impunité des policiers, profilage politique... Le lien de confiance qu'entretenait une partie de la population avec les autorités policières et judiciaires a été brisé au printemps 2012, selon un nouveau rapport d'analyse obtenu par La Presse.
Le document de 48 pages, intitulé Répression, discrimination et grève étudiante, a été rédigé par la Ligue des droits et libertés, l'Association des juristes progressistes et l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Il sera rendu public lundi au cours d'une conférence de presse à Montréal.
Les trois organisations ont recueilli et étudié 274 témoignages de personnes qui ont dit avoir fait l'objet, durant la contestation étudiante du printemps érable, d'intimidation ou de brutalité policière, d'arrestation, de détention ou d'accusation, ou qui ont subi une discrimination parce qu'elles portaient un carré rouge.
Les auteurs s'inquiètent. «Il est extrêmement dangereux pour la liberté d'expression et le droit de réunion pacifique que cette tendance lourde à la judiciarisation et à la criminalisation de la contestation sociale s'installe de manière durable au Québec.»
De fait, constatent-ils, «la répression a été si grande, les arrestations si nombreuses, l'attitude des [policiers] si méprisante et brutale qu'une partie de la population a carrément peur maintenant de sortir dans la rue pour manifester ses opinions et sa dissidence».
La situation est d'autant plus troublante, estime Lucie Lemonde, professeure de sciences juridiques à l'UQAM, qu'une bonne proportion de la population ne réalise pas l'ampleur et la portée des agissements des autorités. «Ce que j'ai trouvé le plus surprenant, c'est le fait que les gens ont trouvé normal ce qui s'est passé», dit celle qui a coordonné la rédaction du rapport. «On disait: "Oui, c'est correct d'arrêter les gens qui vont à l'île Sainte-Hélène parce qu'ils portent le carré rouge." Ça m'a choquée qu'on arrête massivement des gens et que ça ne dérange personne.»
L'analyse s'attarde sur la perte de confiance de la population envers les autorités. Plusieurs témoins ont exprimé «de la rancoeur envers la police en général et leur attitude anti-professionnelle qui fait honte à la profession». Les témoins rapportent plusieurs épisodes où les policiers les ont «ridiculisés», «méprisés», «insultés», «humiliés», quand ils n'ont pas carrément utilisé la violence physique à leur égard.
Divers abus de pouvoir ont été rapportés lors de la détention, comme la collecte de renseignements dont la divulgation n'est pas obligatoire et la prise de photo, même dans le cas d'une infraction en vertu d'un règlement municipal ou du Code de la sécurité routière. La prise de photo doit se limiter, selon la loi, aux cas d'infractions au Code criminel.
En fait, peu de personnes (moins de 1 sur 7) ont été accusées d'infractions criminelles. La plupart des personnes arrêtées l'ont été en vertu de dispositions réglementaires au caractère «vague», soulignent les auteurs, ce qui laisse aux policiers un grand pouvoir discrétionnaire.
Ainsi, plusieurs témoignages soulignent une confusion chez les policiers au moment des arrestations. Un témoin a raconté que, une fois au poste de police, «l'inspecteur se demandait encore quelle accusation il pouvait porter contre lui». Plusieurs ont ainsi reçu un constat d'infraction pour avoir «traversé la rue à un feu rouge», «flâné», «craché», «émis un bruit audible», ou ne pas avoir marché sur le trottoir.
Contrôler les manifestants
Pourquoi cette pluie de constats d'infractions? Pour les auteurs, cela suggère «que le but premier était de contrôler l'identité et les déplacements des gens et les empêcher de rejoindre une manifestation».
Pour certaines personnes, ça a marché: plusieurs témoins disent avoir peur, aujourd'hui, de participer à une manifestation. «Oui, ça laisse des séquelles, dit Lucie Lemonde. Mais ça en a aussi radicalisé certains.»
Le rapport se termine par sept recommandations, dont la tenue d'une enquête publique sur le travail des policiers et sur une atteinte à la liberté d'expression. Il recommande aussi l'abandon des accusations portées en vertu des règlements municipaux et du Code de la sécurité routière (mais non de celles en vertu du Code criminel). Il demande enfin la mise en place d'un «mécanisme à caractère civil, transparent, impartial et indépendant» pour enquêter sur les abus policiers.
Lien: http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201304/28/01-4645472-la-mefiance-envers-la-police-et-la-justice-aurait-augmente.php
Le rapport lui-même à télécharger: http://liguedesdroits.ca/wp-content/fichiers/rapport-2013-repression-discrimination-et-greve-etudiante.pdf
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"Today's the first anniversary of the day that I lost the use of my right eye,
when I started having headaches on a regular basis,
when my passions for creating and art became enormously complex,
When I started feeling diminished physically compared to others,
when I started being afraid of the police
and of noises similar to those their arms of repression make when they use them.
Even though it is a sad anniversary, March 7 is also the day when I stopped beleiving and when I found out.
I found out that one always has to fight to get justice and that violence, threats and hate will never be able to stop my desire for justice."
Signed: Francis Grenier, March 7 2013
Mistrust towards police and justice would be on the rise
Flouted freedom of expression, excessive use of force, police impunity, political profiling... The trust still remaining in part of the population towards police and judicial authority was broken in the spring of 2012 says this recent analyst report obtained by La Presse.
The 48 page document, titled "Répression, discrimination et grève étudiante", was co-written by the NPO called the Ligue des droits et libertés (Rights and Freedom League) Link: http://liguedesdroits.ca/, the Association of the progressive jurists and the student association called Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). It will be made public Monday during a press conference in Montreal.
The 3 groups collated and studied 274 witnesses' interviews that claimed having been intimidated or brutalized by police during the student protests of the "Maple Spring" (printemps érable); they also claimed they were arrested, detained or accused, victims of discrimination for wearing a red square. (piece of red cloth pinned on self)
The authors are preoccupied. "It is extremely dangerous for freedom of speech and the right to gather in groups in peace to see this downward trend towards judicialization and the criminalization of social contesting being implanted solidly in Quebec."
In fact, they note, "the repression was so great, the arrests so numerous, the police attitude so contemptuous and brutal that a part of the population is really scared now to go out in the streets to express their opinions and their dissidence."
It is even more troubling, says Lucie Lemonde, professor of legal sciences at UQAM (University of Quebec in Montreal), that a good part of the population does not realize the extent and the reach of the actions of the authorities. "What I found most surprising is the fact that the people find that what happened is normal.", says the person who coordinated the writing of the report. "It's like it's okay to arrest people that go to Sainte-Hélène Island because they are wearing a red square." It shocked me to see massive arrests of people and that nobody is bothered by this."
The analysis looks at the lost of trust towards the authorities. Many witnesses expressed "bitterness towards the police in general and their anti-professionalism attitude that shames the profession." The witnesses report many episodes where the policemen "ridiculed" them, "despised" them, "insulted" them, "humiliated" them, and sometimes even used physical force towards them.
Some abuse of authority were reported during detention, like intelligence gathering when disclosure was not compulsory, and the taking of photographs, even in the cases of infractions of municipal bylaws or the highway safety code. As per the law, the taking of photographs has to be limited to violations of the criminal code.
In fact, very few persons (less than 1 out of 7) were accused of criminal violations. Most of the people arrested were arrested regarding regulatory dispositions with vague characteristics, say the authors, which leaves policemen great discretionary powers.
Indeed, many witnesses mention a confusion among policemen at the moment of arrest. A witness says once he was at the police station, "the inspector was still wondering what violation could be held against him." Many received a ticket for "having crossed the road on a red light", "loitering", "spitting", "making audible noise", or not walking on the sidewalk.
Controlling demonstrators
Why so many tickets? For the authors, it suggests "that the main objective was to control the identity and the comings and goings of people and prevent them from reaching a rally."
For a lot of people, it worked: many witnesses say they are scared, today, to go join a rally. "Yes, it has after-effects, says Lucie Lemonde. But it also radicalized others."
The report concludes with 7 recommendations, like the holding of a public enquiry on police work and the infringement of freedom of speech. It also recommends the dropping of the accusations for the violations of the municipal bylaws and the highway safety code (but not those against the criminal code). It also asks for the creation of a "civil based mechanism, transparent, impartial and independent" to investigate police abuse.
Photo: Paul Chiasson
A report on last year’s student demonstrations has concluded that police violated protesters’ rights and applied laws in an arbitrary manner.
“I was hurt and pushed to the ground by riot police. They touched me, they hurt me, they ignored me,” said one student witness.
Student group ASSÉ worked with two legal groups — the Quebec Human Rights League and the Association of Progressive Jurists — to produce the report.
The 47-page report, called "Repression, Discrimination and the Student Strike," was based on 384 witness accounts of the Quebec student demonstrations.
ASSÉ says many people suffered not only physical injuries, but also psychological ones. They said many people who came forward said they had been intimidated and humiliated by police officers.
Cmdr. Vincent Richer of the Montreal police said there were more than 700 demonstrations in Montreal last year.
"We did evaluate, all along, our way of working, and we did adjust our ways with the comments from people that were protesting,” he said.
“So generally speaking we are very satisfied with the police work that was done during the protests,” Richer added.
Marie-Claude St-Amant, a lawyer with the Association of Progressive Jurists, said she wants the creation of a special unit to investigate when someone dies or is injured during police interventions.
“It wouldn’t be policemen investigating police officers. It would be independent judges that would decide whether or not the acts that were committed are in fact violations of fundamental rights,“ St-Amant said.
The three groups plan to send their report to Premier Pauline Marois on Monday.
Report recommendations:
1. Withdrawal of all charges under municipal bylaws and Quebec’s highway safety code and stop proceedings against those whose rights were violated.
2. Launch a public investigation into police abuses, mass arrests and the violation of rights and liberties as a result of police intervention during the student strike.
3. Immediate ban on the use of rubber bullets, sound cannons and other lesser-lethal weapons used for crowd control.
4. Launch of an investigation by Quebec’s Commission on Human Rights and Youth Rights into political profiling and the mass violations of freedom of expression in Quebec.
5. Immediate repeal of bylaw P-6 and other municipal bylaws limiting the right to protest.
6. Immediate halt to the use of articles 500 and 500.1 by police during protests.
7. Creation of an independent body that would investigate all cases of police intervention that lead to the death or injury of an individual.
Link: http://www.cbc.ca/news/canada/montreal/story/2013/04/29/montreal-asse-student-demonstrations-protests-report-recommendations.html
Montreal police violated protesters’ rights, report says
Tuesday, April 30, 2013
La méfiance envers la police et la justice aurait augmenté
Monday, April 29, 2013
Floride - une lettre alarmante
Préférez-vous voir surgir un jour des camions monstres qui secouent la rue devant chez vous sans crier gare et après avoir appelé votre maire, vous rendre compte qu'il se fait de l'exploration sous vos pieds, ou préférez-vous recevoir une lettre qui vous prévient que vous serez peut-être obligés d'évacuer, mais n'ayez crainte, on ne fera pas de fracturation hydraulique? En tout cas, pas tout de suite...
L'industrie est tout aussi maladroite pour approcher les gens en Floride comme au Québec. Si vous pensiez aller vous réfugier de ce cauchemar en déménageant en Floride, vous allez manquer votre coup...
Voici ma traduction libre d'un article de journal local de la Floride. Ahurissant.
Les résidents d'un domaine immobilier sont alarmés à la réception d'une lettre qui parle d'une évacuation possible de leur voisinage.
La lettre a déchaîné une vague de panique quand elle est apparue dans les boîtes aux lettres des résidents du Golden Gate Estates (NDLR: un domaine immobilier dans la ville de Naples, en Floride).
Leur développement immobilier, tout près de la 22e Avenue Sud-Est près du boulevard Desoto, a besoin d'un plan d'évacuation parce qu'une compagnie projette de forer un puits exploratoire gazier et pétrolier près de leurs maisons, selon la lettre.
Et il y aura une explosion sur le terrain exploré pour du pétrole et du gaz à environ 5 milles au nord de l'autoroute 75 et 15 milles à l'est du boulevard Collier dans le développement immobilier rural près de la frontière ouest du refuge faunique de la Floride Panther National Wildlife Refuge.
Jamie et Pamela Duran étaient parmi les résidents qui ont reçu la lettre et ont immédiatement commencé à vouloir en savoir plus sur la compagnie Total Safety U.S. Inc. qui faisait du monitorage de leur sécurité.
La lettre reçu par leurs voisins de Total Safety U.S. donnait très peu de détails clairs sur le projet, mais demandait de l'information des membres de la familles au cas où il y aurait une évacuation d'urgence. Le plan d'urgence est rédigé pour Dan A. Hugues, une compagnie d'exploration pétrolière et gazière dont les bureaux sont à Texas, selon la lettre envoyée aux résidents à la mi-avril.
"Nous sommes les intermédiaires. Nous gérons la rédaction et l'évaluation du plan d'urgence." dit Jennifer Jones des bureaux de Total Safety à Mobile, au Alabama, qui administre les projets en Floride.
Tous les résidents à l'intérieur d'un périmètre d'un mille carré du site de forage potentiel a reçu cette lettre.
"Si quelque chose va mal, si un puits explose, des gaz nocifs peuvent être relâchés. Nous aidons ces gens à évacuer en s'informant des personnes qui possèdent un véhicule ou celles qui sont non autonomes, pour que nous puissions avertir les premiers répondants." dit Jones.
Certains résidents du domaine se demandent si la méthode controversée de fracturation hydraulique sera utilisée près de leurs maisons.
La fracturation hydraulique, ou le fracking, est le procédé de forage et d'injection de fluides sous terre à haute pression afin de fracturer les formations de schiste afin de relâcher le gaz naturel enfermé à l'intérieur. Cela exige des millions de gallons d'eau, presque 600 produits chimiques et toxines, ainsi qu'une douzaine de camions pour compléter une seule fracturation.
"Nous sommes conscients qu'une compagnie songe à faire une demande d'exploration pour du pétrole et du gaz dans la région, mais d'après ce que nous avons su, le projet ne prévoit pas de fracturations hydrauliques." dit Dee Ann Miller, une porte-parole du département de protection de l'environnement de la Floride (Florida Department of Environmental Protection).
Les détails du projet sont toujours inconnus, dit Connie Deane, porte-parole du gouvernement du comté de Collier, parce qu'aucun permis pour creuser, pour des voies d'accès ou d'autres activités n'ont été demandés au personnel du comté. Elle réfère les questions à l'agence de l'état.
Des représentants de Dan A. Hugues avaient accepté une entrevue par téléphone pour le Daily News pour jeudi, à prime abord. À la place, la compagnie a émis vendredi un communiqué préparé qui s'adressait aux résidents. Le communiqué, remis au Daily News par Peter Gaddy, un résident du Golden Gate Estates se lit comme suit:
"Hugues s'est engagé dernièrement dans un bail d'exploration minier avec Collier Resources Company LLP dans le but d'explorer pour du pétrole dans Collier County. Hugues se joint à d'autres compagnies d'exploration qui développent actuellement ce qu'on appelle la formation Sunniland dans les comtés de Collier, Hendry et Lee. Hugues prévoit demander des permis pour forer trois puits exploratoires dans l'est de Collier County au cour de la prochaine année.
Les applications pour les permis n'ont pas été présentées encore au DEP, mais la compagnie a des contacts réguliers avec l'agence à propos d'un projet d'exploration pour du gaz naturel et du pétrole en forant deux puits gaziers dans la région des Estates, dit Miller.
Kristin Kramer de la compagnie Dan A. Hugues dit qu'environ 50 résidents pourraient être affectés.
"Nous comprenons les préoccupations des résidents et c'est pourquoi nous allons organiser des rencontres dans la communauté, peut-être en passant par l'association des propriétaires du Golden Gate Estates." dit Kramer.
Selon le communiqué pour Hugues, les risques d'évacuation liés aux forages de 2 ou 3 puits pourraient être très faibles.
"La formation géologique Sunniland est une formation de roche calcaire et produit déjà du pétrole dans Collier County depuis 1943. C'est une pratique habituelle en Floride et partout aux É.-U. d'établir un plan d'urgence en cas de sulfure d'hydrogène qui détaille les étapes et les procédures que le personnel sur le terrain suivra au cas où du sulfure d'hydrogène soit détecté sur le site du puits." selon le communiqué de Hugues.
Le sulfure d'hydrogène est habituellement associé avec la production du gaz naturel.
"Les formations pétrolières dans le sud-est de la Floride produisent peu ou pas de gaz et Hugues ne s'attend pas à voir du sulfure d'hydrogène dans aucune des formations qui seront testées par ce programme de forages." continue le communiqué.
Les résidents pourraient être rassurés quelque peu en sachant que la fracturation hydraulique ne devrait pas se faire parce que cela pourrait mettre à risque la santé de leur source d'eau potable et l'eau souterraine à long terme, mais ils ont toujours davantage de questions que de réponses sur ce qui se passe près de chez eux.
"C'est de la communication très maladroite de la part de la compagnie qui veut forer les puits. Ils auraient pu être plus délicat en parlait de ce sujet, au lieu de faire peur à tous les voisins avec leur lettres d'évacuation." dit Annette Kniola de l'association du Golden Gate Area Civic Association.
"Trop de questions, jamais assez de réponses." dit-elle.
"Estates residents alarmed by letter about possible neighborhood evacuation
By KELLY FARRELL
GOLDEN GATE ESTATES — The letter sent off alarms when it arrived in the mailboxes of some Golden Gate Estates residents.
Their neighborhood off 22nd Avenue SE near Desoto Boulevard needs an emergency evacuation plan because a company is planning an exploratory oil and gas well near their homes, the letter stated.
And there could be an explosion in the field being explored for gas and oil about five miles north of Interstate 75 and 15 miles east of Collier Boulevard in the rural estates near the western border of the Florida Panther National Wildlife Refuge.
Jamie and Pamela Duran were among the residents who received the letter and immediately began trying to learn more about why their safety was being monitored by Total Safety U.S. Inc.
The letter neighbors received from Total Safety U.S. gave few specifics about the project, but requested household information in the event of an emergency evacuation. The contingency plan is being created on behalf of Dan A. Hughes, a Texas-based oil and gas exploration company, according to the letter sent to residents in mid-April.
“We’re in the middle. We handle the safety and writing of the contingency plan,” said Jennifer Jones of Total Safety’s office in Mobile, Ala., which handles projects in Florida.
All residents within a square mile of the potential drilling site received the letter.
“If something goes wrong, if a well blows up, hazardous gases can be released. We help these people evacuate by finding out which ones have a working vehicle or any disabilities, so we can let emergency responders know what is needed,” Jones said.
Some Estates residents are left to wonder if the controversial fracking method is to be used near their homes.
Hydraulic fracturing, or fracking, is the process of drilling and injecting fluid into the ground at high pressure to fracture shale rocks to release natural gas inside. It takes millions of gallons of water, nearly 600 chemicals and toxins, as well as dozens of trucks to complete a fracturing job.
“We are aware that a company is considering filing for applications to explore for oil and gas in the area, but from what we have heard, the plan does not include fracking,” said Dee Ann Miller, a spokeswoman with the Florida Department of Environmental Protection.
Details about the project remain unknown, Collier County government spokeswoman Connie Deane said, because no permits for digging, temporary roads or other activity were requested from county staff. She referred questions to the state agency.
Representatives from Dan A. Hughes initially agreed to a phone interview with the Daily News on Thursday. Instead, the company issued a prepared statement that went out to residents Friday. The statement, shared with the Daily News by Golden Gate Estates resident Peter Gaddy, reads:
“Hughes has recently entered into a mineral exploration leasing agreement with Collier Resources Company LLP to explore for oil in Collier County. Hughes is joining other exploration companies that are currently developing what is known as the Sunniland formation in Collier, Hendry and Lee counties. Hughes intends to seek permits to drill three test wells in eastern Collier County over the next year.”
Permit applications haven’t yet been submitted to DEP, but the company has been in touch with the agency about a project to explore for natural gas and oil by digging two gas wells in the Estates area, Miller said.
Kristin Kramer of Dan A. Hughes said about 50 residents could be affected.
“We understand the residents’ concerns and that’s why we are going to set up meetings with the community, perhaps through the Golden Gate Estates homeowners association,” Kramer said.
According to the statement on behalf of Hughes, risks of evacuation in relation to drilling two or three wells are expected to be low.
“The Sunniland formation is a limestone formation and it has produced oil in Collier County since 1943. It is a standard practice both in Florida and throughout the U.S. to develop a hydrogen sulfide contingency plan that outlines the steps and procedures for onsite personnel to follow in the unlikely event that hydrogen sulfide is detected at the well location,” according to Hughes’ statement.
Hydrogen sulfide is generally associated with the production of natural gas.
“The oil formations in Southwest Florida produce little to no gas and Hughes does not expect to encounter hydrogen sulfide in any of the formations being tested in its drilling program,” according to the statement.
Residents may be somewhat relieved that fracking isn’t expected to be involved because it would put the health of their drinking and ground water at risk long-term, but they still have more questions than answers about what is happening near their homes.
“It was very poor communication on the end of the company wanting to drill the wells. They could have used a little more caress on the subject, instead of scaring all the neighbors with the evacuation letters,” said Annette Kniola, of the Golden Gate Area Civic Association.
“Too many questions, never enough answers,” she said."
Link: http://www.naplesnews.com/news/2013/apr/27/estates-residents-alarmed-letter-about/
Sunday, April 28, 2013
Le fracking - pas de réponses, interdit de poser des questions
Voici ma traduction libre d'un autre texte du blogueur Robin MathewsPublié le 26 avril 2013
La fracturation hydraulique au travers la planète, les réponses ne viennent pas, interdit de poser des questions
Elles se combinent. Elles s'entre-pénètrent. Le fil de l'une se tisse dans le tissu des autres. Les opérations de fracturations hydrauliques se pressent malgré la loi, malgré la règlementation, malgré les préoccupations pour la santé et l'environnement. Les proposants d'une fortune vite faite, les placements gaziers font écrire des lois écrites par les corporations pour faire taire les propriétaires terriens, les conseillers élus, les électeurs...vous et moi.
Étroitement, la législation pour encadrer la fracturation hydraulique et le comportement règlementaire mises de côté, faire taire n'importe quelle personne qui questionne un processus dangereux. En général, ils dénudent l'État de droit, enlèvent les droits aux populations, despotisent les gouvernements.
En Alberta, Stephen Harper, Alison Redford, Encana Corporation, le régulateur de l'Alberta Gerard Protti nouvellement nommé (qui fait respecter la loi nouvellement écrite) et jusqu'à date, le juge Neil Wittman de la cour de justice du Banc de la Reine se fondent tous...s'entre-pénètrent pour retarder les actions réparatrices, pour créer des lois toxiques, une santé toxique, un environnement toxique.
Partout au monde les gens se réveillent et commencent à se battre contre les corporations, les régulateurs, les forces policières, les législatures, les cours de justice, les dominateurs qui sont décidés à se lancer dans le forage non conventionnel, la fracturation hydraulique. Le conflit à propos de ce sujet continue. La France (2011), la Bulgarie (2012), et la Tunisie ont interdit la fracturation hydraulique. Cela continue en Australie, au Canada, en Chine, au Danemark, en Irlande, dans les Pays-Bas, en Pologne, aux États-Unis, et d'autres encore.
La fracturation hydraulique, c'est l'assaut intensif dans le schiste, et dans les veines de houille, en passant par plusieurs trous forés (en passant souvent par les nappes phréatiques) pour faire lâcher le gaz marchandable. Le "fracking" nécessite des quantités astronomiques de sable, d'eau, de mélanges de produits chimiques toxiques près de la surface ou à des milles de profondeur pour fracturer la roche mère afin d'extraire le gaz destiné au marché.
On dit que c'est de la vieille technologie (60 ans), la fracturation hydraulique de nos jours a des aspects nouveaux pour faire relâcher le gaz marchandable et comporte de multiples facettes connues et inconnues. L'hyper-industrialisation des régions agraires: résultats inconnus. Augmentation de séismes: enregistrés. Explosions imprévues suite à des fuites de gaz: enregistrées. Augmentation de cas de cancers près des puits pétroliers et gaziers: mesurés. Sources d'eau souterraine polluées: fréquent, mais étendue et effets sur la santé inconnus. Niveau des nappes phréatiques à la baisse: imprévisible mais observé. Migration ou fuites de gaz au fil du temps: imprévisibles mais certains et en augmentation. Effets toxiques sur l'eau, le sol, la faune, la santé humaine: certains, non règlementés, pas de recherche scientifique pour la plupart, informations refoulées.
La soi-disant "menace radioactive" commence seulement maintenant à être étudiée. A. Rich, E.C. Crosby de l'université du Texas ["New Solutions", volume 23 (1), 117-135, 2013] révèlent (en termes pour le profane) qu'un mélange d'agents radioactifs sont relâchés surtout par les opérations gazières non conventionnelles. Les agents radioactifs se retrouvent dans les sites d'entreposage (stockage de boues, bassins de décantation, bassins de stockage) ET dans le sol qui ne sert plus pour ces usages.
"Hors de contrôle: "L'expérience de la Nouvelle-Écosse avec la fracturation pour le gaz de schiste" rapporte que des quelques puits d'essai, des matériaux radioactifs ont été trouvés présents "seulement quelques années après le forage et la disposition d'une partie des déchets..." (page 4)
Jessica Ernst de Rosebud, en Alberta, rapporte que des boues générées par des opérations de fracturations hydrauliques ont été épandues sur des terres agricoles en Alberta.
En Alberta, (selon les mots de Joyce Nelson), "le gouvernement a introduit de la législation draconienne (Bill 2) qui pourrait enlever le droit aux propriétaires terriens ou à d'autres de s'opposer à n'importe quel projet énergétique qui pourraient les impacter directement ou défavorablement." (Watershed Sentinel, janvier-février 2013). L'action déterminée envisagée par le Bill 2 est sûrement, on pourrait penser, en réaction au procès de $33 millions entamé par Jessica Ernst contre Encana Corporation et un régulateur de l'Alberta. Ainsi que le changement de juges de son procès. Ainsi, on pourrait aussi penser, (ce que je pourrais appeler) le délai délibéré par le juge en chef de la cour du Banc de la Reine Neil Wittman. Il est le juge actuel du dossier de Jessica Ernst.
Quelque chose ne va pas au Canada. Et partout sur la planète. Les preuves s'accumulent de la dangerosité de la fracturation hydraulique. Les législatures devraient restreindre, rechercher, faire la preuve, règlementer...faire de la prévention...et rapidement. Mais les législatures, se joignent aux corporations, aux cours de justice, aux forces de l'ordre et font souvent de la dérèglementation, effaçant les preuves, punissent les opposants, refoulent les critiques.
Toute l'opération au travers la planète est tellement dangereuse, tellement peu éprouvée, si irresponsable, si despotique, que des raisons doivent être disponibles pour la fracturation hydraulique non règlementée, non recherchée, vu ses dangers.
Et les raisons sont disponibles.
Premièrement. Prenez Wiebo Ludwig (1942-2012) de la ferme Trickle Creek à Peace River, en Alberta, qui s'est battu contre la fracturation pour le gaz sulfureux. Le "sour gas", le gaz sulfureux, est un neurotoxine puissant et a laissé un legs de mort et de destruction, écrit Andrew Nikiforuk. Prenez les attaques sur les opérations de gaz sulfureux autour de Trickle Cree. Pensez aux millions de dollars dépensés pour enquêter les attaques sur la fracturation pour du gaz sulfureux autour de Trickle Creek.
Prenez les menaces et les attaques en Colombie-Britannique près de Chetwyn contre les opérations d'Encana Corporation et les millions de dollars dépenser pour enquêter.
Prenez le cas de la GRC et Encana Corporation qui auraient créé une fausse alerte et auraient fait exploser un site de forage d'Encana pour provoquer de la détresse, aucune accusation portée sur personne. Ensuite pensez aux millions de dollars dépensés pour enquêter, porter des accusations, emprisonner, et enquêter de nouveau Wiebo Ludwig. Un exemple parmi beaucoup d'autres: "La GRC a mené une recherche de 4 jours sans résultats à Trickle Creek (2010) impliquant plus d'une centaine d'agents de la GRC." (Wikipedia)
Pensez à Wiebo Ludwig (mais n'en parlez pas). Pensez à lui, poussé au mur, désespéré, à cause du fracking pour du gaz sulfureux. (Mais ne parlez pas de lui.) Pensez à ses demandes répétées sans réponses auprès du gouvernement de l'Alberta pour que la province règlemente, fasse de la recherche, questionne et enquête sur la fracturation hydraulique. (Mais ne prononcez pas son nom, sinon vous risquez d'être accusé de sympathiser avec des activités illégales terroristes.)
Qui parlera du terrorisme de Alison Redford, de Stephen Harper, d'Encana Corporation, de Gerard Protti et des régulateurs de l'Alberta, des législateurs de l'Alberta, et jusqu'à date, de Neil Wittmann, le juge en chef de la cour du Banc de la Reine de l'Alberta, pour accepter ou promouvoir, ouvertement, ou tacitement, ou passivement ce que plusieurs pensent être une attaque à la santé, au bien-être, à la sécurité, à la vie privée, à la propriété, à la tranquillité raisonnable d'Albertains honnêtes, respectueux de la loi et innocents?
L'Alberta peut être considérée comme étant un site type du genre d'infractions énumérées ci-haut. Mais, de plusieurs façons, de telles invasions se produisent partout sur la planète. Et il y a une raison à cela.
Le professeur LSE Lord (Nicholas) Stern et le panel d'experts Carbon Tracker disent dans un rapport récent mentionné dans un reportage de Damian Carrington dans le quotidien The Guardian (le 19 avril 2013) qu'au lieu de réduire les efforts à développer les combustibles fossiles, les 200 plus grosses compagnies ont dépensé $67 milliards en 2012 pour en trouver et en exploiter encore plus..." Çà, c'est à peu près la somme mentionnée dans un rapport de 2006 qui pourrait payer pour une transition vers une économie propre et durable."
Les marchés de la bourse se fient que les pays fassent rien pour combattre les changements climatiques, selon ce rapport. Les marchés de la bourse sont à créer une bulle du carbone semblable au gros scandale d'hypothèques, du marché de dérivés et de faux crédits de 2008. "Si tout va bien", je pense, les pays vont insister pour s'entendre sur des cibles internationales contre les changements climatiques, et la bulle du carbone éclatera parce que les réserves de pétrole, de charbon et du gaz maintenues par les compagnies énergétiques sont sur-évalués. Si tout ne va pas si bien que çà, les changements climatiques s'emballeront au-delà de notre contrôle.
Il pourrait être juste de dire que les mêmes genres d'investisseurs s'engagent maintenant dans la bulle du carbone sont bien semblables à ceux qui étaient pris par l'éclatement de 2008...des gens criminellement irresponsables disposés à causer n'importe quelle sorte de destruction dans leur course à la fortune personnelle. La bulle des combustibles fossiles est maintenue en vie par la cupidité, par de la grosse richesse irresponsable.
Seulement pour rencontrer nos cibles contre les changements climatiques, on estime qu'au moins deux tiers des soi-disant réserves de combustibles fossiles devront demeurer inexploitées. Mais... au lieu de diminuer la promotion actuelle de la fracturation hydraulique, on augmentera probablement la donne. Tant que les pollutions créées par la fracturation hydraulique, par les énormes dérangements impliquées durant ses activités, et par les déchets qu'elle génère, tant qu'elles ne seront pas enregistrées par la machinerie de la règlementation actuelle des changements climatiques, l'activité clairement destructive et sale sera qualifiée comme "propre".
(Mais la science sait que le méthane qui fuit et fuit dans l'environnement (presque pas mesurée et enregistrée) venant des opérations pétrolières et gazières a un impact important sur les changements climatiques! On dit que le méthane est 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Qui sonnera l'alarme du méthane qui fuit?)
Les gouvernements de péquenaud et de Redford à Ottawa et en Alberta (et ailleurs sur la planète) tenteront de criminaliser tous ceux qui résistent aux forages pour le gaz non conventionnel. Ils aideront et réconforteront les corporations comme Encana Corporation et travaillerons à miner les cours de justice qui cherche une juste décision dans les disputes impliquant les torts faits par la fracturation hydraulique. Ils feront ce qu'ils peuvent pour promouvoir les gazoducs de gaz naturel liquéfié, espérant que le resserrement causé par les changements climatiques sur les extractions conventionnels augmenteront les prix du gaz fracturé hydrauliquement.
Ici est un vaste groupe d'environnementalistes, beaucoup d'entre eux sont déjà engagés dans la lourde tâche de révéler que, peu importe comment cela pourra s'enregistre sur les outils de mesures des changements climatiques, la pollution générée par les forages de gaz non conventionnel (la fracturation hydraulique est une bête très, très sale). De nulle part, semblerait-il, depuis environ une vingtaine d'années, a surgi une des opérations de "minière" les plus malpropres de l'histoire au vu et au su de tous.
Plus que les gouvernement, comme le gouvernement de péquenauds à Ottawa et le gouvernement de Redford en Alberta, sont absorbés par les opérations de corporations privées et se font dicter par ces corporations, le plus qu'ils résisteront aux demandes des citoyens et des populations pour de la règlementation.
La bataille en vaut la peine. Le résultat est certain. Les gens partout sur la planète ne permettront pas, ultimement, que les grosses corporation et les gros gouvernements profanent la planète. "Plus ils sont gros," n'oubliez pas, "plus çà fait mal quand ils tombent."
"Friday, April 26, 2013
Hydraulic Fracturing [“Fracking”] Worldwide, Answers Not Forthcoming, Questions Not Allowed
Written by Robin Mathews
rmathews@telus.net
They merge. They interpenetrate. The thread of one weaves into the fabric of the others. “Fracking” operations rush past law, past regulation, past health and environmental concerns. Supporters of ‘quick cash’, gas ‘futures’ pass corporate-written law to silence land-owners, elected councils, voters ... you and me.
Narrowly - “fracking” legislation and regulatory behaviour push aside, silence anyone questioning a dangerous procedure. Broadly – they strip away the Rule of Law, disenfranchise populations, ‘despotize’ governments.
In Alberta, Stephen Harper, Alison Redford, Encana Corporation, the newly appointed Alberta Regulator Gerard Protti (enforcing newly written law), and – so far – The Alberta Court of Queen’s Bench Chief Justice Neil Wittmann all merge … interpenetrate to hold off remedial action - to create toxic law, toxic wealth, toxic environment.
People waken worldwide and begin to battle corporations, “regulators”, police forces, legislatures, courts - the dominators determined to engage in “unconventional drilling” (hydraulic fracturing, ‘fracking’). Conflict on the subject continues. France (2011) Bulgaria (2012), and Tunisia have banned hydraulic fracturing (‘fracking’). It continues in Australia, Canada, China, Denmark, Ireland, Netherlands, Poland, the U.S.A., and more.
Hydraulic Fracturing is the intensive assault on shale, and coal beds, through multiple well bores (often invading water tables) to release marketable gas. “Fracking” uses giant amounts of sand, water, toxic chemical-mixes near the surface or miles down to fracture strata - ‘fracking’ - for marketable gas.
Said to be ‘old hat’ (sixty years old), present hydraulic fracturing to release marketable natural gas has new aspects and possesses multiple knowns and unknowns. Hyper-industrialization of agrarian sites: outcomes unknown. Increased earthquake activity: recorded. Unforeseen “leak gas” explosions: recorded. Increased cancer incidence close to oil and gas wells: measured. Ground water sources polluted: common, but extent and health effects unknown. Water Tables lowered: unpredictable but occurring. “Migration”/leaks of gases over time: unpredictable but certain and increasingly frequent. Toxic effects on water, soil, animal life, human health: certain, unregulated, largely unresearched, information repressed.
The commonly named ‘radioactive threat’ is only now starting to be researched. A. Rich, E.C. Crosby, University of Texas [New Solutions, Vol. 23 (1), 117-135, 2013] reveal (in layman’s language) that a cocktail of radioactive agents are set free especially by ‘unconventional’ (‘fracking’) gas operations. Radioactive agents are found in depositories [sludge storage, waste pits, storage pools] - AND in the land no longer used for those purposes.
“Out of Control: Nova Scotia’s Experience with Fracking for Shale Gas”, Report Summary, April 2013” reports that from the few test wells undertaken radioactive materials were found to be present “only several years after drilling and disposal of some of the waste….” (p. 4)
Jessica Ernst (Rosebud, Alberta) reports that sludge from fracking operations is spread on agricultural lands in Alberta.
In Alberta, (using Joyce Nelson’s words) “the government has introduced draconian legislation (Bill 2) that would strip landowners and others of their right to object to any energy project that would adversely and directly affect them.” (Watershed Sentinel, Jan-Feb, 2013) The determined action envisioned in Bill 2 is doubtless a response to Jessica Ernst’s $33 million lawsuit against Encana Corporation and Alberta’s regulator. And so - one may conclude - is the switching of judges on her case. And so is, one may conclude, (what I would call) the concerted delay engaged in by Chief Justice of the Alberta Court of Queen’s Bench, Neil Wittmann. He is the highly dubious present judge on the Jessica Ernst case.
Something is seriously wrong in Canada. And globally. Evidence is mounting of real, multiple dangers in hydraulic fracturing. Legislatures should be restraining, researching, proving, regulating ... preventing ... at high speed. But legislatures, joining with corporations, courts, security forces are – often - deregulating, erasing evidence, punishing protesters, repressing criticism.
The whole operation world-wide is so dangerous, so untested, so irresponsible, so despotic, that reasons have to be available for largely unresearched, unregulated hydraulic fracturing in the face of its perils.
And reasons are available.
First. Think of Wiebo Ludwig (1941-2012) of Trickle Creek farm, Peace River, Alberta, fighting “Sour Gas” fracking. Sour gas “a potent neurotoxin, has left a legacy of death and destruction….” (Andrew Nikiforuk). Think of the attacks on Sour Gas operations around Trickle Creek. Think of the millions of dollars spent to investigate the attacks on Sour Gas fracking around Trickle Creek.
Think of the threats and attacks in B.C. near Chetwyn against Encana Corporation operations and the millions of dollars spent to investigate.
Think of the RCMP/Encana Corporation, alleged to have created a “false flag” and blowing up an Encana well site to spur on distress – no charges laid. Then think of the millions of dollars spent to investigate, charge, jail, and reinvestigate Wiebo Ludwig. One example of many: “RCMP conducted a four-day [fruitless] search of Trickle Creek (2010) involving over a hundred RCMP officers.” (Wikipedia)
Think of Wiebo Ludwig (but do not speak of him). Think of him driven to desperation by Sour Gas fracking. (But do not speak of him.) Think of his repeated (unanswered) pleas to Alberta government for regulation, for research, inquiry, and investigation of hydraulic fracturing. (But do not speak of him - or risk being accused of sympathizing with lawlessness, terrorist activity.)
Who will speak of the terrorism of Alison Redford, Stephen Harper, Encana Corporation, Gerard Protti and the Alberta Regulators, legislators of Alberta, and – so far – of Neil Wittmann, Chief Justice of the Alberta Court of Queen’s Bench in openly, or tacitly, or passively accepting and/or furthering what many believe is a ruthless attack on the health, the well-being, the security, the privacy, the property, and the reasonable tranquility of honest, law-abiding, innocent Albertans?
Alberta may be seen as a poster-location for the kinds of violation named above. But – in various ways – such invasions are happening widely on the planet. And there is a reason.
LSE professor Lord (Nicholas) Stern and thinktank Carbon Tracker state in a recent Report noted by Damian Carrington in The Guardian (Apr. 19, 2013) that instead of “reducing efforts to develop fossil fuels, the top 200 companies spent $674bn…in 2012 to find and exploit more….” That is about the sum named in a 2006 report that would “pay for a transition to a clean and sustainable economy”.
Stock markets “are betting on countries’ inaction on climate change”, the Report says. Stock markets are creating a Carbon Bubble not unlike the massive mortgage/derivatives/fake credit scandal of 2008. “If all goes well” – I say - countries will insist on internationally agreed Climate Change targets, and the “Carbon Bubble” will burst because of over-valuation of oil, coal, and gas reserves held by fossil fuel companies. If all does not go well – Climate Change will ramp up beyond control.
It may be fair to say the same kinds of ‘investors’ are engaged in the present Carbon Bubble as were engaged in the 2008 blow-up … criminally irresponsible people willing to cause any kinds of destruction in their drive for wealth. The whole fossil fuels Bubble is being driven by greed … by big, irresponsible money.
To meet only present agreed Climate Change targets, it is estimated that at least two-thirds of present so-called fossil fuel ‘reserves’ will have to remain unexploited. But … instead of diminishing the push presently going on for hydraulic fracturing (‘fracking’), it will probably intensify the push. As long as the pollutions created by hydraulic fracturing, by the huge environmental disruptions involved in its activities, and by the waste dumps it creates – as long as they aren’t registered by the present ‘Climate Change/global warming’ regulation machineries, the obviously destructive and dirty activity will be called “clean”.
(But science knows the methane gas leaking and leaking into the environment (almost unmeasured and unrecorded) from oil and gas operations is a potent climate changer! Methane is said to be 25 times more potent in relation to Climate Change than carbon dioxide. Who will bell the leaking methane cat?)
Redneck and Redford governments in Ottawa and Alberta (and elsewhere in the world) will attempt to criminalize any who resist “unconventional gas drilling” (‘fracking’). They will provide aid and comfort to corporations like Encana Corporation, and they will work to undermine courts seeking just adjudication of disputes about injury done from hydraulic fracturing. They will do what they can to push for Liquid Natural Gas pipelines – hoping that a Climate Change clampdown on conventional extractions will raise prices on Hydraulically Fractured Gas.
Here is huge field for environmentalists, many of whom are already engaged in the gigantic task of revealing that – however it may (or may not) register on Climate Change measuring devices - the pollution from unconventional gas drilling (hydraulic fracturing, ‘fracking’) is a very, very Dirty Wildcat. Out of (seemingly) nowhere, in the last twenty years at most, one of the dirtiest “mining” operations in history has come into play and into visibility.
The more governments – like the Redneck government in Ottawa and the Redford government in Alberta – are absorbed into private corporate operations and dictated to by those corporations, the more they will resist just demands by citizens and populations for regulation.
The fight is worth it. The outcome certain. People all over the globe will not, ultimately, permit huge corporations and huge governments to desecrate the planet. “The bigger they are”, remember, “the harder they fall.”
Written by Robin Mathews "
Link: http://powellriverpersuader.blogspot.ca/2013/04/hydraulic-fracturing-fracking-worldwide.html
Saturday, April 27, 2013
Boues d'usine d'épuration -Un si beau projet de Recyclage!
Photo: SyndicatAgricole.com
Godmanchester, Jour de la Terre 2013
Messieurs Les Ministres,
Yves-François Blanchet,
Pierre Duchesne,
Bernard Drainville,
Sylvain Gaudreault,
François Gendron
Réjean Hébert
Les boues d'usine d'épuration: Un si beau projet de Recyclage!
On va épandre des MRF...(boues d'épuration) à quelque 100m de mon puits. C'est selon les normes du Guide de recyclage, en espérant que l'indice DRASTIC ait été pris en considération, qu'on épargne le petit esker tout près ainsi que le milieu humide déboisé l'été dernier.
On va épandre et les quelques 12 jours d'interdiction permis ne m'aident pas du tout. Oh! les odeurs! Si ce n'était que ça, je me tairais. Le MDDEFP se veut rassurant: ''On fait ça depuis 30 ans et il y a des normes strictes''.
En sept. 2011, le ministre Lessard, ordonnait à la MRC du Haut Saint-Laurent de retirer son règlement avec cet argument de taille :''qu'il ne faut pas nuire à la viabilité financière des agriculteurs'' Est-ce une activité agricole? Même le CPTAQ en doute.*1
Et la semaine dernière, on met 17 millions pour l'usine de traitement des eaux de Salaberry-de-Valleyfield. Je devrais être rassurée et me reposer! Pourtant ce n'est pas le cas et pour mon anniversaire ou la fête des mères j'aurai des épandages en cadeau!
En octobre 2012, je suis allée à une présentation d'épandage de MRF d'Agrobiosol à St-Chrysostome. On fait bien ça : laser, machine calibrée, agronomes sur place. J'ose croire que la ''non acceptation sociale'' des voisins en 2009 y a été pour quelque chose. Il y avait tellement d'infractions au Guide.*2 Haute technologie impressionnante...mais du contenu des boues? J'étais la seule à poser des questions. ''Mais c'est étudié madame et il y a des normes strictes.'' me répond une jeune agronome.
Vous connaissez le Triclosan?*3 ''ah! les savons antimicrobiens.''...on connaît mais pas sa présence dans les boues. Et les PBDE (retardateurs de flammes) et l'étude du lait de M.Hébert(2011)...*4 Oh! on reste un peu surpris. M.Marc Hébert, faut-il taxer nos enfants 2 fois? Faut-il réclamer au MAPAQ qu'on le mentionne sur l'étiquetage?*5
On fait ça depuis la nuit des temps épandre l'Or Brun.*6 Mais depuis l'industrie chimique a produit des milliers de composés nouveaux aux effets toxicologiques encore mal connus. On fait ça aux USA en France, en Espagne nous serine le MDDEFP. Mais, vérifications faites, là aussi on s'interroge, on cherche, on doute de l'innocuité de la pratique.*7
Mon laboratoire maison ne peut étudier tous les CIE (composés d'intérêt émergeant) contenus dans les boues. Mais lors d'une formation du MDDEFP, trois ans après l'épandage de MRF (boues), le petit ruisseau au bout de notre champ gagnait le score de polluants sur tous les autres échantillons et dépassait très largement la cote en microSiemens du lisier porc. On dira qu'on a certainement fait des erreurs de manipulations! Mais soyez rassurés, il n'y aura plus de prélèvements, l'agriculteur impliqué les épandages vient de remblayer le ruisseau! De toute façon, il n'y avait plus de ménés là depuis fin 2009.
Si je m'en tiens au Triclosan...Environnement Canada a donné un seuil de toxicité de 115ng/L et depuis le 31 mars 2012 *8 ce produit est considéré comme bioaccumulable dans l'environnement. Je l'ai su par l'équipe Dawn de Proctor&Gamble, en oct. 2011 qu'il y en avait : ''dans la bile des petits poissons''. Le 9 février 2013, Environnement Canada a émis un avis de déclaration obligatoire aux possesseurs de plus de 10kg de Triclosan...*9 les fosses de boues d'usine d'épuration en contiennent combien? Devront-elles le déclarer avant de procéder à l'épandage?
Et, on va épandre joyeusement et avec ''innocence''? J'admets avec M. Claude Villeneuve qu'on fera moins de Gaz à effet de serre, bien qu'il soit moins catégorique en ce qui concerne les contaminants depuis quelques temps. Pour les CIE, on a encore besoin d'étudier et d'appliquer un gros principe de précaution.*10 Ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
Le Triclosan est un pertubateur endocrinien...et malgré mon affection pour Paracelse, ici la dose même minime perturbe. En février dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé considère les perturbateurs endocriniens comme ''une menace mondiale pour l'environnement''.*11 Alors le principe de dilution prôné depuis 30 ans doit certainement être réévalué.
Mon amoureux a un cancer hormonodépendant... et le voisin à l'ouest aussi...et j'apprends qu'un troisième qui demeure près de la ''lagune'' a aussi un cancer. On ne peut prétendre à une cause environnementale, mais permettez-moi d'avoir des soupçons.
Et, je n'ai pas encore étudié les PBDE (5 congénères interdits depuis le 19 juin 2008)*12 mais encore bien présents dans les boues...ça va s'accumuler? ou se dégrader dans l'air cette fois? Ah! mes tomates...et le blé bio du voisin...
Les MRF...de boues d'usine d'épuration...permettez moi de douter que cela soit la meilleure façon d'en disposer en les épandant le plus largement possible sur les terres agricoles. Les normes sont strictes pour le Ph, le phosphore et l'arsenic...mais il faudrait en ajouter pour plusieurs autres contaminants à ce qu'il me semble.
Voilà que s'ajoute la problématique des gaz de schiste. À Huntingdon, en novembre 2011, le MDDEFP me répond qu’on pourrait épandre les boues résultantes des eaux de fracturation de gaz de schiste ''si conformes aux normes''. Un peu inquiétant, surtout après avoir lu le rapport du Gouverneur général qui disait que : ''Les usines ne sont pas conçues pour traiter les eaux de fracturation...'' p.33 EES. Mais étrangement, une source anonyme compétente en la matière me rassure sur les eaux de fracturation car les: '' boues d'usine d'épuration c'est pire...mille fois pire.''
Oui, je sais que ce n'est pas facile...un si beau projet de Recyclage! Et que faut-il faire de ces boues? Les épandre? Une solution qui semble économique, ''la plus cheap'' que je disais déjà au Ministre Arcand en 2010, mais qui pourrait s'avérer très très coûteuse.
Dans le récent dossier des éoliennes, votre gouvernement a endossé la demande de mes concitoyens(nes) accordant une distance minimale de 2km. Pour des raisons tout aussi ''sécuritaires'', j'oserais demander un accommodement semblable...cette même distance des puits, des cours d'eaux, des élevages, tables champêtres et autres habitations.
Messieurs les ministres des différents ministères impliqués,
Il semble urgent d'avoir une communication ''écosystémique'' et des actions coordonnées.
En ce jour de la Terre, je mets en acte Le Devoir de philo de samedi 6 avril dernier qui citait M.Gunther Anders: ''Inquiète ton voisin comme-toi-même'' et je vous demanderais de vous inquiéter aussi et de mettre des efforts accrus pour qu'on passe à une technique de disposition des boues respectueuse de la terre, de l'eau, de la biodiversité et de la santé des humains.
Veuillez agréer messieurs mes salutations les plus distinguées
France Lemieux
Les citoyens pour une gestion responsable des boues.
791 ch New-Erin
Godmanchester Qc
J0S1H0
450-264-4063
cc . M.Stéphane Billette député de Huntingdon
M.Marc Hébert MDDEF
M.Simon Naylor, Vecteur Environnement
Médias
Références
1- CPTAQ- dossier 403560 (en cours de décision)
http://www.cptaq.gouv.qc.ca/index.php?id=198&action=rechercher
2- Avis d'infraction du 28 juillet 2009 par la Direction régionale du centre de Contôle environnemental de l'Estrie et de la Montérégie. (LRQ, chapître Q-2)article 123.1 et 20.
3- Triclosan
http://www.facebook.com/notes/france-lemieux/le-triclosanun-petit-oiseau/10151467062049635
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23178835
4- PBDE- (retardateurs de flammes)
http://vertigo.revues.org/11150
5- MAPAQ ''Donner le goût du Québec.''
http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/MapaqBrochureLivreVert.pdf
6- http://www.viridis-env.com/DATA/DOCUMENT/17.pdf
7- Ailleurs dans le monde.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22769001
http://www.igepac.com/article-les-polluants-emergents-des-boues-d-epandage-de-stations-d-epuration-82849715.html
http://list.web.net/archives/sludgewatch-l/2011-April/005653.html
8- http://canadagazette.gc.ca/rp-pr/p1/2012/2012-03-31/html/notice-avis-fra.html
9- http://www.ec.gc.ca/ese-ees/default.asp?lang=Fr&n=96C91BF4-1
10 CIE et Précaution
http://www.cela.ca/sites/cela.ca/files/842CMPtriclosan.pdf
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20797791
11- Perturbateurs endocriniens
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2013/hormone_disrupting_20130219/fr/
http://www.env-health.org/IMG/pdf/communique_de_presse_-_la_prevention_des_maladies_chroniques.pdf
http://www.senat.fr/rap/r10-765/r10-765_mono.html
http://www.veolia.com/veolia/ressources/files/2/4285,Veolia_Chroniques_scientifiques_n17.pdf
12- PBDE- 2008-2013
http://www.chemicalsubstanceschimiques.gc.ca/fact-fait/pbde-fra.php
http://www.ec.gc.ca/lcpe-cepa/default.asp?lang=Fr&n=E0F02793-1
Godmanchester, Jour de la Terre 2013
Messieurs Les Ministres,
Yves-François Blanchet,
Pierre Duchesne,
Bernard Drainville,
Sylvain Gaudreault,
François Gendron
Réjean Hébert
Les boues d'usine d'épuration: Un si beau projet de Recyclage!
On va épandre des MRF...(boues d'épuration) à quelque 100m de mon puits. C'est selon les normes du Guide de recyclage, en espérant que l'indice DRASTIC ait été pris en considération, qu'on épargne le petit esker tout près ainsi que le milieu humide déboisé l'été dernier.
On va épandre et les quelques 12 jours d'interdiction permis ne m'aident pas du tout. Oh! les odeurs! Si ce n'était que ça, je me tairais. Le MDDEFP se veut rassurant: ''On fait ça depuis 30 ans et il y a des normes strictes''.
En sept. 2011, le ministre Lessard, ordonnait à la MRC du Haut Saint-Laurent de retirer son règlement avec cet argument de taille :''qu'il ne faut pas nuire à la viabilité financière des agriculteurs'' Est-ce une activité agricole? Même le CPTAQ en doute.*1
Et la semaine dernière, on met 17 millions pour l'usine de traitement des eaux de Salaberry-de-Valleyfield. Je devrais être rassurée et me reposer! Pourtant ce n'est pas le cas et pour mon anniversaire ou la fête des mères j'aurai des épandages en cadeau!
En octobre 2012, je suis allée à une présentation d'épandage de MRF d'Agrobiosol à St-Chrysostome. On fait bien ça : laser, machine calibrée, agronomes sur place. J'ose croire que la ''non acceptation sociale'' des voisins en 2009 y a été pour quelque chose. Il y avait tellement d'infractions au Guide.*2 Haute technologie impressionnante...mais du contenu des boues? J'étais la seule à poser des questions. ''Mais c'est étudié madame et il y a des normes strictes.'' me répond une jeune agronome.
Vous connaissez le Triclosan?*3 ''ah! les savons antimicrobiens.''...on connaît mais pas sa présence dans les boues. Et les PBDE (retardateurs de flammes) et l'étude du lait de M.Hébert(2011)...*4 Oh! on reste un peu surpris. M.Marc Hébert, faut-il taxer nos enfants 2 fois? Faut-il réclamer au MAPAQ qu'on le mentionne sur l'étiquetage?*5
On fait ça depuis la nuit des temps épandre l'Or Brun.*6 Mais depuis l'industrie chimique a produit des milliers de composés nouveaux aux effets toxicologiques encore mal connus. On fait ça aux USA en France, en Espagne nous serine le MDDEFP. Mais, vérifications faites, là aussi on s'interroge, on cherche, on doute de l'innocuité de la pratique.*7
Mon laboratoire maison ne peut étudier tous les CIE (composés d'intérêt émergeant) contenus dans les boues. Mais lors d'une formation du MDDEFP, trois ans après l'épandage de MRF (boues), le petit ruisseau au bout de notre champ gagnait le score de polluants sur tous les autres échantillons et dépassait très largement la cote en microSiemens du lisier porc. On dira qu'on a certainement fait des erreurs de manipulations! Mais soyez rassurés, il n'y aura plus de prélèvements, l'agriculteur impliqué les épandages vient de remblayer le ruisseau! De toute façon, il n'y avait plus de ménés là depuis fin 2009.
Si je m'en tiens au Triclosan...Environnement Canada a donné un seuil de toxicité de 115ng/L et depuis le 31 mars 2012 *8 ce produit est considéré comme bioaccumulable dans l'environnement. Je l'ai su par l'équipe Dawn de Proctor&Gamble, en oct. 2011 qu'il y en avait : ''dans la bile des petits poissons''. Le 9 février 2013, Environnement Canada a émis un avis de déclaration obligatoire aux possesseurs de plus de 10kg de Triclosan...*9 les fosses de boues d'usine d'épuration en contiennent combien? Devront-elles le déclarer avant de procéder à l'épandage?
Et, on va épandre joyeusement et avec ''innocence''? J'admets avec M. Claude Villeneuve qu'on fera moins de Gaz à effet de serre, bien qu'il soit moins catégorique en ce qui concerne les contaminants depuis quelques temps. Pour les CIE, on a encore besoin d'étudier et d'appliquer un gros principe de précaution.*10 Ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
Le Triclosan est un pertubateur endocrinien...et malgré mon affection pour Paracelse, ici la dose même minime perturbe. En février dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé considère les perturbateurs endocriniens comme ''une menace mondiale pour l'environnement''.*11 Alors le principe de dilution prôné depuis 30 ans doit certainement être réévalué.
Mon amoureux a un cancer hormonodépendant... et le voisin à l'ouest aussi...et j'apprends qu'un troisième qui demeure près de la ''lagune'' a aussi un cancer. On ne peut prétendre à une cause environnementale, mais permettez-moi d'avoir des soupçons.
Et, je n'ai pas encore étudié les PBDE (5 congénères interdits depuis le 19 juin 2008)*12 mais encore bien présents dans les boues...ça va s'accumuler? ou se dégrader dans l'air cette fois? Ah! mes tomates...et le blé bio du voisin...
Les MRF...de boues d'usine d'épuration...permettez moi de douter que cela soit la meilleure façon d'en disposer en les épandant le plus largement possible sur les terres agricoles. Les normes sont strictes pour le Ph, le phosphore et l'arsenic...mais il faudrait en ajouter pour plusieurs autres contaminants à ce qu'il me semble.
Voilà que s'ajoute la problématique des gaz de schiste. À Huntingdon, en novembre 2011, le MDDEFP me répond qu’on pourrait épandre les boues résultantes des eaux de fracturation de gaz de schiste ''si conformes aux normes''. Un peu inquiétant, surtout après avoir lu le rapport du Gouverneur général qui disait que : ''Les usines ne sont pas conçues pour traiter les eaux de fracturation...'' p.33 EES. Mais étrangement, une source anonyme compétente en la matière me rassure sur les eaux de fracturation car les: '' boues d'usine d'épuration c'est pire...mille fois pire.''
Oui, je sais que ce n'est pas facile...un si beau projet de Recyclage! Et que faut-il faire de ces boues? Les épandre? Une solution qui semble économique, ''la plus cheap'' que je disais déjà au Ministre Arcand en 2010, mais qui pourrait s'avérer très très coûteuse.
Dans le récent dossier des éoliennes, votre gouvernement a endossé la demande de mes concitoyens(nes) accordant une distance minimale de 2km. Pour des raisons tout aussi ''sécuritaires'', j'oserais demander un accommodement semblable...cette même distance des puits, des cours d'eaux, des élevages, tables champêtres et autres habitations.
Messieurs les ministres des différents ministères impliqués,
Il semble urgent d'avoir une communication ''écosystémique'' et des actions coordonnées.
En ce jour de la Terre, je mets en acte Le Devoir de philo de samedi 6 avril dernier qui citait M.Gunther Anders: ''Inquiète ton voisin comme-toi-même'' et je vous demanderais de vous inquiéter aussi et de mettre des efforts accrus pour qu'on passe à une technique de disposition des boues respectueuse de la terre, de l'eau, de la biodiversité et de la santé des humains.
Veuillez agréer messieurs mes salutations les plus distinguées
France Lemieux
Les citoyens pour une gestion responsable des boues.
791 ch New-Erin
Godmanchester Qc
J0S1H0
450-264-4063
cc . M.Stéphane Billette député de Huntingdon
M.Marc Hébert MDDEF
M.Simon Naylor, Vecteur Environnement
Médias
Références
1- CPTAQ- dossier 403560 (en cours de décision)
http://www.cptaq.gouv.qc.ca/index.php?id=198&action=rechercher
2- Avis d'infraction du 28 juillet 2009 par la Direction régionale du centre de Contôle environnemental de l'Estrie et de la Montérégie. (LRQ, chapître Q-2)article 123.1 et 20.
3- Triclosan
http://www.facebook.com/notes/france-lemieux/le-triclosanun-petit-oiseau/10151467062049635
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23178835
4- PBDE- (retardateurs de flammes)
http://vertigo.revues.org/11150
5- MAPAQ ''Donner le goût du Québec.''
http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/MapaqBrochureLivreVert.pdf
6- http://www.viridis-env.com/DATA/DOCUMENT/17.pdf
7- Ailleurs dans le monde.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22769001
http://www.igepac.com/article-les-polluants-emergents-des-boues-d-epandage-de-stations-d-epuration-82849715.html
http://list.web.net/archives/sludgewatch-l/2011-April/005653.html
8- http://canadagazette.gc.ca/rp-pr/p1/2012/2012-03-31/html/notice-avis-fra.html
9- http://www.ec.gc.ca/ese-ees/default.asp?lang=Fr&n=96C91BF4-1
10 CIE et Précaution
http://www.cela.ca/sites/cela.ca/files/842CMPtriclosan.pdf
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20797791
11- Perturbateurs endocriniens
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2013/hormone_disrupting_20130219/fr/
http://www.env-health.org/IMG/pdf/communique_de_presse_-_la_prevention_des_maladies_chroniques.pdf
http://www.senat.fr/rap/r10-765/r10-765_mono.html
http://www.veolia.com/veolia/ressources/files/2/4285,Veolia_Chroniques_scientifiques_n17.pdf
12- PBDE- 2008-2013
http://www.chemicalsubstanceschimiques.gc.ca/fact-fait/pbde-fra.php
http://www.ec.gc.ca/lcpe-cepa/default.asp?lang=Fr&n=E0F02793-1
Friday, April 26, 2013
Sandra écrit aux mamans, dernière lettre écrite en prison
Voici ma traduction libre d'une autre lettre écrite par Sandra Steingraber
Sandra Steingraber: lettre écrite de la prison de Chemung County, 4e partie, un message pour les mamans comme moi.
Le 24 avril 2013
Mon livre, "Raising Elijah: Protecting Children in an Age of Environmental Crisis" (Élever Elijah: protéger les enfants en ces temps de crises environnementales), a été réédité en format livre de poche cette semaine. Mais, puisque je suis en prison, j'étais incapable d'accorder des entrevues ou participer à la promotion de mon livre. Cela n'a pas été très apprécié des publicitaires de mon livre, bien que les miens sont particulièrement efficaces. Mais, en étant ici, je sens que mes actes suivent mes mots.
Le message de fond du livre Raising Elijah est que la crise environnementale est une crise de la vie familiale, puisqu'elle prive les parents d'être capable de remplir ses 2 plus importants devoirs: protéger nos enfants du mal et voir à leur avenir. Quand des produits chimiques inhérents par leur toxicité, dont des toxiques pour la croissance liés à l'asthme, à des déformations congénitales et problèmes d'apprentissage, sont permis légalement de circuler librement dans l'environnement de nos enfants, nous ne pouvons pas les protéger. Quand des gaz à effet de serre provoquent des évènements météo extrêmes qui nuisent aux récoltes de graminées de la planète (c'est vrai) et acidifient les océans de façon à menacer l'entière chaîne alimentaire des océans, en commençant par le plancton (cela aussi est vrai), alors nous ne pouvons pas préparer l'avenir de nos enfants, peut importe les sommes que nous pourrons engranger ou les tuteurs que nous pourrions engager pour encourager leurs talents.
Cette crise mérite notre attention immédiate. Et par attention, je veux dire une action politique soutenue, pas une inquiétude privée intermittente. Donc, à moins que les enfants peuvent s'y rendre et revenir par eux-mêmes, les leçons de piano, de karate, de balle-molle ou des Scouts sont annulés jusqu'à nouvel ordre. Même chose pour le yoga, la sortie entre filles, et la soirée du club de lecture (mes excuses à mon pauvre publicitaire).
Regardez: une espèce de mammifères sur 4 est menacée d'extinction. L'eau douce disponible sur la planète devient de moins en moins disponible. Les insectes qui pollinisent nos plantes qui produisent de un sixième à un tiers de toute la nourriture que nous consommons, sont menacés. Le prix à la bourse de 33 commodités de base sont à la hausse, et les analystes financiers prédisent des pénuries qui mèneront à des problèmes sociaux. Entre-temps, l'industrie mondiale la plus puissante se prépare à faire éclater la roche mère et fracturer les dernières gouttes et effluves de gaz et de pétrole, tout en relâchant des produits chimiques toxiques par leur nature dans nos communautés.
En résumé, nous n'avons pas le temps d'aller participer aux évènements sportifs dans la ville voisine. Lisez ce commentaire dans la revue scientifique Nature: "Je n'ai pas encore rencontré le scientifique du climat qui ne croit pas que les changements climatiques sont un problème plus grave qu'il croyait être il y a de cela que quelques années auparavant. L'ampleur de ce changement n'est pas apprécié par les politiciens et le public... La reconnaissance de ces faits est retardée par la propagande vraiment brillante et l'obfuscation venant des promoteurs énergétiques qui ont pratiquement acheté le Congress des É.-U.....Ceci n'est pas seulement la crise de notre vie, c'est aussi une crise de l'existence de notre espèce. Je vous implore: soyez braves. (Nature, 491, 15 novembre 2012)
L'auteur, Jeremy Grantham, parlait aux scientifiques de la planète, mais son message s'adresse également aux mères et aux pères. Sachant que l'Organisation mondiale de la Santé a dit que les changements climatiques étaient la menace numéro un à la santé publique pour les gens nés aujourd'hui. Autrement dit, nos enfants.
Maintenant, avez-vous le temps de participer à un soulèvement de style droits civils? Protéger vos enfants, être sûrs qu'ils ont un avenir: il me semble que cela fait parti de vos descriptions de tâches.
Je suis ici dans la prison de Chemung County pour avoir violé la propriété privé en essayant de bloquer la voie d'accès à un site de station de compression qui appartient à la compagnie de transport et de stockage de gaz la plus importante de la nation. Le projet d'Inergy est de comprimer, liquéfier et stocker des gaz de fracturations venus d'ailleurs dans des cavernes de sels abandonnées sous le lac Seneca, le plus grand et le plus profond des onze lacs de la région des Finger Lakes. Cette pratique a connu des résultats catastrophiques dans d'autres états, dont des explosions et des effondrements de terrain. Même aujourd'hui, Inergy est non conforme de façon chronique des normes légales maximums pour ses déversements chimiques dans ce lac, qui est tout de même la source d'eau potable pour 100,000 personnes.
Cette station de compression, qui est à moins de 20 milles en amont de ma maison, n'est qu'une pièce d'un immense puzzle qui est l'infrastructure de la fracturation hydraulique qui en compte des millions. J'ai choisi de prendre position ici à la fois parce que les projets d'Inergy représentent un risque direct à la qualité de l'air et la sécurité de mes enfants, et aussi parce que mon fils est né pas loin de là. La rive ouest du lac Seneca est l'endroit de sa naissance, et le son des grenouilles vertes dans la nuit est la chanson thème de mon accouchement.
Alors, oui, mon acte politique m'a empêchée d'être avec mes enfants dans mon effort de corriger ce problème pour les protéger, et durant les 5 premiers jours, quand j'étais enfermée 24 heures sur 24, je ne pouvais pas les voir. Mais je suis convaincu que les larmes de mes enfants maintenant seront moins abondantes que les larmes qu'ils verseront dans le futur, ainsi que les larmes de mes petits enfants, si nous, les mères, ne faisons rien et permettons aux compagnies de charbon, de pétrole et de gaz de nous projeter en bas du précipice du climat.
Je me rends bien compte aussi que les mouvements de droits de la personne au travers l'histoire, de l'abolition au suffrage aux droits civils, incluant plusieurs personnes qui étaient des parents de jeunes enfants. Ils étaient sûrement aussi occupés que vous et moi. Ils, tout comme moi, tenaient aussi une liste qui énumérait les choses à faire avant d'aller en prison. Leur liste, comme la mienne, incluait sûrement: planifier les menus des repas, payer les factures, nettoyer la salle de bain, et trouver un costume pour la pièce de théâtre de l'école.
Pour se battre contre Hitler, les partisans antifascistes envoyaient leurs enfants au loin, en sécurité, en cas de trahison. Ils étaient des parents occupés, eux aussi. Ils aimaient leurs enfants tout autant que nous aimons les nôtres. La différence: maintenant, il n'y a pas d'endroit en sécurité pour nos enfants. Nous ne pouvons pas les protéger des ravages des changements climatiques.
Et voici deux réflexions qui me sont venus en prison: les prisons sont déjà pleines de mères. Chaque femme dans l'aile où je me trouvais en prison a des enfants. L'une d'elle, tente, de sa cellule, de trouver un rein pour son fils parce qu'il en a besoin rapidement. C'est difficile de faire çà d'un téléphone payant, mais elle le fait. Pourtant, de quoi pensez-vous Marlene (pas son vrai nom) et moi parlions en marchant en rond dans l'enclos de loisirs à 6h35 ce matin? De la même chose que toutes les mères de l'état de New York parlaient ce matin: du fameux test de l'état que les enfants doivent subir ces temps-ci. La semaine dernière, c'était l'ELA (English Language Arts - anglais, langage et les arts). Cette semaine, c'était les mathématiques.
Les mères en prison sont féroces et fières. Quand les gardiens de sexe masculin les insultent, ils répliquent avec force. Leurs voix se répètent tout le long du corridor, pénètrent les portes d'acier, les murs, transportant leurs messages aux travers les bouches de chaleur, et quand elles le peuvent, au travers les fenêtres. Quand Stingray a insulté un gardien pour lui avoir demandé d'enlever une serviette de son visage pendant qu'elle dormait, elle a écopé de 6 jours dans "la boîte". C'est ce qu'elle m'a dit quand nous étions toutes enlignées le long du mur avant de nous diriger vers la salle de récréation. Une heure plus tard, quand le gardien nous a ordonné de nous mettre en ligne et rentrer, elle n'a pas rampé vers la porte. À la place, elle a couru dans l'autre direction et dans une effusion athlétique, a fait une série de pirouettes et a atteri comme une athlète aux pieds du gardien. Stingray a 2 enfants et est enceinte d'un troisième.
Imaginez ce que nous les mères pourrions accomplir si nous accordions autant d'énergie forte, sans compromis et plein de défi au projet nécessaire de démanteler l'industrie des combustibles fossiles et l'émancipation des énergies renouvelables, qui en est l'otage? Imaginez des centaines et des centaines de mères bloquant pacifiquement les projets d'infrastructures de l'industrie des combustibles fossiles, jour après jour. Imaginons-nous toutes sans peur, remplissant les prisons partout au pays. Imaginez les conférences de presse que nous pourrions tenir après notre incarcération. Imaginons-nous être à la hauteur de l'opinion que nos enfants ont de nous, leurs super héroïnes.
Comme Stingray criait dans une bouche de chaleur pour parler à une autre prisonnière hier: "Tu sais que je parles fort. Mes mots sont ma magie."
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"Sandra Steingraber: Letter from Chemung County Jail, Part 4, A Message to Fellow Mothers
April 24, 2013
My book, Raising Elijah: Protecting Children in an Age of Environmental Crisis, was released in paperback this week. But, being in jail, I was unable to grant interviews or otherwise to participate in its promotion. That’s not a situation that book publicists appreciate, although mine is being very good about it. But, being in here, I feel that I am walking my words.
The fundamental message of Raising Elijah is that the environmental crisis is a crisis of family life, as it robs parents of our ability to carry out our two most basic duties: to protect our children from harm and to provide for their future. When inherently toxic chemicals – including developmental toxicants linked to asthma, birth defects and learning disabilities – are legally allowed to freely circulate in our children’s environment, we can’t protect them. When heat trapping greenhouse gases create extreme weather events that slash the world’s grain harvests (this is happening) and acidify the oceans in ways that threaten the entire marine food chain, starting with plankton (and this is happening too), then we can’t plan for our kids’ futures – no matter how much we sock away in their college funds or Tiger Mom them into athletic or musical mastery.
This crisis requires our urgent attention. And by attention, I mean sustained political action, not intermittent, private worrying. Hence, unless the kids can get there and back, under their own steam,then piano lessons, karate, Little League, play practice, SAT prep, and Scout meetings are cancelled until further notice. Ditto for yoga, date night, and book club (with apologies to my long-suffering publicist).
Look, one in every four mammal species is headed for extinction. The world’s available drinking water is becoming less and less available. Insect pollinators, which provide us one-sixth to one-third of the food we eat, are in trouble. The price index for 33 different basic commodities is rising, and financial analysts are predicting shortages of the kind that lead to social unrest. Meanwhile, the world’s leading and most powerful industry is preparing to blow up the nation’s bedrock and frack out the last wisps and drops of gas and oil – releasing inherently toxic chemicals into our communities to do so.
In short, we don’t have time for out-of-town sporting events. Consider this commentary in the preeminent science journal, Nature:
I have yet to meet a climate scientist who does not believe that global warming is a worse problem that they thought a few years ago. The seriousness of this change is not appreciated by politicians and the public. . . Recognition of the facts is delayed by the frankly brilliant propaganda and obfuscation delivered by energy interests that virtually own the US Congress . . . This is not only the crisis of your lives – it is also the crisis of our species’ existence. I implore you to be brave. (Nature, 491, Nov. 15, 2012)
The author, Jeremy Grantham, was speaking to the world’s scientists, but his message is equally applicable to mothers and fathers. Consider that the World Health Organization has identified climate change as the number one threat to public health for people born today. Otherwise known as our kids.
Now, do you have time to participate in a civil rights–style uprising? Protecting our kids, making sure they have a future: it seems to be a basis part of our job description.
I am here in the Chemung County Jail on a charge of trespassing as a result of blockading a compressor station site belonging to the nation’s largest gas transportation and storage company. Inergy’s plan is to compress, liquify, and store fracked gases from out of state in depleted salt caverns under Seneca Lake, the largest and deepest of New York State’s eleven Finger Lakes. This practice has led to catastrophic results in other states – including explosions and collapses. Even now, Inergy itself is chronically out of compliance with the maximum legal limits for its chemical discharges into this lake, which is the source of drinking water for 100,000 people.
This compressor station, which is less than 20 miles upwind from my house, is just one piece of fracking infrastructure among millions. I chose to take a stand here both because Inergy’s plans represent a direct risk to my children’s air quality and safety, and because my son was born nearby. The west shore of Seneca Lake is his birthplace, and the sound of green frogs twanging in the night was the theme song for my labor and delivery.
So, yes, my course of political action has taken me away from my own children in an attempt to redress this problem on their behalf, and during the first five days, when I was kept in 24-hour lock-up, I had no access to them. But I am convinced the tears of my children now will be less than their tears later – along with the tears of my grandchildren – if we mothers do nothing and allow the oil, coal, and gas companies to hurdle us all off the climate cliff.
I’m also aware that human rights movements throughout history – from abolition to suffrage to civil rights – included many people who were parents of young children. They were surely just as busy as you and me. They, like I, probably also kept a list labeled, “Things to do before going to jail.” Their list, like mine, probably included: making meal plans, paying bills, cleaning the bathroom, and finding a costume for the school play.
To fight against Hitler, anti-fascist partisans sent their children away to safe places in case they were betrayed. They were busy parents, too. They loved their children just as much as we do. The difference is: now there is no safe place for our children. We can’t hide them from the ravages of climate change.
And here are two observations from the inside: the jails are already full of mothers. Every single woman on my cell block has kids. One of them is trying, from behind bars, to find her son a kidney because he desperately needs one. That’s hard to do from a pay phone, but she’s doing it. And yet, what do you suppose Marlene (not her real name) spoke about with me as we walked around and around the walled-off, barbed-wire rec area at 6:35AM this morning? The same thing that mothers throughout New York State are talking about this morning – how our kids are handling the state testing. Last week was ELA. This week is math.
The mothers in jail are fierce and proud. When the male guards insult them, they insult back. Their voices echo down the corridor, penetrate the iron doors, walls, carry messages through the heating vents and, when they can, out the windows. When Stingray cussed out a guard for demanding she remove a towel from her face while sleeping, she received six days in “the box.” So she told me while we were all lined up against the wall to head out for rec. An hour later, when the guard ordered us to line up and come in, she did not walk meekly to the door. Instead she ran the other direction and then, in a stunning gymnastic display, turned a whirling series of cartwheels, round-offs and flips, landing – Olympic-champion style – at the guard’s feet. Stingray has two kids and is six months pregnant with the third.
Imagine what we mothers could do if we brought that spirit of loud, uncompromising, creative defiance to the necessary project of dismantling the fossil fuel industry and emancipating renewable energy, which is its hostage? Imagine hundreds and hundreds of mothers peacefully blockading the infrastructure projects of the fossil fuel industry, day after day. Imagine us, all unafraid, filling jails across the land. Imagine the press conferences we would give upon our release. Imagine us living up to our children’s belief in us as super heroes.
As Stingray shouted down the vent to another inmate yesterday, “You know I’m loud. My words are my magic.”"
Link: http://www.facebook.com/notes/raising-elijah-by-sandra-steingraber/sandra-steingraber-letter-from-chemung-county-jail-part-4-a-message-to-fellow-mo/574108195943000
Thursday, April 25, 2013
La 3e lettre de Sandra écrite en prison
Photo: © Benjamin Gervais / The PPC
Comme tout le monde le sait, se faire mettre en prison implique tout un rituel: des photos, une prise d'empreintes digitales. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que se faire prendre ses empreintes digitales, ce n'est plus avec de l'encre et du papier. Comme tout le reste, dont les photos, c'est maintenant tout numérisé. L'officier qui vous reçoit vous frotte d'abord les doigts avec une série de tissus imbibés pour ensuite aplatir votre main sur une vitre de scanner. Voilà! Ils sont maintenant agrandis plusieurs fois: des copies de vos empreintes qui flottent virtuellement dans un ordi. Une suite de données électroniques qui assurent que cette information y est pour toujours. Un seul signal sonore veut dire qu'on doit refaire le rituel, incluant le nettoyage du bouts des doigts avec les serviettes humides.
Entre-temps, vous êtes fascinés par vos doigts sur l'écran, en noir et blanc, qui vous interpellent derrière l'écran, leur contour, les spirales, les vallées et les chaînes de montagnes, tous familiers et étranges à la fois. Et çà vous frappe tout à coup: comme c'est se regarder les seins sur une mammographie! Seulement, cette fois-ci, vous connaissez déjà la durée de votre séjour: c'est beaucoup plus court que de souffrir d'un cancer, et il n'est pas question d'en mourir.
Voici une autre différence: quand l'officier doit reprendre l'image, il lance un juron, tandis que le technicien de radiologie, qui n'est pas beaucoup plus gentil qu'un agent de la paix de Chemung County, dit quelque chose comme: "Le docteur veut une autre prise. Penchez-vous vers l'avant. Prenez votre souffle et gardez-le." Çà rassure moins que le juron.
Je suis emprisonnée dans la prison de Chemung County pour avoir violé la propriété privée d'un site de station de compression sur les rives de Seneca Lake, où la plus importante compagnie de stockage et de transport énergétique de la nation projette de stocker des produits vaporeux de la fracturation hydraulique - du méthane, du butan, du propane - dans dans mines de sel abandonnées sous le lac. Si Inergy obtient son feu vert, mon chez-moi paisible dans les Finger Lakes sera transformé en centrale de stockage et de transport de gaz fracturés de l'entière région nord-est des É.-U. Pour mon acte de désobéissance civile, dont bloquer l'accès à ce site avec 11 autres résidents, j'ai écopé d'une sentence de 15 jours de prison.
Ayant grandi dans une région très industrialisée, sous le vent des plus grands pollueurs de la vallée de la rivière Illinois, et diagnostiquée avec le cancer de la vessie à l'âge de 20 ans, et ayant documenté, dans la trentaine, la présence de solvants et d'autres cancérigènes dans les puits d'eau potable de ma municipalité, et mère dans la quarantaine, j'estime bien précieux l'air et l'eau propres, et je suis motivée pour les protéger. Je crois que beaucoup de cancéreux en rémission pensent comme moi. Ce que je ne m'attendais pas, étant une citoyenne qui a fait de la désobéissance civile pour la première fois, c'est comment j'étais bien préparée à faire de la prison à cause de ce que j'ai vécu comme personne ayant eu un cancer. D'après ce que je peux voir, si vous avez passé du temps dans un hôpital, attaché à un tube cathéter, vous avez tout ce qui vous faut pour faire face à une période passée en prison.
Hôpital: mauvaise nourriture, lumières allumées toute la nuit, des fouilles corporelles, des gens que vous ne connaissez pas contrôlent votre vie, limité dans un petit espace restreint, peu d'accès à la lumière du jour, réponse tardive à un appel du bouton pour l'infirmière, bruits irritants de télévision dans d'autres pièces, copeaux de glace.
Prison: même chose, sans bouton d'appel à l'aide.
Finalement, si vous pouvez souffrir d'un cancer, vous pouvez être un prisonnier. Avez-vous jamais marché le long d'un corridor d'hôpital en tenant une perche de perfusion intraveineuse d'une main tout en tentant de garder fermer votre chemisette d'hôpital de l'autre? Si oui, vous n'aurez pas de peine à vous débrouiller avec des chaînes aux chevilles et le costume de la prison. Vous êtes-vous jamais étendu seul sur une table d'examen avec les pieds dans les étriers, préparées et recouvert d'un drap, à attendre éternellement pour que le médecin ait terminé avec son autre patient et vienne enfin vous voir? Si oui, vous saurez comment vous divertir l'esprit pendant que vous êtes menotté au mur à attendre que le gardien s'occupe du prisonnier dans la chambre d'à côté.
Je vous dis tout ceci parce qu'il y a grand besoin, à ce moment historique, que le citoyen en général et la personne souffrant d'un cancer en particulier de s'insérer dans le processus politique. Je ne vous demande pas d'agir illégalement. La désobéissance civile est une décision à prendre très personnelle, et pour moi, c'est devenu un acte individuel selon ma conscience, mais je vous affirme qu'il y a plus raison d'avoir peur de notre inaction que des conséquences de nos actions.
Après 2 décennies de recherche, d'écritures, de conférences, et avoir présenté des témoignages d'expert en tant que biologiste sur le rôle des produits chimiques cancérigènes, des perturbateurs endocriniens et les toxiques pour le développement, pour tenter de promouvoir une réforme de produits chimiques toxiques, je dois admettre que très peu a changé. Maintenant, je suis témoin d'un essor de la fracturation hydraulique, qui utilise et relâche des produits chimiques cancérigènes, des perturbateurs endocriniens, et des produits toxiques pour le développement, un procédé qui profite d'exemptions de la plupart de nos lois environnementales fédérales, tout cela défait le peu de progrès que nous avons accompli et nous précipite vers la catastrophe des changements climatiques.
Voici ce dont je suis maintenant convaincue: les industries pétrolières, gazières et du charbon, et tout les hydrocarbures cancérigènes qu'ils produisent et génèrent, ne seront pas démantelées par uniquement de bonnes données.
Et ici, de ma cellule dans l'aile D, sont mes observations les plus récentes: ayant été mise sous arrestation 3 jours avant un examen de suivi pour le cancer, celui-ci étant très familier, fait quand même plus peur que mon arrestation. Les images de mes prises d'empreintes digitales de 2013 étaient beaucoup moins terrifiantes que les images prises de ma colonoscopie de 1995. Et rester étendue sans bouger pendant 45 minutes dans un tube de IRM est plus difficile à vivre que passer 5 jours enfermée 24 heures sur 24. Dans une cellule de prison, on peut reprendre contact avec la Bible, on peut faire des pushups, on peut réfléchir.
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"Sandra Steingraber: Letter from Chemung County Jail, Part 3, A Message to Fellow Cancer Survivors
Tuesday, April 23, 2013
As everyone knows, being booked into jail involves rites of passage: mug shots and fingerprints. What you may not know is that being fingerprinted no longer involves ink and paper. Like everything else, including the mug shot, this ritual has been digitized. The booking officer first rubs your fingers with a sequence of baby wipes and then splays them onto the glass plate of a scanner. Voilà! There they are, many times larger than life: facsimiles of your fingertips floating in the computer monitor. A series of happy electronic chirps means the pictures are keepers; a single beep means re-do (and out come the baby wipes again).
Meanwhile, you stare transfixed at your own disembodied black-and-white fingers, hailing you from behind the screen – their contours, whorls, and ridges, all familiar and alien at the same moment. And then it hits you: how exactly like looking at one’s own breasts on a mammogram! Only this time: you already know the length of your sentence; it’s far shorter than having cancer, and it doesn’t involve the possibility of death.
Here’s another difference – when the booking officer has to retake the image, he actually says F*CK, whereas the radiology technician – whose level of loving kindness roughly approximates Chemung County’s deputies – says things like, “The doctor wants another shot. Lean forward. Take a breath and hold it.” Which is less reassuring than F*CK.
I’m incarcerated in the Chemung County Jail for trespassing at a compressor station site on the banks of Seneca Lake, where the nation’s largest energy storage and transportation corporation seeks to store the vaporous products of fracking – methane, butane, propane – in abandoned salt mines under the lake. If Inergy, LLC has its way, my tranquil Finger Lakes home will be turned into the fracked gas storage and transportation hub of the entire Northeast. For my act of civil disobedience, which involved blockading this site with eleven other residents, I received a 15-day sentence.
As someone who grew up amid heavy industry – downwind from the Illinois River Valley’s biggest polluters – who was diagnosed with bladder cancer at 20, who documented, in my 30s, the presence of solvents and other carcinogens in my hometown drinking-water wells, who became a mother in my 40s, I highly value clean air and water and am motivated to protect them. I think a lot of cancer survivors feel that way. What I didn’t expect – as a first-time civil disobedient – was how well prepared I was for jail by my prior experience as a cancer patient. As far as I can see, if you’ve ever spent time in a hospital, tethered to a catheter tube, you have all the skills you need to cope with incarceration.
Hospital: Bad food; lights on all night; strip searches; people you’ve never met control your life; confined to a small space; little access to daylight; delayed response to call-button request; annoying television in the background; ice chips.
Jail: Ditto, minus the call button.
Basically, if you can be a cancer patient, you can be an inmate. Have you ever walked down a hospital corridor pushing an IV stand with one hand while trying to hold shut your backless, blue gown with the other? If so, you will have no trouble with ankle chains and an orange jumpsuit. Have you ever laid alone on an examination table with your feet in the stirrups, prepped and draped, waiting endlessly for the doctor to finish up with the previous patient and walk through the damned door? If so, then you will know how to occupy your mind while handcuffed to a wall while the officer finishes booking the inmate in the next room.
I say all this because there is a great need, at this historical moment, for citizens in general and cancer patients in specific to vigorously insert themselves into the political process. I’m not calling you to unlawful behavior. Civil disobedience is a highly personal decision and, for me, came as an individual act of conscience – but I do contend that there is more to fear from our inaction than from the consequences of our actions.
After two decades of researching, writing, speaking, and submitting expert testimony as a biologist on the role of chemical carcinogens, endocrine disruptors, and developmental toxicants in an attempt to bring about toxic chemical reform, I have to admit that very little has changed. Now I am watching the fracking boom – which uses and releases chemical carcinogens, endocrine disruptors, and developmental toxicants and enjoys exemptions from most of our federal environmental laws – undo what little progress we have made and hurtle us further down the road toward the catastrophe of climate change.
Here is what I am now convinced of: the oil, gas, and coal industries – and all the hydrocarbon carcinogens they produce and release – will not be dismantled by good data alone.
And here, from cell block D, are my recent observations: having been arrested three days prior to a cancer checkup, the latter, while deeply familiar, was far more frightening than the former. The images from my 2013 fingerprinting were far less terrifying than those from my 1995 colonoscopy. And lying motionless for 45 minutes in an MRI tube is a bigger ordeal than five days in 24-hour lockup. In a jail cell, you can reacquaint yourself with the bible, you can do pushups, you can think."
Link: http://www.facebook.com/notes/raising-elijah-by-sandra-steingraber/sandra-steingraber-letter-from-chemung-county-jail-part-3-a-message-to-fellow-ca/573687715985048
Ma traduction libre du 3e message écrit par Sandra de sa cellule de prison, adressé tout spécialement aux personnes qui survivent de leur cancer.Mardi, le 23 avril 2013.
Comme tout le monde le sait, se faire mettre en prison implique tout un rituel: des photos, une prise d'empreintes digitales. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est que se faire prendre ses empreintes digitales, ce n'est plus avec de l'encre et du papier. Comme tout le reste, dont les photos, c'est maintenant tout numérisé. L'officier qui vous reçoit vous frotte d'abord les doigts avec une série de tissus imbibés pour ensuite aplatir votre main sur une vitre de scanner. Voilà! Ils sont maintenant agrandis plusieurs fois: des copies de vos empreintes qui flottent virtuellement dans un ordi. Une suite de données électroniques qui assurent que cette information y est pour toujours. Un seul signal sonore veut dire qu'on doit refaire le rituel, incluant le nettoyage du bouts des doigts avec les serviettes humides.
Entre-temps, vous êtes fascinés par vos doigts sur l'écran, en noir et blanc, qui vous interpellent derrière l'écran, leur contour, les spirales, les vallées et les chaînes de montagnes, tous familiers et étranges à la fois. Et çà vous frappe tout à coup: comme c'est se regarder les seins sur une mammographie! Seulement, cette fois-ci, vous connaissez déjà la durée de votre séjour: c'est beaucoup plus court que de souffrir d'un cancer, et il n'est pas question d'en mourir.
Voici une autre différence: quand l'officier doit reprendre l'image, il lance un juron, tandis que le technicien de radiologie, qui n'est pas beaucoup plus gentil qu'un agent de la paix de Chemung County, dit quelque chose comme: "Le docteur veut une autre prise. Penchez-vous vers l'avant. Prenez votre souffle et gardez-le." Çà rassure moins que le juron.
Je suis emprisonnée dans la prison de Chemung County pour avoir violé la propriété privée d'un site de station de compression sur les rives de Seneca Lake, où la plus importante compagnie de stockage et de transport énergétique de la nation projette de stocker des produits vaporeux de la fracturation hydraulique - du méthane, du butan, du propane - dans dans mines de sel abandonnées sous le lac. Si Inergy obtient son feu vert, mon chez-moi paisible dans les Finger Lakes sera transformé en centrale de stockage et de transport de gaz fracturés de l'entière région nord-est des É.-U. Pour mon acte de désobéissance civile, dont bloquer l'accès à ce site avec 11 autres résidents, j'ai écopé d'une sentence de 15 jours de prison.
Ayant grandi dans une région très industrialisée, sous le vent des plus grands pollueurs de la vallée de la rivière Illinois, et diagnostiquée avec le cancer de la vessie à l'âge de 20 ans, et ayant documenté, dans la trentaine, la présence de solvants et d'autres cancérigènes dans les puits d'eau potable de ma municipalité, et mère dans la quarantaine, j'estime bien précieux l'air et l'eau propres, et je suis motivée pour les protéger. Je crois que beaucoup de cancéreux en rémission pensent comme moi. Ce que je ne m'attendais pas, étant une citoyenne qui a fait de la désobéissance civile pour la première fois, c'est comment j'étais bien préparée à faire de la prison à cause de ce que j'ai vécu comme personne ayant eu un cancer. D'après ce que je peux voir, si vous avez passé du temps dans un hôpital, attaché à un tube cathéter, vous avez tout ce qui vous faut pour faire face à une période passée en prison.
Hôpital: mauvaise nourriture, lumières allumées toute la nuit, des fouilles corporelles, des gens que vous ne connaissez pas contrôlent votre vie, limité dans un petit espace restreint, peu d'accès à la lumière du jour, réponse tardive à un appel du bouton pour l'infirmière, bruits irritants de télévision dans d'autres pièces, copeaux de glace.
Prison: même chose, sans bouton d'appel à l'aide.
Finalement, si vous pouvez souffrir d'un cancer, vous pouvez être un prisonnier. Avez-vous jamais marché le long d'un corridor d'hôpital en tenant une perche de perfusion intraveineuse d'une main tout en tentant de garder fermer votre chemisette d'hôpital de l'autre? Si oui, vous n'aurez pas de peine à vous débrouiller avec des chaînes aux chevilles et le costume de la prison. Vous êtes-vous jamais étendu seul sur une table d'examen avec les pieds dans les étriers, préparées et recouvert d'un drap, à attendre éternellement pour que le médecin ait terminé avec son autre patient et vienne enfin vous voir? Si oui, vous saurez comment vous divertir l'esprit pendant que vous êtes menotté au mur à attendre que le gardien s'occupe du prisonnier dans la chambre d'à côté.
Je vous dis tout ceci parce qu'il y a grand besoin, à ce moment historique, que le citoyen en général et la personne souffrant d'un cancer en particulier de s'insérer dans le processus politique. Je ne vous demande pas d'agir illégalement. La désobéissance civile est une décision à prendre très personnelle, et pour moi, c'est devenu un acte individuel selon ma conscience, mais je vous affirme qu'il y a plus raison d'avoir peur de notre inaction que des conséquences de nos actions.
Après 2 décennies de recherche, d'écritures, de conférences, et avoir présenté des témoignages d'expert en tant que biologiste sur le rôle des produits chimiques cancérigènes, des perturbateurs endocriniens et les toxiques pour le développement, pour tenter de promouvoir une réforme de produits chimiques toxiques, je dois admettre que très peu a changé. Maintenant, je suis témoin d'un essor de la fracturation hydraulique, qui utilise et relâche des produits chimiques cancérigènes, des perturbateurs endocriniens, et des produits toxiques pour le développement, un procédé qui profite d'exemptions de la plupart de nos lois environnementales fédérales, tout cela défait le peu de progrès que nous avons accompli et nous précipite vers la catastrophe des changements climatiques.
Voici ce dont je suis maintenant convaincue: les industries pétrolières, gazières et du charbon, et tout les hydrocarbures cancérigènes qu'ils produisent et génèrent, ne seront pas démantelées par uniquement de bonnes données.
Et ici, de ma cellule dans l'aile D, sont mes observations les plus récentes: ayant été mise sous arrestation 3 jours avant un examen de suivi pour le cancer, celui-ci étant très familier, fait quand même plus peur que mon arrestation. Les images de mes prises d'empreintes digitales de 2013 étaient beaucoup moins terrifiantes que les images prises de ma colonoscopie de 1995. Et rester étendue sans bouger pendant 45 minutes dans un tube de IRM est plus difficile à vivre que passer 5 jours enfermée 24 heures sur 24. Dans une cellule de prison, on peut reprendre contact avec la Bible, on peut faire des pushups, on peut réfléchir.
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"Sandra Steingraber: Letter from Chemung County Jail, Part 3, A Message to Fellow Cancer Survivors
Tuesday, April 23, 2013
As everyone knows, being booked into jail involves rites of passage: mug shots and fingerprints. What you may not know is that being fingerprinted no longer involves ink and paper. Like everything else, including the mug shot, this ritual has been digitized. The booking officer first rubs your fingers with a sequence of baby wipes and then splays them onto the glass plate of a scanner. Voilà! There they are, many times larger than life: facsimiles of your fingertips floating in the computer monitor. A series of happy electronic chirps means the pictures are keepers; a single beep means re-do (and out come the baby wipes again).
Meanwhile, you stare transfixed at your own disembodied black-and-white fingers, hailing you from behind the screen – their contours, whorls, and ridges, all familiar and alien at the same moment. And then it hits you: how exactly like looking at one’s own breasts on a mammogram! Only this time: you already know the length of your sentence; it’s far shorter than having cancer, and it doesn’t involve the possibility of death.
Here’s another difference – when the booking officer has to retake the image, he actually says F*CK, whereas the radiology technician – whose level of loving kindness roughly approximates Chemung County’s deputies – says things like, “The doctor wants another shot. Lean forward. Take a breath and hold it.” Which is less reassuring than F*CK.
I’m incarcerated in the Chemung County Jail for trespassing at a compressor station site on the banks of Seneca Lake, where the nation’s largest energy storage and transportation corporation seeks to store the vaporous products of fracking – methane, butane, propane – in abandoned salt mines under the lake. If Inergy, LLC has its way, my tranquil Finger Lakes home will be turned into the fracked gas storage and transportation hub of the entire Northeast. For my act of civil disobedience, which involved blockading this site with eleven other residents, I received a 15-day sentence.
As someone who grew up amid heavy industry – downwind from the Illinois River Valley’s biggest polluters – who was diagnosed with bladder cancer at 20, who documented, in my 30s, the presence of solvents and other carcinogens in my hometown drinking-water wells, who became a mother in my 40s, I highly value clean air and water and am motivated to protect them. I think a lot of cancer survivors feel that way. What I didn’t expect – as a first-time civil disobedient – was how well prepared I was for jail by my prior experience as a cancer patient. As far as I can see, if you’ve ever spent time in a hospital, tethered to a catheter tube, you have all the skills you need to cope with incarceration.
Hospital: Bad food; lights on all night; strip searches; people you’ve never met control your life; confined to a small space; little access to daylight; delayed response to call-button request; annoying television in the background; ice chips.
Jail: Ditto, minus the call button.
Basically, if you can be a cancer patient, you can be an inmate. Have you ever walked down a hospital corridor pushing an IV stand with one hand while trying to hold shut your backless, blue gown with the other? If so, you will have no trouble with ankle chains and an orange jumpsuit. Have you ever laid alone on an examination table with your feet in the stirrups, prepped and draped, waiting endlessly for the doctor to finish up with the previous patient and walk through the damned door? If so, then you will know how to occupy your mind while handcuffed to a wall while the officer finishes booking the inmate in the next room.
I say all this because there is a great need, at this historical moment, for citizens in general and cancer patients in specific to vigorously insert themselves into the political process. I’m not calling you to unlawful behavior. Civil disobedience is a highly personal decision and, for me, came as an individual act of conscience – but I do contend that there is more to fear from our inaction than from the consequences of our actions.
After two decades of researching, writing, speaking, and submitting expert testimony as a biologist on the role of chemical carcinogens, endocrine disruptors, and developmental toxicants in an attempt to bring about toxic chemical reform, I have to admit that very little has changed. Now I am watching the fracking boom – which uses and releases chemical carcinogens, endocrine disruptors, and developmental toxicants and enjoys exemptions from most of our federal environmental laws – undo what little progress we have made and hurtle us further down the road toward the catastrophe of climate change.
Here is what I am now convinced of: the oil, gas, and coal industries – and all the hydrocarbon carcinogens they produce and release – will not be dismantled by good data alone.
And here, from cell block D, are my recent observations: having been arrested three days prior to a cancer checkup, the latter, while deeply familiar, was far more frightening than the former. The images from my 2013 fingerprinting were far less terrifying than those from my 1995 colonoscopy. And lying motionless for 45 minutes in an MRI tube is a bigger ordeal than five days in 24-hour lockup. In a jail cell, you can reacquaint yourself with the bible, you can do pushups, you can think."
Link: http://www.facebook.com/notes/raising-elijah-by-sandra-steingraber/sandra-steingraber-letter-from-chemung-county-jail-part-3-a-message-to-fellow-ca/573687715985048
Wednesday, April 24, 2013
"Le Jour de la Terre à l'heure de la radicalisation
Photo: Robert Skinner, La Presse
Charles Côté
La Presse
Cela fait plus de 15 ans, depuis l'adoption du protocole de Kyoto, qu'il n'y a aucun progrès politique dans le dossier climatique. Au contraire, le seul traité international contraignant dans le domaine du climat est mort l'an dernier sans laisser de descendant. Le Canada lui a donné le coup de grâce en devenant le seul pays à s'en retirer. Et depuis 15 ans, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter. En fait, elles n'ont jamais augmenté si vite que dans les années 2000.
Tout est en place pour une radicalisation des mouvements écologistes, et c'est ce qu'on constate.
Les groupes autochtones d'Amérique du Nord ont promis de lutter par tous les moyens contre les projets de pipelines. Des scientifiques réputés entrent dans l'arène politique. Et les tactiques de désobéissance civile sont jugées de plus en plus acceptables par une partie du mouvement écologiste et certains observateurs.
«On va assister à une montée de mouvements plus radicaux face aux sables bitumineux et aux projets de pipelines cette année, affirme Steven Guilbeault, d'Équiterre. Ça va de plus en plus mal de plus en plus vite. Et les gens comprennent que la réponse politique globale est totalement inadéquate.»
En février, Michael Brune, le directeur général de l'une des plus vieilles organisations écologistes américaines, s'est fait arrêter après s'être enchaîné aux grilles de la Maison-Blanche en signe de protestation contre le projet de pipeline Keystone XL. C'était la première fois en 120 ans d'existence que le Sierra Club encourageait et participait à une tactique de désobéissance civile.
Dans une lettre ouverte au New York Times, M. Brune a évoqué la «fière tradition de désobéissance civile aux États-Unis» qui a servi à «renforcer nos valeurs les plus fondamentales». Trois semaines plus tard, à la veille d'une grande manifestation contre Keystone, la tactique a reçu un appui de Thomas L. Friedman. Le chroniqueur centriste du Times encourageait le militant Bill McKibben et son organisation, 350.org, à «faire les fous». «Je parle de fou comme s'enchaîner à la Maison-Blanche et bloquer la circulation au Capitole», a-t-il écrit.
Michael Brune avait été arrêté en compagnie de James Hansen. Le célèbre climatologue a récemment pris sa retraite de la NASA parce qu'il veut «aider à faire comprendre au public l'urgence d'agir contre les changements climatiques».
Un autre scientifique réputé a lui aussi sauté dans l'arène publique récemment. Un des plus réputés climatologues canadiens, Andrew Weaver, est candidat du Parti vert à l'élection provinciale de Colombie-Britannique du 14 mai prochain.
«En 2009, j'ai été interviewé pour le documentaire Revolution de Rob Stewart et j'ai dit que les scientifiques avaient fait leur travail et que c'était au tour des politiciens, relate M. Waever en entrevue avec La Presse. Nous sommes en 2013 et nous sommes toujours enlisés. J'ai passé 25 ans de ma vie à étudier et expliquer la science. Maintenant, je crois que comme scientifique je dois en faire plus. Et il y a combien de scientifiques en politique? Marc Garneau et c'est à peu près tout?»
Sa position sur les sables bitumineux est plus nuancée que celle de James Hansen, pour qui leur exploitation est «la fin de partie pour le climat».
«Les sables bitumineux sont une ressource remarquable, mais cela ne veut pas dire qu'il faut se précipiter pour les exploiter le plus vite possible, dit M. Weaver. C'est comme si on dépensait tout notre héritage sur un gros party. Et il y a tellement de choses qui clochent avec leur exploitation actuellement en matière de pollution.»
Une position nuancée qui l'empêche de faire comme plusieurs autres et saisir les projets de pipelines comme symboles d'une lutte plus grande pour stabiliser le climat. «Je ne suis pas contre les sables bitumineux, dit-il.
Pour moi, ils sont le symptôme d'un mal plus grand, soit notre dépendance aux hydrocarbures.»
Pour l'écosocioloque Laure Waridel, l'engagement de scientifiques est révélateur. Il s'est concrétisé d'ailleurs hier dans la participation à la Marche pour la Terre, dont elle est porte-parole. Pour sa deuxième année, l'événement appelle à «stopper le développement des énergies fossiles».
«C'est intéressant de voir qu'on a rallié des groupes de scientifiques, de médecins et des syndicats même si le thème est plus radical que l'an dernier, dit Mme Waridel. C'est la manifestation de quelque chose de beaucoup plus profond. Les scientifiques réalisent que de partager leurs connaissances n'est pas assez. Il faut qu'ils se mobilisent autrement.»"
Lien: http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201304/22/01-4643422-le-jour-de-la-terre-a-lheure-de-la-radicalisation.php
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Earth Day: time to get tough
The Kyoto Protocol has been signed 15 years ago, now, and there is no political progress to be found in the climate file. On the contrary: the only constraining international treaty for the climate died last year with no offspring. Canada finished it off by becoming the only country to back out. And for the last 15 years, the world greenhouse gases emissions continue to increase. Indeed, they have never climbed so fast since year 2000.
All the conditions are there to see the environmental movements toughen their stance, and that's what is happening.
The First Nations of North America have promised to stop by all means possible the pipeline projects. Renowned scientists enter the political scene. And civil disobedience tactics are more and more accepted by some environmental movements and a few observers.
"There's a rise of movements more radical against the tar sands and pipeline projects this year, says Steven Guilbeault of Équiterre. It's getting worse faster an faster. And people are starting to understand that the world political reaction is totally inadequate."
In February, Michael Brune, CEO of one of the oldest American environmental organization, was arrested after having chained himself to the White House fence to protest against the Keystone XL pipeline. It was the first time in 120 years of the Sierra Club's existence that it agreed to participate and promote a tactic of civil disobedience.
In an open letter published in The New York Times, Mr Brune talked about the proud tradition of social disobedience in the United States that helped enforce our more basic fundamental values. Three weeks later, the eve of a big rally against Keystone, the tactic got approval from Thomas L. Friedman. The centrist columnist of the Times encouraged the activist Bill McKibben and his group, 350.org, to go crazy. "By going crazy, I mean chaining yourself to the the White House and stop traffic in the Capital" he wrote.
Michael Brune had been arrested, along with James Hansen. The famous climatic expert had recently retired from NASA because he wants to help make the public understand the urgency of working against climate change.
Another famous scientist also entered the public arena recently. One of the most famous climate change Canadian scientist, Andrew Weaver, is a candidate for the Green Party in the B.C. provincial elections this May 14.
"In 2009, I was interviewed for Rob Stewart's documentary "Revolution" and I said that the scientists had done their work and it was not the politicians turn to do theirs, recalls Mr Waever during an interview with La Presse. We are now in 2013 and nothing has changed. I spent 25 years of my life studying and explaining science. Now, I think that as a scientist, I must do more. And there are how many scientists in politics? Marc Garneau, and that would be all?"
His stance on the tar sands is more subtle than James Hansen's, who says that their extraction is the death of the climate.
"The tar sands are a remarkable resource, but it doesn't mean that we have to rush to exploit them as fast as possible, says Mr Weaver. It's like wanting to spend a whole inheritance on a big party. And there are so many things going wrong during their exploitation right now because of the pollution."
A nuanced position that prevents him to do like others and use the pipeline projects as symbols of a greater battle to stabilize the climate. "I am not against the tar sands, he says, For me, they are the symptom of a greater sickness, our dependence of hydrocarbons."
For the environmentalist Laure Waridel, the involvement of scientists is revealing. A perfect example came up yesterday (the march for Earth Day in Montreal) in the participation of the March for the Earth, of which she is spokesperson. For the second year, the event calls for stopping the promotion of fossil fuels.
"It's interesting to see the rallying of scientific groups, doctors and labour unions, even if the theme is more radical than last year's, says Ms Waridel. It's the manifestation of something much more deep. The scientists realize that sharing their knowledge is not enough. They have to mobilize some other way."
Charles Côté
La Presse
Cela fait plus de 15 ans, depuis l'adoption du protocole de Kyoto, qu'il n'y a aucun progrès politique dans le dossier climatique. Au contraire, le seul traité international contraignant dans le domaine du climat est mort l'an dernier sans laisser de descendant. Le Canada lui a donné le coup de grâce en devenant le seul pays à s'en retirer. Et depuis 15 ans, les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter. En fait, elles n'ont jamais augmenté si vite que dans les années 2000.
Tout est en place pour une radicalisation des mouvements écologistes, et c'est ce qu'on constate.
Les groupes autochtones d'Amérique du Nord ont promis de lutter par tous les moyens contre les projets de pipelines. Des scientifiques réputés entrent dans l'arène politique. Et les tactiques de désobéissance civile sont jugées de plus en plus acceptables par une partie du mouvement écologiste et certains observateurs.
«On va assister à une montée de mouvements plus radicaux face aux sables bitumineux et aux projets de pipelines cette année, affirme Steven Guilbeault, d'Équiterre. Ça va de plus en plus mal de plus en plus vite. Et les gens comprennent que la réponse politique globale est totalement inadéquate.»
En février, Michael Brune, le directeur général de l'une des plus vieilles organisations écologistes américaines, s'est fait arrêter après s'être enchaîné aux grilles de la Maison-Blanche en signe de protestation contre le projet de pipeline Keystone XL. C'était la première fois en 120 ans d'existence que le Sierra Club encourageait et participait à une tactique de désobéissance civile.
Dans une lettre ouverte au New York Times, M. Brune a évoqué la «fière tradition de désobéissance civile aux États-Unis» qui a servi à «renforcer nos valeurs les plus fondamentales». Trois semaines plus tard, à la veille d'une grande manifestation contre Keystone, la tactique a reçu un appui de Thomas L. Friedman. Le chroniqueur centriste du Times encourageait le militant Bill McKibben et son organisation, 350.org, à «faire les fous». «Je parle de fou comme s'enchaîner à la Maison-Blanche et bloquer la circulation au Capitole», a-t-il écrit.
Michael Brune avait été arrêté en compagnie de James Hansen. Le célèbre climatologue a récemment pris sa retraite de la NASA parce qu'il veut «aider à faire comprendre au public l'urgence d'agir contre les changements climatiques».
Un autre scientifique réputé a lui aussi sauté dans l'arène publique récemment. Un des plus réputés climatologues canadiens, Andrew Weaver, est candidat du Parti vert à l'élection provinciale de Colombie-Britannique du 14 mai prochain.
«En 2009, j'ai été interviewé pour le documentaire Revolution de Rob Stewart et j'ai dit que les scientifiques avaient fait leur travail et que c'était au tour des politiciens, relate M. Waever en entrevue avec La Presse. Nous sommes en 2013 et nous sommes toujours enlisés. J'ai passé 25 ans de ma vie à étudier et expliquer la science. Maintenant, je crois que comme scientifique je dois en faire plus. Et il y a combien de scientifiques en politique? Marc Garneau et c'est à peu près tout?»
Sa position sur les sables bitumineux est plus nuancée que celle de James Hansen, pour qui leur exploitation est «la fin de partie pour le climat».
«Les sables bitumineux sont une ressource remarquable, mais cela ne veut pas dire qu'il faut se précipiter pour les exploiter le plus vite possible, dit M. Weaver. C'est comme si on dépensait tout notre héritage sur un gros party. Et il y a tellement de choses qui clochent avec leur exploitation actuellement en matière de pollution.»
Une position nuancée qui l'empêche de faire comme plusieurs autres et saisir les projets de pipelines comme symboles d'une lutte plus grande pour stabiliser le climat. «Je ne suis pas contre les sables bitumineux, dit-il.
Pour moi, ils sont le symptôme d'un mal plus grand, soit notre dépendance aux hydrocarbures.»
Pour l'écosocioloque Laure Waridel, l'engagement de scientifiques est révélateur. Il s'est concrétisé d'ailleurs hier dans la participation à la Marche pour la Terre, dont elle est porte-parole. Pour sa deuxième année, l'événement appelle à «stopper le développement des énergies fossiles».
«C'est intéressant de voir qu'on a rallié des groupes de scientifiques, de médecins et des syndicats même si le thème est plus radical que l'an dernier, dit Mme Waridel. C'est la manifestation de quelque chose de beaucoup plus profond. Les scientifiques réalisent que de partager leurs connaissances n'est pas assez. Il faut qu'ils se mobilisent autrement.»"
Lien: http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201304/22/01-4643422-le-jour-de-la-terre-a-lheure-de-la-radicalisation.php
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Earth Day: time to get tough
My translation of article signed by Charles Côté published in La Presse newspaper April 22 2013
The Kyoto Protocol has been signed 15 years ago, now, and there is no political progress to be found in the climate file. On the contrary: the only constraining international treaty for the climate died last year with no offspring. Canada finished it off by becoming the only country to back out. And for the last 15 years, the world greenhouse gases emissions continue to increase. Indeed, they have never climbed so fast since year 2000.
All the conditions are there to see the environmental movements toughen their stance, and that's what is happening.
The First Nations of North America have promised to stop by all means possible the pipeline projects. Renowned scientists enter the political scene. And civil disobedience tactics are more and more accepted by some environmental movements and a few observers.
"There's a rise of movements more radical against the tar sands and pipeline projects this year, says Steven Guilbeault of Équiterre. It's getting worse faster an faster. And people are starting to understand that the world political reaction is totally inadequate."
In February, Michael Brune, CEO of one of the oldest American environmental organization, was arrested after having chained himself to the White House fence to protest against the Keystone XL pipeline. It was the first time in 120 years of the Sierra Club's existence that it agreed to participate and promote a tactic of civil disobedience.
In an open letter published in The New York Times, Mr Brune talked about the proud tradition of social disobedience in the United States that helped enforce our more basic fundamental values. Three weeks later, the eve of a big rally against Keystone, the tactic got approval from Thomas L. Friedman. The centrist columnist of the Times encouraged the activist Bill McKibben and his group, 350.org, to go crazy. "By going crazy, I mean chaining yourself to the the White House and stop traffic in the Capital" he wrote.
Michael Brune had been arrested, along with James Hansen. The famous climatic expert had recently retired from NASA because he wants to help make the public understand the urgency of working against climate change.
Another famous scientist also entered the public arena recently. One of the most famous climate change Canadian scientist, Andrew Weaver, is a candidate for the Green Party in the B.C. provincial elections this May 14.
"In 2009, I was interviewed for Rob Stewart's documentary "Revolution" and I said that the scientists had done their work and it was not the politicians turn to do theirs, recalls Mr Waever during an interview with La Presse. We are now in 2013 and nothing has changed. I spent 25 years of my life studying and explaining science. Now, I think that as a scientist, I must do more. And there are how many scientists in politics? Marc Garneau, and that would be all?"
His stance on the tar sands is more subtle than James Hansen's, who says that their extraction is the death of the climate.
"The tar sands are a remarkable resource, but it doesn't mean that we have to rush to exploit them as fast as possible, says Mr Weaver. It's like wanting to spend a whole inheritance on a big party. And there are so many things going wrong during their exploitation right now because of the pollution."
A nuanced position that prevents him to do like others and use the pipeline projects as symbols of a greater battle to stabilize the climate. "I am not against the tar sands, he says, For me, they are the symptom of a greater sickness, our dependence of hydrocarbons."
For the environmentalist Laure Waridel, the involvement of scientists is revealing. A perfect example came up yesterday (the march for Earth Day in Montreal) in the participation of the March for the Earth, of which she is spokesperson. For the second year, the event calls for stopping the promotion of fossil fuels.
"It's interesting to see the rallying of scientific groups, doctors and labour unions, even if the theme is more radical than last year's, says Ms Waridel. It's the manifestation of something much more deep. The scientists realize that sharing their knowledge is not enough. They have to mobilize some other way."
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