Monday, March 31, 2014
Sunday, March 30, 2014
Saturday, March 29, 2014
Thursday, March 27, 2014
Il pleut des pelles sur Québec solidaire
Texte de Eric Beaudry, Militant socialiste publié ici: http://quebec.huffingtonpost.ca/eric-beaudry/elections-quebec-quebec-solidaire-qs_b_5002617.html
Il y a une légende urbaine qui circule présentement dans les médias, sur les réseaux sociaux et probablement un peu partout ailleurs également. Il y a plusieurs versions, mais ça ressemble à ceci:
« Les candidat(e)s, les militant(e)s et les idées de Québec Solidaire sont déconnectés de la réalité. » Le tout sous-entendant bien évidemment que les autres partis et leurs idées sont connectés à la réalité et terre à terre ...
La réalité c'est que la croissance économique viable de 3% stable par année est finie depuis les années 80, mais il y a toujours un clown prêt à se vendre pour nous convaincre qu'on peut refaire partir la machine comme avant. Cette société qui mise tout sur la croissance s'essouffle à tous les niveaux et rencontre ses limites matérielles, sociales et écologiques de plus en plus à chaque jour.
Il y a plus d'un million de personnes sous antidépresseurs au Québec pour les aider à ne pas craquer au quotidien. Trop de pression, produire plus à tous les ans, sans arrêt, pour le même salaire indexé et les revenus qui stagnent? L'austérité se multiplie au même rythme que les profits record des grandes banques et de l'argent qui s'accumule dans les paradis fiscaux. Le cancer de la spéculation et de l'hyper-spéculation commencent à se généraliser mondialement. Il suffit de penser à la Grèce et les subprimes en 2008. Nous ressentons encore les conséquences de cette crise ridicule provoquée par Goldman Sachs et des banques américaines puisque rien n'a changé.
Québec Solidaire, ses candidat(e)s et ses militant(e)s pour ceux que je connais, ont au moins conscience de ces problèmes même sans avoir des solutions parfaites ou les bonnes approches pour plaire à tous. La journée où la bonne crise éclatera en Arabie Saoudite, que le peuple soumis se réveillera pour reprendre ses droits sur son pétrole (du vrai celui-là) et que le prix à la pompe triplera avec une inflation insoutenable, vous vous souviendrez qu'en 2014, au moins un de la bande vous avait averti en affichant des pancartes qu'on aurait peut-être dû réfléchir collectivement sur ce sujet au lieu de s'obstiner sur des détails. Les autres proposent de détruire notre propre cour avec une idée fondée sur des espoirs, des soupçons, beaucoup de spéculation et un spin médiatique. C'est ça être terre à terre et réaliste? Faites-moi rire! Être déconnecté de la réalité, c'est considérer le pétrole et des entreprises comme Junex et Pétrolia comme des vieux amis fidèles qui nous épauleront dans tous nos projets pour des générations à venir avec un prix compétitif comme dans le bon vieux temps. Des vampires prêts à tout sucer pour 1$ de profit.
Sur 15-20 ans, le projet d'électrification des transports à 100% avec notre entreprise électrique nationalisée est plus réaliste et plus profitable pour tous. Même si on réalise juste 50% de l'objectif, c'est mieux que d'aller creuser notre propre cochonnerie au fond de l'eau ou sur une île et espérer premièrement en trouver, deuxièmement qu'il n'y ait pas de désastre écologique et troisièmement que des entreprises privées cotées en bourse nous revendent notre pétrole à rabais. Quand j'entends des gens faire des prédictions sur notre utilisation du pétrole en parlant de l'an 2030 et au-delà, j'aimerais voir leur boule de cristal. Des nouvelles technologies peuvent apparaître dans trois mois, une guerre coûteuse en pétrole peut se déclarer à tout moment ou ne tombez pas en bas de votre chaise si un jour on apprend qu'un ou deux pays parmi les grands producteurs de pétrole ont légèrement menti sur la quantité de leurs réserves et qu'il en reste moins qu'on pensait. Si la Chine continue sa croissance fulgurante, c'est elle qui consommera le pétrole avec son énorme pouvoir d'achat. Seulement 2% des Chinois possèdent une voiture et cette tendance est à la hausse parce que la voiture représente le nouveau rêve de liberté pour eux, marchant dans les traces des Américains des années 50. La compétition pour les dernières gouttes de pétrole sera très féroce dans les prochaines décennies. L'hydroélectricité est locale, abondante et pas très polluante. C'est le choix logique ou le pari le moins risqué pour le Québec.
Est-ce que Québec solidaire réglerait tous les problèmes et qu'on nagerait dans le bonheur? Non, il faut être vraiment naïf pour le penser. Mais je suis certain que continuer de vivre collectivement dans le rêve américain mènera au désastre avant longtemps. Croire que ce monde ne subira pas de profonds bouleversements dans les années à venir est la vraie utopie et ceux qui le nient sont les gens les plus déconnectés et les plus aveugles de notre société. Avancer dans le consumérisme et l'individualisme comme des esclaves heureux qui réclament plus d'heures de travail pour toujours acheter plus afin de se divertir de leur servitude n'est pas du progrès. C'est du pelletage de merde par avant, à crédit + les intérêts dans bien des cas. Nier le problème en groupe ne le fera pas disparaître. Se goinfrer dans le consumérisme ou les Nordiques pour l'oublier non plus. Il y a des partis politiques et des militant(e)s qui sont meilleurs que d'autres pour la négation de ces problèmes et la fuite en avant.
Le PQ, le PLQ et la CAQ sont trois partis bourrés d'opportunistes prêts à tout pour prendre et garder le pouvoir, mais surtout flatter le système dominant dans le bon sens du poil. Cherchant uniquement des candidat(e)s avec un nom connu du grand public comme un junkie en manque cherche de l'héroïne un samedi soir. Avec n'importe quel de ces trois partis, nous sommes assurés d'une continuité de la même lente agonie. Ce n'est qu'acheter du temps et repousser l'inévitable.
Au moins, Québec solidaire se propose comme le seul parti prêt à attaquer le lobby pharmaceutique qui gruge le budget santé à vue d'œil (PharmaQuébec est la meilleure idée réaliste proposée au Québec depuis longtemps) et le seul parti qui a l'audace de dire aux banques et aux entreprises que c'est avec leurs milliards dans les paradis fiscaux et ceux qui reviennent blanchis qu'ils vont financer une partie du programme. 32 000 milliards dans les paradis fiscaux, il est temps d'aller reprendre ce qui nous a été volé. Ambitieux et difficile, mais j'ai envie d'ajouter avec une pointe d'humour qu'au moins, eux, savent où il y a de l'argent disponible!
J'aime toujours mieux un projet osé que l'assurance du PQ, PLQ et la CAQ qui vont continuer de tendre notre cul bien haut aux entreprises privées en espérant récolter les miettes au gré de l'humeur du marché et des spéculateurs de Goldman Sachs. Et si les profits de l'entreprise ne sont pas au rendez-vous, ils seront prêts à vous faire payer la différence en diminuant leurs impôts, leurs tarifs d'électricité, leurs redevances minières, des subventions ou en augmentant simplement la charge fiscale de la majorité sans but précis sauf celui de la continuité du système actuel dominant. Encore une fois, c'est ça être connecté à la réalité et pragmatique? J'ai hâte d'atteindre votre niveau de sagesse.
Et pour ceux et celles qui s'apprêtent à voter pour le PQ, PLQ et CAQ : avant d'accuser QS d'être déconnecté de la réalité, je vérifierais à quel point vous vous êtes peut-être rentré la tête dans le sable avec vos partis de votre côté également. Parce que la journée où la réalité mondiale va nous rattraper, vous risquez de faire un ostie de saut si vous êtes encore en train de vous demander si l'abolition des commissions scolaires ou une cimenterie payée avec des subventions à un million par job aident le Québec à prospérer. Vous allez majoritairement voter pour ces trois partis parce que vous n'avez pas envie de voir du changement et c'est votre choix ou vous ignorez une bonne partie de l'état de notre monde sur les niveaux économiques, monétaires, sociaux et écologiques pour ne nommer que ceux-là. Alors, continuons avec ces grands partis jusqu'à l'épuisement. Je suis déjà habitué, vous aussi et le temps joue dans mon équipe.
J'aimerais dire à tous les gens qui supportent Québec Solidaire de prendre avec un grain de sel les accusations de pelleteux de nuages qui vous sont et seront lancés. Souvenez-vous que ça vient des médias qui sont dépendants et financés par les grandes entreprises, elles qui n'ont pas envie de partager leurs profits avec les projets de QS. Ça vient également des mêmes personnes qui écoutent les médias et qui votent pour le PQ et le PLQ en alternance depuis 44 ans avec une partie de la gang qui a « évolué » vers la CAQ. Ironiquement, ce sont ces gens-là qui admettent le plus souvent être écœurés et ne plus suivre la politique puisqu'ils sont tous pareils ou qu'ils n'ont pas le temps...
En terminant, si le gouvernement était vraiment au sommet de la chaîne alimentaire, la job ne paierait pas 135 000$ par année en étant obligé de quémander le poste à tous les 4 ans, affichant leurs tronches sur tous les poteaux de la ville. Les vrais chefs et décideurs n'ont pas besoin d'aller faire semblant d'être contents de serrer des mains au centre d'achat et servir des poutines. Ceci dit, quand j'ai l'opportunité de voter pour des gens passionnés qui se proposent de brasser un peu le système, je les encourage à continuer. Élection, piège à con? Ouais, seulement pour ceux qui avaient la prétention qu'un vote vaut de l'or, que le gouvernement peut tout changer et qu'ils ont maintenant du duct tape sur la bouche en ne pouvant plus chialer contre la politique ou sur rien d'autre pour 4 ans. Moi le 7 je vote, je me saoule et le lendemain je continue mon chemin en espérant qu'on parle un jour des vraies affaires.
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My translation of above opinion piece:
There is an urban legend going around on different medias, social networks and probably almost everywhere right now. There are a few versions, but it looks like this:
"The candidates, the activists and the ideas of Québec Solidaire are disconnected from reality." The unstated meaning of course being that the other partys and their ideas are connected to reality and down to earth...
In reality, sustainable economic growth maintained at 3% per year is over and done with since the 80s, but there is always a clown ready an willing to promote this in order to convince us that the machine can be restarted as before. This society whose goal is forever growth is out of breath on all counts and is reaching material, social and ecological limits, more and more every day.
There is more than a million people taking antidepressant (drugs) in Quebec to avoid breakdown every day. Too much pressure, to produce more every year, non-stop, for the same indexed salary and stagnant incomes? Austerity is gaining at the same rate as record profits of the big banks and money accumulates in tax havens. Speculation cancer and over speculation are starting to be the norm worldwide. Just think of Greece and the sub primes of 2008. We are still feeling the consequences of this ridiculous crisis provoked by Goldman Sachs and American banks because nothing has really changed.
Québec Solidaire, its candidates and its activists that I know at least are aware of these problems, even though they may not have the ideal solutions or the right approach to please everyone. The day when a real crisis will explode in Saudi Arabia, when the subservient mass will wake up to demand respect of its rights over its oil (it is real over there!) and the price at the pump will triple during an impossible inflation, you will remember that in 2014, at least someone will have warned you with his signs that we should have collectively reflected about this instead of arguing about details. The others propose to destroy our own backyard because of an idea based of hope, suspicions, a lot of speculation and media spin. That is being down to earth and being realist? Make me laugh! Being disconnected from reality, it is thinking that oil and corporations like Junex and Petrolia are old true friends that will help us in all our projects for future generations with competitive prices like in the good old days. More like vampires ready to suck it all for $1 profits.
On a span of 15 to 20 years, the project of 100% electrification of transportation with our nationalized electric plan is more than realistic and more profitable for all. Even if we only attain 50% of our objective, that is better than digging out our own junk from the bottom of the ocean or on an island and hope first of all to find some, then hope to avoid an environmental disaster and third, hope that private enterprise on the stock market will sell us back our oil at a bargain price. When I hear people make predictions on our consumption of oil in 2030 and beyond, I would sure like to see their crystal ball. New technologies can appear in the next few months, a costly oil war can happen any time, or don't fall off you chair if one day we hear that one or 2 big oil producing countries had lied a bit about their reserves and there is less left than we thought. If China continues to grow so quickly, it will be the country that will burn the oil because of it's incredible buying power. Only 2% of Chinese own a car and that can only go up because the car represents the new dream of liberty for them, following the example of the Americans of the 50s. The competition for the last drops of oil will be terrible during the next decades. Hydro-electricity is local, plentiful and not very polluting. It is the logical choice and the less risky option for Quebec.
Can Québec Solidaire solve all the problems and make us all happy? No. One has to be very naive to think so. But I am sure that to go on living collectively the American Dream will bring disaster very soon. To believe that the world will not go through important turmoil during the coming years is the real utopia and those that deny it are the ones the most disconnected and the most blind in our society. To continue consumerism and individualism like happy slaves that ask for more work hours so that they can buy more to amuse themselves and forget their servitude is not progress. It pushing the bullshit forward, on credit plus interests in most cases. To deny the problem collectively will not make it disappear. Binging in consumerism or hockey will not make us forget either. There are political parties and activists that are better than others in being in denial of these problems and avoiding to deal with reality.
The PQ, the PLQ and the CAQ are 3 partys full of opportunists ready to do anything to win and stay in power, but especially maintain the dominant system as it is. Choosing only candidates with a public recognition like a junkie looking for a hit on a Saturday night. With any one of those partys, we are sure of worsening this long slow agony. It would only buying us time and delay the unavoidable.
At least Québec Solidaire is the only party ready to attack head on the pharmaceutical lobby that eats up the health budget (PharmaQuébec is the best realistic idea put forward in a long time) and the only party that dares tell the banks and the companies that it is their billions hiding in tax havens and those that come back clean that will finance a part of the program. The $32,000 billions hiding in tax havens! It is about time we get back what was stolen from us. Ambitious and difficult, but I might add with a smile, that at least they know where available money is!
I always prefer a bold project rather that the knowledge that the PQ, the PLQ and the CAW will continue to make us vulnerable to being shafted by private enterprise hoping to pick the crumbs left by the market fluctuations and the Goldman Sachs speculators. And if the profits of the companies don't come to be, they will be willing to make us pay up for the difference by lowering their taxes, their electricity rates, their mining royalties, their subsidies or by simply increasing the fiscal load of the majority simply to have this present dominant system going on. Once again, is that being connected to reality and being pragmatic? I can't wait to be so knowledgeable.
And for those that still want to vote for the PQ, the PLQ and the CAQ: before accusing QS of not being connected to reality, I would look again to check if you may have put your head in the sand along with your party. Because the day when worldwide reality catches up with us, you might be very surprised if you will still wonder about closing school boards or a cement plant paid with subsidies at one million per job that are meant to keep Quebec's prosperity. You shall vote for these 3 partys in majority because you don't wish to see change and it is your choice, or you are unaware of the status of our world, economically, financially, socially and environmentally, for example. So, let us continue with those major partys till we drop. I am already used to it, and so are you, and time is on my side.
I would like to say to all who support Québec Solidaire to take with a grain of salt the accusations coming from the procrastinators that will be sent our way. Remember that they come from the media that are dependent on and financed by big corporation, that they do not want to share their profits in the QS projects. They also come from the same people who listen to the media and vote for the PQ and the PLQ back and forth for the past 44 years, along with the ones that have "evolved" into the CAQ. Ironically, those are the same that admit more often than not that they are disgusted and do not follow politics because they are all the same or that they don't have the time...
Finally, if the government was really on top of the food chain, the job would not pay $135,000 per year and forced to work for the position every 4 years, putting up signs on poles in our cities. The real bosses and those that make all the decisions don't need to make believe they are happy to shake your hand in shopping malls and serve out meals to the poor. That said, when I have the opportunity to vote for passionate people that talk about shacking up the system a bit, I encourage them. Are elections traps for stupid people? Yeah, only for those that thought that one vote is worth gold, and that the government can change everything and that they now have duct tape over their mouths because they can no longer criticize politics or nothing else for the next 4 years. As for me, on the 7th, I will vote, I will take a drink and next day, I will go on my merry way, hoping that one day, someone will deal with the real stuff.
Wednesday, March 26, 2014
Méthane dans l'eau de Gaspé : Québec se veut rassurant
Le ministère de L'Environnement assure que les niveaux de méthane détectés dans des puits de Gaspé ne présentent pas de risque pour l'environnement ni pour la santé.
Une étude hydrogéologique réalisée dans 75 puits situés dans un rayon de 2 km autour du puits Haldimand no4 de la firme Pétrolia démontre la présence d'une certaine quantité de méthane dans l'eau.
Deux des puits analysés ont affiché des concentrations de 10 et de 11 mg par litre, ce qui est supérieur au seuil de 7 mg par litre, à partir duquel le ministère recommande la mise en place de mesures préventives.
Le ministère soutient toutefois que les concentrations deviennent critiques à partir de 28 mg par litre. Le ministère conclut qu'une certaine concentration de méthane dans l'eau est normale.
Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2014/03/10/004-gaspesie-puits-methane.shtml
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My translation:
Methane is Gaspé water: Quebec wants to reassure us
The Environment Ministry wants to assure us that the methane concentrations measured in some Gaspé wells are not dangerous for the environment or human health.
A hydro geological study made on 75 wells within a 2km radius around the Perolia well Haldimand no. 4 detected some methane in water.
Two of the tested wells ha concentrations of 10 and 11 mg per liter, which is over the accepted norm of 7mg per litre, the threshold where the Ministry recommends preventive measures.
The Ministry adds that the concentrations become critical at 28 mg per liter. The Ministry comes to the conclusion that a certain concentration of methane in water is normal.
Tuesday, March 25, 2014
Monday, March 24, 2014
Sunday, March 23, 2014
ODE TO JESSICA
others will arrive/ to join the crusade for what is right
although you are just one
you only need one to begin to
change the world
although you are just one
others will arrive
to join the crusade for what is right
although you are just one
begin your work
and we will follow where you lead (we no longer follow them)
although you are just one
you are never alone
we work together to help the children of Alberta
although you are just one
we understand that you are working
for the people of Alberta
although you are just one
and although the Tories have wounded you
in every way we understand your will which is our will
although you are just one
your words will not be erased
if you fall we fall as well as do our children
although you are just one
we are all in this together
we work for those who come after us
Link: http://readingchildrensbooks.blogspot.ca/2014/03/others-will-arrive-to-join-crusade-for.html
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Ma traduction libre:
D'autres vont arriver - pour se joindre à la croisade pour ce qui est juste
bien que tu n'es qu'une
une seule suffit pour commencer
à changer le monde
bien que tu n'es qu'une
d'autres viendront
pour se joindre à la croisade pour ce qui est juste
bien que tu n'es qu'une
commence ton travail
et nous suivrons là où tu nous guides (nous ne les suivons plus, eux)
bien que tu n'es qu'une
tu n'es jamais seule
nous travaillons ensemble pour aider les enfants de l'Alberta
bien que tu n'es qu'une
nous comprenons que tu travailles
pour les gens de l'Alberta
bien que tu n'es qu'une
et bien que les Tories t'ont fait mal
de toutes les façons possible nous comprenons ta volonté qui est la nôtre aussi
bien que tu n'es qu'une
nos mots ne seront pas effacés
si tu tombes nous tombons nous aussi ainsi que nos enfants
bien que tu n'es qu'une
nous sommes tous ensembles
nous travaillons pour ceux qui viendront après nous
Saturday, March 22, 2014
Friday, March 21, 2014
Gastem v. Ristigouche-Sud-Est
Poursuite de Gastem contre Ristigouche-Sud-Est : la cause sera entendue
La juge de la Cour supérieure du Québec, Lise Bergeron, rejette la requête en irrecevabilité déposée par la Municipalité de Ristigouche-Sud-Est.
La pétrolière Gastem soutenait que l'adoption par la Municipalité en mars 2013 d'un règlement sur la protection des sources d'eau potable l'avait obligée à stopper ses travaux et constituait une forme d'expropriation. La situation, explique Gastem, l'avait aussi amenée à céder ses droits à Pétrolia.
La Municipalité, qui fait face à une poursuite de 1,5 million de dollars de la part de Gastem, prétendait que le recours de Gastem constituait une sorte de poursuite bâillon considérant, notamment la capacité de payer du village de 180 contribuables.
La Cour supérieure en a jugé autrement.
Dans sa décision, la juge Bergeron relève que Gastem avait obtenu son permis de forage un an avant l'adoption du règlement municipal.
La juge note que la pétrolière avait investi près 1,5 million de dollars en travaux préparatoires. La juge estime donc que la poursuite de Gastem n'est ni abusive ni une poursuite bâillon et que par conséquent l'affaire devrait être entendue devant le tribunal.
Aucune date n'a encore été fixée pour la suite des procédures. Le PDG de Gastem, Raymond Savoie, a refusé de commenter.
Lien: http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2014/03/19/005-gaspesie-gastem-petroliere.shtml
Photo: CHAUTVA
This is my translation of the article above:
Gastem's lawsuit against Ristigouche-Sud-Est will go to court
Lise Bergeron, judge of the Quebec Superior Court, denies the motion to dismiss filed by the municipality of Ristigouche-Sud-Est.
The oil company Gastem argued that the municipal bylaw voted in by the Municipality in March 2013 that protects drinking water sources forced it to stop work and was some form of expropriation. This situation, argued Gastem, also made it give its (mining) rights to Petrolia.
The Municipality, facing a lawsuit of $1,5 million from Gastem, argued that Gastem's appeal was some form of SLAPP, considering the ability to pay from the small village of 180 taxpayers.
Superior Court has decided otherwise.
In its decision, judge Bergeron mentions that Gastem had obtained its drilling permit one year before the adoption of the municipal bylaw.
The judge adds that the oil company had invested almost $1,5 million in preparation work. The judge rules that Gastem's lawsuit is not abusive, nor a SLAPP, and thus can proceed in court.
No date has been decided upon for the ongoing proceedings. Raymond Savoie, Gastem's CEO, has refused to comment.
Thursday, March 20, 2014
Suis-je coupable?
Photo: Radio-Canada
Jusqu'à quel point peut-on blâmer l'individu pour les problèmes environnementaux et sociaux qui menacent notre civilisation? Une personne peut-elle changer la façon dont un pays est géré, la façon dont une corporation fait ses affaires?
Au fil des années, ai-je fait tout mon possible pour diminuer mon empreinte environnementale et encourager les autres d'en faire de même?
http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2007/12/04/vivre-ensemble
http://www.journaldechambly.com/2013/10/23/une-fervente-environnementaliste
http://www.oeilregional.com/2012/10/26/loin-detre-accessibles
http://www.mcgilldaily.com/2008/10/quebecers_decry_industrial_hog_expansion/
http://www.chamblyexpress.ca/Communaute/Environnement/2012-01-14/article-2863733/Un-nouvel-organisme-pour-proteger-l%26rsquoecosysteme-du-bassin-de-Chambly/1
http://www.canada.com/story_print.html?id=1c1b384d-1d55-459f-91b2-ec1bceb7b2b0&sponsor=
http://www.journaldest-bruno.qc.ca/2012/07/27/debordement-deaux-usees-dans-le-richelieu
et enfin (voir chapitre 11): http://gaiapresse.ca/documents/Porcheries.pdf
Finalement, doit-on blâmer le 1% ou le 99%? Je pense que nous sommes tous dans le même bateau, et nous allons tous caler tôt ou tard.
Photo: NASA
Jusqu'à quel point peut-on blâmer l'individu pour les problèmes environnementaux et sociaux qui menacent notre civilisation? Une personne peut-elle changer la façon dont un pays est géré, la façon dont une corporation fait ses affaires?
Au fil des années, ai-je fait tout mon possible pour diminuer mon empreinte environnementale et encourager les autres d'en faire de même?
http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2007/12/04/vivre-ensemble
http://www.journaldechambly.com/2013/10/23/une-fervente-environnementaliste
http://www.oeilregional.com/2012/10/26/loin-detre-accessibles
http://www.mcgilldaily.com/2008/10/quebecers_decry_industrial_hog_expansion/
http://www.chamblyexpress.ca/Communaute/Environnement/2012-01-14/article-2863733/Un-nouvel-organisme-pour-proteger-l%26rsquoecosysteme-du-bassin-de-Chambly/1
http://www.canada.com/story_print.html?id=1c1b384d-1d55-459f-91b2-ec1bceb7b2b0&sponsor=
http://www.journaldest-bruno.qc.ca/2012/07/27/debordement-deaux-usees-dans-le-richelieu
et enfin (voir chapitre 11): http://gaiapresse.ca/documents/Porcheries.pdf
Finalement, doit-on blâmer le 1% ou le 99%? Je pense que nous sommes tous dans le même bateau, et nous allons tous caler tôt ou tard.
Photo: NASA
Wednesday, March 19, 2014
Tuesday, March 18, 2014
Défendons la forêt!
ACTION EN COURS !
Tôt ce matin, des activistes et bénévoles de Greenpeace ont transformé la célèbre croix du Mont-Royal en immense balance de justice afin d’illustrer le déséquilibre des forces entre les pratiques destructrices de la plus grande forestière au Canada, Produits forestiers Résolu, et la piètre protection que nous offrons aux forêts publiques.
La forêt ne peut se défendre elle-même contre les pratiques dommageables de Résolu. Elle a besoin de notre soutien.
SIGNEZ la pétition sur www.defendonslaforet.ca/?fbqc18mar et encouragez la multinationale Produits forestiers Résolu à collaborer avec Greenpeace dans le développement de solutions pour nos forêts publiques !
Monday, March 17, 2014
Consultations publiques Poisson d'Avril?
CONSULTATION PUBLIQUE SUR LES ENJEUX LIÉS À L'EXPLORATION ET L'EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE DANS LE SHALE D'UTICA DES BASSES-TERRES DU SAINT-LAURENT - DÉBUT DE L'AUDIENCE PUBLIQUE LE 31 MARS 2014
La commission d'enquête du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), présidée par M. Denis Bergeron qui est secondé par Mme Gisèle Grandbois et M. John Haemmerli commissaires, tiendra la première partie de l'audience publique sur les enjeux liés à l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste dans le shale d'Utica des basses-terres du Saint-Laurent à compter dulundi 31 mars 2014 à 19 h.
Au cours de cette première partie de l'audience publique, la commission siégera à Saint-Hyacinthe et les citoyens pourront participer en direct par visioconférence au déroulement de l'audience à Bécancour et à Saint-Agapit.
Salle d'audience :
Salle Théâtre La Scène, 300, avenue de la Concorde Nord, Saint-Hyacinthe
Salles de visioconférence :
Église multifonctionnelle, 3025, avenue Nicolas-Perrot, Bécancour
Complexe des Seigneuries, Salle 203, 1080, avenue Bergeron, Saint-Agapit
Les séances seront diffusées en direct en mode audio et vidéo sur le site Web du BAPE à l'adresse www.bape.gouv.qc.ca. Il sera également possible de transmettre à la commission des questions en ligne à l'aide d'un formulaire électronique disponible au même endroit à compter du 31 mars 2014 à 19 h.
DÉMARCHE DE LA COMMISSION PAR THÈMES
Afin de permettre la meilleure compréhension possible des études commandées dans le cadre de l'évaluation environnementale stratégique sur le gaz de schiste, la commission a prévu d'orienter ses travaux en fonction de certains thèmes. Une ou des présentations débuteront chacune des séances et une période de questions suivra en fonction de ces thèmes. Cet exercice se veut un effort de diffusion et de vulgarisation des études réalisées, afin de permettre aux citoyens de mieux s'orienter dans l'ensemble de la documentation déposée.
Voici le calendrier des travaux de la commission pour la première semaine :
-----------------
31 mars, 19 h, Introduction
· Évaluation environnementale stratégique
· Le Shale d'Utica et le contexte géologique
· Description d'un projet type de gaz de schiste
------------------
1er avril, 13 h, Scénarios de développement et risques
· Scénarios de développement de l'industrie
· Analyse des risques naturels
· Gestion des risques
19 h, Eau
· Hydrologie des formations profondes
· Risques de contamination des eaux souterraines
--------------------
2 avril, 13 h, Eau
· Disponibilité de la ressource en eau
19 h, Eau
· Gestion des eaux de reflux et des boues de forage
----------------------
3 avril, 13 h, Impacts dans les communautés d'accueil
· Qualité de l'air
· Impact sonore
· Impacts visuels
· Impact sur le patrimoine
19 h, Eau,
· Gestion des eaux de reflux et des boues de forage
------------------------
4 avril, 13 hr, Impacts dans les communautés d'accueil
· Acceptabilité sociale
19 h, Impacts dans les communautés d'accueil
· Santé publique
· risques technologiques, qualité de l'air et de l'eau et qualité de vie
· santé psychologique et sociale
· Communautés autochtones
------------------------
*horaire sujet à changement
Les séances se poursuivront les 8, 9, 10, 15,16 et 17 avril 2014. Les détails seront annoncés dès que possible.
UNE AUDIENCE EN DEUX PARTIES
1. S'informer
L'audience publique se déroulera en deux parties. En présence des personnes-ressources invitées dans le but de répondre aux questions des participants, la première partie permettra à la population et à la commission de s'informer sur le dossier afin d'en prendre connaissance et de mettre en lumière ses divers enjeux.
2. S'exprimer
À l'occasion de la deuxième partie de l'audience publique, qui débutera le lundi 2 juin 2014, la commission recueillera l'opinion et les suggestions du public. Elle entendra alors toute personne, tout organisme, tout groupe ou toute municipalité qui désire s'exprimer sur le dossier, que ce soit sous forme de mémoire ou de présentation verbale.
La commission d'enquête dispose d'un délai maximal de huit mois pour accomplir son mandat. Le rapport du BAPE sera remis au plus tard le 28 novembre 2014, au ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, M. Yves-François Blanchet. Par la suite, le ministre dispose de 60 jours pour rendre public le rapport.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION ?
La documentation, dont les études commandées dans le cadre de l'évaluation environnementale stratégique sur le gaz de schiste et le rapport synthèse de ces études, est mise à la disposition de la population dans les centres de consultation régionaux suivants :
Bibliothèque de Bécancour, 1295, avenue Nicolas-Perrot, Bécancour ;
Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain, 2720, rue Dessaules, Saint-Hyacinthe ;
Bibliothèque Wilfrid-Laurier, 147, rue Saint-Denis, Laurier-Station.
L'ensemble du dossier est également disponible en version imprimée au bureau du BAPE à Québec, au 575, rue Saint-Amable, bureau 2.10 et à Montréal, à la Bibliothèque des sciences juridiques de l'Université du Québec à Montréal, Pavillon Hubert-Aquin, au 400, rue Sainte-Catherine Est, ainsi que dans le site Web du BAPE à l'adressewww.bape.gouv.qc.ca, sous la rubrique « Mandats en cours ».
Pour plus ample information, vous pouvez communiquer avec Mme Marie-Josée Harvey, coordonnatrice du secrétariat de la commission, ou avec Mme Julie Olivier, conseillère en communication, en composant le 418 643-7447 ou, sans frais, le1 800 463-4732. Vous pouvez également joindre la commission par courrier électronique à l'adresse suivante :gaz_de_schiste@bape.gouv.qc.ca.
Consulter la nouvelle: http://www.fil-information.gouv.qc.ca/Pages/Article.aspx?aiguillage=ajd&idMenuItem=1&idArticle=2203175520
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PUBLIC CONSULTATION ON THE ISSUES TIED TO THE EXPLORATION AND EXPLOITATION OF SHALE GAS IN THE UTICA SHALE OF THE ST.LAWRENCE LOWLANDS - BEGINNING OF THE PUBLIC HEARINGS MARCH 31 2014
The inquiry commission of the provincial environmental public hearings body (BAPE), presided by Mr Denis Bergeron and assisted by Mrs Gisèle Grandbois and Mr John Haemmerli, commissioners, will hold the first part of the public hearings on the issues tied to the exploration and the exploitation of shale gas in the Utica shale of the St.Lawrence Lowlands starting Monday March 31 at 7PM.
During the first part of the public hearings, the commission will be in St.Hyacinthe and the citizens will be able to participate live by videoconferencing with the hearings held in Bécancour and in St.Agapit.
Hearings room:
Salle Théâtre La Scène, 300, de la Concorde Nord Ave, Saint-Hyacinthe
Videoconference rooms :
Multifunctional Church, 3025, Nicolas-Perrot Ave, Bécancour
Des Seigneuries Complex, Room 203, 1080, Bergeron Ave, Saint-Agapit
The hearings will be broadcast in audio and video on the BAPE Website www.bape.gouv.qc.ca.
It will also be possible to present questions online to the commission with the help of an electronic form available at the same place starting March 31 2014 at 7PM.
APPROACH OF THE COMMISSION BY SUBJECTS
So to permit the best possible understanding of the studies ordered for the Strategic Environmental Assessment on shale gas, the commission has planned to organize its workings by certain themes. One or some presentations will start each of the hearings and a question period will follow according to the subject. This is done in an effort to broadcast and popularize of the said studies so that the citizens can better go through the presented documentation.
Here is the schedule of the commission hearings for the first week:
March 31, 7PM: Introduction
-Strategic Environmental Assessment
-The Utica shale and the geological context
-Description of a typical shale gas project
-----------------------
April 1, 1PM, Development and risk scenarios
-Scenarios of the development of the industry
-Analysis of the natural risks
-Risk management
7PM, Water
-Hydrology of deep formations
-Contamination risks of groundwater
----------------------
April 2, 1PM, Water
-Water availability
7PM, Water
· Management of flowback and drilling muds
----------------------
April 3, 1PM, Impacts on host communities
-Public health
-Technological risks, air and water quality, quality of life
-Psychological and social health
-Indigenous communities
------------------------
*schedules subject to changes
The hearings will go on April 8, 9, 10, 15,16 and 17 2014. Details will be available as soon as possible.
HEARINGS IN TWO PARTS
1. To inform
The public hearings will take place in 2 parts. With key resource persons invited to that they can answer questions coming from the participants, the first part will let the population and the commission inform themselves about this file and familiarize themselves and shed light on the many issues.
2. To express themselves
During the second part of the public hearings that will start Monday June 2 2014, the commission will receive the opinions and the suggestions coming from the public. It will then listen all people, groups or municipalities that wish to express themselves about this file, and this in paper form or oral presentation.
The committee of inquiry has at its disposal a maximum delay of 8 months to accomplish its mandate. The BAPE report will be submitted to the Minister of Environment Mr Yves-François Blanchet November 28 2014 at the latest. Afterwards, the Minister will have 60 days to make the report available to the public.
WHERE CAN THE DOCUMENTATION BE CONSULTED?
The documentation, like the studies requested by the Strategic Environmental Assessment on shale gas and the synthesis report of these studies is accessible by the population in the following regional consultation centers:
Bécancour Library, 1295, Nicolas-Perrot Ave, Bécancour ;
T.-A.-Saint-Germain Library, 2720, Dessaules Street, Saint-Hyacinthe ;
Wilfrid-Laurier Library, 147, Saint-Denis Street, Laurier-Station.
The whole of the file is also available in printed version at the office of the BAPE in Quebec, 575 Saint-Amable Street, office 2.10, and in Montreal, at the Library of Legal Sciences of the University of Quebec in Montreal, Hubert-Aquin Pavillion, 400, Sainte-Catherine East Street, and on the BAPE Website at l'adressewww.bape.gouv.qc.ca, under « Mandats en cours ».
For more information, you can contact Mrs Marie-Josée Harvey, coordinator of the secretariat of the commission, or with Mrs Julie Olivier, consultant in communication by calling 418 643-7447 or no charge at1 800 463-4732. You can also contact the commission by email: gaz_de_schiste@bape.gouv.qc.ca.
To keep in touch with the news: http://www.fil-information.gouv.qc.ca/Pages/Article.aspx?aiguillage=ajd&idMenuItem=1&idArticle=2203175520
Sunday, March 16, 2014
Saturday, March 15, 2014
Friday, March 14, 2014
Thursday, March 13, 2014
CMAVI à Québec
Photo: courtoisie
Mise en contexte:
En ce fameux vendredi d'août 2010, j'attendais l'autobus pour aller à Montréal. Une dame dans tous ses états attendait avec moi. En pas grand temps, on jasait de ce qui l'avait boulversée tout dernièrement: elle s'était retrouvée avec un camion gigantesque devant chez elle qui faisait des sondages sismiques qui ébranlait sa maison jusque dans ses fondations et sa toute nouvelle fosse sceptique. Les employés refusaient de lui expliquer exactement de quoi il s'agissait: ils lui ont remis un feuillet qui était très vague dans les détails. Le maire de la ville n'en savait pas plus.
Exécrée, elle avait appelé Radio-Canada et un journaliste s'est pointé chez elle le lendemain. L'entrevue avait réussi à percer le silence médiatique sur la fracturation hydraulique et la possible invasion du gaz de schiste au Québec: http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/08/21/003-gaz-schiste.shtml
En attendant l'autobus avec moi, pauvre Lise se demandait si elle avait bien fait: elle se doutait bien qu'elle avait jeté un projecteur sur un géant qui était bien plus puissant qu'elle!
Depuis, elle en a pris du poil de la bête, et les informations qu'elle a pu déterrer sur le sujet l'ont plongée dans un cauchemar dont elle aimerait bien en sortir.
Voici une reproduction d'un reportage d'Alex Bernard publié dans Le Journal de Chambly, édition du 12 mars 2014:
Une Mathiassoise en commission parlementaire
Le 18 février dernier, la Mathiassoise Lise Perreault faisait partie de la délégation du Collectif moratoire alternative vigilance intervention (CMAVI) qui s'est rendue à Québec. Les environnementalistes ont présenté un mémoire en faveur du moratoire sur l'exploitation et l'exploration du gaz de schiste devant une commission parlementaire de l'Assemblée nationale.
Ce passage devant la commission parlementaire a eu lieu 3 ans et demi jour pour jour après le passage des compagnies gazières sur le terrain de Mme Perreault. "C'est arrivé le 18 août 2010. Quand je l'ai réalisé, çà m'a un peu frappée et donné un sentiment d'accomplissement d'avoir été à Québec. Je tenais à être présente en respect de la non-acceptabilité sociale démontrée par l'opération "Vous n'entrerez pas chez nous". On avait alors reçu un appui important (de) la population", mentionne la coriace militante.
Le mémoire présenté par les membres du CMAVI traitait des risques liés à la fracturation et de l'importance de préserver les terres agricoles. Chaque année, 4,000 hectares de terres agricoles disparaissent au profit du développement et de l'industrie, souligne Mme Perreault.
Le Collectif disposait de 50 minutes pour présenter son mémoire et répondre aux questions des députés. "Qu'on le veuille ou non, c'est intimidant. Une commission parlementaire est un exercice musclé. Le temps de parole est restreint et il faut répondre aux questions sans dévier de son objectif. L'angle des questions change, selon qu'elles soient posées par u n membre du gouvernement ou de l'opposition. Il faut réagir rapidement et connaître ses dossiers. Il faut vraiment répondre aux questions. Il y a des aspects de la question qu'on aurait souhaité apporter mais on n'a pas eu l'occasion de le faire", ajoute-t-elle.
Mme Perreault affirme être satisfaite de son expérience. "Je trouvais çà important que les représentants du collectif proviennent de plusieurs régions du Québec. C'est un bel exemple de participation citoyenne qui ne se formalise pas des barrières administratives pour défendre l'environnement. On a la chance de vivre dans une démocratie. Plus on participe à ses modes de fonctionnement, plus on s'en fait les gardiens. Si on ne participe pas, il ne se passera pas grand-chose. Il faut se manifester et profiter des structures démocratiques de notre société mises à notre disposition."
Mme Perreault a toutefois dit être un peu déçue par l'impression qu'elle a eue des parlementaires qui semblaient souhaiter retarder à nouveau le projet de moratoire en attente de plus de données scientifiques.
"À la lecture du mémoire, il y a plusieurs choses qui sont claires. Les inspecteurs du ministère de l'Environnement ont confirmé des fuites inquiétantes dans plusieurs puits. On connaît la quantité incroyable d'eau et de produits chimiques nécessaires à la fracturation. Les preuves sont toutes là. Sans oublier que des gens du collectif sont allés en Pennsylvanie à trois reprises examiner la situation là-bas et constater tous les problèmes qu'ils ont liés à l'exploitaition à grande échelle", explique Mme Perreault.
La Mathiassoise aimerait que les choses puissent se produire plus rapidement. "Personnellement, je trouve qu'on a assez étudié et qu'on n'agit pas assez rapidement pour les besoins de l'environnement. Pendant qu'on étudie, le problème des gaz à effet de serre continue et on n'agit pas pour rétablir la situation. Je suis contente de ce que le collectif a dit, mais je trouve le processus trop long", conclut-elle.
BACKGROUND:
Remembering Lise on that Friday in 2010, I see us waiting for the bus to go to Montreal. I did not know Lise personally back then, but I could tell she was upset and was itching to talk. I learned that earlier that week, a thumper truck had showed up at her front door and shook her historic home and brand new septic system to the bones.
She was bloody mad, but was wondering if calling Radio-Canada, the French CBC in Quebec, had been a smart thing to do. Nobody seemed to want to tell her what it was all about. She had called the Environment Ministry, her mayor, the police, and nobody could explain the seismic surveying or what it was for.
Sure enough, that week-end, her interview had shocked the province: shale gas and fracking were now the talk of the day after years of silence on the subject.
Seeing how Lise was uncertain of her reaction, I tried my best to assure her that she had done the best thing possible: bring the whole thing out in public. The information tsunami was just starting to invade the airwaves. But she was very much aware that she had poked a needle in the small toe of a very powerful giant.
Since then, Lise has learned a lot on the subject, and the more she found out about fracking, the madder she got. She still thinks that we are living a nightmare and sure would like to wake up soon!
Here is my translation of an article published in our local newspaper, because Lise has come such a long way!
A resident of Saint-Mathias in parliamentary committee
Last February 18, Lise Perreault from Saint-Mathias was with the CMAVI (collective for a moratorium, for alternatives and vigilant intervention) delegation that went in Quebec City. The environmentalists had presented a paper in favor of a moratorium on the exploration and exploitation of shale gas in front of a parliamentary committee of the National Assembly.
This testifying in front the the parliamentary committee took place exactly 3 years and a half after the gas companies had showed up on Mrs Perreault's front lawn. "It happened August 18 2010. When it happened, I was shocked, and going to Quebec City gives me a feeling of accomplishment. I wanted to be there to show the social non acceptability that the operation "Vous n'entrerez pas chez nous" (similar to Lock The Gate in Australia) confirmed. We had received a lot of encouragement from the population", adds the tenacious activist.
The paper presented by the members of the CMAVI was mostly about the risks of fracking and the importance of preserving agricultural land we have left. Each year, 4,000 hectares of farmland disappears under the progress of development and industry, explains Mrs Perreault.
The collective had 50 minutes to present their paper and answer questions coming from the members of the Assembly. "Like it or not, it is very intimidating. A parliamentary committee is a strict process. Time allowed to answer is limited, and one has to answer questions without losing sight of our objective. The angle of the questions changes, depending on which side of the government is asking. One has to react quickly and master the information. One has to really answer the question asked. Some aspects of the question that we would have liked to cover, we were not able to address," she adds.
Mrs Perreault says she is glad of her experience. "I thought it important that the members of the collective came from many regions of Quebec. It is a good example of citizen participation that does not bother about administrative barriers to defend the environment. We are lucky enough to live in a democracy. The more we participate in its different functions, the more we become its guardians. If we do not participate, not much will happen. One must speak up and use the democratic structures of our society that are at our disposal."
Mrs Perreault did say she was disappointed by the impression she got from the parliamentarians that seemed to want to delay once more the moratorium project in order to wait for more scientific data.
"By reading our paper, many things are very clear. The Environment Ministry's inspectors have confirmed worrisome leaks in many wells. We know the incredible quantity of water and chemicals needed to frack. The proof is all there. Plus some members of the collective went in Pennsylvania 3 times to see for themselves all the problems tied with intense extraction", explains Mrs Perreault.
The citizen of Saint-Mathias would like to see things happening more quickly. "Personally, I find that we have studied enough and we don't act quickly enough to protect the environment. While we are studying, greenhouse gases go on and nothing is done to correct that. I'm happy that the collective was able to testify, but I find the process a long one", she finds.
Mise en contexte:
En ce fameux vendredi d'août 2010, j'attendais l'autobus pour aller à Montréal. Une dame dans tous ses états attendait avec moi. En pas grand temps, on jasait de ce qui l'avait boulversée tout dernièrement: elle s'était retrouvée avec un camion gigantesque devant chez elle qui faisait des sondages sismiques qui ébranlait sa maison jusque dans ses fondations et sa toute nouvelle fosse sceptique. Les employés refusaient de lui expliquer exactement de quoi il s'agissait: ils lui ont remis un feuillet qui était très vague dans les détails. Le maire de la ville n'en savait pas plus.
Exécrée, elle avait appelé Radio-Canada et un journaliste s'est pointé chez elle le lendemain. L'entrevue avait réussi à percer le silence médiatique sur la fracturation hydraulique et la possible invasion du gaz de schiste au Québec: http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/08/21/003-gaz-schiste.shtml
En attendant l'autobus avec moi, pauvre Lise se demandait si elle avait bien fait: elle se doutait bien qu'elle avait jeté un projecteur sur un géant qui était bien plus puissant qu'elle!
Depuis, elle en a pris du poil de la bête, et les informations qu'elle a pu déterrer sur le sujet l'ont plongée dans un cauchemar dont elle aimerait bien en sortir.
Voici une reproduction d'un reportage d'Alex Bernard publié dans Le Journal de Chambly, édition du 12 mars 2014:
Une Mathiassoise en commission parlementaire
Le 18 février dernier, la Mathiassoise Lise Perreault faisait partie de la délégation du Collectif moratoire alternative vigilance intervention (CMAVI) qui s'est rendue à Québec. Les environnementalistes ont présenté un mémoire en faveur du moratoire sur l'exploitation et l'exploration du gaz de schiste devant une commission parlementaire de l'Assemblée nationale.
Ce passage devant la commission parlementaire a eu lieu 3 ans et demi jour pour jour après le passage des compagnies gazières sur le terrain de Mme Perreault. "C'est arrivé le 18 août 2010. Quand je l'ai réalisé, çà m'a un peu frappée et donné un sentiment d'accomplissement d'avoir été à Québec. Je tenais à être présente en respect de la non-acceptabilité sociale démontrée par l'opération "Vous n'entrerez pas chez nous". On avait alors reçu un appui important (de) la population", mentionne la coriace militante.
Le mémoire présenté par les membres du CMAVI traitait des risques liés à la fracturation et de l'importance de préserver les terres agricoles. Chaque année, 4,000 hectares de terres agricoles disparaissent au profit du développement et de l'industrie, souligne Mme Perreault.
Le Collectif disposait de 50 minutes pour présenter son mémoire et répondre aux questions des députés. "Qu'on le veuille ou non, c'est intimidant. Une commission parlementaire est un exercice musclé. Le temps de parole est restreint et il faut répondre aux questions sans dévier de son objectif. L'angle des questions change, selon qu'elles soient posées par u n membre du gouvernement ou de l'opposition. Il faut réagir rapidement et connaître ses dossiers. Il faut vraiment répondre aux questions. Il y a des aspects de la question qu'on aurait souhaité apporter mais on n'a pas eu l'occasion de le faire", ajoute-t-elle.
Mme Perreault affirme être satisfaite de son expérience. "Je trouvais çà important que les représentants du collectif proviennent de plusieurs régions du Québec. C'est un bel exemple de participation citoyenne qui ne se formalise pas des barrières administratives pour défendre l'environnement. On a la chance de vivre dans une démocratie. Plus on participe à ses modes de fonctionnement, plus on s'en fait les gardiens. Si on ne participe pas, il ne se passera pas grand-chose. Il faut se manifester et profiter des structures démocratiques de notre société mises à notre disposition."
Mme Perreault a toutefois dit être un peu déçue par l'impression qu'elle a eue des parlementaires qui semblaient souhaiter retarder à nouveau le projet de moratoire en attente de plus de données scientifiques.
"À la lecture du mémoire, il y a plusieurs choses qui sont claires. Les inspecteurs du ministère de l'Environnement ont confirmé des fuites inquiétantes dans plusieurs puits. On connaît la quantité incroyable d'eau et de produits chimiques nécessaires à la fracturation. Les preuves sont toutes là. Sans oublier que des gens du collectif sont allés en Pennsylvanie à trois reprises examiner la situation là-bas et constater tous les problèmes qu'ils ont liés à l'exploitaition à grande échelle", explique Mme Perreault.
La Mathiassoise aimerait que les choses puissent se produire plus rapidement. "Personnellement, je trouve qu'on a assez étudié et qu'on n'agit pas assez rapidement pour les besoins de l'environnement. Pendant qu'on étudie, le problème des gaz à effet de serre continue et on n'agit pas pour rétablir la situation. Je suis contente de ce que le collectif a dit, mais je trouve le processus trop long", conclut-elle.
BACKGROUND:
Remembering Lise on that Friday in 2010, I see us waiting for the bus to go to Montreal. I did not know Lise personally back then, but I could tell she was upset and was itching to talk. I learned that earlier that week, a thumper truck had showed up at her front door and shook her historic home and brand new septic system to the bones.
She was bloody mad, but was wondering if calling Radio-Canada, the French CBC in Quebec, had been a smart thing to do. Nobody seemed to want to tell her what it was all about. She had called the Environment Ministry, her mayor, the police, and nobody could explain the seismic surveying or what it was for.
Sure enough, that week-end, her interview had shocked the province: shale gas and fracking were now the talk of the day after years of silence on the subject.
Seeing how Lise was uncertain of her reaction, I tried my best to assure her that she had done the best thing possible: bring the whole thing out in public. The information tsunami was just starting to invade the airwaves. But she was very much aware that she had poked a needle in the small toe of a very powerful giant.
Since then, Lise has learned a lot on the subject, and the more she found out about fracking, the madder she got. She still thinks that we are living a nightmare and sure would like to wake up soon!
Here is my translation of an article published in our local newspaper, because Lise has come such a long way!
A resident of Saint-Mathias in parliamentary committee
Last February 18, Lise Perreault from Saint-Mathias was with the CMAVI (collective for a moratorium, for alternatives and vigilant intervention) delegation that went in Quebec City. The environmentalists had presented a paper in favor of a moratorium on the exploration and exploitation of shale gas in front of a parliamentary committee of the National Assembly.
This testifying in front the the parliamentary committee took place exactly 3 years and a half after the gas companies had showed up on Mrs Perreault's front lawn. "It happened August 18 2010. When it happened, I was shocked, and going to Quebec City gives me a feeling of accomplishment. I wanted to be there to show the social non acceptability that the operation "Vous n'entrerez pas chez nous" (similar to Lock The Gate in Australia) confirmed. We had received a lot of encouragement from the population", adds the tenacious activist.
The paper presented by the members of the CMAVI was mostly about the risks of fracking and the importance of preserving agricultural land we have left. Each year, 4,000 hectares of farmland disappears under the progress of development and industry, explains Mrs Perreault.
The collective had 50 minutes to present their paper and answer questions coming from the members of the Assembly. "Like it or not, it is very intimidating. A parliamentary committee is a strict process. Time allowed to answer is limited, and one has to answer questions without losing sight of our objective. The angle of the questions changes, depending on which side of the government is asking. One has to react quickly and master the information. One has to really answer the question asked. Some aspects of the question that we would have liked to cover, we were not able to address," she adds.
Mrs Perreault says she is glad of her experience. "I thought it important that the members of the collective came from many regions of Quebec. It is a good example of citizen participation that does not bother about administrative barriers to defend the environment. We are lucky enough to live in a democracy. The more we participate in its different functions, the more we become its guardians. If we do not participate, not much will happen. One must speak up and use the democratic structures of our society that are at our disposal."
Mrs Perreault did say she was disappointed by the impression she got from the parliamentarians that seemed to want to delay once more the moratorium project in order to wait for more scientific data.
"By reading our paper, many things are very clear. The Environment Ministry's inspectors have confirmed worrisome leaks in many wells. We know the incredible quantity of water and chemicals needed to frack. The proof is all there. Plus some members of the collective went in Pennsylvania 3 times to see for themselves all the problems tied with intense extraction", explains Mrs Perreault.
The citizen of Saint-Mathias would like to see things happening more quickly. "Personally, I find that we have studied enough and we don't act quickly enough to protect the environment. While we are studying, greenhouse gases go on and nothing is done to correct that. I'm happy that the collective was able to testify, but I find the process a long one", she finds.
Wednesday, March 12, 2014
Tuesday, March 11, 2014
Saturday, March 8, 2014
Thursday, March 6, 2014
Gaz de schiste: le puits sera démantelé
Photo: Yann Canno
Dans une missive, dont le journal a obtenu copie, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a informé la Canadian Forest Oil que son permis arrivera à échéance le 29 janvier.
Selon cet avis, l’entreprise doit s’assurer de la «remise en état des lieux » et de «la coupe du puits à deux mètres sous le niveau du sol».
«C’est une bonne nouvelle, non seulement pour Saint-Denis mais pour toute la région, a indiqué le maire Jacques Villemaire, parce que la nappe phréatique – qui aurait pu être polluée par ces activités – va bien au-delà des limites de notre municipalité.»
«Quand j’ai appris la nouvelle, signale-t-il, j’ai tout de suite pensé à la quinzaine de familles qui vit dans le kilomètre situé autour de ces installations.»
D’une profondeur de 1,2 km, le puits de Saint-Denis-sur-Richelieu est le seul de la région qui aurait pu être opérationnel. M. Villemaire souligne que la tour a été enlevée après l’annonce du moratoire.
Un délai possible?
À la CPTAQ, la représentante Garnusz Kaiewicz indique que la seule manière pour la compagnie d’obtenir une prolongation serait de soumettre une nouvelle demande de permis.
«Généralement, lorsqu’une autorisation arrive à échéance, les compagnies remettent les lieux en état, relate-t-elle. La Commission va effectuer un suivi, et advenant le cas où la compagnie ne se soumettait pas dans les délais prévus, nous pourrions entreprendre les travaux et lui envoyer la facture.» Elle précise toutefois que cela ne s’est jamais vu.
Une bonne nouvelle, mais…
«C’est une très bonne nouvelle, s’est exclamé Jacques Tétreault, lorsque le journal l’a informé. Le coordonnateur du Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent indique qu’avec ce type d’installation, il y a toujours un risque de la migration des gaz vers la nappe phréatique et de fuites de produits chimiques.
«Quand on ferme un puits de manière définitive, on verse du béton jusqu’à une profondeur de 20 mètres, souligne-t-il. Le fait que la CPTAQ n’exige que de le raser à 2 mètres sous le niveau du sol laisse croire qu’il pourrait s’agir d’une fermeture temporaire.»
Lui aussi sceptique, Louis Hone réside à 500 mètres des installations. «Je suis content, mais je vais croire au démantèlement quand je vais le voir», a-t-il confié. Il serait surpris qu’une compagnie qui a mis 10 millions $ dans un trou accepte de partir, en se disant : «tant pis pour les pertes».
Par ailleurs, il souligne que la Lone Pine Resources – qui a repris la Canadian Forest Oil – poursuit le gouvernement fédéral en raison du moratoire. «Il est possible qu’elle refuse de démanteler le puits sous prétexte qu’il fait partie du litige.»
Quant à Raoul Gaudette, le propriétaire de la terre où est situé le puits, sa conjointe a indiqué qu’il ne fera aucun commentaire. En ce qui concerne la Lone Pine Resources, elle n’a pas rappelé le journal pour lui signifier ses intentions.
Lien: http://www.oeilregional.com/2014/01/21/le-puits-de-saint-denis-devra-etre-demantele
My translation of above article
The shale gas well will be dismantled
In a correspondence of which this newspaper received a copy, the Quebec Protection of Agriculture Territory (CPTAQ) advised Canadian Forest Oil that the deadline of its permit is January 29.
As per this notice, the company must insure the "restoration of the site" and that "the wellhead be cut off 2 meter under the soil surface".
"This is good news, not only for Saint-Denis, but for the whole region, said Mayor Jacques Villemaire, because the groundwater that could have been polluted by these activities, goes well beyond city limits."
"When I heard the news, he adds, right away I thought of the more than dozen families that live within one kilometer around these installations."
About 1,2 km deep, the Saint-Denis-sur-Richelieu well is the only one in the area that could have gone ahead in production. Mr Villemaire notes that the rig was removed after the moratorium was declared.
A possible delay?
At the CPTAQ, representative Garnusz Kaiewicz says that the only way the company can obtain an extension would be to ask for a new permit.
"Usually, when an authorization comes to its deadline, companies restore the site, she says. The Commission will follow-up, and if ever the company does not comes back within a planned delay, we could do the restoration ourselves and sent them the bill." She adds that this has never happened before, though.
Good news, but...
"This is very good news, says Jacques Tétreault, when this newspaper told him. The Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) coordinator says that with this type of installation, there is always the risk of gas migration in groundwater, and leaking of chemicals.
"When a well is definitely sealed, cement is poured up to 20 meters deep, he adds. The fact that the CPTAQ just requires a cut-off point at 2 meters deep lets us believe that this could be only a temporary seal."
Also sceptical, Louis Hone lives at 500 meters of the site. "I'm happy, but I'll believe it when I see it", he says. He would be surprised that a company that spent $10 million in a hole would accept to leave and say: "too bad about the losses".
Besides, he adds that Lone Pine Resources, that bought Canadian Forest Oil, is suing the federal government because of the moratorium. "It is possible that the company refuses to dismantle the well by claiming that it is part of the contention."
As for Raoul Gaudette, the owner of the property where the well is situated, his wife said that he would not comment. As for Lone Pine Resources, the company did not get back with this newspaper to share its intentions.
Dans une missive, dont le journal a obtenu copie, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a informé la Canadian Forest Oil que son permis arrivera à échéance le 29 janvier.
Selon cet avis, l’entreprise doit s’assurer de la «remise en état des lieux » et de «la coupe du puits à deux mètres sous le niveau du sol».
«C’est une bonne nouvelle, non seulement pour Saint-Denis mais pour toute la région, a indiqué le maire Jacques Villemaire, parce que la nappe phréatique – qui aurait pu être polluée par ces activités – va bien au-delà des limites de notre municipalité.»
«Quand j’ai appris la nouvelle, signale-t-il, j’ai tout de suite pensé à la quinzaine de familles qui vit dans le kilomètre situé autour de ces installations.»
D’une profondeur de 1,2 km, le puits de Saint-Denis-sur-Richelieu est le seul de la région qui aurait pu être opérationnel. M. Villemaire souligne que la tour a été enlevée après l’annonce du moratoire.
Un délai possible?
À la CPTAQ, la représentante Garnusz Kaiewicz indique que la seule manière pour la compagnie d’obtenir une prolongation serait de soumettre une nouvelle demande de permis.
«Généralement, lorsqu’une autorisation arrive à échéance, les compagnies remettent les lieux en état, relate-t-elle. La Commission va effectuer un suivi, et advenant le cas où la compagnie ne se soumettait pas dans les délais prévus, nous pourrions entreprendre les travaux et lui envoyer la facture.» Elle précise toutefois que cela ne s’est jamais vu.
Une bonne nouvelle, mais…
«C’est une très bonne nouvelle, s’est exclamé Jacques Tétreault, lorsque le journal l’a informé. Le coordonnateur du Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent indique qu’avec ce type d’installation, il y a toujours un risque de la migration des gaz vers la nappe phréatique et de fuites de produits chimiques.
«Quand on ferme un puits de manière définitive, on verse du béton jusqu’à une profondeur de 20 mètres, souligne-t-il. Le fait que la CPTAQ n’exige que de le raser à 2 mètres sous le niveau du sol laisse croire qu’il pourrait s’agir d’une fermeture temporaire.»
Lui aussi sceptique, Louis Hone réside à 500 mètres des installations. «Je suis content, mais je vais croire au démantèlement quand je vais le voir», a-t-il confié. Il serait surpris qu’une compagnie qui a mis 10 millions $ dans un trou accepte de partir, en se disant : «tant pis pour les pertes».
Par ailleurs, il souligne que la Lone Pine Resources – qui a repris la Canadian Forest Oil – poursuit le gouvernement fédéral en raison du moratoire. «Il est possible qu’elle refuse de démanteler le puits sous prétexte qu’il fait partie du litige.»
Quant à Raoul Gaudette, le propriétaire de la terre où est situé le puits, sa conjointe a indiqué qu’il ne fera aucun commentaire. En ce qui concerne la Lone Pine Resources, elle n’a pas rappelé le journal pour lui signifier ses intentions.
Lien: http://www.oeilregional.com/2014/01/21/le-puits-de-saint-denis-devra-etre-demantele
My translation of above article
The shale gas well will be dismantled
In a correspondence of which this newspaper received a copy, the Quebec Protection of Agriculture Territory (CPTAQ) advised Canadian Forest Oil that the deadline of its permit is January 29.
As per this notice, the company must insure the "restoration of the site" and that "the wellhead be cut off 2 meter under the soil surface".
"This is good news, not only for Saint-Denis, but for the whole region, said Mayor Jacques Villemaire, because the groundwater that could have been polluted by these activities, goes well beyond city limits."
"When I heard the news, he adds, right away I thought of the more than dozen families that live within one kilometer around these installations."
About 1,2 km deep, the Saint-Denis-sur-Richelieu well is the only one in the area that could have gone ahead in production. Mr Villemaire notes that the rig was removed after the moratorium was declared.
A possible delay?
At the CPTAQ, representative Garnusz Kaiewicz says that the only way the company can obtain an extension would be to ask for a new permit.
"Usually, when an authorization comes to its deadline, companies restore the site, she says. The Commission will follow-up, and if ever the company does not comes back within a planned delay, we could do the restoration ourselves and sent them the bill." She adds that this has never happened before, though.
Good news, but...
"This is very good news, says Jacques Tétreault, when this newspaper told him. The Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) coordinator says that with this type of installation, there is always the risk of gas migration in groundwater, and leaking of chemicals.
"When a well is definitely sealed, cement is poured up to 20 meters deep, he adds. The fact that the CPTAQ just requires a cut-off point at 2 meters deep lets us believe that this could be only a temporary seal."
Also sceptical, Louis Hone lives at 500 meters of the site. "I'm happy, but I'll believe it when I see it", he says. He would be surprised that a company that spent $10 million in a hole would accept to leave and say: "too bad about the losses".
Besides, he adds that Lone Pine Resources, that bought Canadian Forest Oil, is suing the federal government because of the moratorium. "It is possible that the company refuses to dismantle the well by claiming that it is part of the contention."
As for Raoul Gaudette, the owner of the property where the well is situated, his wife said that he would not comment. As for Lone Pine Resources, the company did not get back with this newspaper to share its intentions.
Wednesday, March 5, 2014
L'opposition au fracking prend de l'ampleur à Lethbridge, en Alberta!
Photos de la copie papier du Lethbridge Herald
Voir la photo originale sur le site de Jessica Ernst ici.
Tuesday, March 4, 2014
Du méthane dans les puits d'eau potable à Gaspé
Communiqué de presse-
Gaspé, le 3 mars 2014. Quelle ne fût pas la surprise de quelques citoyens de Gaspé, ce soir, d'apprendre, lors de la réunion municipale, que du méthane avait été trouvé dans 3 ou 4 puits d'eau potable du quartier Sandy Beach. Lorsque l'employé du ministère de l'Environnement a contacté la Ville pour lui annoncer, celle-ci a répondu qu'il faudrait venir rencontrer les citoyens et leur expliquer ce qui se passe. Pour les gens qui craignaient justement le méthane qui, on le sait, est un gaz très toxique, le dossier vient de prendre toute une tournure.
Sans vouloir semer la panique, le regroupement Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé se mettra dès demain, à la recherche d'un expert en la matière. Aussi, l'exécutif du regroupement espère que Gaétan Lelièvre va répondre à leur demande tant répétée pour un laboratoire indépendant qui analyserait l'eau de tous les puits. Lors du dernier échantillonnage, seuls les puits dans un rayon de 2 kilomètres à partir du forage nu.4 ont été testés ainsi que certains autres choisis de façon aléatoire autour du numéro 1, ce que le ministère de l'Environnement avait expliqué par un manque de fonds. Comment un gouvernement peut vouloir se lancer dans un aussi gros projet, sans accorder aux gens, au moins, une analyse de leur eau.
Que sont les Gaspésiens aux yeux de ces élus ? Les élections s'en viennent, M. Lelièvre aura beaucoup de compte à rendre. M. Côté, le Maire de Gaspé,nous a dit qu'il n'avait pas encore d'information sur la provenance ou à qui revenait de décontaminer la flaque de pétrole retrouvée au bout de la rue Toundra, qu'il n'a pas encore la liste des ruisseaux contaminés et qu'il n'a rien appris sur le gaz qui fuit autour du forage nu.1 depuis 11/2 an.
À suivre.
Lise Chartrand, présidente et porte-parole
Comité Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé
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Following is my translation of above email received yesterday
Methane in drinking water wells in Gaspé
Press release
Gaspé, March 3 2014
A few Gaspé citizens were surprised to hear tonight during the municipality meeting that methane was detected in 3 or 4 drinking water wells in the Sandy Beach district. When the Environment Ministry employee contacted the Town to advise them, the town told him that he should come meet the citizens and explain to them what is going on. For people who already were afraid of methane, a very toxic gas as we all know, the situation has taken another dimension.
Not wanting to provoke a panic, the group Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé will start tomorrow to try to find an expert in this field. Also, the board of the group hopes that Gaétan Lelièvre will answer their much repeated request to have all the wells analyzed by an independent laboratory. During the last water sampling, only the wells within a radius of 2 kilometers from the well no 4 were tested along with others that were chosen at random around well no 1, something the Ministry had justified because of lack of funds. How can a government willing to go ahead with such a big project without providing the people water testing, at the very least.
Do the Gaspé people have any value in the eyes of the elected officials? Elections are coming up, and Mr Lelièvre will have a lot to answer for. Mr Côté, Mayor of Gaspé, told us that there was not enough information yet on the source or who would have to decontaminate the oil slick found at the end of Toundra Street, that he still does not have the list of contaminated streams and that he still has no news about the leaking gas around well no 1 since one and a half years.
To be continued.
Lise Chartrand, President and spokesperson
Comité Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé
Sunday, March 2, 2014
Une mère albertaine se bat contre 5 puits fracturés à côté de chez elle
Photos: Diana Daunheimer
Le procès de Diana Daunheimer vient après des années à surveiller l'industrie dans sa cour arrière.
Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee
Quand un boom pétrolier a envahi la ruralité en Alberta il y a de cela 5 ans, Diana Daunheimer n'était qu'une autre propriétaire terrienne ignorante, selon ses propres mots. La mère de deux enfants et fermière de légumes, elle avoue avoir très peu connu la pratique des forages horizontaux ou des fracturations hydrauliques à plusieurs étapes.
La pratique implique l'injection de fluides sous haute pression dans des puits plusieurs milles de profond qui se tournent horizontalement sur un autre mille ou deux afin de faire éclater le schiste aussi dense que du granit.
Afin d'extraire du pétrole de qualité inférieure de la formation Cardium ainsi que d'autres formations de schiste dans les profondeurs du centre-ouest de l'Alberta, l'industrie a augmenter l'usage de la pratique vers 2009 et a provoqué une ruée vers l'or noir qui a industrialisé les communautés rurales avec leur circulation routière et leurs torchères polluantes.
Mme Daunheimer en savait encore moins sur l'agence Alberta Energy Regulator (équivalent de la Régie de l'énergie du Québec), anciennement appelée Energy Resources Conservation Board, un arbitre de l'industrie dans la province.
Mais tandis que le nombre de puits fracturés horizontalement dans la formation géologique Cardium passait de 70 à 2,000 en moins de 4 ans, et la production pétrolière explosa de 2,000 barils par jour à 80,000, Mme Daunheimer s'est renseignée rapidement.
Et avec 5 puits fracturés propriété de Angle Energy de Calgary, et un autre appartenant à Bonavista, à environ un demi kilomètre de sa maison, elle s'est fait une idée du procédé minier, et est devenue une épine aux pieds de l'industrie et des régulateurs également.
Mme Daunheimer, qui a étudié en sciences à l'université, a récemment averti un comité législatif du Yukon qui étudie les bienfaits et les risques de la fracturation ces temps-ci que ce territoire devrait poliment dire non à cette technologie.
"Attendez de voir les retombées de ce qui se fait aux États-Unis et ce qui se passe au sud de votre province, chers gens, et si vous pensez toujours que c'est une décision économiquement sage, alors songez-y," disait-elle le 13 février.
La dame de 39 ans poursuit aussi Angle, appartenant à Bellatrix, pour $13 millions. La poursuite engagée il y a 3 mois, sa requête prétend que la compagnie n'a pas pris de soins raisonnables pendant les fracturations dans les puits de pétrole et de gaz près de chez elle entre 2008 et 2012.
Ells prétend aussi que les activités de forages d'Angle on provoqué des dommages à la propriété, de la mortalité dans son cheptel, un tumeur au cou de sa fille et contaminé son eau de puits, tout en étant une source de stress soutenu pendant 2 années.
Une requête de la défense déposée par Angle au début de février nie toutes les réclamations de Mme Daunheimer.
Mme Daunheimer se représente elle-même dans le procès qu'elle qualifie d'être "extrêmement frustrant et qui change sa vie," parce qu'elle dit qu'elle en sait probablement plus que la majorité des avocats sur l'industrie et n'a pas les moyens de le faire autrement.
"Je m'appelle la mère ourse," dit-elle."Je protège mes enfants, et j'aime l'endroit où j'habite. J'ai mis tout mon coeur et mes efforts dans cette maison. Je me suis mariée ici. Pourquoi est-ce que je me laisserais chasser de ma maison seulement parce que quelqu'un fait quelque chose d'illégal? C'est insensé."
L'industrie affirme d'une façon routinière que le fracking est sécuritaire et une méthode qui a fait ses preuves, et l'agence Alberta Energy Regulator dit la même chose, en tentant de rassurer les propriétaires terriens que la pratique est responsable et que les impacts cumulatifs sont minimisés."
Mais Mme Daunheimer dit que ce n'est pas ce qu'elle a vécu autour de chez elle, une résidence que sa famille a achetée en 2002. "Nous sommes à la limite des impacts cumulatifs qu'une famille peut endurer," dit-elle.
En Alberta, plusieurs groupes de propriétaires terriens, municipalités, la ville de Lethbridge, des experts en eau et des politiciens ont aussi partagé leurs inquiétudes à propos de la pratique controversée.
Brian Mason, le nouveau chef du parti New Democrat de l'Alberta, a dernièrement dénoncé le fracking, disant que c'était hors contrôle et aussi à la hausse à une échelle dramatique sans que l'on comprenne les conséquences potentielles."
Un voisin aigri
Pendant des années, Mme Daunheimer, anciennement une coordonnatrice en environnement pour la municipalité de Airdrie, cultivait des légumes biologiques sur sa propriété pour des restaurants de haute gamme de Calgary.
Mais en 2008, sa vie a commencé à changer quand Angle a foré et fracturé deux puits simultanément espacés de 25 mètres avec des fluides sous haute pression à quelques 400 mètres de sa ferme située à l'ouest de Didsbury, dans le centre-sud de l'Alberta.
Il en est résulté de la circulation routière sans fin, du bruit et des émanations aériennes de diesel, mais les Daunheimer s'était fait à l'idée que c'était des activités normales dans une province dépendante des revenus provenant des hydrocarbures.
La famille a commencé à faire plus attention, dit Mme Daunheimer, quand la compagnie a foré et fracturé un puits de gaz sulfureux (sour gas) au sud de leur propriété au mois d'août 2010.
Après avoir effectué une fracturation au propane sur le puits situé à 377 mètres de leur maison, la compagnie a ensuite brûlé le gaz indésirable pendant 19 jours.
La compagnie a brûlé tout le gaz pas profitable pour aller chercher le pétrole payant," explique Mme Daunheimer, une pratique usuelle dans les régions d'exploitation pétrolières et maintenant reconnue comme étant du gaspillage et un risque potentiel pour la sécurité du public dans le Dakota du Nord.
Deux incinérateurs qui faisaient du bruit comme des moteurs de jet rugissaient nuit et jour. La fumée polluante terrifiait ses poules et ses chèvres, et donnait des maux de tête à sa famille, des étourdissements et des infections respiratoires chroniques, dit-elle.
Des gens dans l'industrie (le mari de Mme Daunheimer, Derek, est un gérant de tour de forage pour l'industrie pétrolière) ont conseillé la famille qu'elle aurait due être évacuée durant l'évènement.
Trois semaines plus tard, les chèvres de la famille ont eu des avortements spontanés de 50% des grossesses, et sa fille de 10 ans a eu un tumeur dans son cou.
Mme Daunheimer a pris du temps à agir. Seulement après avoir obtenu des dossiers de forages et autres grâce aux lois sur l'accès à l'information l'an passé a-t-elle réalisé les dangers potentiels et l'échelle des expositions chimiques causées par les puits avoisinants.
À cause de cela, la famille ira consulter un toxicologue d'Edmonton le mois prochain. "Le regard que nous jette les médecins quand on essaie de leur expliquer nos préoccupations envers les activités de l'industrie pour la santé de notre famille est plein d'incrédulité et d'insensibilité," dit Mme Daunheimer.
Le gaz sulfureux, un poison semblable au cyanide toxique pour les humains et les animaux à de faibles concentrations, cale et se concentre dans les régions basses d'un paysage, et la maison des Daunheimer est situé dans un creux du terrain. La famille dit qu'elle pouvait sentir le gaz sulfureux pendant des années.
Mme Daunheimer a compris plus tard que le puits avait un permis pour éventer les gaz non profitables, mais que personne n'avait avisé la famille. Un courriel reçu d'un employé de la compagnie Angle lui a donné l'information. Des dossiers régulatrices ont aussi révélés que des stations de compression sur deux sites de puits ont chacun relâché 15,000 mètres cubes de gaz indésirables chaque mois.
Les torchères à la hausse
Rendue à ce point-là, Mme Daunheimer a commencé à étudier les règlements qui encadrent l'industrie, ainsi que l'efficacité de la combustion et du contenu des torchères.
Elle a trouvé des études faites par le conseil Alberta Research Council qui démontraient que des torchères souvent brûlaient avec une efficacité de 62% il y a plus d'une décennie, ce qui veut dire que les propriétaires terriens sous le vent souvent respirent jusqu'à 150 hydrocarbures très toxiques.
En se fiant sur des rapports généraux d'émissions déposés par le régulateur, ainsi que les fiches signalétiques et les fiches de données sur les fluides de fracturations hydrauliques, "Nous savons maintenant que nous avons été exposés à du benzène brut," dit Daunheimer.
De plus en plus d'Albertains sont exposés aux mêmes matériaux qui ont contaminés l'atmosphère partout où des booms gaziers de schiste et des fracking ont explosés, comme au Texas et dans le Dakota du Nord.
À cause d'une augmentation importante d'injections de fluides dans des puits forés horizontalement, poussés par des incitatifs fiscaux et de redevances, la quantité de gaz non désirés qui sont éventés ou brûlés par des torchères venant des puits pétroliers a augmenté beaucoup dans la province depuis 2006, tout comme en Dakota du Nord.
Dans son rapport sur les torchères de 2013, l'agence provinciale Alberta Energy Regulator attribue directement la cause de l'augmentation de 2011 à 2012 de la disposition de gaz indésirable brûlés par torchère de 25,9% à cause "d'une augmentation de production de nouveau pétrole brute et du prix faible du gaz, ce qui fait la viabilité économique de conservation plus difficile."
Le régulateur jette le blâme à l'augmentation des gaz brûlés par torchère à cause "du nombre d'opérations de fracturations horizontales à plusieurs étapes en 2012. Cela prend plus de temps de récupérer les fluides et nettoyer les puits durant ces opérations, ce qui augmente les volumes à brûler par torchère augmentent ainsi que la durée des torchères en opération."
Mme Daunheimer a aussi constaté l'existence de vastes étangs d'eaux usées, ou des trous creusés dans le sol conçus pour entreposer des déchets de forages, tout cela sur un site de forage nouvellement fracturé au nord-est de sa propriété en juillet 2012. (Un autre site de puits au sud de sa maison avait des piles de tuyaux qui suintaient de l'huile.)
Elle soupçonne que les fosses d'eaux usées étaient illégaux parce qu'ils pouvaient laisser fuir des eaux contaminées d'hydrocarbures dans l'eau souterraine ou dans la rivière Rosebude tout près de là.
L'agence Alberta Environment (l'équivalent d'Environnement Québec), l'une des deux agences provinciales responsables de la protection de l'eau souterraine, a manifesté des préoccupations, mais affirme qu'elle ne peut rien faire, selon Mme Daunheimer.
Inquiète pour la sécurité de son propre puits d'eau potable (des tests de produits chimiques ont révélés des problèmes), elle a ensuite placé une plainte auprès de l'agence Alberta Energy Regulator.
L'un de ses inspecteurs a finalement vérifié les fosses non chemisées et sans clôtures. Son rapport reconnaît que les fosses sentaient "beaucoup comme des fluides de forages à base d'hydrocarbures." Par conséquent, le régulateur a émis un ordre d'ordonnance de conformité à haut risque" contre Angle pour que la compagnie nettoie les dégâts.
Mme Daunheimer a présenté une demande d'accès à l'information auprès du gouvernement afin de recevoir une copie de l'ordre d'ordonnance qui a forcé la compagnie à cesser les travaux pendant toute une journée en 2012 durant l'excavation d'une fosse pour enlever les déchets huileux. Cela a pris une autre année pour que la compagnie nettoie complètement le site.
Pendant ce temps-là, un autre département du gouvernement de l'Alberta a bâclé un test d'eau de puits d'eau potable que Mme Daunheimer avait demandé après qu'un prélèvement chimique de routine ait révélé une présence de contamination aux hydrocarbures.
Le gouvernement avait initialement rapporté que ses tests "n'avaient rien démontré d'inquiétant" en décembre dernier, mais après que Mme Daunheimer ait partagé ses préoccupations sur la qualité des tests, il a ensuite admis dans un courriel "qu'il y avait tellement d'erreurs faites par le laboratoire durant le premier déroulement du premier test" qu'il devront refaire les prélèvements d'échantillons du puits.
Il y avait aussi des inquiétudes pour le bruit. En Alberta, l'industrie pétrolière et gazière doivent maintenir le bruit sous les 50 décibels durant la journée et 40 décibels durant la nuit.
Mais une station de compression grondait amplement suffisamment pour être en infraction des règlements pendant deux ans et demi, selon Mme Daunheimer, ajoutant qu'après qu'elle mentionna l'infraction au régulateur, la compagnie l'enleva tout simplement.
Dès 2012, la compagnie refusa de parler à la famille, tandis que le régulateur exprima ses frustrations devant la multitude de courriels et d'appels téléphoniques venant de Mme Daunheimer, selon la dame elle-même.
Perdu dans le puits
Bien que l'industrie et le gouvernement typiquement font la promotion des fluides de fracturations comme étant surtout de l'eau et sont sans danger, tout comme la gomme de fève de guar dans la crème glacée, Mme Daunheimer a découvert tout le contraire.
Un puits près de chez elle, selon l'information qu'elle a obtenue sur le site Web de l'industrie appelé FracFocus, était surtout fracturé par du diesel, le solvant légèrement aromatisé appelé naphta, et du kérosène.
FracFocus, un registre volontaire monté par l'industrie, fournit la liste du contenu des fluides dangereux injectés durant les opérations de fracking en Amérique du Nord, souvent 3 mois après les faits. Une étude légale menée par Harvard arrivait à la conclusion en 2013 que le registre de l'industrie "empêche les états de forcer le dévoilement des exigences de transparence à temps, créant ainsi des obstacles pour les compagnies qui doivent rapporter les faits, et permet des affirmations de secrets de commerce inconsistantes."
D'autres puits près de la maison de Mme Daunheimer ont été explosés avec des huiles de fracking, des huiles synthétiques de fracking ou du diesel inversé (des fluides de forages). Des fiches signalétiques sur les huiles de fracking préviennent que le produit est "hautement inflammable" et "contiennent du benzène, un cancérigène reconnu pour l'être humain".
Le diesel contient aussi du benzène, du toluène et du xylène. Tous ces produits peuvent contaminer l'eau souterraine et causer des cancers, des dommages aux reins, ou endommager le cerveau si ils sont ingérés par des humains.
Après avoir vérifié des rapports sur des puits, Mme Daunheimer a soulevé des préoccupations particulières sur la perte de 362,000 litres de diesel inversé d'un puits près de chez elle.
L'industrie qualifie la disparition de fluides de forages dans un trou de puits comme étant de la "circulation perdue."
Au début, le régulateur avait expliqué à Mme Daunhimer que l'industrie ne perdait jamais les fluides de forages et que les substances dangereuses ne pouvaient pas migrer ailleurs, dit-elle.
Mais les données de l'industrie qu'elle trouva plus tard indiquent que tous les puits dans l'ouest du Canada perd entre 3 et 5 mètres cubes de fluides de forages par 100 mètres forés.
Mme Daunheimer a aussi soulevé des questions à propos des 20,050 litres d'huiles de fracking qui ont disparus dans un puits. Après que le régulateur lui ait répété de ne pas s'en inquiéter, elle vérifia les données de l'industrie.
Pendant les opérations de fracking, l'industrie ne récupère qu'environ 20% des fluides de fracking qui sont injectés dans le puits. Les brisures pendant les fracturations hydrauliques et les déversements de fluides et d'eau dans les puits avoisinants se sont reproduits plusieurs fois en Colombie-Britannique et en Alberta.
La question a été chaudement débattue pour des forages et le fracking dans les formations pétrolières denses le long des Rocheuses en Alberta.
Une compagnie sous-contractante a expliqué dernièrement que le fracking dans ces régions sans une bonne connaissance des comportements des réservoirs court souvent "le risque d'intercepter et - ou réactiver des structures géologiques comme des failles pendant les stimulations de fracturations hydrauliques."
De plus, "des failles peuvent servir comme conduits pour de grandes quantités de fluides, servant ainsi de zone de perte qui redirigerait les fluides et les proppants (le sable) loin de la zone de traitement et faisant perdre ainsi du temps et de l'argent. Dans des formations géologiques naturellement fracturées, un risque additionnel de diversion de fluides de fracturations dans des failles est le risque de générer de la séismicité d'une ampleur suffisante pour être ressentie à la surface."
Selon Mme Daunheimer, le régulateur lui a ensuite assuré que la perte des fluides de forages ne pouvaient pas être considéré comme un déversement ou un rejet toxique. Ses employés justifient ainsi: "le produit chimique a été probablement perdu dans une formation géologique qui contient des hydrocarbures, alors cela ne serait pas considér comme une perte dans l'environnement," dit Mme Daunheimer.
Une étude de 2012 faite par l'hydrologue américain Tom Myers estimait que des fractures faites par l'homme combinées avec les failles naturelles dans des régions très exploitées pourraient très bien accélérer le taux de migration de fluides venant des forages ou des fracturations et que des "contaminants pourraient rejoindre la surface dans certaines régions d'ici des dizaines d'années, peut-être moins."
"Je dirais que cela doit cesser"
Mme Daunheimer a aussi soulevé des questions sur les fuites de méthane sur les sites de puits, ou ce que l'industrie appelle les flux d'évents des coffrages de surface. C'est quand le méthane s'échappe du trou du puits dans l'eau souterraine, dans le sol ou dans l'atmosphère.
C'est un problème qui se retrouve particulièrement dans les puits qui ont été soumis aux forces brutes de la fracturation hydraulique. Selon des études de l'Alberta, un tiers, et parfois 70% de tous les puits déviés ou horizontaux ont des fuites.
Les fuites de méthane sont aussi très dispendieuses à réparer. Un rapport de l'Alberta de 2010 précise: "Les réparations de ces situations est un exercice qui ne génère pas de revenus tout en ayant le potentiel d'atteindre des dépenses importantes."
Une inspection faite par un étudiant d'été avait trouvé une fuite appartenant à Angle près de la résidence de Mme Daunheimer en 2010. Daunheimer a vérifié les règlements de l'Alberta et a trouvé que la compagnie n'avait pas rapporté ou réparé la fuite pendant 3 ans. Le régulateur énergétique a confirmé plus tard ce qu'elle avait constaté, mais n'a pas donné suite, dit-elle.
"Comme je l'avais mentionné précédemment, vous avez raison quand vous dites que Angle Energy n'a pas rapporté le flux d'évent de coffrage de surface au puits 14-15-031-02W5 à l'agence AER de façon appropriée," disait le courriel de Tyler Callicot, un gérant de surveillance du bureau de Red Deer du Alberta Energy Regulator plus tôt cette année.
Après que la compagnie Bellatrix de Calgary ait acheté Angle pour un demi milliard de dollars l'an passé, elle assumait tous les engagements d'Angle.
Le régulateur n'a pas réprimandé Bellatrix parce que Callicott "n'a pas trouvé suffisamment de preuves qu'ils étaient au courant du flux d'évent."
Callicott explique ainsi: "Je trouve des preuves que Angle Energy était au courant du flux d'évent et ne l'a pas rapporté, puisque Angle ne détient plus le permis pour ce puits et n'est plus le détenteur actif du permis, je ne leur émettrai pas un avis de non conformité."
Mme Daunheimer maintenant considère que l'affirmation du régulateur qui dit qu'il protège les propriétaires terriens et l'environnement comme une farce. "J'en suis venue à percevoir le régulateur comme rien de moins qu'un chien de garde pour l'industrie," dit-elle. Après que Mme Daunheimer ait enclanché sa poursuite contre Angle en décembre dernier, le régulateur lui a dit qu'il en avait assez avec elle et fermait son dossier, dit-elle.
Le 10 février, Mme Daunheimer a averti le conseil que 3 sites de puits près de chez elle avaient eu des torchères au-delà de la période légale de 72 heures. Elle se demandait "si les compagnies n'avaient pas demandé adéquatement des prolongements pour continuer leurs torchères."
On y lit: "Le 19 décembre, nous avons parlé des installations de Angle près de chez vous. Les dossiers ont été fermés et nous n'allons pas réviser des préoccupations de performance opérationnelle passées. Ces dossiers ont évalués sévèrement et des actions de contrôle ont été émises."
Carrie Rosa, une consultante sénior pour les affaires publiques du Alberta Energy Regulator, a expliqué que "tout non respect qui avaient été identifié dans le passé ont été gérés et le suivi a été complété. Toute nouvelle plainte au sujet des problèmes opérationnels courants est acceptée."
De plus, "Le régulateur n'a pas été capable de vérifier ou confirmer les affirmations de Me Daunheimer au sujet des contraventions de torchères et donc ne pourrait pas prendre action."
Mais Mme Daunheimer n'a pas fermé son dossier sur les impacts de la fracturation hydraulique horizontale.
"Je dirais que cela doit cesser," dit Mme Daunheimer. "Les quantités de benzène et d'autres substances très toxiques qui ont été utilisées, brûlées, déversées et injectées dans le sol, dans l'air et dans l'eau autour de nous est ahurissant et épeurant."
Entretemps, Mme Daunheimer se prépare à présenter sa poursuite à la cour. "J'amènerai ceci au prochain plus haut niveau que possible."
Angle nie toutes les réclamations de Daunheimer. Dans sa requête de défense présentée au début de février, la compagnie cite: "Aucune de ces circonstances de non conformité n'ont résulté en une fuite de produits chimiques, de déchets de forages, de gaz de torchères, ou d'auters substances nocives sur la propriété de Dauheimer."
La compagnie "nie que ses opérations pétrolières et gazières ont contribué ou causé des blessures ou des dommages prétendues dans la requête de Daunheimer.
Elle ajoute que "les allégations dans la requête qui font la critique du Alberta Energy Regulator, son enquêteur, ses directives, et ses allégations que le AER est financé et contrôlé par l'industrie pétrolière et gazière ... sont fausses."
Le régulateur est financé à 100% par l'industrie pétrolière et gazière et est dirigé par Gerard Protti, un ancien lobbyiste et fondateur de l'association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP).
En décembre dernier, Bellatrix a offert $50,000 à Daunheimer pour forer un nouveau puits d'eau potable et planter des arbres si elle retirait sa poursuite. Mais la mère, bien décidée, a refusé l'offre.
"Vous voulez rire?" dit-elle. "Je suis loin d'avoir fini."
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Alberta Mother Fights Five Neighbouring Fracked Wells
Diana Daunheimer's lawsuit follows years of policing industry in her own backyard.
By Andrew Nikiforuk, Yesterday, TheTyee.ca
When a tight oil boom invaded rural Alberta five years ago, Diana Daunheimer was, as she puts it, just another "ignorant landowner."
The mother of two and vegetable farmer knew little about the practice of horizontal drilling or multi-stage hydraulic fracturing.
The practice involves the injection of highly pressurized fluids into mile deep wells that later mole out horizontally for another mile or two, in order to break open shale rock as tight as granite.
To coax lower-quality oil out of the Cardium Formation as well as other pancakes of shale rock deep below west-central Alberta, industry increased its use of the practice around 2009 and created a black gold rush that has industrialized many rural communities with constant traffic and polluting flare stacks.
Daunheimer knew even less about the Alberta Energy Regulator, formerly the Energy Resources Conservation Board, which referees the industry in the province.
But as the number of horizontal fractured wells in the Cardium Formation jumped from 70 to 2,000 over four years, and oil production skyrocketed from 2,000 to 80,000 barrels a day, Daunheimer quickly became informed.
And with five fracked wells owned by Calgary-based Angle Energy, and another one by Bonavista, about half a kilometre from her home, she's formed some strong opinions on the mining process -- and become a royal pain in the butt for industry and regulators alike.
Daunheimer, who studied science in university, recently warned a Yukon legislative committee currently studying the benefits and risks of fracking in that territory to "courteously decline" the technology.*
"Wait and see the fallout from what's happening in the United States and what's going to happen south of you, folks, and then if you still feel it's an economically-wise decision, then look at it," she said on Feb. 13.
The 39-year-old is also suing Angle, now owned by Bellatrix, for $13 million. Filed three months ago, her claim alleges that the company did not exercise reasonable care while fracking its oil and gas wells near her home between 2008 and 2012.
It also alleges that Angle's drilling activity resulted in damaged property, dead livestock, a tumour on Daunheimer's daughter's neck and contaminated well water, along with two years of unrelenting stress.
A statement of defence filed by Angle in early February denies all of Daunheimer's claims.
Daunheimer is handling the lawsuit, which she calls "extremely frustrating and life-altering," on her own, because she says she likely knows more than most lawyers about the industry and couldn't afford to do it any other way.
"I call myself mommy bear," she says. "I protect my young, and I love where I live. I put my heart and soul into this house. I got married here. Why should I get pushed out of my home just because someone is doing stuff illegally? It's insane."
Industry routinely claims fracking is "safe and proven," and the Alberta Energy Regulator, likewise, assures landowners that the practice is "responsible" and that "cumulative impacts are minimized."
But that's not what Daunheimer says she experienced around her home, which her family purchased in 2002. "We've had all the cumulative impacts any family can handle," she says.
In Alberta, several landowner groups, municipalities, the city of Lethbridge, water experts, and politicians have also raised concerns about the practice.
Brian Mason, Alberta's New Democrat leader, recently charged that fracking is not only "out of control" but "is increasing on a dramatic scale without any understanding of what the potential consequences will be."
A sour new neighbour
For years Daunheimer, a former environmental coordinator for the city of Airdrie, raised organic vegetables for high-end Calgary restaurants on her acreage.
But in 2008 her life started to change, when Angle drilled and fracked two wells simultaneously 25 metres apart with highly-pressurized fluids some 400 metres from her farm, west of Didsbury in south-central Alberta.
It caused endless traffic, noise and diesel fumes, but the Daunheimers figured that was normal activity in a province dependent on hydrocarbon revenue.
The family sat up and took notice, Daunheimer says, when the company drilled and fracked a sour gas well south of the property in Aug. 2010.
After performing a propane fracture on the well, located 377 metres from their house, the company then burned off unwanted gas for 19 days.
The company flared off "all the non-profitable gas to get to the money-making oil," explains Daunheimer -- a common practice in the oil patch and now recognized as wasteful and a potential risk to public safety in North Dakota.
Two incinerators that sounded like jet engines roared day and night. The smoky pollution terrified her chickens and goats and gave the family headaches, spells of dizziness and chronic respiratory infections, she says.
People in the industry (Daunheimer's husband, Derek, is a rig manager in the oil patch) told the family that they should have been evacuated during the event.
Three weeks afterwards, the family's goats aborted 50 per cent of their offspring, while Daunheimer's 10-year-old daughter developed a tumour on her neck.
It took Daunheimer a while to take action. Only after using freedom of information laws to access drilling and other records last year did she realize the potential danger and scale of chemical exposures posed by the nearby wells.
As a consequence, the family will be seeing an Edmonton toxicologist next month. "The look you get from doctors when you try to explain your concerns regarding industry activity affecting your family's health is one of pure disregard and disbelief," says Daunheimer.
Sour gas, a cyanide-like poison toxic to humans and animals at low concentrations, sinks and collects in low areas, and the Daunheimer's house is located in a depression. The family says they could smell sour gas for years.
Daunheimer later discovered that the well was licensed to vent waste gases, but that no one notified the family. An email from an Angle employee informed her of that fact. Regulatory records also revealed that compressor stations at two wells each released 15,000 cubic metres of waste gas every month.
Jacked up flaring
At that point Daunheimer began studying industry regulations, as well as the combustion efficiency and contents of flares.
She found studies by the Alberta Research Council that showed flares often burned with 62 per cent efficiency more than a decade ago, meaning landowners downwind often breathed as many as 150 highly toxic hydrocarbons.
Based on general emission reports filed with the regulator, as well as material safety and data sheets on fracking fluids, "We know now that we've been exposed to raw benzene," says Daunheimer.
More and more Albertans are being exposed to the same kind of materials that have contaminated airsheds wherever tight oil booms and fracking have exploded, such as Texas and North Dakota.
Due to a dramatic increase in fluid injection down horizontal wells driven by fiscal and royalty incentives, the amount of waste gas being vented or flared from oil wells has mushroomed in the province since 2006, as it did in North Dakota.
In its 2013 flaring report, the Alberta Energy Regulator directly attributes a 25.9 per cent increase from 2011 to 2012 in the disposal of flared waste gas into the air "to an increase in new crude oil production and low gas prices, which makes the economic viability of conservation more challenging."
The regulator blamed the increase in flared gas to "the number of horizontal multistage fracturing operations in 2012. It takes longer to recover load fluids and clean out wells in these operations, which results in greater flare volumes and flaring duration."
Daunheimer also encountered large sump pits, or dugouts designed to store drilling waste, at a newly fracked wellsite northeast of her property in July 2012. (Another wellsite south of her home sported stacks of pipes leaking oil.)
She suspected the sump pits were illegal because they could leach water contaminated with hydrocarbons into groundwater or the nearby Rosebud River.
Alberta Environment, one of two provincial agencies responsible for groundwater protection, expressed concern, but said it couldn't do anything, Daunheimer says.
Concerned about the safety of her own well water (chemical tests revealed problems), she then complained to the Alberta Energy Regulator.
One of its inspectors eventually checked out the unlined and unfenced pits. His report noted that the pits smelled "heavily of hydrocarbon-based drilling fluids." As a consequence, the regulator issued "a high-risk compliance order" against Angle to clean up the mess.
Daunheimer filed a freedom of information request to the government in order to get a copy of the enforcement order, which shut down the company for a day in 2012 while it removed the oily waste from one pit. It took the company another year to fully clean up the site.
Meanwhile, another branch of the Alberta government botched a drinking water well test that Daunheimer requested after a routine chemical sampling showed evidence of hydrocarbon contamination.
The government initially reported that its test "did not show anything of concern" last December, but after Daunheimer raised concerns about the quality of the testing, it later admitted in an email that "there were so many mistakes made by the lab in the first testing event" that they would have to resample the well.
There were also noise concerns. In Alberta, the oil and gas industry must keep its equipment at 50 decibels during the day and 40 decibels at night.
But a compressor station roared away in violation of regulations for two-and-a-half years, Daunheimer says, adding after she pointed out the violation to the regulator, the company quietly removed it.
By 2012, the company refused to talk to the family, while the regulator expressed frustration at Daunheimer's scores of emails and phone calls, she says.
Lost down the well
Although industry and government typically advertise fracking fluids as water-based and as harmless as guar gum in ice cream, Daunheimer found the opposite.
One well near her home, based on information she found on the industry website FracFocus, was primarily fracked with diesel fuel, light aromatic solvent naptha, and kerosene.
FracFocus, a voluntary registry set up by industry, lists the contents of hazardous fluids injected during fracking operations in North America, often three months after the fact. A Harvard legal study concluded in 2013 that the industry registry "prevents states from enforcing timely disclosure requirements, creates obstacles for compliance for reporting companies, and allows inconsistent trade secret assertions."
Other wells by Daunheimer's home were blasted with frac oil, synthetic frac oil or diesel invert (drilling fluid). Material Safety Data Sheets (MSDS) on frac oil warn that the product is "highly flammable" and "contains benzene, a proven human carcinogen."
Diesel fuel also contains benzene, toluene and xylene. All can contaminate groundwater and cause cancer, kidney damage, liver damage, or harm to the brain if ingested by humans.
After checking well reports, Daunheimer raised particular concerns about the loss of 362,000 litres of diesel invert down one well near her home.
Industry refers to the disappearance of drilling fluids down the wellbore as "lost circulation."
At first the regulator explained to Daunheimer that industry never lost drilling fluid and that the hazardous substances couldn't migrate anywhere, she says.
But industry data she later found indicated that every well in Western Canada loses between three and five cubic metres of drilling fluid per 100 metres drilled.
Daunheimer also raised questions about 20,050 litres of frac oil that disappeared down a well. After the regulator again told her not to worry, she checked industry data.
During fracking operations, industry only recovers about 20 per cent of the frack fluid sent down the well. Frack breakouts or hits that spill fluid and water into nearby wells have happened scores of times in British Columbia and Alberta.
The issue has been particularly intense for drilling and fracking tight oil formations along the Rockies in Alberta.
One servicing company recently explained that fracking in these fields without a good reading of reservoir behaviour often runs "the risk of intersecting and/or reactivating geological structures such as faults during hydraulic fracture stimulation."
In addition, "faults may serve as conduits for large volumes of fluid, acting as a thief zone and re-directing fluid and proppant [sand] away from the treatment zone and wasting valuable time and money. In naturally fractured formations, an additional risk of diverting frac fluid into faults is the risk of generating induced seismicity of large enough magnitude to be felt on the surface."
According to Daunheimer, the regulator later assured her that the loss of the drilling fluid couldn't be classed as a spill or toxic release. Its employees reasoned that "the chemical was lost most likely in a hydrocarbon bearing formation so that would not constitute a known loss to the environment," says Daunheimer.
A 2012 study by U.S. hydrologist Tom Myers estimated that man-made fractures combined with natural faults in heavily drilled fields might well speed up the rate of fluid migration from drilling or fracking such that "contaminants could reach the surface areas in tens of years, or less."
'I'd say it's got to stop'
Daunheimer also raised questions about methane leaks at the wellsites, or what industry calls surface casing vent flow. That's when methane bubbles out of the wellbore into groundwater, soil or the atmosphere.
It's an issue that particularly plagues wells that have been subjected to the wear and tear of hydraulic fracturing. According to Alberta studies, nearly one-third to 70 per cent of all deviated or horizontal wells leak.
The methane leaks are also expensive to fix. One 2010 Alberta industry paper ruefully noted: "The repair of these situations is a non-revenue generating exercise with the potential to reach significant expenditures."
An inspection by a summer student found one leak on an Angle well near Daunheimer's home in 2010. Daunheimer checked Alberta's regulations and found that the company hadn't reported or fixed the leak for three years. The energy regulator later confirmed her analysis, but did little else, she says.
"As I mentioned previously you are correct that Angle Energy did not report the surface casing vent flow at the 14-15-031-02W5 well to the AER in the proper manner," emailed Tyler Callicott, a manager of enforcement and surveillance in the Red Deer office of the Alberta Energy Regulator, earlier this year.
After Calgary-based Bellatrix bought out Angle for a half a billion dollars last year, it assumed all of Angle's liabilities.
The regulator did not reprimand Bellatrix because Callicott "did not find sufficient evidence that they were aware of the vent flow."
Explained Callicott: "I did find evidence that Angle Energy was aware of the vent flow and failed to report it, as Angle Energy is no longer the licensee of this well and no longer an active licensee I will not be issuing a non-compliance to them."
Daunheimer now regards the regulator's claim that they protect landowners and the environment as a joke. "I have come to see the [regulator] as nothing short of a bodyguard to the industry," she says. After Daunheimer filed her lawsuit against Angle last December, the regulator told her that it was done with her and was closing her file, she says.
On Feb. 10, Daunheimer alerted the board that three wellsites near her home had flared beyond their legal 72-hour period. She wondered "if the companies had properly requested extensions to flare further."
It read: "On Dec. 19 we discussed Angle's facilities near your location. The files have been closed and we are not going to review further historical operational performance concerns. These files have been thoroughly reviewed and enforcement actions were issued."
Carrie Rosa, senior advisor for the Alberta Energy Regulator's public affairs, explained that "Any non-compliances that were identified at the time, were dealt with and the follow up was completed. Any new complaints regarding current operational issues continue to be accepted."
Furthermore, "The [regulator] was not able to verify or confirm Ms. Daunheimer's assertions regarding flaring contraventions and therefore could not take action."
But Daunheimer hasn't closed her file on the impacts of horizontal hydraulic fracturing.
"I'd say it's got to stop," says Daunheimer. "The volumes of benzene and other highly toxic substances that have been used, burnt, spilled and injected into the land, air and water about us is staggering and frightening."
Meanwhile, Daunheimer is preparing to take her case to court. "I'm taking this to the next highest level possible."
Angle denies all of Daunheimer's claims. In its statement of defence filed in early February, the company writes: "None of these instances of non-compliance resulted in the escape of toxic chemicals, drilling waste, flare gases, or other noxious substances onto the Daunheimer Property."
The company "denies that its oil and gas operations contributed to or caused the injuries and damages alleged in [Daunheimer's] Statement of Claim."
It adds that "allegations in the Statement of Claim that are critical of the [Alberta Energy Regulator], its investigator, its directives, and [allegations] that the AER is funded and controlled by the oil and gas industry... are false."
The regulator is funded 100 per cent by the oil and gas industry and is directed by Gerard Protti, a former lobbyist and founder of the Canadian Association of Petroleum Producers.
Last December Bellatrix offered Daunheimer $50,000 to drill a new water well and plant some trees if she would withdraw her lawsuit. But the determined mother declined the offer.
"Are you kidding?" she says. "I'm so not done yet."
*Correction, Feb. 28 at 12:30 p.m.: A previous version of this story incorrectly stated that Diana Daunheimer has a university science degree. [Tyee]
Link: http://www.thetyee.ca/News/2014/02/28/Alberta-Mother-Fights-Fracked-Wells/
Le procès de Diana Daunheimer vient après des années à surveiller l'industrie dans sa cour arrière.
Ma traduction libre d'un reportage d'Andrew Nikiforuk publié dans le quotidien The Tyee
Quand un boom pétrolier a envahi la ruralité en Alberta il y a de cela 5 ans, Diana Daunheimer n'était qu'une autre propriétaire terrienne ignorante, selon ses propres mots. La mère de deux enfants et fermière de légumes, elle avoue avoir très peu connu la pratique des forages horizontaux ou des fracturations hydrauliques à plusieurs étapes.
La pratique implique l'injection de fluides sous haute pression dans des puits plusieurs milles de profond qui se tournent horizontalement sur un autre mille ou deux afin de faire éclater le schiste aussi dense que du granit.
Afin d'extraire du pétrole de qualité inférieure de la formation Cardium ainsi que d'autres formations de schiste dans les profondeurs du centre-ouest de l'Alberta, l'industrie a augmenter l'usage de la pratique vers 2009 et a provoqué une ruée vers l'or noir qui a industrialisé les communautés rurales avec leur circulation routière et leurs torchères polluantes.
Mme Daunheimer en savait encore moins sur l'agence Alberta Energy Regulator (équivalent de la Régie de l'énergie du Québec), anciennement appelée Energy Resources Conservation Board, un arbitre de l'industrie dans la province.
Mais tandis que le nombre de puits fracturés horizontalement dans la formation géologique Cardium passait de 70 à 2,000 en moins de 4 ans, et la production pétrolière explosa de 2,000 barils par jour à 80,000, Mme Daunheimer s'est renseignée rapidement.
Et avec 5 puits fracturés propriété de Angle Energy de Calgary, et un autre appartenant à Bonavista, à environ un demi kilomètre de sa maison, elle s'est fait une idée du procédé minier, et est devenue une épine aux pieds de l'industrie et des régulateurs également.
Mme Daunheimer, qui a étudié en sciences à l'université, a récemment averti un comité législatif du Yukon qui étudie les bienfaits et les risques de la fracturation ces temps-ci que ce territoire devrait poliment dire non à cette technologie.
"Attendez de voir les retombées de ce qui se fait aux États-Unis et ce qui se passe au sud de votre province, chers gens, et si vous pensez toujours que c'est une décision économiquement sage, alors songez-y," disait-elle le 13 février.
La dame de 39 ans poursuit aussi Angle, appartenant à Bellatrix, pour $13 millions. La poursuite engagée il y a 3 mois, sa requête prétend que la compagnie n'a pas pris de soins raisonnables pendant les fracturations dans les puits de pétrole et de gaz près de chez elle entre 2008 et 2012.
Ells prétend aussi que les activités de forages d'Angle on provoqué des dommages à la propriété, de la mortalité dans son cheptel, un tumeur au cou de sa fille et contaminé son eau de puits, tout en étant une source de stress soutenu pendant 2 années.
Une requête de la défense déposée par Angle au début de février nie toutes les réclamations de Mme Daunheimer.
Mme Daunheimer se représente elle-même dans le procès qu'elle qualifie d'être "extrêmement frustrant et qui change sa vie," parce qu'elle dit qu'elle en sait probablement plus que la majorité des avocats sur l'industrie et n'a pas les moyens de le faire autrement.
"Je m'appelle la mère ourse," dit-elle."Je protège mes enfants, et j'aime l'endroit où j'habite. J'ai mis tout mon coeur et mes efforts dans cette maison. Je me suis mariée ici. Pourquoi est-ce que je me laisserais chasser de ma maison seulement parce que quelqu'un fait quelque chose d'illégal? C'est insensé."
L'industrie affirme d'une façon routinière que le fracking est sécuritaire et une méthode qui a fait ses preuves, et l'agence Alberta Energy Regulator dit la même chose, en tentant de rassurer les propriétaires terriens que la pratique est responsable et que les impacts cumulatifs sont minimisés."
Mais Mme Daunheimer dit que ce n'est pas ce qu'elle a vécu autour de chez elle, une résidence que sa famille a achetée en 2002. "Nous sommes à la limite des impacts cumulatifs qu'une famille peut endurer," dit-elle.
En Alberta, plusieurs groupes de propriétaires terriens, municipalités, la ville de Lethbridge, des experts en eau et des politiciens ont aussi partagé leurs inquiétudes à propos de la pratique controversée.
Brian Mason, le nouveau chef du parti New Democrat de l'Alberta, a dernièrement dénoncé le fracking, disant que c'était hors contrôle et aussi à la hausse à une échelle dramatique sans que l'on comprenne les conséquences potentielles."
Un voisin aigri
Pendant des années, Mme Daunheimer, anciennement une coordonnatrice en environnement pour la municipalité de Airdrie, cultivait des légumes biologiques sur sa propriété pour des restaurants de haute gamme de Calgary.
Mais en 2008, sa vie a commencé à changer quand Angle a foré et fracturé deux puits simultanément espacés de 25 mètres avec des fluides sous haute pression à quelques 400 mètres de sa ferme située à l'ouest de Didsbury, dans le centre-sud de l'Alberta.
Il en est résulté de la circulation routière sans fin, du bruit et des émanations aériennes de diesel, mais les Daunheimer s'était fait à l'idée que c'était des activités normales dans une province dépendante des revenus provenant des hydrocarbures.
La famille a commencé à faire plus attention, dit Mme Daunheimer, quand la compagnie a foré et fracturé un puits de gaz sulfureux (sour gas) au sud de leur propriété au mois d'août 2010.
Après avoir effectué une fracturation au propane sur le puits situé à 377 mètres de leur maison, la compagnie a ensuite brûlé le gaz indésirable pendant 19 jours.
La compagnie a brûlé tout le gaz pas profitable pour aller chercher le pétrole payant," explique Mme Daunheimer, une pratique usuelle dans les régions d'exploitation pétrolières et maintenant reconnue comme étant du gaspillage et un risque potentiel pour la sécurité du public dans le Dakota du Nord.
Deux incinérateurs qui faisaient du bruit comme des moteurs de jet rugissaient nuit et jour. La fumée polluante terrifiait ses poules et ses chèvres, et donnait des maux de tête à sa famille, des étourdissements et des infections respiratoires chroniques, dit-elle.
Des gens dans l'industrie (le mari de Mme Daunheimer, Derek, est un gérant de tour de forage pour l'industrie pétrolière) ont conseillé la famille qu'elle aurait due être évacuée durant l'évènement.
Trois semaines plus tard, les chèvres de la famille ont eu des avortements spontanés de 50% des grossesses, et sa fille de 10 ans a eu un tumeur dans son cou.
Mme Daunheimer a pris du temps à agir. Seulement après avoir obtenu des dossiers de forages et autres grâce aux lois sur l'accès à l'information l'an passé a-t-elle réalisé les dangers potentiels et l'échelle des expositions chimiques causées par les puits avoisinants.
À cause de cela, la famille ira consulter un toxicologue d'Edmonton le mois prochain. "Le regard que nous jette les médecins quand on essaie de leur expliquer nos préoccupations envers les activités de l'industrie pour la santé de notre famille est plein d'incrédulité et d'insensibilité," dit Mme Daunheimer.
Le gaz sulfureux, un poison semblable au cyanide toxique pour les humains et les animaux à de faibles concentrations, cale et se concentre dans les régions basses d'un paysage, et la maison des Daunheimer est situé dans un creux du terrain. La famille dit qu'elle pouvait sentir le gaz sulfureux pendant des années.
Mme Daunheimer a compris plus tard que le puits avait un permis pour éventer les gaz non profitables, mais que personne n'avait avisé la famille. Un courriel reçu d'un employé de la compagnie Angle lui a donné l'information. Des dossiers régulatrices ont aussi révélés que des stations de compression sur deux sites de puits ont chacun relâché 15,000 mètres cubes de gaz indésirables chaque mois.
Les torchères à la hausse
Rendue à ce point-là, Mme Daunheimer a commencé à étudier les règlements qui encadrent l'industrie, ainsi que l'efficacité de la combustion et du contenu des torchères.
Elle a trouvé des études faites par le conseil Alberta Research Council qui démontraient que des torchères souvent brûlaient avec une efficacité de 62% il y a plus d'une décennie, ce qui veut dire que les propriétaires terriens sous le vent souvent respirent jusqu'à 150 hydrocarbures très toxiques.
En se fiant sur des rapports généraux d'émissions déposés par le régulateur, ainsi que les fiches signalétiques et les fiches de données sur les fluides de fracturations hydrauliques, "Nous savons maintenant que nous avons été exposés à du benzène brut," dit Daunheimer.
De plus en plus d'Albertains sont exposés aux mêmes matériaux qui ont contaminés l'atmosphère partout où des booms gaziers de schiste et des fracking ont explosés, comme au Texas et dans le Dakota du Nord.
À cause d'une augmentation importante d'injections de fluides dans des puits forés horizontalement, poussés par des incitatifs fiscaux et de redevances, la quantité de gaz non désirés qui sont éventés ou brûlés par des torchères venant des puits pétroliers a augmenté beaucoup dans la province depuis 2006, tout comme en Dakota du Nord.
Dans son rapport sur les torchères de 2013, l'agence provinciale Alberta Energy Regulator attribue directement la cause de l'augmentation de 2011 à 2012 de la disposition de gaz indésirable brûlés par torchère de 25,9% à cause "d'une augmentation de production de nouveau pétrole brute et du prix faible du gaz, ce qui fait la viabilité économique de conservation plus difficile."
Le régulateur jette le blâme à l'augmentation des gaz brûlés par torchère à cause "du nombre d'opérations de fracturations horizontales à plusieurs étapes en 2012. Cela prend plus de temps de récupérer les fluides et nettoyer les puits durant ces opérations, ce qui augmente les volumes à brûler par torchère augmentent ainsi que la durée des torchères en opération."
Mme Daunheimer a aussi constaté l'existence de vastes étangs d'eaux usées, ou des trous creusés dans le sol conçus pour entreposer des déchets de forages, tout cela sur un site de forage nouvellement fracturé au nord-est de sa propriété en juillet 2012. (Un autre site de puits au sud de sa maison avait des piles de tuyaux qui suintaient de l'huile.)
Elle soupçonne que les fosses d'eaux usées étaient illégaux parce qu'ils pouvaient laisser fuir des eaux contaminées d'hydrocarbures dans l'eau souterraine ou dans la rivière Rosebude tout près de là.
L'agence Alberta Environment (l'équivalent d'Environnement Québec), l'une des deux agences provinciales responsables de la protection de l'eau souterraine, a manifesté des préoccupations, mais affirme qu'elle ne peut rien faire, selon Mme Daunheimer.
Inquiète pour la sécurité de son propre puits d'eau potable (des tests de produits chimiques ont révélés des problèmes), elle a ensuite placé une plainte auprès de l'agence Alberta Energy Regulator.
L'un de ses inspecteurs a finalement vérifié les fosses non chemisées et sans clôtures. Son rapport reconnaît que les fosses sentaient "beaucoup comme des fluides de forages à base d'hydrocarbures." Par conséquent, le régulateur a émis un ordre d'ordonnance de conformité à haut risque" contre Angle pour que la compagnie nettoie les dégâts.
Mme Daunheimer a présenté une demande d'accès à l'information auprès du gouvernement afin de recevoir une copie de l'ordre d'ordonnance qui a forcé la compagnie à cesser les travaux pendant toute une journée en 2012 durant l'excavation d'une fosse pour enlever les déchets huileux. Cela a pris une autre année pour que la compagnie nettoie complètement le site.
Pendant ce temps-là, un autre département du gouvernement de l'Alberta a bâclé un test d'eau de puits d'eau potable que Mme Daunheimer avait demandé après qu'un prélèvement chimique de routine ait révélé une présence de contamination aux hydrocarbures.
Le gouvernement avait initialement rapporté que ses tests "n'avaient rien démontré d'inquiétant" en décembre dernier, mais après que Mme Daunheimer ait partagé ses préoccupations sur la qualité des tests, il a ensuite admis dans un courriel "qu'il y avait tellement d'erreurs faites par le laboratoire durant le premier déroulement du premier test" qu'il devront refaire les prélèvements d'échantillons du puits.
Il y avait aussi des inquiétudes pour le bruit. En Alberta, l'industrie pétrolière et gazière doivent maintenir le bruit sous les 50 décibels durant la journée et 40 décibels durant la nuit.
Mais une station de compression grondait amplement suffisamment pour être en infraction des règlements pendant deux ans et demi, selon Mme Daunheimer, ajoutant qu'après qu'elle mentionna l'infraction au régulateur, la compagnie l'enleva tout simplement.
Dès 2012, la compagnie refusa de parler à la famille, tandis que le régulateur exprima ses frustrations devant la multitude de courriels et d'appels téléphoniques venant de Mme Daunheimer, selon la dame elle-même.
Perdu dans le puits
Bien que l'industrie et le gouvernement typiquement font la promotion des fluides de fracturations comme étant surtout de l'eau et sont sans danger, tout comme la gomme de fève de guar dans la crème glacée, Mme Daunheimer a découvert tout le contraire.
Un puits près de chez elle, selon l'information qu'elle a obtenue sur le site Web de l'industrie appelé FracFocus, était surtout fracturé par du diesel, le solvant légèrement aromatisé appelé naphta, et du kérosène.
FracFocus, un registre volontaire monté par l'industrie, fournit la liste du contenu des fluides dangereux injectés durant les opérations de fracking en Amérique du Nord, souvent 3 mois après les faits. Une étude légale menée par Harvard arrivait à la conclusion en 2013 que le registre de l'industrie "empêche les états de forcer le dévoilement des exigences de transparence à temps, créant ainsi des obstacles pour les compagnies qui doivent rapporter les faits, et permet des affirmations de secrets de commerce inconsistantes."
D'autres puits près de la maison de Mme Daunheimer ont été explosés avec des huiles de fracking, des huiles synthétiques de fracking ou du diesel inversé (des fluides de forages). Des fiches signalétiques sur les huiles de fracking préviennent que le produit est "hautement inflammable" et "contiennent du benzène, un cancérigène reconnu pour l'être humain".
Le diesel contient aussi du benzène, du toluène et du xylène. Tous ces produits peuvent contaminer l'eau souterraine et causer des cancers, des dommages aux reins, ou endommager le cerveau si ils sont ingérés par des humains.
Après avoir vérifié des rapports sur des puits, Mme Daunheimer a soulevé des préoccupations particulières sur la perte de 362,000 litres de diesel inversé d'un puits près de chez elle.
L'industrie qualifie la disparition de fluides de forages dans un trou de puits comme étant de la "circulation perdue."
Au début, le régulateur avait expliqué à Mme Daunhimer que l'industrie ne perdait jamais les fluides de forages et que les substances dangereuses ne pouvaient pas migrer ailleurs, dit-elle.
Mais les données de l'industrie qu'elle trouva plus tard indiquent que tous les puits dans l'ouest du Canada perd entre 3 et 5 mètres cubes de fluides de forages par 100 mètres forés.
Mme Daunheimer a aussi soulevé des questions à propos des 20,050 litres d'huiles de fracking qui ont disparus dans un puits. Après que le régulateur lui ait répété de ne pas s'en inquiéter, elle vérifia les données de l'industrie.
Pendant les opérations de fracking, l'industrie ne récupère qu'environ 20% des fluides de fracking qui sont injectés dans le puits. Les brisures pendant les fracturations hydrauliques et les déversements de fluides et d'eau dans les puits avoisinants se sont reproduits plusieurs fois en Colombie-Britannique et en Alberta.
La question a été chaudement débattue pour des forages et le fracking dans les formations pétrolières denses le long des Rocheuses en Alberta.
Une compagnie sous-contractante a expliqué dernièrement que le fracking dans ces régions sans une bonne connaissance des comportements des réservoirs court souvent "le risque d'intercepter et - ou réactiver des structures géologiques comme des failles pendant les stimulations de fracturations hydrauliques."
De plus, "des failles peuvent servir comme conduits pour de grandes quantités de fluides, servant ainsi de zone de perte qui redirigerait les fluides et les proppants (le sable) loin de la zone de traitement et faisant perdre ainsi du temps et de l'argent. Dans des formations géologiques naturellement fracturées, un risque additionnel de diversion de fluides de fracturations dans des failles est le risque de générer de la séismicité d'une ampleur suffisante pour être ressentie à la surface."
Selon Mme Daunheimer, le régulateur lui a ensuite assuré que la perte des fluides de forages ne pouvaient pas être considéré comme un déversement ou un rejet toxique. Ses employés justifient ainsi: "le produit chimique a été probablement perdu dans une formation géologique qui contient des hydrocarbures, alors cela ne serait pas considér comme une perte dans l'environnement," dit Mme Daunheimer.
Une étude de 2012 faite par l'hydrologue américain Tom Myers estimait que des fractures faites par l'homme combinées avec les failles naturelles dans des régions très exploitées pourraient très bien accélérer le taux de migration de fluides venant des forages ou des fracturations et que des "contaminants pourraient rejoindre la surface dans certaines régions d'ici des dizaines d'années, peut-être moins."
"Je dirais que cela doit cesser"
Mme Daunheimer a aussi soulevé des questions sur les fuites de méthane sur les sites de puits, ou ce que l'industrie appelle les flux d'évents des coffrages de surface. C'est quand le méthane s'échappe du trou du puits dans l'eau souterraine, dans le sol ou dans l'atmosphère.
C'est un problème qui se retrouve particulièrement dans les puits qui ont été soumis aux forces brutes de la fracturation hydraulique. Selon des études de l'Alberta, un tiers, et parfois 70% de tous les puits déviés ou horizontaux ont des fuites.
Les fuites de méthane sont aussi très dispendieuses à réparer. Un rapport de l'Alberta de 2010 précise: "Les réparations de ces situations est un exercice qui ne génère pas de revenus tout en ayant le potentiel d'atteindre des dépenses importantes."
Une inspection faite par un étudiant d'été avait trouvé une fuite appartenant à Angle près de la résidence de Mme Daunheimer en 2010. Daunheimer a vérifié les règlements de l'Alberta et a trouvé que la compagnie n'avait pas rapporté ou réparé la fuite pendant 3 ans. Le régulateur énergétique a confirmé plus tard ce qu'elle avait constaté, mais n'a pas donné suite, dit-elle.
"Comme je l'avais mentionné précédemment, vous avez raison quand vous dites que Angle Energy n'a pas rapporté le flux d'évent de coffrage de surface au puits 14-15-031-02W5 à l'agence AER de façon appropriée," disait le courriel de Tyler Callicot, un gérant de surveillance du bureau de Red Deer du Alberta Energy Regulator plus tôt cette année.
Après que la compagnie Bellatrix de Calgary ait acheté Angle pour un demi milliard de dollars l'an passé, elle assumait tous les engagements d'Angle.
Le régulateur n'a pas réprimandé Bellatrix parce que Callicott "n'a pas trouvé suffisamment de preuves qu'ils étaient au courant du flux d'évent."
Callicott explique ainsi: "Je trouve des preuves que Angle Energy était au courant du flux d'évent et ne l'a pas rapporté, puisque Angle ne détient plus le permis pour ce puits et n'est plus le détenteur actif du permis, je ne leur émettrai pas un avis de non conformité."
Mme Daunheimer maintenant considère que l'affirmation du régulateur qui dit qu'il protège les propriétaires terriens et l'environnement comme une farce. "J'en suis venue à percevoir le régulateur comme rien de moins qu'un chien de garde pour l'industrie," dit-elle. Après que Mme Daunheimer ait enclanché sa poursuite contre Angle en décembre dernier, le régulateur lui a dit qu'il en avait assez avec elle et fermait son dossier, dit-elle.
Le 10 février, Mme Daunheimer a averti le conseil que 3 sites de puits près de chez elle avaient eu des torchères au-delà de la période légale de 72 heures. Elle se demandait "si les compagnies n'avaient pas demandé adéquatement des prolongements pour continuer leurs torchères."
On y lit: "Le 19 décembre, nous avons parlé des installations de Angle près de chez vous. Les dossiers ont été fermés et nous n'allons pas réviser des préoccupations de performance opérationnelle passées. Ces dossiers ont évalués sévèrement et des actions de contrôle ont été émises."
Carrie Rosa, une consultante sénior pour les affaires publiques du Alberta Energy Regulator, a expliqué que "tout non respect qui avaient été identifié dans le passé ont été gérés et le suivi a été complété. Toute nouvelle plainte au sujet des problèmes opérationnels courants est acceptée."
De plus, "Le régulateur n'a pas été capable de vérifier ou confirmer les affirmations de Me Daunheimer au sujet des contraventions de torchères et donc ne pourrait pas prendre action."
Mais Mme Daunheimer n'a pas fermé son dossier sur les impacts de la fracturation hydraulique horizontale.
"Je dirais que cela doit cesser," dit Mme Daunheimer. "Les quantités de benzène et d'autres substances très toxiques qui ont été utilisées, brûlées, déversées et injectées dans le sol, dans l'air et dans l'eau autour de nous est ahurissant et épeurant."
Entretemps, Mme Daunheimer se prépare à présenter sa poursuite à la cour. "J'amènerai ceci au prochain plus haut niveau que possible."
Angle nie toutes les réclamations de Daunheimer. Dans sa requête de défense présentée au début de février, la compagnie cite: "Aucune de ces circonstances de non conformité n'ont résulté en une fuite de produits chimiques, de déchets de forages, de gaz de torchères, ou d'auters substances nocives sur la propriété de Dauheimer."
La compagnie "nie que ses opérations pétrolières et gazières ont contribué ou causé des blessures ou des dommages prétendues dans la requête de Daunheimer.
Elle ajoute que "les allégations dans la requête qui font la critique du Alberta Energy Regulator, son enquêteur, ses directives, et ses allégations que le AER est financé et contrôlé par l'industrie pétrolière et gazière ... sont fausses."
Le régulateur est financé à 100% par l'industrie pétrolière et gazière et est dirigé par Gerard Protti, un ancien lobbyiste et fondateur de l'association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP).
En décembre dernier, Bellatrix a offert $50,000 à Daunheimer pour forer un nouveau puits d'eau potable et planter des arbres si elle retirait sa poursuite. Mais la mère, bien décidée, a refusé l'offre.
"Vous voulez rire?" dit-elle. "Je suis loin d'avoir fini."
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Alberta Mother Fights Five Neighbouring Fracked Wells
Diana Daunheimer's lawsuit follows years of policing industry in her own backyard.
By Andrew Nikiforuk, Yesterday, TheTyee.ca
When a tight oil boom invaded rural Alberta five years ago, Diana Daunheimer was, as she puts it, just another "ignorant landowner."
The mother of two and vegetable farmer knew little about the practice of horizontal drilling or multi-stage hydraulic fracturing.
The practice involves the injection of highly pressurized fluids into mile deep wells that later mole out horizontally for another mile or two, in order to break open shale rock as tight as granite.
To coax lower-quality oil out of the Cardium Formation as well as other pancakes of shale rock deep below west-central Alberta, industry increased its use of the practice around 2009 and created a black gold rush that has industrialized many rural communities with constant traffic and polluting flare stacks.
Daunheimer knew even less about the Alberta Energy Regulator, formerly the Energy Resources Conservation Board, which referees the industry in the province.
But as the number of horizontal fractured wells in the Cardium Formation jumped from 70 to 2,000 over four years, and oil production skyrocketed from 2,000 to 80,000 barrels a day, Daunheimer quickly became informed.
And with five fracked wells owned by Calgary-based Angle Energy, and another one by Bonavista, about half a kilometre from her home, she's formed some strong opinions on the mining process -- and become a royal pain in the butt for industry and regulators alike.
Daunheimer, who studied science in university, recently warned a Yukon legislative committee currently studying the benefits and risks of fracking in that territory to "courteously decline" the technology.*
"Wait and see the fallout from what's happening in the United States and what's going to happen south of you, folks, and then if you still feel it's an economically-wise decision, then look at it," she said on Feb. 13.
The 39-year-old is also suing Angle, now owned by Bellatrix, for $13 million. Filed three months ago, her claim alleges that the company did not exercise reasonable care while fracking its oil and gas wells near her home between 2008 and 2012.
It also alleges that Angle's drilling activity resulted in damaged property, dead livestock, a tumour on Daunheimer's daughter's neck and contaminated well water, along with two years of unrelenting stress.
A statement of defence filed by Angle in early February denies all of Daunheimer's claims.
Daunheimer is handling the lawsuit, which she calls "extremely frustrating and life-altering," on her own, because she says she likely knows more than most lawyers about the industry and couldn't afford to do it any other way.
"I call myself mommy bear," she says. "I protect my young, and I love where I live. I put my heart and soul into this house. I got married here. Why should I get pushed out of my home just because someone is doing stuff illegally? It's insane."
Industry routinely claims fracking is "safe and proven," and the Alberta Energy Regulator, likewise, assures landowners that the practice is "responsible" and that "cumulative impacts are minimized."
But that's not what Daunheimer says she experienced around her home, which her family purchased in 2002. "We've had all the cumulative impacts any family can handle," she says.
In Alberta, several landowner groups, municipalities, the city of Lethbridge, water experts, and politicians have also raised concerns about the practice.
Brian Mason, Alberta's New Democrat leader, recently charged that fracking is not only "out of control" but "is increasing on a dramatic scale without any understanding of what the potential consequences will be."
A sour new neighbour
For years Daunheimer, a former environmental coordinator for the city of Airdrie, raised organic vegetables for high-end Calgary restaurants on her acreage.
But in 2008 her life started to change, when Angle drilled and fracked two wells simultaneously 25 metres apart with highly-pressurized fluids some 400 metres from her farm, west of Didsbury in south-central Alberta.
It caused endless traffic, noise and diesel fumes, but the Daunheimers figured that was normal activity in a province dependent on hydrocarbon revenue.
The family sat up and took notice, Daunheimer says, when the company drilled and fracked a sour gas well south of the property in Aug. 2010.
After performing a propane fracture on the well, located 377 metres from their house, the company then burned off unwanted gas for 19 days.
The company flared off "all the non-profitable gas to get to the money-making oil," explains Daunheimer -- a common practice in the oil patch and now recognized as wasteful and a potential risk to public safety in North Dakota.
Two incinerators that sounded like jet engines roared day and night. The smoky pollution terrified her chickens and goats and gave the family headaches, spells of dizziness and chronic respiratory infections, she says.
People in the industry (Daunheimer's husband, Derek, is a rig manager in the oil patch) told the family that they should have been evacuated during the event.
Three weeks afterwards, the family's goats aborted 50 per cent of their offspring, while Daunheimer's 10-year-old daughter developed a tumour on her neck.
It took Daunheimer a while to take action. Only after using freedom of information laws to access drilling and other records last year did she realize the potential danger and scale of chemical exposures posed by the nearby wells.
As a consequence, the family will be seeing an Edmonton toxicologist next month. "The look you get from doctors when you try to explain your concerns regarding industry activity affecting your family's health is one of pure disregard and disbelief," says Daunheimer.
Sour gas, a cyanide-like poison toxic to humans and animals at low concentrations, sinks and collects in low areas, and the Daunheimer's house is located in a depression. The family says they could smell sour gas for years.
Daunheimer later discovered that the well was licensed to vent waste gases, but that no one notified the family. An email from an Angle employee informed her of that fact. Regulatory records also revealed that compressor stations at two wells each released 15,000 cubic metres of waste gas every month.
Jacked up flaring
At that point Daunheimer began studying industry regulations, as well as the combustion efficiency and contents of flares.
She found studies by the Alberta Research Council that showed flares often burned with 62 per cent efficiency more than a decade ago, meaning landowners downwind often breathed as many as 150 highly toxic hydrocarbons.
Based on general emission reports filed with the regulator, as well as material safety and data sheets on fracking fluids, "We know now that we've been exposed to raw benzene," says Daunheimer.
More and more Albertans are being exposed to the same kind of materials that have contaminated airsheds wherever tight oil booms and fracking have exploded, such as Texas and North Dakota.
Due to a dramatic increase in fluid injection down horizontal wells driven by fiscal and royalty incentives, the amount of waste gas being vented or flared from oil wells has mushroomed in the province since 2006, as it did in North Dakota.
In its 2013 flaring report, the Alberta Energy Regulator directly attributes a 25.9 per cent increase from 2011 to 2012 in the disposal of flared waste gas into the air "to an increase in new crude oil production and low gas prices, which makes the economic viability of conservation more challenging."
The regulator blamed the increase in flared gas to "the number of horizontal multistage fracturing operations in 2012. It takes longer to recover load fluids and clean out wells in these operations, which results in greater flare volumes and flaring duration."
Daunheimer also encountered large sump pits, or dugouts designed to store drilling waste, at a newly fracked wellsite northeast of her property in July 2012. (Another wellsite south of her home sported stacks of pipes leaking oil.)
She suspected the sump pits were illegal because they could leach water contaminated with hydrocarbons into groundwater or the nearby Rosebud River.
Alberta Environment, one of two provincial agencies responsible for groundwater protection, expressed concern, but said it couldn't do anything, Daunheimer says.
Concerned about the safety of her own well water (chemical tests revealed problems), she then complained to the Alberta Energy Regulator.
One of its inspectors eventually checked out the unlined and unfenced pits. His report noted that the pits smelled "heavily of hydrocarbon-based drilling fluids." As a consequence, the regulator issued "a high-risk compliance order" against Angle to clean up the mess.
Daunheimer filed a freedom of information request to the government in order to get a copy of the enforcement order, which shut down the company for a day in 2012 while it removed the oily waste from one pit. It took the company another year to fully clean up the site.
Meanwhile, another branch of the Alberta government botched a drinking water well test that Daunheimer requested after a routine chemical sampling showed evidence of hydrocarbon contamination.
The government initially reported that its test "did not show anything of concern" last December, but after Daunheimer raised concerns about the quality of the testing, it later admitted in an email that "there were so many mistakes made by the lab in the first testing event" that they would have to resample the well.
There were also noise concerns. In Alberta, the oil and gas industry must keep its equipment at 50 decibels during the day and 40 decibels at night.
But a compressor station roared away in violation of regulations for two-and-a-half years, Daunheimer says, adding after she pointed out the violation to the regulator, the company quietly removed it.
By 2012, the company refused to talk to the family, while the regulator expressed frustration at Daunheimer's scores of emails and phone calls, she says.
Lost down the well
Although industry and government typically advertise fracking fluids as water-based and as harmless as guar gum in ice cream, Daunheimer found the opposite.
One well near her home, based on information she found on the industry website FracFocus, was primarily fracked with diesel fuel, light aromatic solvent naptha, and kerosene.
FracFocus, a voluntary registry set up by industry, lists the contents of hazardous fluids injected during fracking operations in North America, often three months after the fact. A Harvard legal study concluded in 2013 that the industry registry "prevents states from enforcing timely disclosure requirements, creates obstacles for compliance for reporting companies, and allows inconsistent trade secret assertions."
Other wells by Daunheimer's home were blasted with frac oil, synthetic frac oil or diesel invert (drilling fluid). Material Safety Data Sheets (MSDS) on frac oil warn that the product is "highly flammable" and "contains benzene, a proven human carcinogen."
Diesel fuel also contains benzene, toluene and xylene. All can contaminate groundwater and cause cancer, kidney damage, liver damage, or harm to the brain if ingested by humans.
After checking well reports, Daunheimer raised particular concerns about the loss of 362,000 litres of diesel invert down one well near her home.
Industry refers to the disappearance of drilling fluids down the wellbore as "lost circulation."
At first the regulator explained to Daunheimer that industry never lost drilling fluid and that the hazardous substances couldn't migrate anywhere, she says.
But industry data she later found indicated that every well in Western Canada loses between three and five cubic metres of drilling fluid per 100 metres drilled.
Daunheimer also raised questions about 20,050 litres of frac oil that disappeared down a well. After the regulator again told her not to worry, she checked industry data.
During fracking operations, industry only recovers about 20 per cent of the frack fluid sent down the well. Frack breakouts or hits that spill fluid and water into nearby wells have happened scores of times in British Columbia and Alberta.
The issue has been particularly intense for drilling and fracking tight oil formations along the Rockies in Alberta.
One servicing company recently explained that fracking in these fields without a good reading of reservoir behaviour often runs "the risk of intersecting and/or reactivating geological structures such as faults during hydraulic fracture stimulation."
In addition, "faults may serve as conduits for large volumes of fluid, acting as a thief zone and re-directing fluid and proppant [sand] away from the treatment zone and wasting valuable time and money. In naturally fractured formations, an additional risk of diverting frac fluid into faults is the risk of generating induced seismicity of large enough magnitude to be felt on the surface."
According to Daunheimer, the regulator later assured her that the loss of the drilling fluid couldn't be classed as a spill or toxic release. Its employees reasoned that "the chemical was lost most likely in a hydrocarbon bearing formation so that would not constitute a known loss to the environment," says Daunheimer.
A 2012 study by U.S. hydrologist Tom Myers estimated that man-made fractures combined with natural faults in heavily drilled fields might well speed up the rate of fluid migration from drilling or fracking such that "contaminants could reach the surface areas in tens of years, or less."
'I'd say it's got to stop'
Daunheimer also raised questions about methane leaks at the wellsites, or what industry calls surface casing vent flow. That's when methane bubbles out of the wellbore into groundwater, soil or the atmosphere.
It's an issue that particularly plagues wells that have been subjected to the wear and tear of hydraulic fracturing. According to Alberta studies, nearly one-third to 70 per cent of all deviated or horizontal wells leak.
The methane leaks are also expensive to fix. One 2010 Alberta industry paper ruefully noted: "The repair of these situations is a non-revenue generating exercise with the potential to reach significant expenditures."
An inspection by a summer student found one leak on an Angle well near Daunheimer's home in 2010. Daunheimer checked Alberta's regulations and found that the company hadn't reported or fixed the leak for three years. The energy regulator later confirmed her analysis, but did little else, she says.
"As I mentioned previously you are correct that Angle Energy did not report the surface casing vent flow at the 14-15-031-02W5 well to the AER in the proper manner," emailed Tyler Callicott, a manager of enforcement and surveillance in the Red Deer office of the Alberta Energy Regulator, earlier this year.
After Calgary-based Bellatrix bought out Angle for a half a billion dollars last year, it assumed all of Angle's liabilities.
The regulator did not reprimand Bellatrix because Callicott "did not find sufficient evidence that they were aware of the vent flow."
Explained Callicott: "I did find evidence that Angle Energy was aware of the vent flow and failed to report it, as Angle Energy is no longer the licensee of this well and no longer an active licensee I will not be issuing a non-compliance to them."
Daunheimer now regards the regulator's claim that they protect landowners and the environment as a joke. "I have come to see the [regulator] as nothing short of a bodyguard to the industry," she says. After Daunheimer filed her lawsuit against Angle last December, the regulator told her that it was done with her and was closing her file, she says.
On Feb. 10, Daunheimer alerted the board that three wellsites near her home had flared beyond their legal 72-hour period. She wondered "if the companies had properly requested extensions to flare further."
It read: "On Dec. 19 we discussed Angle's facilities near your location. The files have been closed and we are not going to review further historical operational performance concerns. These files have been thoroughly reviewed and enforcement actions were issued."
Carrie Rosa, senior advisor for the Alberta Energy Regulator's public affairs, explained that "Any non-compliances that were identified at the time, were dealt with and the follow up was completed. Any new complaints regarding current operational issues continue to be accepted."
Furthermore, "The [regulator] was not able to verify or confirm Ms. Daunheimer's assertions regarding flaring contraventions and therefore could not take action."
But Daunheimer hasn't closed her file on the impacts of horizontal hydraulic fracturing.
"I'd say it's got to stop," says Daunheimer. "The volumes of benzene and other highly toxic substances that have been used, burnt, spilled and injected into the land, air and water about us is staggering and frightening."
Meanwhile, Daunheimer is preparing to take her case to court. "I'm taking this to the next highest level possible."
Angle denies all of Daunheimer's claims. In its statement of defence filed in early February, the company writes: "None of these instances of non-compliance resulted in the escape of toxic chemicals, drilling waste, flare gases, or other noxious substances onto the Daunheimer Property."
The company "denies that its oil and gas operations contributed to or caused the injuries and damages alleged in [Daunheimer's] Statement of Claim."
It adds that "allegations in the Statement of Claim that are critical of the [Alberta Energy Regulator], its investigator, its directives, and [allegations] that the AER is funded and controlled by the oil and gas industry... are false."
The regulator is funded 100 per cent by the oil and gas industry and is directed by Gerard Protti, a former lobbyist and founder of the Canadian Association of Petroleum Producers.
Last December Bellatrix offered Daunheimer $50,000 to drill a new water well and plant some trees if she would withdraw her lawsuit. But the determined mother declined the offer.
"Are you kidding?" she says. "I'm so not done yet."
*Correction, Feb. 28 at 12:30 p.m.: A previous version of this story incorrectly stated that Diana Daunheimer has a university science degree. [Tyee]
Link: http://www.thetyee.ca/News/2014/02/28/Alberta-Mother-Fights-Fracked-Wells/
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