Photo: Jeff McIntosh
Je me dois de traduire cet article publié dans la revue Canadian Business, écrit par Andrew Nikiforuk. La date de l'article, tenez vous bien, c'est le 14 août 2006! Cela nous donne une bonne idée des gaffes de l'industrie, du manque de rigueur de nos institutions gouvernementales, et des problèmes qui nous attendent ici au Québec si on les laisse faire.
Eau de feu
Jessica Ernst est une femme d'affaires à l'esprit combatif de l'Alberta et qui vit un problème inhabituel: elle peut allumer son eau de robinet. Pas de farces! Après avoir rempli une bouteille de boisson gazeuse en plastique, la propriétaire de Ernst Environmental Services, une compagnie de consultants bien respectée dans le milieu pétrolier, peut allumer une allumette et alllumer une flamme bleue ou jaune, vombrissement de réacteur compris. Depuis qu'elle en a fait la découverte au mois de novembre passé (2005), la scientifique en impacts environnementaux a posé bien des questions sur le développement accéléré et agressif des puits gaziers peu profond dans les sols de l'Alberta.
Ernst se trouve maintenant au coeur d'une controverse majeure autour de la ressource, tout en jouant le rôle d'une héroïne locale. "Elle est un paratonnerre pour les ruraux de l'Alberta, ainsi qu'une source d'information crédible." dit le critique libéral en environnement David Swann. Non seulement est-ce que Mme Ernst a obligé le lancement d'enquêtes importantes en eaux souterraines, mais a incité le régulateur de l'Alberta pour les questions pétrolières et gazières appelé l'EUB (Energy and Utilities Board) de suspendre temporairement tous contacts avec elle pour des supposées raisons de sécurité. L'avocat-conseil du conseil d'administration de l'agence, Rick McKee, la surnomme amicalement "une épine au pied" (pain in the butt).
La timide consultante pétrolière de 49 ans dit que la controverse actuelle est une expérience très mal vécue. "J'aimerais mieux administrer mon commerce en paix." explique Mme Ernst, qui travaille souvent avec des grosses pétrolières et gazières, ainsi que les Premières Nations sur des questions de flore et de faune nordiques. "Mais je n'avais pas le choix. Les régulateurs ne faisaient pas leur travail de vérifications préalables (due diligence)."
Sa saga commença en 2003 lors du développement rapide de l'exploitation du méthane de charbon (CBM - coal-bed methane) dans la formation géologique Horseshoe Canyon, au coeur de l'Alberta. Le CBM est une ressource non conventionnelle (les sables bitumineux pour le gaz naturel) qui exige encore plus de forages et de gazoducs que le gaz naturel conventionnel. "C'est une ressource à faible volume dispendieux; çà vous donne une idée de la maturité du bassin de l'ouest canadien." dit Peter Doig, un analyste pétrolier et gazier de Scotia Capitol de son bureau de Calgary. "Nous en sommes au fond du baril du gaz naturel."
Contrairement au gaz conventionnel, le CBM se trouve souvent dans des filons de charbon très peu profonds, justement où se trouve l'eau souterraine de la province. (En réalité, presque 650,000 Albertains puisent leur eau potable des aquifères) Puisque le gaz CBM est emprisonné dans le charbon, il exige qu'on le fracture avec la fracturation hydraulique pour l'extraire. La fracturation a besoin de volumes importants de fluides ou de gaz pour ouvrir les formations afin de libérer encore plus de gaz. Des développements importants de CBM ont déclenchés plusieurs controverses d'eau souterraine aux États-Unis, où la ressource compte maintenant pour 9% du gaz naturel extrait du pays.
L'industrie en Alberta assurait que l'expérience au Canada serait bien différente, et que les forages des quelques 50,000 puits de CBM dans le Horseshoe Canyon, se déroulant sur une période de 20 ans, seraient bien réglementés. Un comité de travail sur l'eau souterraine organisée par le Conseil Canadien des Ministres de l'Environnement en est venu à des conclusions différentes. En 2002, tandis que les compagnies de CBM s'installaient dans la cour arrière de Mme Ernst, les chercheurs de la conférence ont émis un avertissement à l'industrie, au gouvernement et aux propriétaires terriens, qui s'avéra prémonitoire. Vu que la ressource se trouvait près des aquifères ou exigeait le retrait de l'eau afin de l'exploiter, leur rapport arrivait à la conclusion que le développement du CBM ne devrait pas se faire sans connaissances adéquates des niveaux de référence de base de la qualité de l'eau souterraine (baseline).
En réalité, Mme Ernst avait demandé pour ces données de niveau de référence, mais ne les a jamais reçues. Par conséquent, son cauchemar de l'eau débuta en 2003, quand EnCana Corp. a commencé son programme intensif de forages de CBM autour de la communauté de Rosebud, qui se trouve à une heure de route au nord-est de Calgary. Tout d'abord, ses robinets ont commencé à siffler: "Je pensais avoir des problèmes de plomberie." Mme Ernst raconte. Mais elle s'est laissée distraire par un autre impact des forages pour le CBM. Quand le bruit infernal d'une station de compresseur tout près, opérée par EnCana, a commencé à la déranger, Mme Ernst a passé plusieurs mois à tenter d'obliger la compagnie et et le EUB à établir des mesures de mitigation. (Le gas CBM a en soit très peu de pression et doit être "suçé par un réseau de stations de compresseurs)
Entre-temps, selon Mme Ernst, la qualité de son eau a commencé à empirer graduellement. Au printemps de 2005, même ses 2 chiens refusaient de la boire. Quand elle prenait son bain, dit-elle, elle avait des brûlures semblables à des engelures. Elle ajoute qu'elle trouvait d'étranges matériaux dans ses filtres à eau. Après avoir aperçu une fumée blanchâtre épaisse s'évaporer de son eau de robinet, un jour, elle remplit une bouteille d'eau en plastique et tenta une expérience. Après 5 minutes, elle alluma une allumette: "Il y a eu une explosion comme une fusée et la bouteille de plastique a fondu. J'étais en état de choc." dit-elle.
Mme Ernst ordonna et paya pour des tests d'un laboratoire indépendant: on y trouva 44,800 parties par million de méthane, ou 29,4 milligrammes par litre. L'agence américaine United States Geological Survey estime qu'une concentration au-dessus de 28 milligrammes par litre est un danger pour la santé publique.
Mme Ernst, par contre, ne pouvait pas avertir l'EUB de sa province, car l'organisme avait avisé ses employés "d'éviter d'avoir aucun contact" avec elle le 24 novembre 2005. Cela était dû au fait que Mme Ersnt avait tenté d'obtenir des tests sûrs et indépendants sur le bruit qui émanait des stations de compresseurs. Après avoir documenté 2 études sur le bruit, études que Mme Ernst considère comme étant erronés (elle dit que les micros n'étaient pas mis au bon endroit, tandis que l'EUB insiste pour dire que les études avaient été faites par une compagnie de bonne réputation et indépendante et avait offert de les recommencer à un moment choisi par Mme Ernst avec des micros aux endroits qu'elle voulait), elle envoya un courriel aux propriétaires terriens pour les avertir que l'agence régulateur se préparait à réduire les contrôles pour le bruit. La lettre se terminait avec une phrase: "Quelqu'un m'a dit l'autre jour: 'Vous savez, je commence à croire que la seule façon qu'il nous reste, c'est la façon de Wiebo (Wiebo Way)." Wiebo Ludwig, un ecclésiastique évangélique, avait commencé une campagne de vandalisme qui a coûté $10 millions à l'industrie pétrolière et gazière vers la fin des années 1990, après que le "sour gas", du gaz sulphureux, aurait empoissoné des membres de sa famille.
Mme Ernst, qui ne possède pas d'armes et est une employée de l'industrie pétrolière, était abasourdie par l'action de l'EUB, et continue de la qualifier jusqu'à ce jour d'intimidation. Davis Sheremata, un porte-parole de l'EUB, explique que la décision de temporairement cesser toute communication avec Mme Ernst ne s'était jamais vu à l'EUB et a été en réaction à une menace qui impliquait l'un de ses employés. Les menaces envers les employés ne seront pas tolérés, insisite l'EUB. Mme Ernst a immédiatement envoyé une lettre demandant comment un commentaire sur Ludwig dans un courriel en circulation publique pouvait être considéré comme une menace criminelle à quiconque. Mais la lettre est revenu par courrier à Mme Ernst, sans que personne ne l'ait ouverte.
Mme Ernst, par contre, n'était pas la seule résidente de la région d'exploitation de CBM de l'Alberta à connaître des problèmes. Une voisine, Fiona Lauridsen, avait aussi remarqué des bulles sifflantes dans son eau de puits, parmis d'autres surprises qui sont survenues pas longtemps après: "Toute la famille s'est mis à souffrir d'irritations cutanées après avoir pris une douche la veille de Noël." dit-elle. Des tests en laboratoire ont révélés des concentrations de méthane allant jusqu'à 66 milligrammes par litre. "C'était un niveau étonnant." dit Lauridsen.
Vers la fin janvier, même le EUB a admis à reculon qu'il y avait des problèmes à forer pour le CBM à faible profondeur et la fracturation. La directive 027 du régulateur interdisait d'autres fracturations à moins de 200 mètres de profondeur sans faire une évaluation complète des impacts au préalable, afin de protéger les puits d'eau potable avoisinants. La directive précise qu'il n'y aurait peut-être jamais une compréhension complète de la propagation des fractures à des faibles profondeurs et que les programmes ne sont pas toujours soumis à des plans d'ingénierie rigoureux.
Vers la fin de février, Mmes Ernst, Lauridsen et Dale Zimmerman, un fermier de Wetaskiwin, en Alberta, ont rendu public leur histoire d'eau qui brûlait devant la législature provinciale, parce que, comme dit Mme Ernst, "On ne retournait pas mes appels chez le régulateur." Ces révélations ont déclenché une action immédiate de la part du Premier Ministre Ralph Klein et le Ministre de l'Environnement Guy Boutilier. "Peut importe ce qui doit être fait va être fait." a dit Klein. La question a aussi fait la page une des journeaux dans la ruralité de l'Alberta. À une réunion publique sur le CBM dans la communauté agricole de Trochu, qui se trouve à 2 heures de route de Calgary, Mme Ernst a donné une présentation sur la contamination de l'eau par les activités gazières devant 600 agriculteurs inquiets qui se sont levés debout pour l'applaudir quand elle eut terminée.
En mars, des remprésentants d'environnement Alberta se sont finalement montré chez elle pour faire des tests. En dedans de quelques semaines, le gouvernement a remplacé son eau de puits par des livraisons par camion. Elle a demandé d'avoir le protocole par écrit du gouvernement pour faire des tests pour le gaz dans l'eau, mais elle dit que cela a pris 4 mois pour l'avoir.
À la même période, l'industrie et le gouvernement insistaient pour dire que le méthane se retrouvait naturellement dans l'eau souterraine de la province. Environnement Alberta faisait remarquer que 906 puits d'eau potable dans la province avaient du gaz qu'on croyait être du méthane dans leur eau, et que presque 26,000 puits d'eau potable avaient des veines de charbon dedans. Cette révélation de fit qu'alarmer Mme Ernst: "Cela ne faisait que confirmer l'importance de faire des tests pour avoir des niveaux de référence (baseline) avant de commencer à forer." dit-elle. "Ils le savaient. Toutes les compagnies devraient avoir fait des tests pour mesurer le méthane dissous et la composition du gaz."
Plusieurs des clients de Mme Ernst dans les régions d'exploitation pétrolière ont aussi commencé à propager ce qu'elle considérait être de l'information troublante de l'association canadienne des producteurs pétroliers (Canadian Association of Petroleum Producers) et d'autres sources qui révélaient l'intensité de contamination au gaz naturel dans l'eau souterraine dans la province. Même un article de 2003 dans la revue spécialisée Oilfield Review prenait note de la construction défectueuse des puits gaziers ainsi que les coffrages et cimentations sont souvent la cause de fuites de gaz dans des zones qui ne contiendraient pas habituellement du gaz. L'article ajoute que les migrations de gaz se retrouvent partout, dans les puits gaziers peu profonds du sud de l'Alberta, dans les puits pétroliers de l'est de l'Alberta et dans les puits gaziers profonds au pied des Rocheuses. Dans un bulletin de l'industrie appelé GasTIPS, on mentionne une étude de l'Alberta qui affirme que 57% des puits forés à des profondeurs entre 1,900 et 5,900 pieds de profondeur ont des fuites après la première cimentation.
Maurice Dusseault, un ingénieur civil travaillant en Colombie-Britannique et expert en migration de gaz avec 28 ans d'expérience sur le terrain et l'auteur de quelques 400 articles sur le pétrole, confirme que les fuites de gaz naturel à cause des puits pétroliers et gaziers avec des coffrages défectueux qui s'infiltrent dans l'eau souterraine est un problème très bien documenté. "Nous n'avons pas bien pris soin de notre eau souterraine près des puits de gaz." dit-il. "Je ne blâme pas les compagnies. Je crois que l'EUB et les autres agences régulatrices provinciales ont été trop laxistes et n'ont pas bien protégé les eaux souterraines et voir au respect des lois." L'EUB, par contre, insiste pour dire qu'elle est extrêmement stricte à contrôler les migrations de gaz et que les cas de contamination de l'eau souterraine sont rares.
Après avoir fait plus de recherches, Mme Ernst a appris qu'analyser la composition isotopique était la seule façon définitive pour enquêter sur les contaminations d'eau souterraine par les puits de gaz. La technique qui identifie les gaz venant des différentes formations géologiques pour ensuite les comparer aux gaz trouvés dans les échantillons d'eau a été mise au point par Karlis Muehlenbachs, un géochimiste de 62 ans de l'université de l'Alberta. M. Muehlenbachs a même utilisé la technique pour permettre d'innoncenter une compagnie accusée d'une contamination durant la controverse de Ludwig. À l'insistance de Mme Ernst, Environnement Alberta a finalement ordonné qu'on fasse l'analyse de la composition isotopique de 4 puits de gaz et 3 puits d'eau potable à Rosebud, en Alberta, au mois de mars.
Peu après les tests de composition isotopique, McKee, le conseiller légal de l'EUB, a rencontré Mme Ernst le 8 juin afin de discuter de son cas. Le membre de l'Assemblée Libéral David Swann était là comme témoin, et Mme Ersnt a enregistré la conversation.
"Vous êtes trop intelligente et trop compétente pour commencer à nous donner une râclée." disait McKee. "J'ai appris qu'être raisonnable ne fonctionne pas." réplique Mme Ernst. Finalement, McKee promet que Mme Ernst aura une audience avec l'EUB, précisant qu'il voulait qu'elle soit réintroduite dans le processus.
Bien qu'Environnement Alberta ne veut pas passer de commentaires sur les derniers résultats des tests, Muehlenbachs dit que la situation n'est ni noire, ni blanche - et que les eaux souterraines de la province n'est plus immaculée. "Çà fait 70 ans que nous forons." dit-il. "Il y a des fuites partout." Dans le cas de Zimmerman, Muehlenbachs avance que la contamination pourrait être dûe à cause des activités de l'industrie, mais qu'il n'existe pas de données de niveau de référence (baseline data) sur les concentrations de méthane dans l'eau. "C'est très ambigu." dit-il. Dans la région de Rosebud, Muehlenbachs a trouvé du propane et du butane dans plusieurs puits d'eau potable, un signe certain de fuites possibles venant des formations géologiques gazières plus profondes. "À moins que quelqu'un ait jeté un briquet Bic dans le puits, c'est un signe certain de contamination." dit Muehlenbachs. Mais encore ici, le manque de données d'un niveau de référence complique l'affaire. "Quels gaz étaient là au début et combien ont été ajoutés, voilà la question qui tue."
Bev Yee, la sous-ministre adjointe à Environnement Alberta, dit qu'elle ne peut pas se prononcer sur aucune des enquêtes en cour, parce qu'elles sont incomplètes et sont sous révision par le Alberta Research Council. "Nous avons déterminé qu'il n'y a pas de liens directs avec le méthane venant des veines de charbon (coal-bed methane)" insiste-elle.
Yee explique que le gouvernement a débuté un programme de tests d'eau pour établir un niveau de référence le premier mai, mais admet que les données des niveaux de référence n'ont pas été colligées de façon constante dans le passé. Intérrogée sur le rapport de 2005 fait par Komex International Ltd, une compagnie de consultants en environnement, qui a clairement indiqué qu'il manquait des puits de monitorage dans Horseshoe Canyon et dans les autres formations pétrolières et gazières. Yee dit qu'elle a inclus ce rapport dans son processus de prise de décisions: elle dit que le gouvernement verra à améliorer son réseau de monitorage.
Yee ajoute que le gouvernement n'oblige pas les compagnies en ce moment de prendre la composition isotopique de leur gaz ou de rendre cette information disponible pour le public, ce que Mme Ernst, M. Muehlenbachs et d'autres scientifiques considèrent être des procédures essentielles. Un comité de travail scientifique indépendant pourrait étudier la question bientôt, ainsi que d'autres normes liées avec le monitorage de l'eau souterraine, ajoute Yee.
Mme Ernst se doute maintenant que les forages et les fracturations à faible profondeur pour du CBM ont empiré un problème déjà existant: des migrations de gaz naturel venant de puits peu profonds, ainsi que des puits plus âgés, à cause de l'intensité d'activités. Depuis les 4 derniers mois, elle dit qu'elle a reçu une centaine de coups de téléphone de résidents ruraux, et presque la moitié étaient à cause de contaminations de l'eau. "Nous avons le droit d'avoir de l'eau saine." dit-elle.
Le membre de l'Assemblée Libéral Swann accuse maintenant ouvertement le gouvernement de l'Alberta de négligence, et a demandé au EUB et l'association canadienne des producteurs pétroliers de tenir une journée de forum sur la migration du gaz naturel dans l'eau souterraine. Durant une série de rencontres publiques en milieu rural de l'Alberta en juin, il a dit qu'il perçu beaucoup de scepticisme et de cynisme vis-à-vis les régulateurs du gouvernement.
D'après Muehlenbachs, l'exploitation de la ressource en Alberta a tout simplement été trop rapide à comparé à la science de base sur l'eau souterraine. Il dit que l'industrie et les régulateurs gouvernementaux n'en savent vraiement pas suffisamment sur l'eau souterraine dans l'une des régions les plus forées de l'Amérique du Nord. "Ils ont besoin d'avoir un peu de curiosité sur les fonctionnements de Mère Nature et ce qu'il arrive quand on y fait des changements."
Photo: LM Otero
"Fire water
Jessica Ernst is a combative Alberta businesswoman with an unusual problem: she can set her tap water on fire. No kidding. After filling up a plastic pop bottle, the owner of Ernst Environmental Services, a well-respected oilpatch consulting company, can light a match and create a blue or yellow flame, complete with a rocket-like roar. Ever since she made the explosive discovery last November (2005), the environmental-impact scientist has been asking a lot of questions about aggressive shallow-gas developments in booming Alberta.
Ernst now finds herself at the centre of a major resource controversy, as well as something of a folk hero. "She has been a lightning rod for rural Albertans, as well as a source of credible information," says Liberal environment critic, David Swann. Ernst has not only forced major groundwater investigations, but also prompted Alberta's leading oil-and-gas regulator, the Energy and Utilities Board (EUB), to temporarily suspend contact with her for alleged security reasons. The board's legal counsel, Rick McKee, now endearingly refers to her as a "pain in the butt."
The shy 49-year-old oilpatch consultant says that the ongoing controversy has been a very unwelcome experience. "I'd rather be running my business in peace," explains Ernst, who frequently works with major oil and gas firms and First Nations on northern wildlife issues. "But I had no choice. The regulators just didn't do their due diligence."
Her tale began in 2003 with the rapid development of coal-bed methane (CBM) in the Horseshoe Canyon formation, in central Alberta. CBM is an unconventional resource (the oilsands of natural gas) that requires more drilling and pipelines to develop than does old-fashioned natural gas. "It is a low-volume, high-capital-cost resource that tells you something about the maturity of the Western Canadian Sedimentary Basin," says Calgary-based Scotia Capital oil-and-gas analyst Peter Doig. "We are getting to the bottom of the natural-gas barrel."
Unlike conventional gas, CBM often sits in shallow coal seams, where much of the province's groundwater is located. (In fact, nearly 650,000 Albertans get their drinking water from aquifers.) As a "tight" or unco-operative gas, CBM also requires extensive hydraulic fracturing ("fracing") to get it flowing. Fracing uses massive volumes of fluids or gases to open up the formation to release more gas. Extensive CBM developments have sparked numerous groundwater controversies in the United States, where the resource now accounts for 9% of that nation's gas supply.
Alberta's industry claimed that the Canadian experience would be much different — and that the drilling of 50,000 CBM wells in the Horseshoe Canyon, over a 20-year period, would be well regulated. A groundwater workshop organized by the Canadian Council of Ministers of the Environment came to different conclusions. In 2002, as CBM companies arrived in Ernst's backyard, researchers at the conference issued a prescient warning to industry, government and landowners alike. Given that the resource lies near aquifers or requires the removal of water in order to be produced, their report concluded that CBM development shouldn't take place "without adequate baseline groundwater knowledge."
Ernst actually asked for that baseline data, but it was never provided. As a consequence, her water nightmare began, in 2003, when EnCana Corp. started an extensive CBM drilling program around the hamlet of Rosebud, just an hour's drive northeast of Calgary. First her water taps started to whirr and hiss. "I thought I was having plumbing problems," Ernst recalls. But then, she got distracted by another impact of CBM drilling. When the roaring noise of a nearby compressor station, operated by EnCana, began to disturb her, Ernst spent several months trying to get the company and the EUB to muffle it. (CBM gas has little pressure and needs to be vacuumed up with a network of compressor stations.)
Meanwhile, Ernst says, she thinks her water quality steadily declined. By the spring of 2005, even her two dogs refused to drink it. Whenever she bathed, she says, she got a bad skin burn "that felt like frostbite." She adds that she found strange materials in her water filters. After observing thick white smoke coming off the water one day, Ernst decided to fill up a plastic bottle and conduct an experiment. She waited five minutes and then put a match to it. "It blew like a rocket and melted the plastic container," she recalls. "I was in shock."
Private lab tests ordered and paid for by Ernst later revealed 44,800 parts per million of methane or 29.4 milligrams per litre. The United States Geological Survey considers anything above 28 milligrams per litre a dangerous public-health concern.
Ernst, however, couldn't report the matter to the EUB because it had just instructed its staff "to avoid any further contact" with her, on Nov. 24, 2005. The banishment arose from Ernst's efforts to secure reliable sound tests on the noisy compressor stations. After documenting two noise studies Ernst alleges were faulty (she says the microphones weren't properly placed, while the EUB contends the studies were done by a "reputable and independent" firm and that it offered to redo them at a time of her choosing with mics wherever she wanted), she fired off an e-mail to landowners, warning them that the regulator was planning to weaken its noise controls. The letter ended with a one-liner: "Someone said to me the other day: "You know, I am beginning to think the only way is the Wiebo Way." Wiebo Ludwig, an evangelical cleric, began a $10-million vandalism campaign against the oil and gas industry, in the late 1990s, after sour gas allegedly poisoned members of his family.
Ernst, who doesn't own a gun and is dutifully employed by the oilpatch, was dumbfounded by the EUB's action and to this day calls it "intimidation." Davis Sheremata, an EUB spokesman, explains that "the decision to temporarily suspend contact with Ms. Ernst was unprecedented within the EUB and was done in response to a threat that was made involving our staff. Threats against our staff won't be tolerated." Ernst immediately dashed off a letter asking how a comment about Ludwig in a publicly circulated e-mail could be deemed "a criminal threat" to anyone. But it was returned unopened.
Ernst, however, wasn't the only resident of Alberta's booming CBM fields experiencing problems. A neighbour, Fiona Lauridsen, noted fizzing bubbles in well water, among other surprises. "The whole family suffered severe skin irritation in the shower on Christmas Eve," she says. Lab tests revealed levels of methane as high as 66 milligrams per litre. "It was an astonishing level," says Lauridsen.
In late January, even the EUB quietly acknowledged problems with shallow CBM drilling and fracing. The regulator's Directive 027 banned any further fracing at less than 200 metres in depth without fully assessing all potential impacts first, to protect nearby water wells. It added that "there may not always be a complete understanding of fracture propagation at shallow depths and that programs are not always subject to rigorous engineering design."
In late February, Ernst, Lauridsen and Dale Zimmerman, a farmer in Wetaskiwin, Alta., went public with their burning water at the provincial legislature, because, as Ernst put it, "I wasn't getting any calls from the regulator." The revelations sparked immediate action from Premier Ralph Klein and Environment Minister Guy Boutilier. "Whatever is necessary to be done will be done," said Klein. The issue also made big headlines in rural Alberta. At one public meeting about CBM in the farming community of Trochu, a two-hour drive northeast of Calgary, Ernst received a standing ovation from 600 concerned farmers after giving a presentation on natural-gas contamination in water.
In March, representatives of Alberta Environment finally showed up at Ernst's residence to do some testing. Within weeks of that work, the government replaced her well water with truck deliveries. She asked for the government's written protocol for gas sampling in water but says it took her four months to get it.
At the same time, both industry and government emphasized that methane naturally occurred in the province's groundwater. Alberta Environment noted that 906 water wells in the province had gas "assumed to be methane" in their water, and that nearly 26,000 water wells had coal seams present. That revelation merely alarmed Ernst. "It was all the more reason to do baseline testing before they drilled," she says. "They knew. All the companies should have tested for dissolved methane and gas composition."
Many of Ernst's clients in the oilpatch also started to pass on what she viewed as disturbing information by the Canadian Association of Petroleum Producers and other sources about the scale of natural-gas contamination in groundwater in the province. Even a 2003 article in the Oilfield Review, a quarterly technical journal, noted poor gas-well construction combined with faulty cement casing routinely resulted in "leaks of gas into zones that would otherwise not be gas-bearing." It added that gas migration occurs everywhere — in "shallow gas wells in southern Alberta, heavy oil producers in eastern Alberta and deep gas wells in the foothills of the Rocky Mountains." An industry newsletter, GasTIPS, reported one Alberta study even found that 57% of wells drilled between a depth between 1,900 and 5,900 feet "develop leaks after the primary cement job."
Maurice Dusseault, a B.C.-based civil engineer, gas migration expert with 28 years' experience in the field and the author of some 400 articles on petroleum-related subjects, confirms that the seepage of natural gas from poorly cased oil and gas wells into groundwater is a well-documented problem. "We haven't been good stewards of our groundwater near gas wells," he says. "I don't blame the companies. I feel the EUB and other provincial regulatory agencies have been lax in protecting groundwater and in enforcement." The EUB, however, insists it "is extremely stringent in its enforcement of gas migration," and that cases of groundwater contamination are rare.
After doing more research, Ernst learned that isotopic fingerprinting was the only definitive way to investigate suspected groundwater contamination from gas wells. The technique, which identifies gases from different formations and then matches them to gases found in water samples, was pioneered by Karlis Muehlenbachs, a 62-year-old geochemist at the University of Alberta. Muehlenbachs even used the technique to clear a company of contamination charges during the Ludwig controversy. At Ernst's insistence, Alberta Environment finally ordered isotopic fingerprinting of four gas wells and three water wells in Rosebud, in March.
Shortly after the fingerprinting tests, McKee, the EUB's legal counsel, met with Ernst, on June 8, to discuss her case. Liberal MLA David Swann sat in as a witness, and Ernst taped the exchange.
"You are too intelligent and too capable...to just start bashing us,"said McKee. "I have learned that being reasonable doesn't work," replied Ernst. At the end, McKee promised Ernst an audience with the EUB, adding, "I want to have you reinvigorated and reinjected into the process."
Although Alberta Environment won't comment yet on the latest test results, Muehlenbachs says the situation is neither black nor white — and that the province's groundwater is no longer pristine. "We've been drilling for 70 years," he says. "There are leaks everywhere." In the Zimmerman case, Muehlenbachs suggests that contamination possibly resulted from industry activity, but no good baseline data on the methane content of the water exists. "It's ambiguous," he explains. In the Rosebud area, Muehlenbachs found propane and butane in several water wells, a clear signature of possible leaks from deeper gas formations. "Unless someone threw a Bic lighter down the well, it's a sure sign of contamination," Muehlenbachs says. But the lack of good baseline water data again clouds the issue. "What gas was there in the first place and how much was added — you have to guess."
Bev Yee, assistant deputy minister of Alberta Environment, said she cannot comment directly on any of the investigations, because they are incomplete and are currently under review by the Alberta Research Council. "We have established no direct ties to coal-bed methane," she insists.
Yee explained that the government introduced a new baseline water testing program, on May 1, but admitted that baseline data hadn't been "gathered consistently" in the past. When asked about a 2005 report, by Komex International Ltd., a global environmental consulting firm, that pointedly identified a "lack of monitoring wells" in Horseshoe Canyon and other oil and gas formations as "clearly evident," Yee replied: "I've taken that report into consideration." She added that the government will be looking at enhancing the monitoring network.
Yee says that the government currently has no requirement for companies to fingerprint their gas or to make that information publicly available, something Ernst, Muehlenbachs and other scientists consider an essential procedure. An independent scientific panel may soon review the topic, as well as all other standards associated with groundwater monitoring, Yee adds.
Ernst now suspects that shallow drilling and fracing for CBM have aggravated an existing problem: natural gas migration from shallow wells, as well as older wells, due to unprecedented activity. In the past four months, she says she has had about 100 calls from rural residents, and nearly half dealt with water contamination of some kind. "We have the right to safe water," she argues.
Liberal MLA Swann now accuses the Alberta government of outright negligence — and has called upon the EUB and the Canadian Association of Petroleum Producers to hold a one-day forum on natural-gas migration into groundwater. At a series of public meetings in rural Alberta, in June, he says he found "a high degree of skepticism and cynicism about government regulators."
To Muehlenbachs, resource exploitation in Alberta has simply galloped ahead of basic science on groundwater. He says that industry and government regulators really don't know enough about the state of groundwater in one of the most heavily drilled landscapes in North America. "They need to have some curiosity about how mother nature works and what happens when we fiddle with it.""
Written by Andrew Nikiforuk, published in Canadian Business magazine here: http://www.canadianbusiness.com/article/13196--fire-water
Wednesday, February 29, 2012
Tuesday, February 28, 2012
Monday, February 27, 2012
Sunday, February 26, 2012
Gaz de Schiste - Grande Marche aujourd'hui à Saint-George à 13 heures
Saturday, February 25, 2012
Tortues serpentines peinent à survivre
Photo: eauxdevies.ca
Pour en avoir déplacée une dans mon jardin au péril de ma vie, j'ai une sympathie toute particulière pour les tortues serpentines. Mais il semblerait que non seulement la traversée d'une route les mets en péril, la pollution ambiante de leur habitat leur complique les choses encore plus.
Voici une traduction libre d'un article trouvé dans un journal local de l'Ontario.
Sur les tortues toxiques et la question de la chasse aux tortues
Selon des tests fait sur des tortues serpentines trouvées écrasées sur les routes de l'Ontario, la plupart des pauvres bêtes sont intoxiquées aux BPC et au mercure, selon l'écologise John Urquhart travaillant pour Ontario Nature.
Les opposants à la chasse des serpentines en Ontario disent que la population ne peut pas soutenir les pressions cumulées de la pollution, des autos, de la disparition de leur habitat en plus de la chasse à cause de leur taux très faible de réussite à la reproduction.
Une pétition de 11,000 signatures demandant que l'on cesse de chasser la serpentine sera présentée à la législature de l'Ontario à la fin de février 2012.
"La quantité de tortues serpentines qui perdent la vie sur les routes de l'Ontario est bien suffisante pour provoquer un déclin de presques toutes les populations se trouvant près d'un chemin." dit Urquhart. "De plus, 70% des milieux humides de la région sud de l'Ontarion n'existent plus."
Un nouveau rapport rendu public par la Fondation David Suzuki, Ontario Nature et le centre Kawartha Turtle Trauma Centre déclare que les tortues serpentines vivent sur la planète depuis 40 millions d'années mais sont en train de disparaître.
L'étude intitulée "The Road to Extinction: A Call to End the Snapping Turtle Hunt" met en lumière une politique provinciale controversée qui permet la chasse aux serpentines, malgré qu'elles se trouvent sur la liste des espèces menacées et identifie 8 endroits critiques où des milliers de tortues sont écrasées et tuées par les véhicules tous les ans, apprend-on du communiqué de presse.
Il faut 1,400 oeufs pour réussir la survie d'une tortue qui atteindra l'âge adulte, et de plus, les serpentines commencent à se reproduire seulement après l'âge de 17 ans, selon Urquhart.
Les Ontariens qui ont déjà un permis de pêche peuvent aussi "attraper" jusqu'à 2 serpentines par jour.
Par contre, les gens qui attrapent des tortues ne se rendent pas compte de ce qu'ils mangent, dit-il.
Des chercheurs ont envoyé des carcasses de serpentines écrasées par des voitures afin de les faire analyser.
"Neuf des 12 tortues testées étaient toutes à des concentrations dangereuses pour n'importe quelle femme en âge de se reproduire ou n'importe quel enfant de moins de 15 ans." dit Urquhart sur les niveaux de BPC, faisant la remarque que 3 des tortues n'étaient pas comestibles pour quiconque. "Si vous mangez des serpentines, et parce qu'elles vivent si longtemps, leur viande pourrait être très dangereuse pour votre santé, dépendant de l'âge de la tortue et l'endroit que vous l'avez attrapée."
Il n'y a pas de directives provinciales de consommation de tortues comme il y en a pour le poisson, dit-il.
Les concentrations de marcure étaient sous la norme maximum tolérée pour la consommation, mais le produit chimique se retrouvait dans toutes les tortues testées, dit-il.
Les groupes espèrent convaincre la législature de l'Ontario pour qu'on interdise la chasse des tortues serpentines et l'installation de passages sécuritaires pour la faune sauvage aux endroits sur les routes particulièrement achalandées.
Photo: pointdevuesainteagathe.com
"Toxic turtles, hunt related issues
Testing done on snapping turtle road kill in Ontario found most of the creatures to be a toxic soup of PCBs and mercury, Ontario Nature Staff Ecologist John Urquhart says.
Opponents of the Ontario Snapping Turtle hunt say the population cannot withstand the combined pressures of pollution, cars, disappearing habitat and hunting given their low rate of reproduction.
An 11,000-signature petition calling for an end to the snapping turtle hunt will be presented to the Ontario legislature this week (end of February 2012).
"The amount of snapping turtles dying on roads in Ontario is more than enough to cause a decline in just about every population near a road," Urquhart said. "In addition to that, 70% of the wetlands in southern Ontario are gone."
A new report by the David Suzuki Foundation, Ontario Nature and the Kawartha Turtle Trauma Centre, says snapping turtles have been around for 40 million years but are now being pushed to the brink.
"The Road to Extinction: A Call to End the Snapping Turtle Hunt highlights a controversial provincial policy that allows snappers to be hunted, despite being listed as a species at risk and identifies eight hotspots where thousands of turtles are being run over and killed by cars each year," a news release says.
It takes 1,400 eggs to produce one mature adult and snapping turtles don't start reproducing until they're at least 17 years old, Urquhart said.
Ontarians with a regular fishing licence are allowed to bag up to two snapping turtles a day.
Yet, people taking turtles may not realize what they're eating, he said.
Researchers sent the carcasses of snapping turtles killed by cars for analysis.
"Nine of the 12 turtles that we had tested ... were at a level that was unsafe for any woman of childbearing age or any child under the age of 15," Urquhart said of the PCB levels, noting three of the turtles were not safe for anyone to consume. "If you eat snapping turtles, because they live so long, it could be really hazardous to your health depending how old the turtle is and where you hunt from."
There are no provincial guidelines on eating turtles like there are for fish, he said.
Mercury levels were under maximum levels recommended for consumption, but the chemical was present in all the turtles tested, he said.
The groups are hoping to convince the Ontario Legislature to ban the hunting of snapping turtles and to install wildlife passages in road mortality hotspots."
Article written by Antonella Artuso published here: http://www.tillsonburgnews.com/ArticleDisplay.aspx?e=3479794
Pour en avoir déplacée une dans mon jardin au péril de ma vie, j'ai une sympathie toute particulière pour les tortues serpentines. Mais il semblerait que non seulement la traversée d'une route les mets en péril, la pollution ambiante de leur habitat leur complique les choses encore plus.
Voici une traduction libre d'un article trouvé dans un journal local de l'Ontario.
Sur les tortues toxiques et la question de la chasse aux tortues
Selon des tests fait sur des tortues serpentines trouvées écrasées sur les routes de l'Ontario, la plupart des pauvres bêtes sont intoxiquées aux BPC et au mercure, selon l'écologise John Urquhart travaillant pour Ontario Nature.
Les opposants à la chasse des serpentines en Ontario disent que la population ne peut pas soutenir les pressions cumulées de la pollution, des autos, de la disparition de leur habitat en plus de la chasse à cause de leur taux très faible de réussite à la reproduction.
Une pétition de 11,000 signatures demandant que l'on cesse de chasser la serpentine sera présentée à la législature de l'Ontario à la fin de février 2012.
"La quantité de tortues serpentines qui perdent la vie sur les routes de l'Ontario est bien suffisante pour provoquer un déclin de presques toutes les populations se trouvant près d'un chemin." dit Urquhart. "De plus, 70% des milieux humides de la région sud de l'Ontarion n'existent plus."
Un nouveau rapport rendu public par la Fondation David Suzuki, Ontario Nature et le centre Kawartha Turtle Trauma Centre déclare que les tortues serpentines vivent sur la planète depuis 40 millions d'années mais sont en train de disparaître.
L'étude intitulée "The Road to Extinction: A Call to End the Snapping Turtle Hunt" met en lumière une politique provinciale controversée qui permet la chasse aux serpentines, malgré qu'elles se trouvent sur la liste des espèces menacées et identifie 8 endroits critiques où des milliers de tortues sont écrasées et tuées par les véhicules tous les ans, apprend-on du communiqué de presse.
Il faut 1,400 oeufs pour réussir la survie d'une tortue qui atteindra l'âge adulte, et de plus, les serpentines commencent à se reproduire seulement après l'âge de 17 ans, selon Urquhart.
Les Ontariens qui ont déjà un permis de pêche peuvent aussi "attraper" jusqu'à 2 serpentines par jour.
Par contre, les gens qui attrapent des tortues ne se rendent pas compte de ce qu'ils mangent, dit-il.
Des chercheurs ont envoyé des carcasses de serpentines écrasées par des voitures afin de les faire analyser.
"Neuf des 12 tortues testées étaient toutes à des concentrations dangereuses pour n'importe quelle femme en âge de se reproduire ou n'importe quel enfant de moins de 15 ans." dit Urquhart sur les niveaux de BPC, faisant la remarque que 3 des tortues n'étaient pas comestibles pour quiconque. "Si vous mangez des serpentines, et parce qu'elles vivent si longtemps, leur viande pourrait être très dangereuse pour votre santé, dépendant de l'âge de la tortue et l'endroit que vous l'avez attrapée."
Il n'y a pas de directives provinciales de consommation de tortues comme il y en a pour le poisson, dit-il.
Les concentrations de marcure étaient sous la norme maximum tolérée pour la consommation, mais le produit chimique se retrouvait dans toutes les tortues testées, dit-il.
Les groupes espèrent convaincre la législature de l'Ontario pour qu'on interdise la chasse des tortues serpentines et l'installation de passages sécuritaires pour la faune sauvage aux endroits sur les routes particulièrement achalandées.
Photo: pointdevuesainteagathe.com
"Toxic turtles, hunt related issues
Testing done on snapping turtle road kill in Ontario found most of the creatures to be a toxic soup of PCBs and mercury, Ontario Nature Staff Ecologist John Urquhart says.
Opponents of the Ontario Snapping Turtle hunt say the population cannot withstand the combined pressures of pollution, cars, disappearing habitat and hunting given their low rate of reproduction.
An 11,000-signature petition calling for an end to the snapping turtle hunt will be presented to the Ontario legislature this week (end of February 2012).
"The amount of snapping turtles dying on roads in Ontario is more than enough to cause a decline in just about every population near a road," Urquhart said. "In addition to that, 70% of the wetlands in southern Ontario are gone."
A new report by the David Suzuki Foundation, Ontario Nature and the Kawartha Turtle Trauma Centre, says snapping turtles have been around for 40 million years but are now being pushed to the brink.
"The Road to Extinction: A Call to End the Snapping Turtle Hunt highlights a controversial provincial policy that allows snappers to be hunted, despite being listed as a species at risk and identifies eight hotspots where thousands of turtles are being run over and killed by cars each year," a news release says.
It takes 1,400 eggs to produce one mature adult and snapping turtles don't start reproducing until they're at least 17 years old, Urquhart said.
Ontarians with a regular fishing licence are allowed to bag up to two snapping turtles a day.
Yet, people taking turtles may not realize what they're eating, he said.
Researchers sent the carcasses of snapping turtles killed by cars for analysis.
"Nine of the 12 turtles that we had tested ... were at a level that was unsafe for any woman of childbearing age or any child under the age of 15," Urquhart said of the PCB levels, noting three of the turtles were not safe for anyone to consume. "If you eat snapping turtles, because they live so long, it could be really hazardous to your health depending how old the turtle is and where you hunt from."
There are no provincial guidelines on eating turtles like there are for fish, he said.
Mercury levels were under maximum levels recommended for consumption, but the chemical was present in all the turtles tested, he said.
The groups are hoping to convince the Ontario Legislature to ban the hunting of snapping turtles and to install wildlife passages in road mortality hotspots."
Article written by Antonella Artuso published here: http://www.tillsonburgnews.com/ArticleDisplay.aspx?e=3479794
Friday, February 24, 2012
Gaz de schiste - Les Canadiens sont préoccupés par la fracturation
Photo: Leitrim Observer
Signez la pétition!
Cible: M. Richard Moorman, PDG de Tamboran
Pétition lancée par Les Amis de Jessica Ernst
M. Richard Moorman, le PDG de Tamboran (NDLR:une compagnie gazière dont les bureaux sont en Alberta, au Canada, mais qui fait de l'exploration partout sur le globe, dont en Irlande et en Australie) a déclaré qu'une seule femme en Alberta est préoccupée par la fracturation dans sa province. Il a laissé entendre que les Canadiens et le gouvernement du Canada sont très peu méfiants de la technologie. Dites-lui qu'il y a plein de gens qui sont inquiets, au delà des emplois, et connaissent la vérité sur l'éthique douteuse du "pétrole éthique".
M. Moorman tente de discréditer la tournée de conférences de Jessica Ernst en Irlande, un pays qui est à l'aube d'une exploration intensive du gaz de schiste non conventionnel. Encouragez Jessica qui veut propager la vérité sur les dangers de la fracturation.
Signez la pétition ici:
http://www.thepetitionsite.com/1/CanadiansAgainstFracing/
Photo: Douglas Gelevan
Canadians concerned about fracing
Target: Mr. Richard Moorman, CEO Tamboran
Sponsored by: Friends of Jessica Ernst
Mr. Richard Moorman, CEO of Tamboran, has made the statement that only 'one woman' in Alberta is concerned about fracing in our province. He has hinted that there is little concern about the technology by Canadians and the Canadian government. Lets tell him that there are plenty of people here who are worried about more than just jobs, and know the true 'ethics' of 'ethical oil' are few and far between.
Mr. Moorman is attempting to discredit up coming talks by Jessica Ernst as she tours Ireland, a country on the cusp of major non-conventional shale and coal bed hydrocarbon exploration. Help support Jessica as she spreads the word on the risks of fracing.
http://www.thepetitionsite.com/1/CanadiansAgainstFracing/
Photo: Graham Hughes
Signez la pétition!
Cible: M. Richard Moorman, PDG de Tamboran
Pétition lancée par Les Amis de Jessica Ernst
M. Richard Moorman, le PDG de Tamboran (NDLR:une compagnie gazière dont les bureaux sont en Alberta, au Canada, mais qui fait de l'exploration partout sur le globe, dont en Irlande et en Australie) a déclaré qu'une seule femme en Alberta est préoccupée par la fracturation dans sa province. Il a laissé entendre que les Canadiens et le gouvernement du Canada sont très peu méfiants de la technologie. Dites-lui qu'il y a plein de gens qui sont inquiets, au delà des emplois, et connaissent la vérité sur l'éthique douteuse du "pétrole éthique".
M. Moorman tente de discréditer la tournée de conférences de Jessica Ernst en Irlande, un pays qui est à l'aube d'une exploration intensive du gaz de schiste non conventionnel. Encouragez Jessica qui veut propager la vérité sur les dangers de la fracturation.
Signez la pétition ici:
http://www.thepetitionsite.com/1/CanadiansAgainstFracing/
Photo: Douglas Gelevan
Canadians concerned about fracing
Target: Mr. Richard Moorman, CEO Tamboran
Sponsored by: Friends of Jessica Ernst
Mr. Richard Moorman, CEO of Tamboran, has made the statement that only 'one woman' in Alberta is concerned about fracing in our province. He has hinted that there is little concern about the technology by Canadians and the Canadian government. Lets tell him that there are plenty of people here who are worried about more than just jobs, and know the true 'ethics' of 'ethical oil' are few and far between.
Mr. Moorman is attempting to discredit up coming talks by Jessica Ernst as she tours Ireland, a country on the cusp of major non-conventional shale and coal bed hydrocarbon exploration. Help support Jessica as she spreads the word on the risks of fracing.
http://www.thepetitionsite.com/1/CanadiansAgainstFracing/
Photo: Graham Hughes
Thursday, February 23, 2012
Baignade - On coupe dans les tests d'eau sur les plages
Le Québec n'a vraiment pas besoin de s'enorgueillir de son monitorage de la qualité de l'eau sur les plages chez nous. C'était facile de se comparer et chercher exemple chez nos voisins du sud. Mais voici que le fédéral des É.-U. coupe aussi le budget pour tester les plages. Bref, c'est de moins en moins rassurant de se baigner dans des plans d'eau naturels en Amérique du Nord!
Traduction libre d'un article trouvé dans un quotidien de la Californie.
Les États-Unis coupent les fonds pour faire des tests d'eau sur les plages
L'EPA (Environmental Protection Agency - l'agence de suivi de l'environnement au niveau fédéral) projète de faire des coupures de $10 millions dans ses subventions annuelles. Les protecteurs de la qualité de l'eau s'inquiètent que les baigneurs et les planchistes seront plus à risque d'attraper des maladies.
Les tests sanitaires sur les plages en Californie et au travers le pays risquent de se faire couper si un projet d'éliminer du financement fédéral pour faire le monitorage de la contamination de l'eau pour la baignade va de l'avant,
Plaidant la cause comme étant un climat financier difficile, l'EPA des É.-Us. dit dans sa demande de budget au début de février qu'elle couperait ses bourses de $10 millions qu'elle donne annuellement aux états et agences locales des régions côtières et des Grands Lacs, argents destinés à tester la qualité de l'eau.
"Bien que le monitorage des plages continue d'être important pour protéger la santé humaine et surtout pour les individus sensibles," mentionne l'EPA dans un communiqué envoyé par courriel, "les gouvernements des états et locaux ont maintenant l'expertise technique et les procédures en place pour continuer de faire le monitorage des plages sans aide fédérale."
Mais les autorités des états et locales ont toujours peinés à trouver les fonds nécessaires pour payer les tests sanitaires le long de la côte occupée de la Californie depuis les quelques dernières années, et les protecteurs de la qualité de l'eau s'inquiètent de voir que les baigneurs et les surfers seront encore plus exposés à attraper des maladies si les fonds fédéraux s'envolent.
Les coupures proposées viennent au moment que l'agence établit des nouvelles normes de qualité de l'eau sur les plages pour la grandeur du pays, sévèrement critiquée par les groupes environnementaux qui les jugent moins sévères que les règlements de 1986 qu'elles remplacent.
"C'est comme un double crochet pour les gens qui vont à la plage." dit Kirsten James, directrice de la qualité de l'eau pour le groupe environnemental de Santa Monica appelé Heal the Bay. "L'EPA laisse comprendre à plusieurs niveaux que les baigneurs le font à leurs propres risques et périls (ce que la Santé Publique de la Montérégie m'a déjà dit au téléphone!) à chaque fois qu'ils vont à la plage."
L'EPA a payé $111 millions pour des tests de qualité de l'eau de plage depuis les 12 dernières années d'après le programme authorisé par le Congress dans le BEACH Act de 2000. "À cause de cela, le nombre de plages où il se fait du monitorage a plus que triplé, passant à 3,600 en 2010." avait annoncé l'agence le mois passé (janvier 2012).
Les bourses que l'ont prévoit couper payaient pour les agences de protection de santé publique et environnementale afin qu'elles puissent faire des tests de qualité de l'eau et afficher les avis de baignade, ou même fermer les plages quand les concentrations bactériennes rendaient l'eau trop contaminée.
Se baigner dans de l'eau pollué expose les gens à des pathogènes qui peuvent provoquer des maladies gastro-intestinales, des diarhées, des vomissemetns, des irritations cutaniées et des infections d'oreilles, des yeux et de staph.
La Californie était éligible pour recevoir environ $500,000 à tous les ans, 2e en ligne après la Floride, et utilise les fonds de l'EPA pour renflouer son budget pour faire le monitorage des plages le long de la côte.
"Les coupures pourraient réduire les montants dépensés pour des tests à moins que d'autres sources de financement se présentent." écrit Judie Panneton, porte-parole pour la commission de l'eau de l'état dans un courriel.
Les coupures de budget au niveau de l'état et des comtés ont forcé les plages de la Californie de réduire le nombre de tests, bien qu'une loi approuvée par le gouverneur Jerry Brown l'an passée a ordonné une stabilisation du financement au niveau de l'état, ce qui donne les pouvoirs à la commission pour se trouver jusqu'à $1,8 millions par année pour payer pour des tests plus complets sur une centaine de plages.
Des groupes environnementaux disent qu'ils feraient des pressions auprès de l'EPA pour qu'on continue le financement du monitorage des plages et renforcir les normes de qualité de l'eau tout en tentant d'évaluer quels états seraient en mesure de maintenir leurs programmes de tests sans aide fédérale.
"Il y a danger que les états diminueront le nombre de plages où il se fait du monitorage, leur fréquence ou couper dans les ressources qui servent à émettre des avis publics sur les conditions des plages." dit Jon Devine, un avocat du programme de l'eau du groupe environnemental NRDC (Natural Resources Defense Council).
"Nous verrons probablement une réduction d'information adressée au public sur une préoccupation importante de santé publique." ajoute-il.
"U.S. to cut funds for water testing at beaches
The EPA plans to cut $10 million in grants it gives annually. Water quality advocates worry that swimmers and surfers will be at even greater risk of illness.
Health testing at beaches in California and across the nation is at risk of being cut under a plan to eliminate federal funds for monitoring whether the water is too contaminated to swim in.
Citing the "difficult financial climate," the U.S. Environmental Protection Agency said in its budget request this week (second of February 2012) that it would do away with $10 million in grants it gives each year to state and local agencies in coastal and Great Lakes states to test for tainted water.
"While beach monitoring continues to be important to protect human health and especially sensitive individuals," the EPA said in an emailed statement, "states and local governments now have the technical expertise and procedures to continue beach monitoring without federal support."
But state and local officials have struggled to pay for health testing along California's busy coastline in recent years, and water quality advocates worry that swimmers and surfers will be at even greater risk of getting sick if the federal funds evaporate.
The proposed cuts come as the agency is drafting new nationwide beach water quality standards, which have been panned by environmental groups as being even weaker than the 1986 rules they replace.
"It feels like a double whammy to beachgoers," said Kirsten James, water quality director for Santa Monica environmental group Heal the Bay. "The EPA is on multiple levels telling them they are swimming at their own risk every time they go to the beach."
The EPA has paid $111 million for beach water quality testing over the last dozen years through the grant program authorized by Congress in the 2000 BEACH Act. "As a result, the number of monitored beaches has more than tripled to more than 3,600 in 2010," the agency announced last month.
The grants slated for elimination pay for local health and environmental protection agencies to conduct water quality tests and post warning signs or even close the beach when bacteria levels indicate the water is too contaminated.
Swimming in polluted water exposes people to pathogens that can cause gastrointestinal illness, diarrhea, vomiting, skin rashes and ear, eye and staph infections.
California is eligible for about $500,000 each year, second only to Florida, and uses the EPA funds to supplement beach water monitoring up and down the coast.
"The cut could reduce the amount of testing unless other funding sources are found," Judie Panneton, a spokeswoman for the state water board, wrote in an email.
State and county budget cuts have in recent years led California beaches to scale back testing, though a law signed last year by Gov. Jerry Brown restored funding at the state level, giving the water board authority to provide up to $1.8 million a year to pay for more consistent testing at hundreds of beaches.
Environmental groups said they would press the EPA to restore money for beach monitoring and strengthen water quality standards as they try to determine which states might see their testing programs curtailed without federal funds.
"The potential is that states will decrease the number of beaches they monitor, the frequency or cut back on resources they use to notify the public about conditions at the beach," said Jon Devine, an attorney with the Natural Resources Defense Council's water program.
"We'd likely see a reduction in information about an important public health concern," he added."
By Tony Barboza, Los Angeles Times here: http://www.latimes.com/news/local/la-me-0216-beach-testing-20120216,0,7019192.story
Wednesday, February 22, 2012
Gaz de schiste - Une lettre de Jessica
Voici la traduction libre d'une lettre écrite par Jessica Ernst, de Rosebud en Alberta, adressée aux gens de l'état de New York qui devrait décider ce printemps si l'exploitation du gaz de schiste va de l'avant.
Fracturation inhumaine
J'ai parcouru à pieds plusieurs chemins de l'état de New York bien souvent, la plupart des fin de semaines d'automne durant ma jeunesse passée au Québec. J'aime New York. Vous avez tant de trésors à protéger de la force brutale très dangereuse et toxique de la fracturation hydraulique. S'il-vous-plaît, cessez de croire les mensonges de l'industrie, leurs promesses et leurs paroles pour vous rassurer. Tenez tête à la corruption qui s'infiltre partout sur la planète, surtout auprès de nos politiciens et les législateurs influencés par les compagnies énergétiques et prenez la bonne décision: dites non.
Je suis une scientifique avec 30 ans d'expérience à travailler dans l'ouest du Canada avec l'industrie pétrolière et gazière. J'entame un procès contre EnCana, le gouvernement de l'Alberta et les législateurs en énergie pour activités illégales (www.ernstversusencana.ca). On dit aux Albertains que nous avons les meilleurs règlements et législateurs au monde. Ma réclamation raconte une histoire irréfutable de dissimulation de contamination d'eau potable et comment les meilleurs règlements et lois ne protègent pas les familles, les communautés, l'eau, les sols et les résidences de la fracturation hydraulique. Je considère que cela fait parti de ma déposition; elle est disponible au public sur mon site Web au lien ci-haut.
J'avais une source incroyable d'eau extraordinaire. Çà me manque à tous les jours. Cette fracturation est une question globale, incroyablement épeurante. Je la vis; je suis un rat de laboratoire de la fracturation depuis une décennie.
Le compte-rendu historique de mon puits d'eau potable dans un rapport accrédité par un régulateur (de 1986, inclus dans ma soumission) déclare: Gaz décelé: Non. Avant l'arrivée de la force brute expérimentale de la fracturation hydraulique (en 2001) dans ma communauté, seulement 4 des 2,300 comte-rendus historiques des puits d'eau potable ont décelé la présence de gaz qui pourrait être du méthane à l'intérieur du 50 kilomètres carrés autour de mon puits d'eau potable.
Après la fracturation faite par EnCana dans les aquifères d'eau douce de ma communauté, il y avait tant de gaz qui sortait de mon puits qu'il ouvrait les robinets qui sifflaient comme un train. Prendre un bain provoquait des brûlures caustiques très douloureuses sur ma peau. Pendant que les puits d'eau potable partout dans ma communauté devenaient contaminés, nous avons eu les mêmes promesses données aux communautés fracturées partout. Par exemple: "Nous fracturons seulement très profondément sous votre source d'eau potable, bien en-dessous d'une couche imperméable qui empêche le gaz de remonter dans votre eau." Ils nous rappellent que les gens de l'Alberta sont bénis avec des régulateurs et des règlements les meilleurs au monde, tandis que la dérèglementation se fait en douce et nos droits nous sont enlevés afin d’accommoder les impacts inévitables de la fracturation.
Mon eau est trop dangereuse pour être branchée à ma maison: la signature isotopique de l'éthane dans mon eau indique que la contamination vient des puits de gaz d'EnCana. En 2006, en législature, le gouvernement de l'Alberta a promis aux familles impactées un pansement: de l'eau alternative saine "maintenant et pour l'avenir.". Ils n'ont pas tenu leur promesse et nous ont enlevé notre eau. Je dois conduire pendant plus d'une heure pour aller me chercher de l'eau.
J'ai appris que quand tu es fracturée, il n'y a pas de soins après l'incident. Ce qui est arrivé dans ma communauté semble se reproduire partout où ils fracturent, peu importe la compagnie ou le pays.
Les citoyens impactés sont abandonnés.
Les Américains sont chanceux d'avoir l'EPA (Environmental Protection Agency) et les fonctionnaires de santé publique du fédéral (Agency for Toxic Substances and Disease Registry) qui ont averti les citoyens de Pavillion pour qu'ils arrêtent de boire leur eau. EnCana a fracturé des centaines de mètres moins profondément autour de ma communauté que ce que l'EPA rapporte avoir trouvé à Pavillion. EnCana a aussi été de peu de précaution ici avec ses coffrages de surface. Le régulateur de l'Alberta a trouvé beaucoup plus de méthane dans mon eau que l'EPA a trouvé à Pavillion, et quelques-uns des mêmes produits artificiels toxiques. Est-ce que cela est une coïncidence de fracturation?
Et tout comme à Pavillion, et dans tellement d'autres communautés contaminées aux États-Unis, la compagnie n'a pas encore dévoilé tous les produits chimiques qu'elle avait injectés, et nos régulateurs et nos gouvernements refusent d'obliger de le faire. Du chrome hexavalent a été trouvé dans un puits d'eau de monitorage du régulateur. Dans un autre puits d'eau de monitorage du régulateur, ils n'ont pas trouvé d'eau, seulement du méthane et de l'éthane, tellement que le gaz forçait le couvert à s'ouvrir, tout comme le gas ouvrait mes robinets. Ont-ils averti les gens? Non. Ils ont commandé des rapports qui ont fait fi de toutes les données flagrantes et les comptes-rendus historiques, et ont utilisés des déclarations non corroborées de gaz dans d'autres puits d'eau pour pouvoir jeter le blâme à la nature.
Je n'ai pas besoin d'aide du Canadian Association of Petroleum Producers, du American Petroleum Institute, du Groundwater Protection Council, ou de FracFocus et de son tout nouveau cousin canadien. Je ne crois pas que les compagnies multinationales gardent les produits chimiques secrets pour des raisons commerciales (marques déposées). Je crois qu'elles les gardent secrets parce que les compagnies savent que leurs forages et leurs fracturations - avec ou sans eau - contaminent irréversiblement l'eau souterraine, et elles ne veulent pas qu'on soit capable d'en faire la preuve.
Dernièrement, EnCana a forer d'autres puits de gaz autour de ma maison et sous ma terre. J'ai pensé à tous les fermiers partout sur la planète pendant qu'EnCana déversait ses déchets toxiques sur les terres agricoles de mon voisin et pompait des produits chimiques non identifiés étiquetés comme étant inflammables dans leur puits de gaz pour fracturer au-dessus de la Base of Groundwater Protection près de chez moi.
Même les meilleurs lois et les meilleurs règlements ne protègeront l'eau de New York et les gens de cette industrie arrogante, brutale, trompeuse, récalcitrante et mauvaise voisine.
Honteusement, l'ébauche révisée Supplemental Generic environmental Impact Statement (dSGEIS) sur le forage horizontal à grand volume et la fracturation hydraulique est loin d'être correcte, encore moins la meilleure qui soit. Je comprends "Meilleur au monde". Regardez ce que vit la Pologne. Que vivra New York? Qui éteindra et purifiera votre eau, et placera en détention vos officiels corrompus de l'état et corporatifs?
J'ai appris que la fracturation est laide, mais ce qui suit révèle une vraie inhumanité et la cupidité. Vous trouverez mes commentaires avec des documents justificatifs ci-inclus. Merci.
Sincèrement,
Jessica Ernst, B.Sc., M.Sc.Photo: tatamagouchelight.com
JESSICA ERNST’s LETTER
[January 11, 2012]
Jessica Ernst
Rosebud, Alberta
Frac’ing Inhumanity
I hiked in New York State most weekends in the fall as I was growing up in Quebec. I love New York. You have much to protect from the new brute force highly risky and toxic hydraulic fracturing. Please stop believing industry’s lies, promises and assurances. Please stand up to the corruption seething around the world, especially in our politicians and captured energy regulators and do the right thing – say no.
I am a scientist with 30 years experience working in Western Canada in the oil and gas industry. I am suing EnCana, the Alberta Government and energy regulator for unlawful activities (www.ernstversusencana.ca). Albertans are told we have the best in the world regulations and regulators. My statement of claim tells a compelling tale of drinking water contamination cover-up and how even the best regulations and laws do not protect families, communities, water, lands and homes from hydraulic fracturing. I consider it part of this submission; it is available to the public on the case website at the above link.
I had an incredible supply of fabulous water. I miss it everyday. The new frac’ing is a global issue, a scary Hellish one. I live it; I’ve been a frac guinea pig for a decade.
The historic record (1986, attached after my submission) on my water well in a regulator commissioned report states: Gas Present: No. Prior to the arrival of experimental, brute force hydraulic fracturing (2001) in my community, only 4 of 2,300 historic water well records noted the presence of a gas that could be methane within about 50 square kilometers around my water well.
After EnCana fractured my community’s fresh water aquifers, there was so much gas coming out of my well, it was forcing water taps open making them whistle like a train. Bathing caused incredibly painful caustic burns to my skin. As water wells went bad community wide, we got the same promises fractured communities get everywhere. For example: “We only fracture deep below your drinking water supply, deep below the impermeable layer to prevent gas from migrating into your water.” They reminded us that Albertans are blessed with “World Class, Best in the World” regulators and regulations, while quietly deregulating and taking our rights away to accommodate the inevitable frac impacts.
My water is too dangerous to be connected to my home; the isotopic signature of the ethane in my water indicates the contamination comes from EnCana’s gas wells. In 2006 in the Legislature, the Alberta government promised affected families a bandage – safe alternate water “now and into the future.” They broke that promise and ripped the water away. I drive more than an hour to haul safe water for myself.
I learned that when you’re frac’d, there’s no after care. What happened in my community is reportedly happening everywhere they frac, regardless of company or country.
Affected citizens are abandoned.
Americans are fortunate to have the Environmental Protection Agency (EPA) and federal health officials (Agency for Toxic Substances and Disease Registry) that warned Pavillion citizens to stop drinking the water. EnCana frac’d hundreds of metres more shallow around my community than the EPA reports the company did at Pavillion. EnCana was also stingy here with surface casing. Alberta’s regulator found much more methane in my water than the EPA found at Pavillion, and some of the same man-made toxics. Is that a frac coincidence?
And like at Pavillion, and in so many contaminated communities in the USA, the company still has not disclosed all the chemicals they injected, and our regulators and governments refuse to make them. Hexavalent chromium was found in a regulator monitoring water well; the regulator didn’t share this with my community, it was gleaned it through my Freedom of Information request. In another regulator monitoring water well, they found no water, only methane and ethane – so much so that the gas was forcing the lid open – like the gas did to my water taps. Did they warn anyone? No. They commissioned reports that ignored all the damning data and the historic records, and used unsubstantiated claims of gas in other water wells to blame nature.
I see no help from the Canadian Association of Petroleum Producers, American Petroleum Institute, Groundwater Protection Council or FracFocus and its newly released Canadian cousin. I do not believe that multinationals keep chemical secret for proprietary reasons. I believe they keep them secret because companies know their drilling and frac’ing – waterless or not – is irreversibly contaminating groundwater, and they do not want anyone to be able to prove it.
Recently, EnCana drilled more gas wells around my home and under my land. I thought of farmers around the world as I watched EnCana dump their toxic waste on my neighbor’s agricultural land and pump undisclosed chemicals labeled flammable down their gas well to be fractured above the Base of Groundwater Protection near my home.
Even the best laws and regulations will not protect New York’s water and people from this arrogant, bullying, deceptive, uncooperative, “bad neighbour” industry.
Shamefully, the revised draft Supplemental Generic Environmental Impact Statement (dSGEIS) on highvolume horizontal drilling and hydraulic fracturing is nowhere near O.K., never mind the best. I get “Best in the World.” Look at what Poland gets. What does New York get? Who will de-flame and purify your water, and detain your corrupt state and corporate officials?
I’ve learned that frac’ing is hideous, but what follows reveals true inhumanity and greed. Please find my comments with supporting documents attached. Thank you.
Sincerely,
Jessica Ernst, B.Sc., M.Sc.
Christine Mortensen devant une torchère d'Encana en Colombie-Britannique. Elle dit que çà lui donne des maux de tête.Photo: John Lehmann
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Tuesday, February 21, 2012
Agriculture - cessez de droguer les porcs!
Photo: Becker zmo journal.blogspot.com
Traduction libre d'un article trouvé dans le Huffington Post.
Fou comme un cochon: sevrer les bestioles résistantes aux antibiotiques du porc
Après avoir presque perdu la bataille contre une infection résistante aux antibiotiques attrapée de l'un de ses porcs, Russ Kremer a coupé çà d'un coup sec. Il a abattu ses cochons malades et cessa d'utiliser les antibiotiques qu'il utilisait depuis longtemps pour accélérer la prise de poids de son cheptel et prévenir les maladies qui guettent les opérations d'engraissement intensifs appelés CAFOs aux États-Unis.
Aujourd'hui, 20 ans plus tard, il dit que sa ferme est biologique, soutenable, sans cruauté envers les animaux et tout de même aussi efficace que le CAFO industriel typique. En plus, il a éliminé la dépense de $16,000 par année pour payer les factures de vétérinaire et de médicaments. Et il ne sacrifie pas la santé de ses porcs en ce faisant. On pourrait même dire que c'est tout le contraire pour Fred, Barney, Wilma, Pebbles, Bamm-Bamm et les quelques 500 autres cochons qui vivent sur sa ferme de 150 acres.
"Mon taux de mortalité est de moins de %1 après le sevrage. Dans l'industrie, plusieurs personnes connaissent des pertes de 5% à 10%." Kremer, maintenant le président de la coop Ozark Mountain Pork Cooperative au Missouri, a dit au Huffington Post: "Je possède même plus une seule seringue, maintenant."
Et ce qui est encore mieux, il est en meilleure santé lui-même!
L'histoire de Kremer illustre bien ce qu'un nombre croissant d'études scientifiques démontrent sur les effets de l'usage des antibiotiques dans les élevages. Comme un reportage précédent le mentionnait, les 29 millions de livres d'antibiotiques administrés au bétail à tous les ans, à peu près 4 fois la quantité consommée par les humains, et pour la plupart donnés aux animaux en doses sous-thérapeutiques, semblent contribuer à une augmentation d'infections résistantes aux antibiotiques chez les animaux et les humains. Le microbe le plus connu est le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).
"Nous nous sommes peinturé dans un coin." dit David Wallinga, un consultant sénior de l'institut Institute for Agriculture and Trade Policy. "Plus nous consommons d'antibiotiques, plus les microbes y deviennent résistants, même les plus puissants." C'est une bataille où seulement les plus forts survivent.
Wallinga et ses collègues ont trouvé dernièrement qu'il y a 65% de microbes résistants aux antibiotiques dans environ 400 produits du porc échantillonnés dans une douzaine d'épiceries de l'Iowa, du Minnesota et du New Jersey. Presque 7% des produits comptaient une quantité mesurable de SARM, selon leur étude publiée en janvier dans le journal scientifique PLoS ONE.
L'équipe était surprise de constater que le SARM survivait dans la viande conventionnelle et les viandes étiquetées "sans antibiotiques". (L'étiquette "sans antibiotiques" n'est pas règlementée).
À première vue, cette trouvaille pourrait être en contradiction avec d'autres recherches, mais une autre étude publiée en janvier par le NADC (National Animal Disease Center) situé à Ames, au Iowa. Les intestins des porcelets élevés avec des antibiotiques dans leur moulée avaient un nombre plus élevé et une plus grande variété de gènes résistants aux antibiotiques que les intestins des porcelets qui n'avaient pas eu de produits pharmaceutiques, selon cette recherche-là. Les intestins des porcelets qui recevaient des antibiotiques comptaient aussi plus d'E.coli.
Pourtant, les deux groupes de porcs étaient porteurs d'au moins quelques gènes résistants, l'information qui indique au microbe comment éviter les médicaments qui tuent les microbes. Seulement la présence ou l’absence, pas la quantité de SARM, ont été mesurés dans l'étude porcine.
"Nous trouvons des gènes résistants aux antibiotiques pas mal partout dans tout les porcs, peu importe s'ils ont eu des antibiotiques dans leur moulée. Nous pensons que cela pourrait être un peu à cause du fait que dans les régions où il se fait de l'élevage porcin, la flore endémique auquel ils sont exposée est déjà enrichie avec des gènes résistants aux antibiotiques." dit James Toiedje, un microbiologiste à l'université Michigan State University et aussi chercheur pour cette étude.
Ce concept a bien été démontré dans une autre étude publiée l'an passé. Des porcs sauvages sur une île côtière de la Caroline du Sud ont été comparés à des porcs élevés selon les normes d'élevage biologique dans le Midwest du pays. Dans ce cas-ci, les entrailles des cochons sauvages avaient 1,000 fois moins de bactéries résistantes à la famille d'antibiotiques tétracycline, à comparer avec les porcs biologiques. (Une étiquette biologique indique une certification sans antibiotiques)
Kremer est bien conscient que des antibiotiques résiduels peuvent persister dans l'environnement et mener à une résistance bien après qu'on ait administré la dernière dose d'antibiotiques. Heureusement, il a installé son nouvel élevage sur une terre qui selon lui, n'a servi qu'à faire de l'agriculture biologique. Et il a tout fait pour ne pas y introduire des mauvaises bactéries ou des médicaments, ainsi que d'accepter seulement des porcelets qui sont nés par césarienne.
Une ferme immaculée pourrait ne pas être suffisant pour assurer la sécurité du porc. Wallinga, de l'institut Institute for Agriculture and Trade Policy, remarque que ce n'est pas clair comment le SRAM s'insère autant dans la viande conventionnelle et la viande dite sans antibiotiques qu'il a étudié. Le SRAM pourrait avoir fait contact avec le cochon sur la ferme, ou le microbe pourrait avoir apparu à l'abattage, à l'usine de transformation ou en route vers l'épicerie, ou même là.
La recherche avance même que l'effluent des usines de traitement d'eaux usées (égouts) introduisent la résistance aux antibiotiques dans l'environnement qui pourrait être ensuite ingérée puis transférée par les animaux d'élevage. En d'autres mots, les humains pourraient bien être la source initiale des microbes, malgré notre tendance à jeter le blâme sur les quelques 9 milliards d'animaux engraissés pour notre consommation à tous les ans, et leur excréments.
Peu importe l'origine, le débat continue sur la question du danger d'avoir du SRAM dans la viande. Selon Liz Wagstrom, la vétérinaire en chef du National Pork Producers Council, cette question est d'une importance minime.
Gail Hansen, membre du comité directeur du Pew Campaign on Human Healh and Industrial Farming dit: "Ce n'est pas clair ce qui se produit quand le SRAM est ingéré." Toutefois, on en sait beaucoup plus sur l'exposition par le système sanguin, dit-elle, qui est la voie habituelle d'une infection dans un hôpital et chez les éleveurs comme Kremer.
Même si le SRAM ne vous rend pas malade directement, il peut partager son information (génétique) avec d'autres microbes dans votre corps, incluant ceux qui sont reconnus de causer des problèmes de santé quand ils sont ingérés, dit Hansen au HuffPost. De plus, plusieurs des gènes résistants identifiés par l'étude du NADC ne sont pas habituellement liés aux antibiotiques utilisés pour le bétail.
"Les bactéries sont des moeurs légères avec leurs gènes résistants (aux antibiotiques)." dit Wallinga, portant attention à une série de réservoirs de résistance, comme les fosses à purin dans les élevages intensifs de porcs, et les usines de traitement d'égouts. "En général, ce n'est pas bon d'avoir ces environnements avec beaucoup de bactéries et d'antibiotiques."
Thad Stanton du département de l'agriculture des É.-U. qui avait été impliqué dans les études sur les porcs sauvages et du NADC ajoute un autre pan au problème: la petitesse physique des cochons sauvages de l'ile: "Le monde crèverait de faim si nous élèverions des cochons sauvages. Nous serions obliger d'importer de la nourriture d'outre-mer où la surveillance est beaucoup moindre qu'ici." dit Stanton. "Nous devons atteindre un équilibre entre ce qui est efficace à court terme et ce qui est idiot à long terme."
La FDA des É.-U. (U.S. Food and Drug Administration) a rendu un rapport préliminaire public intitulé "Guidance of the Judicious Use of Medically Important Antimicrobial Drugs in Food Producing Animals" en 2010 qui propose des suggestions à l'industrie de l'élevage sur l'usage prudent des antibiotiques afin de préserver l'efficacité des médicaments pour traiter les maladies chez les humains. Une version finale n'est pas encore disponible.
Commandité par l'élue Rep. Louise Slaughter (D-N.Y.), la seule micro-biologiste au Congress, l'organisme Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act vise plus haut: l'élimination de l'usage non-thérapeutique des antibiotiques dans les élevages. Le projet de loi PAMTA a été ré-introduit en mars 2011 après avoir été bloqué par le Congress en 2007 et 2009.
"Nous savons ce que nous devons faire, ce n'est qu'une question de volonté politique pour que çà se fasse." dit Wallinga.
Entre-temps, le marché fait des pressions également. "C'est écrit dans le ciel." dit Wallinga. "Le fermier qui adoptera le premier une production sans antibiotiques est le fermier qui aura le marché de l'avenir."
Kremer et les autres fermiers de sa coopérative fournissent le porc pour les marché émergents comme Chipotle, Applegate Farms et Whole Foods.
Bien sûr, le consommateur a aussi un rôle important à jouer dans cette bataille. "Sans antibiotiques" ne veut pas nécessairement dire que la viande sera sans pathogènes résistants aux antibiotiques." dit Tara Smith, une épidémiologiste au College of Public Health de l'université de l'Iowa et chercheur en chef de l'étude du SRAM. "Des pratiques de manutention sécuritaire sont tout aussi importantes pour les viandes engraissées sans antibiotiques que les viandes produites de façon conventionnelle." Photo: sillon38.com
Going Hog Wild: Weaning Antibiotic-Resistant Bugs Out Of Pork
After nearly succumbing to an antibiotic-resistant infection contracted from one of his hogs, Russ Kremer went cold turkey. He exterminated his diseased pigs and swore off the antibiotics he'd long-used to boost his herd's growth and prevent the illnesses so common in concentrated animal feeding operations, or CAFOs.
Now, more than 20 years later, he says his farm is organic, sustainable, humane and still nearly as efficient as the typical industrial CAFO. Plus he's eliminated the $16,000 a year he used to spend on veterinary and drug bills. And he hasn't sacrificed his pigs' health in the process. If anything, the opposite is true for Fred, Barney, Wilma, Pebbles, Bamm-Bamm and the other 500-some pigs that roam his 150-acre farm.
"My mortality rate is less than 1 percent after they leave their mother. In the industry, many people are seeing a 5 to 10 percent loss," Kremer, now president of Ozark Mountain Pork Cooperative in Missouri, told The Huffington Post. "I don't even own a syringe anymore."
Better yet, he has remained healthy himself.
Kremer's story exemplifies the findings of a growing number of scientific studies on the effects of antibiotic use in livestock. As HuffPost previously reported, the 29 million pounds of antibiotics given to livestock every year -- about four times the amount consumed by people, and mostly used at sub-therapeutic doses -- appears to be contributing to a rise in drug-resistant infections in both animals and people. The most infamous of the microbes: methicillin resistant Staphylococcus aureus, better known as MRSA.
"We've worked our way into a pickle," said David Wallinga, a senior adviser at the Institute for Agriculture and Trade Policy. The more antibiotics we use, the more microbes become resistant to those drugs -- even to our "biggest guns." It's a microscopic survival of the fittest.
Wallinga and his colleagues recently found drug-resistant microbes in 65 percent of about 400 pork products sampled from a dozen grocery stores across Iowa, Minnesota and New Jersey. Nearly 7 percent of the products had measurable amounts of MRSA, according to their study, published in January in the journal PLoS ONE.
To the team's surprise, MRSA thrived in both conventional meat and meat labeled as antibiotic-free. (The "antibiotic-free" label is not regulated.)
At first glance, this finding might contradict other research, such as a study also published in January from the National Animal Disease Center (NADC) in Ames, Iowa. The intestines of piglets raised with antibiotics added to their feed accommodated both a greater number and wider variety of antibiotic resistance genes than the intestines of pigs not fed the drugs, according to that research. The treated pigs' innards were also colonized by more E. coli.
Still, both groups of pigs carried at least some resistant genes, the information that tells a microbe how to evade microbe-killing drugs. Only the presence or absence -- not quantity of MRSA -- was measured in the pork study.
"We find antibiotic resistance genes quite prevalent in all pigs, irrespective of antibiotic feeding. We think this may be partially due to the fact that at least in pig growing regions, the background flora that they pick up is already enriched with antibiotic resistance genes," said James Tiedje, a microbiologist at Michigan State University and researcher on the study.
This concept was illustrated in yet another study published last year. Wild pigs from an island off the coast of South Carolina were compared to organically raised pigs in the Midwest. In this case, the guts of the wild pigs had 1,000-fold fewer bacteria resistant to the tetracycline class of antibiotics compared to their organic counterparts. (An organic label does imply antibiotic-free certification.)
Kremer is well aware that antibiotic residue can persist in the environment and lead to resistance long after the last dose of antibiotics was used on that land. Fortunately, he set up his new operation on land that -- as far back as he's aware -- had only been used for organic farming. And he made every effort not to introduce any bad bugs or drugs, including bringing in only piglets that had been born via cesarean section.
A pristine farm may still not be enough to ensure safe pork. Wallinga of the Institute for Agriculture and Trade Policy notes that it remains unclear just how MRSA got into both the conventional and antibiotic-free retail meat he studied. MRSA may have encountered the pig on the farm, or the microbe may have hitched a ride in the slaughterhouse; at the processing plant; or en route to, or at, the store.
Research even suggests that effluent from sewage treatment plants is introducing antibiotic resistance into the environment that could be picked up by food animals. In other words, humans may well be the original source of the bugs, despite our predilection for blaming the 9 billion or so animals raised for food every year -- and their manure.
Regardless of its origin, debate abounds over just how much danger is posed by MRSA in meat. According to Liz Wagstrom, chief veterinarian for the National Pork Producers Council, that concern is minimal.
Gail Hansen, senior officer with the Pew Campaign on Human Health and Industrial Farming, added, "It's not clear what happens when MRSA is ingested." However, a lot is known about exposure through the blood stream, she said, which is the typical route of infection in the hospital and among livestock handlers such as Kremer.
Even if MRSA doesn't directly make you sick, it can share its lethal information with other bugs in your body, including those that are well-known to cause trouble when consumed, Hansen told HuffPost. Further, many of the resistance genes identified in the NADC study are not typically linked to the antibiotics used in the animals.
"Bacteria are promiscuous with their resistance genes," said Wallinga, highlighting a range of reservoirs of resistance, from manure lagoons to hog CAFOs to sewage treatment plants. "In general, it's not good to have these environments with a lot of bacteria and antibiotics."
Thad Stanton of the U.S. Department of Agriculture, who was involved in both the wild pig and NADC studies, added another wrinkle to the issue: The small physical size of the wild island pigs. "The world would starve if you had to raise feral pigs. We would have to bring in food imports from overseas where there is very little scrutiny," said Stanton. "We need to reach a balance between what is short-term expedient and long-term foolish."
The U.S. Food and Drug Administration issued a draft "Guidance on the Judicious Use of Medically Important Antimicrobial Drugs in Food Producing Animals" in 2010, which offers suggestions to the livestock industry on the prudent use of antibiotics in order to preserve the effectiveness of the drugs for the treatment of human disease. A final version has not yet been released.
Sponsored by Rep. Louise Slaughter (D-N.Y.), the only microbiologist in Congress, the Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act aims higher: the elimination of the non-therapeutic use of antibiotics in livestock. PAMTA was re-introduced in March 2011 after getting buried in Congress in 2007 and 2009.
"We know what to do, it's just a question of the leadership to get it done," Wallinga said.
Meanwhile, the market is spurring some change on its own. "The writing is on the wall," Wallinga told HuffPost. "The farmer that is the early adopter of antibiotic-free production is the farmer that is going to win the future market."
Kremer and the other farmers in his co-op provide pork to rising outlets including Chipotle, Applegate Farms and Whole Foods.
Of course, the consumer also has a major role to play in this line of defense. "'Antibiotic-free' doesn't necessarily mean that the meat is going to be free of antibiotic resistant pathogens," said Tara Smith, an epidemiologist at the University of Iowa College of Public Health and lead researcher on the MRSA study. "Safe handling practices are just as relevant for antibiotic-free raised meats and meats grown conventionally."
Excerpts of article written by Lynne Peeples published in the Huffington Post here: http://www.huffingtonpost.com/2012/02/11/pigs-pork-antibiotic-resistance-infections-mrsa_n_1270182.html
Photo: rockinontheblog.blogspot.com
Traduction libre d'un article trouvé dans le Huffington Post.
Fou comme un cochon: sevrer les bestioles résistantes aux antibiotiques du porc
Après avoir presque perdu la bataille contre une infection résistante aux antibiotiques attrapée de l'un de ses porcs, Russ Kremer a coupé çà d'un coup sec. Il a abattu ses cochons malades et cessa d'utiliser les antibiotiques qu'il utilisait depuis longtemps pour accélérer la prise de poids de son cheptel et prévenir les maladies qui guettent les opérations d'engraissement intensifs appelés CAFOs aux États-Unis.
Aujourd'hui, 20 ans plus tard, il dit que sa ferme est biologique, soutenable, sans cruauté envers les animaux et tout de même aussi efficace que le CAFO industriel typique. En plus, il a éliminé la dépense de $16,000 par année pour payer les factures de vétérinaire et de médicaments. Et il ne sacrifie pas la santé de ses porcs en ce faisant. On pourrait même dire que c'est tout le contraire pour Fred, Barney, Wilma, Pebbles, Bamm-Bamm et les quelques 500 autres cochons qui vivent sur sa ferme de 150 acres.
"Mon taux de mortalité est de moins de %1 après le sevrage. Dans l'industrie, plusieurs personnes connaissent des pertes de 5% à 10%." Kremer, maintenant le président de la coop Ozark Mountain Pork Cooperative au Missouri, a dit au Huffington Post: "Je possède même plus une seule seringue, maintenant."
Et ce qui est encore mieux, il est en meilleure santé lui-même!
L'histoire de Kremer illustre bien ce qu'un nombre croissant d'études scientifiques démontrent sur les effets de l'usage des antibiotiques dans les élevages. Comme un reportage précédent le mentionnait, les 29 millions de livres d'antibiotiques administrés au bétail à tous les ans, à peu près 4 fois la quantité consommée par les humains, et pour la plupart donnés aux animaux en doses sous-thérapeutiques, semblent contribuer à une augmentation d'infections résistantes aux antibiotiques chez les animaux et les humains. Le microbe le plus connu est le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).
"Nous nous sommes peinturé dans un coin." dit David Wallinga, un consultant sénior de l'institut Institute for Agriculture and Trade Policy. "Plus nous consommons d'antibiotiques, plus les microbes y deviennent résistants, même les plus puissants." C'est une bataille où seulement les plus forts survivent.
Wallinga et ses collègues ont trouvé dernièrement qu'il y a 65% de microbes résistants aux antibiotiques dans environ 400 produits du porc échantillonnés dans une douzaine d'épiceries de l'Iowa, du Minnesota et du New Jersey. Presque 7% des produits comptaient une quantité mesurable de SARM, selon leur étude publiée en janvier dans le journal scientifique PLoS ONE.
L'équipe était surprise de constater que le SARM survivait dans la viande conventionnelle et les viandes étiquetées "sans antibiotiques". (L'étiquette "sans antibiotiques" n'est pas règlementée).
À première vue, cette trouvaille pourrait être en contradiction avec d'autres recherches, mais une autre étude publiée en janvier par le NADC (National Animal Disease Center) situé à Ames, au Iowa. Les intestins des porcelets élevés avec des antibiotiques dans leur moulée avaient un nombre plus élevé et une plus grande variété de gènes résistants aux antibiotiques que les intestins des porcelets qui n'avaient pas eu de produits pharmaceutiques, selon cette recherche-là. Les intestins des porcelets qui recevaient des antibiotiques comptaient aussi plus d'E.coli.
Pourtant, les deux groupes de porcs étaient porteurs d'au moins quelques gènes résistants, l'information qui indique au microbe comment éviter les médicaments qui tuent les microbes. Seulement la présence ou l’absence, pas la quantité de SARM, ont été mesurés dans l'étude porcine.
"Nous trouvons des gènes résistants aux antibiotiques pas mal partout dans tout les porcs, peu importe s'ils ont eu des antibiotiques dans leur moulée. Nous pensons que cela pourrait être un peu à cause du fait que dans les régions où il se fait de l'élevage porcin, la flore endémique auquel ils sont exposée est déjà enrichie avec des gènes résistants aux antibiotiques." dit James Toiedje, un microbiologiste à l'université Michigan State University et aussi chercheur pour cette étude.
Ce concept a bien été démontré dans une autre étude publiée l'an passé. Des porcs sauvages sur une île côtière de la Caroline du Sud ont été comparés à des porcs élevés selon les normes d'élevage biologique dans le Midwest du pays. Dans ce cas-ci, les entrailles des cochons sauvages avaient 1,000 fois moins de bactéries résistantes à la famille d'antibiotiques tétracycline, à comparer avec les porcs biologiques. (Une étiquette biologique indique une certification sans antibiotiques)
Kremer est bien conscient que des antibiotiques résiduels peuvent persister dans l'environnement et mener à une résistance bien après qu'on ait administré la dernière dose d'antibiotiques. Heureusement, il a installé son nouvel élevage sur une terre qui selon lui, n'a servi qu'à faire de l'agriculture biologique. Et il a tout fait pour ne pas y introduire des mauvaises bactéries ou des médicaments, ainsi que d'accepter seulement des porcelets qui sont nés par césarienne.
Une ferme immaculée pourrait ne pas être suffisant pour assurer la sécurité du porc. Wallinga, de l'institut Institute for Agriculture and Trade Policy, remarque que ce n'est pas clair comment le SRAM s'insère autant dans la viande conventionnelle et la viande dite sans antibiotiques qu'il a étudié. Le SRAM pourrait avoir fait contact avec le cochon sur la ferme, ou le microbe pourrait avoir apparu à l'abattage, à l'usine de transformation ou en route vers l'épicerie, ou même là.
La recherche avance même que l'effluent des usines de traitement d'eaux usées (égouts) introduisent la résistance aux antibiotiques dans l'environnement qui pourrait être ensuite ingérée puis transférée par les animaux d'élevage. En d'autres mots, les humains pourraient bien être la source initiale des microbes, malgré notre tendance à jeter le blâme sur les quelques 9 milliards d'animaux engraissés pour notre consommation à tous les ans, et leur excréments.
Peu importe l'origine, le débat continue sur la question du danger d'avoir du SRAM dans la viande. Selon Liz Wagstrom, la vétérinaire en chef du National Pork Producers Council, cette question est d'une importance minime.
Gail Hansen, membre du comité directeur du Pew Campaign on Human Healh and Industrial Farming dit: "Ce n'est pas clair ce qui se produit quand le SRAM est ingéré." Toutefois, on en sait beaucoup plus sur l'exposition par le système sanguin, dit-elle, qui est la voie habituelle d'une infection dans un hôpital et chez les éleveurs comme Kremer.
Même si le SRAM ne vous rend pas malade directement, il peut partager son information (génétique) avec d'autres microbes dans votre corps, incluant ceux qui sont reconnus de causer des problèmes de santé quand ils sont ingérés, dit Hansen au HuffPost. De plus, plusieurs des gènes résistants identifiés par l'étude du NADC ne sont pas habituellement liés aux antibiotiques utilisés pour le bétail.
"Les bactéries sont des moeurs légères avec leurs gènes résistants (aux antibiotiques)." dit Wallinga, portant attention à une série de réservoirs de résistance, comme les fosses à purin dans les élevages intensifs de porcs, et les usines de traitement d'égouts. "En général, ce n'est pas bon d'avoir ces environnements avec beaucoup de bactéries et d'antibiotiques."
Thad Stanton du département de l'agriculture des É.-U. qui avait été impliqué dans les études sur les porcs sauvages et du NADC ajoute un autre pan au problème: la petitesse physique des cochons sauvages de l'ile: "Le monde crèverait de faim si nous élèverions des cochons sauvages. Nous serions obliger d'importer de la nourriture d'outre-mer où la surveillance est beaucoup moindre qu'ici." dit Stanton. "Nous devons atteindre un équilibre entre ce qui est efficace à court terme et ce qui est idiot à long terme."
La FDA des É.-U. (U.S. Food and Drug Administration) a rendu un rapport préliminaire public intitulé "Guidance of the Judicious Use of Medically Important Antimicrobial Drugs in Food Producing Animals" en 2010 qui propose des suggestions à l'industrie de l'élevage sur l'usage prudent des antibiotiques afin de préserver l'efficacité des médicaments pour traiter les maladies chez les humains. Une version finale n'est pas encore disponible.
Commandité par l'élue Rep. Louise Slaughter (D-N.Y.), la seule micro-biologiste au Congress, l'organisme Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act vise plus haut: l'élimination de l'usage non-thérapeutique des antibiotiques dans les élevages. Le projet de loi PAMTA a été ré-introduit en mars 2011 après avoir été bloqué par le Congress en 2007 et 2009.
"Nous savons ce que nous devons faire, ce n'est qu'une question de volonté politique pour que çà se fasse." dit Wallinga.
Entre-temps, le marché fait des pressions également. "C'est écrit dans le ciel." dit Wallinga. "Le fermier qui adoptera le premier une production sans antibiotiques est le fermier qui aura le marché de l'avenir."
Kremer et les autres fermiers de sa coopérative fournissent le porc pour les marché émergents comme Chipotle, Applegate Farms et Whole Foods.
Bien sûr, le consommateur a aussi un rôle important à jouer dans cette bataille. "Sans antibiotiques" ne veut pas nécessairement dire que la viande sera sans pathogènes résistants aux antibiotiques." dit Tara Smith, une épidémiologiste au College of Public Health de l'université de l'Iowa et chercheur en chef de l'étude du SRAM. "Des pratiques de manutention sécuritaire sont tout aussi importantes pour les viandes engraissées sans antibiotiques que les viandes produites de façon conventionnelle." Photo: sillon38.com
Going Hog Wild: Weaning Antibiotic-Resistant Bugs Out Of Pork
After nearly succumbing to an antibiotic-resistant infection contracted from one of his hogs, Russ Kremer went cold turkey. He exterminated his diseased pigs and swore off the antibiotics he'd long-used to boost his herd's growth and prevent the illnesses so common in concentrated animal feeding operations, or CAFOs.
Now, more than 20 years later, he says his farm is organic, sustainable, humane and still nearly as efficient as the typical industrial CAFO. Plus he's eliminated the $16,000 a year he used to spend on veterinary and drug bills. And he hasn't sacrificed his pigs' health in the process. If anything, the opposite is true for Fred, Barney, Wilma, Pebbles, Bamm-Bamm and the other 500-some pigs that roam his 150-acre farm.
"My mortality rate is less than 1 percent after they leave their mother. In the industry, many people are seeing a 5 to 10 percent loss," Kremer, now president of Ozark Mountain Pork Cooperative in Missouri, told The Huffington Post. "I don't even own a syringe anymore."
Better yet, he has remained healthy himself.
Kremer's story exemplifies the findings of a growing number of scientific studies on the effects of antibiotic use in livestock. As HuffPost previously reported, the 29 million pounds of antibiotics given to livestock every year -- about four times the amount consumed by people, and mostly used at sub-therapeutic doses -- appears to be contributing to a rise in drug-resistant infections in both animals and people. The most infamous of the microbes: methicillin resistant Staphylococcus aureus, better known as MRSA.
"We've worked our way into a pickle," said David Wallinga, a senior adviser at the Institute for Agriculture and Trade Policy. The more antibiotics we use, the more microbes become resistant to those drugs -- even to our "biggest guns." It's a microscopic survival of the fittest.
Wallinga and his colleagues recently found drug-resistant microbes in 65 percent of about 400 pork products sampled from a dozen grocery stores across Iowa, Minnesota and New Jersey. Nearly 7 percent of the products had measurable amounts of MRSA, according to their study, published in January in the journal PLoS ONE.
To the team's surprise, MRSA thrived in both conventional meat and meat labeled as antibiotic-free. (The "antibiotic-free" label is not regulated.)
At first glance, this finding might contradict other research, such as a study also published in January from the National Animal Disease Center (NADC) in Ames, Iowa. The intestines of piglets raised with antibiotics added to their feed accommodated both a greater number and wider variety of antibiotic resistance genes than the intestines of pigs not fed the drugs, according to that research. The treated pigs' innards were also colonized by more E. coli.
Still, both groups of pigs carried at least some resistant genes, the information that tells a microbe how to evade microbe-killing drugs. Only the presence or absence -- not quantity of MRSA -- was measured in the pork study.
"We find antibiotic resistance genes quite prevalent in all pigs, irrespective of antibiotic feeding. We think this may be partially due to the fact that at least in pig growing regions, the background flora that they pick up is already enriched with antibiotic resistance genes," said James Tiedje, a microbiologist at Michigan State University and researcher on the study.
This concept was illustrated in yet another study published last year. Wild pigs from an island off the coast of South Carolina were compared to organically raised pigs in the Midwest. In this case, the guts of the wild pigs had 1,000-fold fewer bacteria resistant to the tetracycline class of antibiotics compared to their organic counterparts. (An organic label does imply antibiotic-free certification.)
Kremer is well aware that antibiotic residue can persist in the environment and lead to resistance long after the last dose of antibiotics was used on that land. Fortunately, he set up his new operation on land that -- as far back as he's aware -- had only been used for organic farming. And he made every effort not to introduce any bad bugs or drugs, including bringing in only piglets that had been born via cesarean section.
A pristine farm may still not be enough to ensure safe pork. Wallinga of the Institute for Agriculture and Trade Policy notes that it remains unclear just how MRSA got into both the conventional and antibiotic-free retail meat he studied. MRSA may have encountered the pig on the farm, or the microbe may have hitched a ride in the slaughterhouse; at the processing plant; or en route to, or at, the store.
Research even suggests that effluent from sewage treatment plants is introducing antibiotic resistance into the environment that could be picked up by food animals. In other words, humans may well be the original source of the bugs, despite our predilection for blaming the 9 billion or so animals raised for food every year -- and their manure.
Regardless of its origin, debate abounds over just how much danger is posed by MRSA in meat. According to Liz Wagstrom, chief veterinarian for the National Pork Producers Council, that concern is minimal.
Gail Hansen, senior officer with the Pew Campaign on Human Health and Industrial Farming, added, "It's not clear what happens when MRSA is ingested." However, a lot is known about exposure through the blood stream, she said, which is the typical route of infection in the hospital and among livestock handlers such as Kremer.
Even if MRSA doesn't directly make you sick, it can share its lethal information with other bugs in your body, including those that are well-known to cause trouble when consumed, Hansen told HuffPost. Further, many of the resistance genes identified in the NADC study are not typically linked to the antibiotics used in the animals.
"Bacteria are promiscuous with their resistance genes," said Wallinga, highlighting a range of reservoirs of resistance, from manure lagoons to hog CAFOs to sewage treatment plants. "In general, it's not good to have these environments with a lot of bacteria and antibiotics."
Thad Stanton of the U.S. Department of Agriculture, who was involved in both the wild pig and NADC studies, added another wrinkle to the issue: The small physical size of the wild island pigs. "The world would starve if you had to raise feral pigs. We would have to bring in food imports from overseas where there is very little scrutiny," said Stanton. "We need to reach a balance between what is short-term expedient and long-term foolish."
The U.S. Food and Drug Administration issued a draft "Guidance on the Judicious Use of Medically Important Antimicrobial Drugs in Food Producing Animals" in 2010, which offers suggestions to the livestock industry on the prudent use of antibiotics in order to preserve the effectiveness of the drugs for the treatment of human disease. A final version has not yet been released.
Sponsored by Rep. Louise Slaughter (D-N.Y.), the only microbiologist in Congress, the Preservation of Antibiotics for Medical Treatment Act aims higher: the elimination of the non-therapeutic use of antibiotics in livestock. PAMTA was re-introduced in March 2011 after getting buried in Congress in 2007 and 2009.
"We know what to do, it's just a question of the leadership to get it done," Wallinga said.
Meanwhile, the market is spurring some change on its own. "The writing is on the wall," Wallinga told HuffPost. "The farmer that is the early adopter of antibiotic-free production is the farmer that is going to win the future market."
Kremer and the other farmers in his co-op provide pork to rising outlets including Chipotle, Applegate Farms and Whole Foods.
Of course, the consumer also has a major role to play in this line of defense. "'Antibiotic-free' doesn't necessarily mean that the meat is going to be free of antibiotic resistant pathogens," said Tara Smith, an epidemiologist at the University of Iowa College of Public Health and lead researcher on the MRSA study. "Safe handling practices are just as relevant for antibiotic-free raised meats and meats grown conventionally."
Excerpts of article written by Lynne Peeples published in the Huffington Post here: http://www.huffingtonpost.com/2012/02/11/pigs-pork-antibiotic-resistance-infections-mrsa_n_1270182.html
Photo: rockinontheblog.blogspot.com
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Monday, February 20, 2012
Gaz de schiste - Jessica en Irlande
Photo: Maggie Dickeson
Communiqué de presse
La gagnante du prix "Femme de courage" présente une série d'évènements anti-fracturation cette semaine
Une série de présentations sur les impacts potentiels de la fracturation hydraulique, ou 'fracking' aura lieu à Dublin, Sligo, Fermanagh et Leitrim cette semaine. Le Docteur John O'Connor présentera "The Realities of Hydraulic Fracturing" - les réalités de la fracturation hydraulique; Jessica Ernst M.Sc. présentera "Fracking Inhumanity" - l'inhumanité fracturée.
Le Docteur John O'Conor et Jessica Ernst, M.Sc, viennent du Canada pour présenter des questions clés relatives aux pratiques de la fracturation et pour répondre aux préoccupations du public envers le projet d'exploiter le gaz de schiste dans le North West en utilisant cette méthode controversée. Les deux conférenciers présenteront eux-mêmes leurs expériences avec la fracturation hydraulique au Canada, et détailleront leurs préoccupations vis-à-vis ces procédés.
Mme Erst est une biologiste et consultante en environnement pour l'industrie pétrolière et gazière, et une critique depuis longtemps de la méthode de fracturation utilisée en Alberta, au Canada. Elle a entamé un procès de plusieurs millions de dollars contre Encana Corporation, le département provincial Alberta Energy Resources Conservation Board, ainsi que le gouvernement provincial de l'Alberta pour la contamination de sa propriété et de son eau potable à cause du programme de fracturation d'Encana. En 2010, elle a reçu le prix "Woman of Courage" d'UNANIMA International, un ONG accrédité par le bureau UN Economic and Social Council de l'ONU, pour ses efforts à tenir les compagnies redevables pour les dommages environnementaux causés par la fracturation.
Le Docteur O'Connor est un médecin natif de l'Irlande reconnu pour avoir mis en lumière l'augmentation des taux de cancer en aval des plus vastes opérations de sables bitumineux du Canada. Le bureau Alberta Cancer Board a confirmé la fréquence plus élevée des cas, après que Santé Canada et le collège des médecins Alberta College of Physicians ont passé du temps et des ressources à nier les faits et ont tenté de discréditer les observations du Docteur O'Connor. L'Alberta College of Physicians a complètement reconnu le travail du Docteur O'Connor, mais aucune étude n'a été implantée jusqu'à date, malgré les recommandations du Cancer Board.
Avec leurs propres expériences vécues dans des communautés rurales où la fracturation et les forages intensifs ont lieu, le témoignage de ces deux conférenciers et leurs observations sur les pratiques de l'industrie promettent de nous donner des informations qui arrivent à point. On encourage donc les membres du public de venir assister à ces présentations pour s'informer eux-mêmes des faits et partager leurs préoccupations.
Lundi le 20 février, Jessica Ernst tiendra une conférence de presse à l'hôtel Sandymount, à Dublin, à 10:30 heures. Elle rencontrera aussi les membres de l'Oireachtas (législature) au Leinster House à midi.
L'horaire de la présentation se déroulera comme suit:
· Mardi le 21 février à 20:00 heures. Jessica Ernst, Belcoo Community Hall, Belcoo, Co. Fermanagh
· Mercredi le 22 février à 20:00 heures. Dr John O’Connor et Jessica Ernst, Clarion Hotel, Sligo
· Jeudi le 23 février à 20:00 heures. Jessica Ernst, Bush Hotel, Carrick on Shannon, Co. Leitrim
· Vendredi 24 février 20:00 heures. Jessica Ernst, The Rainbow (Ballroom of Romance) Glenfarne, Co. Leitrim
NOTES POUR L'ÉDITEUR
Formation du Dr. John O Connor
http://www.youtube.com/watch?v=xLHgUmNtj9g
Formation de Jessica Ernst
http://www.ernstversusencana.ca/
Photo: ErnstversusEnCana.ca
PRESS RELEASE
“WOMAN OF COURAGE” award winner presents at anti-fracking events next week
A series of presentations on the potential impact of hydraulic fracturing, or ‘Fracking’ will take place in Dublin, Sligo, Fermanagh and Leitrim next week. Dr. John O’Connor will present “The Realities of Hydraulic Fracturing”; Jessica Ernst M.Sc.will present “Fracking Inhumanity”.
Dr. John O’Connor and Jessica Ernst, M.Sc., are travelling from Canada to address key issues in relation to the practice of Fracking and to address public concerns in relation to the proposed extraction of shale gas in the North West using this controversial method. Both speakers will reveal their first-hand experiences of hydraulic fracking in Canada, and will outline their concerns regarding the processes involved.
Ms. Ernst is a biologist and environmental consultant to the oil and gas industry, and long-time critic of the method of Fracking in use in Alberta, Canada. She has launched a multi-million dollar lawsuit against Encana Corporation, the Alberta Energy Resources Conservation Board, and the Alberta government for contamination of her property and drinking water due to Encana’s fracking program. In 2010, she was awarded the “Woman of Courage” award by UNANIMA International, a UN Economic and Social Council accredited NGO, for her efforts to hold companies accountable for environmental harm done by "fracking".
Dr. O’Connor is an Irish born physician who came to prominence for highlighting the increased cancer rates downstream from Canada’s largest Tar Sands operations. The Alberta Cancer Board confirmed the higher incidences, after Health Canada and the Alberta College of Physicians spent time, and resources, denying the facts, and attempting to discredit Dr. O’Connor’s observations. Dr. O’Connor was vindicated completely by the Alberta College of Physicians, but no study to date has yet been implemented, despite the Cancer Board’s recommendations.
With first-hand experiences of living in rural communities where Fracking and heavy drilling takes place, the insight of both speakers into industry practices promises to be both informative and timely. Members of the public are, therefore, encouraged to attend these presentations to inform themselves of the facts and to have any of their concerns addressed.
On Monday February 20t Jessica Ernst will be holding a Press Conference in the Sandymount Hotel, Dublin 4, at 10.30 am. She will also be meeting members of the Oireachtas in Leinster House at 12 noon.
The presentation schedule is as follows:
· Tuesday February 21st at 8pm. Jessica Ernst, Belcoo Community Hall, Belcoo, Co. Fermanagh
· Wednesday February 22nd at 8pm. Dr John O’Connor and Jessica Ernst, Clarion Hotel, Sligo
· Thursday February 23rd at 8pm. Jessica Ernst, Bush Hotel, Carrick on Shannon, Co. Leitrim
· Friday February 24th 8pm: Jessica Ernst, The Rainbow (Ballroom of Romance) Glenfarne, Co. Leitrim
NOTES TO EDITOR
Background piece on Dr. John O Connor
http://www.youtube.com/watch?v=xLHgUmNtj9g
Some background on Jessica Ernst
UNANIMA International, a UN Economic and Social Council accredited NGO working for international justice at the United Nations, celebrates its 10th Anniversary today (Oct. 1) by presenting its annual WOMAN OF COURAGE award to Jessica Ernst of Rosebud, Alberta, internationally known for her efforts to hold companies accountable for environmental harm done by "fracking".
http://www.ernstversusencana.ca/
Jessica Ernst is a biologist and environmental consultant to the oil and gas industry, and long time critic of the method of Fracking in use in Alberta, Canada.
Jessica Ernst has launched a multi million dollar lawsuit against Encana Corporation, the Alberta Energy Resources Conservation Board, and the Alberta government for contamination of her property and drinking water due to Encana’s fracking program. In March, after a public hearing, Quebec put a moratorium on shale gas exploration pending a full environmental assessment of the potential damage from fracking.
According to the Statement of Claim, many Albertans depend on drinking water from coal
bed aquifers, but Ms. Ernst’s water is now so contaminated that it can be lit on fire.
She is also suing Alberta’s oil and gas regulator, alleging that it not only tolerated illegal behaviour by Encana and failed to protect her, but actively attempted to silence her complaints, and that
Alberta Environment showed bad faith in “investigating” those complaints.
The lawsuit, together with the Quebec moratorium, signals the likelihood of stronger environmental regulations of fracking in the pursuit of shale gas or coalbed methane.
For further information or to arrange an interview, please contact
Meg Rybicki – McAuley Tel: 086 3840254. Email: youthmardingo@gmail.com
Communiqué de presse
La gagnante du prix "Femme de courage" présente une série d'évènements anti-fracturation cette semaine
Une série de présentations sur les impacts potentiels de la fracturation hydraulique, ou 'fracking' aura lieu à Dublin, Sligo, Fermanagh et Leitrim cette semaine. Le Docteur John O'Connor présentera "The Realities of Hydraulic Fracturing" - les réalités de la fracturation hydraulique; Jessica Ernst M.Sc. présentera "Fracking Inhumanity" - l'inhumanité fracturée.
Le Docteur John O'Conor et Jessica Ernst, M.Sc, viennent du Canada pour présenter des questions clés relatives aux pratiques de la fracturation et pour répondre aux préoccupations du public envers le projet d'exploiter le gaz de schiste dans le North West en utilisant cette méthode controversée. Les deux conférenciers présenteront eux-mêmes leurs expériences avec la fracturation hydraulique au Canada, et détailleront leurs préoccupations vis-à-vis ces procédés.
Mme Erst est une biologiste et consultante en environnement pour l'industrie pétrolière et gazière, et une critique depuis longtemps de la méthode de fracturation utilisée en Alberta, au Canada. Elle a entamé un procès de plusieurs millions de dollars contre Encana Corporation, le département provincial Alberta Energy Resources Conservation Board, ainsi que le gouvernement provincial de l'Alberta pour la contamination de sa propriété et de son eau potable à cause du programme de fracturation d'Encana. En 2010, elle a reçu le prix "Woman of Courage" d'UNANIMA International, un ONG accrédité par le bureau UN Economic and Social Council de l'ONU, pour ses efforts à tenir les compagnies redevables pour les dommages environnementaux causés par la fracturation.
Le Docteur O'Connor est un médecin natif de l'Irlande reconnu pour avoir mis en lumière l'augmentation des taux de cancer en aval des plus vastes opérations de sables bitumineux du Canada. Le bureau Alberta Cancer Board a confirmé la fréquence plus élevée des cas, après que Santé Canada et le collège des médecins Alberta College of Physicians ont passé du temps et des ressources à nier les faits et ont tenté de discréditer les observations du Docteur O'Connor. L'Alberta College of Physicians a complètement reconnu le travail du Docteur O'Connor, mais aucune étude n'a été implantée jusqu'à date, malgré les recommandations du Cancer Board.
Avec leurs propres expériences vécues dans des communautés rurales où la fracturation et les forages intensifs ont lieu, le témoignage de ces deux conférenciers et leurs observations sur les pratiques de l'industrie promettent de nous donner des informations qui arrivent à point. On encourage donc les membres du public de venir assister à ces présentations pour s'informer eux-mêmes des faits et partager leurs préoccupations.
Lundi le 20 février, Jessica Ernst tiendra une conférence de presse à l'hôtel Sandymount, à Dublin, à 10:30 heures. Elle rencontrera aussi les membres de l'Oireachtas (législature) au Leinster House à midi.
L'horaire de la présentation se déroulera comme suit:
· Mardi le 21 février à 20:00 heures. Jessica Ernst, Belcoo Community Hall, Belcoo, Co. Fermanagh
· Mercredi le 22 février à 20:00 heures. Dr John O’Connor et Jessica Ernst, Clarion Hotel, Sligo
· Jeudi le 23 février à 20:00 heures. Jessica Ernst, Bush Hotel, Carrick on Shannon, Co. Leitrim
· Vendredi 24 février 20:00 heures. Jessica Ernst, The Rainbow (Ballroom of Romance) Glenfarne, Co. Leitrim
NOTES POUR L'ÉDITEUR
Formation du Dr. John O Connor
http://www.youtube.com/watch?v=xLHgUmNtj9g
Formation de Jessica Ernst
http://www.ernstversusencana.ca/
Photo: ErnstversusEnCana.ca
PRESS RELEASE
“WOMAN OF COURAGE” award winner presents at anti-fracking events next week
A series of presentations on the potential impact of hydraulic fracturing, or ‘Fracking’ will take place in Dublin, Sligo, Fermanagh and Leitrim next week. Dr. John O’Connor will present “The Realities of Hydraulic Fracturing”; Jessica Ernst M.Sc.will present “Fracking Inhumanity”.
Dr. John O’Connor and Jessica Ernst, M.Sc., are travelling from Canada to address key issues in relation to the practice of Fracking and to address public concerns in relation to the proposed extraction of shale gas in the North West using this controversial method. Both speakers will reveal their first-hand experiences of hydraulic fracking in Canada, and will outline their concerns regarding the processes involved.
Ms. Ernst is a biologist and environmental consultant to the oil and gas industry, and long-time critic of the method of Fracking in use in Alberta, Canada. She has launched a multi-million dollar lawsuit against Encana Corporation, the Alberta Energy Resources Conservation Board, and the Alberta government for contamination of her property and drinking water due to Encana’s fracking program. In 2010, she was awarded the “Woman of Courage” award by UNANIMA International, a UN Economic and Social Council accredited NGO, for her efforts to hold companies accountable for environmental harm done by "fracking".
Dr. O’Connor is an Irish born physician who came to prominence for highlighting the increased cancer rates downstream from Canada’s largest Tar Sands operations. The Alberta Cancer Board confirmed the higher incidences, after Health Canada and the Alberta College of Physicians spent time, and resources, denying the facts, and attempting to discredit Dr. O’Connor’s observations. Dr. O’Connor was vindicated completely by the Alberta College of Physicians, but no study to date has yet been implemented, despite the Cancer Board’s recommendations.
With first-hand experiences of living in rural communities where Fracking and heavy drilling takes place, the insight of both speakers into industry practices promises to be both informative and timely. Members of the public are, therefore, encouraged to attend these presentations to inform themselves of the facts and to have any of their concerns addressed.
On Monday February 20t Jessica Ernst will be holding a Press Conference in the Sandymount Hotel, Dublin 4, at 10.30 am. She will also be meeting members of the Oireachtas in Leinster House at 12 noon.
The presentation schedule is as follows:
· Tuesday February 21st at 8pm. Jessica Ernst, Belcoo Community Hall, Belcoo, Co. Fermanagh
· Wednesday February 22nd at 8pm. Dr John O’Connor and Jessica Ernst, Clarion Hotel, Sligo
· Thursday February 23rd at 8pm. Jessica Ernst, Bush Hotel, Carrick on Shannon, Co. Leitrim
· Friday February 24th 8pm: Jessica Ernst, The Rainbow (Ballroom of Romance) Glenfarne, Co. Leitrim
NOTES TO EDITOR
Background piece on Dr. John O Connor
http://www.youtube.com/watch?v=xLHgUmNtj9g
Some background on Jessica Ernst
UNANIMA International, a UN Economic and Social Council accredited NGO working for international justice at the United Nations, celebrates its 10th Anniversary today (Oct. 1) by presenting its annual WOMAN OF COURAGE award to Jessica Ernst of Rosebud, Alberta, internationally known for her efforts to hold companies accountable for environmental harm done by "fracking".
http://www.ernstversusencana.ca/
Jessica Ernst is a biologist and environmental consultant to the oil and gas industry, and long time critic of the method of Fracking in use in Alberta, Canada.
Jessica Ernst has launched a multi million dollar lawsuit against Encana Corporation, the Alberta Energy Resources Conservation Board, and the Alberta government for contamination of her property and drinking water due to Encana’s fracking program. In March, after a public hearing, Quebec put a moratorium on shale gas exploration pending a full environmental assessment of the potential damage from fracking.
According to the Statement of Claim, many Albertans depend on drinking water from coal
bed aquifers, but Ms. Ernst’s water is now so contaminated that it can be lit on fire.
She is also suing Alberta’s oil and gas regulator, alleging that it not only tolerated illegal behaviour by Encana and failed to protect her, but actively attempted to silence her complaints, and that
Alberta Environment showed bad faith in “investigating” those complaints.
The lawsuit, together with the Quebec moratorium, signals the likelihood of stronger environmental regulations of fracking in the pursuit of shale gas or coalbed methane.
For further information or to arrange an interview, please contact
Meg Rybicki – McAuley Tel: 086 3840254. Email: youthmardingo@gmail.com
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