Tuesday, August 31, 2010
Athabasca: d'où vient la pollution?
Photo: Larry MacDougal
Lundi le 30 août 2010, le Docteur David Schindler rend public un autre rapport qui maintient que l'exploitation des sables bitumineux y sont pour quelque chose dans la pollution de la rivière Athabasca. L'industrie et les gouvernements insistent pour dire que la pollution vient de sources diffuses naturelles.
Pourtant, il est très difficile de ne pas croire l'éminent chercheur qui été le premier à déterminer le rôle du phosphore dans l'eutrophisation des lacs! Je dois ici traduire partiellement la feuille de route de cet éminent professeur si mal connu des francophones.
David Schindler occupe la Chaire Killam Memorial et est professeur en écologie à l'Université de l'Alberta à Edmonton. De 1968 à 1989, il a fondé et a dirigé le projet des lacs expérimentaux pour Pêches et Océan Canada http://www.science.gc.ca/default.asp?Lang=Fr&n=2AF9A497-1 près de Kenora, en Ontario, un projet de recherche multi-disciplinaire sur les effets de l'eutrophisation, les pluies acides, les éléments radio-actifs et les changements climatiques sur les écosystèmes de la région boréale. Son travail a servi de base pour légiférer de manière écologiquement responsable au Canada, aux États-Unis et en Europe. Depuis, ses travaux se penchent sur la pêche responsable dans les lacs en milieu montagneux, la biomagnification des composés organochlorés dans la chaîne alimentaire, les effets des changements climatiques et les rayons UV sur les lacs, ainsi que les bilans (cycles) mondiaux du carbone et de l'azote. Le Docteur Schindler enseigne la limnologie, la philosophie, la sociologie et les politiques de la science et les politiques publiques au Canada ainsi que les prises de décisions environnementales.
Le Docteur David Schindler est reconnu mondialement pour sa recherche sur les effets nocifs des pluies acides et des détergents contenant du phosphore sur l'eau douce. Depuis les 10 dernières années, lui et ses étudiants se penchent sur les effets des dérangements anthropiques sur les lacs alpins: il s'attarde sur la gérance des pêches dans les lacs de montagne et surtout sur la restauration des lakes affectés par l'introduction d'espèces exotiques.
Le Docteur David Schindler a reçu le prix Stockholm Water Prize, le prix Volvo International Environment Prize, la médaille International Society of Limnology's Naumann-Thienemann Medal, la médaille American Association of Limnology and Oceanography's Hutchinson Medal et la Médaille d'or Gerhard Herzberg en sciences et en génie du Canada du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.
Il me semble qu'à choisir entre le discours de l'industrie, les excuses du Gouvernement de l'Alberta et ce Docteur David Schindler, je n'hésite pas longtemps! À chaque intervention médiatique du Dr Schindler, j'ai senti un homme convaincu, dédié et sans détours. "A man after my own heart"!Photo: waterunderfire.com
"Elevated levels of toxins found in Athabasca River - Finding refutes long-standing claims that water quality hasn’t been affected by oil sands development
A study set to be published on Monday has found elevated levels of mercury, lead and eleven other toxic elements in the oil sands’ main fresh water source, the Athabasca River, refuting long-standing government and industry claims that water quality there hasn’t been affected by oil sands development. The author of the study, University of Alberta biological scientist David Schindler, criticized the province and industry for an “absurd” system that obfuscates or fails to discover essential data about the river. “I think they [the findings] are significant enough that they should trigger some interest in a better monitoring program than we have,” he said.
The study, to be published in the journal Proceedings of the National Academy of Sciences, found the oil industry “releases” all 13 of the United States' Environmental Protection Agency’s so-called priority pollutants, including mercury and lead, into the Athabasca at concentrations that are higher near industry during the summer. In winter, before a melt, only levels of mercury, nickel and thallium were elevated near industry
Overall levels of seven elements – mercury, lead, cadmium, copper, nickel, silver and zinc – exceed those recommended by Alberta or Canada for the protection of aquatic life, it said, concluding the “oil sands industry substantially increases loadings” of toxins into the river."
Excerpts from article written by Josh Wingrove in The Globe and Mail here: http://www.theglobeandmail.com/news/national/prairies/elevated-levels-of-toxins-found-in-athabasca-river/article1689578/
Hard to justify government and industry rebuttal when Dr Schindler's credentials come to mind:
"David Schindler, Killam Memorial Professor of Ecology at the University of Alberta, is internationally recognized for his research on the harmful effects that acid rain and phosphorous-rich detergents have on fresh water. For the past decade, he and his students have been examining the effects of anthropogenic disturbance on alpine lakes. His current research interests include the study of fisheries management in mountain lakes, the biomagnification of organochlorines in food chains, effects of climate change and UV radiation on lakes, and global carbon and nitrogen budgets. He is particularly interested in the restoration of lakes suffering damage due to the introduction of alien species. In recent years he has earned significant accolades, including the Stockholm Water Prize, the Volvo International Environment Prize, the International Society of Limnology's Naumann-Thienemann Medal, the American Association of Limnology and Oceanography's Hutchinson Medal, and most recently, the NSERC Gerhard Herzberg Gold Medal for Science and Engineering." Source: The Banff Center: http://www.banffcentre.ca/mountainculture/mtnconferences/eesma/bio/schindler.htm
or the University of Alberta's own bio on Dr Schindler's:
"David Schindler is Killam Memorial Chair and Professor of Ecology at the University of Alberta, Edmonton. From 1968 to 1989, he founded and directed the Experimental Lakes Project of the Canadian Department of Fisheries and Oceans near Kenora, Ontario, conducting interdisciplinary research on the effects of eutrophication, acid rain, radioactive elements and climate change on boreal ecosystems. His work has been widely used in formulating ecologically sound management policy in Canada, the USA and in Europe. His current research interests include the study of fisheries management in mountain lakes, the biomagnification of organochlorines in food chains, effects of climate change and UV radiation on lakes, and global carbon and nitrogen budgets. Dr. Schindler teaches limnology, the philosophy, sociology and politics of science/science and public policy in Canada, and environmental decision making." Source: http://www.biology.ualberta.ca/faculty/mark_boyce/?Page=1023
Who are you going to believe, the industry, the Alberta government or this David Schindler? (A man after my own heart, by the way!)
Lundi le 30 août 2010, le Docteur David Schindler rend public un autre rapport qui maintient que l'exploitation des sables bitumineux y sont pour quelque chose dans la pollution de la rivière Athabasca. L'industrie et les gouvernements insistent pour dire que la pollution vient de sources diffuses naturelles.
Pourtant, il est très difficile de ne pas croire l'éminent chercheur qui été le premier à déterminer le rôle du phosphore dans l'eutrophisation des lacs! Je dois ici traduire partiellement la feuille de route de cet éminent professeur si mal connu des francophones.
David Schindler occupe la Chaire Killam Memorial et est professeur en écologie à l'Université de l'Alberta à Edmonton. De 1968 à 1989, il a fondé et a dirigé le projet des lacs expérimentaux pour Pêches et Océan Canada http://www.science.gc.ca/default.asp?Lang=Fr&n=2AF9A497-1 près de Kenora, en Ontario, un projet de recherche multi-disciplinaire sur les effets de l'eutrophisation, les pluies acides, les éléments radio-actifs et les changements climatiques sur les écosystèmes de la région boréale. Son travail a servi de base pour légiférer de manière écologiquement responsable au Canada, aux États-Unis et en Europe. Depuis, ses travaux se penchent sur la pêche responsable dans les lacs en milieu montagneux, la biomagnification des composés organochlorés dans la chaîne alimentaire, les effets des changements climatiques et les rayons UV sur les lacs, ainsi que les bilans (cycles) mondiaux du carbone et de l'azote. Le Docteur Schindler enseigne la limnologie, la philosophie, la sociologie et les politiques de la science et les politiques publiques au Canada ainsi que les prises de décisions environnementales.
Le Docteur David Schindler est reconnu mondialement pour sa recherche sur les effets nocifs des pluies acides et des détergents contenant du phosphore sur l'eau douce. Depuis les 10 dernières années, lui et ses étudiants se penchent sur les effets des dérangements anthropiques sur les lacs alpins: il s'attarde sur la gérance des pêches dans les lacs de montagne et surtout sur la restauration des lakes affectés par l'introduction d'espèces exotiques.
Le Docteur David Schindler a reçu le prix Stockholm Water Prize, le prix Volvo International Environment Prize, la médaille International Society of Limnology's Naumann-Thienemann Medal, la médaille American Association of Limnology and Oceanography's Hutchinson Medal et la Médaille d'or Gerhard Herzberg en sciences et en génie du Canada du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.
Il me semble qu'à choisir entre le discours de l'industrie, les excuses du Gouvernement de l'Alberta et ce Docteur David Schindler, je n'hésite pas longtemps! À chaque intervention médiatique du Dr Schindler, j'ai senti un homme convaincu, dédié et sans détours. "A man after my own heart"!Photo: waterunderfire.com
"Elevated levels of toxins found in Athabasca River - Finding refutes long-standing claims that water quality hasn’t been affected by oil sands development
A study set to be published on Monday has found elevated levels of mercury, lead and eleven other toxic elements in the oil sands’ main fresh water source, the Athabasca River, refuting long-standing government and industry claims that water quality there hasn’t been affected by oil sands development. The author of the study, University of Alberta biological scientist David Schindler, criticized the province and industry for an “absurd” system that obfuscates or fails to discover essential data about the river. “I think they [the findings] are significant enough that they should trigger some interest in a better monitoring program than we have,” he said.
The study, to be published in the journal Proceedings of the National Academy of Sciences, found the oil industry “releases” all 13 of the United States' Environmental Protection Agency’s so-called priority pollutants, including mercury and lead, into the Athabasca at concentrations that are higher near industry during the summer. In winter, before a melt, only levels of mercury, nickel and thallium were elevated near industry
Overall levels of seven elements – mercury, lead, cadmium, copper, nickel, silver and zinc – exceed those recommended by Alberta or Canada for the protection of aquatic life, it said, concluding the “oil sands industry substantially increases loadings” of toxins into the river."
Excerpts from article written by Josh Wingrove in The Globe and Mail here: http://www.theglobeandmail.com/news/national/prairies/elevated-levels-of-toxins-found-in-athabasca-river/article1689578/
Hard to justify government and industry rebuttal when Dr Schindler's credentials come to mind:
"David Schindler, Killam Memorial Professor of Ecology at the University of Alberta, is internationally recognized for his research on the harmful effects that acid rain and phosphorous-rich detergents have on fresh water. For the past decade, he and his students have been examining the effects of anthropogenic disturbance on alpine lakes. His current research interests include the study of fisheries management in mountain lakes, the biomagnification of organochlorines in food chains, effects of climate change and UV radiation on lakes, and global carbon and nitrogen budgets. He is particularly interested in the restoration of lakes suffering damage due to the introduction of alien species. In recent years he has earned significant accolades, including the Stockholm Water Prize, the Volvo International Environment Prize, the International Society of Limnology's Naumann-Thienemann Medal, the American Association of Limnology and Oceanography's Hutchinson Medal, and most recently, the NSERC Gerhard Herzberg Gold Medal for Science and Engineering." Source: The Banff Center: http://www.banffcentre.ca/mountainculture/mtnconferences/eesma/bio/schindler.htm
or the University of Alberta's own bio on Dr Schindler's:
"David Schindler is Killam Memorial Chair and Professor of Ecology at the University of Alberta, Edmonton. From 1968 to 1989, he founded and directed the Experimental Lakes Project of the Canadian Department of Fisheries and Oceans near Kenora, Ontario, conducting interdisciplinary research on the effects of eutrophication, acid rain, radioactive elements and climate change on boreal ecosystems. His work has been widely used in formulating ecologically sound management policy in Canada, the USA and in Europe. His current research interests include the study of fisheries management in mountain lakes, the biomagnification of organochlorines in food chains, effects of climate change and UV radiation on lakes, and global carbon and nitrogen budgets. Dr. Schindler teaches limnology, the philosophy, sociology and politics of science/science and public policy in Canada, and environmental decision making." Source: http://www.biology.ualberta.ca/faculty/mark_boyce/?Page=1023
Who are you going to believe, the industry, the Alberta government or this David Schindler? (A man after my own heart, by the way!)
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Monday, August 30, 2010
Gaz de schiste, air de désespoir
Belle eau de mon enfance
Rivière de mes rêves
On vole ton eau
pour exploser le roc
creux sous nos pieds
Reverras-tu le soleil?
Seras-tu à jamais empoisonnée
par la cupidité de l'homme?
Clear water of my childhood
River in my dreams
they steal your water
to frac the shale
deep beneath our feet
Will you ever see the sun again?
Or will you be forever toxic
thanks to the greed of man...
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Un barrage sera démoli
Photo: Un biologiste aide des bénévoles à inventorier la faune, photo de John Patriquin
Bientôt, à la fin août 2010, tous les permis seront octroyés et un barrage qui date de 1968 sera démoli et le ruisseau Lower Montsweag Brook dans le Maine reprendra son cour naturel, avec l'aide de bénévoles et d'étudiants.
Le barrage avait été construit pour servir de plan B comme source d'eau pour la centrale nucléaire Maine Yankee. Les poissons qui migrent de la mer à l'eau douce pour se reproduire pourront reprendre le tracé, comme les anguilles qui se servent déjà de l'échelle déjà à leur disposition.
Un programme de suivis et d'observations à long terme fait parti des projets de restauration du ruisseau. On colligera les données sur la qualité de l'eau, les poissons et d'autres données qui seront affichées sur un site Web. Le bassin versant est petit, seulement 10,5 milles carrés, mais le projet de $900,000 a un grand potentiel.
Le barrage est à environ 3 milles en aval d'un autre barrage plus petit qu'on espère acquérir dans les prochains mois pour ensuite démolir d'ici quelques années. Central Maine Power Co. prévoit donner le barrage la fondation Chewonki avec 30 acres dédiés à la conservation.
Il y a des centaines de barrages désuets dans le Maine qui ne servent plus et qui s'écroulent et qui devraient être démontées afin de permettre aux truites de mer de reprendre leur périple.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Nature can soon take its course in brook
All of the permits are in hand, contractors' bids will soon be in and, within a few weeks(end of August 2010), the Lower Montsweag Brook dam will start coming down. Built in 1968, the dam created a mile-long impoundment that served as a backup freshwater supply for the Maine Yankee nuclear power plant. In 2008, the Chewonki Foundation became the dam's owner in a settlement between state agencies and the owners of the decommissioned plant to compensate for groundwater contamination from Maine Yankee.
The Chewonki Foundation is now on the verge of taking out the 200-foot-long dam, which will open up the brook to fish that migrate between fresh and salt waters. Eels now use a rock ledge along one side of the 35-foot-tall dam to make it over, but the dam blocks other species, such as sea-run brook trout. A long-term monitoring program that will involve Chewonki volunteers and Wiscasset students is part of the plan. They will collect information about water quality, fish passage and other factors related to the dam's removal, all of which will go onto a website.
Hudson noted that the watershed is small -- only about 10.5 square miles -- but said the $900,000 project has great potential. The dam is about 3 miles downstream from a smaller dam that Chewonki hopes to acquire in the coming months and remove in the next couple of years. Central Maine Power Co. plans to give the foundation that dam, along with 30 acres for conservation.
Landis Hudson, executive director of Maine Rivers, applauded the progress of the Lower Montsweag dam project. "We have hundreds and hundreds of obsolete, crumbling dams in Maine that should be removed that aren't," she said."
Excerpts from article written by Ann S. Kim published in the Kennebec Journal here: http://www.kjonline.com/news/nature-can-soon-take-its-course-in-brook_2010-08-13.html
And here, in Quebec, we continue to pour concrete in still wild rivers. What a waste!
Bientôt, à la fin août 2010, tous les permis seront octroyés et un barrage qui date de 1968 sera démoli et le ruisseau Lower Montsweag Brook dans le Maine reprendra son cour naturel, avec l'aide de bénévoles et d'étudiants.
Le barrage avait été construit pour servir de plan B comme source d'eau pour la centrale nucléaire Maine Yankee. Les poissons qui migrent de la mer à l'eau douce pour se reproduire pourront reprendre le tracé, comme les anguilles qui se servent déjà de l'échelle déjà à leur disposition.
Un programme de suivis et d'observations à long terme fait parti des projets de restauration du ruisseau. On colligera les données sur la qualité de l'eau, les poissons et d'autres données qui seront affichées sur un site Web. Le bassin versant est petit, seulement 10,5 milles carrés, mais le projet de $900,000 a un grand potentiel.
Le barrage est à environ 3 milles en aval d'un autre barrage plus petit qu'on espère acquérir dans les prochains mois pour ensuite démolir d'ici quelques années. Central Maine Power Co. prévoit donner le barrage la fondation Chewonki avec 30 acres dédiés à la conservation.
Il y a des centaines de barrages désuets dans le Maine qui ne servent plus et qui s'écroulent et qui devraient être démontées afin de permettre aux truites de mer de reprendre leur périple.
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"Nature can soon take its course in brook
All of the permits are in hand, contractors' bids will soon be in and, within a few weeks(end of August 2010), the Lower Montsweag Brook dam will start coming down. Built in 1968, the dam created a mile-long impoundment that served as a backup freshwater supply for the Maine Yankee nuclear power plant. In 2008, the Chewonki Foundation became the dam's owner in a settlement between state agencies and the owners of the decommissioned plant to compensate for groundwater contamination from Maine Yankee.
The Chewonki Foundation is now on the verge of taking out the 200-foot-long dam, which will open up the brook to fish that migrate between fresh and salt waters. Eels now use a rock ledge along one side of the 35-foot-tall dam to make it over, but the dam blocks other species, such as sea-run brook trout. A long-term monitoring program that will involve Chewonki volunteers and Wiscasset students is part of the plan. They will collect information about water quality, fish passage and other factors related to the dam's removal, all of which will go onto a website.
Hudson noted that the watershed is small -- only about 10.5 square miles -- but said the $900,000 project has great potential. The dam is about 3 miles downstream from a smaller dam that Chewonki hopes to acquire in the coming months and remove in the next couple of years. Central Maine Power Co. plans to give the foundation that dam, along with 30 acres for conservation.
Landis Hudson, executive director of Maine Rivers, applauded the progress of the Lower Montsweag dam project. "We have hundreds and hundreds of obsolete, crumbling dams in Maine that should be removed that aren't," she said."
Excerpts from article written by Ann S. Kim published in the Kennebec Journal here: http://www.kjonline.com/news/nature-can-soon-take-its-course-in-brook_2010-08-13.html
And here, in Quebec, we continue to pour concrete in still wild rivers. What a waste!
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Sunday, August 29, 2010
Manif au Mont Saint-Bruno
Nous aurons un BAPE, mais le projet de loi est retardé, et nous n'aurons pas de moratoire. Entre-temps, le forage exploratoire continue sans encadrements spécifiques, les gens pourront signer avec des compagnies de forage ou des gazières, l'eau pourra être prélevée à 20% du débit d'étiage, puis Dieu seul sait où les eaux usées aboutiront.
Deux Ministres pas l'air bien contents...
Gorilles style Matrix
Petite maquette montée bien rapidement...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Here's the press release of the event that day: http://www.mddep.gouv.qc.ca/communiques_en/2010/c20100829-shale-gas.htm
And what it says first:
The Deputy Premier, Minister of Natural Resources and Wildlife and Minister responsible for the Northern Plan, Nathalie Normandeau, and the Minister of Sustainable Development, Environment and Parks, Pierre Arcand, today announced a series of actions the government of Québec will be implementing to ensure sustainable development of the shale gas industry.
What I did not write in my blog that day (I am, now, 2 years later) is that Normandeau had to go through the crowd to get to the podium, and most of us were opponents to her plans, so she was progressing very slowly, coming from behind. There were body guards and police everywhere.
In a crowd, I am always looking out for trouble, so I quickly moved away from her so she could go by, but a young man in front of me did not realize what was going on, so she touched his arm to get his attention and so he would let her go by.
When I saw her put her hand on the boy's arm, I shouted out very loudly "Touche-le pas! Touche-le pas!" - don't you dare touch him! Most of the people around me did not understand my outrage, but to me, it was almost rape.
And that is what they're doing to us.
Ce qui se cache sous nos comptoirs de cuisine...
J'ai entendu le président de l'Association Pétrolière et Gazière du Québec dire que les produits chimiques ajoutés à l'eau et le sable pour faire la fracturation hydraulique afin de sortir le gaz naturel emprisonné dans les formations de l'Utica au Québec sont des produits que l'on trouve sous le comptoir de cuisine dans nos maisons. Il a nommé des surfactants, le chlore et de l'acide muriatique. Source: entrevue du 24 août 2010 avec Paul Arcand http://www.985fm.ca/in/paul-arcand-968.html
Commençons par cette dernière substance: l'acide muriatique.
Selon la fiche de la CSST, ce produit peut porter plusieurs noms, comme l'acide chlorhydrique pour les modernes. Je cite : "Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux, les voies respiratoires et digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.). L'exposition aux vapeurs et aux brouillards cause une irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires. Les symptômes sont des larmoiements, de la toux, des difficultés respiratoires, de la douleur oculaire, une conjonctivite et des brûlures. Les effets sur les voies respiratoires sont influencés par plusieurs facteurs dont la taille des particules du brouillard, le site de déposition, la concentration et le taux d'humidité." Source: http://www.reptox.csst.qc.ca/Produit.asp?no_produit=96453&nom=Acide+muriatique#Toxicite
Maintenant, le chlore.
Ici, je me fie aux données de Lenntech (Lenntech fut créée en 1993 par des membres de l'Université technique de Delft aux Pays Bas. Jusqu'a récemment, l'entreprise se trouvait au sein du campus de l'Université. Les principaux objectifs de l'entreprise sont de: développer, dessiner, construire et installer des systèmes propres pour l'environnement, de traitement de l'eau et de purification de l'air dans le monde entier.)
Le problème, c'est que le chlore en soi est un gaz. André Caillé devait donc parler d'un dérivé du chlore utilisé dans la fracturation hydraulique, mais lequel?
Toujours selon Lenntech: " Les usines de traitement d'eaux et d'eaux usées utilisent le chlore pour réduire la quantité de micro-organismes qui peuvent propager des maladies aux hommes dans l'eau (désinfection)." Je peux donc en conclure que l'usage du chlore dans la fracturation hydraulique joue le rôle de biocide dont parle l'industrie (voir page 91-92 de la "Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (Canada) - Courant de changement : La pérennité de l’eau et des secteurs des ressources naturelles du Canada." (pdf de 168 pages) http://www.nrtee-trnee.com/fra/publications/courant-changement/courant-de-changement-rapport-eau-fra.pdf )
Les dangers à être exposé au chlore? Selon Lenntech: "Respirer de petites quantités de chlore pendant des périodes courtes affecte le système respiratoire. Cela peut aller de toux et de douleur à la poitrine à la rétention d'eau dans les poumons. Le chlore irrite la peau, les yeux et le système respiratoire." Et l'environnement? "Une fois dans l'air ou dans l'eau, le chlore réagit avec d'autres produits chimiques. Il se combinent avec des éléments inorganiques pour former des sels de chlorure et, avec des composés organiques pour former des produits organiques chlorés...Le chlore provoque des dommages environnementaux à des concentrations faibles. Le chlore est spécialement nocif pour les organismes vivant dans l'eau et le sol."
Et le dernier, mais pas le moindre, les surfactants.
Ou les agents tensioactifs pour les français. Selon Wiki, au Canada, on dit aussi surfactifs. Il y en a plusieurs. Lesquels seront utilisés au Québec? Selon une présentation à l'Université de Pittsburgh, le surfactant utilisé dans la formation Marcellus est l'isopropanol. Source (page 8): http://www.temple.edu/environment/NRDP_pics/shale/presentations_TUsummit/Vidic-Temple-2010.pdf .
Selon The Dow Chemical Company, qui utilise l'acronyme IPA, "care must be exercised to minimize environmental releases due to IPA’s flammability, which is one of its largest risks. Large release – Industrial spills or releases are infrequent and often controlled. A spill poses a significant flammability issue. Emergency response personnel generally respond with a controlled burn that limits over-exposure or uncontrolled burning." Porté à s'enflammer facilement, hein? De plus: "Overexposure to IPA can cause irritation to the eyes, nose and throat, and may produce central nervous system depression. These effects are typically mild and end shortly after exposure is terminated, not showing any permanent adverse health affects. In coordination, confusion, hypotension, hypothermia, circulatory collapse, respiratory arrest and death may follow a longer duration or higher levels. Chronic, prolonged or repeated overexposure to IPA has produced adverse liver effects and kidney effects and/or tumors in male rats. Such effects are believed to be species-specific, however, and unlikely to occur in humans." Et dans l'environnement? Heureusement, l'isopropanol se dégrade rapidement dans l'eau et dans l'air, et semble relativement inoffensif pour les êtres vivants. Source: http://www.dow.com/productsafety/finder/iso.htm
Ces trois produits qu'André Caillé suggère sont inoffensifs parce qu'on peut les trouver dans nos armoires, c'est de la poudre aux yeux. Relâchés dans l'environnement, soit sur la surface en contact avec les humains et les autres organismes de nos écosystèmes, ou soient injectés à 1 kilomètre de profondeur sans suivi et sans contrôles, ils deviennent des contaminants dilués, certes, mais à grande échelle.
Et des questions importantes demeurent: comment et avec quoi réagira le chlore utilisé dans les fluides hydrauliques injectées par fracturation hydraulique dans les puits de gaz de schiste? Et de quels surfactants André Caillé fait-il référence? On en sait un peu plus. Un tout petit peu...
Saturday, August 28, 2010
Camion-citerne plein d'huiles usées accidenté pollue une rivière
Photo: CBC
En Nouvelle-Écosse, la semaine dernière, un camion-citerne plein d'huiles usées a fait un face-à-face avec un "pickup", déversant une partie de son chargement de 38,000 litres d'huiles usées dans la rivière West Barneys River. Les deux chauffeurs sont morts, mais ne semblent pas être les seules victimes.
Le déversement a été nettoyé, et aucun poisson ne semblait en souffrir jusqu'à ce qu'un pêcheur à la ligne trouve 30 alevins de saumons ou de truites à 1 kilomètre en aval du déversement quelques jours plus tard.
Le Ministère de l'Environnement de la Nouvelle-Écosse a enlevé 2,000 tonnes de terre contaminée et 181,000 litres d'eau de rivière contaminée.
Nos sympathies aux familles des chauffeurs, mais la rivière ne sera plus jamais la même.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"N.S. fish kill claim investigated
Government officials are looking into a report that dead fish were found near the site of last week's fuel spill on West Barneys River, in northern Nova Scotia. Angler Steven Clapperton said he discovered 30 dead salmon or trout fingerlings about one kilometre downstream from the spill site on Saturday.
A tanker truck owned by Newalta Corp., an industrial waste management firm, collided with a pickup truck on Highway 104 last Wednesday, killing both drivers. Some of the 38,000 litres of used oil in the tanker spilled into the river nearby. Crews used excavators, containment booms and absorbent pads to try to clean up the fuel from the river and its banks.
Clapperton said samples of what he found are being turned over for toxicology testing and analysis. Environment Canada said no dead fish were observed during three site visits since the accident. The Department of Environment said the cleanup in the Barneys River area is between 85 and 90 per cent complete. About 2,000 tonnes of contaminated soil has been removed, along with 181,000 litres of contaminated river water."
Excerpts from article in CBC News here: http://www.cbc.ca/canada/nova-scotia/story/2010/08/26/ns-fish-fuel-barneys-river.html
Our thoughts go to the drivers' families, but the river will never be the same again.
En Nouvelle-Écosse, la semaine dernière, un camion-citerne plein d'huiles usées a fait un face-à-face avec un "pickup", déversant une partie de son chargement de 38,000 litres d'huiles usées dans la rivière West Barneys River. Les deux chauffeurs sont morts, mais ne semblent pas être les seules victimes.
Le déversement a été nettoyé, et aucun poisson ne semblait en souffrir jusqu'à ce qu'un pêcheur à la ligne trouve 30 alevins de saumons ou de truites à 1 kilomètre en aval du déversement quelques jours plus tard.
Le Ministère de l'Environnement de la Nouvelle-Écosse a enlevé 2,000 tonnes de terre contaminée et 181,000 litres d'eau de rivière contaminée.
Nos sympathies aux familles des chauffeurs, mais la rivière ne sera plus jamais la même.
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"N.S. fish kill claim investigated
Government officials are looking into a report that dead fish were found near the site of last week's fuel spill on West Barneys River, in northern Nova Scotia. Angler Steven Clapperton said he discovered 30 dead salmon or trout fingerlings about one kilometre downstream from the spill site on Saturday.
A tanker truck owned by Newalta Corp., an industrial waste management firm, collided with a pickup truck on Highway 104 last Wednesday, killing both drivers. Some of the 38,000 litres of used oil in the tanker spilled into the river nearby. Crews used excavators, containment booms and absorbent pads to try to clean up the fuel from the river and its banks.
Clapperton said samples of what he found are being turned over for toxicology testing and analysis. Environment Canada said no dead fish were observed during three site visits since the accident. The Department of Environment said the cleanup in the Barneys River area is between 85 and 90 per cent complete. About 2,000 tonnes of contaminated soil has been removed, along with 181,000 litres of contaminated river water."
Excerpts from article in CBC News here: http://www.cbc.ca/canada/nova-scotia/story/2010/08/26/ns-fish-fuel-barneys-river.html
Our thoughts go to the drivers' families, but the river will never be the same again.
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West Barneys River
Friday, August 27, 2010
Si on comparait les pommes avec les pommes?
Hier, le 26 août 2010, Désautels avait en entrevue André Caillé à Radio-Canada Première chaîne http://www.radio-canada.ca/emissions/desautels/2010-2011/chronique.asp?idChronique=117941. Vers la fin de l'entrevue, après la 6e minute, André Caillé affirmait qu'il n'y avait pas eu d'incidents malheureux lors de l'extration des gas de schistes en Colombie-Britannique, affirmant qu'au Canada, les compagnies de forage et gazières agissaient différemment qu'aux États-Unis, où plusieurs infractions ont été relevées.
I BEG TO DIFFER!
Après une très courte recherche, j'ai trouvé un reportage d'un déversement d'eaux de forage radioactives en août 2006 au Nouveau-Brunswick. Voici un reportage de CBC News http://www.cbc.ca/canada/new-brunswick/story/2006/10/02/nb-spill.html:
"Spill site is free of radioactive waste, says Corridor Resources
A resource company says it has cleaned up 3,000 litres of material containing a low-level radioactive substance it spilled while drilling for natural gas in the Sussex area in August. The material that Corridor spilled is called frac sand and is used to fill rock fissures when drilling for natural gas. Frac sand contains some low-level radioactive isotopes.
The spill occurred Aug. 23 at a drill site on land belonging to a family in Penobsquis, said Corridor president Norm Miller. "It was cleaned up immediately under strict supervision by the Environment Department and no risk of any significance to any personnel," said Miller.
The company buried the material temporarily on another landowner's property, he said. According to federal regulations, the frac sand must be buried under at least 30 centimetres of soil to be neutralized. A woman says waste dumped in open pit: However, Beth Nixon, who lives nearby, said the company didn't dispose of the frac sand properly, and instead threw it into an existing open pit. "It's not buried because I've never seen this pit any deeper," she said. "There is a little bit more sand in it at one end than there had been previously, but I can't see that there's been any substantial change."
An official with the Department of Environment said it has never had to deal with a radioactive spill before. It has handed the case over to the Canadian Nuclear Safety Commission. A spokesman for the commission said the company stated that it had disposed of the substance properly, but it hasn't verified this claim by visiting the site."
C'est très peu rassurant! Des eaux usées radioactives, mal entreposées, mal disposées, pas inspectées, mal enterrées "temporairement" sur une propriété qui semble privée. Le Ministère de l'Environnement de la province ne sait quoi en faire car n'a jamais eu à faire face à un incident pareil, et la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire prend la compagnie sur parole et ne va pas vérifier sur les lieux si tout a été fait selon les règles de l'art.
Excusez-nous, Monsieur Boisclair, si on est un peu "irrationnels"! http://www.radio-canada.ca/emissions/lapres-midi_porte_conseil/2010-2011/chronique.asp?idChronique=117914
Atrazine: une menace pour le développement sexuel mâle
Photo: Des tests avec des colorants pour comprendre la migration de l'atrazine dans les cours d'eau, courtoisie USGS
Une nouvelle étude confirme le potentiel dévastateur du pesticide Atrazine sur le développement sexuel normal des rats mâles qui y sont exposés avant leur naissance, même à très basses doses. Les chercheurs du National Institute of Environmental Health Sciences des États-Unis ont démontré que même une exposition à des concentrations permises dans les sources d'eau potable provoquent des inflammations de la prostrate et atteigne leur puberté à un âge plus avancé que le groupe contrôle de rats.
L'atrazine est l'un des herbicides les plus utilisés aux États-Unis pour maîtriser les mauvaises herbes dans les champs de maïs et de canne à sucre. Il s'en répand 80 millions de livres à tous les ans. C'est l'ingrédient principal dans 40 marques d'herbicides sur le marché. Mais l'atrazine et ses sous-produits sont reconnus comme étant des perturbateurs endocriniens qui persistent dans l'environnement et aboutissent dans l'eau de surface et dans la nappe phréatique, sources d'eau potable.
La norme permise de contamination par l'atrazine dans l'eau potable est 3 parties par milliard(billion). On ne s'attendait pas à des effets décelables à de telles petites concentrations. Un autre scientifique, le professeur Tyrone Hayes de l'Université de la Californie qui se spécialise à étudier l'atrazine déclare que l'atrazine est "un perturbateur endocrinien puissant qui a des effets dangereux sur la vie sauvage, les animaux de laboratoire et les humains. L'atrazine castre chimiquement et féminise la faune et affaiblit le système immunitaire de la faune et les rongeurs de laboratoire. L'atrazine provoque des cancers du sein et de la prostate, retarde le développement des glandes mammaires et provoque des avortements chez les rongeurs de labo. Des études dans les populations humaines et sur les tissus humains suggèrent que l'atrazine pose un danger semblable aux humains."
Au mois de mars 2010, 16 communautés dans 6 états du midwest ont entamé des procédures judiciaires pour forcer le fabriquant de l'atrazine Syngenta de payer pour le retrait de l'herbicide de leur eau potable. L'atrazine est interdit en Europe, même en Suisse, où l'on fabrique le produit chimique.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Atrazine Threat to Male Sexual Development Revealed
Male rats exposed before birth to low doses of the weedkiller atrazine are more likely to develop prostate inflammation and to go through puberty later than non-exposed animals, finds a new study conducted by federal government scientists. One of the most common agricultural herbicides in the United States, some 80 million pounds of atrazine are applied across the country every year to control broadleaf and grassy weeds in crops such as corn and sugar cane. It is the main ingredient in about 40 name-brand herbicides.
But atrazine and its byproducts are known to be endocrine disrupters that are persistent in the environment, making their way into both surface water and groundwater supplies. This study on how atrazine affects male rats was led by Suzanne Fenton, PhD, and Jason Stanko, PhD, of the National Institute of Environmental Health Sciences, part of the National Institutes of Health. The scientists tested male rats using atrazine concentrations close to the regulated levels in drinking water sources.
The current maximum contamination level of atrazine allowed in drinking water is three parts per billion. "We didn't expect to see these kinds of effects at such low levels," Fenton said, releasing the findings Tuesday. In 2009, the EPA began a comprehensive new evaluation of atrazine to determine its effects on humans. At the end of this process, in September 2010, the agency has said it will decide whether to revise its current risk assessment of atrazine and whether new restrictions are necessary to better protect public health.
Professor Tyrone Hayes in the Department of Integrative Biology at the University of California, Berkeley, who specializes in the study of atrazine, calls the chemical, "a potent endocrine disruptor with ill effects in wildlife, laboratory animals and humans." "Atrazine chemically castrates and feminizes wildlife and reduces immune function in both wildlife and laboratory rodents," says Hayes, who has published research showing that exposure to atrazine caused male tadpoles to turn into hermaphrodites - frogs with both male and female sexual characteristics. "Atrazine induces breast and prostate cancer, retards mammary development and induces abortion in laboratory rodents," Hayes warns. "Studies in human populations and cell and tissue studies suggest that atrazine poses similar threats to humans."
In March, 16 communities in six Midwestern states filed a federal lawsuit seeking to force atrazine manufacturer, the Swiss company Syngenta, to pay for removal of the herbicide from their drinking water. The class action lawsuit was filed in U.S. District Court for the Southern District of Illinois by 16 towns and villages in Kansas, Illinois, Indiana, Ohio, Missouri, and Iowa. Atrazine has been banned in Europe, even in Switzerland, the home of manufacturer Syngenta."
Excerpts from article in Environment News Service here: http://www.ens-newswire.com/ens/aug2010/2010-08-25-02.html
Ever heard of a race that made itself sterile by the way it grew its food? I would hope this is the story line of a very bad sci-fi movie!
Une nouvelle étude confirme le potentiel dévastateur du pesticide Atrazine sur le développement sexuel normal des rats mâles qui y sont exposés avant leur naissance, même à très basses doses. Les chercheurs du National Institute of Environmental Health Sciences des États-Unis ont démontré que même une exposition à des concentrations permises dans les sources d'eau potable provoquent des inflammations de la prostrate et atteigne leur puberté à un âge plus avancé que le groupe contrôle de rats.
L'atrazine est l'un des herbicides les plus utilisés aux États-Unis pour maîtriser les mauvaises herbes dans les champs de maïs et de canne à sucre. Il s'en répand 80 millions de livres à tous les ans. C'est l'ingrédient principal dans 40 marques d'herbicides sur le marché. Mais l'atrazine et ses sous-produits sont reconnus comme étant des perturbateurs endocriniens qui persistent dans l'environnement et aboutissent dans l'eau de surface et dans la nappe phréatique, sources d'eau potable.
La norme permise de contamination par l'atrazine dans l'eau potable est 3 parties par milliard(billion). On ne s'attendait pas à des effets décelables à de telles petites concentrations. Un autre scientifique, le professeur Tyrone Hayes de l'Université de la Californie qui se spécialise à étudier l'atrazine déclare que l'atrazine est "un perturbateur endocrinien puissant qui a des effets dangereux sur la vie sauvage, les animaux de laboratoire et les humains. L'atrazine castre chimiquement et féminise la faune et affaiblit le système immunitaire de la faune et les rongeurs de laboratoire. L'atrazine provoque des cancers du sein et de la prostate, retarde le développement des glandes mammaires et provoque des avortements chez les rongeurs de labo. Des études dans les populations humaines et sur les tissus humains suggèrent que l'atrazine pose un danger semblable aux humains."
Au mois de mars 2010, 16 communautés dans 6 états du midwest ont entamé des procédures judiciaires pour forcer le fabriquant de l'atrazine Syngenta de payer pour le retrait de l'herbicide de leur eau potable. L'atrazine est interdit en Europe, même en Suisse, où l'on fabrique le produit chimique.
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"Atrazine Threat to Male Sexual Development Revealed
Male rats exposed before birth to low doses of the weedkiller atrazine are more likely to develop prostate inflammation and to go through puberty later than non-exposed animals, finds a new study conducted by federal government scientists. One of the most common agricultural herbicides in the United States, some 80 million pounds of atrazine are applied across the country every year to control broadleaf and grassy weeds in crops such as corn and sugar cane. It is the main ingredient in about 40 name-brand herbicides.
But atrazine and its byproducts are known to be endocrine disrupters that are persistent in the environment, making their way into both surface water and groundwater supplies. This study on how atrazine affects male rats was led by Suzanne Fenton, PhD, and Jason Stanko, PhD, of the National Institute of Environmental Health Sciences, part of the National Institutes of Health. The scientists tested male rats using atrazine concentrations close to the regulated levels in drinking water sources.
The current maximum contamination level of atrazine allowed in drinking water is three parts per billion. "We didn't expect to see these kinds of effects at such low levels," Fenton said, releasing the findings Tuesday. In 2009, the EPA began a comprehensive new evaluation of atrazine to determine its effects on humans. At the end of this process, in September 2010, the agency has said it will decide whether to revise its current risk assessment of atrazine and whether new restrictions are necessary to better protect public health.
Professor Tyrone Hayes in the Department of Integrative Biology at the University of California, Berkeley, who specializes in the study of atrazine, calls the chemical, "a potent endocrine disruptor with ill effects in wildlife, laboratory animals and humans." "Atrazine chemically castrates and feminizes wildlife and reduces immune function in both wildlife and laboratory rodents," says Hayes, who has published research showing that exposure to atrazine caused male tadpoles to turn into hermaphrodites - frogs with both male and female sexual characteristics. "Atrazine induces breast and prostate cancer, retards mammary development and induces abortion in laboratory rodents," Hayes warns. "Studies in human populations and cell and tissue studies suggest that atrazine poses similar threats to humans."
In March, 16 communities in six Midwestern states filed a federal lawsuit seeking to force atrazine manufacturer, the Swiss company Syngenta, to pay for removal of the herbicide from their drinking water. The class action lawsuit was filed in U.S. District Court for the Southern District of Illinois by 16 towns and villages in Kansas, Illinois, Indiana, Ohio, Missouri, and Iowa. Atrazine has been banned in Europe, even in Switzerland, the home of manufacturer Syngenta."
Excerpts from article in Environment News Service here: http://www.ens-newswire.com/ens/aug2010/2010-08-25-02.html
Ever heard of a race that made itself sterile by the way it grew its food? I would hope this is the story line of a very bad sci-fi movie!
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Thursday, August 26, 2010
Gaz de schiste. On joue à qui dit vrai?
Photo: TreeHugger.com
Dans l'entrevue avec Gérald Filion http://www.dailymotion.com/video/xekf23_gerald-fillion-exploiter-ou-non_news, la porte-parole de Talisman Energy affirme à la minute 6:00 que les violations de Talisman en Pennsylvanie mentionnées dans le rapport de la Pennsylvania Land Trust Association sont de nature administrative, comme des panneaux de signalisation mal placés sur le bord de la route.
Pourtant, Charles Côté dans La Presse d'aujourd'hui (26 août 2010) http://www.cyberpresse.ca/environnement/201008/26/01-4309878-gaz-de-schiste-1435-infractions-en-pennsylvanie.php, précise que "Talisman Energy USA a commis 10 infractions relatives au rejet de résidus industriels, 11 relatives à l'étanchéité à des bassins d'eaux usées, deux pour des bassins trop pleins et deux pour des problèmes d'érosion."
Qui dit vrai?
Dans l'entrevue avec Gérald Filion http://www.dailymotion.com/video/xekf23_gerald-fillion-exploiter-ou-non_news, la porte-parole de Talisman Energy affirme à la minute 6:00 que les violations de Talisman en Pennsylvanie mentionnées dans le rapport de la Pennsylvania Land Trust Association sont de nature administrative, comme des panneaux de signalisation mal placés sur le bord de la route.
Pourtant, Charles Côté dans La Presse d'aujourd'hui (26 août 2010) http://www.cyberpresse.ca/environnement/201008/26/01-4309878-gaz-de-schiste-1435-infractions-en-pennsylvanie.php, précise que "Talisman Energy USA a commis 10 infractions relatives au rejet de résidus industriels, 11 relatives à l'étanchéité à des bassins d'eaux usées, deux pour des bassins trop pleins et deux pour des problèmes d'érosion."
Qui dit vrai?
Aïe! Aïe! Voici notre nouveau Ministre de l'Environnement?
Le ruissellement des chemins forestiers: c'est de la pollution
Photo: treesfoundation.org
Aux États-Unis, le ruissellement a eu la vie belle jusqu'à date malgré le Clean Water Act. Le ruissellement de source agricole est exempté aussi. Et le ruissellement de boues venant des routes tracées dans les forêts pour fin de coupe n'étaient pas considérées comme de la pollution jusqu'à ce qu'un juge fédéral tranche en faveur des saumons mardi le 17 août 2010.
Dorénavant, les routes désservant les coupes forestières dans les forêts fédérales, de l'état et privées devront respecter les règlements du Clean Water Act.
Le jugement va sûrement créer un précédent judiciaire, car plusieurs chemins forestiers dans les forêts fédérales servent maintenant à autre chose que la foresterie, comme le tourisme et les loisirs.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Appeals court: mud from logging roads is pollution
A federal appeals court Tuesday decided that mud washing off logging roads is pollution and ordered the Environmental Protection Agency to write regulations to reduce the amount that reaches salmon streams. A conservation group that filed the lawsuit said if the ruling by the 9th U.S. Circuit Court of Appeals stands, logging roads on federal, state and private lands across the West will eventually have to be upgraded to meet Clean Water Act standards. "Those roads historically have gotten a free pass," said Mark Riskedahl of the Northwest Environmental Defense Center in Portland. "This is not rocket science. There are some very low-cost, low-maintenance steps folks can take to remedy this problem."
A three-judge panel of the court found that the sediment exceeded Clean Water Act limits, and should be regulated by EPA as a point source of industrial pollution. The judges rejected arguments from the state that the sediment falls under exemptions granted by Congress and less stringent regulations for things like agricultural runoff. Chris Winter, an attorney for the CRAG Law Center in Portland, which represented the center, said the EPA has long recognized sediment as one of the leading sources of water pollution in the country, and that it is harmful to fish, but has chosen not to address the issue of logging roads.
The issue is likely to bring further litigation on national forests, because so little logging goes on there, and roads originally built for logging are now used for other things, including recreation, said Andy Stahl of the conservation group Forest Service Employees for Environmental Ethics."
Excerpts from article written by Jeff Barnard for The Associated Press published here: http://www.pe.com/ap_news/California/OR_Logging_Roads_Pollution_518117C.shtml
Why does somebody have to sue to have the obvious enforced now?
Aux États-Unis, le ruissellement a eu la vie belle jusqu'à date malgré le Clean Water Act. Le ruissellement de source agricole est exempté aussi. Et le ruissellement de boues venant des routes tracées dans les forêts pour fin de coupe n'étaient pas considérées comme de la pollution jusqu'à ce qu'un juge fédéral tranche en faveur des saumons mardi le 17 août 2010.
Dorénavant, les routes désservant les coupes forestières dans les forêts fédérales, de l'état et privées devront respecter les règlements du Clean Water Act.
Le jugement va sûrement créer un précédent judiciaire, car plusieurs chemins forestiers dans les forêts fédérales servent maintenant à autre chose que la foresterie, comme le tourisme et les loisirs.
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"Appeals court: mud from logging roads is pollution
A federal appeals court Tuesday decided that mud washing off logging roads is pollution and ordered the Environmental Protection Agency to write regulations to reduce the amount that reaches salmon streams. A conservation group that filed the lawsuit said if the ruling by the 9th U.S. Circuit Court of Appeals stands, logging roads on federal, state and private lands across the West will eventually have to be upgraded to meet Clean Water Act standards. "Those roads historically have gotten a free pass," said Mark Riskedahl of the Northwest Environmental Defense Center in Portland. "This is not rocket science. There are some very low-cost, low-maintenance steps folks can take to remedy this problem."
A three-judge panel of the court found that the sediment exceeded Clean Water Act limits, and should be regulated by EPA as a point source of industrial pollution. The judges rejected arguments from the state that the sediment falls under exemptions granted by Congress and less stringent regulations for things like agricultural runoff. Chris Winter, an attorney for the CRAG Law Center in Portland, which represented the center, said the EPA has long recognized sediment as one of the leading sources of water pollution in the country, and that it is harmful to fish, but has chosen not to address the issue of logging roads.
The issue is likely to bring further litigation on national forests, because so little logging goes on there, and roads originally built for logging are now used for other things, including recreation, said Andy Stahl of the conservation group Forest Service Employees for Environmental Ethics."
Excerpts from article written by Jeff Barnard for The Associated Press published here: http://www.pe.com/ap_news/California/OR_Logging_Roads_Pollution_518117C.shtml
Why does somebody have to sue to have the obvious enforced now?
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Wednesday, August 25, 2010
Le déversement dans la Kalamazoo: un retour
Photo: Kalamazoo Gazette
Après qu'un million de gallons de pétrole s'est déversé dans la rivière Kalamazoo au Michigan à cause d'un bris d'un oléoduc souterrain le mois passé (juillet 2010), les enquêteurs et les résidents de la place se sont concentrés sur le où et le pourquoi du bris et ce que l'on pourrait faire pour prévenir un autre tel désastre. Mais on ne s'attarde pas suffisamment à ceci: qu'est-ce-qui s'en échappait au juste? Les experts environnementaux disent que c'était probablement du pétrole venant des sables bitumineux, le goudron de la densité de l'asphalte si controversé extrait grâce aux opérations minières et de forage qui causent la destruction environnementale à grande échelle dans les forêts de l'Alberta au Canada.
Kari Lydersen, la journaliste publiée dans le Washington Post et dans d'autres quotidiens des États-Unis, a demandé plusieurs fois au PDG d'Enbridge si l'oléoduc de sa compagnie transportait du pétrole des sables bitumineux. Il lui a confirmé que ce ne l'était pas, sans équivoque. Elle a aussi envoyé des courriels au porte-parole d'Enbridge demandant une confirmation des dires du PDG et une définition de ce que la compagnie considère ou ne considère pas être du pétrole des sables bitumineux. Les courriels sont demeurés sans réponses. La journaliste a quand même dévoilé dans un reportage du 6 août dans OnEarth que le pétrole déversé dans la Kalamazoo venait en effet des sables bitumineux.
Pourtant, quand un autre journaliste, Todd Heywood du quotidien Michigan Messenger, a fait un suivi de l'histoire cette semaine (3e semaine d'août 2010), il a aussi parlé au PDG d'Enbridge et celui-ci lui a donné une réponse sensiblement différente à la même question cette fois-ci. Il nie avoir affirmé que ce n'était pas du pétrole venant des sables bitumineux, mais d'une source que la compagnie ne considère pas comme étant traditionnellement appelé les sables bitumineux. Ce n'est pas la première fois que les compagnies énergétiques font de la pédagogie et de la sémantique pour détourner l'attention des désastres causés par l'extraction du bétume.
Le PDG d'Enbridge insiste pour dire que le pétrole dans l'oléoduc du Michigan qui a salopé la Kalamazoo ne vient pas de l'extraction à ciel ouvert qui dévaste les forêts de l'Alberta, mais extrait par injection de vapeur d'eau qui fait littéralement fondre le goudron pour qu'il puisse être pompé à la surface et ensuite dilué par un tiers pour pouvoir voyager dans les oléoducs vers les raffineries. Ceci est la façon d'une grande partie des sables bitumineux sont exploités: ce n'est parce que ce n'est pas à ciel ouvert que çà ne vient pas des sables bitumineux!
Mais donner un autre nom au bitume n'enlève pas le souffre, le mercure et les autres métaux lourds qu'il contient, ce qui en fait un produit plus dangereux quand il est déversé comme dans la Kalamazoo. Et cela ne change pas les émissions accrues dans l'air et dans l'eau qui impactent les résidents de la place et leurs sources d'eau potable quand le pétrole est raffiné dans les endroits comme Whiting, Indiana, Détroit et Toledo.
Maintenant, la majorité du volume de pétrole a été enlevé de la Kalamazoo River, et les travailleurs s'activent au nettoyage du ruisseau à la source du déversement et à l'enlèvement des sols contaminés. Cela pourrait durer des mois selon les autorités de l'EPA, surtout que le niveau de l'eau a levé un peu après le déversement, ce qui a étendu le pétrole dans des régions marécageuse de la région. La compagnie a ouvert un bureau dans la région où les gens peuvent déposer leurs demandes en compensations. La compagnie est déjà d'accord pour racheter 2 maisons riveraines au désastre et propose d'en racheter d'autres.
Jusqu'à date, on n'a pas trouvé de puits privés contaminés près du déversement, mais les autorités gouvernementales et les scientifiques disent que la contamination souterraine pourrait prendre des mois, voir des années à se manifester. Des inquiétudes de sécurité à si long terme seront discustées à une réunion de l'EPA qui sera tenue à Kalamazoo le 19 août 2010.
Les résidents de la place ont affirmé que le chant remarquable des crapauds ne sont plus entendus. Paul Newman, 52 ans et riverain depuis longue date, a regardé avec tristesse l'huile épaisse descendre le courant derrière chez lui. "Bientôt, cela ne paraîtra plus à la surface, mais en-dessous, ce ne sera jamais pareil." dit-il d'un air triste.
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"Michigan Oil Spill: The Tar Sands Name Game (and Why It Matters)
After up to a million gallons of oil spilled into Michigan's Kalamazoo River from an underground pipeline late last month, investigators and local residents focused on concerns about where and when the spill started and what should have been done to prevent it. But one crucial concern was largely overlooked: What exactly was spilling out of the pipeline and into Michigan waterways? Environmental experts said it was likely tar sands oil -- the controversial asphalt-thick bitumen whose mining and drilling operations are causing major environmental destruction in the forests of Alberta, Canada. (See the OnEarth special report "Canada's Highway to Hell.")
While reporting on the spill, I asked Enbridge Energy Partners CEO Patrick Daniel several times whether his company's pipeline was carrying oil from tar sands -- or "oil sands," as the industry typically calls it. He definitively told me that it was not. I also emailed questions to Enbridge's spokesperson asking for confirmation of Daniel's statements and a definition of what the company believes does or does not constitute oil sands. The messages weren't returned. In my August 6 OnEarth story, I reported Daniel's denials -- and the evidence that, despite those denials, tar sands oil had indeed spilled into the river. (See "Michigan Oil Spill Increases Concerns Over Tar Sands Pipelines.")
When Michigan Messenger reporter Todd Heywood, following up on the tar sands angle, asked Daniel the same question this week, he got a markedly different answer. He reported on August 12 that Daniel told him: No, I haven't said it's not tar sand oil. What I indicated is that it was not what we have traditionally referred to as tar sands oil. ... If it is part of the same geological formation, then I bow to that expert opinion. I'm not saying, ‘No, it's not oil sands crude.' It's just not traditionally defined as that and viewed as that.
Josh Mogerman, senior media associate in NRDC's Midwest office, explains on his blog that linguistic gymnastics around the definition of tar sands have a long history. Industry officials have sought to avoid the increasingly negative connotations of tar sands extraction, which has a devastating effect on boreal forests and produces huge carbon emissions. Mogerman notes the irony of a company trying to deny the existence of the product that is its "bread and butter," in the words of Polaris Institute researcher Richard Girard, author of a corporate profile of Enbridge.
Daniel has emphasized that the oil in the pipeline in Michigan was not from the strip-mined deposits in the Athabasca region of Alberta, where forest is literally scooped off to access bitumen within 75 meters of the surface. Daniel said the oil in the Michigan pipeline, from Cold Lake, Alberta, south of the Athabasca area, was extracted through steam injection -- essentially melting the viscous oil underground until it is liquid enough to be pumped up -- and then diluting it by a third in order to send it through pipelines to refineries. This is the way a large portion of tar sands are extracted -- in fact, when measured by surface area, the vast majority of tar sands deposits are mined through such "in situ" techniques, according to a map from the Canadian energy department. So the mere fact that bitumen is not strip-mined does not by any means make it not "tar sands." During one interview, Daniel told me the oil that Enbridge was shipping from Cold Lake was not tar sands because those deposits "have never been controversial." The chemical makeup of a petroleum product, of course, would not in any scientific sense be defined by whether or not it is controversial. Daniel's response underscores Mogerman's analysis that, to the industry -- which wants to greatly expand the mining and transportation of fossil fuel from Alberta -- "tar sands" is a label to be avoided and sidestepped through semantics.
But calling bitumen by a different name doesn't remove the sulfur, mercury, and other heavy metals that it contains, which makes it more hazardous in a spill like the one on the Kalamazoo River. And it doesn't change the increased air and water emissions affecting local residents and their drinking water sources when the oil is refined in places like Whiting, Indiana, Detroit and Toledo.
Now the vast majority of the oil has been removed from the Kalamazoo River, and cleanup workers are in the process of scraping the small creek where the oil first spilled and removing contaminated soil. The soil removal process is expected to take months, according to EPA officials -- especially since rising water shortly after the spill spread oil across large swaths of the marshy region. By August 9, Enbridge had opened storefront offices in Marshall, Michigan, where the spill happened, and nearby Battle Creek, where residents can submit claims for damages. The company has agreed to buy at least two homes and is in discussion with other homeowners.
So far, no contamination has been found in the wells of residents near the spill, but government regulators and scientists warn that groundwater contamination could take months or even years to show up. Such long-term safety concerns will be discussed at a meeting the EPA is holding in Kalamaazoo on August 19. Residents have reported that the once-pervasive sound of frogs from the river has been silenced. This was the kind of thing that Paul Newman, 52, mulled sadly as he watched the thick oil flowing down the river several days after the spill.
"It will look like it used to on the surface before too long," said Newman, who grew up fishing and canoeing the river. "But underneath, it will never be the same.""
Source: article written by Kari Lydersen published in the OnEarth Blog here: http://www.onearth.org/onearth-blog/michigan-oil-spill-the-tar-sands-name-game-and-why-it-matters
Indeed, rivers strive to heal themselves, no matter what we throw at them. But never again will they be the pristeen waterways of the pre-industrial era.
Après qu'un million de gallons de pétrole s'est déversé dans la rivière Kalamazoo au Michigan à cause d'un bris d'un oléoduc souterrain le mois passé (juillet 2010), les enquêteurs et les résidents de la place se sont concentrés sur le où et le pourquoi du bris et ce que l'on pourrait faire pour prévenir un autre tel désastre. Mais on ne s'attarde pas suffisamment à ceci: qu'est-ce-qui s'en échappait au juste? Les experts environnementaux disent que c'était probablement du pétrole venant des sables bitumineux, le goudron de la densité de l'asphalte si controversé extrait grâce aux opérations minières et de forage qui causent la destruction environnementale à grande échelle dans les forêts de l'Alberta au Canada.
Kari Lydersen, la journaliste publiée dans le Washington Post et dans d'autres quotidiens des États-Unis, a demandé plusieurs fois au PDG d'Enbridge si l'oléoduc de sa compagnie transportait du pétrole des sables bitumineux. Il lui a confirmé que ce ne l'était pas, sans équivoque. Elle a aussi envoyé des courriels au porte-parole d'Enbridge demandant une confirmation des dires du PDG et une définition de ce que la compagnie considère ou ne considère pas être du pétrole des sables bitumineux. Les courriels sont demeurés sans réponses. La journaliste a quand même dévoilé dans un reportage du 6 août dans OnEarth que le pétrole déversé dans la Kalamazoo venait en effet des sables bitumineux.
Pourtant, quand un autre journaliste, Todd Heywood du quotidien Michigan Messenger, a fait un suivi de l'histoire cette semaine (3e semaine d'août 2010), il a aussi parlé au PDG d'Enbridge et celui-ci lui a donné une réponse sensiblement différente à la même question cette fois-ci. Il nie avoir affirmé que ce n'était pas du pétrole venant des sables bitumineux, mais d'une source que la compagnie ne considère pas comme étant traditionnellement appelé les sables bitumineux. Ce n'est pas la première fois que les compagnies énergétiques font de la pédagogie et de la sémantique pour détourner l'attention des désastres causés par l'extraction du bétume.
Le PDG d'Enbridge insiste pour dire que le pétrole dans l'oléoduc du Michigan qui a salopé la Kalamazoo ne vient pas de l'extraction à ciel ouvert qui dévaste les forêts de l'Alberta, mais extrait par injection de vapeur d'eau qui fait littéralement fondre le goudron pour qu'il puisse être pompé à la surface et ensuite dilué par un tiers pour pouvoir voyager dans les oléoducs vers les raffineries. Ceci est la façon d'une grande partie des sables bitumineux sont exploités: ce n'est parce que ce n'est pas à ciel ouvert que çà ne vient pas des sables bitumineux!
Mais donner un autre nom au bitume n'enlève pas le souffre, le mercure et les autres métaux lourds qu'il contient, ce qui en fait un produit plus dangereux quand il est déversé comme dans la Kalamazoo. Et cela ne change pas les émissions accrues dans l'air et dans l'eau qui impactent les résidents de la place et leurs sources d'eau potable quand le pétrole est raffiné dans les endroits comme Whiting, Indiana, Détroit et Toledo.
Maintenant, la majorité du volume de pétrole a été enlevé de la Kalamazoo River, et les travailleurs s'activent au nettoyage du ruisseau à la source du déversement et à l'enlèvement des sols contaminés. Cela pourrait durer des mois selon les autorités de l'EPA, surtout que le niveau de l'eau a levé un peu après le déversement, ce qui a étendu le pétrole dans des régions marécageuse de la région. La compagnie a ouvert un bureau dans la région où les gens peuvent déposer leurs demandes en compensations. La compagnie est déjà d'accord pour racheter 2 maisons riveraines au désastre et propose d'en racheter d'autres.
Jusqu'à date, on n'a pas trouvé de puits privés contaminés près du déversement, mais les autorités gouvernementales et les scientifiques disent que la contamination souterraine pourrait prendre des mois, voir des années à se manifester. Des inquiétudes de sécurité à si long terme seront discustées à une réunion de l'EPA qui sera tenue à Kalamazoo le 19 août 2010.
Les résidents de la place ont affirmé que le chant remarquable des crapauds ne sont plus entendus. Paul Newman, 52 ans et riverain depuis longue date, a regardé avec tristesse l'huile épaisse descendre le courant derrière chez lui. "Bientôt, cela ne paraîtra plus à la surface, mais en-dessous, ce ne sera jamais pareil." dit-il d'un air triste.
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"Michigan Oil Spill: The Tar Sands Name Game (and Why It Matters)
After up to a million gallons of oil spilled into Michigan's Kalamazoo River from an underground pipeline late last month, investigators and local residents focused on concerns about where and when the spill started and what should have been done to prevent it. But one crucial concern was largely overlooked: What exactly was spilling out of the pipeline and into Michigan waterways? Environmental experts said it was likely tar sands oil -- the controversial asphalt-thick bitumen whose mining and drilling operations are causing major environmental destruction in the forests of Alberta, Canada. (See the OnEarth special report "Canada's Highway to Hell.")
While reporting on the spill, I asked Enbridge Energy Partners CEO Patrick Daniel several times whether his company's pipeline was carrying oil from tar sands -- or "oil sands," as the industry typically calls it. He definitively told me that it was not. I also emailed questions to Enbridge's spokesperson asking for confirmation of Daniel's statements and a definition of what the company believes does or does not constitute oil sands. The messages weren't returned. In my August 6 OnEarth story, I reported Daniel's denials -- and the evidence that, despite those denials, tar sands oil had indeed spilled into the river. (See "Michigan Oil Spill Increases Concerns Over Tar Sands Pipelines.")
When Michigan Messenger reporter Todd Heywood, following up on the tar sands angle, asked Daniel the same question this week, he got a markedly different answer. He reported on August 12 that Daniel told him: No, I haven't said it's not tar sand oil. What I indicated is that it was not what we have traditionally referred to as tar sands oil. ... If it is part of the same geological formation, then I bow to that expert opinion. I'm not saying, ‘No, it's not oil sands crude.' It's just not traditionally defined as that and viewed as that.
Josh Mogerman, senior media associate in NRDC's Midwest office, explains on his blog that linguistic gymnastics around the definition of tar sands have a long history. Industry officials have sought to avoid the increasingly negative connotations of tar sands extraction, which has a devastating effect on boreal forests and produces huge carbon emissions. Mogerman notes the irony of a company trying to deny the existence of the product that is its "bread and butter," in the words of Polaris Institute researcher Richard Girard, author of a corporate profile of Enbridge.
Daniel has emphasized that the oil in the pipeline in Michigan was not from the strip-mined deposits in the Athabasca region of Alberta, where forest is literally scooped off to access bitumen within 75 meters of the surface. Daniel said the oil in the Michigan pipeline, from Cold Lake, Alberta, south of the Athabasca area, was extracted through steam injection -- essentially melting the viscous oil underground until it is liquid enough to be pumped up -- and then diluting it by a third in order to send it through pipelines to refineries. This is the way a large portion of tar sands are extracted -- in fact, when measured by surface area, the vast majority of tar sands deposits are mined through such "in situ" techniques, according to a map from the Canadian energy department. So the mere fact that bitumen is not strip-mined does not by any means make it not "tar sands." During one interview, Daniel told me the oil that Enbridge was shipping from Cold Lake was not tar sands because those deposits "have never been controversial." The chemical makeup of a petroleum product, of course, would not in any scientific sense be defined by whether or not it is controversial. Daniel's response underscores Mogerman's analysis that, to the industry -- which wants to greatly expand the mining and transportation of fossil fuel from Alberta -- "tar sands" is a label to be avoided and sidestepped through semantics.
But calling bitumen by a different name doesn't remove the sulfur, mercury, and other heavy metals that it contains, which makes it more hazardous in a spill like the one on the Kalamazoo River. And it doesn't change the increased air and water emissions affecting local residents and their drinking water sources when the oil is refined in places like Whiting, Indiana, Detroit and Toledo.
Now the vast majority of the oil has been removed from the Kalamazoo River, and cleanup workers are in the process of scraping the small creek where the oil first spilled and removing contaminated soil. The soil removal process is expected to take months, according to EPA officials -- especially since rising water shortly after the spill spread oil across large swaths of the marshy region. By August 9, Enbridge had opened storefront offices in Marshall, Michigan, where the spill happened, and nearby Battle Creek, where residents can submit claims for damages. The company has agreed to buy at least two homes and is in discussion with other homeowners.
So far, no contamination has been found in the wells of residents near the spill, but government regulators and scientists warn that groundwater contamination could take months or even years to show up. Such long-term safety concerns will be discussed at a meeting the EPA is holding in Kalamaazoo on August 19. Residents have reported that the once-pervasive sound of frogs from the river has been silenced. This was the kind of thing that Paul Newman, 52, mulled sadly as he watched the thick oil flowing down the river several days after the spill.
"It will look like it used to on the surface before too long," said Newman, who grew up fishing and canoeing the river. "But underneath, it will never be the same.""
Source: article written by Kari Lydersen published in the OnEarth Blog here: http://www.onearth.org/onearth-blog/michigan-oil-spill-the-tar-sands-name-game-and-why-it-matters
Indeed, rivers strive to heal themselves, no matter what we throw at them. But never again will they be the pristeen waterways of the pre-industrial era.
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Tuesday, August 24, 2010
"Gaz de shit", un lapsus qui en dit long...
Photo: Roy Ritchie
Aujourd'hui, André Caillé était en entrevue avec Paul Arcand à 98,5FM http://www.985fm.ca/in/paul-arcand-968.html .
Plusieurs de ses affirmations me chicotent. Et ce qu'il n'a pas dit me fatigue encore plus.
Exemple: À la minute 9:30 de l'entrevue avec Arcand, André Caillé dit que "la ville de New York dépend de ressources souterraines pour s'alimenter en eau". Pourtant, sur le site le l'état de New York, un pdf d'une page nous démontre la douzaine de réservoirs de surface qui servent à alimenter l'aqueduc de New York: http://www.dec.ny.gov/docs/water_pdf/nycsystem.pdf
Son attitude cavalière envers les rivières du Québec est assez navrant aussi. On en a peut-être beaucoup, de rivières au Québec, mais il s'avère que les rivières où le forage pour le gaz de schiste semblera le plus intense, dans la vallée du Saint-Laurent, et surtout sur la rive sud, ces rivières-là souffrent déjà de la pollution. Les minières ne peuvent pas prélever plus de 20% du débit à l'étiage, mais ce sera peut-être sonner le glas pour les écosystèmes en aval qui verront la concentration de la pollution s'élever, car moins diluée par le volume manquant.
De plus, dans l'entrevue, pas un mot sur qui sera responsable du traitement des eaux usées générées par le forage par fracturation hydraulique.
M. Caillé nous rassure durant l'entrevue: le forage durera 2-3 semaines, un mois tout au plus. L'équipement lourd disparait et laisse une borne fontaine. Puis rien pour 5 ans, jusqu'à ce que le retour au puit pour l'extraction quand les conditions financières sont meilleures. Exploitation pour 5 ans, puis remise à l'état original. Ni vu, ni connu. Mais les torchères? Elles sont là temporairement pour tester, je le sais. Mais allez dire çà au monde de Saint-Édouard et au monde de Leclercville!
J'ai entendu des citoyens dire que la torchère à Saint-Édouard avait brûlée pour 135 jours. Difficile de trouver de la documentation qui confirmerait ces dires. Mais j'ai trouvé des articles de journeaux et des conversations sur la toile qui rendent cet estimé très crédible. Par exemple, le 2 février 2010: "Testing Commences on St. Edouard Horizontal Well" http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=86757 et ensuite le 17 juin 2010: "St-Edouard: Flaring is about to end" http://www.stockhouse.com/Bullboards/MessageDetail.aspx?p=0&m=28342194&l=0&r=0&s=qec&t=list , ce qui donnerait plus de 4 mois et demi de torchère.
Pourtant, dans une brochure de Fortuna Energy, maintenant Talisman, les "flare testing", les torchères ne devraient pas durer plus que 72 heures: http://www.talismanusa.com/upload/media_element/20/01/marcellus_shale_brochure_final.pdf
72 heures? 135 jours?
J'aime beaucoup entendre M. Caillé répéter plusieurs fois "sceller avec du béton étanche". Cher béton étanche! Parlez-en aux propriétaires de sous-sols qui fendent! Aux fermiers pris avec des fosses à purin qui coulent! Aux automobilistes qui voient du béton crouler des viaducs et des ponts du Québec!
Dans l'entrevue, à la minute 9:51, j'entends bien André Caillé dire "gaz de shit". Il ne saurait si bien dire!
Aujourd'hui, André Caillé était en entrevue avec Paul Arcand à 98,5FM http://www.985fm.ca/in/paul-arcand-968.html .
Plusieurs de ses affirmations me chicotent. Et ce qu'il n'a pas dit me fatigue encore plus.
Exemple: À la minute 9:30 de l'entrevue avec Arcand, André Caillé dit que "la ville de New York dépend de ressources souterraines pour s'alimenter en eau". Pourtant, sur le site le l'état de New York, un pdf d'une page nous démontre la douzaine de réservoirs de surface qui servent à alimenter l'aqueduc de New York: http://www.dec.ny.gov/docs/water_pdf/nycsystem.pdf
Son attitude cavalière envers les rivières du Québec est assez navrant aussi. On en a peut-être beaucoup, de rivières au Québec, mais il s'avère que les rivières où le forage pour le gaz de schiste semblera le plus intense, dans la vallée du Saint-Laurent, et surtout sur la rive sud, ces rivières-là souffrent déjà de la pollution. Les minières ne peuvent pas prélever plus de 20% du débit à l'étiage, mais ce sera peut-être sonner le glas pour les écosystèmes en aval qui verront la concentration de la pollution s'élever, car moins diluée par le volume manquant.
De plus, dans l'entrevue, pas un mot sur qui sera responsable du traitement des eaux usées générées par le forage par fracturation hydraulique.
M. Caillé nous rassure durant l'entrevue: le forage durera 2-3 semaines, un mois tout au plus. L'équipement lourd disparait et laisse une borne fontaine. Puis rien pour 5 ans, jusqu'à ce que le retour au puit pour l'extraction quand les conditions financières sont meilleures. Exploitation pour 5 ans, puis remise à l'état original. Ni vu, ni connu. Mais les torchères? Elles sont là temporairement pour tester, je le sais. Mais allez dire çà au monde de Saint-Édouard et au monde de Leclercville!
J'ai entendu des citoyens dire que la torchère à Saint-Édouard avait brûlée pour 135 jours. Difficile de trouver de la documentation qui confirmerait ces dires. Mais j'ai trouvé des articles de journeaux et des conversations sur la toile qui rendent cet estimé très crédible. Par exemple, le 2 février 2010: "Testing Commences on St. Edouard Horizontal Well" http://www.rigzone.com/news/article.asp?a_id=86757 et ensuite le 17 juin 2010: "St-Edouard: Flaring is about to end" http://www.stockhouse.com/Bullboards/MessageDetail.aspx?p=0&m=28342194&l=0&r=0&s=qec&t=list , ce qui donnerait plus de 4 mois et demi de torchère.
Pourtant, dans une brochure de Fortuna Energy, maintenant Talisman, les "flare testing", les torchères ne devraient pas durer plus que 72 heures: http://www.talismanusa.com/upload/media_element/20/01/marcellus_shale_brochure_final.pdf
72 heures? 135 jours?
J'aime beaucoup entendre M. Caillé répéter plusieurs fois "sceller avec du béton étanche". Cher béton étanche! Parlez-en aux propriétaires de sous-sols qui fendent! Aux fermiers pris avec des fosses à purin qui coulent! Aux automobilistes qui voient du béton crouler des viaducs et des ponts du Québec!
Dans l'entrevue, à la minute 9:51, j'entends bien André Caillé dire "gaz de shit". Il ne saurait si bien dire!
De l'eau sacrifiée pour du gaz de schiste
J'ai tenté d'évaluer la quantité d'eau douce qui disparaîtra à tout jamais à cause de l'extraction du gaz de schiste au Québec. Je me suis fiée sur des sources fiables, et quand l'échelle des données étaient grande, j'ai visé pour une moyenne très modeste. J'ai néammoins obtenu des chiffres assez effarants!
Selon le PDG de Questerre, des milliers de puits de gaz de schiste pourraient être creusés d'ici quelques dizaines d'années au Québec. Admettons les 50 puits par année que j'ai entendu un membre du CA de Junex dire à Radio-Canada dernièrement. Chacun de ces 50 puits peut être foré de 4 à 6 fois horizontalement, 12 fois selon d'autres sources. Mettons 6 forages horizontaux dans chacun des 50 puits = 300 forages par année au Québec.
Chaque trou peut être fracturé de 3 à 20 fois selon les sources. Mettons 10 fracturations par trou foré, ce qui donnerait 10 fracturations à chacun des 300 forages = 3,000 fracturations hydrauliques par année au Québec. Retenez bien ce chiffre: 3,000 fracturations hydrauliques par année au Québec pendant plusieurs décennies!
Chaque fracturation hydraulique nécessite 10,000 mètres cubes d'eau selon l'Association Pétrolière et Gazière du Québec. Ce qui fait que les 3,000 fracturations hydrauliques par année prévues au Québec consommeraient 30,000,000 mètres cubes d'eau par année.
De cette eau, plusieurs sources fiables s'entendent pour dire qu'environ la moitié demeure profondément sous terre à tout jamais isolée des aquifères et des nappes phréatiques au-dessus qui font partie du cycle de l'eau douce sur la planète et ne pourront jamais contaminer celles-ci, selon les dires de l'industrie elle-même. Donc 15,000,000 (30,000,000 divisé par 2) mètres cubes d'eau par année disparaîtront des écosystèmes du Québec, et ce pendant plusieurs dizaines d'années que dureront l'exploitation du gaz de schiste au Québec(encore selon les affirmations de l'industrie elle-même).
Disons que les réserves en gaz naturel emprisonné dans le schiste ne dureront que 20 ans (plusieurs avancent 40 à 50 ans). L'extraction de ce gaz au rythme avancé par l'industrie du gaz fera perdre à tous jamais au Québec 20 ans X 15,000,000 mètres d'eau par année = 300,000,000 mètres cubes d'eau douce disparue pour toujours, assez pour remplir 12,000 piscines olympiques. Çà fait beaucoup de piscines...
12,000 piscines olympiques d'eau qui sont à jamais retirées du cycle mondial de l'eau en échange pour du gaz "made in" Québec. Du H2O qui ne tombera plus jamais en pluie, qui ne verra plus jamais un poisson, un baigneur, la mer, un nuage. Tout cela pour que le Québec puisse extraire au plus sacrant le gaz naturel emprisonné dans la formation de l'Utica, grâce à beaucoup, beaucoup d'eau que tous les êtres vivants de la planète ont besoin pour vivre.
Maintenant, il faut penser à filtrer, nettoyer, décontaminer et rendre potable l'autre moitié qui aura jailli de terre (flowback) durant et après les forages: 12,000 piscines olympiques remplies d'eau salée, contaminée de métaux lourds, pleine de matières en suspension et peut-être radioactive...
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Sources:
Combien de puits? Des milliers sur plusieurs décennies selon le PDG de Questerre: http://www.thestar.com/news/quebec/article/839794--quebec-between-a-rock-and-a-hard-place-on-gas-from-shale
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Chaque puits peut être foré de 4 à 6 fois horizontalement: http://www.bearmarketinvestments.com/a-photographic-tour-of-a-natural-gas-well-in-the-marcellus-shale
12 fois: http://www.straight.com/article-282210/vancouver/lucrative-dirty-secret
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Chaque trou peut être fracké 12 fois : http://www.straight.com/article-282210/vancouver/lucrative-dirty-secret
CNX l'a fait 3 fois: http://shale.typepad.com/marcellusshale/hydraulic-fracturing/
Selon Energy Resources Conservation Board 10 à 20 fois (p.2): http://www.ercb.ca/docs/public/EnerFAQs/PDF/EnerFAQs14-Fracturing.pdf
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Chaque frac utilise 10,000 mètres cubes d'eau par frack selon l'APGQ pdf: http://www.apgq-qoga.com/html/fr/utica.php
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et de chaque frac, de 2/3 à la moitié de l'eau reste dans le sol: http://e360.yale.edu/content/feature.msp?id=2256
Selon une étude en impact faite pour la ville de New York: 50% de l'eau reste dans le sol: http://csis.org/files/attachments/100309_PRush_NYDEP.pdf
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Selon une géologue, il n'y a pas de contact avec l'eau: http://lepeuplelotbiniere.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?contentid=144977&id=454
Selon l'industrie, il n'y a jamais eu de contamination d'eau potable souterraine associée à la fracturation hydraulique: http://www.energyindepth.org/tag/hydrofracturing/
encore selon l'industrie "impossible for the fracking fluids or the gas to migrate into aquifers" http://www.thestar.com/news/quebec/article/839794--quebec-between-a-rock-and-a-hard-place-on-gas-from-shale
Monday, August 23, 2010
Boues municipales: tout dépend du traitement
Photo: Greg Agnew
Pendant que les gens de Halifax se plaignent de la senteur venant des boues municipales étendues sur les bords des routes, les gens de Moncton se mettent en ligne pour pouvoir s'en servir comme engrais.
En effet, Halifax prend les solides des égouts, les traite et les étends sur les bords des chemins, les considérants comme de l'engrais. Mais à Moncton, la municipalité a pris la chose en main (yeurk!). C'est la Greater Moncton Sewerage Commission qui voit aux procédés de traitement des boues municipales et peut se vanter de produire quelque chose de beaucoup plus acceptable.
À l'usine de traitement des eaux usées (égouts), les solides sont séparés des liquides et de la chaux est ajoutée aux solides pour stabiliser le produit, réduire les odeurs et faciliter le transport. La chaux devient aussi une partie intégrante de l'engrais en bout de ligne. Les solides sont ensuite compostés à un autre site où l'on ajoute de l'écorce et des feuilles et d'autres déchêts organiques verts: le tout est composté à 75 degrés Celsius pour tuer les pathogènes et les bactéries.
Il en résulte un compost qui contient environ 10% de boues municipales. Environ 2,000 résidents sont venus se servir et 3 municipalités s'en servent à différents endroits dans leur territoire. Le porte-parole dit que l'on produit environ 15,000 tonnes de compost par année et qu'il peut être utilisé dans les jardins potagers. Il attribue son succès au fait que la municipalité a gardé le contrôle du processus et n'a pas sous-contracté au privé.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Metro scoops up the poop
Haligonians have been kicking up a stink this week about the smell they say is coming from treated human waste the municipality used as fertilizer along roadways in one area of the city. The use of biosolids has not been well received by residents, to say the least.
Zoom over to Metro Moncton, though, and residents are lining up to get their hands on the treated waste produced by the Greater Moncton Sewerage Commission. "We have more demand than we have product," says commission chairman Ron LeBlanc. So what's the difference? LeBlanc says the two regions are not using the same treatment process, resulting in two very different end products. Moncton's treatment process refines the waste down to compost, which is odour-free.
At the treatment plant, the solids are separated from the liquids and lime is added to the solids. "It helps to stabilize the product, it helps with odour control and transportation, and it adds a valuable component to the product when we recycle it back into nature," LeBlanc says. "It's gone from a food product to a waste product to a sludge to what you would call a biosolid. Then we transport it to our composting facility on Delong Drive where we add bark and leaves and different green waste, then we compost it to about 75 degrees Celsius so it kills all the pathogens and bacteria that may be there and renders it safe.
"At the end we have a compost material that is about 10 per cent of the original sludge, once you add in all the other stuff. We call it gardener's gold." And local gardeners certainly seem to be buying into it. LeBlanc says more than 2,000 residents have picked up the compost to date and Moncton, Riverview, and Dieppe have all used it in various areas of the community. LeBlanc says they make about 15,000 tonnes of the compost each year and its use is unrestricted - it can even be used in vegetable gardens.
LeBlanc says there are other areas that do create compost from their sewage waste, "but the site we have is the leading edge in the world, and it is not by accident," he says, explaining the sewerage commission long ago decided to take care of the waste it is responsible for from A to Z rather than off-loading it to private contractors to treat or dumping it in a landfill."
Excerpts from article written by Aloma Jardine published in the Times&Transcript here: http://timestranscript.canadaeast.com/news/article/1180451
I kind of dislike the idea of spreading human poop on my veggie patch, even if it is composted! But I guess the stuff has to go somewhere...
Pendant que les gens de Halifax se plaignent de la senteur venant des boues municipales étendues sur les bords des routes, les gens de Moncton se mettent en ligne pour pouvoir s'en servir comme engrais.
En effet, Halifax prend les solides des égouts, les traite et les étends sur les bords des chemins, les considérants comme de l'engrais. Mais à Moncton, la municipalité a pris la chose en main (yeurk!). C'est la Greater Moncton Sewerage Commission qui voit aux procédés de traitement des boues municipales et peut se vanter de produire quelque chose de beaucoup plus acceptable.
À l'usine de traitement des eaux usées (égouts), les solides sont séparés des liquides et de la chaux est ajoutée aux solides pour stabiliser le produit, réduire les odeurs et faciliter le transport. La chaux devient aussi une partie intégrante de l'engrais en bout de ligne. Les solides sont ensuite compostés à un autre site où l'on ajoute de l'écorce et des feuilles et d'autres déchêts organiques verts: le tout est composté à 75 degrés Celsius pour tuer les pathogènes et les bactéries.
Il en résulte un compost qui contient environ 10% de boues municipales. Environ 2,000 résidents sont venus se servir et 3 municipalités s'en servent à différents endroits dans leur territoire. Le porte-parole dit que l'on produit environ 15,000 tonnes de compost par année et qu'il peut être utilisé dans les jardins potagers. Il attribue son succès au fait que la municipalité a gardé le contrôle du processus et n'a pas sous-contracté au privé.
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"Metro scoops up the poop
Haligonians have been kicking up a stink this week about the smell they say is coming from treated human waste the municipality used as fertilizer along roadways in one area of the city. The use of biosolids has not been well received by residents, to say the least.
Zoom over to Metro Moncton, though, and residents are lining up to get their hands on the treated waste produced by the Greater Moncton Sewerage Commission. "We have more demand than we have product," says commission chairman Ron LeBlanc. So what's the difference? LeBlanc says the two regions are not using the same treatment process, resulting in two very different end products. Moncton's treatment process refines the waste down to compost, which is odour-free.
At the treatment plant, the solids are separated from the liquids and lime is added to the solids. "It helps to stabilize the product, it helps with odour control and transportation, and it adds a valuable component to the product when we recycle it back into nature," LeBlanc says. "It's gone from a food product to a waste product to a sludge to what you would call a biosolid. Then we transport it to our composting facility on Delong Drive where we add bark and leaves and different green waste, then we compost it to about 75 degrees Celsius so it kills all the pathogens and bacteria that may be there and renders it safe.
"At the end we have a compost material that is about 10 per cent of the original sludge, once you add in all the other stuff. We call it gardener's gold." And local gardeners certainly seem to be buying into it. LeBlanc says more than 2,000 residents have picked up the compost to date and Moncton, Riverview, and Dieppe have all used it in various areas of the community. LeBlanc says they make about 15,000 tonnes of the compost each year and its use is unrestricted - it can even be used in vegetable gardens.
LeBlanc says there are other areas that do create compost from their sewage waste, "but the site we have is the leading edge in the world, and it is not by accident," he says, explaining the sewerage commission long ago decided to take care of the waste it is responsible for from A to Z rather than off-loading it to private contractors to treat or dumping it in a landfill."
Excerpts from article written by Aloma Jardine published in the Times&Transcript here: http://timestranscript.canadaeast.com/news/article/1180451
I kind of dislike the idea of spreading human poop on my veggie patch, even if it is composted! But I guess the stuff has to go somewhere...
Sunday, August 22, 2010
Les progrès de la Androscoggin River
Photo: Androscoggin Historical Society
La Rivière Androscoggin est la rivière la plus polluée et abusée de l'état du Maine aux États-Unis, mais elle a déjà été plus polluée. Ici, ce sont les papetières et leurs barrages qui font le plus de dommages. Mais certaines ont fermées, d'autres ont amélioré leurs pratiques, mais c'est loin d'être parfait.
Il est possible que la rivière reçoive ses lettres de noblesse, pardon, SA lettre de classe C cette année. Mais les limites pour manger ses prises (pas plus de 6 à 12 poissons par année) et des avis d'interdiction de baignade dans certaines sections après des pluies abondantes demeureront, mais devraient diminuer d'ici 2014.
La classe C est la plus basse selon le "Clean Water Act": c'est une rivière qui maintient sa population indigène de poissons, comme ici le saumon de l'Atlantique, et les autres poissons d'eau froide.
Mais les critiques n'ouvrent pas le champagne tout de suite. Ils veulent pêcher et nager dans toute la rivière. Ils veulent un plan de travail pour obtenir la classe B. La "Andy", comme l'appèlent les intimes, est la seule grande rivière du Maine qui a la plus basse classification pour la majorité de son cours. Les environnementalistes insistent pour dire que c'est la rivière qui reçoit le plus d'intrants du Maine.
Mais ces jours-ci, la rivière est suffisamment propre pour encourager les tours en bateau, la pêche et les usages riverains. Les bêtes sauvages, comme les aigles, le poisson et la sauvagine sont abondants. Beaucoup de marcheurs et joggeurs apprécient Auburn's Riverwalk, un sentier pavé qui suit ses rives. On attend impatiemment plus de sentiers qui sont aménagés dans le tout nouveau parc de l'État à Turner.
Pour plus de 20 ans, le Gulf Island Pond, un élargissement de la Androscoggin et une accumulation d'eau derrière le barrage et pour des milles en amont, n'a pas rencontré les standards à cause d'un manque d'oxygène dans l'eau et des floraisons d'algues. Si Gulf Island Pond reçoit enfin la classification C, ce serait déjà beaucoup selon Neil Ward du Androscoggin River Allliance. "Mais nous devons comprendre que la classification C est la protection minimum légale dont peut jouir les citoyens du Maine et leur environnement. Et cela a pris presque 40 ans pour le mériter. Si j'étais un fonctionnaire du DEP ou un exécutif des papetières, j'aurais très honte de ma feuille de route."
La rivière Androscoggin est classée B de la frontière du New Hampshire jusqu'à Rumford. De Rumford jusqu'à l'océan, elle est classée C. Les autorités du département de protection de l'environnement de l'état du Maine ne savent pas quand la classe B pourrait êre accordé à la grandeur de la rivière. C'est tout juste si Gulf Islland Pond respecte la classe C. La classe B est beaucoup plus difficle à respecter. Selon le Clean Water Act et la politique de l'état du Maine, les choses doivent continuer à s'améliorer, et la qualité de l'eau doit s'assainir avec le temps, mais il n'y a pas de mesures légales pour imposer cette politique.
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"Expectations rising — Progress on the Androscoggin River
Romeo Michaud, 77, strolls along the river on morning walks. In his lifetime, he's seen the Androscoggin go from clean to dirty to getting clean again. "They've largely solved many of the problems," he said. "You don't see or smell pollution like it once was. Since I've grown up, it really has improved — a complete turnaround from what it was." But Michaud is reluctant to swim in the river, even if the state says it's safe. “I wouldn't want to swallow any of it," he said.
Tons of pollution are still being dumped into the Androscoggin River every day. But compared to five years ago, the water quality is improving, officials at the Maine Department of Environmental Protection say. With a few exceptions, for the first time in decades the state is cautiously optimistic that the Androscoggin will meet its legal water-quality classification, Class C, this year. “It's incredibly exciting,” said Andrew Fisk, director of DEP's Bureau of Land and Water Quality.
The exceptions to meeting Class C are that fish advisories of eating no more than six to 12 fish per year will continue, and swimming advisories after heavy rains from Lewiston to Brunswick will stay in place. The swimming advisories will go down significantly by 2014, Fisk said. Class C is the lowest water classification allowed by the federal Clean Water Act, but Class C is "a very good standard,” Fisk said. “C is very robust. It supports indigenous species of fish. It supports salmon, cold-water fish. It is not a weak-kneed standard, by any stretch.”
Critics of the state's progress aren't celebrating. They want to be able to fish and swim in the entire river. They want a plan to upgrade it to Class B, which would mean a cleaner river. The “Andy,” as it's called locally, is the only large river in Maine with the lowest classification for most its length. It's Maine's most heavily dumped-in river, environmentalists point out.
But these days, the river is clean enough to entice frequent boating, fishing and riverbank uses. Wildlife, including eagles, fish and ducks, are abundant. More walkers and joggers, such as Michaud, enjoy Auburn's Riverwalk, a paved trail along its banks. Outdoor enthusiasts look forward to more trails being developed in Maine's newest state park in Turner.
For more than 20 years, much of Gulf Island Pond, water behind the dam and miles upstream, has not met water-quality standards because of a lack of oxygen and algal blooms. If Gulf Island Pond finally meets class C, it would be a good step forward, said Neil Ward of the Androscoggin River Alliance. “But we need to keep it in perspective.” Class C is “the absolute minimum protection that the law affords Maine citizens and their environment,” he said. “And it has taken almost 40 years to get there. If I were a DEP official or an executive for the paper industry, I would be pretty ashamed of that record.”
On the Androscoggin, the river is Class B from the New Hampshire border to Rumford; from Rumford to the ocean, it's Class C. Fisk said he didn't know when Class B status would be considered for the entire river. It's taken 20-plus years to get Gulf Island Pond into compliance, if it is in compliance. Class B is a much tougher step. The Clean Water Act and state policy “says that things go upward,” or that water quality should get better over time, but there's no legal requirement it do so, Fisk said."
Excerpts from article written by Bonnie Washuk published in the Sun Journal here: http://www.sunjournal.com/city/story/892764
So easy to pollute, so hard to clean up afterward!
La Rivière Androscoggin est la rivière la plus polluée et abusée de l'état du Maine aux États-Unis, mais elle a déjà été plus polluée. Ici, ce sont les papetières et leurs barrages qui font le plus de dommages. Mais certaines ont fermées, d'autres ont amélioré leurs pratiques, mais c'est loin d'être parfait.
Il est possible que la rivière reçoive ses lettres de noblesse, pardon, SA lettre de classe C cette année. Mais les limites pour manger ses prises (pas plus de 6 à 12 poissons par année) et des avis d'interdiction de baignade dans certaines sections après des pluies abondantes demeureront, mais devraient diminuer d'ici 2014.
La classe C est la plus basse selon le "Clean Water Act": c'est une rivière qui maintient sa population indigène de poissons, comme ici le saumon de l'Atlantique, et les autres poissons d'eau froide.
Mais les critiques n'ouvrent pas le champagne tout de suite. Ils veulent pêcher et nager dans toute la rivière. Ils veulent un plan de travail pour obtenir la classe B. La "Andy", comme l'appèlent les intimes, est la seule grande rivière du Maine qui a la plus basse classification pour la majorité de son cours. Les environnementalistes insistent pour dire que c'est la rivière qui reçoit le plus d'intrants du Maine.
Mais ces jours-ci, la rivière est suffisamment propre pour encourager les tours en bateau, la pêche et les usages riverains. Les bêtes sauvages, comme les aigles, le poisson et la sauvagine sont abondants. Beaucoup de marcheurs et joggeurs apprécient Auburn's Riverwalk, un sentier pavé qui suit ses rives. On attend impatiemment plus de sentiers qui sont aménagés dans le tout nouveau parc de l'État à Turner.
Pour plus de 20 ans, le Gulf Island Pond, un élargissement de la Androscoggin et une accumulation d'eau derrière le barrage et pour des milles en amont, n'a pas rencontré les standards à cause d'un manque d'oxygène dans l'eau et des floraisons d'algues. Si Gulf Island Pond reçoit enfin la classification C, ce serait déjà beaucoup selon Neil Ward du Androscoggin River Allliance. "Mais nous devons comprendre que la classification C est la protection minimum légale dont peut jouir les citoyens du Maine et leur environnement. Et cela a pris presque 40 ans pour le mériter. Si j'étais un fonctionnaire du DEP ou un exécutif des papetières, j'aurais très honte de ma feuille de route."
La rivière Androscoggin est classée B de la frontière du New Hampshire jusqu'à Rumford. De Rumford jusqu'à l'océan, elle est classée C. Les autorités du département de protection de l'environnement de l'état du Maine ne savent pas quand la classe B pourrait êre accordé à la grandeur de la rivière. C'est tout juste si Gulf Islland Pond respecte la classe C. La classe B est beaucoup plus difficle à respecter. Selon le Clean Water Act et la politique de l'état du Maine, les choses doivent continuer à s'améliorer, et la qualité de l'eau doit s'assainir avec le temps, mais il n'y a pas de mesures légales pour imposer cette politique.
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"Expectations rising — Progress on the Androscoggin River
Romeo Michaud, 77, strolls along the river on morning walks. In his lifetime, he's seen the Androscoggin go from clean to dirty to getting clean again. "They've largely solved many of the problems," he said. "You don't see or smell pollution like it once was. Since I've grown up, it really has improved — a complete turnaround from what it was." But Michaud is reluctant to swim in the river, even if the state says it's safe. “I wouldn't want to swallow any of it," he said.
Tons of pollution are still being dumped into the Androscoggin River every day. But compared to five years ago, the water quality is improving, officials at the Maine Department of Environmental Protection say. With a few exceptions, for the first time in decades the state is cautiously optimistic that the Androscoggin will meet its legal water-quality classification, Class C, this year. “It's incredibly exciting,” said Andrew Fisk, director of DEP's Bureau of Land and Water Quality.
The exceptions to meeting Class C are that fish advisories of eating no more than six to 12 fish per year will continue, and swimming advisories after heavy rains from Lewiston to Brunswick will stay in place. The swimming advisories will go down significantly by 2014, Fisk said. Class C is the lowest water classification allowed by the federal Clean Water Act, but Class C is "a very good standard,” Fisk said. “C is very robust. It supports indigenous species of fish. It supports salmon, cold-water fish. It is not a weak-kneed standard, by any stretch.”
Critics of the state's progress aren't celebrating. They want to be able to fish and swim in the entire river. They want a plan to upgrade it to Class B, which would mean a cleaner river. The “Andy,” as it's called locally, is the only large river in Maine with the lowest classification for most its length. It's Maine's most heavily dumped-in river, environmentalists point out.
But these days, the river is clean enough to entice frequent boating, fishing and riverbank uses. Wildlife, including eagles, fish and ducks, are abundant. More walkers and joggers, such as Michaud, enjoy Auburn's Riverwalk, a paved trail along its banks. Outdoor enthusiasts look forward to more trails being developed in Maine's newest state park in Turner.
For more than 20 years, much of Gulf Island Pond, water behind the dam and miles upstream, has not met water-quality standards because of a lack of oxygen and algal blooms. If Gulf Island Pond finally meets class C, it would be a good step forward, said Neil Ward of the Androscoggin River Alliance. “But we need to keep it in perspective.” Class C is “the absolute minimum protection that the law affords Maine citizens and their environment,” he said. “And it has taken almost 40 years to get there. If I were a DEP official or an executive for the paper industry, I would be pretty ashamed of that record.”
On the Androscoggin, the river is Class B from the New Hampshire border to Rumford; from Rumford to the ocean, it's Class C. Fisk said he didn't know when Class B status would be considered for the entire river. It's taken 20-plus years to get Gulf Island Pond into compliance, if it is in compliance. Class B is a much tougher step. The Clean Water Act and state policy “says that things go upward,” or that water quality should get better over time, but there's no legal requirement it do so, Fisk said."
Excerpts from article written by Bonnie Washuk published in the Sun Journal here: http://www.sunjournal.com/city/story/892764
So easy to pollute, so hard to clean up afterward!
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Saturday, August 21, 2010
Les gazières s'installent dans la campagne du Colorado
Photo: Christopher LaMarca
Des centaines de lumières brillantes percent la noirceur de la nuit, des phares qui annoncent les foreuses qui pulsent nuit et jour pour extraire le gaz naturel emprisonné dans dans le sol des milliers de pieds sous terre. Durant les dernières années, les compagnies comme ExxonMobil, Chevron et la compagnie Canadienne EnCana, encouragée par l'administration Bush et le Congrès, ont foré des milliers de puits dans la région la plus riche en gaz naturel des États-Unis, dont 90% sont sur des terres privées.
Les compagnies d'énergie qui ont obtenus les droits miniers peuvent tracer une route et installer un puits derrière ou devant la maison de n'importe qui, puisqu'elles peuvent s'installer jusqu'à 150 pieds d'une maison. Il y a presque 5,000 puits ans Garfield County, dont la majorité ont été forés depuis les 5 dernières années. Les compagnies de gaz prévoient forer au moins 7,000 puits de plus d'ici 2015. Ce qui fait que pour des milliers de gens, des trous béants pour recevoir les eaux usées, des tours de forage de 100 pieds de haut, et des nouvelles routes de terres pour le transport d'équipement lourd font désormais partie du paysage. Et ce n'est pas terminé: encouragés par les prix élevés du pétrole et un intérêt accru dans le gaz naturel (car la combustion du gaz naturel émet la moitié des gaz à effet de serre que le charbon), les compagnies de gaz ont les réserves potentielles dans plus de 20 états (et le Québec!).
Ceci est venu avec un prix cher à payer: les ranchers et les propriétaires terriens décrivent un paysage qui non seulement a l'air différent, mais s'est transformé d'une façon effrayante. Il y a à peine 4 ans, un puits défectueux a laissé échappé du benzène, un cancérigène, et du méthane dans un ruisseau qui traverse la propriété de Lisa Bracken. L'eau avait des bulles comme une liqueur douce, dit-elle, et une multitude de crapauds et de truites sont morts. D'ailleurs, EnCana travaille toujours à nettoyer le déversement. Son voisin Steve Thompson, un machiniste qui s'est installé ici il y a plus de 30 ans de cela avec son épouse, dit que les roselins qui viennent à sa mangeoire portent des tumeurs visibles sur leur tête.
Dee Hoffmeister, 71 ans, avait constamment la nausée depuis que Bill Barrett Corp. a foré 8 puits à 800 pieds de son perron en 2005. Un échantillon d'air qu'elle avait prélevé et a fait analysé a détecté du benzène et du toluène, produits chimiques qui provoquent des étourdissements et des tremblements. Pourtant, Barret affirme que ses propres tests indiquent que l'air est sain. Après qu'un réservoir près de sa maison ait explosé l'année passée, elle a passé 2 jours à l'hôpital. L'ONG Natural Resources Defense Council a cumulé des douzaines de plaintes similaires du Wyoming au Nouveau Mexique.
Peut-être que le gaz naturel est l'un des combustibles fossiles qui brûle le plus proprement, mais l'extraction est une sale affaire. Quand les compagnies veulent percer le roc pour augmenter le flot du gaz, elles injectent un mélange d'eau, de sable et des produits chimiques (dont la recette est souvent un secret commercial): le procédé est appelé fracturation hydraulique, ou "fracing". Jusqu'à 30% du mélange demeure sous terre, bien qu'aucune agence de l'état ou du fédéral n'a étudié les effets à long terme.
Grâce à la législation sur l'énergie de 2005 du Président Bush, fracing est excempté de la surveillance de l'EPA. Mais l'ONG Endocrine Disruption Exchange, un groupe qui fait la promotion de la santé environnementale, a passé les dernières années à scruter l'information publique pour s'informer des produits chimiques livrées aux compagnies de gaz et ont identifié 200 produits possiblement utilisés, comme l'arsénic et le mercure. 93% sont liés à au moins un effet nocif sur la santé, comme des problèmes respiratoires, du cerveau et de la thyroïde.
Des évaluations officielles de l'air et de l'eau dans le comté de Garfield sont difficiles à trouver. Une étude faite par le Saccomanno Research Institute tout près, n'a pas détecté de crise de santé épidémique, mais a remarqué que les gens de la place souffrent d'un nombre disproportionné de problèmes respiratoires. Une autre étude demandée par l'état du Colorado, a sonné l'alarme: un risque élevé de cancer près de certains puits à cause du benzène. Les locaux plaident pour une enquête de l'EPA, mais n'ont pas été entendus jusqu'à date. Un porte-parole de l'EPA à Washington dit que l'agence croit que l'état et les autorités locales font le nécessaire. Wes Wilson, un scientifique sénior au bureau de Denver de l'EPA pour plus de 30 ans dit que le gouvernement "dort au volant". Il ajoute: "Quand j'ai commencé à travailler ici, nous trouvions des solutions aux mystères environnementaux. Maintenant, on est assis à nos bureaux et ne faisons vraiment rien."
Quelques résidents se sont pris en main et ont entrepris des mesures légales contre les compagnies de gaz. Laura Amos, 45 ans, un guide de chasse, porte un tumeur rare sur sa glande surrénale depuis que EnCana a foré 4 puits près de sa propriété en 2001. Pendant que la compagnie forait, le couvert de son puits d'eau potable a explosé et de l'eau grisonnante pleine de bulles en est sorti. La compagnie s'est faite rassurante: l'eau était bonne à boire et elle, son mari et son jeune enfant ont continué à la boire. 2 ans après avoir détecté son tumeur, qui est lié au produit chimique appelé 2-BE, une substance qu'EnCana admet avoir utilisé dans la fracturation hydraulique dans les puits tout près. Une parti de l'entente hors cour de 2006, Laura a promis d'arrêter de parler du procès: elle a pris l'argent pour déménager.
Parmis les résidents qui n'ont pas déménagé, plusieurs ont installé des filtres à air et n'uilisent plus l'eau du robinet. Certains lavent même leurs enfants avec de l'eau embouteillée. "Ceci est notre maison et nous ne voulons pas aller ailleurs" dit Patty Thompson, qui vit avec son mari dans une maison qu'ils ont construit de leurs mains. Ils sont tous les deux dans la soixantaine et ont des problèmes respiratoires depuis que les puits de gaz sont apparus. Steve se plaint de douleurs aux jointures et de problèmes de mémoire. Un soir, pendant que le soleil baissait au-dessus des mesas, Patty marchait dans sa propriété de 90 acres avec un paysage prenant des foreuses dans la vallée: "Tu t'habitue à voir au-delà des puits et à apprécier la beauté malgré eux" dit-elle.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Unwell
Hundreds of white lights burn in the blackness, beacons of the drill rigs that pound day and night, pulling natural gas from thousands of feet below the ocher soil. For the past several years, corporations like ExxonMobil, Chevron, and Canada-based EnCana, with the encouragement of the Bush administration and Congress, have sunk thousands of wells here in one of the most gas-rich regions of the country—90 percent of them on private land.
Energy companies that hold leases to underground mineral rights can cut a road and place a well pad on just about anyone's back 40—or front yard, for that matter, since they can drill within 150 feet of a home. There are nearly 5,000 wells in Garfield County, the vast majority drilled in the past five years; gas companies plan to punch at least 7,000 more by 2015. So open pits, 100-foot-tall drill rigs, and freshly graded dirt roads carrying heavy equipment have become part of the scenery for thousands of people. And there's more to come: Encouraged by high oil prices and new interest in natural gas (whose carbon emissions are half those of coal), gas companies are eyeing potential reserves in more than 20 states.
...the action has come at a hefty price. Ranchers and landowners describe a landscape that not only looks different, but has become downright frightening. Four years ago, a faulty well leaked benzene, a carcinogen, and methane into the creek that runs through Lisa Bracken's property. The water fizzed like soda pop, she says, and scores of frogs and trout went belly-up. (EnCana says it's still cleaning up the spill.) Her neighbor Steve Thompson, a machinist who moved here more than 30 years ago with his wife Patty, says the finches that frequent his bird feeders have developed visible tumors on their faces.
Seventy-one-year-old Dee Hoffmeister felt constantly nauseated after Bill Barrett Corp. drilled eight wells within 800 feet of her front porch in 2005; an air sample she collected and had tested revealed the presence of benzene and toluene, which can cause dizziness and tremors. (Barrett says its own tests show the air is safe.) After a holding tank near Hoffmeister's home exploded last year, she was hospitalized for two days. The Natural Resources Defense Council has gathered dozens of similar complaints in states from Wyoming to New Mexico.
Gas may be one of the cleaner fossil fuels, but drilling for it is dirty business. When companies want to loosen underground rock in order to increase the flow, they inject a sludge of water, sand, and chemicals (the exact ingredients are considered proprietary), a process called hydraulic fracturing, or "fracing." Up to 30 percent of the sludge remains underground, though no state or federal agency has studied its long-term effects.
Thanks to President Bush's 2005 energy bill, fracing is exempt from monitoring by the epa. But the Endocrine Disruption Exchange, an environmental-health advocacy group, has spent the past several years digging for public information about chemicals shipped to the gas companies and has identified 200 likely ingredients, including arsenic and mercury; 93 percent are associated with one or more adverse health effects such as respiratory problems and brain and thyroid disorders. "I panic for the people who live over there," says the group's director, Theo Colborn, a birdlike 81-year-old who lives in Paonia, over the mountains from Silt.
Official evaluations of the air and water in Garfield County are hard to come by. One study, by the local Saccomanno Research Institute, found no widespread health crisis, but noted that locals suffer disproportionately from respiratory troubles. Another, conducted by the state of Colorado, warned of an elevated risk of cancer near some well sites due to the presence of benzene. Locals' pleas for an epa investigation have gone unheeded; an epa spokesman in Washington says the agency "believes that the state and local authorities are taking the appropriate actions." Wes Wilson, a senior scientist in the agency's Denver office for more than 30 years, says the government has been "asleep at the wheel." He adds, "When I first started here we used to solve environmental mysteries. Now we sit around and basically do nothing."
A few residents have taken matters into their own hands by filing lawsuits against the gas companies. Laura Amos, 45, a hunting guide, developed a rare tumor on her adrenal gland after EnCana dug four wells near her property in 2001. While the company drilled, she says, the cap on her water well blew off and fizzy gray liquid spewed out. The company assured her the water was fine, and she and her husband and toddler continued to drink it. Two years later Amos discovered the tumor, which is associated with a chemical called 2-BE—a substance EnCana admitted it had used in fracing the nearby wells. As part of a 2006 settlement, Amos promised to stop talking about the case; she used the money to move away.
Among the residents who've stayed, many have installed air filters and stopped using tap water; some even bathe their children in bottled water. "This is our home, and we don't want to go anywhere else," says Patty Thompson, who lives with her husband in a cabin they built themselves. Both in their 60s, they say they've had trouble breathing since the gas wells arrived; Steve complains of joint pain and memory trouble. One evening, as the sun dropped behind the mesas, Patty walked to a cliff on her 90-acre property with a stunning view of the rigs in the valley below. "You learn to look past the wells," she said, "and see the beauty beyond them.""
Excerpts from article written by Rebecca Clarren published in Mother Jones here: http://motherjones.com/photoessays/2008/11/unwell
The people of Quebec want to know what it's going to be like after the wells start popping up here and there in the St-Lawrence Valley? Just look at what is happening in the 'States, folks!
Des centaines de lumières brillantes percent la noirceur de la nuit, des phares qui annoncent les foreuses qui pulsent nuit et jour pour extraire le gaz naturel emprisonné dans dans le sol des milliers de pieds sous terre. Durant les dernières années, les compagnies comme ExxonMobil, Chevron et la compagnie Canadienne EnCana, encouragée par l'administration Bush et le Congrès, ont foré des milliers de puits dans la région la plus riche en gaz naturel des États-Unis, dont 90% sont sur des terres privées.
Les compagnies d'énergie qui ont obtenus les droits miniers peuvent tracer une route et installer un puits derrière ou devant la maison de n'importe qui, puisqu'elles peuvent s'installer jusqu'à 150 pieds d'une maison. Il y a presque 5,000 puits ans Garfield County, dont la majorité ont été forés depuis les 5 dernières années. Les compagnies de gaz prévoient forer au moins 7,000 puits de plus d'ici 2015. Ce qui fait que pour des milliers de gens, des trous béants pour recevoir les eaux usées, des tours de forage de 100 pieds de haut, et des nouvelles routes de terres pour le transport d'équipement lourd font désormais partie du paysage. Et ce n'est pas terminé: encouragés par les prix élevés du pétrole et un intérêt accru dans le gaz naturel (car la combustion du gaz naturel émet la moitié des gaz à effet de serre que le charbon), les compagnies de gaz ont les réserves potentielles dans plus de 20 états (et le Québec!).
Ceci est venu avec un prix cher à payer: les ranchers et les propriétaires terriens décrivent un paysage qui non seulement a l'air différent, mais s'est transformé d'une façon effrayante. Il y a à peine 4 ans, un puits défectueux a laissé échappé du benzène, un cancérigène, et du méthane dans un ruisseau qui traverse la propriété de Lisa Bracken. L'eau avait des bulles comme une liqueur douce, dit-elle, et une multitude de crapauds et de truites sont morts. D'ailleurs, EnCana travaille toujours à nettoyer le déversement. Son voisin Steve Thompson, un machiniste qui s'est installé ici il y a plus de 30 ans de cela avec son épouse, dit que les roselins qui viennent à sa mangeoire portent des tumeurs visibles sur leur tête.
Dee Hoffmeister, 71 ans, avait constamment la nausée depuis que Bill Barrett Corp. a foré 8 puits à 800 pieds de son perron en 2005. Un échantillon d'air qu'elle avait prélevé et a fait analysé a détecté du benzène et du toluène, produits chimiques qui provoquent des étourdissements et des tremblements. Pourtant, Barret affirme que ses propres tests indiquent que l'air est sain. Après qu'un réservoir près de sa maison ait explosé l'année passée, elle a passé 2 jours à l'hôpital. L'ONG Natural Resources Defense Council a cumulé des douzaines de plaintes similaires du Wyoming au Nouveau Mexique.
Peut-être que le gaz naturel est l'un des combustibles fossiles qui brûle le plus proprement, mais l'extraction est une sale affaire. Quand les compagnies veulent percer le roc pour augmenter le flot du gaz, elles injectent un mélange d'eau, de sable et des produits chimiques (dont la recette est souvent un secret commercial): le procédé est appelé fracturation hydraulique, ou "fracing". Jusqu'à 30% du mélange demeure sous terre, bien qu'aucune agence de l'état ou du fédéral n'a étudié les effets à long terme.
Grâce à la législation sur l'énergie de 2005 du Président Bush, fracing est excempté de la surveillance de l'EPA. Mais l'ONG Endocrine Disruption Exchange, un groupe qui fait la promotion de la santé environnementale, a passé les dernières années à scruter l'information publique pour s'informer des produits chimiques livrées aux compagnies de gaz et ont identifié 200 produits possiblement utilisés, comme l'arsénic et le mercure. 93% sont liés à au moins un effet nocif sur la santé, comme des problèmes respiratoires, du cerveau et de la thyroïde.
Des évaluations officielles de l'air et de l'eau dans le comté de Garfield sont difficiles à trouver. Une étude faite par le Saccomanno Research Institute tout près, n'a pas détecté de crise de santé épidémique, mais a remarqué que les gens de la place souffrent d'un nombre disproportionné de problèmes respiratoires. Une autre étude demandée par l'état du Colorado, a sonné l'alarme: un risque élevé de cancer près de certains puits à cause du benzène. Les locaux plaident pour une enquête de l'EPA, mais n'ont pas été entendus jusqu'à date. Un porte-parole de l'EPA à Washington dit que l'agence croit que l'état et les autorités locales font le nécessaire. Wes Wilson, un scientifique sénior au bureau de Denver de l'EPA pour plus de 30 ans dit que le gouvernement "dort au volant". Il ajoute: "Quand j'ai commencé à travailler ici, nous trouvions des solutions aux mystères environnementaux. Maintenant, on est assis à nos bureaux et ne faisons vraiment rien."
Quelques résidents se sont pris en main et ont entrepris des mesures légales contre les compagnies de gaz. Laura Amos, 45 ans, un guide de chasse, porte un tumeur rare sur sa glande surrénale depuis que EnCana a foré 4 puits près de sa propriété en 2001. Pendant que la compagnie forait, le couvert de son puits d'eau potable a explosé et de l'eau grisonnante pleine de bulles en est sorti. La compagnie s'est faite rassurante: l'eau était bonne à boire et elle, son mari et son jeune enfant ont continué à la boire. 2 ans après avoir détecté son tumeur, qui est lié au produit chimique appelé 2-BE, une substance qu'EnCana admet avoir utilisé dans la fracturation hydraulique dans les puits tout près. Une parti de l'entente hors cour de 2006, Laura a promis d'arrêter de parler du procès: elle a pris l'argent pour déménager.
Parmis les résidents qui n'ont pas déménagé, plusieurs ont installé des filtres à air et n'uilisent plus l'eau du robinet. Certains lavent même leurs enfants avec de l'eau embouteillée. "Ceci est notre maison et nous ne voulons pas aller ailleurs" dit Patty Thompson, qui vit avec son mari dans une maison qu'ils ont construit de leurs mains. Ils sont tous les deux dans la soixantaine et ont des problèmes respiratoires depuis que les puits de gaz sont apparus. Steve se plaint de douleurs aux jointures et de problèmes de mémoire. Un soir, pendant que le soleil baissait au-dessus des mesas, Patty marchait dans sa propriété de 90 acres avec un paysage prenant des foreuses dans la vallée: "Tu t'habitue à voir au-delà des puits et à apprécier la beauté malgré eux" dit-elle.
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"Unwell
Hundreds of white lights burn in the blackness, beacons of the drill rigs that pound day and night, pulling natural gas from thousands of feet below the ocher soil. For the past several years, corporations like ExxonMobil, Chevron, and Canada-based EnCana, with the encouragement of the Bush administration and Congress, have sunk thousands of wells here in one of the most gas-rich regions of the country—90 percent of them on private land.
Energy companies that hold leases to underground mineral rights can cut a road and place a well pad on just about anyone's back 40—or front yard, for that matter, since they can drill within 150 feet of a home. There are nearly 5,000 wells in Garfield County, the vast majority drilled in the past five years; gas companies plan to punch at least 7,000 more by 2015. So open pits, 100-foot-tall drill rigs, and freshly graded dirt roads carrying heavy equipment have become part of the scenery for thousands of people. And there's more to come: Encouraged by high oil prices and new interest in natural gas (whose carbon emissions are half those of coal), gas companies are eyeing potential reserves in more than 20 states.
...the action has come at a hefty price. Ranchers and landowners describe a landscape that not only looks different, but has become downright frightening. Four years ago, a faulty well leaked benzene, a carcinogen, and methane into the creek that runs through Lisa Bracken's property. The water fizzed like soda pop, she says, and scores of frogs and trout went belly-up. (EnCana says it's still cleaning up the spill.) Her neighbor Steve Thompson, a machinist who moved here more than 30 years ago with his wife Patty, says the finches that frequent his bird feeders have developed visible tumors on their faces.
Seventy-one-year-old Dee Hoffmeister felt constantly nauseated after Bill Barrett Corp. drilled eight wells within 800 feet of her front porch in 2005; an air sample she collected and had tested revealed the presence of benzene and toluene, which can cause dizziness and tremors. (Barrett says its own tests show the air is safe.) After a holding tank near Hoffmeister's home exploded last year, she was hospitalized for two days. The Natural Resources Defense Council has gathered dozens of similar complaints in states from Wyoming to New Mexico.
Gas may be one of the cleaner fossil fuels, but drilling for it is dirty business. When companies want to loosen underground rock in order to increase the flow, they inject a sludge of water, sand, and chemicals (the exact ingredients are considered proprietary), a process called hydraulic fracturing, or "fracing." Up to 30 percent of the sludge remains underground, though no state or federal agency has studied its long-term effects.
Thanks to President Bush's 2005 energy bill, fracing is exempt from monitoring by the epa. But the Endocrine Disruption Exchange, an environmental-health advocacy group, has spent the past several years digging for public information about chemicals shipped to the gas companies and has identified 200 likely ingredients, including arsenic and mercury; 93 percent are associated with one or more adverse health effects such as respiratory problems and brain and thyroid disorders. "I panic for the people who live over there," says the group's director, Theo Colborn, a birdlike 81-year-old who lives in Paonia, over the mountains from Silt.
Official evaluations of the air and water in Garfield County are hard to come by. One study, by the local Saccomanno Research Institute, found no widespread health crisis, but noted that locals suffer disproportionately from respiratory troubles. Another, conducted by the state of Colorado, warned of an elevated risk of cancer near some well sites due to the presence of benzene. Locals' pleas for an epa investigation have gone unheeded; an epa spokesman in Washington says the agency "believes that the state and local authorities are taking the appropriate actions." Wes Wilson, a senior scientist in the agency's Denver office for more than 30 years, says the government has been "asleep at the wheel." He adds, "When I first started here we used to solve environmental mysteries. Now we sit around and basically do nothing."
A few residents have taken matters into their own hands by filing lawsuits against the gas companies. Laura Amos, 45, a hunting guide, developed a rare tumor on her adrenal gland after EnCana dug four wells near her property in 2001. While the company drilled, she says, the cap on her water well blew off and fizzy gray liquid spewed out. The company assured her the water was fine, and she and her husband and toddler continued to drink it. Two years later Amos discovered the tumor, which is associated with a chemical called 2-BE—a substance EnCana admitted it had used in fracing the nearby wells. As part of a 2006 settlement, Amos promised to stop talking about the case; she used the money to move away.
Among the residents who've stayed, many have installed air filters and stopped using tap water; some even bathe their children in bottled water. "This is our home, and we don't want to go anywhere else," says Patty Thompson, who lives with her husband in a cabin they built themselves. Both in their 60s, they say they've had trouble breathing since the gas wells arrived; Steve complains of joint pain and memory trouble. One evening, as the sun dropped behind the mesas, Patty walked to a cliff on her 90-acre property with a stunning view of the rigs in the valley below. "You learn to look past the wells," she said, "and see the beauty beyond them.""
Excerpts from article written by Rebecca Clarren published in Mother Jones here: http://motherjones.com/photoessays/2008/11/unwell
The people of Quebec want to know what it's going to be like after the wells start popping up here and there in the St-Lawrence Valley? Just look at what is happening in the 'States, folks!
Friday, August 20, 2010
Les moules zébrées au travail
J'ai déjà souligné que les moules zébrées contribuent à la contamination de plomb des poissons qui les mangent dans mon entrée "Moules zébrées dans le Lac Érié" http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2010/07/moules-zebrees-dans-le-lac-erie.html.
D'autres scientifiques découvrent que les moules font d'autres dommages. Il semblerait que les endroits fortement contaminés aux BPC connaissent le même problème. Bien que les biphényles polychlorés sont interdits depuis les années 1970, beacoup de cours d'eau en ont dans leurs sédiments à des concentrations variées. Et là aussi, les moules zébrées, qui filtrent l'eau dans le fond des rivières et des lacs contaminés, absorbent les BPC et les réintroduisent dans la chaîne alimentaire, car beaucoup d'espèces de poissons se nourissent à leur tour de ces moules.
Le BPC a cette charactéristique de s'accumuler dans la graisse des animaux, d'où l'importance de manger les petits poissons (qui ont eu moins le temps d'accumuler les BPC dans leur corps) et de ne pas manger les parties grasses des poissons que l'on pêche dans les cours d'eau les plus pollués.
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"Invasive Species and Toxic Chemicals
There are these chemicals called PCBs or polychlorinated biphenyls. They were found to be toxic decades ago. The Environmental Protection Agency considers them to be probable human carcinogens. They were banned in the 1970s, but they’re still all around us. They’re buried in the sediment at the bottom of some of our rivers and lakes. Now researchers are finding invasive species are passing these old, toxic chemicals up the food web.
“Well, the zebra mussels and the quagga mussels, which is a cousin of the zebra mussels, are filtering the water of algae and sometimes other detrital material and PCBs will absorb to that material. Therefore, they accumulate high concentrations of toxic substances including PCBs. So any organism that eats those organisms are going to accumulate PCBs in their bodies.”
“Yes, sometimes there may be a different top predator involved but all the Great Lakes have places where this particular food web is in operation, except for Lake Superior. And, the other point I think I should make is that, again, this study was done in a highly contaminated area. In other areas of the Great Lakes, for example in Lake Michigan, you would not see this sort of uptake of PCBs. It’s only in these contaminated areas of concern across the Great Lakes that we’re seeing this sort of a pattern.” “The bigger the fish, which we found in this study, the more contaminants that they’re going to have. So you should be eating smaller fish and you should do everything you can to get rid of the fat.”
Excerpts from interview with David Jude, research scientist and a fish biologist at the University of Michigan, by Rebecca Williams published here: http://www.environmentreport.org/show.php?showID=459
Also see my other blog entry about lead going up the food chain thanks to zebra mussels and the fish that eat them here: http://lesamisdurichelieu.blogspot.com/2010/07/moules-zebrees-dans-le-lac-erie.html
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