Sunday, October 31, 2010
Chimiques passent au travers des usines d'épuration et se retrouvent dans l'environnement
Une nouvelle étude confirme de nouveau que les usines de traitement des eaux usées (égouts) municipales ne sont pas capables d'enlever les produits chimiques dans les médicaments ingérés par les citoyens et les produits de nettoyage et de ménage utilisés par ceux-ci dans leurs demeures, et ces produits se retrouvent donc à être déversés dans l'environnement. Nos connaissances sont très limitées pour ce qui est de savoir quels sont leurs effets sur le sol, l'eau et la santé humaine.
L'étude était financée par le Gouvernement fédéral par le biais du Conseil canadien des Ministres de l'Environnement (http://www.ccme.ca/). Hugh Monteith, un consultant en recherche qui a mené l'étude confirme: "Ce que nous avons le plus besoin, c'est une évaluation de risques. L'écosystème au complet a besoin d'être évalué pour étudier les effets des matériaux qui s'y trouvent."
L'étude a examiné 11 usines de traitement dans différentes communautés canadiennes au travers le pays. On a analysé les boues qui entraient dans le système et les soi-disants "biosolides" qui en sortent et qui sont souvent épandus dans les champs ou utilisés en remise en état de terrains contaminés. L'étude s'est penché sur 82 produits chimiques différents, dont le bisphénol A qui vient d'être déclarée une substance toxique le 13 octobre 2010. Deux douzaines de ces composés chimiques étaient encore présents dans plus de la moitié des échantillons traités. Le bisphénol A était toujours dans 86% des échantillons traités à une concentration moyenne de 325 parties par milliards.
Le triclocarban, un agent antibactérien souvent dans les savons et les désinfectants et reconnus comme étant des perturbateurs hormoniens chez les rats, était dans tous les échantillons traités. Le produit pharmaceutique carbamazepine qui sert à stabiliser les problèmes d'humeur et de comportement était aussi dans tous les échantillons mais à des concentrations très basses. Les antibiotiques, les composées aromatiques, les agents anti-fongiques et les anti-douleurs ont tous survécu au traitement dans plus de 2/3 des échantillons.
De plus, l'étude de Monteith a découvert que le type de traitement de la plupart des installations municipales semblent être moins efficaces à traiter les composés chimiques que d'autres méthodes connues. Les systèmes aérobiques qui se servent de l'oxygène pour aider à décomposer les eaux usées semblent mieux fonctionner que les systèmes les plus employés qui n'adoptent pas ce procédé. Mais Monteith dit que ni un ni l'autre système n'est vraiment conçu pour traiter ces types de composés chimiques. "Les procédés que nous avons examinés ne sont pas construits pour réduire des substances dans les boues, dit-il. Ces systèmes sont là pour soit enlever l'eau dans la boue ou réduire la concentration de pathogènes et les rendre moins nocives micro-biologiquement parlant."
Monteith dit que c'est difficile à dire si aucun de ces chimiques ont atteint une concentration dangereuse. Les niveaux de concentrations tolérables n'ont pas été évalués pour la plupart d'entre eux. Les conséquences seront probablement ressenties par les écosystèmes qui absorbent ces biosolides traités, continue Monteith. Les impacts sur les bactéries essentielles dans le sol, les plantes et les vers de terre ainsi que les insectes sont pour la plupart inconnus.
Une revue de la littérature disponible menée au printemps conclue que bien qu'on connaît quels produits chimiques se trouvent dans les usines de traitement, on en connaît beaucoup moins sur ce qui se passe en aval après leur déversement dans l'environnement. "Nos connaissances sont émergentes, dit Monteith. C'est seulement parce que notre capacité d'analyse commence à s'améliorer que nous commencons à les détecter. Nous ne savons pas si nous devrions nous en inquiéter ou appeurer ou pas."
Liz Dykman du conseil qui a payé la recherche dit que les données de l'étude seront utiles dans un effort national à établir une approche homogène constante à travers le pays. "Nous sommes à déterminer ce que çà aura l'air, dit Dykman. Nous travaillons fort là-dessus."
Environnement Canada travaille actuellement sur un plan pour classer et évaluer les milles chimiques utilisés couramment. Certains d'entre eux seront éliminés, d'autres seront gérés par l'industrie et le gouvernement. Ottawa est à rédiger les meilleures pratiques pour l'élimination des produits comme les pharmaceutiques et les produits de beauté pour alléger l'empreinte environnementale.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Chemicals survive waste treatment to be released into environment: study
Chemicals in household drugs and cleaning products routinely survive waste treatment and are released into the environment, where little is known about their effects on land, water and human health, according to a government-funded study. "What are really needed are risk assessments," said Hugh Monteith, a research consultant who conducted the recently released study for the Canadian Council of Ministers of the Environment. "The whole ecosystem needs to be assessed for the effects of the materials that are present in here."
Monteith looked at treatment in 11 Canadian communities from coast to coast. He analyzed sludge entering the system and the so-called "biosolids" at the end that are often spread on fields or used in land reclamation. His study looked for 82 different chemicals, including bisphenol A, which was declared a toxic substance on Wednesday(October 13 2010). Two dozen of those compounds were still present in more than half the treated samples. Bisphenol A remained in 86 per cent of the treated samples at an average concentration of 325 parts per billion.
Triclocarban, an antibacterial agent found in soap and disinfectant and known to cause hormone disruption in rats, was found in all the treated samples. The mood-stabilizing drug Carbamazepine was also found in all the samples, although at low levels. Antibiotics, fragrance compounds, anti-fungal agents and painkillers all survived treatment in more than two-thirds of the samples.
As well, Monteith found that the type of treatment used in most Canadian municipalities seem to be less effective at breaking down compounds than other methods. Aerobic systems, which use oxygen to help break down waste, seem to outperform more common systems that don't. But Monteith said neither system is really designed to address the type of compounds he was looking at. "The processes we looked at were not designed to reduce (these substances) in the feed sludge," he said. "They're there to either de-water the sludge or to reduce the pathogens and to make them safer microbiologically."
Monteith said it's hard to say to if any of the chemicals have reached dangerous levels. Safe levels haven't even been set for most of them, he said. Consequences are most likely to be felt by ecosystems that absorb the treated biosolids, said Monteith. The impact on crucial soil bacteria, plants or worms and insects is largely unknown.
A literature review conducted last spring found that while much is known about the presence of chemicals going into waste treatment, much less is known about what happens to them after they enter the environment. "Our awareness of them is emerging," Monteith said. "It's only because our analytical abilities are starting to improve that we've been starting to see them. "We don't know whether we should be concerned or afraid of them or not."
Liz Dykman of the council that sponsored the research said the findings will be used in a cross-country effort to establish some sort of consistent national approach to such compounds. "We're in the process of determining what it's going to look like," Dykman said. "There's a lot of work going on."
Environment Canada is currently working on a plan to classify and assess thousands of chemicals in wide use. Some chemicals will be phased out; others will come under management plans developed by industry and government. Ottawa will is also developing best practices for the disposal of products such as pharmaceuticals and personal-care products to reduce the environmental burden."
Excerpts from article written by Bob Weber from The Canadian Press published here:
http://www.winnipegfreepress.com/life/sci_tech/chemicals-survive-waste-treatment-to-be-released-into-environment-study-104965919.html
And there is doubt right now about the capacity and ability of our municipal water treatment plants to deal with the frack water generated by the drilling in shale. We have been drilling in Quebec for the past few years now and very little is made public about where this wastewater ends up, and how it is dealt with.
Labels:
agriculture,
boues,
eaux usées,
faune,
flore,
pollution
Saturday, October 30, 2010
Un répit pour les ours et les loups
Le 18 février 2010, le Gouverneur du Montana et le Premier Ministre de la Colombie-Britannique avaient signé une entente qui interdit l'exploitation minière et le forage dans une vallée qui longe la frontière canado-américaine au nord du parc national Glacier National Park. Cela incluera les mines de charbon, de pétrole et de gaz naturel dans le bassin versant de la rivière Flathead.
Les forêts de la vallée entre les montagnes imposantes abritent des ours et des loups. La Nation Ktunaxa y pêche et chasse depuis des générations. Une association minière de la province s'inquiète des répercussions financières d'une telle décision, surtout pour les intérêts financiers du Montana. Par contre, la coupe d'arbres sera permise. Les pressions minières sont fortes: en décembre, on avait trouvé de l'or dans Glacier, du côté de Montana, et plusieurs projets de mines de charbon avaient été mis de l'avant mais ne se sont jamais concrétisés.
Le travail pour cesser les activités minières dans la région date des années 1980 quand une commission conjointe canado-américaine avait refusé le permis pour une mine de charbon à ciel ouvert dans la vallée à cause des risques potentiels environnementaux. Une autre mine de charbon avait été proposée durant dernièrement. Les pétrolières et les gazières sont aussi intéressés par la région. Le parc Glacier au Montana, et le parc Waterton International Park au Canada ont été désignés comme Patrimoine Mondial en 1995 à cause des paysages exceptionnels et l'abondance de la faune et de la flore. En janvier 2010, une équipe de scientifiques des Nations-Unies a recommandé un moratoire sur toute activité minière dans la vallée.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Governor, premier sign mining, drilling ban
Leaders from Montana and British Columbia signed an agreement Thursday(February 18 2010) banning mining and drilling in a valley along the U.S.-Canadian border north of Glacier National Park. Gov. Brian Schweitzer and Premier Gordon Campbell finalized the deal at a signing ceremony in Vancouver, British Columbia. Schweitzer called it the result of "quiet diplomacy."
"We have a shared responsibility in the Flathead. We share an opportunity and today we share a destiny," he said. The agreement, which was years in the making, was announced last week. The deal halts ongoing exploration and prohibits future development of coal, oil and gas in much of the Flathead River Basin, which sprawls across some 9,000 square miles and straddles the U.S.-Canadian border. With vast tracts of forests and grand mountain peaks, it's home to grizzly bears and wolves. "It is indeed a monumental day," said Kathryn Tenesse, chair of the council for the Ktunaxa Nation, which has used the Flathead for hunting, fishing and other activities.
The Association of Mineral Exploration British Columbia, though, said the ban on mineral development will hurt the province's economy and is the result of "political demands from certain American interests primarily from the state of Montana," the group said. The agreement allows for logging to continue and outlines several strategies for cooperating on wildlife management and adapting to climate change, pursuing low-carbon development and reducing environmental degradation. Compensation will be sought for companies with existing mineral leases in the area. "Obviously we'll make sure they're not punished for this," Campbell said. Energy companies have rights to at least 218,000 acres on the Montana side of the border, but drilling has been on hold there under a 1986 federal court order. Schweitzer said he's working with Montana's congressional delegation on legislation to buy out existing leases.
Efforts to stop mining in the region date to the 1980s, when a U.S.-Canada joint commission rejected an open pit coal mine in the valley because of potential environmental damage. Another coal mine was proposed in recent years. Oil and gas companies also have been eyeing the area. And in December, Max Resource Corp. said it had extracted samples of high-grade gold from a ridge about 10 miles north of Glacier. A 2003 British Columbia land-use plan for the area set mining as a high priority and said other uses, such as wildlife habitat and recreation, "will not preclude ... approval of mining activities."
Glacier, in Montana, and Waterton International Park in Canada were designated as a World Heritage site in 1995 because of their outstanding scenery and abundant wildlife. In January, a team of U.N. scientists recommended a moratorium on mining in the valley."
Excerpts from article signed The Associated Press published here: http://seattletimes.nwsource.com/html/businesstechnology/2011117275_apusbordermine.html
Kinda strange that the US and Canada are willing to put a hold on mining and drilling so that a few bears and wolves can live in relative peace, but us humans? In Quebec, we've been asking for a moratorium on fracking till we know the thing is under control, but our government says "No way! Frack the people! We're drilling anyway!"
Labels:
combustibles fossiles,
faune,
Flathead,
flore,
fracturation hydraulique
Friday, October 29, 2010
Keystone XL: L'oléoduc controversé
Photo: thinkquest.org
Les autorités du Nebraska demandent à l'état de s'assurer que le pipeline projeté de $7 milliards pour transporter le pétrole brut du Canada vers les raffineries le long du Golfe du Mexique ne passera près du réservoir d'eau douce qui sert à irriguer le grand bassin agricole qui remplit le panier d'épicerie des Américains.
La compagnie canadienne, siège social à Calgary, TransCanada Corp espère construire l'oléoduc long de 2,000 milles baptisé Keystone XL l'année prochaine. Le pipeline transporterait 510,000 barils de pétrole brut par jour extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries au Texas et en Louisiane.
Mais les inquiétudes environnementales ne manquent pas, comme l'augmentation des émissions des gaz à effets de serre générés par la production, le traitement et la combustion du pétrole sale extrait des sables bitumineux, et retardent le projet. Les fuites et déversements de pétrole brut canadien récemment en Illinois et au Michigan des oléoducs d'Enbridge n'aident pas les choses non plus.
Le gouverneur du Nebraska a écrit à la Secrétaire d'état Hillary Clinton parce que le parcours projeté fait passer le pipeline au-dessus de l'aquifère au Nebraska Ogallala, l'aquifère connu le plus vaste de la planète. Cet aquifère si précieux se trouve sous 8 états et fournit le tiers de l'eau pour irriguer les terres agricoles du pays.
Clinton semble préférer approuver cet oléoduc et le pétrole sale des sables bitumineux à la dépendance au pétrole de l'OPEC. Mais l'EPA a demandé une révision de l'étude en impacts environnementaux en juillet afin qu'elle contienne de l'information sur la sécurité et les capacités de réponse en cas d'accident ou de déversement. C'est le State Department de la Secrétaire Hillary Clinton qui a le dernier mot et qui approuvera ou pas le projet d'ici la fin de l'année 2010.
Faut-il rappeler que le pétrole brut des sables bitumineux, un mélange de pétrole et de particules sablonneuses, nécessite la combustion de grandes quantités de combustibles fossiles pour l'extraire et le raffiner. Les émissions de carbone émises à partir du berceau du produit sont plus élevées que celles des pétroles habituellement utilisés aux États-Unis, bien que les experts ne s'entendent pas sur les chiffres précis.
Mais le tracé choisi pour faire passer le gazoduc fait aussi broncher plusieurs: d'autres tracés alternatifs seraient souhaités pour réduire les risques de contamination des eaux souterraines. Le porte-parole de TransCanada dit que la compagnie a choisi cette route là parce qu'elle est moins exposée aux travaux de creusage de tierces parties, ce qui pourraient occasionner des fuites, et le nombe inférieur de propriétaires terriens le long du tracé choisi par la compagnie.
Louise Vandelac a parlé de l'aquifère Ogallala au Forum québécois sur l'eau.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Water concerns grow over Canada-U.S. mega oil pipe
Nebraskan officials are urging the State Department to ensure a proposed $7 billion pipeline that plans to send Canadian crude to refineries along the Gulf of Mexico would avoid a massive water reservoir that irrigates agriculture in the nation's breadbasket.
Calgary-based TransCanada Corp had hoped to start building the 2,000 mile Keystone XL pipeline next year, which would send crude from the country's oil sands. The project could bring 510,000 barrels per day of crude from one of America's closest allies to refineries in Texas and Louisiana reducing the U.S. dependence on oil from Venezuela and the Middle East.
But environmental concerns on issues such as greenhouse gas emissions from producing, refining and burning oil sands, have delayed the project. The concern about water contamination follow recent high-profile pipeline leaks in Illinois and Michigan on Enbridge Inc ducts that deliver Canadian oil.
Nebraska's Governor Dave Heineman wrote a letter to Secretary of State Hillary Clinton that said the proposed pipeline route would run 300 miles over Nebraska and the Ogallala aquifer. The aquifer, one of the world's largest, spans eight states and yields nearly a third of the country's water used for irrigation. "Nebraskans are concerned that the proposed pipeline route could contaminate the Ogallala Aquifer and I share that concern," Heineman wrote in a letter dated October 11, a copy of which was obtained by Reuters on Wednesday. Nebraska's farm sales in 2008 hit $17 billion, Heineman, wrote.
The State Department has indicated it may approve a line bringing Canadian oil to the United States for energy security reasons. "We've not yet signed off on it," Clinton said at an event in San Francisco last week. "But we are inclined to do so and we are for several reasons ... we'll either going to be dependent on dirty oil from the (Persian) Gulf or dirty oil from Canada," Clinton said. She said she has to consider all the energy factors in when it comes to the nation's energy security.
Greenhouse gas emission concerns surrounding the oil sands were one of factors that led the U.S. Environmental Protection Agency to request the State Department in July to revise its draft environmental impact statement on the pipeline. The EPA requested the State Department's final impact statement include information concerning pipeline safety and spill response capabilities. The State Department has the final say on the project and has said it could make the decision by the end of the year.
Crude from the oil sands, a tarry mix of petroleum and grit, requires companies to burn large amounts of fossil fuels to process and refine it. The lifetime carbon emissions of the crude are higher than those of average oils burned in the United States, though experts differ on how much worse they are. Senator Mike Johanns, a Republican from Nebraska, also sent a letter to Clinton on October 14 urging the State Department to consider other routes that would reduce risks to the aquifer.
TransCanada spokesman Terry Cunha said the company chose the rural route because it was less exposed to third party bulldozers and other diggers that sometimes cause pipeline leaks, and that there were fewer property owners along the path."
Excerpts from Reuters article published here: http://www.cnbc.com/id/39763736
If only Quebec already knew what kind of groundwater is available underground! We are already hydrofracking even before having completely surveyed our aquifers!
Les autorités du Nebraska demandent à l'état de s'assurer que le pipeline projeté de $7 milliards pour transporter le pétrole brut du Canada vers les raffineries le long du Golfe du Mexique ne passera près du réservoir d'eau douce qui sert à irriguer le grand bassin agricole qui remplit le panier d'épicerie des Américains.
La compagnie canadienne, siège social à Calgary, TransCanada Corp espère construire l'oléoduc long de 2,000 milles baptisé Keystone XL l'année prochaine. Le pipeline transporterait 510,000 barils de pétrole brut par jour extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries au Texas et en Louisiane.
Mais les inquiétudes environnementales ne manquent pas, comme l'augmentation des émissions des gaz à effets de serre générés par la production, le traitement et la combustion du pétrole sale extrait des sables bitumineux, et retardent le projet. Les fuites et déversements de pétrole brut canadien récemment en Illinois et au Michigan des oléoducs d'Enbridge n'aident pas les choses non plus.
Le gouverneur du Nebraska a écrit à la Secrétaire d'état Hillary Clinton parce que le parcours projeté fait passer le pipeline au-dessus de l'aquifère au Nebraska Ogallala, l'aquifère connu le plus vaste de la planète. Cet aquifère si précieux se trouve sous 8 états et fournit le tiers de l'eau pour irriguer les terres agricoles du pays.
Clinton semble préférer approuver cet oléoduc et le pétrole sale des sables bitumineux à la dépendance au pétrole de l'OPEC. Mais l'EPA a demandé une révision de l'étude en impacts environnementaux en juillet afin qu'elle contienne de l'information sur la sécurité et les capacités de réponse en cas d'accident ou de déversement. C'est le State Department de la Secrétaire Hillary Clinton qui a le dernier mot et qui approuvera ou pas le projet d'ici la fin de l'année 2010.
Faut-il rappeler que le pétrole brut des sables bitumineux, un mélange de pétrole et de particules sablonneuses, nécessite la combustion de grandes quantités de combustibles fossiles pour l'extraire et le raffiner. Les émissions de carbone émises à partir du berceau du produit sont plus élevées que celles des pétroles habituellement utilisés aux États-Unis, bien que les experts ne s'entendent pas sur les chiffres précis.
Mais le tracé choisi pour faire passer le gazoduc fait aussi broncher plusieurs: d'autres tracés alternatifs seraient souhaités pour réduire les risques de contamination des eaux souterraines. Le porte-parole de TransCanada dit que la compagnie a choisi cette route là parce qu'elle est moins exposée aux travaux de creusage de tierces parties, ce qui pourraient occasionner des fuites, et le nombe inférieur de propriétaires terriens le long du tracé choisi par la compagnie.
Louise Vandelac a parlé de l'aquifère Ogallala au Forum québécois sur l'eau.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Water concerns grow over Canada-U.S. mega oil pipe
Nebraskan officials are urging the State Department to ensure a proposed $7 billion pipeline that plans to send Canadian crude to refineries along the Gulf of Mexico would avoid a massive water reservoir that irrigates agriculture in the nation's breadbasket.
Calgary-based TransCanada Corp had hoped to start building the 2,000 mile Keystone XL pipeline next year, which would send crude from the country's oil sands. The project could bring 510,000 barrels per day of crude from one of America's closest allies to refineries in Texas and Louisiana reducing the U.S. dependence on oil from Venezuela and the Middle East.
But environmental concerns on issues such as greenhouse gas emissions from producing, refining and burning oil sands, have delayed the project. The concern about water contamination follow recent high-profile pipeline leaks in Illinois and Michigan on Enbridge Inc ducts that deliver Canadian oil.
Nebraska's Governor Dave Heineman wrote a letter to Secretary of State Hillary Clinton that said the proposed pipeline route would run 300 miles over Nebraska and the Ogallala aquifer. The aquifer, one of the world's largest, spans eight states and yields nearly a third of the country's water used for irrigation. "Nebraskans are concerned that the proposed pipeline route could contaminate the Ogallala Aquifer and I share that concern," Heineman wrote in a letter dated October 11, a copy of which was obtained by Reuters on Wednesday. Nebraska's farm sales in 2008 hit $17 billion, Heineman, wrote.
The State Department has indicated it may approve a line bringing Canadian oil to the United States for energy security reasons. "We've not yet signed off on it," Clinton said at an event in San Francisco last week. "But we are inclined to do so and we are for several reasons ... we'll either going to be dependent on dirty oil from the (Persian) Gulf or dirty oil from Canada," Clinton said. She said she has to consider all the energy factors in when it comes to the nation's energy security.
Greenhouse gas emission concerns surrounding the oil sands were one of factors that led the U.S. Environmental Protection Agency to request the State Department in July to revise its draft environmental impact statement on the pipeline. The EPA requested the State Department's final impact statement include information concerning pipeline safety and spill response capabilities. The State Department has the final say on the project and has said it could make the decision by the end of the year.
Crude from the oil sands, a tarry mix of petroleum and grit, requires companies to burn large amounts of fossil fuels to process and refine it. The lifetime carbon emissions of the crude are higher than those of average oils burned in the United States, though experts differ on how much worse they are. Senator Mike Johanns, a Republican from Nebraska, also sent a letter to Clinton on October 14 urging the State Department to consider other routes that would reduce risks to the aquifer.
TransCanada spokesman Terry Cunha said the company chose the rural route because it was less exposed to third party bulldozers and other diggers that sometimes cause pipeline leaks, and that there were fewer property owners along the path."
Excerpts from Reuters article published here: http://www.cnbc.com/id/39763736
If only Quebec already knew what kind of groundwater is available underground! We are already hydrofracking even before having completely surveyed our aquifers!
Labels:
agriculture,
combustibles fossiles,
pollution
Thursday, October 28, 2010
Forum Québécois sur l'Eau
Le Centre des Sciences sur le quai, entre le fleuve, les navires abandonnés et Montréal (le pont Jacques-Cartier à l'arrière-plan)
Les journées du 25 et 26 octobre passées au Centre des Sciences de Montréal.
Deux journées très longues. Et qui serviront à quoi au juste? Difficile à dire. C'est clair que la soixantaine de personnes dans l'audience avaient les moyens de se payer le prix d'entrée. Ou comme moi, on pu y être présents grâce à des billets de courtoisie?
Quoiqu'il en soit, il est clair pour ceux qui sont dans le domaine de la gérance de l'eau, dans l'économie de l'eau ou tout simplement fonctionnaires depuis longtemps (disons une vingtaine d'années), comme André Beauchamp qui était à la Commission d'enquête sur la gestion de l'eau, ou Guy Boucher de Domtar, ou William J. Cosgrove, on continue de dire et de redire encore les mêmes choses, sans constater bien des changements dans la réalité des choses.
De l'autre côté de la vitre
J'ai néammoins entendu quelques paroles à retenir.
Par exemple, dans le projet d'installations de compteurs d'eau à Rivière-du-Loup, des 350 compteurs installés dans les commerces et industries qui consomment le plus d'eau, 10 compteurs brisent par mois, nécessitant de l'entretien et des réparations régulièrement. Je me questionne finalement si les $200,000 économisés par année en valent la peine. Le coût des installations n'a pas été mentioné, et personne n'a posé la question.
François Proulx, Ph. D. de la ville de Québec, a bien dit que les ponctions d'eau nuisent aux milieux humides.
Guy Boucher de Domtar suggère une table de concertation des Ministères qui touchent à l'eau pour accélérer le "red tape", mais surtout pour que les Ministères se parlent entre eux, se consultent et travaillent en harmonie, tout cela pour enlever l'effet "silo".
William Cosgrove a posé la question "Qui parle pour la nature?" et aussi insiste pour que nous nous entendions sur les risques acceptables, sur les priorités. Nous a rappelé qu'il y avait une Régie de l'Eau dans les années 1960 et 1970. Déclare que les OBV (Organismes de Bassins Versants) ont besoin de bien plus que le $125,000 par année actuels; ils auraient plutôt besoin de millions de dollars. Nous assure que rien ne va se passer sans le financement.
À gauche:André Beauchamp, Président de la Commission d'enquête sur la gestion de l'eau au Québec (1999-2000); Christopher R. Bryant, Prof. titulaire Université de Montréal; Karel Mayrand, directeur général Québec Fondation David Suzuki; Ghislain Picard, Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador; Paul Piché, représentant Fondation Rivières; Jean Simard, prés. Assoc. de l'aluminium du Canada
David Gilles, prof de droit à l'Université de Sherbrooke, dit que la gouvernance est déficiente, qu'il n'y a pas de cohérence juridique, les cadres ne sont pas harmonisés et donne comme un exemple des bandes riveraines qui sont les plus étroites là où la pollution diffuse est plus grande. IL dit que l'UPA ne s'inquiète pas de l'eau parce que la loi ne lui permet pas. Ajoute que les Fonds Verts sont un flou artistique et que les OBV ne peuvent pas y piger le financement qu'elles ont besoin pour remplir leur mandat.
Jean-François Girard, biologiste et avocat au CA du CQDE, nous rappelle que dans la loi sur l'eau, seuls 17 articles sur 40 sont en vigueur actuellement. Il ajoute que les externalités, comme la pollution et les coûts pour la traiter, ne sont pas payés par les producteurs. Paule Halley, prof en droit à l'Université Laval ajoute et déplore que la loi sur l'eau n'inclut pas le principe de précaution, ni la notion de bassin versant, ni la notion de changements climatiques.
Richard Connor, chef scientifique d'Unisféra, a parlé des coûts des non-assainissements. Suggère des crédits aux meilleures pratiques au lieu de s'en tenir aux pénalités aux pollueurs.
Philippe Bourke du Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec déplore que l'"On tolère la dégradation et le gaspillage!"
Louise Vandelac de l'UQAM a parlé d'éco-épargner. Qu'en ce moment, on traite l'eau comme une poubelle. Elle dit que la question de l'eau doit devenir centrale à toutes les politiques à Québec et que la priorité devrait être accordée à la préservation des écosystèmes. Elle dit: "L'EAU N'EST PAS UNE RESSOURCE. C'EST DES MILIEUX HUMIDES." et que chaque prélèvement a des impacts.
À gauche, F. Pierre Gingras, Institut économique de Montréal; Kazimir Olechnowicz, président CIMA+; Pilippe Bourke, dir.-gén. Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec; Jean Simon, président, Rio Tinto Alcan; Louise Vandelac, prof. titulaire, UQAM
Mes conclusions à moi:
-L'eau est là mais on la pollue et on la gaspille
-Les investissements $$$ vont aux traitements et mesures d'atténuation de la pollution au lieu d'aller à la prévention à la source de la pollution (manque de prévention, on éteint des feux)
-Les projets (même ceux d'assainissement!) sont retardés, empêchés, embourbés par le manque de cohérence, d'efficacité, de communication, de coopération et d'harmonisation entre les différents Ministères fédéraux et provinciaux.
-Très peu ou rien n'a été dit sur le gaz de schiste et la fracturation hydraulique! L'outrage et la colère citoyenne n'est pas suffisamment perçue ici!
Les journées du 25 et 26 octobre passées au Centre des Sciences de Montréal.
Deux journées très longues. Et qui serviront à quoi au juste? Difficile à dire. C'est clair que la soixantaine de personnes dans l'audience avaient les moyens de se payer le prix d'entrée. Ou comme moi, on pu y être présents grâce à des billets de courtoisie?
Quoiqu'il en soit, il est clair pour ceux qui sont dans le domaine de la gérance de l'eau, dans l'économie de l'eau ou tout simplement fonctionnaires depuis longtemps (disons une vingtaine d'années), comme André Beauchamp qui était à la Commission d'enquête sur la gestion de l'eau, ou Guy Boucher de Domtar, ou William J. Cosgrove, on continue de dire et de redire encore les mêmes choses, sans constater bien des changements dans la réalité des choses.
De l'autre côté de la vitre
J'ai néammoins entendu quelques paroles à retenir.
Par exemple, dans le projet d'installations de compteurs d'eau à Rivière-du-Loup, des 350 compteurs installés dans les commerces et industries qui consomment le plus d'eau, 10 compteurs brisent par mois, nécessitant de l'entretien et des réparations régulièrement. Je me questionne finalement si les $200,000 économisés par année en valent la peine. Le coût des installations n'a pas été mentioné, et personne n'a posé la question.
François Proulx, Ph. D. de la ville de Québec, a bien dit que les ponctions d'eau nuisent aux milieux humides.
Guy Boucher de Domtar suggère une table de concertation des Ministères qui touchent à l'eau pour accélérer le "red tape", mais surtout pour que les Ministères se parlent entre eux, se consultent et travaillent en harmonie, tout cela pour enlever l'effet "silo".
William Cosgrove a posé la question "Qui parle pour la nature?" et aussi insiste pour que nous nous entendions sur les risques acceptables, sur les priorités. Nous a rappelé qu'il y avait une Régie de l'Eau dans les années 1960 et 1970. Déclare que les OBV (Organismes de Bassins Versants) ont besoin de bien plus que le $125,000 par année actuels; ils auraient plutôt besoin de millions de dollars. Nous assure que rien ne va se passer sans le financement.
À gauche:André Beauchamp, Président de la Commission d'enquête sur la gestion de l'eau au Québec (1999-2000); Christopher R. Bryant, Prof. titulaire Université de Montréal; Karel Mayrand, directeur général Québec Fondation David Suzuki; Ghislain Picard, Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador; Paul Piché, représentant Fondation Rivières; Jean Simard, prés. Assoc. de l'aluminium du Canada
David Gilles, prof de droit à l'Université de Sherbrooke, dit que la gouvernance est déficiente, qu'il n'y a pas de cohérence juridique, les cadres ne sont pas harmonisés et donne comme un exemple des bandes riveraines qui sont les plus étroites là où la pollution diffuse est plus grande. IL dit que l'UPA ne s'inquiète pas de l'eau parce que la loi ne lui permet pas. Ajoute que les Fonds Verts sont un flou artistique et que les OBV ne peuvent pas y piger le financement qu'elles ont besoin pour remplir leur mandat.
Jean-François Girard, biologiste et avocat au CA du CQDE, nous rappelle que dans la loi sur l'eau, seuls 17 articles sur 40 sont en vigueur actuellement. Il ajoute que les externalités, comme la pollution et les coûts pour la traiter, ne sont pas payés par les producteurs. Paule Halley, prof en droit à l'Université Laval ajoute et déplore que la loi sur l'eau n'inclut pas le principe de précaution, ni la notion de bassin versant, ni la notion de changements climatiques.
Richard Connor, chef scientifique d'Unisféra, a parlé des coûts des non-assainissements. Suggère des crédits aux meilleures pratiques au lieu de s'en tenir aux pénalités aux pollueurs.
Philippe Bourke du Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec déplore que l'"On tolère la dégradation et le gaspillage!"
Louise Vandelac de l'UQAM a parlé d'éco-épargner. Qu'en ce moment, on traite l'eau comme une poubelle. Elle dit que la question de l'eau doit devenir centrale à toutes les politiques à Québec et que la priorité devrait être accordée à la préservation des écosystèmes. Elle dit: "L'EAU N'EST PAS UNE RESSOURCE. C'EST DES MILIEUX HUMIDES." et que chaque prélèvement a des impacts.
À gauche, F. Pierre Gingras, Institut économique de Montréal; Kazimir Olechnowicz, président CIMA+; Pilippe Bourke, dir.-gén. Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec; Jean Simon, président, Rio Tinto Alcan; Louise Vandelac, prof. titulaire, UQAM
Mes conclusions à moi:
-L'eau est là mais on la pollue et on la gaspille
-Les investissements $$$ vont aux traitements et mesures d'atténuation de la pollution au lieu d'aller à la prévention à la source de la pollution (manque de prévention, on éteint des feux)
-Les projets (même ceux d'assainissement!) sont retardés, empêchés, embourbés par le manque de cohérence, d'efficacité, de communication, de coopération et d'harmonisation entre les différents Ministères fédéraux et provinciaux.
-Très peu ou rien n'a été dit sur le gaz de schiste et la fracturation hydraulique! L'outrage et la colère citoyenne n'est pas suffisamment perçue ici!
Wednesday, October 27, 2010
Les coûts cachés des viandes industrielles
Peut-on écrire assez de livres et d'articles et faire suffisamment de documentaires pour alerter les gens des coûts cachés de la viande achetée à rabais dans les grandes chaînes d'épicerie? Je ne pense pas. Un nouveau livre vient de sortir et voici quelques paragraphes d'introduction au bouquin que j'ai trouvé sur le site d'AlterNet.org .
Les mensonges de l'industrie de la viande engraissée dans des usines.
Pour la plupart, les Américains mangent de la viande qui vient de CAFOs, Concentrated Animal Feeding Operations, traduit littéralement comme opérations intensives d'engraissement d'animaux. On pourrait aussi qualifier ces viandes comme venant des fermes industrielles. Ce sera tant mieux si plusieurs d'entre nous lisons le livre "CAFO: The Tragedy of Industrial Animal Factories" qui décrit les horreurs de telles installations. On peut y voir 400 photos et lire 30 essais d'une variété d'écrivains et chercheurs. Le livre dévoile ce qui se passe dans ces usines à viande et leurs impacts sur les animaux, l'environnement, nos communautés, notre système agricole et notre santé.
Mensonge numéro 1: la viande industrielle ne coûte pas cher
Le prix de détail de la viande industrielle, du lait et des produits laitiers n'inclut pas les impacts considéralbes sur la santé humaine, l'environnement et les autres richesses que le peuple se partage. Ces coûts sont appelés "externes" par les économistes et incluent les émissions des excréments et déchêts qui ont le potentiel de modifier le climat, gâter les pêches, polluer l'eau potable, engendrer et propager des maladies, contaminer le sol et endommager les endroits privilégiés pour les loisirs et le tourisme. Les citoyens finissent par payer la note en subventions de centaines de milliards de dollars de taxes payées par les contribuables, en dépenses dans le domaine de la santé, en primes d'assurances, en valeurs immobilières dévaluées et des coûts d'assainissements toujours à la hausse.
Uniquement les dommages environnementaux seraient suffisants pour nous désillusionner de l'impression que la viande industrielle est une aubaine. Les terres agricoles et l'eau se font empoisonnés depuis des décennies par les épandages d'engrais de synthèse ( et de purin mariné brut) et de pesticides pour cultiver des milliards de tonnes de ce qui deviendra la base des moulées. Les cours d'eau sont pollués par les excréments d'animaux. L'air est contaminé par des gaz à effets de serre puissants comme le dioxide de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote. Les coûts d'atténuation pour tenter de solutionner ces problèmes sont énormes. Mais encore pire, ce travail essentiel d'assainissement des resources contaminées ne se réalise pas dans les faits la plupart du temps.
Les coûts en santé publique
L'élevage industrialisé des animaux expose la santé publique à des risques et des coûts pour les agriculteurs, les employés et les consommateurs. Les employés des CAFOs endurent les émissions de l'élevage industrialisé ainsi que les communautés avoisinantes. Les chercheurs en santé publique ont établi un lien entre la consommation de viande et des maladies chez les humains comme les maladies cardiaques, le diabète et certains types de cancer. Les coûts annuels causés par ces maladies aux États-Unis dépassent les $33 milliards. Les organismes résistants aux antibiotiques qui sont endendrés et reproduits grâce à l'abus du sous-dosage d'antibiotiques dans les moulées destinées aux animaux de boucherie et en production laitière peuvent rendre les humains plus vulnérables aux infections. On mentionne souvent une étude aux É.-U. estime le coût annuel causé par la résistance aux antibiotiques à $30 milliards. On estime que le coût annuel aux É.-U. associé à l'E. coli O157:H7, une bactérie dans les excréments d'animaux, atteint $405 millions: $370 millions pour les cas mortels, $30 millions pour les soins des malades et $5 millions en perte de productivité. Tous ces problèmes de santé augmentent le coût des services sociaux et des assurances. Ils réduisent la productivité et ajoutent des journées de maladie des employés. Ils peuvent aussi en résulter des morts prématurées avec des coûts incalculables pour les familles et les communautés.
Les communautés rurales
Le prix au détail de la viande à rabais ne reflète pas non plus les malheurs vécus par les fermes familiales et les fermetures des petits commerces en milieu rural. Selon Robert F. Kennedy Junior, la porcherie industrielle moyenne sonne le glas de 10 fermes familiales, remplaçant ainsi le travail agricole de qualité avec 3 à 4 employés payés à l'heure qui font un travail payé au salaire minimum et potentiellement dangereux. Quand les petites fermes tentent de survivre pendant des périodes difficiles, plusieurs employeurs ferment leurs portent et encore pire, des communautés entières, des villages, du réseautage de production de nourriture et de distribution disparaissent du paysage.
Les subventions gouvernementales
Les subventions perverses gouvernementales aux États-Unis et en Europe (au Canada aussi!) distribuent des dollars venant des contribuables pour soutenir la production de viande industrielle. Des chercheurs universitaires estiment qu'uniquement aux États-Unis, entre 1997 et 2005, les producteurs commerciaux d'animaux ont économisé $35 milliards grâce aux subventions agricoles fédérales qui ont baissé le coût de la moulée qu'ils doivent acheter. De tels économies n'étaient pas disponibles pour plusieurs petites et moyennes fermes qui cultivaient leur propre moulée et engressaient leur bétail sur l'herbe. Également grâce à une loi passée en 2002, plusieurs CAFOs ont bénéficié d'un contrat avec le gouvernement pour gérer leurs excréments. Il se passe des choses semblables dans l'Union Européenne.
Une alternative moins coûteuse
Par contre, plusieurs élevages soutenables solutionnent les problèmes sanitaires et environnementaux grâce à des méthodes de production mieux contrôlées. Ils génèrent moins de déchêts et évitent les produits chimiques dangereux et les autres suppléments. Le bétail élevé sur l'herbe et les fermes laitières produisent des aliments plus élevés en oméga-3 et d'autres acides gras qui préviennent le cancer. Les plus petites fermes reçoivent moins de subventions. Bien que la nourriture produite d'une manière soutenable peut être légèrement plus dispendieuse, plusieurs de leurs impacts bénifiques à l'environnement et à la société sont déjà inclus dans le prix du produit.
Excréments à la hausse
Le département de l'agriculture des É.-U. estime que les installations d'engraissement intensives génèrent plus de 500 millions de tonnes d'excréments par année, plus que 3 fois la quantité produite par la population humaine du pays. Sur une petite ferme diversifiée, la majorité de ces fumiers deviennent des engrais. Par contre, la plupart des CAFOs emmagasinent le purin dans des fosses immenses ou des étangs, dégageant des émanations toxiques, sujets aux fuites ou aux débordements. L'eau souterraine ou de surface peut en être contaminée de bactéries et d'antibiotiques, de pesticides et d'hormones qui contiennent des perturbateurs endocriniens, ou même des niveaux dangereux d'azote, de phosphore et d'autres nutriments. La mise en application inégale des règlements a permis aux problèmes d'élimination des purins d'atteindre un niveau de crise dans biens des régions. Entre-temps, les impacts sanitaires et environnementaux de cette pollution sont rarement comptabilisés quand on évalue l'efficacité des élevages industrialisés.
La santé publique
Les CAFOs peuvent exposer les communautés avoisinantes à des contaminants dangereux par l'air et dans l'eau. Plus d'un million d'Américains, par exemple, tirent leur eau potable de puits contaminés par des polluants nitrites-nitrates, la plupart venant des engrais agricoles et les épandages de purins. Plusieurs études ont établi un lien entre les nitrates dans l'eau potable aux déformations génitales, des problèmes de la thyroïde et plusieurs types de cancer. De plus, l'usage d'antibiotiques dans la moulée des bêtes sur de longues périodes est reconnu comme étant un facteur qui augmente le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Les infections aux bactéries résistantes sont difficiles à guérir et augmentent les risques pour les humains. Dans une étude qui s'est penchée sur 226 écoles en Caroline du Nord, les enfants qui vivaient à moins de 3 milles d'une production intensive d'élevage souffraient davantage d'asthme et allaient à l'urgence à cause de problèmes respiratoires que les enfants qui vivaient plus loin que 3 milles. Une autre étude est arrivée à la conclusion que les gens qui vivaient près des porcheries industrielles avaient plus de problèmes d'humeur (stress, dépressions, colères, faiblesse générale, fatique et confusion) que les groupes contrôles. Être exposé au sulfide d'hydrogène qui se dégage des CAFOs peut provoquer des anomalies neuro-psychiatriques.
Tout cela, on le savait en 2005 quand le lobby porcin et "notre" gouvernement nous a imposé un porcherie de 5,800 porcs à Richelieu, une petite ville d'à peine 5,500 citoyens dont la plupart avait rejeté le projet. Un pays démocratique? Dites plutôt capitaliste.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"3 Lies Big Food Wants You to Believe and the Truth Behind Factory-'Farmed' Meat
Most of the meat Americans consume is from Concentrated Animal Feeding Operations, which are horrific for animals and terrible for our health and our communities. CAFO: The Tragedy of Industrial Animal Factories, edited by Daniel Imhoff and published by Watershed Media and the Foundation for Deep Ecology, is a must-read and must-see book about the horrors of Concentrated Animal Feeding Operations. With over 400 photos and 30 essays, the book includes contributions from Wendell Berry, Wenonah Hauter, Fred Kirschenmann, Anna Lappé, Michael Pollan and Eric Schlosser. CAFO pulls back the curtain on what goes on inside so-called "factory farms" and what the effects of industrial meat production are on the animals, our environment, our communities, our agricultural system and our health. Below is a brief excerpt from the book. You can learn more about CAFO and what to do to end industrial meat production at the book's Web site here: http://www.cafothebook.org/index.htm
Lie #1: Industrial Food Is Cheap
The retail prices of industrial meat, dairy, and egg products omit immense impacts on human health, the environment, and other shared public assets. These costs, known among economists as "externalities," include massive waste emissions with the potential to heat up the atmosphere, foul fisheries, pollute drinking water, spread disease, contaminate soils, and damage recreational areas. Citizens ultimately foot the bill with hundreds of billions of dollars in taxpayer subsidies, medical expenses, insurance premiums, declining property values, and mounting cleanup costs.
Environmental damages alone should put to rest any illusions that food produced in industrial animal factories is cheap. Soil and water have been poisoned through decades of applying synthetic fertilizers and pesticides to grow billions of tons of livestock feed. Water bodies have been contaminated with animal wastes. The atmosphere is filled with potent greenhouse gases such as carbon dioxide, methane and nitrous oxide. The mitigation costs for these problems are enormous. But what is worse, this essential cleanup work of contaminated resources is, for the most part, not being done.
Health Costs
Industrial animal production brings profound health risks and costs to farmers, workers, and consumers. CAFO workers suffer from emissions associated with industrial farming, as do neighboring communities. Medical researchers have linked the country's intensive meat consumption to such serious human health maladies as heart disease, stroke, diabetes, and certain types of cancer. Annual costs for just these diseases in the United States alone exceed $33 billion. Antibiotic-resistant organisms ("superbugs") created by overuse of antibiotics in industrial meat and dairy production can increase human vulnerability to infection. One widely cited U.S. study estimated the total annual costs of antibiotic resistance at $30 billion. Estimated U.S. annual costs associated with E. coli O157:H7, a bacteria derived primarily from animal manure, reach $405 million: $370 million for deaths, $30 million for medical care, and $5 million for lost productivity.
All these associated health problems drive up the costs of social services and insurance premiums. They reduce productivity and increase employee sick days. They can also result in premature deaths, with incalculable costs for families and communities.
Farm Communities
The retail prices of cheap animal food products also fail to reflect industrial agriculture's ongoing dislocation of farm families and the steady shuttering of businesses in rural communities. According to Robert F. Kennedy Jr., the average industrial hog factory puts ten family farmers out of business, replacing high quality agricultural jobs with three to four hourly wage workers in relatively low-paying and potentially dangerous jobs. When small farmers fall on hard times, many local employers close their doors and, at worst, entire communities, towns, and regional food production and distribution webs disappear from the landscape.
Government Subsidies
Perverse government subsidies--both in the United States and Europe--provide billions of tax dollars to support industrial animal agriculture. Tufts University researchers estimate that in the United States alone, between 1997 and 2005 the industrial animal sector saved over $35 billion as a result of federal farm subsidies that lowered the price of the feed they purchased.
Similar savings were not available to many small and midsize farmers who were growing their own feed and raising livestock in diversified pasture-based systems. Throughout the 2002 U.S. farm bill, individual CAFO investors were also eligible to receive up to $450,000 for a five-year EQIP contract from the U.S. government to deal with animal wastes--allowing large operations with many investors to rake in a much greater sum. European Union agricultural subsidies also bolster industrial animal producers, providing $2.25 per dairy cow per day--25 cents more than what half the world's human population survives on.
A Less Costly Alternative
By contrast, many sustainable livestock operations address potential negative health and environmental impacts through their production methods. They produce less waste and forgo dangerous chemicals and other additives. Grass-pastured meat and dairy products have been shown to be high in omega-3 and other fatty acids that have cancer-fighting properties. Smaller farms also receive fewer and smaller federal subsidies. While sustainably produced foods may cost a bit more, many of their potential beneficial environmental and social impacts are already included in the price.
Mounting Waste
The U.S. Department of Agriculture estimates that factory animal farms generate more than 500 million tons of waste per year--more than three times the amount produced by the country's human population. On a small, diversified farm, much of this manure could be efficiently used for fertilizer. Instead, most CAFOs store waste in massive lagoons or dry waste piles with the potential to give off toxic fumes, leak, or overflow. Ground and surface water can be contaminated with bacteria and antibiotics; pesticides and hormones containing endocrine disruptors; or dangerously high levels of nitrogen, phosphorus, and other nutrients. Inconsistent enforcement of regulations has allowed CAFO waste disposal problems to escalate in many areas. Meanwhile, the environmental and health impacts of this pollution are rarely calculated as part of the narrow range of parameters that CAFO operators use to define efficiency.
Community Health
CAFOs can put neighboring communities at risk of exposure to dangerous air and water contaminants. More than a million Americans, for example, take drinking water from groundwater contaminated by nitrogen-containing pollutants, mostly derived from agricultural fertilizers and animal waste applications. Several studies have linked nitrates in the drinking water to birth defects, disruption of thyroid function, and various types of cancers. Further, the use of antibiotics on livestock over sustained periods is widely acknowledged to increase the prevalence of antibiotic-resistant bacteria.
Infections from these new "superbugs" are difficult to treat and increase human risk of disease. In a study of 226 North Carolina schools, children living within three miles of factory farms had significantly higher asthma rates and more asthma-related emergency room visits than children living more than three miles away. A separate study found that people living close to intensive swine operations suffer more negative mood states (e.g., tension, depression, anger, reduced vigor, fatigue, and confusion) than control groups. Exposure to hydrogen sulfide--given off by concentrated animal feeding operations--has been linked to neuropsychiatric abnormalities."
Excerpts from article written by Watershed Media and the Foundation for Deep Ecology published here: http://www.alternet.org/environment/148542/3_lies_big_food_wants_you_to_believe_and_the_truth_behind_factory-'farmed'_meat
All this we knew in 2005 when a 5,800 pig capacity pig farm was built in Richelieu, a small town of less than 5,500 people. Still, even though most of us did not want it, it was forced upon us by the pork producers' lobby and our government.
Sunday, October 24, 2010
De la pollution: Le prix à payer pour produire de l'éthanol
Photo: thereisaway.us
Au Minnesota, les usines de fabrication d'éthanol sont souvent coupables de polluer l'environnement. L'état encourage la production de l'éthanol dans le but d'aider financièrement l'agriculture. Mais c'est l'environnement qui en paye le prix ainsi que les communautés qui acceuillent ces immenses usines.
Cinq usines de fabrication d'éthanol ont reçu des contraventions dans les 12 derniers mois pour avoir pollué l'air et l'eau à maintes reprises. Elles ont payé plus e $2,8 millions en pénalités et en actions correctives. Les autorités de l'état en charge de contrôler la pollution s'empressent pour aider les producteurs à comprendre et respecter les lois. Dans la plus récente infraction, Buffalo Lake Energy à Fairmont devra payer $285,000. C'est une nouvelle usine qui a commencé à produire en juin 2008 avec un système de traitement d'eaux usées qui n'a pas reçu son aval du Minnesota Pollution Control Agency (MPCA).
Une autre usine a déversé des eaux usées dans un ruisseau illégalement. Une autre a brûlé du bois qui était peint ou traité avec des préservatifs, ce qui a relâché du plomb et de l'arsenic dans les airs. Une autre s'est débarassé d'eaux usées dans un égout au lieu d'irriguer un terrain de golf comme convenu. Quelques-unes de ces usines n'ont pas monitoré leurs émissions et décharges d'une façon régulière comme elles le devraient, et ont omis de soumettre des rapports de leurs pannes et bris. Certaines usines n'ont pas fait d'inspections et mal entrenu leurs équipement de contrôle de pollution comme elles devaient le faire.
Bien que chaque usine soit différente, les violations multiples du quart des 21 usines d'éthanol de l'état soulèvent des questionnements: pourquoi que cela arrive si souvent? "C'est une industrie qui est gérée par une gang de cowboys qui ne connaissent pas les règlements." affirme Jeff Broberg, un consultant en environnement à Rochester qui ne travaille pas pour les usines d'éthanol et qui s'opposait à l'implantation d'une de ces usines dans sa région.
"Il y a des problèmes dans toutes les industries, et ceci est une industrie relativement jeune" dit Ralph Groschen, le spécialiste sénior en marketing pour l'éthanol au Minnesota Department of Agriculture. "Çà devrait se tasser avec le temps." Se rendant compte que plusieurs usines avaient des problèmes, le MPCA initia une initiative de conformité au début de 2010. Trois employés de l'agence donnent de la formation d'un mois et sont disponibles pour conseiller les opérateurs et ingénieurs d'usines afin de respecter les lois et les limites règlementées. Jeff Connell du MPCA dit que le programme répond à un besoin évident: on n'a qu'à regarder les nombreuses infractions en qualité de l'air et d'eau des usines d'éthanol. En 2009, l'éthanol a généré $2,5 milliards et plus de 6,800 emplois pour l'état selon l'industrie. Neufs nouvelles usines ont commencé à produire de l'éthanol depuis 2005, ce qui a plus que doublé la production de l'état.
L'empressement de produire venait avec le manque d'expérience pour opérer ces usines et comprendre les limites de disposition des émissions. Ce qui a compliqué les choses encore plus sont les quelques fois que les compagnies ont changé de main. "Il y avait un manque de communication entre ceux qui comprenaient pleinement les permis, les limites et les mesures de conformité qui venaient avec d'un côté et de l'autre, la compagnie qui a pris possession des usines qui avaient une certaine feuille de papier sur un bureau en quelque part." dit Connell. Il en est résulté une série d'infractions entre 2006 et 2009.
Dans un de ces cas, la compagnie prétend que les problèmes venaient du rodage d'une nouvelle installation. Mais Connell dit que les problèmes dépassent largement des problèmes de rodage, étaient des problèmes récurrents dont "des infractions importantes relatives à des déversements d'eaux accumulées sur une période donnée."
L'une d'elles, Corn Plus à Winnebago a payé plus de $1 millions de pénalités à cause de dommages à l'environnement. Certaines infractions sont pour se débarasser d'eaux usées odorantes et d'une couleur douteuse dans un fossé qui se déverse dans Rice Lake. En plus des $891,000 de pénalités déversées à l'état et des mesures correctives annoncées en janvier, l'usine a payé $150,000 à l'EPA en 2009 pour conclure une accusation criminelle de qualité de l'eau.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Minnesota ethanol plants' price is pollution
The rush to produce more ethanol and strengthen Minnesota's farm economy has come with an environmental price for communities hosting the huge plants.
Five ethanol facilities have been cited in the past 12 months for widespread air and water quality violations. They have paid more than $2.8 million in penalties and corrective actions. Alarmed state pollution control officials are scrambling to help operators understand and comply with laws. In the most recent penalty, Buffalo Lake Energy in Fairmont will pay $285,000. It's a new plant that began production in June 2008 with a wastewater treatment system not permitted by the Minnesota Pollution Control Agency (MPCA).
Another plant discharged wastewater into a creek illegally. Another burned wood that was painted or treated with preservatives, releasing lead and arsenic into the air. Another took discharge water that was supposed to irrigate a golf course and dumped it into the sewer. Several have failed to regularly monitor emissions and discharges, report shutdowns and breakdowns, and inspect and maintain pollution-control equipment.
While each plant is different, the numerous violations -- at about one-fourth of the state's 21 ethanol plants -- are raising questions about why so many problems are occurring. "This an industry run by a bunch of cowboys who don't know the rules," said Jeff Broberg, an environmental consultant in Rochester who does not work on ethanol plants but has opposed one planned for his area.
"There's going to be problems in every industry, and this is a relatively young industry," said Ralph Groschen, senior marketing specialist for ethanol at the Minnesota Department of Agriculture. "It'll get worked out in time." Realizing that so many plants were having problems, the MPCA set up an "ethanol compliance initiative" early in 2010. Three agency workers provide monthly training and other guidance to help ethanol plant operators and engineers comply with rules and limits. Jeff Connell of the MPCA said the program is needed because ethanol plant violations cover a wide scope of air and water quality problems. In 2009, ethanol generated $2.5 billion in economic output and more than 6,800 jobs in the state, according to the industry's trade association. Nine plants have kicked into gear since 2005, more than doubling the state's production. "They were in a hurry to get their production up to the max as quickly as they reasonably could," said Connell, manager of compliance and enforcement for the MPCA's industrial division. "When these violations occurred, there was an economic benefit that was associated with it."
The rush to produce came hand-in-hand with inexperience in operating the plants and in understanding discharge limits. Another complication arose in a few cases when companies turned over ownership to someone else. "There was a disconnect between those that fully understood the permit and the limits and compliance measures within them, versus the company that took it over and had this piece of paper on a desk somewhere," Connell said. The result has been a host of violations between 2006 and 2009.
Testing and start-up
In Buffalo Lake Energy's case, Mark Zoeller said the problems were mainly related to getting the Fairmont plant up and running. Zoeller is vice president and general counsel for BioFuel Energy Corp. of Denver, which owns the plant. Zoeller negotiated with the MPCA to come up with the $285,000 penalty and a required set of corrective actions.
"The vast majority of the allegations arose from the initial testing and start-up of the plant in 2008 and 2009," Zoeller said. "As is typical with a brand-new plant, there's a number of instances of stops and starts and restarts." Connell said the plant's problems went well beyond those related to start-up -- and the agency could have written a permit to include a break-in period if one was needed. He said the problems were not short-term and included "significant violations related to water discharge accumulations over a period of time."
Plants not dirtier here
Corn Plus in Winnebago has paid more than $1 million for environmental damage. Its violations included illegal dumping of smelly and discolored wastewater into a ditch that fed into Rice Lake. In addition to $891,000 in state penalties and corrective actions announced last January, the plant paid $150,000 to the Environmental Protection Agency in 2009 to resolve a criminal water quality charge.
Chief financial officer Mark Oberle said the co-op has followed the negotiated settlement to the letter and has improved its wastewater system and energy efficiency at the plant. "We've done everything we agreed to do, and we'll continue to do so and be a good corporate citizen," he said.
Groschen said most ethanol plants are doing a good job. "It isn't like Minnesota's plants are dirtier than others around the country," he said. "We have a more vigilant pollution control agency than other states and it holds them to a higher standard." That is not said to minimize the problems, he said, but to put them in context.
New approach to violations
Groschen said the special help the MPCA is providing for ethanol operators will be money well spent. For Broberg, that sounds like "coddling the industry," and provides ethanol with another subsidy in terms of state workers' time.
Connell said the initiative is making progress, but more penalties may still lie ahead. "There is still significant enforcement work being done related to the ethanol industry," he said."
Excerpts from article written by Tom Meersman from the Star Tribune published here:
http://www.startribune.com/local/104746614.html?elr=KArks:DCiUBcy7hUiD3aPc:_Yyc:aU7DYaGEP7vDEh7P:DiUs
If the ethanol industry wants to operate, it has to pay for the damages it causes, and the proper training of its employees. If those extra expenses don't make economic sense, so be it. It doesn't make ecological sense anyway.
Au Minnesota, les usines de fabrication d'éthanol sont souvent coupables de polluer l'environnement. L'état encourage la production de l'éthanol dans le but d'aider financièrement l'agriculture. Mais c'est l'environnement qui en paye le prix ainsi que les communautés qui acceuillent ces immenses usines.
Cinq usines de fabrication d'éthanol ont reçu des contraventions dans les 12 derniers mois pour avoir pollué l'air et l'eau à maintes reprises. Elles ont payé plus e $2,8 millions en pénalités et en actions correctives. Les autorités de l'état en charge de contrôler la pollution s'empressent pour aider les producteurs à comprendre et respecter les lois. Dans la plus récente infraction, Buffalo Lake Energy à Fairmont devra payer $285,000. C'est une nouvelle usine qui a commencé à produire en juin 2008 avec un système de traitement d'eaux usées qui n'a pas reçu son aval du Minnesota Pollution Control Agency (MPCA).
Une autre usine a déversé des eaux usées dans un ruisseau illégalement. Une autre a brûlé du bois qui était peint ou traité avec des préservatifs, ce qui a relâché du plomb et de l'arsenic dans les airs. Une autre s'est débarassé d'eaux usées dans un égout au lieu d'irriguer un terrain de golf comme convenu. Quelques-unes de ces usines n'ont pas monitoré leurs émissions et décharges d'une façon régulière comme elles le devraient, et ont omis de soumettre des rapports de leurs pannes et bris. Certaines usines n'ont pas fait d'inspections et mal entrenu leurs équipement de contrôle de pollution comme elles devaient le faire.
Bien que chaque usine soit différente, les violations multiples du quart des 21 usines d'éthanol de l'état soulèvent des questionnements: pourquoi que cela arrive si souvent? "C'est une industrie qui est gérée par une gang de cowboys qui ne connaissent pas les règlements." affirme Jeff Broberg, un consultant en environnement à Rochester qui ne travaille pas pour les usines d'éthanol et qui s'opposait à l'implantation d'une de ces usines dans sa région.
"Il y a des problèmes dans toutes les industries, et ceci est une industrie relativement jeune" dit Ralph Groschen, le spécialiste sénior en marketing pour l'éthanol au Minnesota Department of Agriculture. "Çà devrait se tasser avec le temps." Se rendant compte que plusieurs usines avaient des problèmes, le MPCA initia une initiative de conformité au début de 2010. Trois employés de l'agence donnent de la formation d'un mois et sont disponibles pour conseiller les opérateurs et ingénieurs d'usines afin de respecter les lois et les limites règlementées. Jeff Connell du MPCA dit que le programme répond à un besoin évident: on n'a qu'à regarder les nombreuses infractions en qualité de l'air et d'eau des usines d'éthanol. En 2009, l'éthanol a généré $2,5 milliards et plus de 6,800 emplois pour l'état selon l'industrie. Neufs nouvelles usines ont commencé à produire de l'éthanol depuis 2005, ce qui a plus que doublé la production de l'état.
L'empressement de produire venait avec le manque d'expérience pour opérer ces usines et comprendre les limites de disposition des émissions. Ce qui a compliqué les choses encore plus sont les quelques fois que les compagnies ont changé de main. "Il y avait un manque de communication entre ceux qui comprenaient pleinement les permis, les limites et les mesures de conformité qui venaient avec d'un côté et de l'autre, la compagnie qui a pris possession des usines qui avaient une certaine feuille de papier sur un bureau en quelque part." dit Connell. Il en est résulté une série d'infractions entre 2006 et 2009.
Dans un de ces cas, la compagnie prétend que les problèmes venaient du rodage d'une nouvelle installation. Mais Connell dit que les problèmes dépassent largement des problèmes de rodage, étaient des problèmes récurrents dont "des infractions importantes relatives à des déversements d'eaux accumulées sur une période donnée."
L'une d'elles, Corn Plus à Winnebago a payé plus de $1 millions de pénalités à cause de dommages à l'environnement. Certaines infractions sont pour se débarasser d'eaux usées odorantes et d'une couleur douteuse dans un fossé qui se déverse dans Rice Lake. En plus des $891,000 de pénalités déversées à l'état et des mesures correctives annoncées en janvier, l'usine a payé $150,000 à l'EPA en 2009 pour conclure une accusation criminelle de qualité de l'eau.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Minnesota ethanol plants' price is pollution
The rush to produce more ethanol and strengthen Minnesota's farm economy has come with an environmental price for communities hosting the huge plants.
Five ethanol facilities have been cited in the past 12 months for widespread air and water quality violations. They have paid more than $2.8 million in penalties and corrective actions. Alarmed state pollution control officials are scrambling to help operators understand and comply with laws. In the most recent penalty, Buffalo Lake Energy in Fairmont will pay $285,000. It's a new plant that began production in June 2008 with a wastewater treatment system not permitted by the Minnesota Pollution Control Agency (MPCA).
Another plant discharged wastewater into a creek illegally. Another burned wood that was painted or treated with preservatives, releasing lead and arsenic into the air. Another took discharge water that was supposed to irrigate a golf course and dumped it into the sewer. Several have failed to regularly monitor emissions and discharges, report shutdowns and breakdowns, and inspect and maintain pollution-control equipment.
While each plant is different, the numerous violations -- at about one-fourth of the state's 21 ethanol plants -- are raising questions about why so many problems are occurring. "This an industry run by a bunch of cowboys who don't know the rules," said Jeff Broberg, an environmental consultant in Rochester who does not work on ethanol plants but has opposed one planned for his area.
"There's going to be problems in every industry, and this is a relatively young industry," said Ralph Groschen, senior marketing specialist for ethanol at the Minnesota Department of Agriculture. "It'll get worked out in time." Realizing that so many plants were having problems, the MPCA set up an "ethanol compliance initiative" early in 2010. Three agency workers provide monthly training and other guidance to help ethanol plant operators and engineers comply with rules and limits. Jeff Connell of the MPCA said the program is needed because ethanol plant violations cover a wide scope of air and water quality problems. In 2009, ethanol generated $2.5 billion in economic output and more than 6,800 jobs in the state, according to the industry's trade association. Nine plants have kicked into gear since 2005, more than doubling the state's production. "They were in a hurry to get their production up to the max as quickly as they reasonably could," said Connell, manager of compliance and enforcement for the MPCA's industrial division. "When these violations occurred, there was an economic benefit that was associated with it."
The rush to produce came hand-in-hand with inexperience in operating the plants and in understanding discharge limits. Another complication arose in a few cases when companies turned over ownership to someone else. "There was a disconnect between those that fully understood the permit and the limits and compliance measures within them, versus the company that took it over and had this piece of paper on a desk somewhere," Connell said. The result has been a host of violations between 2006 and 2009.
Testing and start-up
In Buffalo Lake Energy's case, Mark Zoeller said the problems were mainly related to getting the Fairmont plant up and running. Zoeller is vice president and general counsel for BioFuel Energy Corp. of Denver, which owns the plant. Zoeller negotiated with the MPCA to come up with the $285,000 penalty and a required set of corrective actions.
"The vast majority of the allegations arose from the initial testing and start-up of the plant in 2008 and 2009," Zoeller said. "As is typical with a brand-new plant, there's a number of instances of stops and starts and restarts." Connell said the plant's problems went well beyond those related to start-up -- and the agency could have written a permit to include a break-in period if one was needed. He said the problems were not short-term and included "significant violations related to water discharge accumulations over a period of time."
Plants not dirtier here
Corn Plus in Winnebago has paid more than $1 million for environmental damage. Its violations included illegal dumping of smelly and discolored wastewater into a ditch that fed into Rice Lake. In addition to $891,000 in state penalties and corrective actions announced last January, the plant paid $150,000 to the Environmental Protection Agency in 2009 to resolve a criminal water quality charge.
Chief financial officer Mark Oberle said the co-op has followed the negotiated settlement to the letter and has improved its wastewater system and energy efficiency at the plant. "We've done everything we agreed to do, and we'll continue to do so and be a good corporate citizen," he said.
Groschen said most ethanol plants are doing a good job. "It isn't like Minnesota's plants are dirtier than others around the country," he said. "We have a more vigilant pollution control agency than other states and it holds them to a higher standard." That is not said to minimize the problems, he said, but to put them in context.
New approach to violations
Groschen said the special help the MPCA is providing for ethanol operators will be money well spent. For Broberg, that sounds like "coddling the industry," and provides ethanol with another subsidy in terms of state workers' time.
Connell said the initiative is making progress, but more penalties may still lie ahead. "There is still significant enforcement work being done related to the ethanol industry," he said."
Excerpts from article written by Tom Meersman from the Star Tribune published here:
http://www.startribune.com/local/104746614.html?elr=KArks:DCiUBcy7hUiD3aPc:_Yyc:aU7DYaGEP7vDEh7P:DiUs
If the ethanol industry wants to operate, it has to pay for the damages it causes, and the proper training of its employees. If those extra expenses don't make economic sense, so be it. It doesn't make ecological sense anyway.
Saturday, October 23, 2010
Hydro-électricité mieux que du charbon
Voici la traduction libre d'un éditorial trouvé dans un quotidien du New Hampshire.
L'énergie produite par une centrale hydro-électrique n'est définitivement pas la plus verte possible, et les environnementalistes ont raison de ne pas promouvoir cette source d'électricité. La compagnie de distribution du nord-est des É.-U., Northeast Utilities, aimerait construire un passage électrique pour acheter l'électricité d'Hydro-Québec, et aimerait convaincre ses clients qu'il y a plus d'avantages que d'inconvénients à devenir consommateur de l'électricité d'Hydro-Québec.
Les rivières et cours d'eau ont déjà fourni l'énergie aux industries du Nouveau Hampshire comme les petites scieries et les industries textiles dans les villes. Mais toute source d'énergie a un coût. Quand la source d'énergie est hydro-électrique, ont paye en impacts environnementaux des barrages qui noient une partie de la région, le traçage de corridors pour la transmission électrique et les émanations de gaz à effets de serre comme le méthane.
La puanteur d'oeufs pourris des étangs à la fonte des glaces vient du dioxide de souffre. Il y a aussi souvent du méthane qui lui, ne sent pratiquement rien. Les gaz emprisonnés sous la glace viennent de la décomposition des matières végétales sous l'eau. Pendant le reste de l'année, quand les eaux sont plus chaudes et les matières organiques pourissent plus rapidement, le méthane s'échappe de l'eau dans les airs sans que l'on s'en aperçoive. On sait que le méthane est l'un des pires gaz à effets de serre.
Les grands réservoirs derrière les barrages hydro-électriques peuvent dégager des quantités impressionnantes de méthane. La principale source ne sont pas les troncs d'arbres et leurs racines et les autres végétaux submergés après l'érection du barrage. La production de méthane atteint un pic de 4 à 5 ans après la construction du barrage pour ensuite diminuer graduellement. La majorité du méthane produit vient de la décomposition de la végétation qui a repoussé dans la partie asséchée du lac quand le niveau de l'eau a baissé durant l'été pour ensuit être submergé quand le réservoir se remplit à nouveau.
Si le niveau de l'eau fluctue beaucoup et le climat se réchauffe, les plantes poussent et pourissent rapidement. Une étude canadienne citée par Hydro-Québec a démontré que les réservoirs hydro-électriques sous les tropiques peuvent généré environ la moitié des gaz à effets de serre que les centrales électriques alimentées par le gaz naturel ou le pétrole. Par contre, la même étude a aussi démontré que les réservoirs au Québec produisent relativement une petite quantité de gaz à effets de serre parce que les eaux nordiques sont plus froides et la croissance des plantes croissent plus lentement.
L'ONG Conservation Law Foundation de Boston s'est jointe avec d'autres organisations pour mener leur propre étude sur la production de méthane venant des réservoirs d'Hydro-Québec. Les résultats seront intéressants à lire, surtout si les niveaux d'eau dans les réservoirs varient davantage pour répondre à la demande accrue d'électricité. Mais puisque les réservoirs existent déjà et Hydro-Québec vend ses surplus, les résultats de cette étude ne devraient pas changer la décision d'acheter l'hydro-électricité du Québec.
Pendant que les pays s'efforcent de se sevrer des combustibles fossiles, les nations devraient toujours choisir en premier les sources d'électricité les moins nuisibles et les moins coûteuses. Une étude de Stanford qui a inclu une panoplie de paramètres comme les changements climatiques, les impacts sur la faune et la flore, la fiabilité, la santé publique et la durabilité a classifié l'hydro-électricité bien en-dessous de l'éolien, le solaire, la géo-thermie et les marées et les vagues.
Mais dans ce cas-ci, l'électricité d'Hydro-Québec est déjà produite de toute façon, et est plus propre que l'électricité venant de la combustion d'un combustible fossile. On doit prendre grand soin de minimiser les impacts venant de la construction d'une ligne de transmission. À condition que cela soit fait correctement, il faudrait le faire.
Note personnelle: pas un mot n'est dit ici des 13 nouvelles petites mini-centrales privées et semi-privées approuvées par le gouvernement du Québec annoncées cet été. http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2010/06/30/005-petites-centrales-HQ.shtml
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Water power better than burning coal
Hydroelectric power is definitely not the greenest of all energy sources, so environmentalists are rightly withholding their stamp of approval on Northeast Utilities' plan to funnel 1,200 megawatts of electricity south from Hydro Quebec. But they will almost certainly find that the power line's benefits far exceed its drawbacks.
Rivers and streams once powered New Hampshire's industries, from little sawmills to the massive textile mills in its cities. But every source of energy comes at a cost. When the energy source is hydroelectric power, the cost comes in the environmental impact of building dams, drowning a portion of the countryside, clearing power corridors and producing greenhouse gases, including methane.
The rotten egg smell of swamps at ice-out is sulfur dioxide. It is accompanied by methane, which itself is virtually odorless. The gases trapped under the ice are generated by the decomposition of submerged plant matter. The rest of the year, when waters are warmer and organic matter rots more rapidly, methane, one of the worst of the greenhouse gases, rises unnoticed from the water's surface into the air.
Large hydroelectric impoundments can produce prodigious quantities of methane. The primary problem is not caused by the stumps, roots and other plant matter that remain when land is cleared before its submerged. Methane production from that source peaks four or five years after a dam is built and then continually declines. Most of the methane results from the decomposition of the new plant growth that colonizes a dry lakebed when water levels are lowered in summer and are submerged when reservoirs fill again.
If the water level fluctuates a lot and the climate is warm, plants grow and rot quickly. A Canadian study cited by Hydro Quebec found that tropical hydroelectric reservoirs can generate about half the greenhouse gas emissions of a power plant fueled by natural gas or oil. The same study, however, found that because northern waters are cold and plant growth slow, Quebec's reservoirs produce a relatively small amount of greenhouse gases.
The Boston-based Conservation Law Foundation has partnered with other organizations to conduct their own study of methane production by the Hydro Quebec reservoirs. The results will be interesting, particularly if water levels in reservoirs fluctuate more to meet the added demand for electricity. But since the reservoirs already exist and Hydro Quebec is selling excess capacity, the findings shouldn't affect the decision to bring the hydroelectric power south.
As they struggle to reduce their dependence on fossil fuels, nations should always shift first to the most environmentally benign source of affordable electric power. Hydropower, at least in one Stanford study that takes in a host of considerations like global warming, wildlife impact, reliability, health and sustainability, is far down the list behind wind power, concentrated solar power, geothermal energy and power from tides, waves and solar panels.
But in this case, Hydro Quebec's electricity is already being produced, and it's cleaner than power made by burning a fossil fuel.
Great care must be taken to minimize the environmental impacts of the power line project. If it is, the line should be built."
Excerpts from Concord Monitor editorial published here: http://www.concordmonitor.com/article/221269/water-power-better-than-burning-coal
How convenient to forget that Quebec approved 13 new hydro-electric dams this summer!
Labels:
barrage,
combustibles fossiles,
faune,
flore
Friday, October 22, 2010
Savoir ce que l'on a avant de l'exploiter
Photo: grizzlygary.com
Je ne peux jamais assez insister sur l'importance de connaître les trésors de nos écosystèmes avant de laisser l'industrie exploiter nos richesses. Cela est particulièrement vrai dans le dossier des gaz de schiste, ou shale, qui sont extraits grâce à la méthode de la fracturation hydraulique. Cela est très inquiétant de voir le Québec s'y lancer tête baissée sans même avoir terminé son inventaire des eaux souterraines et sans avoir maîtrisé la pollution de source agricole et la réfection des usines d'épuration et avant d'avoir complété les travaux d'assainissement enclanchés dans les années 1990.
Je vais citer en exemple ici une commission de bassin versant, la Susquehanna River Basin Commission qui surveille cette rivière qui coule en Pennsylvanie et dans l'état de New York.
Avant d'accorder des permis de forage exploratoire dans les forêts qui sont à la source de cette grande rivière, un grand projet de monitorage est enclanché afin de connaître la qualité de la ressource en eau de ce grand bassin versant, et cela afin de cerner le plus exactement possible les impacts de l'industrie gazière.
Walter A. Nicholson, le vice-directeur exécutif du Williamsport Municipal Water Authority, comprend l'importance de bien connaître les conditions actuelles de ses sources d'eau potable avant que l'industrie s'installe dans la région. L'Authority vient de s'entendre avec le U.S. Geological Survey pour commencer le monitorage de la qualité de l'eau du bassin versant du Lycoming Creek. Les données accumulées grâce à ce projet permettront de faire la différence entre les conditions naturelles des impacts amenés par les activités humaines. Cela fournira des données de la composition chimique de l'eau à travers les saisons et les périodes de crues et d'étiage.
"Nous voulons faire nos devoirs et faire tout ce que nous pouvons pour connaître les conditions actuelles de certains cours d'eau et aquifères du bassin versant de Lycoming Creek. Le but de cette étude est de documenter la qualité de l'aquifère et des ruiseaux pour pouvour avoir les outils nécessaires pour connaître les conditions naturelles et les impacts venant des mines abandonnées, l'agriculture, le déglaçage des routes et pouvoir les distinguer des contaminants potentiels à venir" dit Nicholson.
Lycoming Creek est d'une importance vitale à la ville de Williamsport car elle alimente sa principale source d'eau potable. La ville vient de revamper ses installations aux frais de $15 millions. La ville prend son eau de 2 autres ruisseaux, Mosquito Creek et Hagerman's Run.
Bien que la partie en aval de Lycoming Creek est déjà impactée par l'agriculture, le ruissellement des routes et un développement commercial et résidentiel en croissance, le cours d'eau est néammoins en très bonne santé, selon Nicholson, et cela est parce qu'en amont, le cours d'eau traverse des montagnes et des forêts, ce qui améliore la qualité de son eau. Mais c'est justement dans ces forêts que l'on prévoit du forage en quête de gaz naturel. Plus de 40 permis de forage ont été accordé dans le bassin versant. "Nous prévoyons des centaines de permis dans les prochaines années ici" ajoute-t-il. Il accorde qu'un très petit nombre de déversements ont été rapportés par l'industrie comparativement au nombre de puits creusés, les problèmes environnementaux pourraient s'avérer sérieux si les puits se multiplient. "Si vous n'avez que 100 puits et que seuls 1% d'entres eux ont des problèmes, cela fait très peu. Mais si vous augmentez le nombres de puits, cela fait encore plus de problèmes. 1% d'un petit nombre, c'est peu, mais 1% d'une grande quantité, cela fait beaucoup."
On projète prendre des prélèvements d'échantillons cet automne, ensuite installer des stations de monitorage à 30 endroits de juin à août l'an prochain. On espère que les données amassées pourront être partagées avec des organismes qui se préoccupent de protéger la ressource en eau. L'Authority s'est associée avec l'USGS à cause de ses compétences. Le coût du programme est l'un des exemples de la charge de coûts engendrés par le développement du shale du Marcellus pelleté aux communautés locales et souligne l'importance d'exiger un prix, une taxe ou une redevance pour compenser les coûts de monitorer et la surveillane des agences de l'état, insiste Nicholson.
L'organisme de bassin versant The Susquehanna River Basin Commission qui a autorité quand il s'agit de la qualité de l'eau dans la région a installé ses stations de surveillance surtout dans les régions où l'on prévoit des activités de forage par l'industrie, mais aussi a choisi des petits cours d'eau où il y en aura pas pour se donner des points de référence dans des régions qui ne seront pas dérangées par le forage.
Le programme a été lancé à cause de la demande croissante d'eau venant de l'industrie en plus des eaux usées qui seront générées par ses activités. La commission prévoit avoir 50 stations de monitorage équipées avec des instruments de précision installés à la tête du bassin dans New York et en Pennsylvanie d'ici juin. Il y a 25 stations de monitorage en marche en ce moment. Cinq stations de plus seront érigées en Pennsylvanie durant les 4 à 6 prochains mois, 10 autres stations dans l'état de New York durant le mois prochain et 10 autres stations dans des forêts de l'état où des baux avec l'industrie du gaz ont été signés. Les stations alimentées à l'énergie solaire transmettrons les informations sur le site Web du SRBC, où le public pourra en prendre connaissance: http://www.srbc.net/
Le programme du SRBC se penche sur 5 paramètres de qualité de l'eau: la température, le pH, la conductivité, l'oxygène dissous et la turbidité. Ces paramètres seuls ne pourront pas déterminer la santé du cours d'eau, mais pourraient servir comme signal d'alerte que les conditions changeantes exigeraient plus de tests. Par exemple, plus de conductivité, la propagation de l'électricité dans l'eau, pourrait indiquer une augmentation de solides dissous totaux ou des sels associés avec un déversement d'eaux usées d'un forage de gaz naturel.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"County watershed under watch
To identify natural gas industry impacts on local fresh water supplies, it is important to determine the existing - or "baseline" - conditions of those supplies before the industry ramps up, said Walter A. Nicholson, acting executive director of the Williamsport Municipal Water Authority. The authority recently approved an agreement with the U.S. Geological Survey to begin monitoring water quality in the Lycoming Creek watershed. The program will allow the current condition of the watershed to be assessed so impacts associated with the gas industry may be distinguished from natural conditions or man-made impacts not associated with the gas industry, said Nicholson. It will enable data to be gathered showing the chemical makeup of the water over the changing seasons and periods of high and low flows, he said.
"We want to do our due diligence relative to the existing conditions of select streams and aquifers of the Lycoming Creek watershed. The goal of the study is to document the existing quality of the aquifer and streams to develop tools to be able to distinguish existing natural (conditions) and impacts such as abandoned mine drainage, agriculture and road de-icing from these newer potential contaminants," Nicholson said.
Lycoming Creek is of vital importance to the City of Williamsport's public water supply because it is a major source for recharging the authority's water well field, which recently underwent a $15 million upgrade, Nicholson said. Nicholson said the authority also takes water from two area streams - Mosquito Creek and Hagerman's Run.
In spite of the fact that the lower portion of Lycoming Creek has been impacted by agriculture, runoff from roads and increasing commercial and residential development, it remains a high quality stream, Nicholson said. That is because much of the upper reaches of the stream flows through mountains and forestland, which increases the quality of the water.
"It is in that forested area that we are going to see a significant increase in (gas drilling) activity," Nicholson said. More than 40 well drilling permits have been issued in the watershed, he said. "We anticipate in the next several years, there will be hundreds of permits issued there," he added. There have already been reports of spills and other accidents related to the gas industry, Nicholson said. Even if the number of incidences remain small relative to the number of wells drilled, there still could be serious environmental problems as a result of the shear volume of activity, he said. "If you only have 100 wells and you have problems with 1 percent of them, that's only one problem. If you have 10,000 wells, that's 100 times more problems at the same (incident rate)," Nicholson said. "One percent of a small number is a small number, but one percent of a huge number is a lot."
The plan is to get well field water samples this fall, then install monitoring stations at 30 locations next June through August, Nicholson said. It is hoped the information gathered through the program can be shared with agencies charged with protecting water resources, he said. Nicholson said the authority partnered with the USGS because of the agency's expertise. "We're dealing with a first-class scientific organization with 125 years of experience doing this kind of work," he said. The agreement calls for the authority to pay $75,000 of the $139,000 cost of the program, Nicholson said. The USGS will cover the remaining cost, he said.
The cost of the program is one of the examples of the financial burden Marcellus Shale development is placing on local communities and the need for a "user fee" to offset the costs of monitoring and enforcement by state agencies, Nicholson said. "In a more perfect world, it would probably be the state (Department of Environmental Protection) contracting with USGS," Nicholson said. The industry turned down a request to provide funding for the program, he said.
The Susquehanna River Basin Commission, which regulates water quantity issues in the basin, has implemented a monitoring program mostly in areas of the basin where gas development is anticipated, according to Andrew Gavin, commission manager of restoration and protection. "We're targeting areas where there is active drilling, but also select small streams where there is no activity to give us a reference point in undisturbed areas not affected by drilling," he said.
The program was launched due to increasing demands by the industry for water withdrawals in the basin, plus anticipated increases in wastewater flows associated with the industry. The commission plans to have 50 monitoring stations equipped with sensitive data collection technology installed in the upper basin in New York and Pennsylvania by next June, Gavin said. There are 25 monitoring stations installed and in operation now, Gavin said. Another five stations are to be installed in Pennsylvania in the next four to six months, another 10 in New York state in the next month and 10 on state forestland leased to the gas industry by the state Department of Conservation and Natural Resources. The solar powered stations collect data and transmit it to the SRBC website, which may be accessed by the public.
Like the Williamsport authority-USGS program, the commission program is designed to gather data on current conditions in the watershed so that significant changes may be identified. "Before we can really be comfortable with recognizing departures from natural conditions, you have to understand normal conditions throughout the seasons and flow ranges," Gavin said.
The gas industry has funded a portion of the SRBC project, Gavin said. East Resources donated $750,000 for the project, while the commission dedicated $250,000 for it, he said. The New York State Energy Research and Development Authority and Pennsylvania DCNR have each provided $200,000, he said.
The SRBC program focuses on five water quality parameters: temperature, pH, conductance, dissolved oxygen and turbidity, Gavin said. The parameters alone will not indicate stream health, but could act as a warning that conditions may warrant additional testing, he said. For example, an increase in conductivity - a stream's ability to conduct electricity - could indicate an increase in total dissolved solids, or salts, associated with a gas industry wastewater spill, he said."
Excerpts from article written by By David Thompson published here: http://www.sungazette.com/page/content.detail/id/555294/County-watershed-under-watchCounty-watershed-under-watch.html?nav=5011
Unfortunatly, in Quebec, in the St.Lawrence valley, where natural gas drilling is starting, rivers and aquiphers are not well monitored, hell, their conditions are mostly unknown! Perfect recipe for a disaster in the making.
Je ne peux jamais assez insister sur l'importance de connaître les trésors de nos écosystèmes avant de laisser l'industrie exploiter nos richesses. Cela est particulièrement vrai dans le dossier des gaz de schiste, ou shale, qui sont extraits grâce à la méthode de la fracturation hydraulique. Cela est très inquiétant de voir le Québec s'y lancer tête baissée sans même avoir terminé son inventaire des eaux souterraines et sans avoir maîtrisé la pollution de source agricole et la réfection des usines d'épuration et avant d'avoir complété les travaux d'assainissement enclanchés dans les années 1990.
Je vais citer en exemple ici une commission de bassin versant, la Susquehanna River Basin Commission qui surveille cette rivière qui coule en Pennsylvanie et dans l'état de New York.
Avant d'accorder des permis de forage exploratoire dans les forêts qui sont à la source de cette grande rivière, un grand projet de monitorage est enclanché afin de connaître la qualité de la ressource en eau de ce grand bassin versant, et cela afin de cerner le plus exactement possible les impacts de l'industrie gazière.
Walter A. Nicholson, le vice-directeur exécutif du Williamsport Municipal Water Authority, comprend l'importance de bien connaître les conditions actuelles de ses sources d'eau potable avant que l'industrie s'installe dans la région. L'Authority vient de s'entendre avec le U.S. Geological Survey pour commencer le monitorage de la qualité de l'eau du bassin versant du Lycoming Creek. Les données accumulées grâce à ce projet permettront de faire la différence entre les conditions naturelles des impacts amenés par les activités humaines. Cela fournira des données de la composition chimique de l'eau à travers les saisons et les périodes de crues et d'étiage.
"Nous voulons faire nos devoirs et faire tout ce que nous pouvons pour connaître les conditions actuelles de certains cours d'eau et aquifères du bassin versant de Lycoming Creek. Le but de cette étude est de documenter la qualité de l'aquifère et des ruiseaux pour pouvour avoir les outils nécessaires pour connaître les conditions naturelles et les impacts venant des mines abandonnées, l'agriculture, le déglaçage des routes et pouvoir les distinguer des contaminants potentiels à venir" dit Nicholson.
Lycoming Creek est d'une importance vitale à la ville de Williamsport car elle alimente sa principale source d'eau potable. La ville vient de revamper ses installations aux frais de $15 millions. La ville prend son eau de 2 autres ruisseaux, Mosquito Creek et Hagerman's Run.
Bien que la partie en aval de Lycoming Creek est déjà impactée par l'agriculture, le ruissellement des routes et un développement commercial et résidentiel en croissance, le cours d'eau est néammoins en très bonne santé, selon Nicholson, et cela est parce qu'en amont, le cours d'eau traverse des montagnes et des forêts, ce qui améliore la qualité de son eau. Mais c'est justement dans ces forêts que l'on prévoit du forage en quête de gaz naturel. Plus de 40 permis de forage ont été accordé dans le bassin versant. "Nous prévoyons des centaines de permis dans les prochaines années ici" ajoute-t-il. Il accorde qu'un très petit nombre de déversements ont été rapportés par l'industrie comparativement au nombre de puits creusés, les problèmes environnementaux pourraient s'avérer sérieux si les puits se multiplient. "Si vous n'avez que 100 puits et que seuls 1% d'entres eux ont des problèmes, cela fait très peu. Mais si vous augmentez le nombres de puits, cela fait encore plus de problèmes. 1% d'un petit nombre, c'est peu, mais 1% d'une grande quantité, cela fait beaucoup."
On projète prendre des prélèvements d'échantillons cet automne, ensuite installer des stations de monitorage à 30 endroits de juin à août l'an prochain. On espère que les données amassées pourront être partagées avec des organismes qui se préoccupent de protéger la ressource en eau. L'Authority s'est associée avec l'USGS à cause de ses compétences. Le coût du programme est l'un des exemples de la charge de coûts engendrés par le développement du shale du Marcellus pelleté aux communautés locales et souligne l'importance d'exiger un prix, une taxe ou une redevance pour compenser les coûts de monitorer et la surveillane des agences de l'état, insiste Nicholson.
L'organisme de bassin versant The Susquehanna River Basin Commission qui a autorité quand il s'agit de la qualité de l'eau dans la région a installé ses stations de surveillance surtout dans les régions où l'on prévoit des activités de forage par l'industrie, mais aussi a choisi des petits cours d'eau où il y en aura pas pour se donner des points de référence dans des régions qui ne seront pas dérangées par le forage.
Le programme a été lancé à cause de la demande croissante d'eau venant de l'industrie en plus des eaux usées qui seront générées par ses activités. La commission prévoit avoir 50 stations de monitorage équipées avec des instruments de précision installés à la tête du bassin dans New York et en Pennsylvanie d'ici juin. Il y a 25 stations de monitorage en marche en ce moment. Cinq stations de plus seront érigées en Pennsylvanie durant les 4 à 6 prochains mois, 10 autres stations dans l'état de New York durant le mois prochain et 10 autres stations dans des forêts de l'état où des baux avec l'industrie du gaz ont été signés. Les stations alimentées à l'énergie solaire transmettrons les informations sur le site Web du SRBC, où le public pourra en prendre connaissance: http://www.srbc.net/
Le programme du SRBC se penche sur 5 paramètres de qualité de l'eau: la température, le pH, la conductivité, l'oxygène dissous et la turbidité. Ces paramètres seuls ne pourront pas déterminer la santé du cours d'eau, mais pourraient servir comme signal d'alerte que les conditions changeantes exigeraient plus de tests. Par exemple, plus de conductivité, la propagation de l'électricité dans l'eau, pourrait indiquer une augmentation de solides dissous totaux ou des sels associés avec un déversement d'eaux usées d'un forage de gaz naturel.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"County watershed under watch
To identify natural gas industry impacts on local fresh water supplies, it is important to determine the existing - or "baseline" - conditions of those supplies before the industry ramps up, said Walter A. Nicholson, acting executive director of the Williamsport Municipal Water Authority. The authority recently approved an agreement with the U.S. Geological Survey to begin monitoring water quality in the Lycoming Creek watershed. The program will allow the current condition of the watershed to be assessed so impacts associated with the gas industry may be distinguished from natural conditions or man-made impacts not associated with the gas industry, said Nicholson. It will enable data to be gathered showing the chemical makeup of the water over the changing seasons and periods of high and low flows, he said.
"We want to do our due diligence relative to the existing conditions of select streams and aquifers of the Lycoming Creek watershed. The goal of the study is to document the existing quality of the aquifer and streams to develop tools to be able to distinguish existing natural (conditions) and impacts such as abandoned mine drainage, agriculture and road de-icing from these newer potential contaminants," Nicholson said.
Lycoming Creek is of vital importance to the City of Williamsport's public water supply because it is a major source for recharging the authority's water well field, which recently underwent a $15 million upgrade, Nicholson said. Nicholson said the authority also takes water from two area streams - Mosquito Creek and Hagerman's Run.
In spite of the fact that the lower portion of Lycoming Creek has been impacted by agriculture, runoff from roads and increasing commercial and residential development, it remains a high quality stream, Nicholson said. That is because much of the upper reaches of the stream flows through mountains and forestland, which increases the quality of the water.
"It is in that forested area that we are going to see a significant increase in (gas drilling) activity," Nicholson said. More than 40 well drilling permits have been issued in the watershed, he said. "We anticipate in the next several years, there will be hundreds of permits issued there," he added. There have already been reports of spills and other accidents related to the gas industry, Nicholson said. Even if the number of incidences remain small relative to the number of wells drilled, there still could be serious environmental problems as a result of the shear volume of activity, he said. "If you only have 100 wells and you have problems with 1 percent of them, that's only one problem. If you have 10,000 wells, that's 100 times more problems at the same (incident rate)," Nicholson said. "One percent of a small number is a small number, but one percent of a huge number is a lot."
The plan is to get well field water samples this fall, then install monitoring stations at 30 locations next June through August, Nicholson said. It is hoped the information gathered through the program can be shared with agencies charged with protecting water resources, he said. Nicholson said the authority partnered with the USGS because of the agency's expertise. "We're dealing with a first-class scientific organization with 125 years of experience doing this kind of work," he said. The agreement calls for the authority to pay $75,000 of the $139,000 cost of the program, Nicholson said. The USGS will cover the remaining cost, he said.
The cost of the program is one of the examples of the financial burden Marcellus Shale development is placing on local communities and the need for a "user fee" to offset the costs of monitoring and enforcement by state agencies, Nicholson said. "In a more perfect world, it would probably be the state (Department of Environmental Protection) contracting with USGS," Nicholson said. The industry turned down a request to provide funding for the program, he said.
The Susquehanna River Basin Commission, which regulates water quantity issues in the basin, has implemented a monitoring program mostly in areas of the basin where gas development is anticipated, according to Andrew Gavin, commission manager of restoration and protection. "We're targeting areas where there is active drilling, but also select small streams where there is no activity to give us a reference point in undisturbed areas not affected by drilling," he said.
The program was launched due to increasing demands by the industry for water withdrawals in the basin, plus anticipated increases in wastewater flows associated with the industry. The commission plans to have 50 monitoring stations equipped with sensitive data collection technology installed in the upper basin in New York and Pennsylvania by next June, Gavin said. There are 25 monitoring stations installed and in operation now, Gavin said. Another five stations are to be installed in Pennsylvania in the next four to six months, another 10 in New York state in the next month and 10 on state forestland leased to the gas industry by the state Department of Conservation and Natural Resources. The solar powered stations collect data and transmit it to the SRBC website, which may be accessed by the public.
Like the Williamsport authority-USGS program, the commission program is designed to gather data on current conditions in the watershed so that significant changes may be identified. "Before we can really be comfortable with recognizing departures from natural conditions, you have to understand normal conditions throughout the seasons and flow ranges," Gavin said.
The gas industry has funded a portion of the SRBC project, Gavin said. East Resources donated $750,000 for the project, while the commission dedicated $250,000 for it, he said. The New York State Energy Research and Development Authority and Pennsylvania DCNR have each provided $200,000, he said.
The SRBC program focuses on five water quality parameters: temperature, pH, conductance, dissolved oxygen and turbidity, Gavin said. The parameters alone will not indicate stream health, but could act as a warning that conditions may warrant additional testing, he said. For example, an increase in conductivity - a stream's ability to conduct electricity - could indicate an increase in total dissolved solids, or salts, associated with a gas industry wastewater spill, he said."
Excerpts from article written by By David Thompson published here: http://www.sungazette.com/page/content.detail/id/555294/County-watershed-under-watchCounty-watershed-under-watch.html?nav=5011
Unfortunatly, in Quebec, in the St.Lawrence valley, where natural gas drilling is starting, rivers and aquiphers are not well monitored, hell, their conditions are mostly unknown! Perfect recipe for a disaster in the making.
Labels:
agriculture,
combustibles fossiles,
eaux usées,
fracturation hydraulique,
Lycoming Creek,
Susquehannah
Thursday, October 21, 2010
Odanak protège ses espèces en péril
Photo: Équipe technique du bureau d’environnement et terre d’Odanak
"Depuis 2007, un vaste projet de protection d’espèces en péril est en cours à Odanak, en bordure de la rivière St-François. Dans le cadre de ce projet, le bureau d’environnement et terre de la communauté et son coordonnateur, Michel Durand, tentent également de dresser l’inventaire de la faune et de la flore présentes dans le secteur.
«C’est incroyable tout ce qu’il y a ici! Par exemple, on a répertorié 140 espèces d’oiseaux et, de mémoire, sept d’entre elles font partie de la liste des espèces en péril, dont le pygargue à tête blanche. On a aussi deux aubépineraies, ce qui est très rare, et la rivière Saint-François contient 13 espèces de moules, dont huit font partie des espèces en péril.»
Autre donnée intéressante : plusieurs tortues, notamment des tortues peintes et des tortues serpentines, se trouvent sur les lieux. Afin de les protéger, l’équipe de Michel Durand a mis en place, l’année dernière, une clôture de contournement de 500 mètres de long à proximité du marais où elles nichent. «Auparavant, les tortues se retrouvaient dans la rue ou sur des terrains privés, où on les perdait souvent dans les piscines. Cette clôture permettra de les diriger vers des sites de ponte artificiels. D’ailleurs, nous en sommes à étudier ces sites, pour voir dans quelle mesure les tortues les fréquentent», indique M. Durand.
L’aménagement de cette clôture est la première étape d’un projet d’envergure. Le bureau d’environnement et terre souhaite en effet aménager un sentier d’interprétation de 600 mètres comprenant un belvédère d’observation, des rampes de sécurité, des panneaux d’interprétation et un grand gazebo de 20 pieds de diamètre pour permettre aux gens de se reposer tout en observant les oiseaux et, bien sûr, les tortues, lorsque vient le temps de la ponte.
«On veut aussi attirer des photographes professionnels. Pour ce faire, on aimerait installer des caches à divers endroits afin de faciliter l’observation et la prise de photos.»
Michel Durand et son équipe envisagent également former des guides pour accompagner les visiteurs dans la nouvelle zone protégée. «On aimerait qu’ils soient aptes à parler d’environnement, de milieux humides, de plantes médicinales, etc. Se promener en forêt avec un guide qui peut donner un paquet d’informations, c’est très intéressant», estime-t-il.
Pour réaliser tous ces projets, le bureau d’environnement et terre est à la recherche de financement. Tourisme Centre-du-Québec a déjà été approché, tandis que des demandes seront formulées à Hydro-Québec, au ministère des Affaires indiennes et à Environnement Canada. Dans ses démarches, le bureau pourra compter sur l’appui du conseil de bande d’Odanak.
Jusqu’à présent, quelque 300 000$ ont été investis depuis 2007 pour protéger cette zone, dont la superficie est estimée à 60 hectares, et dresser l’inventaire de sa faune et de sa flore."
Extraits d'un article signé par Marie-Ève Veillette publié dans Le Courrier du Sud ici: http://www.lecourriersud.com/Societe/Environnement/2010-06-21/article-1358204/Odanak-protege-ses-especes-en-peril/1
Des petites zones par-ci, des projets pilotes par-là, tranquillement pas vite, le Québec re réveille et tente de protéger ce qui lui reste en trésors naturels.
"Depuis 2007, un vaste projet de protection d’espèces en péril est en cours à Odanak, en bordure de la rivière St-François. Dans le cadre de ce projet, le bureau d’environnement et terre de la communauté et son coordonnateur, Michel Durand, tentent également de dresser l’inventaire de la faune et de la flore présentes dans le secteur.
«C’est incroyable tout ce qu’il y a ici! Par exemple, on a répertorié 140 espèces d’oiseaux et, de mémoire, sept d’entre elles font partie de la liste des espèces en péril, dont le pygargue à tête blanche. On a aussi deux aubépineraies, ce qui est très rare, et la rivière Saint-François contient 13 espèces de moules, dont huit font partie des espèces en péril.»
Autre donnée intéressante : plusieurs tortues, notamment des tortues peintes et des tortues serpentines, se trouvent sur les lieux. Afin de les protéger, l’équipe de Michel Durand a mis en place, l’année dernière, une clôture de contournement de 500 mètres de long à proximité du marais où elles nichent. «Auparavant, les tortues se retrouvaient dans la rue ou sur des terrains privés, où on les perdait souvent dans les piscines. Cette clôture permettra de les diriger vers des sites de ponte artificiels. D’ailleurs, nous en sommes à étudier ces sites, pour voir dans quelle mesure les tortues les fréquentent», indique M. Durand.
L’aménagement de cette clôture est la première étape d’un projet d’envergure. Le bureau d’environnement et terre souhaite en effet aménager un sentier d’interprétation de 600 mètres comprenant un belvédère d’observation, des rampes de sécurité, des panneaux d’interprétation et un grand gazebo de 20 pieds de diamètre pour permettre aux gens de se reposer tout en observant les oiseaux et, bien sûr, les tortues, lorsque vient le temps de la ponte.
«On veut aussi attirer des photographes professionnels. Pour ce faire, on aimerait installer des caches à divers endroits afin de faciliter l’observation et la prise de photos.»
Michel Durand et son équipe envisagent également former des guides pour accompagner les visiteurs dans la nouvelle zone protégée. «On aimerait qu’ils soient aptes à parler d’environnement, de milieux humides, de plantes médicinales, etc. Se promener en forêt avec un guide qui peut donner un paquet d’informations, c’est très intéressant», estime-t-il.
Pour réaliser tous ces projets, le bureau d’environnement et terre est à la recherche de financement. Tourisme Centre-du-Québec a déjà été approché, tandis que des demandes seront formulées à Hydro-Québec, au ministère des Affaires indiennes et à Environnement Canada. Dans ses démarches, le bureau pourra compter sur l’appui du conseil de bande d’Odanak.
Jusqu’à présent, quelque 300 000$ ont été investis depuis 2007 pour protéger cette zone, dont la superficie est estimée à 60 hectares, et dresser l’inventaire de sa faune et de sa flore."
Extraits d'un article signé par Marie-Ève Veillette publié dans Le Courrier du Sud ici: http://www.lecourriersud.com/Societe/Environnement/2010-06-21/article-1358204/Odanak-protege-ses-especes-en-peril/1
Des petites zones par-ci, des projets pilotes par-là, tranquillement pas vite, le Québec re réveille et tente de protéger ce qui lui reste en trésors naturels.
Wednesday, October 20, 2010
La protection des océans
Photo: National Geographic
Nous devons aussi protéger nos océans: on estime que 90% des espèces de poissons qui ont une valeur commerciale ont été surpêchés et sont disparus. Les chalutiers ont ratissés les fonds des mers, transformant les plateaux continentaux en déserts boueux. Les changements climatiques réchauffent les océans, dérangeant la structure fondamentale de la pyramide alimentaire marine et détruit les bancs de coraux. Entre-temps, les concentrations de CO2 augmentent dans l'atmosphère et acidifient les océans, ce qui met en danger de disparition des espèces en grand nombre. "L'océan se transforme en désert" déplore Jeremy Jackson, le directeur du Center for Marine Biodiversity and Conservation au Scripps Institution of Oceanography.
La pollution qui ruisselle de la terre ferme venant des égouts qui contiennent des produits chimiques toxiques et des engrais des terres agricoles infecte les océan et détruit les eaux côtières qui jadis étaient vibrantes de vie. Mais c'est un problème que nous remarquons à peine puisque pour la plupart d'entres nous, la mer est éloignée. "Nous prenons les mers pour des égouts" dit Jean-Michel Cousteau, le fils du célèbre explorateur français et réalisateur de films, et documentariste lui-même."Mais parce que nous sommes des créatures visuelles et que ne voyons pas ce qui se passe, nous n'allumons pas."
À ce jour, environs 12% des surfaces terrestres du globe sont protégées d'une manière ou d'une autre comme parcs nationaux, aires protégées ou réserves. Par contre, seulement 0,8% des océans de la planète sont inclues dans ce que l'on appelle des régions marines protégées (Marine Protected Areas - MPA), et seulement une petite partie de ces régions interdisent la pêche. Les endroits protégés sont surtout dans les zones côtières, à l'intérieur de la zone de 200 milles que les pays considèrent leurs au-delà de la côte, mais plus de la moitié de l'océan est au delà de ce territoire en haute mer qui n'appartient à aucun gouvernement, ce qui expliquerait en partie pourquoi très peu de conservation marine n'a été établie. Le 22 avril est la Journée de la Terre, mais ce sont les océans qui ont besoin d'être cajolées maintenant.
La bonne nouvelle est que les régions marines protégées peuvent faire une grosse différence pour aider la santé des océans. Elles donnent un répit de l'influence humaine et aident à la vie marine à se remettre des assauts qu'elle endosse. La variété de vie sous les vagues, de la baleine bleue, le plus gros animal qui a jamais vécu, jusqu'aux créatures microscopiques des profondeurs est sans pareil. "Quand on parle de diversité de la vie sur la terre, les océans sont où çà se passe." dit Sylvia Earle, une océanographe de renommée et ancienne chef scientifique du National Oceanic and Atmospheric Administration.
À l'avenir, le défi sera d'agrandir les régions marines protégées au-delà de leurs limites actuelles et les prolonger en haute mer, où pratiquement aucune protection existe. C'est la mission que s'est donné Sylvia, surnommée "Sa Profondeur" par ses admirateurs, agée de 74 ans. Au mois d'avril 2010, avec l'aide de l'ONG du monde technologique TED, Sylvia Earle a lancé Mission Blue, un nouveau ONG dédié à protéger les endroits névraliques, "hot spots" comme Sylvia les appelle.
Les endroits ciblés en premier sur sa liste sont le plateau océanique de la Patagonie sur les côtes du sud-est de l'Argentine et la Mer des Sargasses, et les 1,4 millions de milles carrés de forêt tropicale sous-marine à l'est de Bermuda. Ce que ces régions ont en commun est leur valeur unique au mond marin, leurs dimensions et le fait qu'elles sont menacées. "C'est comme cela que nous protégerons nos océans, le coeur de la planète" prononce Sylvia Earle. "C'est notre système de survie. Si nous prenons soin de nos océans, nous prenons soin de nous-mêmes."
Ceci s'adresse tout spécialement aux personnes qui affirment que l'eau qui aboutit dans les rivières qui s'écoulent dans le fleuve Saint-Laurent pour aller à la mer est "perdue" (comme le représentant du MDDEP au BAPE à Saint-Hyacinthe le 13 octobre 2010). C'est évident qu'elles ne comprennent pas les interactions des différents écosystèmes qui nous donnent nos darnes de saumon, nos filets de poisson, nos sushis et nos fruits de mer!
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Earth Day: Are We Destroying the Oceans?
We have fished out an estimated 90% of the major commercial fish species that swim the high seas, including the giant and endangered blue fin tuna. The trawlers carrying out that destruction are raking the ocean floor, turning parts of the once vibrant continental shelf into so much mud. Climate change is warming the oceans, disrupting the fundamental structure of the marine food pyramid and destroying coral reefs. Meanwhile, increased concentrations of CO2 in the atmosphere are making the seas acidic, which threatens to kill off species in large numbers. "The ocean is becoming a desert," says Jeremy Jackson, the director of the Center for Marine Biodiversity and Conservation at the Scripps Institution of Oceanography.
Pollution that has washed off the land — from sewage that contains chemical toxins to nitrate fertilizer from farmland — has infected the oceans, destroying once vibrant coastal waters. But it's a problem we barely notice, since for many of us the oceans are distant and out of sight. "We are using the oceans as a sewer," says Jean-Michel Cousteau, son of the great French marine explorer and filmmaker, and a documentary maker himself. "But because we're visual creatures and we can't see what's going on, we don't relate."
Today about 12% of the world's land area is under some form of protection, be it a national park, monument or reserve. By contrast 0.8% of the world's oceans are contained within what are called marine protected areas (MPAs), and just a tiny sliver of these areas fall under no-fishing zones. The shelters that do exist are mainly in near-coastal waters, within the 200-mile exclusive economic zones that nations can claim off their shores, but more than half the ocean lies beyond this territory on the high seas, which belong to no single government — a fact that explains in part why comparatively little ocean conservation has been achieved. April 22 may be the 40th anniversary of Earth Day, but it's the oceans that really need our attention now.
The good news is that, like their counterparts on land, marine protected areas can make a significant difference in ocean health. They give the seas a break from human influence and allow sea life a chance to recover. The breadth of life beneath the waves — from the blue whale, the biggest animal that ever lived, to the tiny microscopic creatures of the deep sea — is unsurpassed. "When it come to the diversity of life on Earth, the oceans are where the action is," says Sylvia Earle, a famed oceanographer and former chief scientist of the National Oceanic and Atmospheric Administration.
Going forward, the challenge will be expanding protected areas beyond the puddle they currently occupy and into the high seas, where virtually no protection currently exists. That is the mission Earle — known as "Her Deepness" to her many admirers in oceanography — has set herself at age 74. In early April, with help from the tech-world nonprofit TED, Earle launched Mission Blue, a new nonprofit dedicated to protecting "hope spots," as Earle calls them.
Among Earle's first targets are the Patagonia shelf off southeastern Argentina and the Sargasso Sea, the 1.4 million or so square miles (3.6 million sq km) of underwater rainforest east of Bermuda. What they have in common is their unique value to the marine world, their size — and the fact that they're under threat. "This is the way to protect the ocean, the heart of the planet," says Earle.
"This is our life support system," says Earle. "We take care of the ocean, and we take care of ourselves.""
Excerpts from article written by Bryan Walsh published in Time here: http://www.time.com/time/health/article/0,8599,1982015,00.html
I scorn every time I hear somebody say that whatever water goes down the river is "lost" to the ocean. How little these people understand the complex ecosystems that provide us salmon steaks, sushi and shrimp cocktails!
Nous devons aussi protéger nos océans: on estime que 90% des espèces de poissons qui ont une valeur commerciale ont été surpêchés et sont disparus. Les chalutiers ont ratissés les fonds des mers, transformant les plateaux continentaux en déserts boueux. Les changements climatiques réchauffent les océans, dérangeant la structure fondamentale de la pyramide alimentaire marine et détruit les bancs de coraux. Entre-temps, les concentrations de CO2 augmentent dans l'atmosphère et acidifient les océans, ce qui met en danger de disparition des espèces en grand nombre. "L'océan se transforme en désert" déplore Jeremy Jackson, le directeur du Center for Marine Biodiversity and Conservation au Scripps Institution of Oceanography.
La pollution qui ruisselle de la terre ferme venant des égouts qui contiennent des produits chimiques toxiques et des engrais des terres agricoles infecte les océan et détruit les eaux côtières qui jadis étaient vibrantes de vie. Mais c'est un problème que nous remarquons à peine puisque pour la plupart d'entres nous, la mer est éloignée. "Nous prenons les mers pour des égouts" dit Jean-Michel Cousteau, le fils du célèbre explorateur français et réalisateur de films, et documentariste lui-même."Mais parce que nous sommes des créatures visuelles et que ne voyons pas ce qui se passe, nous n'allumons pas."
À ce jour, environs 12% des surfaces terrestres du globe sont protégées d'une manière ou d'une autre comme parcs nationaux, aires protégées ou réserves. Par contre, seulement 0,8% des océans de la planète sont inclues dans ce que l'on appelle des régions marines protégées (Marine Protected Areas - MPA), et seulement une petite partie de ces régions interdisent la pêche. Les endroits protégés sont surtout dans les zones côtières, à l'intérieur de la zone de 200 milles que les pays considèrent leurs au-delà de la côte, mais plus de la moitié de l'océan est au delà de ce territoire en haute mer qui n'appartient à aucun gouvernement, ce qui expliquerait en partie pourquoi très peu de conservation marine n'a été établie. Le 22 avril est la Journée de la Terre, mais ce sont les océans qui ont besoin d'être cajolées maintenant.
La bonne nouvelle est que les régions marines protégées peuvent faire une grosse différence pour aider la santé des océans. Elles donnent un répit de l'influence humaine et aident à la vie marine à se remettre des assauts qu'elle endosse. La variété de vie sous les vagues, de la baleine bleue, le plus gros animal qui a jamais vécu, jusqu'aux créatures microscopiques des profondeurs est sans pareil. "Quand on parle de diversité de la vie sur la terre, les océans sont où çà se passe." dit Sylvia Earle, une océanographe de renommée et ancienne chef scientifique du National Oceanic and Atmospheric Administration.
À l'avenir, le défi sera d'agrandir les régions marines protégées au-delà de leurs limites actuelles et les prolonger en haute mer, où pratiquement aucune protection existe. C'est la mission que s'est donné Sylvia, surnommée "Sa Profondeur" par ses admirateurs, agée de 74 ans. Au mois d'avril 2010, avec l'aide de l'ONG du monde technologique TED, Sylvia Earle a lancé Mission Blue, un nouveau ONG dédié à protéger les endroits névraliques, "hot spots" comme Sylvia les appelle.
Les endroits ciblés en premier sur sa liste sont le plateau océanique de la Patagonie sur les côtes du sud-est de l'Argentine et la Mer des Sargasses, et les 1,4 millions de milles carrés de forêt tropicale sous-marine à l'est de Bermuda. Ce que ces régions ont en commun est leur valeur unique au mond marin, leurs dimensions et le fait qu'elles sont menacées. "C'est comme cela que nous protégerons nos océans, le coeur de la planète" prononce Sylvia Earle. "C'est notre système de survie. Si nous prenons soin de nos océans, nous prenons soin de nous-mêmes."
Ceci s'adresse tout spécialement aux personnes qui affirment que l'eau qui aboutit dans les rivières qui s'écoulent dans le fleuve Saint-Laurent pour aller à la mer est "perdue" (comme le représentant du MDDEP au BAPE à Saint-Hyacinthe le 13 octobre 2010). C'est évident qu'elles ne comprennent pas les interactions des différents écosystèmes qui nous donnent nos darnes de saumon, nos filets de poisson, nos sushis et nos fruits de mer!
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Earth Day: Are We Destroying the Oceans?
We have fished out an estimated 90% of the major commercial fish species that swim the high seas, including the giant and endangered blue fin tuna. The trawlers carrying out that destruction are raking the ocean floor, turning parts of the once vibrant continental shelf into so much mud. Climate change is warming the oceans, disrupting the fundamental structure of the marine food pyramid and destroying coral reefs. Meanwhile, increased concentrations of CO2 in the atmosphere are making the seas acidic, which threatens to kill off species in large numbers. "The ocean is becoming a desert," says Jeremy Jackson, the director of the Center for Marine Biodiversity and Conservation at the Scripps Institution of Oceanography.
Pollution that has washed off the land — from sewage that contains chemical toxins to nitrate fertilizer from farmland — has infected the oceans, destroying once vibrant coastal waters. But it's a problem we barely notice, since for many of us the oceans are distant and out of sight. "We are using the oceans as a sewer," says Jean-Michel Cousteau, son of the great French marine explorer and filmmaker, and a documentary maker himself. "But because we're visual creatures and we can't see what's going on, we don't relate."
Today about 12% of the world's land area is under some form of protection, be it a national park, monument or reserve. By contrast 0.8% of the world's oceans are contained within what are called marine protected areas (MPAs), and just a tiny sliver of these areas fall under no-fishing zones. The shelters that do exist are mainly in near-coastal waters, within the 200-mile exclusive economic zones that nations can claim off their shores, but more than half the ocean lies beyond this territory on the high seas, which belong to no single government — a fact that explains in part why comparatively little ocean conservation has been achieved. April 22 may be the 40th anniversary of Earth Day, but it's the oceans that really need our attention now.
The good news is that, like their counterparts on land, marine protected areas can make a significant difference in ocean health. They give the seas a break from human influence and allow sea life a chance to recover. The breadth of life beneath the waves — from the blue whale, the biggest animal that ever lived, to the tiny microscopic creatures of the deep sea — is unsurpassed. "When it come to the diversity of life on Earth, the oceans are where the action is," says Sylvia Earle, a famed oceanographer and former chief scientist of the National Oceanic and Atmospheric Administration.
Going forward, the challenge will be expanding protected areas beyond the puddle they currently occupy and into the high seas, where virtually no protection currently exists. That is the mission Earle — known as "Her Deepness" to her many admirers in oceanography — has set herself at age 74. In early April, with help from the tech-world nonprofit TED, Earle launched Mission Blue, a new nonprofit dedicated to protecting "hope spots," as Earle calls them.
Among Earle's first targets are the Patagonia shelf off southeastern Argentina and the Sargasso Sea, the 1.4 million or so square miles (3.6 million sq km) of underwater rainforest east of Bermuda. What they have in common is their unique value to the marine world, their size — and the fact that they're under threat. "This is the way to protect the ocean, the heart of the planet," says Earle.
"This is our life support system," says Earle. "We take care of the ocean, and we take care of ourselves.""
Excerpts from article written by Bryan Walsh published in Time here: http://www.time.com/time/health/article/0,8599,1982015,00.html
I scorn every time I hear somebody say that whatever water goes down the river is "lost" to the ocean. How little these people understand the complex ecosystems that provide us salmon steaks, sushi and shrimp cocktails!
Labels:
agriculture,
eaux pluviales,
faune,
flore,
ruissellement
Subscribe to:
Posts (Atom)