Une embâcle exceptionnelle cette année a forcé un castor de sortir de son trou aujourd'hui. Je me doutais qu'il y avait au moins un castor qui avait trouvé refuge dans l'aire naturelle propriété de Conservation de la Nature devant chez moi. Il avait laissé plusieurs cartes de visites: des troncs grugés sur le bord de l'eau m'ont mis la puce à l'oreille.
Mais cette semaine, après un redoux, de la pluie, puis un froid de canard et le frazil ont provoqué une embâcle de glace d'une hauteur impressionnante. J'utilise une des pancartes de Conservation de la Nature comme point de repère, et je crois bien que la glace ne l'a jamais frôlée de si près!
En marchant le long de la rive en tentant de croquer des photos qui raconteraient l'histoire, j'ai aperçu le castor sur le bord de la glace près de l'eau vive. Les branches de buissons ne m'ont pas permis d'avoir une bonne photo du castor, mais celui-ci m'a clairement fait savoir qu'il n'aimait pas se faire déranger durant son goûter: il plonge dans l'eau en tappant bruyamment l'eau de sa queue ronde et plate!
On a previous expedition by the river to catch a few nice pictures, I had suspected that a beaver had decided to spend the winter by the river on the property of Nature Conservancy. The beaver had chopped down a few trees along the bank, and I had spooked an animal under the ice butted against the bank: the animal had dived in the water with an exaggerated splash. Twice!
But today I had the proof that it's a beaver: I saw it! It was sitting on the ice, gnawing on branches, near open water. I just had the time to get a few pictures through the bushes till he decided he had enough of me. The beaver dived in the water, slapping his round flat tail on the surface of the water as a warning.
Sunday, January 31, 2010
C'est bien un castor!
L'écopsychologie: un nouveau vocabulaire
Il y a 2 sujets que j'ai étudié longuement et que je continue de suivre de près dans ma vie: l'environnement et la psychologie. Je viens de lire un article dans le New York Times qui combine mes deux sujets préférés. L'article explique des nouveaux mots qui mettent une étiquette à des sentiments que je ressens depuis très longtemps.
On avance la notion d'un inconscient écologique: l'être humain a des méchanismes innés qui le lie intimement à la nature. Si la nature qui l'entoure est malade, l'humain aussi en subira des séquelles sur sa santé non seulement physique, mais mentale.
Une autre idée intéressante: le terme "heart's ease" pourrait être traduit par "sérénité du coeur". Les êtres humains ont la sérénité du coeur quand ils vivent dans leur pays. S'ils sont forcés de s'expatrier, ils en ressentent une perte de sérénité du coeur comme un genre de vertige, une désintégration de leur vie. Mais l'expatriation peut se vivre autrement: si le pays autour de vous change pour le pire. Les victimes d'un environnement qui se détériore deviennent anxieux, déstabilisés, désespérés, déprimés, comme s'ils en étaient privés de force.
Un autre nouveau mot est né en 2004: "solastalgia", un amalgame du mot solace en anglais, ou confort, et algia, un mot de racine grecque qui veut dire douleur. La solastalgia est une douleur ressentie quand on réalise que l'endroit où l'on habite et que l'on aime est agressé, attaqué. On a le mal du pays tout en vivant à la maison. C'est le philosophe et prof universitaire en études environnementales Glenn Albrecht qui en a élaboré la signification. Il pense que c'est un malaise global, ressenti à des degrés différents par différentes personnes, mais de plus en plus présent vu la dégradation de l'environnement. Pendant que notre environnement change de plus en plus autour de nous, quel est la souffrance profonde de notre être?
D'autres psychologistes se penchent plutôt sur les raisons pour lesquelles les humains n'agissent pas afin de comprendre comment on peut les faire agir. On regarde aussi les coûts émotionnels du déclin écologique: anxiété, désespoir, apathie, un sentiment d'être dépassé par les évènements, impuissants, accablés par le deuil.
Mais l'écopsychologie avance une autre concept: comme Freud avancait que nos névroses étaient causées par le refoulement de nos instincts sexuels et d'agression, les écopsychologues avancent que l'anxiété, le deuil et le désespoir sont le résultat d'un instinct écologique enraciné profondément dans la nature de l'humain. Nos réactions vis-à-vis l'environnement sont innées à cause de la façon que nous avons évolués en tant qu'espèce. Ils mentionnent aussi le terme "biophilia", une hypothèse selon laquelle les humains ont une tendance innée à se concentrer sur la vie et les processus vivants.
À cause de la dégradation de ce qui nous entoure physiquement et la nature et l'état de la planète, plusieurs étiquettes ont été attribuées aux malaises qui nous affligent: "troubles de nature défécitaire", "écoanxiété", "écoparalysie". Certains pensent que la tendance à séparer l'esprit et la nature indique une faiblesse de la conscience profonde de l'humain. C'est une erreur que la pensée et la nature fonctionnent indépendamment l'un de l'autre. La nature est un système semblable à la pensée: sa monnaie d'échange n'est pas l'énergie, comme la plupart des écologistes prétendent, mais l'information. La façon dont nous pensons à l'univers pourrait changer cet univers, et l'univers à son tour pourrait nous changer.
Les écopsychologistes n'insèrent pas des valeurs mais corrigent une erreur fondamentale dans notre façon de concevoir notre esprit: pour comprendre ce qui nous garde en santé, nous devons commencer par expliquer ce qui est brisé en nous.
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"Is There an Ecological Unconscious?
“People have heart’s ease when they’re on their own country. If you force them off that country, if you take them away from their land, they feel the loss of heart’s ease as a kind of vertigo, a disintegration of their whole life.”
"What Albrecht realized during his trip to the Upper Valley was that this “place pathology,” as one philosopher has called it, wasn’t limited to natives. Albrecht’s petitioners were anxious, unsettled, despairing, depressed — just as if they had been forcibly removed from the valley. Only they hadn’t; the valley changed around them."
"In a 2004 essay, he coined a term to describe it: “solastalgia,” a combination of the Latin word solacium (comfort) and the Greek root –algia (pain), which he defined as “the pain experienced when there is recognition that the place where one resides and that one loves is under immediate assault . . . a form of homesickness one gets when one is still at ‘home.’ ”
"Solastalgia, in Albrecht’s estimation, is a global condition, felt to a greater or lesser degree by different people in different locations but felt increasingly, given the ongoing degradation of the environment. As our environment continues to change around us, the question Albrecht would like answered is, how deeply are our minds suffering in return?"
“We must look at the reasons people are not acting,” Janet Swim, a Penn State psychologist and the chairwoman of the task force, said, “in order to understand how to get people to act.”
"Tthe supposed emotional costs of ecological decline: anxiety, despair, numbness, “a sense of being overwhelmed or powerless,” grief."
"But ecopsychology embraces a more revolutionary paradigm: just as Freud believed that neuroses were the consequences of dismissing our deep-rooted sexual and aggressive instincts, ecopsychologists believe that grief, despair and anxiety are the consequences of dismissing equally deep-rooted ecological instincts."
"Our responses to the environment are hard-wired because of how we evolved as a species. They also point to biophilia, a hypothesis put forward by the eminent Harvard biologist E. O. Wilson, in 1984, that human beings have an “innate tendency to focus on life and lifelike processes.”
"Recently, a number of psychiatrically inflected coinages have sprung up to represent people's growing unease over the state of the planet — “nature-deficit disorder,” “ecoanxiety,” “ecoparalysis.” The terms have multiplied so quickly that Albrecht has proposed instituting an entire class of “psychoterratic syndromes”: mental-health issues attributable to the degraded state of one’s physical surroundings."
Excerpts of article written by Daniel B. Smith published in The New York Times here:
http://www.nytimes.com/2010/01/31/magazine/31ecopsych-t.html?pagewanted=6
Saturday, January 30, 2010
C'est possible de savoir d'où vient la merde!
L'EPA des USA va commencer la semaine prochaine les tests de puits dans la vallée de la rivière Yakima, dans Washington. Surtout les travailleurs agricoles s'abbreuvent d'eau de puits contaminés aux nitrates, aux antibiotiques et de pathogènes. Les puits sont vieux, mal construits, près de système d'irrigation, de laiteries et de sites d'engraissage de bétail.
Contrairement à Québec, qui dit qu'il est impossible de savoir si un coliforme est de source humaine, ou animale, et de déterminer quel élevage ou épandage est responsable de la pollution, l'EPA semble avoir trouvé des moyens de cibler les coupables. L'EPA possède un laboratoire mobile qui peut détecter les pesticides, les hormones, les antibiotiques, les produits de beauté et les médicaments prescrits. Au Québec, malgré les demandes répétées des militants, il n'y a même pas moyen de faire mettre un marqueur dans la moulée pour faciliter la tâche des labos.
photo from Wikipedia
"EPA effort to test Lower Valley wells for contamination starts next week
Federal clean-water regulators will begin next week seeking permission from a number of well owners in Yakima County to test their water for contamination with the aim of identifying the sources of the problem and ultimately fixing it. More than 12 percent of wells in the Lower Yakima Valley have tested above the maximum contaminant level of nitrates. In the Satus sub-basin, the figure is as high as 36 percent.
Excessive nitrates can harm infants and people with compromised immune systems. They can also indicate the presence of pathogens and chemicals like animal antibiotics, which can lead to human resistance to antibiotics.The EPA effort, announced last fall, is the result of “Hidden Wells, Dirty Water,” a series published in October 2008 in the Yakima Herald-Republic showing that as many as 30,000 Lower Valley residents — most of them Latino farm workers — had been drinking well water contaminated by nitrates.
Many rural residents in unincorporated areas depend on private wells for drinking water. The wells may be old, poorly constructed, leaky and close to irrigation drainage systems, dairies or feedlots. Using a geographic information system, EPA is identifying wells for testing that are likely to be high in coliform bacteria and nitrates, contaminants that come from nitrogen-rich fertilizer applied to crops, dairy manure, feedlot runoff and human waste from leaking septic systems.
“Whose coliform is it? We’ll be looking at an amazing array of things,” said Curt Black, an environmental scientist with EPA. A mobile laboratory will be able to detect pesticides, hormones, antibiotics and personal-care products, such as prescription drugs. After the results are published this summer, the agency will consider steps to address the problem, ranging from enforcement actions that would target polluters with legal action to requiring new “best practices” in the application of fertilizer and storage of manure."
Excerpts of article written by Leah Beth Ward published in yakimaherald.com here: http://www.yakima-herald.com/stories/2010/01/22/epa-will-launch-effort-to-test-lower-valley-wells-for-contamination
Friday, January 29, 2010
La surveillance des BPC dans les rivières
La Virginie vient d'annoncer qu'elle annule la surveillance annuelle de la pollution des cours d'eau. Tester pour les BPC semble être très dispendieux: tester pour des BPC dans la chair des poissons est 5 fois plus dispendieux que tester pour le mercure. Bien que la production des BPC est bannie depuis les années 1970, les BPC s'accumulent dans les chairs des animaux. Les BPC ne se diluent pas dans l'eau, mais sont ingérés par les micro-organismes dans les sédiments. Parce que les BPC sont plus toxiques que l'on croyait, la Virginie a baissé le niveau acceptable de BPC à 50 ppb.
Dans la synthèse 1998 de l'État de l'Écosystème aquatique du Bassin Versant de la Rivière Richelieu, on mentionne qu'en aval de Saint-Jean-sur-Richelieu, la concentration de BPC augmente de 50% dans les mousses aquatiques et les cellules à dyalise installées pour étudier le Richelieu. Dans certaines partie du Bassin de Chambly, à Beloeil et en amont de Saint-Marc-sur-Richelieu et de Saint-Ours, les poissons avaient des concentrations de BPC dans leur chair au-delà du critère de protection de la faune.
Dans des prélèvements plus récents, soit de 2001 à 2003, les résultats ne sont pas plus rassurants. Le critère reconnu pour assurer la protection de la faune terrestre psicivore (CFTP) est de 120pg/l. Les concentrations moyennes de BPC totaux mesurées sont 4 fois plus élevées que le CFTP. Et parce que le Richelieu a un débit plus important que la Yamaska, la quantité de BPC transportées par le Richelieu sont 5 fois plus que la Yamaska, avec des pics, bien sûr, vers les mois de mars-avril!
Selon le Plan Saint-Laurent, parmi les rivières du Québec étudiées pour les substances toxiques, les rivières Richelieu et Yamaska présentent les concentrations dans l'eau les plus élevées: http://www.planstlaurent.qc.ca/sl_obs/sesl/publications/fiches_indicateurs/FichesSaint-Laurent_RivYamaska_francais_finale.pdf
Pour les directives québécoises pour la consommation de poisssons:
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/environnement/index.php?poissons
"Virginia scraps its annual water pollution monitoring program
Tasteless, odorless and nearly as clear as water, polychlorinated biphenyls are among the most dangerous toxic chemicals in Virginia's waterways. Every year, state officials monitor the chemicals, known as PCBs, by testing fish from selected river basins. Fish advisories follow. Not this year.
Facing a $5 million funding cut, the state Department of Environmental Quality last summer scrapped the $365,000 PCB monitoring program.Developed early last century, PCBs were used in a variety of products, including lubricating oils, flame retardants and sealants. Their most common application was as a coolant and insulating fluid in electric transformers and capacitors.
Congress banned PCB production in the late 1970s after workers exposed to the chemicals for extended periods suffered irritation of the nose and lungs, as well as acne and rashes. Before then, however, companies routinely dumped PCBs into waterways. Others improperly disposed of the chemicals, which eventually seeped into the water table.
PCBs remain a problem because they do not readily dissolve in water. They accumulate in fish that eat smaller animals that feed on contaminated soil and sediment. This, in turn, poses a risk to people — especially pregnant women and infants — who eat fish. More complex than other water pollutants such as mercury, PCBs are five times as expensive to test for, Hale said. While spread throughout Virginia, their highest concentration is in industrial areas, such as the Hopewell section of the James River and branches of the Elizabeth River.
PCBs are more toxic than scientists first thought. That's why Virginia in 2004 lowered its allowable level of PCBs from 600 parts per billion to 50 ppb."
Excerpts of article written by Cory Nealon published in dailypress.com here: http://articles.dailypress.com/2010-01-25/news/dp-local_pcbs_0123jan26_1_pcbs-transformers-and-capacitors-water-table
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Thursday, January 28, 2010
La centrale et le Parc Fortier à Richelieu
credit photo: présentation AARQ
La compagnie d'électricité Montreal Heat Light and Power avait construit une centrale hydro-électrique dans la rivière Richelieu en 1899, dont l'accès terrien se trouvait sur la rive est de la rivière, donc dans la ville de Richelieu. Hydro-Québec a acheté la centrale en 1944, un pas vers la nationalisation de l'électricité au Québec. Avec la centrale, Hydro-Québec semble devenir propriétaire des rives attenant la centrale, et une partie des Iles Saint-Jean, afin de garder en bon ordre le pont branlant qui relie le bras de terre dans le milieu de la rivière avec Chambly, lieu de résidence de plusieurs de ses employés. Plus tard, la centrale cesse d'approvisionner la province en électricité pendant plusieurs années et sert d'entrepôt de bran de scie avant d'être finalement partiellement démolie en 1965.
C'est important de se rappeler ici qu'avec la construction d'une centrale hydro-électrique, l'aspect de la rivière Richelieu a dû changer beaucoup. Je n'ai pas pu trouver les plans détaillés des travaux, mais en observant les lieux attentivement, on peut voir que la centrale elle-même traverse la rivière au delà de son milieu. Au bout de la centrale, un bras en béton est coulé vers l'amont pour amasser l'eau qui ira dans les turbines; partant de la centrale direction vers l'aval, un autre bras est aménagé, en terre et en roche celui-là. Un mur de bois créosoté protège le début du bras nord des glaces descendant des rapides de Chambly. Je me rappèle d'avoir vu des véhicules d'Hydro-Québec se promener sur ce bras de terre, probablement pour se rendre à la base de béton du pont branlant qui jadis permettaient aux employés de traverser les rapides, ainsi que pour se rendre à la tour de métal peinturée turquoise qui porte des fils électriques qui traversent la rivière. Vue aérienne direction sud: rapides de Chambly à sec à droite de la photo pendant que le déversoir est construit du côté ouest de la rivière. À gauche au bas de la photo, la centrale, avec le bras en béton vers le haut de la photo et le bras en terre et roches vers le bas de la photo.
crédit pour la photo: présentation au colloque de la AARQ pour Nature-Action Québec
Dans les années 1960, si mes souvenirs sont exacts, Hydro-Québec semble vendre pour un prix dérisoire des lots riverains. Certaines parties seront achetées par la Municipalité de Richelieu. Un lot à l'extrême nord de la ville servira de parc et porte le nom de Parc Fortier. Le lot au sud de celui-ci sera acheté par mon ex-voisin, le défunt Henri Charles Panet. Le lot au sud de celui-là appartient à la Municipalité, et ainsi de suite. La base en ruines de la centrale hydro-électrique appartient toujours à Hydro-Québec, si l'on se fie à toutes les affiches portant le logo de la compagnie.
Hydro-Québec, toujours typiquement phobique de l'aspect naturel d'une rivière et maniaque du contrôle de la végétation sur ses propriétés, ne s'était jamais gênée de réaménager les rives à son goût. Dans les années 1950, les arbres ici étaient rares. Seul le lot à l'extrémité nord de la ville gardera ses broussailles: ces broussailles deviendront l'extrémité nord du Parc Fortier où la ville plantera quelques érables et une haie de cèdres. Déjà la plage du Parc Fortier avait un aspect plutôt dénudé, à l'exception de quelques arbres dont la survie est très problématique: des gros ormes, des pommiers et des vinaigriers.
Dans les années 1970, voulant bien faire, la municipalité de Richelieu déversera des 10 roues de sable à tous les printemps afin d'aménager une certaine plage, et cela au grand dam de plusieurs Agents de Conservation de la Faune qui m'ont bien avoué qu'ils déploraient le sable qui aboutissait immanquablement dans les plus beaux endroits de fraie en aval.
Plus tard, dans les années 1980, les nombreuses noyades à cet endroit et aux alentours ont poussé la municipalité à voter des règlements interdisant la baignade, et plusieurs affiches énoncant cette politique passeront sous les griffes des vandales. Les loisirs d'été pour les jeunes de la ville de la nouvelle génération organiseront des chasses aux écrevisses au Parc Fortier, mais des parents soucieux de vouloir obéir la loi contre la baignade, mais probablement aussi inquiets de l'insalubrité ponctuelle de la rivière après une pluie, ont milité avec succès pour cesser cette pratique. Les jeunes sont donc coupés officiellement de la rivière Richelieu aujourd'hui.
La plage du Parc Fortier laisse bien à désirer aujourd'hui: aucune végétation n'empêche l'érosion, et après une bonne pluie ou à la fonte de la neige, l'eau ruisselle, sans aucun filtre, directement dans la rivière.
Quand j'entends dire qu'Hydro-Québec entend harnacher les dernières rivières sauvages du Québec, cela m'atriste beaucoup, parce que je sais que même une fois les barrages abandonnées, la rivière ne reprend jamais son aspect naturel d'avant l'intervention de l'homme.
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Power dam and Park in Richelieu
A look back at how the hydro-electric power dam came to be and go, and how part of the riverside still belongs to Hydro-Quebec and some belongs to the town.
The areal photograph, looking south, shows the power dam in the lower left corner and the overflow being built across the west half of the river, in the middle of the photograph: Chambly Rapids are high and dry and all the water is going through the power dam on the left of the photograph. Note that from the end of the building of the power dam, a concrete arm goes up the river towards the top of the photograph: that will help build up the water volume to power the dam. A dirt access road goes down river from the dam to keep the water from the rapids on the west side (right in the photo) of the river, and to keep access to the hanging bridge that used to let the employees living in Chambly cross the river there. The same dirt access road also lets Hydro employees have access to a metal tower stringing power lines over the river.
A photo of my Dad sitting in Parc Fortier in 1976 shows a very denuded beach, where the town used to dump a truckload of sand every year. The wardens did not approve of this practice, because the sand ends up in the spawning areas downriver. To this day, a more recent photo of the Parc Fortier beach shows that very little vegetation filters snowmelt and rainfall.
La compagnie d'électricité Montreal Heat Light and Power avait construit une centrale hydro-électrique dans la rivière Richelieu en 1899, dont l'accès terrien se trouvait sur la rive est de la rivière, donc dans la ville de Richelieu. Hydro-Québec a acheté la centrale en 1944, un pas vers la nationalisation de l'électricité au Québec. Avec la centrale, Hydro-Québec semble devenir propriétaire des rives attenant la centrale, et une partie des Iles Saint-Jean, afin de garder en bon ordre le pont branlant qui relie le bras de terre dans le milieu de la rivière avec Chambly, lieu de résidence de plusieurs de ses employés. Plus tard, la centrale cesse d'approvisionner la province en électricité pendant plusieurs années et sert d'entrepôt de bran de scie avant d'être finalement partiellement démolie en 1965.
C'est important de se rappeler ici qu'avec la construction d'une centrale hydro-électrique, l'aspect de la rivière Richelieu a dû changer beaucoup. Je n'ai pas pu trouver les plans détaillés des travaux, mais en observant les lieux attentivement, on peut voir que la centrale elle-même traverse la rivière au delà de son milieu. Au bout de la centrale, un bras en béton est coulé vers l'amont pour amasser l'eau qui ira dans les turbines; partant de la centrale direction vers l'aval, un autre bras est aménagé, en terre et en roche celui-là. Un mur de bois créosoté protège le début du bras nord des glaces descendant des rapides de Chambly. Je me rappèle d'avoir vu des véhicules d'Hydro-Québec se promener sur ce bras de terre, probablement pour se rendre à la base de béton du pont branlant qui jadis permettaient aux employés de traverser les rapides, ainsi que pour se rendre à la tour de métal peinturée turquoise qui porte des fils électriques qui traversent la rivière. Vue aérienne direction sud: rapides de Chambly à sec à droite de la photo pendant que le déversoir est construit du côté ouest de la rivière. À gauche au bas de la photo, la centrale, avec le bras en béton vers le haut de la photo et le bras en terre et roches vers le bas de la photo.
crédit pour la photo: présentation au colloque de la AARQ pour Nature-Action Québec
Dans les années 1960, si mes souvenirs sont exacts, Hydro-Québec semble vendre pour un prix dérisoire des lots riverains. Certaines parties seront achetées par la Municipalité de Richelieu. Un lot à l'extrême nord de la ville servira de parc et porte le nom de Parc Fortier. Le lot au sud de celui-ci sera acheté par mon ex-voisin, le défunt Henri Charles Panet. Le lot au sud de celui-là appartient à la Municipalité, et ainsi de suite. La base en ruines de la centrale hydro-électrique appartient toujours à Hydro-Québec, si l'on se fie à toutes les affiches portant le logo de la compagnie.
Hydro-Québec, toujours typiquement phobique de l'aspect naturel d'une rivière et maniaque du contrôle de la végétation sur ses propriétés, ne s'était jamais gênée de réaménager les rives à son goût. Dans les années 1950, les arbres ici étaient rares. Seul le lot à l'extrémité nord de la ville gardera ses broussailles: ces broussailles deviendront l'extrémité nord du Parc Fortier où la ville plantera quelques érables et une haie de cèdres. Déjà la plage du Parc Fortier avait un aspect plutôt dénudé, à l'exception de quelques arbres dont la survie est très problématique: des gros ormes, des pommiers et des vinaigriers.
Dans les années 1970, voulant bien faire, la municipalité de Richelieu déversera des 10 roues de sable à tous les printemps afin d'aménager une certaine plage, et cela au grand dam de plusieurs Agents de Conservation de la Faune qui m'ont bien avoué qu'ils déploraient le sable qui aboutissait immanquablement dans les plus beaux endroits de fraie en aval.
Plus tard, dans les années 1980, les nombreuses noyades à cet endroit et aux alentours ont poussé la municipalité à voter des règlements interdisant la baignade, et plusieurs affiches énoncant cette politique passeront sous les griffes des vandales. Les loisirs d'été pour les jeunes de la ville de la nouvelle génération organiseront des chasses aux écrevisses au Parc Fortier, mais des parents soucieux de vouloir obéir la loi contre la baignade, mais probablement aussi inquiets de l'insalubrité ponctuelle de la rivière après une pluie, ont milité avec succès pour cesser cette pratique. Les jeunes sont donc coupés officiellement de la rivière Richelieu aujourd'hui.
La plage du Parc Fortier laisse bien à désirer aujourd'hui: aucune végétation n'empêche l'érosion, et après une bonne pluie ou à la fonte de la neige, l'eau ruisselle, sans aucun filtre, directement dans la rivière.
Quand j'entends dire qu'Hydro-Québec entend harnacher les dernières rivières sauvages du Québec, cela m'atriste beaucoup, parce que je sais que même une fois les barrages abandonnées, la rivière ne reprend jamais son aspect naturel d'avant l'intervention de l'homme.
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Power dam and Park in Richelieu
A look back at how the hydro-electric power dam came to be and go, and how part of the riverside still belongs to Hydro-Quebec and some belongs to the town.
The areal photograph, looking south, shows the power dam in the lower left corner and the overflow being built across the west half of the river, in the middle of the photograph: Chambly Rapids are high and dry and all the water is going through the power dam on the left of the photograph. Note that from the end of the building of the power dam, a concrete arm goes up the river towards the top of the photograph: that will help build up the water volume to power the dam. A dirt access road goes down river from the dam to keep the water from the rapids on the west side (right in the photo) of the river, and to keep access to the hanging bridge that used to let the employees living in Chambly cross the river there. The same dirt access road also lets Hydro employees have access to a metal tower stringing power lines over the river.
A photo of my Dad sitting in Parc Fortier in 1976 shows a very denuded beach, where the town used to dump a truckload of sand every year. The wardens did not approve of this practice, because the sand ends up in the spawning areas downriver. To this day, a more recent photo of the Parc Fortier beach shows that very little vegetation filters snowmelt and rainfall.
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Wednesday, January 27, 2010
Les périls de la fracturation hydraulique
photo: New York State Environmental Review
Nos voisins du sud vivent l'expérience de la fracturation hydraulique en temps réel. Les gazières zieutent la vallée du Saint-Laurent pour y extraire des gaz fossiles, alors il est bon de voir ce qui se passe ailleurs.
Une compagnie du Québec, Gastem Inc., en partenariat avec Covalent Energy Corp, en Virginie a creusé un puit sur une montagne dans l'état de New York, tout près d'un camps d'été de Scouts, près de la rivière Black River qui se jette dans le lac Ontario. Pour le moment, les eaux usées sont traitées par l'usine de traitement de la municipalité de Watertown. Mais les problèmes sont nombreux.
La recette de fluides de la fracturation hydraulique des gazières est gardée secrète. Alors l'usine de traitement ne sait pas à quoi elle a affaire. Chaque voyage de camion est différent. L'article du journal local que j'ai trouvé décrit spontanément l'opération de forage dans le shale: "C'est impressionnant. Il semblait avoir une cinquantaine d'hommes qui travaillaient au forage. Il y avait une douzaine de camions avec un nombre considérable de tuyeaux et de la grosse machinerie. La fumée de diesel était épaisse et il y avait beaucoup de bruit."
Traduit d'un extrait d'un article écrit par Robert Brauchle publié dans le quotidien Watertown Daily Times ici: http://www.watertowndailytimes.com/article/20100117/NEWS03/301179986
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"City treating toxic water
'HYDRO-FRACKING' TECHNIQUE: Groups warn of potential damage to Black River
Environmental groups are warning Watertown officials that if the waste fluid the city is now treating from a hydraulic-fracturing mine isn't processed properly, it could harm the Black River and damage the city's sewage treatment facility.The salinity content of the discharged water can exceed federal limits, killing freshwater species near discharge points. In the city's case, that water is put into the Black River, which then flows into Lake Ontario. The state does not mandate that well operators reveal which chemicals they use in the hydro-fracking process, meaning it does not know the exact contents of what is being pumped into the ground.
Gastem Inc., Quebec, which sent the flowback fluid to Watertown, drilled the Ross No. 1 mine in the town of Maryland, Otsego County. It has received permits from the state to drill five vertical wells at the site that tap into the Utica shale formation.The hydro-fracking technique, which uses high volumes of water, is a relatively new activity in New York. Its development, however, in Pennsylvania and the subsequent flowback water created by the process have overwhelmed that state's municipal treatment plants in the past two years.
Individual treatment plant operators also should be wary that each shipment of hydro-fracking fluid can differ, depending on the company and depth and location of the wells. Because treatment plants are designed to process natural waste, the chemicals could slow or stop the bacteria from working correctly.
The Ross No. 1 well is on 1,923-foot Crumhorn Mountain, close to a Boy Scouts of America camp. "It's impressive. There seemed to be a crew of 50 working with the fracking operation. There were dozens of trucks with a number of hoses and large equipment. The diesel smoke was very thick and there was a significant amount of noise."
Excerpts of article written by Robert Brauchle published in the Watertown Daily Times here: http://www.watertowndailytimes.com/article/20100117/NEWS03/301179986
Nos voisins du sud vivent l'expérience de la fracturation hydraulique en temps réel. Les gazières zieutent la vallée du Saint-Laurent pour y extraire des gaz fossiles, alors il est bon de voir ce qui se passe ailleurs.
Une compagnie du Québec, Gastem Inc., en partenariat avec Covalent Energy Corp, en Virginie a creusé un puit sur une montagne dans l'état de New York, tout près d'un camps d'été de Scouts, près de la rivière Black River qui se jette dans le lac Ontario. Pour le moment, les eaux usées sont traitées par l'usine de traitement de la municipalité de Watertown. Mais les problèmes sont nombreux.
La recette de fluides de la fracturation hydraulique des gazières est gardée secrète. Alors l'usine de traitement ne sait pas à quoi elle a affaire. Chaque voyage de camion est différent. L'article du journal local que j'ai trouvé décrit spontanément l'opération de forage dans le shale: "C'est impressionnant. Il semblait avoir une cinquantaine d'hommes qui travaillaient au forage. Il y avait une douzaine de camions avec un nombre considérable de tuyeaux et de la grosse machinerie. La fumée de diesel était épaisse et il y avait beaucoup de bruit."
Traduit d'un extrait d'un article écrit par Robert Brauchle publié dans le quotidien Watertown Daily Times ici: http://www.watertowndailytimes.com/article/20100117/NEWS03/301179986
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"City treating toxic water
'HYDRO-FRACKING' TECHNIQUE: Groups warn of potential damage to Black River
Environmental groups are warning Watertown officials that if the waste fluid the city is now treating from a hydraulic-fracturing mine isn't processed properly, it could harm the Black River and damage the city's sewage treatment facility.The salinity content of the discharged water can exceed federal limits, killing freshwater species near discharge points. In the city's case, that water is put into the Black River, which then flows into Lake Ontario. The state does not mandate that well operators reveal which chemicals they use in the hydro-fracking process, meaning it does not know the exact contents of what is being pumped into the ground.
Gastem Inc., Quebec, which sent the flowback fluid to Watertown, drilled the Ross No. 1 mine in the town of Maryland, Otsego County. It has received permits from the state to drill five vertical wells at the site that tap into the Utica shale formation.The hydro-fracking technique, which uses high volumes of water, is a relatively new activity in New York. Its development, however, in Pennsylvania and the subsequent flowback water created by the process have overwhelmed that state's municipal treatment plants in the past two years.
Individual treatment plant operators also should be wary that each shipment of hydro-fracking fluid can differ, depending on the company and depth and location of the wells. Because treatment plants are designed to process natural waste, the chemicals could slow or stop the bacteria from working correctly.
The Ross No. 1 well is on 1,923-foot Crumhorn Mountain, close to a Boy Scouts of America camp. "It's impressive. There seemed to be a crew of 50 working with the fracking operation. There were dozens of trucks with a number of hoses and large equipment. The diesel smoke was very thick and there was a significant amount of noise."
Excerpts of article written by Robert Brauchle published in the Watertown Daily Times here: http://www.watertowndailytimes.com/article/20100117/NEWS03/301179986
Tuesday, January 26, 2010
Le Pays de Galles plonge tête première
Le gouvernement du Pays de Galles vient de s'engager à améliorer tous ses cours d'eau d'ici 2015 et les remettre dans leur état quasi naturel d'ici 2027. Les compagnies d'eau, les groupes agricoles, l'industrie et les municipalités devront agir ensemble pour régler les problèmes de pollution. Le projet portera un nom très semblable aux organismes de bassins versants du Québec. Le but est de rendre les eaux du Pays de Galles plus attrayantes pour les gens et la nature, afin d'en faire un meilleur milieu de vie pour tous.
Le projet détaillera en détails les actions collectives pour améliorer les cours d'eau du pays, comme s'attaquer au ruissellement de sources rurales et urbaines, et à la pollution des usines de traitement des eaux usées. D'autres problèmes seront adressés, comme la surexploitation de l'eau qui peut impacter la vie sauvage et les milieux humides, et les structures qui peuvent empêcher la faune de survivre dans les rivières et les ruisseaux.
Parmis la faune qui profitera de l'assainissement des cours d'eau du pays sont les loutres, les campagnols, les grenouilles, les martin-pêcheurs, les papillons et les poissons.
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"River clean-up to revive wildlife
A major clean-up of Welsh rivers, lakes and coastline aims to restore them to their natural state to encourage more wildlife.
Environment Agency Wales and the assembly government aim to improve all waterways by 2015 and return them to a "near natural" condition by 2027. They aim to ensure water companies, farming groups, industry and councils work together to tackle pollution. Environment Minister Jane Davidson will launch the project later.
The intention of the River Basin Management Plans (RBMP) is to make Wales' water more attractive for both people and wildlife. This is an achievable challenge that will make Wales an even better place to live. Developed by the Environment Agency and approved last month by ministers, the plans detail how the water environment across England and Wales will be both protected and improved in light of new EU targets.
For the first time they detail how collective action will be taken to improve the nation's waterways. This includes action to tackle pollution including run-off from rural and urban sources and pollution from sewage treatment works. Other major pressures will also be addressed, including over-abstraction of water, which can affect wildlife and wetlands, and obstructions such as weirs and culverts that can prevent wildlife from thriving in rivers and streams.
The wildlife which would benefit from the clean-up includes otters, water voles, frogs, kingfishers, butterflies and fish. Ms Davidson, who will launch the project at Cardiff Bay Wetlands Reserve, said it was essential that the quality of rivers was improved and protected. "I am delighted that rivers like the Taff running through south Wales into Cardiff Bay are now cleaner than they have been for generations," she said.
"These plans set out how we intend to repeat the success so far in three other river basin areas of Wales to ensure they are healthy thriving environments for people and wildlife." Chris Mills, director of Environment Agency Wales, said although Wales' rivers are at their healthiest for over a century, more work needs to be done. "Diffuse pollution from urban and rural land uses impacts water quality, and the spread of 'non-native' species threatens Wales' natural wildlife.
"To address these issues and meet new targets not just on the Taff but across the whole of Wales' waters, everyone will need to play a part including farmers, water companies, industry, local authorities and groups such as wildlife trusts and the RSPB. "This is an achievable challenge that will make Wales an even better place to live. "We'll have even healthier, cleaner rivers and we want to see more natural waters in towns and urban locations where they're all too often hidden by too much concrete.""
From news article on BBC site here: http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/wales/8463202.stm
Monday, January 25, 2010
Politicien, entends-tu?
On apprenait le 7 février 2007 que le Bureau de l'Assemblée nationale (composée de députés élus pas les citoyens) a entériné la nomination faite par M. Renaud Lachance (nommé vérificateur général du Québec le 16 juin 2004 par l'Assemblée nationale) de M. Harvey Mead au poste de commissaire au développement durable et de vérificateur général adjoint du Québec.(1)
Pour ceux qui ne le connaissent pas bien, M. Harvey Mead détient une vaste expérience en matière du développement durable et ce, à l'échelle locale, nationale et internationale. Associé aux activités de plusieurs organismes communautaires ou gouvernementaux, il a été président de Nature Québec / UQCN depuis sa fondation en 1981, et cela presque sans interruption. Au cours de sa carrière, il a présidé la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie (2002-2005) et le Fonds d'action québécois pour le développement durable (2000-2002). Il fut aussi sous-ministre adjoint à la Conservation et au Développement durable pour le ministère de l'Environnement du gouvernement du Québec en 1990-1991.(2)
Le premier rapport du Commissaire au développement durable a été présenté durant une conférence de presse de M. Renaud Lachance, Vérificateur général du Québec, et de M. Harvey Mead, commissaire au développement durable le jeudi 13 décembre 2007. En le lisant, on comprend que les balises manquent, les points de repères pour évaluer les progrès manquent, et les argents sont versés aux mauvais endroits. Par exemple: il n'y a pas d'indicateurs clés et significatifs d'une agriculture dite durable. Il est donc impossible d'établir clairement les cibles à atteindre de même que les seuils de tolérance de la société par rapport à des questions fondamentales, telles que la situation économique des agriculteurs ou encore l'impact de la production agricole sur les écosystèmes et le développement régional.
La Ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Line Beauchamp et d'autres avaient alors réagis au rapport en le ridiculisant: impossible d'en trouver une référence officielle sur l'internet. Mais nous n'avons pas été les seuls à l'entendre à la radio ou à la télévision, ou les deux. (3) Ce que nous avons entendu de la Ministre du MDDEP nous a poussé à lui envoyer un courriel le 13 décembre, la pressant à donner suite aux recommendations du commissaire, enfilant d'autres revendications personnelles en regard aux porcheries industrielles et leur pollution.
Un mois plus tard, le 16 janvier, nous recevons comme réponse un courriel d'un directeur régional du cente de contrôle environnemental de L'Estrie et de la Montérégie du MDDEP, un fonctionnaire, quoi! Beaucoup de langue de bois, bien sûr, et de pelletage dans la cour du voisin.
Comme citoyens qui avons élu des politiciens et des députés pour nous représenter, excédés de ne pas être entendus depuis l'implantation d'une porcherie industrielle de 5,800 bêtes dans notre ville (membre de la CMM) malgré les objections de la majorité de ses habitants, nous nous sommes adressé au Ministre de l'Environnement pour qu'elle prenne au sérieux un rapport d'un commissaire et du vérificateur général nommé par des élus, rapport qui évalue des politiques provinciales et des distributions de sommes d'argent des contribuables de toute la province. Et c'est un fonctionnaire qui nous répond, merci beaucoup.
Nous n'avons rien contre les fonctionnaires, mais ils n'ont pas été élus par le peuple, bien que c'est lui qui paye son salaire. Les citoyens ont élu des personnes pour diriger le pays, et si les citoyens se donnent la peine d'écrire à ses élus, ils méritent une réponse. Une des leçons tirées de cette lutte contre les porcheries industrielles, c'est bien le manque d'écoute des députés et ministres.
Comme nous a déjà dit Harvey Mead, on a les élus que l'on mérite!
(1)http://www.ccaf-fcvi.com/messages/02-05-07QC-SD-Commissioner/
(2)http://www.cremtl.qc.ca/node.php?id=708#7
(3)http://www.bloghuntingdon.com/article-7316079.html
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After years of lobbying to get the Richelieu River cleaned up, it was very heartbreaking to realize that our government wasn't really elected to listen to its citizens. Writing to our MP and Ministers barely got any acknowledgments when we tried to stop the building of a pig CAFO upriver from our town water intake in the Richelieu River.
Sustainable development were words too often heard, but never enough put into application in our province. We knew we were on the right track when the Auditor General of Quebec named Harvey Mead as Commissioner of Sustainable Development a few years back. But Harvey Mead made a too much of a good job of pointing fingers at our government failures in his first report.
When that report came out on that December day in 2007 in a press conference, our Environment Minister shrugged it off. We heard her on the radio, although there is no official comment released from her office, and what she said shocked us. After writing to our provincial Environment Minister, by email and by slowmail, all we got was an email from the head of our regional environment office. We were writing to an elected official of our province and got an answer from a regional civil servant.
Disappointed and letdown, disgusted and cynical, that's what we are.
Sunday, January 24, 2010
Le phosphore dans le lac Champlain
Une étude coopérative faite par les états de New York, Vermont et la province de Québec regardant le montant de phosphore qui migre vers le lac Champlain, données compilées entre 1990 et 2008, démontrent que le montant de phosphore n'augmente pas de façon significative, malgré les changements de populations et les usages des sols, mais ne s'améliorent pas non plus, malgré les sommes faramineuses dépensées pour assainir le lac Champlain.
Depuis 1990, les usines de traitement des eaux usées ont amélioré leurs décharges, mais la pollution diffuse a augmentée. La part du Québec dans la pollution du lac Champlain est minime, mais elle ne s'améliore pas. Les rivières du Vermont et du Québec sont coupables d'augmenter la charge de pollution de phosphore de sources diffuses qui aboutissent dans le lac Champlain.
L'étude de 44 pages, en anglais, peut être téléchargée en cliquant ici: http://www.lcbp.org/techreportPDF/57_Phosphorus_Loading_1990-2008.pdf
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"New phosphorus report for Lake Champlain shows some improvement, concerns
Lake Champlain basin still has long road ahead for reduction
PLATTSBURGH — Efforts to reduce the amount of phosphorus entering Lake Champlain have not been tremendously successful, but researchers continue to stress the need for ongoing reduction efforts.
Researchers from New York, Vermont and Quebec recently released a technical report looking at phosphorus loading in the Lake Champlain basin between 1990 and 2008. Data from that report shows the region has a long way to go to meet targeted phosphorus levels.
Basin-wide, the lake's nearly 100 wastewater-treatment plants produce merely 5 percent of the overall phosphorus entering the lake.Both Vermont and New York have been initiating efforts to reduce non-point-source pollution, including improved agricultural practices and upgraded drainage systems along roadways."
Excerpts of article written by Jeff Meyers published in The Press Republican here: http://www.pressrepublican.com/homepage/local_story_022232632.html?keyword=topstory
To read report, download 44 page pdf:
http://www.lcbp.org/techreportPDF/57_Phosphorus_Loading_1990-2008.pdf
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Saturday, January 23, 2010
Les abeilles et les rivières
À priori, la disparition des abeilles et la pollution des rivières sont deux problèmes qui ont peu en commun. Pourtant, les abeilles et les rivières ont les mêmes ennemis. La déforestation, les mono-cultures, les OGM, le redressement des ruisseaux et l'étroitesse des bandes riveraines, les pesticides et la pollution de l'air sont tous des facteurs qui contribuent à la disparition des abeilles et à la pollution des rivières.
De plus en plus, des recherches confirment ce que l'on pressentait déjà. Une équipe de chercheurs français viennent de soumettre leur étude qui suggère que le système immunitaire des abeilles est affaibli par le manque de variété de nourriture disponible aux abeilles. D'anciennes études britanniques et des Pays-Bas confirmaient que la diversité des abeilles et d'autres insectes était en chute libre, en même temps que la diversité des plantes dont ils se nourissent.
De plus, la commercialisation des colonies d'abeilles pour polléniser les récoltes en Amérique du Nord a mené à un manque de biodiversité génétique, les rendant plus susceptibles à des mortalités de masse. La France vient d'annoncer un projet de plantation de plantes fleuries le long des routes afin d'adresser le problème de mortalité d'abeilles. Certaines autoroutes en Amérique du Nord ont aussi connues certains projets de plantations de plantes fleuries, sauvages indigènes ou pas. Peut-être que toutes les autoroutes devraient devenir des plantations de plantes indigènes.
Je pense aussi que les petits projets pilotes d'aménagements de banders riveraines en milieu agricole comme "Lisière Verte" de la Baie Missisquoi ou du Ruisseau Bernard dans le bassin versant de la rivière Richelieu devraient devenir pratique courante généralisée partout dans la province, surtout dans les zones vertes des grandes cultures. En Angleterre, les agriculteurs sont déjà compensés financièrement pour avoir adopté des mesures qui favorisent la présence de vie sauvage sur leurs terres.
"Bee decline linked to falling biodiversity
The decline of honeybees seen in many countries may be caused by reduced plant diversity, research suggests. Bees fed pollen from a range of plants showed signs of having a healthier immune system than those eating pollen from a single type, scientists found. Writing in the journal Biology Letters, the French team says that bees need a fully functional immune system in order to sterilise food for the colony. Other research has shown that bees and wild flowers are declining in step. Two years ago, scientists in the UK and The Netherlands reported that the diversity of bees and other insects was falling alongside the diversity of plants they fed on and pollinated. Now, Cedric Alaux and colleagues from the French National Institute for Agricultural Research (INRA) in Avignon have traced a possible link between the diversity of bee diets and the strength of their immune systems. "We found that bees fed with a mix of five different pollens had higher levels of glucose oxidase compared to bees fed with pollen from one single type of flower, even if that single flower had a higher protein content," he told BBC News.
Bees make glucose oxidase (GOX) to preserve honey and food for larvae against infestation by microbes - which protects the hive against disease. "So that would mean they have better antiseptic protection compared to other bees, and so would be more resistant to pathogen invasion," said Dr Alaux. Bees fed the five-pollen diet also produced more fat than those eating only a single variety - again possibly indicating a more robust immune system, as the insects make anti-microbial chemicals in their fat bodies. Other new research, from the University of Reading, suggests that bee numbers are falling twice as fast in the UK as in the rest of Europe. With the commercial value of bees' pollination estimated at £200m per year in the UK and $14bn in the US, governments have recently started investing resources in finding out what is behind the decline. In various countries it has been blamed on diseases such as Israeli Acute Paralysis Virus (IAPV), infestation with varroa mite, pesticide use, loss of genetic diversity among commercial bee populations, and the changing climate.
The most spectacular losses have been seen in the US where entire colonies have been wiped out, leading to the term colony collapse disorder. However, the exact cause has remained elusive. A possible conclusion of the new research is that the insects need to eat a variety of proteins in order to synthesise their various chemical defences; without their varied diet, they are more open to disease. David Aston, who chairs the British Beekeepers' Association technical committee, described the finding as "very interesting" - particularly as the diversity of food available to UK bees has declined. "If you think about the amount of habitat destruction, the loss of biodiversity, that sort of thing, and the expansion of crops like oilseed rape, you've now got large areas of monoculture; and that's been a fairly major change in what pollinating insects can forage for." As a consequence, he said, bees often do better in urban areas than in the countryside, because city parks and gardens contain a higher diversity of plant life. While cautioning that laboratory research alone cannot prove the case, Dr Alaux said the finding tied in well with what is happening in the US. There, collapse has been seen in hives that are transported around the country to pollinate commercially important crops.
"They move them for example to [a plantation of] almond trees, and there's just one pollen," he said. "So it might be possible that the immune system is weakened... compared to wild bees that are much more diverse in what they eat." In the US, the problem may have been compounded by loss of genetic diversity among the bees themselves.
In the UK, where farmers are already rewarded financially for implementing wildlife-friendly measures, Dr Aston thinks there is some scope for turning the trend and giving some diversity back to the foraging bees. "I'd like to see much greater awareness among land managers such as farmers about managing hedgerows in a more sympathetic way - hedgerows are a resource that's much neglected," he said. "That makes landscapes much more attractive as well, so it's a win-win situation."
The French government has just announced a project to sow nectar-bearing flowers by roadsides in an attempt to stem honeybee decline."
Excerpts of article written by Richard Black on the BBC website here: http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/8467746.stm
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Friday, January 22, 2010
Les hommes d'affaires veulent une autre étude inutile
Cinq groupes d'affaires du Vermont veulent nettoyer le Lac Champlain et l'alliance porte le nom de Business Alliance for a Clean Lake, et leur premier geste sera de payer pour une étude qui confirmera que la propreté du Lac Champlain est bonne pour les affaires. Depuis 2003, le Vermont a dépensé $100 millions d'argent fédéral et de l'état pour ralentir le ruissellement de nutriments des fermes, des banlieux et des villes.
Parmis les priorités de l'alliance est le monitorage du respect des lois sur la qualité de l'eau de la part des agriculteurs et des installations pour contenir les eaux pluviales. L'heure est grave quand les hommes d'affaires se mêlent d'environnement, mais de grâce, assez d'études!
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"Vermont business alliance pushes for a clean Lake Champlain
Five business groups announced creation Monday of the Business Alliance for a Clean Lake, saying excellent water quality in Lake Champlain is critical to Vermont's economic health."Lake Champlain is the most significant economic driver we have in this region," said Tom Torti, president of the Lake Champlain Regional Chamber of Commerce. "We sell the beauty and cleanliness of the lake." Toxic algae blooms fed by fertilizer runoff from the land have plagued the lake's northern bays in recent summers, leading some summer visitors to rethink their plans.
Since 2003, Vermont has spent more than $100 million in federal and state money to stem nutrient runoff from farms, suburbia and urban areas.The business group lists its first priority as raising money for a $150,000 study that would update and quantify the lake's importance to the Vermont economy. Torti said businesses want state government to pledge a share of the cost before they raise the rest of the money privately.
Afterward, some lawmakers in the crush of politicians at the event said they don't need an economic study to understand the need to improve water quality. "Most legislators accept that the lake is an incredible resource economically and environmentally," said Sen. Phil Scott, R-Washington, a candidate for lieutenant governor. "We're not the ones that need convincing. Maybe it's the general public."
The business coalition outlined these additional priorities:
• Creation of a comprehensive schedule and budget for meeting cleanup goals.
• Monitoring farmers' compliance with water quality regulations.
• Addressing stormwater runoff by retrofitting existing developments and creating stormwater utilities.
Torti and others made an appeal to individual landowners and business owners to act voluntarily to manage their properties in ways that stem polluted runoff. "The job is our collective responsibility. It's not just about money and studies, it's about people washing their cars on their lawns and picking up dog waste," Torti said."
Excerpts of article written by Candace Page published in burlingtonfreepress.com here: http://www.burlingtonfreepress.com/article/20100119/NEWS01/1190301/Vermont-business-alliance-pushes-for-a-clean-Lake-Champlain
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Thursday, January 21, 2010
Les cachettes d'une centrale nucléaire
L'extension du permis de continuer de faire de l'électricité à la centrale nucléaire de Vermont Yankee à Vernon, sur les bords de la rivière Connecticut est mise de plus en plus en doute. Après 40 ans, la compagnie d'énergie Entergy veut rafistoler la centrale au lieu de la fermer, clamant que des changements pourraient prolonger la vie utile de la centrale de 20 ans. Mais il s'avère que les autorités de la centrale ont fourni de faux renseignements, ou ont oublié de dévoiler certains faits, sous serment, à plusieurs remprises. De plus, des puits de vérification laissent voir que les concentrations de fuites de tritium continuent d'augmenter, bien qu'on nous assure qu'on en a pas trouvé dans la rivière Connecticut. De toute façon, quand il s'agit de nucléaire, c'est pas une bonne idée de faire des cachettes si on veut avoir la population de son bord!
Et difficile de ne pas faire de parallèle avec la réfection de Gentilly 2, près de Bécancour, sur le bord du fleuve Saint-Laurent: http://lejournaldequebec.canoe.ca/actualites/quebec/archives/2009/12/20091212-230929.html
Pour l'entrevue spéciale avec Julie Lemieux, auteure du livre "Avez-vous peur du Nucléaire? Vous devriez peut-être…", cliquez sur ce lien: http://www.choq.fm/lautremonde.html
Pour un résumé de son livre, ici: http://www.multim.com/titre/?ID=294
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"Storm of criticism hits Entergy over Vt. Yankee
MONTPELIER – The relicensing of Vermont Yankee appeared in doubt Friday as lawmakers and members of the Douglas administration expressed outrage that officials from the nuclear power plant may have misled regulators. Meanwhile, the nuclear power plant in southern Vermont indicated Friday that the level of radioactive tritium found in a monitoring well at Vermont Yankee is rising, and is now just below reportable drinking water standards. House Speaker Shap Smith, D-Morristown, told reporters at the Statehouse Friday that this week's revelation that the facility does indeed have underground pipes containing radioactive tritium – a fact Yankee officials earlier denied – "threatens the level of trust that Vermonters have in Entergy to provide accurate information about anything." "The representations made by Entergy were clearly wrong," Smith said. "They told us that there was no radioactive material flowing through those pipes … that was untrue." (...)
The level of tritium in the well has steadily risen since mid-November, when a test first showed the radioactive fluid. The November level was 700 parts per liter, and then jumped to 17,000 and 14,500 parts per liter in two tests last week. Williams stressed that the water in the monitoring well was not drinking water, and he said Entergy has continued to test the Connecticut River, but no tritium was detected in the river. The source of the tritium remains a mystery, and the company said it would drill seven new monitoring wells at different locations at the Vernon reactor in an attempt to locate the source of the radioactive leak. (...)
"Either the company has lied under oath or they have no idea what is going on in their plant," said Bob Stannard, a lobbyist for the anti-nuclear group Citizens Action Network. "Neither of those options are comfortable for Vermonters."(...)"
Excerpts of article written by Daniel Barlow published in timesargus.com here: http://www.timesargus.com/article/20100116/NEWS01/1160356/1002/NEWS01
Wednesday, January 20, 2010
Les activistes et la police
Pour une raison que je ne comprends pas très bien, l'expression citoyenne d'une opposition à une porcherie attire beaucoup l'attention des policiers de toutes sortes. Ce n'est pas certain si la présence policière est pour protéger le manifestant de la mafia porcine ou pour protéger la civilisation des manifestations du manifestant. Quoiqu'il en soit, la présence policière en décourage plusieurs d'exprimer publiquement leur désaprobation des politiques gouvernementales environnementales et/ou agricoles.
Il faut se rappeler que le manifestant dont il est question ici est le citoyen moyen, soit le père, ou la mère, ou la grand-mère, avec les petits enfants; des travailleurs, des retraités, des payeurs de taxes et d'impôts, des riches et des moins riches. Je n'ai jamais été témoin de propriété endommagée, de violence, ou même de gros mots. J'ai par contre été témoin et victime d'intimidation et de menaces de la part de producteurs et d'intégrateurs. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
For reasons I don't quite understand, public protest of a pig CAFO attracts a lot of police presence of all kind. It is not clear if police is there to protect protesters from swine mafia or to protect civilization from protesters protesting. The result is that a lot of people don't dare express publicly their opinion of our government inaction when it comes to the environment or farm practices because of so much police around.
One must remember that protesters are usually the ordinary folk, father, mother, grand-mother and kids; workers and the retired, taxpayers, the rich and not so rich. I never saw any property being damaged, violence or even harsh words during these public manifestations. But I have been witness and victim of intimidation and threats coming from integrators and large-scale farmers.
Tuesday, January 19, 2010
Contre les grosses porcheries
Pour appuyer les citoyens de Saint-Louis-de-Gonzague et des environs de Beauharnois, voici des témoignages de l'opinion publique sur les porcheries industrielles au Québec.
Pour un argumentaire exhaustif contre les méga-porcheries, se référer à "Porcheries ! La porciculture intempestive au Québec", Collectif sous la direction de Denise Proulx et Lucie Sauvé, Postface d'Hugo Latulippe : http://www.ecosociete.org/t110.php
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In support of the people of Saint-Louis-de-Gonzague and surrounding Beauharnois, here's sharing a few points of view on the subject.
For an extensive evaluation of the downsides of industrialised pig farming, visit the site of the Union of Concerned Scientists here: http://www.ucsusa.org/food_and_agriculture/science_and_impacts/impacts_industrial_agriculture/
Pour un argumentaire exhaustif contre les méga-porcheries, se référer à "Porcheries ! La porciculture intempestive au Québec", Collectif sous la direction de Denise Proulx et Lucie Sauvé, Postface d'Hugo Latulippe : http://www.ecosociete.org/t110.php
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In support of the people of Saint-Louis-de-Gonzague and surrounding Beauharnois, here's sharing a few points of view on the subject.
For an extensive evaluation of the downsides of industrialised pig farming, visit the site of the Union of Concerned Scientists here: http://www.ucsusa.org/food_and_agriculture/science_and_impacts/impacts_industrial_agriculture/
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